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SOMMAIRE N°2130 / 6 SEPTEMBRE 2017
CHAQUE LUNDI, DÈS 22 HEURES
AUTOhebdo sur iPad, tablettes Android, smartphones, Mac et PC. Plus de renseignements p 71.
DPPI / F. GOODEN DPPI / F. FLAMAND
PRONTO
LEWIS HAMILTON
A RÉUSSI SON PARI
CHEZ LES TIFOSI :
BATTRE FERRARI
16
32
AUDI SPORT
46
ÉDITO 4
EN COUVERTURE
Road to Le Mans est en marche 6
BRIEFING 11
FORMULE 1
GRAND PRIX D’ITALIE 16
Lewis mène sa barque
WEC
6 HEURES DE MEXICO C’est bien parti... 32
WORLD RACING &
COURSES FRANCE
RALLYCROSS RX Lohéac 46
INDYCAR Watkins Glen 54
F2 Monza 58
GP3 Monza 60
WR Mexico 61
MONT BLANC Morzine 64
V DE V Jarama 67
ÉCHAPPATOIRE 68
DÉBRIEFING 70
L’ACTU
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SUR LE NET
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Photo de couverture : Mercedes
EDITO
PRÉVISIONS À L’OUEST
Les nuages noirs qui se sont accumulés
depuis un an au-dessus du WEC, suite au
départ, à une année d’intervalle, d’Audi
d’abord, de Porsche ensuite, viennent
d’être quelque peu chassés par le vent
nouveau qui nous est parvenu depuis
Mexico, en fin de semaine dernière.
Ce que nous vous révé lions dans le précédent
numéro a bien été confirmé :
à savoir que le calendrier de la seule saison
2018-2019 est complètement revu
avec, comme choix fort, de la clôturer par
les 24 Heures du Mans. Il y a un peu plus
de trois ans, en juin 2014, le président de
l’ACO, Pierre Fillon, évoquait déjà, dans
Signé Fiszman
un entretien qu’il nous avait accordé, ce
projet de finir le championnat du monde
d’Endu rance par l’épreuve reine disputée
dans la Sarthe. Nous y sommes. C’est un
choix fort et innovant. Certes, il ne doit pas
dissimuler toutes les craintes qui entourent
encore l’avenir à moyen et long termes du
WEC, mais il prouve au moins que le promoteur,
soutenu par la FIA, a du répondant
et que cela ne sert à rien d’ouvrir le parapluie
en cas de grosse tempête. Quant
à savoir si le ciel redeviendra complètement
bleu, attendons le prochain bulletin
météo et souhaitons qu’il annonce une
belle éclaircie du côté de Vélizy. PhS
AUTOhebdo
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4 autohebdo.fr = 6 SEPTEMBRE 2017
“NOUS N’AVONS
PAS BESOIN
DE CONSIGNES
D’ÉQUIPE ET KIMI
(RÄIKKÖNEN)
NE SERAIT DE
TOUTE FAÇON PAS
D’ACCORD POUR LES
RESPECTER. NOUS
NOUS SOMMES
BATTUS L’UN
CONTRE L’AUTRE
TOUTE L’ANNÉE.
J’AI ENTENDU OU
LU QU’IL M’AVAIT
DÉFENDU AU GRAND
PRIX DE HONGRIE.
IL POURRA RÉTABLIR
LES CHOSES SI
ON LUI DEMANDE.
S’IL AVAIT EU UNE
OPPORTUNITÉ DE
ME DÉPASSER,
IL L’AURAIT SAISIE,
ET C’EST NORMAL.
Sebastian Vettel en conférence ”
de presse à Monza
DPPI
UN ŒIL
DANS LE RETRO
31
AOÛT
01
SEPT.
03
SETP.
04
SETP.
JEUDI
La Formule e présente
les évolutions réglementaires
pour la saison 2017-2018,
avec notamment le passage
de la puissance maximale
en course à 180 kW, contre 170
jusqu’à présent.
Andretti Autosport confirme
la prolongation de son partenariat
avec Honda en IndyCar.
La nouvelle monoplace de F2 pour
la saison 2018, équipée du système
Halo, se dévoile à Monza.
VENDREDI
Le WEC annonce un profond
bouleversement au niveau
de l’organisation de son calendrier
pour 2018-2019, avec une
double présence des 24 Heures
du Mans, qui serviront également
de conclusion au championnat.
Les 12 Heures de Sebring font
aussi leur grand retour.
DIMANCHE
Lewis Hamilton remporte le Grand
Prix d’Italie et prend la tête
au championnat Pilotes.
Johan Kristoffersson (VW Polo)
s’impose à Lohéac en World RX,
devant Sébastien Loeb (Peugeot)
et établit un record avec quatre
victoires consécutives dans
cette discipline.
Alexander Rossi sort vainqueur de
l’épreuve de Watkins Glen, avantdernier
meeting de l’IndyCar 2017.
LUNDI
Leader du championnat Eurocup
Formule Renault 2.0, Sacha Fenestraz
effectuera ses premiers tours de
roue en FIA Formule 3 ce week-end
au Nürburgring en Allemagne avec
la formation britannique Carlin.
Le Français a pu s’essayer au pilotage
d’une monoplace F3 la semaine
passée à Silverstone.
180
Le kilométrage contre le chrono attendu pour le
prochain Critérium des Cévennes (27-28 octobre)
de retour au calendrier du Championnat de France
des Rallyes après l’annulation de l’édition 2016.
“
LA NOUVELLE
DU CONTRAT
NON RENOUVELÉ
AVEC SAUBER
N’EST ARRIVÉE
QU’EN DÉCEMBRE.
C’ÉTAIT TROP TARD
POUR TROUVER UN
VOLANT DANS UNE
AUTRE DISCIPLINE.
JE CONTINUE
DE PILOTER
DANS D’AUTRES
CHAMPIONNATS
CETTE ANNÉE.
JE ROULERAI DONC
L’AN PROCHAIN,
MAIS JE NE SAIS
PAS ENCORE
VRAIMENT OÙ. LES
CHAMPIONNATS
COMME L’IMSA,
L’INDYCAR,
LA FORMULE e,
LE WEC SONT DES
DISCIPLINES AVEC
UNE GRANDE
VISIBILITÉ ET DE
BONS NIVEAUX DE
COMPÉTITION.
Felipe Nasr sur NBC Sports”
À 18 ans, 10 mois et 56 jours, le Canadien Lance Stroll figure désormais dans
le livre des records de la F1 comme étant le plus jeune pilote à avoir pris le
18départ d’un Grand Prix de la 1 re ligne, délogeant de cette place Max Verstappen.
DPPI
6 SEPTEMBRE 2017 = autohebdo.fr 5
EN COUVERTURE
WEC
ROAD TO LE MANS
EST EN MARCHE
Comme annoncé la semaine dernière, l’ACO
a profité des 6 Heures de Mexico pour dévoiler
ses plans quant à l’avenir du LM P1 et la réforme
de son calendrier. Thibaut Villemant, à Mexico
Après un peu plus d’un mois
de patience et l’annonce
du retrait de Porsche du
LM P1, le 28 juillet dernier
(voir Ah n°2125. Ndlr),
l’ACO a dévoilé à Mexico
bon nombre de mesures
prises dans un but de maintenir aussi
attrayante que possible la catégorie reine
lors des deux saisons à venir et d’accroître
l’intérêt du championnat dans sa globalité.
« La décision soudaine de Porsche de
mettre un terme à son programme LM P1
nous a poussés à prendre des mesures
drastiques, a annoncé en préambule
Pierre Fillon, président de l’ACO. Cette
nouvelle a un impact sérieux sur le WEC,
raison pour laquelle, nous avons travaillé
dur pendant le mois d’août afin de
dresser les lignes directrices des saisons
à venir. Certains de ces changements
6 autohebdo.fr = 6 SEPTEMBRE 2017
étaient prévus pour 2019, mais nous
avons décidé de les anticiper. Diverses
décisions ont déjà été approuvées
lors de la dernière réunion du comité
d’Endurance de la FIA et seront soumises
à validation au prochain Conseil mondial,
le 21 septembre. Nous sommes confiants
quant au fait que ces mesures nous
permettront d’avoir une grille complète
en 2018. » Et Gérard Neveu, directeur du
WEC, de poursuivre : « Si nous restions
immobiles, cela nous aurait mis dans
une situation délicate l’an prochain,
particulièrement en LM P1. Nous avons
donc fait en sorte d’utiliser cette situation
comme une opportunité pour améliorer
et effectuer des changements qu’il nous
était compliqué d’opérer jusque-là. Nous
avons pris en considération trois facteurs
que sont le respect des valeurs et des
traditions de l’Endurance, à savoir le
partage de la piste entre LMP et GT, et
la présence de la technologie dernier
cri. Mais également les priorités de nos
clients, qui sont les concurrents, qu’ils
soient constructeurs ou équipes privées.
