Wider 2017

GRAND ANGLE
43
FRANÇOIS
D’HAENE
FRANCE
NÉ EN 1985
1,92 m / 75 kg
Et si autant que Kilian, et même plus sûrement encore, c’était lui le favori ? Si l’on considère
l’ultra-trail mondial de ces quatre dernières années, le numéro un c’est bien François !
En effet, après avoir tout gagné en 2014, et remporté le premier classement de l’Ultra
Trail World tour l’année où ce titre fut largement le plus convoité, François a su gérer la
suite de cette saison phare avec maîtrise et panache. Bien plus tôt, grâce à de convaincantes
victoires sur des trails de distances un peu plus courtes, le Tour des Glaciers de
la Vanoise ou le Nivolet Revard notamment, le jeune kinésithérapeute s’était déjà fait
remarquer. Son grand talent allait éclater au plus grand jour quelques années ensuite,
après une adaptation rapide sur les distances de l’Ultra Trail, au-delà des 100 km.
Une première victoire sur l’UTMB allait ainsi tomber dans l’escarcelle de François en
2012, sur un parcours certes largement raccourci par les conditions climatiques. Mais
ce n’était qu’un début. L’année suivante, il s’impose pour la première fois sur le Grand
Raid de la Réunion, succès qu’il réédite à trois reprises. Après une année de récupération
physique et mentale en 2015, où il se consacre également au domaine viticole qu’il
a dans le Beaujolais, il revient toujours aussi fort et déterminé en 2016, empochant notamment
un record sur le GR 20 et une nouvelle victoire sur le Grand Raid. Cette année, ces
deux premières sorties, soldées par deux victoires impressionnantes sur le Madeira
Island Ultra Trail et l’Ultra de la Maxi Race à Annecy, ont donné le la. Si la comparaison
Jornet/D’Haene est tentante, elle est difficile : Kilian a certes plus souvent dominé François
que l’inverse, mais c’est bien le plus grand par la taille qui détient le record du parcours
de l’UTMB, ainsi que celui du GR 20, autrefois détenu par le Catalan. Jornet a certes un
éventail (ski-alpinisme, records d’ascensions) encore plus impressionnant, mais D’Haene
possède maintenant une maîtrise de ces distances qui peut aussi créer la différence.
Entre les deux, notre cœur balance, car ce sont deux sportifs très attachants et des étendards
pour la discipline. On peut penser que François sera un client très sérieux au départ
de Chamonix début septembre, notamment parce qu’il sait arriver en forme et se transcender
sur les gros objectifs.