Et enfin, le facteur économique. Nous ne
pouvons plus demander à un constructeur
de dépenser 200 millions d’euros, ça ne
marche plus. Pour parvenir à nos
fins, nous avons pris des mesures qui
concernent le calendrier, la logistique et la
réglementation technique. »
LE MANS EN BOUQUET
FINAL, EST-CE
UNE BONNE IDÉE ?
Conformément à ce que nous annoncions
en avant-première la semaine passée (voir
ADRENAL
Calendrier WEC
2018-2019
5-6 avril 2018 Prologue, Circuit Paul-Ricard
4-5 mai 2018 6 Heures de Spa-Francorchamps
16-17 juin 2018 24 Heures du Mans
13-14 octobre 2018 6 Heures de Fuji
3-4 novembre 2018 6 Heures de Shanghai
Février 2019 Pays et course à confirmer
15-16 mars 2019 12 Heures de Sebring
3-4 mai 2019 6 Heures de Spa-Francorchamps
15-16 juin 2019 24 Heures du Mans
Gérard Neveu (directeur du WEC) et Pierre Fillon (président de l’ACO) ont donné les nouvelles
lignes directrices du championnat du monde d’Endurance.
Ah n°2129. Ndlr), à partir de l’an prochain, le
WEC se clôturera par les 24 Heures du Mans.
« Il y a cinq ans, quand le WEC est né, nous
avons exprimé le désir de travailler sur un
calendrier inversé, souligne Gérard Neveu.
Dans une coupe du monde de football, la
finale est le dernier jour. Nous allons faire de
même et terminerons par Le Mans. À partir
de la saison à venir, Le Mans officiera en tant
que finale. Les saisons se courront dorénavant
sur deux années calendaires. » 2018-2019,
surnommée « Super Saison », servira de
transition et son modèle diffèrera donc des
suivantes. « Il s’agira d’une saison de 18 mois
comprenant deux éditions des 24 Heures
du Mans (voir calendrier ci-dessous. Ndlr),
a détaillé Gérard Neveu. Puis, dès 2019, nous
débuterons en octobre pour terminer au mois
de juin 2020, et ainsi de suite… » La grande
nouvelle est le retour à Sebring (Floride), là
où l’histoire du WEC a commencé en mars
2012. Un circuit qui, même s’il paraît vétuste,
est de grade 2, tout comme Le Mans, et donc
à même d’accueillir ce genre d’épreuve.
« Il nous est bien évidemment impossible de
rouler en même temps que l’IMSA, admet
ADRENAL
Gérard Neveu. Il y aura donc deux épreuves
en un week-end, à savoir les 12 Heures de
Sebring traditionnelles, version IMSA, entre
10 h et 22 h le samedi. Puis les 12 Heures
de Sebring version WEC qui débuteront
à minuit pour se terminer à midi le dimanche.
Retourner à Sebring était important pour
le paddock, mais rouler là-bas un autre
week-end que les 12 Heures n’avait pas
de sens. » Pour Pascal Vasselon, « il nous
manque encore un peu de recul pour se
prononcer. Mais aller à Sebring, c’est sympa.
Jusqu’en 2012, l’épreuve servait de répétition
générale pour les 24 Heures du Mans, donc
je dirais que ce retour au calendrier est
à classer au rayon des bonnes nouvelles. »
Pour la suite, et si une date est encore à
confirmer, exit pour le moment Silverstone
(qui pourrait avoir lieu au moins d’août,
au détriment de la manche à confirmer
6 SEPTEMBRE 2017 = autohebdo.fr 7
EN COUVERTURE / ROAD TO LE MANS EST EN MARCHE
de février), Nürburgring, Mexico, Austin
et Bahreïn. Ce qui ne veut pas dire que
ces circuits ne seront pas de retour au
programme la saison suivante, l’exercice
2018-2019 - avec deux fois Spa et Le Mans -
n’étant que transitoire. Cette « super saison »
sera donc constituée de huit manches, contre
neuf en 2017. Les suivantes n’en totaliseront
plus que sept, pour ce qui sera le rythme
de croisière du WEC dans les années à
venir. Si la « super saison » laisse quelques
acteurs sceptiques quant à son mode de
financement, le fait de finir par Le Mans
est globalement perçu de manière positive.
Reste que l’épreuve mancelle cannibalisant
tout, quelle place le champion du monde
aura-t-il dans les médias ? « Je crois que cela
aurait été vrai en 2012, mais je pense que le
titre a, aujourd’hui, une véritable valeur »,
souligne Pierre Fillon. Parmi les mécontents
du calendrier 2018-2019, figurent les pilotes
désireux de participer au NAEC ou l’IMSA,
puisque deux clashs de dates sont à déclarer,
à savoir 6 Heures de Spa-Francorchamps /
Mid-Ohio et Petit Le Mans / 6 Heures de Fuji.
COMMENT RÉDUIRE LES
COÛTS LOGISTIQUES ?
Un championnat du monde se doit de
comporter un certain nombre d’épreuves
et de se produire sur plusieurs continents,
ce qui n’est pas sans entraîner des coûts
de transport prohibitifs. Quand on sait
qu’ils s’élèvent, pour un constructeur LM
P1, jusqu’à quatre millions d’euros pour un
déplacement outre-mer, le passage à un
calendrier à sept courses à partir de 2019-
2010, contre neuf aujourd’hui, sera apprécié.
« Nous passons de neuf à huit courses
en 2018-2019, puis à sept par la suite, se
satisfait Gérard Neveu. Et l’espacement des
épreuves permettra de voyager par bateau
et non plus par avion, ce qui diviserait par
trois les coûts liés à la logistique. L’idée
est que la “super-saison” ne soit pas plus
onéreuse que l’actuelle et que, à partir de
2019-2020, le coût soit moindre. Pour une
équipe LM P2, la réduction serait de 20 %,
ce qui n’est pas négligeable. » Avec deux
éditions des 24 Heures du Mans au menu et
les 12 Heures de Sebring, la saison 2018-
2019 proposera, en revanche, six heures de
Les économies se feront également sur le mode de transport.
roulage supplémentaires.
À QUOI RESSEMBLERA LE
LM P1 L’AN PROCHAIN ?
Suite au départ de Porsche, l’ACO a essayé
de trouver des stratagèmes pour faire en
sorte de ne pas avoir une catégorie-reine
moribonde. À partir de 2018-2019, il n’y
aura plus qu’une classe LM P1 avec un seul
podium et un seul classement. Trois candidats
- au minimum - devraient s’inscrire au
championnat Constructeurs, BR Engineering
et Ginetta rejoignant Toyota. « Chaque
Les 12 Heures de Sebring font leur grand retour
et cassent le format 6 ou 24 heures
actuellement de rigueur.
DPPI / J.M. LE MEUR
D.R.
8 autohebdo.fr = 6 SEPTEMBRE 2017
DÉCLA
Nous ne voulons pas perdre Toyota en route, qui est un concurrent de grande qualité et qui croit aux valeurs de l’Endurance, mais il nous fallait aménager des
conditions pour s’assurer que cette catégorie LM P1 ne soit pas coupée entre maintenant et l’arrivée d’un possible constructeur en LM P1 Hybride.
”
Gérard Neveu, directeur du WEC
compétiteur inscrit en LM P1 aura un même
potentiel performance, indépendamment
du type de motorisation utilisée, avance
Gérard Neveu. Pour rendre la classe
attractive aux écuries privées, le niveau de
performance des LM P1 non-hybrides, géré
par une équivalence de technologie (et
le fameux débitmètre de carburant. Ndlr),
sera en ligne avec celui des actuelles LM
P1 Hybrides. » Il s’agit d’une performance
théorique, mais le but est que la meilleure
Rob Leupen
Vice-président de TMG
“Oui, nous sommes intéressés, mais pas
à n’importe quelles conditions”
Êtes-vous satisfait de ce que l’ACO a
annoncé ?
Au vu des circonstances actuelles,
ça aurait pu être pire. Ils veulent
toujours que nous prenions part
aux huit courses de la saison, mais
sans rivaux. D’un autre côté, il nous
faut être prudent quant à l’évolution
du règlement et ce qu’elle implique
pour nous. Ce sera, quoiqu’il arrive,
une saison de transition en attendant
de savoir ce qu’il se passera
en 2020. Encore beaucoup de questions
restent sans réponse.
La solution de faire une saison
partielle de trois courses avec Le
Mans n’est-elle plus envisageable ?
Bruno Famin
Directeur Peugeot Sport
“Il ne va pas falloir traîner”
Où en êtes vous de votre réflexion
quant à vos programmes sportifs
futurs, et notamment concernant un
retour en Endurance ?
Nous n’avons pas avancé dans le sens,
où il n’y a toujours pas de décision de
prise. Aujourd’hui, personne ne cache
le fait que l’Endurance constitue clairement
notre plan A. Le fait que Porsche
se soit retiré depuis la dernière
fois que l’on en a parlé est à la fois
une menace et une opportunité. Une
menace parce qu’on se demande si,
en 2020, il restera un championnat,
des concurrents... Et une opportunité,
car c’est aussi une occasion de faire
vraiment éclater cette bulle budgétaire
qui n’était pas viable. On avait un
dossier à peu près clair à soumettre
à notre comité exécutif sur la base du
LM P1 non-hybride soit en mesure de signer
des chronos semblables à ceux de la TS050
Hybrid, ce que l’on peine à croire. « Jusque-là,
l’écart théorique induit par l’Équivalence de
Technologie entre LM P1 Hybride et une LM
P1 Non-Hybride était de 4’’ au Mans, l’idée
est qu’il soit, l’an prochain, le plus proche de
zéro », nous a expliqué Vincent Beaumesnil,
directeur sports à l’ACO. « Mais les LM P1
hybrides conserveront un avantage sur
la consommation de carburant (on parle
De ce que nous avons compris, si
vous voulez être au Mans, il vous
faut disputer la saison dans son
intégralité. Donc oui, nous sommes
intéressés, mais pas à n’importe
quelles conditions. Et c’est la raison
pour laquelle il nous faut trouver une
solution.
Êtes-vous prêt à discuter à nouveau
du règlement 2020 avec Peugeot ?
Oui. Nous sommes toujours dans
le groupe de travail technique et
j’espère que Peugeot va continuer
à y participer. Et s’ils veulent venir,
alors ce sera génial. Mais moi, je ne
peux pas faire grand-chose.
Les deux parties ont-elles des
règlement tel qu’il avait été présenté
aux dernières 24 heures du Mans, on
peut imaginer que cela ne va pas rester
en l’état et donc on est reparti sur
des discussions sur ce que pourrait
être un règlement WEC / Le Mans
2020. Il faudra que l’on réactualise
notre dossier pour le présenter au
comité exécutif du groupe PSA.
Pour une arrivée en 2020, quand
faudrait-il que la décision
intervienne ?
Il ne va pas falloir traîner, c’est une
question de quelques courtes semaines,
sinon après il y a un délai
technique qui ne sera pas respectable,
même si j’ai l’impression que
le sujet technique de l’ACO n’est pas
très mûr. Encore une fois, ils nous
ont consultés, je ne doute pas qu’ils
concessions à faire ?
Nous sommes tous intéressés par la
réduction des coûts. Nous militions
dans ce sens depuis 2014. Nous
étions contre la multiplication des
courses et contre le troisième ERS.
Mais nous avons dû faire avec et,
pendant ce temps, les deux marques
du groupe Volkswagen sont parties,
dont c’est un peu frustrant. Nous allons
de l’avant et ne voulons pas être
seuls. Encore une fois, nous sommes
intéressés par rester si les conditions
proposées sont correctes.
Mais si nous n’avons rien à gagner,
ça ne sert à rien de rester...
Propos recueillis par T. Villemant, à Mexico
aient consultés d’autres concurrents
potentiels, maintenant ce qu’eux en
ont retenu, je n’en sais rien. Mais
on sent qu’il y a une fenêtre, tant au
niveau de la réflexion de la marque
Peugeot, que de ce qui se passe au
niveau de la discipline.
Donc aujourd’hui, vous n’avez pas de
visibilité au-delà du Dakar 2018 ?
On n’a pas communiqué sur ce qui
se passera après le Dakar 2018. Ce
n’est pas pour cela que l’on ne fera
rien. En Endurance, on ne planche
sur rien de technique. On en est à
réfléchir et à soumettre des idées
réglementaires, et donc à faire des
chiffrages, mais on est en aucun cas
en train de travailler sur un projet.
Propos recueillis par Éric Bellegarde,
à Lohéac
VITE
Prologue
De retour au Paul-Ricard, le
Prologue change de format.
« Nous offrirons la possibilité aux
équipes de faire des simulations
d’Endurance, avec une piste
ouverte 36 heures durant, du
vendredi matin au samedi aprèsmidi,
a expliqué Gérard Neveu. Cela
leur permettra d’économiser une
simulation d’Endurance avant Le
Mans. »
Points
Les 24 Heures du Mans vont
perdre leur coefficient 2. « Ça ne
nous semble pas équitable, plus
encore si Le Mans est la finale,
souligne Gérard Neveu. En cas
d’abandon au Mans, pour une
raison échappant à sa volonté,
un concurrent peut voir sa saison
anéantie et ce n’est pas juste.
Mais tout comme Sebring, des
bonus devraient être tout de même
distribués à l’issue des courses
longues. » Les dotes n’ont pas
encore été définies.
GTE
La course qualificative à l’étude
pour offrir davantage de visibilité
au GTE est en suspens. « Quand
les discussions ont été entamées,
les équipes étaient pour, a
expliqué Gérard Neveu. Mais
cela aurait un impact financier,
avec notamment l’utilisation de
davantage de pneumatiques. Nous
avons des priorités et nous ne
pouvons économiser d’un côté pour
dépenser de l’autre. Avec les divers
formats de course, je ne pense pas
qu’il soit judicieux d’introduire cela
maintenant, avec la super saison. »
Essais
Les règles concernant les essais
privés vont évoluer et seront
présentées à Austin (15-16
septembre).
WS F. V8 3.5
Le passage du WEC à un calendrier
hivernal n’est pas sans changer
les plans de la World Series
Formula V8 3.5, qui avait étendu
à 2018 le contrat faisant de son
championnat une course support
du Championnat du monde
d’Endurance. RPM, le promoteur,
va devoir trouver une solution.
On pourrait ainsi voir la série se
produire en lever de rideau de
plusieurs championnats (Blancpain,
l’ELMS et WEC).
6 SEPTEMBRE 2017 = autohebdo.fr 9
EN COUVERTURE / ROAD TO LE MANS EST EN MARCHE
d’un tour de plus par relais au Mans. Ndlr),
mais cela permettrait d’avoir des batailles
intéressantes sur la piste, renchérit Neveu.
Nous ne verrons plus une grille LM P1
avec des écarts aussi importants que ceux
entrevus récemment. » Une décision qui ne
semble guère plaire à Toyota (voir QR Rob
Leupen. Ndlr), qui ne voit pas d’un bon œil
le fait que des voitures bien moins onéreuses
que la TS050 Hybrid soient en mesure de
rivaliser avec elle via des artifices. D’autant
plus que les LM P1 non-hybrides bénéficient
de quelques largesses règlementaires par
rapport aux LM P1 hybrides (aileron arrière
plus important, plus profond et plus large,
largeur de la carrosserie augmentée à l’avant
pour permettre l’ajout de flaps, un diffuseur
de taille plus importante, un poids de 855
kg contre 875 aux LM P1 hybrides, présence
d’un seul débitmètre de carburant, pas de
limitation du nombre de moteurs autorisé
et de limitation de la cylindrée moteur.
Ndlr). Un constructeur ayant dorénavant
l’autorisation de venir en LM P1 non hybride,
cela pourrait donner naissance, il est vrai, à
une voiture redoutable. Mais tout ceci n’est
que de la théorie et l’on peine à croire qu’un
constructeur, aussi sérieux soit-il, soit capable
de concevoir, d’ici le mois de mai prochain,
une auto capable de suivre le rythme de la
TS050 Hybrid. L’idée étant, de surcroît, de
ne pas dégrader les performances de la
Toyota. « Par ailleurs, pour faciliter l’accès à
Bernard Ollivier
Directeur général adjoint d’Alpine
“Nous n’avons pas pris notre décision”
Que pensez-vous des annonces
de l’ACO et du WEC ?
Je trouve ça dommage que le
LM P2, que l’on dit depuis longtemps
pas assez valorisé, ne
l’est toujours pas alors que le
LM P1 se met à moins bien marcher.
Ce que nous avions proposé,
c’était du LM P2 Plus, en
gonflant le moteur, en la chaussant
de pneus confidentiels et
en la dotant d’un look permettant
d’identifier la voiture à un
constructeur, à l’image du DPi.
Ce calendrier ayant Le Mans pour
finale vous plaît-il ?
Un certain nombre de mesures
ont été prises dans le but de
baisser les budgets, mais j’attends
tout de même que l’on
me prouve que les directives
prises concernant la logistique
font économiser autant. Une réduction
de budget de 20%, c’est
conséquent. Il y a des choses
intéressantes, d’autres à travailler
et des réponses que nous
n’avons pas eues.
Où en êtes-vous de vos réflexions
pour la saison 2018-2019 ?
À cet instant, et indépendamment
de la défection de Porsche,
nous n’avons pas pris de
décisions concernant la saison
à venir.
Le LM P1 non-hybride serait-il
pertinent pour Alpine ?
Tout ça mérite d’être regarder
la catégorie, les équipes auront la possibilité
d’opter pour un moteur atmosphérique, qui
sera soumis à une équivalence de technologie
avec le bloc turbocompressé, à l’image de ce
que nous faisions entre le diesel et l’essence,
ajoute Gérard Neveu. Le règlement actuel
donnait un avantage aux turbos, on met donc
en place une équivalence de performance
entre les deux types de motorisation. » Mais les
instances dirigeantes insistent sur le fait que
« le règlement LM P1 pour les deux saisons à
venir est provisoire et s’adapte à la situation
imposée par le départ brutal de Porsche. »
2018-2019, ET APRÈS ?
Présenté au mois de juin dernier, dans le
cadre de la 85 e édition des 24 Heures du
Mans, le règlement 2020 va être revu, suite
au retrait de Porsche. « Mais l’hybride ne
disparaîtra pas, nous a assuré Gérard
Neveu. Reste juste à savoir quel sera son
niveau. » Et comme le dit Pierre Fillon, «
il faut un règlement avec de l’hybride qui
soit accessible, y compris par des équipes
privées. » Mais tous les deux nous l’assurent,
« certains constructeurs sont très intéressés,
mais sous certaines conditions. » Une chose
est sûre, il n’est plus question de boucler
un kilomètre en tout électrique en sortant
de la voie des stands, cela nécessitant des
systèmes hybrides de taille trop importante et
donc trop onéreux.
•
de très près. On nous dit que
nous aurons droit à des moteurs
nous permettant d’attendre les
performances d’une LM P1
hybride. Ça fait des moteurs
de quelle puissance ? Alpine
a d’autres enjeux, donc il faut
mettre tout cela à plat et voir
ce qu’il est raisonnable de faire.
Augmenter l’actuel moteur Gibson
à 650 ch est faisable, mais
ça ne suffira pas pour aller taquiner
les hybrides. Or, partir en
sachant que vous ne gagnerez
pas, ce n’est pas la philosophie
de la course automobile et encore
moins celle d’Alpine.
Propos recueillis par T. Villemant,
à Mexico
LE SAVIEZ-VOUS ?
En 1968, les 24 Heures du Mans avaient déjà clôturé la saison du Championnat du monde des voitures
de sport. Initialement prévue les 15 et 16 juin, la 36 e édition du double tour d’horloge sarthois avait été
reportée aux 28 et 29 septembre suite aux événements ayant secoué le pays au mois de mai.
2018-2019
Ces LM P2 qui rêvent
de LM P1
Le scénario des dernières 24 Heures du Mans et le
départ de Porsche a donné des idées de grandeur à
certaines équipes LM P2, qui voient s’ouvrir devant elles
une fenêtre leur permettant de jouer les premiers rôles
au général... voire plus en cas de débâcle de Toyota.
Reste qu’aujourd’hui, seuls deux constructeurs ont officiellement
déclaré plancher sur un projet de LM P1
non-hybride, à savoir BR Engineering (qui fait appel à
Dallara) et Ginetta. En avril dernier, Graeme Lowdon nous
avait confié s’intéresser de près à classe-reine (voir Ah
n°2110. Ndlr). « Durant une poignée d’années, nous ne
nous battions pas (en F1. Ndlr) uniquement contre nos
rivaux sur la piste, mais également dans les bureaux d’études,
nous avait-il avoué. Et cela nous manque. Ce sont
des domaines qui nous sont familiers et nous connaissons
les personnes de qualité que nous pourrions embaucher.
Le LM P1 nous permettrait de renouer avec
cela. Mais il est primordial que cela soit guidé par un
modèle commercial viable. Ce serait vraiment génial de
réussir à rassembler tous les éléments nécessaires pour
y parvenir. Nous pourrions nouer un partenariat avec un
constructeur. » Ce pourrait être Ginetta, qui ne dispose
pas d’équipe d’exploitation pour mener à bien ses essais.
Rebellion, qui a porté à bout de bras la catégorie
LM P1 Privé pendant une poignée d’années, réfléchit
également à un retour. « L’objectif est de revenir en LM
P1 en 2019, nous avait avoué en mars Alexandre Pesci,
président de Rebellion (voir Ah n°2106. Ndlr). Nous
y pensons toujours mais, pour cela, il nous faut trouver
un motoriste. La raison pour laquelle nous sommes redescendus
en LM P2, c’est qu’il était compliqué de se
procurer un moteur digne de ce nom. » Un souci qui se
pose toujours aujourd’hui, même si Mécachrome (qui
motorise la Ginetta), AER (pressenti pour propulser la BR)
ou encore Judd et Gibson estiment être en mesure de
proposer un bloc développant la puissance requise. Mais
l’écurie helvétique, qui retrouve goût à la compétition
en LM P2, devrait rempiler une année supplémentaire.
Enfin, le Jackie Chan DC Racing / Jota Sport, qui estime
ne plus rien avoir à prouver en LM P2 pourrait
également se laisser tenter, l’idéal étant qu’il amène
avec lui un constructeur chinois. En dehors des châssis
BR et Ginetta, la dernière possibilité pour venir en LM
P1 Non Hybride est de transformer une P2 actuelle en
P1, solution à laquelle plusieurs équipes réfléchiraient.
« La monocoque est éligible en LM P1 et s’il y a bon
nombre de modifications à faire pour transformer une
LM P2 en LM P1, ce n’est pas insurmontable, nous a
assuré Vincent Beaumesnil, directeur sports à l’ACO.
Mais il faut être totalement en phase avec le règlement
LM P1. » Quel que soit le châssis choisi, reste à savoir
combien d’équipes franchiront le pas. Gare enfin à ne
pas déshabiller au passage une catégorie LM P2 fonctionnant
parfaitement.
T.V.
D.R.
10 autohebdo.fr = 6 SEPTEMBRE 2017
BRIEFING
La confrontation interne n’a pas
que des effets négatifs sur le plan
de la communication…
APRÈS SPA
OCON ET PÉREZ
RENOUENT LE DIALOGUE
Ils ont décidé d’en rester
là, d’un commun accord,
pour le bien commun,
mais sans se renier pour
autant. « Ce matin, je suis
allé dans la chambre
d’Esteban pour lui parler,
avouait Sergio Pérez à la veille
des premiers essais de Monza.
Je lui ai dit que chacun avait
son point de vue et que c’était
inutile d’en parler davantage.
Qu’il fallait passer à autre
chose. Je pense qu’une
nouvelle relation va commencer
à partir de maintenant et que
nous allons travailler en équipe.
Nous allons faire passer les
intérêts de l’équipe avant tout. »
Esteban Ocon acquiescait dans
la foulée. « Ce qui s’est passé
s’est passé, nous ne pouvons
pas le changer, avançait
le Normand. Il faut aller de
l’avant. Il est temps d’oublier
tout ça et de travailler pour
l’équipe. C’est important, c’est
ce qu’elle mérite. Elle attend
que nous nous comportions
comme des professionnels
et que nous fassions tout
pour conserver la quatrième
place au championnat
Constructeurs. C’est tout ce
qui compte, aussi bien pour
l’équipe que pour nous. » Pour
spontanée qu’elle soit, cette
volonté affichée d’oublier Spa
(voir Ah n°2129. Ndlr) et les
accrochages précédents de
Montréal, Bakou et Budapest
est aussi le résultat d’un
ferme avertissement du haut
management de l’écurie angloindienne.
Entre la Belgique
et l’Italie, c’est Vijay Mallya
lui-même qui s’est chargé
de recadrer ses pilotes, relayé
par son bras droit Rob Fernley
à Monza. « Nous devons
accepter que nous avons
deux grands pilotes, très
talentueux, et tous les deux
sont concentrés et déterminés.
Nous ne voulons pas atténuer
cela, mais les discussions
que nous avons eues par le
passé n’ont eu aucun effet,
et ils se doivent d’être un peu
plus fermes désormais. Vijay
est intervenu au cours de la
semaine, et c’est derrière nous
désormais. Du point de vue
de l’écurie, nous devons nous
assurer que la 4 e place n’est
pas menacée. C’est très
important. Dans le même ordre
d’idée, ils doivent faire en sorte
de préserver leur réputation, car
il y a un future pour eux, au-delà
de Force India, qu’il leur serait
dommage de compromettre. »
Le message est on ne peut
Si leurs bonnes
relations pédalent
dans la semoule
depuis des
mois, Pérez
et Ocon ont-ils
enfin changé
de braquet ?
plus clair, et ne sera pas répété.
En cas de récidive, sonnera
alors l’heure des sanctions.
« Nous gérerons ce que nous
aurons à gérer… Mais je suis
certain qu’aucune décision
aussi draconienne qu’une
suspension n’aura besoin
d’être prise un jour. » C’est
effectivement à souhaiter.
J.-M. Desnoues, à Monza
J.F. GALERON J.F. GALERON
6 SEPTEMBRE 2017 = autohebdo.fr 11
BRIEFING
UNE SEULE ÉTOILE DANS SA GALAXIE…
HAMILTON PRÊT
À PROLONGER
AVEC MERCEDES
DPPI
Il n’y aura pas de guerre des
étoiles, du moins pas avant
un certain temps. À Monza,
interrogé sur son avenir, Lewis
Hamilton a confirmé que
son univers lui convenait et
qu’il n’avait aucune intention
d’aller en explorer de nouveau.
« Je ne suis pas en train
d’évaluer mes options, a-t-il
tenu à préciser dans le paddock
italien. Si c’était le cas, Toto
(Wolff, directeur exécutif de
Mercedes Motorsport. Ndlr) serait
déjà au courant. Je suis aussi
ouvert avec lui qu’il l’est avec
moi. Ainsi, je suis au courant
de qui a contacté le team et
cette transparence est à mettre
au crédit de nos très bonnes
relations. Il est intéressant
d’apprendre qui vise votre volant
ou celui d’à-côté. Je ne crois
pas que beaucoup de monde
s’attendait à voir Seb (Vettel)
re-signer pour trois années,
mais ça ne change pas grandchose
pour moi. Nous allons
prolonger à un certain moment
de la seconde demi-saison ou
vers la fin de l’année. Il n’y a pas
d’urgence. J’ai encore une
année de contrat, alors nous
avons plein de temps. Mon
contrat précédent n’a pas été
rediscuté avant la seconde partie
de la saison. Toutes les choses
arrivent pour une raison. Dans
l’espèce de plan que j’ai pour
les 5 ou 6 années qui me restent
dans le sport, la prolongation de
Seb est une pièce du puzzle et
ça rend ma décision bien plus
facile pour le futur. » J.-M. D.
VISITE DE COURTOISIE
Quand Jos Verstappen rencontre
Niki Lauda et Toto Wolff
« Niki et moi étions dans un bureau
quand nous avons vu débarquer
nos amis néerlandais, s’amuse
Toto Wolff. Jos (Verstappen) et moi
avons un ami commun qui, présent
ce week-end à Monza, souhaitait
me saluer. Rien de plus… »
Sauf qu’en ces temps troublés de
casses moteurs à répétition et de
colère non feinte du fiston Verstappen,
toute rencontre de ce type
peut être sujette à interprétation.
« Max est un des pilotes qu’il faut
avoir à l’œil comme Valtteri (Bottas),
Daniel (Ricciardo) ou Esteban
(Ocon), poursuit le direc teur exécutif
de Mercedes. Il fait partie de
ce groupe de stars de demain.
N’oublions pas non plus qu’il est
sous contrat avec Red Bull et que
notre souhait est de conserver
Bottas pour 2018. Valtteri a fait un
travail vraiment bon cette année
et nous nous ne pouvions pas espérer
plus de sa première saison.
Nous en sommes aux détails… »
Qui doivent tourner autour de la
longueur du contrat que le Finlandais
souhaite de plus d’un an,
contrairement à Mercedes qui
voudrait garder ouvertes toutes
les options 2019 possibles…
Au cas où. J.-M. D.
J.F. GALERON
Les
TOP
articles les plus lus du 28 août au 4 septembre
1. F1 - Alonso chez
Williams, une fausse
rumeur pour couvrir
5Mercedes.
2. F1 - Vasseur
explique les raisons
de l’annulation de
l’accord avec Honda.
3. F1 - Ocon accepte
les excuses de Pérez
et veut tourner
la page.
4. F1 - Alonso calme
le jeu avec McLaren.
5. WEC - Le Mans
en bouquet final
du WEC.
12 autohebdo.fr = 6 SEPTEMBRE 2017
POUR L’ENSEMBLE DE SON ŒUVRE
Ross Brawn récompensé
À peine promu au plus haut poste de la F1
– directeur général, responsable technique
et sportif de Liberty Media, nouveau
propriétaire de la discipline –, Ross Brawn
a reçu une première distinction, « en signe
de reconnaissance pour la contribution
apportée à améliorer le prestige du sport
automobile ». Distinction remise
en grande pompe dans le paddock de
CELLULE TECHNIQUE
Pat Symonds rejoint Liberty Media
L’ex-directeur technique de Williams va
prochainement retrouver son vieux complice
de la belle époque Benetton/Schumacher,
Ross Brawn. Ce dernier, « penseur
» et bras armé de Liberty Media dans
les paddocks de Grands Prix, dorénavant
chargé de plancher sur l’avenir de la F1
vient, en effet, de l’enrô ler et de l’intégrer
au groupe d’ingénieurs appelés à donner
quelques idées de réforme. Composé
actuellement de quatre personnes, ce
groupe de travail se renforcera prochainement
de huit « cerveaux » supplémentaires.
Parmi ces idées, l’on évo que
ABANDON DE SPA
Non, Alonso n’a pas jeté l’éponge
Rien. Les ingénieurs
Honda n’ont rien trouvé
sur le groupe propulseur
maison pour expliquer
l’abandon du double
champion espagnol
en Belgique (voir
Ah n° 2129. Ndlr). Alors,
évidemment, Fernando
Alonso ayant pris soin
de demander si la pluie
était attendue peu avant
de s’engouffrer dans les
stands, la question de son
abandon volontaire était
dans l’air en ce début
de week-end transalpin.
Une insinuation qui ne
fut guère de son goût.
« Les gens semblent
oublier que je suis ici pour
courir, s’est-il agacé.
Ça fait trois ans que
je me bats en Q1, que
je donne mon maximum
au départ, etc. Je pense
qu’il y a vraiment des
gens qui n’ont pas
conscience de la réalité
des faits. La vérité est que
j’ai eu quelques soucis
avec le moteur, dans
les trois-quatre tours
avant l’abandon. Des
capteurs qui ont cessé de
fonctionner. À chaque fois,
ça a été le signe avantcoureur
d’une casse. Cette
fois, après les premiers
signes, j’ai stoppé.
Le moteur a été contrôlé
et rien n’a été trouvé.
Monza par le président de Brembo,
Alberto Bombassei, créateur de ce prix.
Osons croire que cette récompense
couronne également les années que
le Britannique consacra à d’autres rôles,
dont celui de patron technique de Benetton
et Ferrari, et les nombreux titres mondiaux
décrochés en totale complicité avec son
ami Michael Schumacher. P. C.
la disparition des pénalités en places
de grille pour dépassement du quota de
pièces moteurs (voir également Débriefing
page 70. Ndlr), au « profit » d’un
retrait d’un certain nombre de points au
championnat du monde. En espé rant que
seul celui des Constructeurs soit concerné,
car l’emprise des pilotes sur la fiabilité
mécanique est bien faible. Il est également
question d’une évolution aéro des
monoplaces suffisamment bien pensée
pour qu’il ne soit plus utile de faire appel
à l’artifice de l’aileron arrière mobile pour
dépasser. Bon courage. P. C.
On va le mettre pour
la EL2… S’il casse,
on le changera, sinon on le
gardera pour le weekend.
» Ce qui fut le cas.
Le vendredi matin, Honda
utilisait la EL1 pour tester
la nouvelle spécification
3.7 – combustion
interne améliorée et gain
de puissance – de son
groupe propulseur
avant de remonter celui
de Spa. Le Grand Prix
de Singapour offrant
à l’écurie McLaren
l’une de ses dernières
chances de la saison
de briller, mieux valaient
prendre les pénalités
en Italie… J.-M. D.
APRÈS 7 ANS D’ABSENCE
Kubica retrouve le paddock
Il n’avait pas prévu de venir, et puis,
vendredi matin, il s’est décidé. Lui,
qui n’avait plus mis les pieds sur
un Grand Prix depuis Abou Dhabi
2010, était présent dans le paddock
de Monza. « Je préférerais être
dans une voiture, mais c’est un
nouveau pas en avant pour moi.
Il y a quelques années encore, je ne
l’aurais pas envisagé, avouait tout
sourire Robert Kubica. Je n’ai pas
d’autre ambition que me faire plaisir
et saluer les amis. » Interrogé sur
J.F. GALERON
les suites possibles de son dernier
test avec Renault, à Budapest (voir
Ah n°2126. Ndlr), il se montrait prudent.
« J’aimerais évidemment avoir
une autre chance de piloter, admettait
le Polonais, mais il me faut garder
les pieds sur terre. Les derniers
mois écoulés ont été fondamentaux
pour moi en ce sens qu’ils ont levé
tous les doutes que j’avais concernant
ma capacité à piloter une F1
au meilleur niveau. Je ne sais pas
ce qui va se passer, mais je suis
confiant. » Un sentiment partagé
par son manager Alessandro Alunni
Bravi. « Un paddock n’a jamais été la
meilleure place pour discuter. Robert
est là pour se relaxer, pas pour avoir
des meetings. Ses essais de Budapest
ont engendré un intérêt, en F1
auprès de certains teams, et dans
d’autres disciplines. Nous travaillons…
» J.-M. D.
WRC
Mikkelsen avec Hyundai
en Espagne ?
Au rallye d’Allemagne, en août dernier, alors qu’Andreas Mikkelsen
se mettait en valeur sous les couleurs de Citroën Racing en décrochant
une belle 2 e place, la rumeur voulait que le Norvégien soit en
discussions avancées avec Hyundai Motorsport en vue de remplacer
Hayden Paddon en 2018. En attendant, ce dernier va devoir faire l’impasse
sur le rallye d’Espagne (5-8 octobre), majoritairement couru
sur asphalte, son talon d’Achille, tandis qu’Andreas Mikkelsen a été
vu à Alzenau (Allemagne), dans les locaux de l’équipe sud-coréenne,
pas plus tard que vendredi dernier. L’hypothèse d’un engagement de
Mikkelsen en Catalogne, en remplacement du Néo-Zélandais, a pris
corps entre-temps. Avec les inscriptions qui se clôturaient ce mardi,
nous devrions être rapidement fixés. L’idée ferait sens à tous points
de vue : bénéficiant d’un ordre de départs favorable à l’occasion de
la première étape disputée sur la terre, Mikkelsen pourrait venir jouer
les trouble-fête et éventuellement épauler son ami Thierry Neuville
dans son duel face à Sébastien Ogier. Mais aussi prêter main-forte
à Hyundai au championnat Constructeurs, qui lui semblait promis en
début de saison. Si Mikkelsen n’est pas censé participer aux tests
effectués cette semaine par l’équipe de Michel Nandan, dévolus aux
seuls Neuville et Sordo, de nouveaux roulages doivent intervenir d’ici
quinze jours et pourraient lui permettre de se préparer le cas échéant.
E. Bel.
SONDAGE DE LA SEMAINE
Sergio Pérez doit-il être sanctionné OUI 86%
pour son comportement en course
à Spa ?
NON
14%
Xxxxxxxxxxxx
Les 24 Heures du Mans pour finir la Ut saison endiasped du et optatiam, nit es
WEC, est-ce une bonne décision selon catem vous sunt ? quundandam et officil
eumt, sequunderes.
Participez à la question de la semaine prochaine sur autohebdo.fr
6 SEPTEMBRE 2017 = autohebdo.fr 13
BRIEFING
AVEC LE HALO ET UN V6 TURBO
LA F2 RENTRE DANS
UN NOUVEAU CYCLE
Sur les plans de la sécurité
et de l’aérodynamique, la F2 2018
suit la voie de la F1.
F2
La nouvelle génération de
Formule 2 a été dévoilée
à Monza dans l’optique d’un
rapprochement avec la discipline
reine. Après six ans de bons et
loyaux services, d’abord auprès
de la GP2 Series, puis de la FIA
Formule 2 depuis cette année,
elle dit au revoir à la GP2/11 et
fait place à une nouvelle ère pour
l’antichambre de la Formule 1.
Jeudi après-midi avait lieu
dans le paddock de Monza la
présentation de la monoplace
de Formule 2 qui sera utilisée
dès la saison prochaine. Afin de
se rapprocher le plus possible
de la F1 pour mieux préparer
les jeunes pilotes, plusieurs
changements techniques ont
été instaurés. La spécificité
qui attire le plus l’œil concerne
l’instauration du Halo. La décision
d’imposer l’utilisation de cette
pièce dès 2018 a été prise très
tardivement, comme l’a avoué
Charlie Whiting (Directeur de
course et de la sécurité. Ndlr) lors
de la présentation : « Le châssis
était déjà fait, donc on a dû
stopper la production pour faire
un deuxième moule afin qu’il y ait
assez de voitures pour le début
de l’année. Mais on m’a dit que
ce sera fait assez vite. » Prévu
depuis plusieurs mois, le passage
du moteur V8 4 litres au moteur
V6 Turbo 3,4 litres avait été
repoussé d’un an pour être mis
en place avec le nouveau châssis.
Le futur moteur Mecachrome
pourra développer plus de
620 chevaux et possède une
accélération de 0 à 100 km/h
en 2.9 secondes. D’un point
de vue esthétique, Dallara suit
la philosophie appliquée depuis
deux ans en GP3 Series et en
Formule 3, à savoir abaisser le
nez de la voiture pour créer plus
d’appui aérodynamique, et ainsi
faciliter les dépassements au
freinage pour offrir d’avantage de
spectacle. Le constructeur italien
tient également à se rapprocher
du design des Formule 1
actuelles, les nez hauts étant à la
mode en 2010 lorsque la voiture
actuelle a été conçue. D’un point
de vue dimensions, la voiture
sera plus longue de 20 cm que
la précédente pour atteindre
5224 mm de longueur pour une
largeur qui reste à 1,9 m. Le poids
minimum avec le pilote à son
bord sera de 720 kg. Tout est fait
par la FIA pour harmoniser le plus
possible le parcours du karting
à la F1 en monoplaces avec l’aide
de Dallara qui construit également
les Formule 3 européennes.
Reste à savoir quelles seront les
conséquences de ce changement
de monoplaces au sein même
du championnat pour les plus
petites équipes qui auront du mal
à subvenir aux nouveaux besoins
financiers. Nina Rochette, à Monza
Bruno Michel
Directeur exécutif de la FIA F2
“Il aurait été très surprenant
pour tout le monde d’avoir
une F2 sans Halo”
Le lancement
d’une voiture
est toujours
un moment
un peu particulier…
Cela fait six ans qu’on
a la même voiture,
ça fait plaisir d’en
avoir une nouvelle
qui nous permette
de nous rapprocher
fondamentalement
de la F1, en
termes de look
et de sécurité.
C’est important
d’avoir cela, même
si l’on garde la même
philosophie des
voitures que
l’on a en GP2 depuis
des années.
VITE
Vous êtes-vous
concertés avec les
teams ou les pilotes
(concernant le Halo.
Ndlr) ou bien, vu que
la décision était prise au
niveau de la F1, était-ce
déjà acté ?
Je n’ai pas à demander
leur avis aux teams
pour savoir si l’on doit
mettre le Halo ou
pas. Vu qu’il était
imposé en F1 pour des
questions de sécurité,
il fallait le faire. Il aurait
été très surprenant
pour tout le monde
d’avoir une F2 sans
Halo pendant trois
ans. Nous avons
réussi à rattraper le
coup avec Dallara qui
produisait la voiture.
Toute modification
du Halo en Formule 1
aura-t-elle des
répercussions sur la F2 ?
De manière générale,
la F1 est une voiture
qui évolue de façon
constante, alors que
nous avons une voiture
qui évolue tous les trois
ans. Donc, on restera
dans cette philosophie
à moins que pour
des raisons de
sécurité, à un moment
donné, il apparaisse
qu’on doive faire
quelque chose d’autre.
Propos recueillis à Monza
par Benoît Martin
F3
Lors de la présentation de la F2, Charlie Whiting a confirmé son
intention de construire une nouvelle Formule 3 en 2019. Elle sera le fruit
d’un compromis entre la GP3 actuelle et la F3 européenne sachant que les
équipes présentes dans ces deux catégories ont investi récemment dans
de nouvelles monoplaces et de nouveaux kit aéro.
DPPI
14 autohebdo.fr = 6 SEPTEMBRE 2017
FIA F4
FACE A FACE
La FFSA a confirmé le passage tant attendu du Championnat de France F4 au règlement FIA F4.
Les anciens châssis Signatech seront remplacés par les créations du constructeur Mygale, lequel a été choisi
pour la commande des 22 voitures, propulsées par un moteur Renault, et ce dès 2018.
Pierre Tassel
Mygale répondant
à la norme FIA F4
CHÂSSIS
Signatech répondant
à la norme FIA F3
FFSA F4 2017
MOTEUR
Renault
2.0 litres
atmosphérique
CYLINDRÉE
1.6 litre
atmosphérique
MOTEUR
Renault
MASSE
environ
600 kg
(avec pilote et selon motorisation)
PRIX
33 000 €
H.T (sans moteur)
PUISSANCE
160 160
chevaux
chevaux
BOÎTE DE VITESSES
6 rapports 5 rapports
séquentiels séquentiels
RÉSERVOIR
48 litres 43 litres
MASSE
470 kg
(sans pilote)
PRIX
42 900 €
H.T (sans moteur)
ROUES
8”x 13” (avant) et 10” x 13” (arrière) 8” x 13” (avant) et 10” x 13” (arrière)
Motorisée par différents blocs (Geely, Volkswagen, Ford, Renault, etc.),
la F4 de Mygale est présente à l’international en Australie, en Chine, en Amérique
latine, en Asie du Sud-Est, mais aussi dans des séries européennes comme
en Grande-Bretagne et au Danemark, preuve de la réussite de la création
des hommes de Bertrand Decoster basés à Magny-Cours.
À son volant, nombre d’espoirs se sont révélés sur la scène française avant
de franchir les portes de catégories plus élevées. Pierre Gasly (F1 et Super
Formula), Stoffel Vandoorne (GP2 puis F1), Jean-Éric Vergne (F1 puis
Formule e) font notamment partie des anciens pensionnaires de l’Autosport
Academy, basée au Mans, où sont formés pilotes, mais aussi mécaniciens.
6 SEPTEMBRE 2017 = autohebdo.fr 15
GRAND PRIX D’ITALIE
Jean-Michel Desnoues, Patrick Camus, Benoît Martin, Envoyés spéciaux
LEWIS MÈNE
SA BARQUE
DPPI / F. FLAMAND
16 autohebdo.fr = 6 SEPTEMBRE 2017
F1 13/20
POLE
Lewis Hamilton
1’35’’554
COURSE
Lewis
Hamilton
3 2 1
Valtteri Bottas
+ 4’’471
Sebastian Vettel
+ 36’’317
MEILLEUR TOUR
Daniel Ricciardo
1’23’’361
Une séance qualificative
d’anthologie qui,
disputée dans
des conditions
dantesques, lui permet
de devenir le nouveau
recordman absolu
des pole positions.
Un Grand Prix placé
sous le sceau de la
domination qui, couru
sous le soleil retrouvé,
fait de lui le nouveau
leader du championnat.
À Monza, dans le temple
italien de la vitesse,
toutes les prières de
Lewis Hamilton ont été
exaucées. À l’inverse,
venu fêter avec
les tifosi les 70 ans du
célèbre Cheval Cabré,
la Scuderia n’a pas été
en mesure de tirer le feu
d’artifice escompté.
CHAMPIONNAT POINTS
1 Lewis Hamilton 238
2 Sebastian Vettel 235
3 Valtteri Bottas 197
4 Daniel Ricciardo 144
5 Kimi Räikkönen 138
GRAND PRIX D’ITALIE
VAINQUEUR
Même en Italie,
les drapeaux anglais
commencent
à fleurir, preuve
d’une aura en
hausse.
1
C'est la première fois cette saison qu'un pilote parvient à remporter deux
Grands Prix consécutivement. La dernière fois que cela s'était produit aussi
tard dans la saison, c'était en 2013, quand Vettel avait aussi enchaîné Spa
et Monza, point de départ d'une série exceptionnelle de 9 victoires...
LA DOLCE VITA
Une pole historique synonyme de record, une victoire fantastique qui le propulse en tête du championnat,
Lewis Hamilton a bien profité de son week-end italien. Jean-Michel Desnoues
Il a une petite musique dans sa tête qui
couvre les sifflets. Il a des petites notes
sur ses lèvres qui rythment ses pensées
et célèbrent sa victoire. Sa deuxième en
deux semaines. À ses pieds viennent
s’échouer les espoirs déçus de l’impressionnante
marée rouge qui déferle par vagues
successives sur la ligne droite des stands. Il
les regarde mais ne les toise pas. Pour aussi
implacable qu’a été sa victoire, il ne tient pas
à la transformer en humiliation pour la Scuderia
et ses tifosi. « C’est toujours la même
chose quand les pilotes Ferrari ne sont pas
au top, s’amuse le héros du jour. Inévitablement,
ce soir, nous sommes les vilains, mais
je suis content d’être parfois le vilain. J’admire
la passion des tifosi et j’essaie toujours de me
montrer le plus respectueux possible. » Un
respect apparemment partagé par les fans
italiens car, d’année en année, les drapeaux
britanniques se font de plus en plus nombreux
au milieu des oriflammes frappées du
Cavallino. « Il y a encore beaucoup de gens
à convertir, note toutefois Lewis Hamilton,
mais nous y parvenons petit à petit. » Décidément,
en ce soir de triomphe, le nouveau
A la parade, les Mercedes étaient (loin) devant
et les autres derrière. Et Hamilton pouvait
savourer sur le podium.
leader du championnat - pour trois points et
pour la première fois de la saison - se sent
l’âme d’un évangéliste pacificateur plus que
celle d’un César sanguinaire. « Je sais que ce
n’est pas facile pour les fans italiens d’accepter
la défaite, poursuit-il, mais au final nous
avons simplement fait un meilleur travail que
la Scuderia ce week-end, collectivement, en
tant qu’écurie. Mais ça n’en reste pas moins
très serré, et le chemin est encore long. Nous
J.F. GALERON J.F. GALERON
DPPI / J.M. LE MEUR
18 autohebdo.fr = 6 SEPTEMBRE 2017
Le nombre de pole positions que Lewis Hamilton aligne
dorénavant sur son curriculum vitae. Les précédents
records, 68 pour Schumacher et 65 pour Senna, seront
69très certainement battus à plate couture.
F1
53 1 er
34 1 er
33 2 e
32 PITSTOP
1 1 er
53 tours
menés
STATS
59
victoires en GP
1 er SCHUMACHER 91
2 e HAMILTON 59
3 e PROST 51
4 e VETTEL 46
5 e SENNA 41
L’INSTANT
DÉCISIF
Les pénalités qui n’ont cessé
de pleuvoir donnent à la grille
de départ une physionomie
des plus inédites. En fait,
seul Lewis Hamilton s’élance
depuis la place qu’il est allé
chercher lors de la Q3. Les
autres, à commencer par
les pilotes Red Bull auteurs
de 2 e et 3 e rangs, ont tous
dégringolé dans la hiérarchie
pour le plus grand plaisir de
Lance Stroll, parachuté en
première ligne, et d’Esteban
Ocon sur la 2 e juste derrière
la Mercedes du Britannique.
À l’extinction des feux
lumineux, le triple champion
du monde s’arrache
mollement de sa pole et
doit se déporter vers la
droite pour éviter de se faire
déborder par la Williams du
néophyte canadien. Le pilote
Mercedes étant à l’intérieur,
il garde l’avantage, tandis
que la Force India pointe à la
2 e place. Ocon s’accroche,
mais la Mercedes évolue
dans une autre catégorie.
Bientôt sous la menace de
l’autre Flèche d’Argent, Ocon
tente de résister mais doit
s’incliner à l’amorce du 4 e
tour. Devant, Hamilton a déjà
un petit capital de 2’’ qu’il va
porter à 4’’. Les Ferrari étant
hors du coup, l’Anglais peut
commencer à économiser
son moteur, car ce n’est
DPPI / J.M. LE MEUR
RECORD DE POLE POSITIONS
« Il faut croire en ses rêves »
Retardée suite à la sortie de
piste de Romain Grosjean
dans la ligne droite des
stands et les trombes d’eau
qui s’abattaient sur Monza,
la séance qualificative
reprenait après une pause de
plus de deux heures trente!
Lors de la Q3, profitant
d’une légère accalmie de
la pluie au cours des trois
dernières minutes de la
session, Max Verstappen
et son équipier Daniel
Ricciardo s’accaparaient la
1 re ligne avant que Lewis
Hamilton, dans un ultime
effort, ne tombe un chrono
époustouflant laissant son
plus proche adversaire à
1’’335 et lui offrant une
69 e pole position faisant
de lui le recordman absolu
de l’exercice après avoir
égalé Michael Schumacher
en Belgique la semaine
précédente. « Il m’est
très difficile de trouver les
mots pour exprimer ce
que je ressens, lâche-t-il
en conférence de presse.
J’aimerais tellement avoir
Les prières de
Hamilton ont été
entendues.
quelque chose de marquant à
dire. On m’a dit que ce record
n’était passé qu’entre très
peu de mains au cours des
50 ou 60 dernières années
(voir pages 26-27. Ndlr).
C’est dingue. Je suis très fier
de ce record, mais je vais
continuer. Pour l’amener plus
loin. Vous savez, j’ai grandi en
admirant les plus grands. Il
y avait Senna bien sûr, mais
aussi Schumacher. Ce que
Michael réussissait à faire me
fascinait et me faisait rêver
et, aujourd’hui, cette 69 e pole
est la preuve que les rêves
peuvent se réaliser. Je n’ai
jamais imaginé que battre
ce record était possible,
mais j’ai toujours cru en mes
capacités. Ce record, c’est
aussi un signal fort pour les
jeunes qui nous regardent
aujourd’hui. Ceux qui, comme
moi quand je grandissais,
pensent que ces records ne
pourront jamais être battus.
Ils le seront… Il faut croire en
ses rêves. » J.-M. D.
1 er allons à Singapour, sur une piste où Ferrari sa Red Bull finit presque sur le podium. C’est
devrait être très rapide. La bataille continue. bien la preuve que quelque chose n’a pas
C’est génial de signer deux victoires de suite, fonctionné. Maintenant, il nous faut garder
surtout après tellement de hauts et de bas. » une attitude cool et savoir que nous aurons
Des bas comme en Azerbaïdjan, Autriche ou forcément des revers lors des sept manches
Hongrie, et des hauts comme à Silverstone, restantes. Singapour, qui nous attend, n’a jamais
Spa et Monza. Depuis le début de la saison,
été la meilleure des locations pour nous.
c’est un fait que l’Anglais alterne le meilleur et Il y a des pistes qui conviennent à notre voiture
le moins bon quand son adversaire allemand,
et d’autres moins. On a vu cette année
Sebastian Vettel, se montre plus constant. que les tracés serrés avec forts appuis sont
Toutefois, de ce point de vue, ce Grand Prix plus favorables aux Red Bull et Ferrari alors
d’Italie pourrait marquer un tournant avec que les rapides à faibles appuis nous avantagent.
deux victoires en deux semaines, dont celle
Maintenant, je ne pense pas que ce
de Monza où Hamilton a fait plus que simplement
soit une fatalité et que les choses ne peuvent
s’imposer.
pas être améliorées. C’est une question de
Samedi, impérial sous le déluge des qualifications,
compréhension de la voiture. » Qui est de
il laissa son équipier Bottas à 1’’335 plus en plus poussée et à laquelle Hamil-
et Vettel à plus de 2’’5 pour signer une 69 e ton ajoute une solidarité au sein de l’écurie
pole position historique, car synonyme de encore jamais atteinte. « Une union encore
record. Le lendemain, c’est sans forcer son jamais vue en cinq ans, précise-t-il. Nous
talent qu’il se ménagea un écart de 4’’ sur sommes en train de vivre une saison incroyablement
l’autre Flèche d’Argent qu’il se contenta de
excitante et les deux dernières
gérer, alors que le pilote Ferrari fut relégué à courses ont été incroyablement solides pour
plus de 30 secondes. Ce n’est plus une victoire,
nous en tant que team. Si, depuis quelques
c’est une démonstration. « Il me semble Grands Prix, nous sommes de plus en plus
que Ferrari a fait un pas en arrière ce weekend,
forts et pouvons montrer notre potentiel,
note d’ailleurs Toto Wolff, directeur c’est parce que la manière dont nous nous
exécutif de Mercedes-AMG F1 Team. Nous sommes regroupés est exceptionnelle. » À
avons été très solides tout le week-end, mais la Scuderia Ferrari de montrer la même unité
pas son équipier qui ira le ils n’ont pas évolué à leur niveau habituel. si elle veut sortir vainqueur de la nuit sur les
chercher. J.-M. D.
Ricciardo qui part du fond de la grille avec boulevards de Singapour.
•
6 SEPTEMBRE 2017 = autohebdo.fr 19
GRAND PRIX D’ITALIE
FOCUS
FERRARI
COUP D’ARRÊT
Après les promesses de Spa, la Scuderia n’avait pas les armes pour rivaliser avec
les Flèches d’Argent sur ses terres. Vettel abandonne les rênes du championnat
à Hamilton pour la première fois depuis le début de la saison. Benoît Martin
Sebastian
Vettel
Pilote Ferrari
“En ce moment,
Mercedes
dispose d’un
avantage certain”
A domicile, les monoplaces rouges n’ont jamais
été dans le rythme de tout le week-end.
La bronca qui accompagna
l’arrivée de Lewis
Hamilton sur le podium
de Monza en disait long
sur la déception des tifosi
de voir le pilote Mercedes
s’imposer dans leur jardin.
Massés sur la piste en contrebas,
ils n’avaient d’yeux que
pour Sébastian Vettel, héros
déçu au terme d’une course où
Ferrari n’a jamais pu inquiéter
ses rivaux directs. L’Allemand
regonflait alors le moral des
troupes rugissantes en chantant
ses louanges en italien
avant de promettre « une fin de
saison très solide », malgré un
« week-end difficile ».
Dès les premiers tours de roue,
Vettel avouait un manque de
confiance au volant de sa monture.
Relégué à plus d’une seconde
d’Hamilton en EL1, le
chef de file du Cheval Cabré
comblait une partie de son retard
lors des seconds essais
libres. Les caprices de la météo,
le lendemain, vinrent doucher
un peu plus les espoirs de
Ferrari, Vettel et Kimi Räikkönen
prenant l’eau au cours de qualifications
détrempées. Une
contre-performance que n’expliquait
pas celui qui vient de
rempiler pour trois saisons avec
l’écurie italienne. « Quelque
chose ne fonctionnait pas, nous
ne sommes pas parvenus à
réunir tous les ingrédients, déclarait
l’Allemand samedi soir.
Nous n’étions tout simplement
pas assez rapides. »
Une autre pluie, de pénalités
celle-là, vint remettre en selle
les cavaliers de Maranello,
finalement cinquième et sixième
au départ. Et qui sait ? La perspective
d’une course par temps
sec allait peut-être favoriser une
remontée des bolides écarlates
à domicile. Malgré un envol
poussif, Vettel n’a pas tardé à
revenir en troisième position.
Souci : les W08 d’Hamilton et
Bottas n’étaient déjà plus que
deux petits points argentés, qui
allaient bientôt s’estomper au
lointain. Un problème de direction
dans la seconde partie de
course compliqua un peu plus
la tâche d’un Vettel désormais
en délicatesse au freinage.
L’addition finale fut corsée :
l’Allemand coupa la ligne plus
de 36’’ après Hamilton, écart
rarement vu cette saison, tandis
que Räikkönen échouait encore
plus loin après une course
sans reflet. Alors qu’il promettait
une Scuderia capable de
défier Mercedes sur tous les
terrains, le désormais ex-leader
du championnat a dû se résigner
à voir les fines gâchettes
de Brackley faire régner leur
loi sous les yeux d’un Sergio
Marchionne, grand patron du
groupe Fiat-Chrysler, agacé.
Toujours donnée favorite pour
la prochaine bagarre de rue à
Singapour, Ferrari devra impérativement
répliquer pour éviter
le K.O.
•
DPPI
Êtes-vous inquiet par l’écart entre
Mercedes et Ferrari à Monza ?
Pas trop, car il s’agit d’un circuit
atypique. Nous savions que ce
serait un week-end compliqué,
même si nous pensions être plus
proches de Mercedes. Ils ont des
développements dans les tuyaux,
nous aussi et c’est ce sur quoi je
porte mon attention et mon énergie.
Un championnat est une odyssée et
le chemin est encore long.
Les prochaines pistes, à part
Singapour, semblent plutôt favorables
à vos rivaux sur le papier…
La théorie m’importe peu. Nous
sommes ici pour la compétition.
Plus elle est intense, mieux c’est.
La facilité nourrit la lassitude. En
ce moment, Mercedes dispose
d’un avantage certain. Ils sont très
forts en qualifications, ce qui a
naturellement des répercussions
en course. Mais s’il y a une chose
que personne ne peut prévoir, c’est
la course en elle-même. Ça, vous
ne pouvez pas le mettre sur papier,
alors que c’est bien souvent l’aspect
le plus stimulant en F1.
Le championnat peut-il aussi se jouer
sur la capacité de Kimi à prendre des
points à Lewis ?
Non, même si on peut toujours
regarder les points et se perdre en
conjectures. Il est plus important
d’analyser l’alchimie qui règne dans
l’écurie. Kimi est connu pour être
un taiseux et pourtant, il échange
beaucoup avec nous. On s’entend
bien et son retour technique est très
précieux. Pour l’équipe, c’est aussi la
garantie de n’avoir aucun stress, ce
qui est toujours positif.
Propos recueillis par B. Martin
J.F. GALERON
20 autohebdo.fr = 6 SEPTEMBRE 2017
Le 5 e chrono en Q3 et le 3 e rang de grille qui en a
découlé suite aux pénalités touchant les pilotes Red Bull,
sont les meilleurs résultats en qualification d’Esteban
3Ocon depuis ses débuts en F1, il y a un peu plus d’un an.
F1
FORCE INDIA
OCON POURSUIT SA MOISSON
Deuxième en début de course, le Français a pu rêver un temps d’un premier
podium en F1 avant de céder logiquement face à des monoplaces plus véloces.
Mais le Normand a encore marqué les esprits… et de gros points. Benoît Martin
À
la polémique de
Spa-Francorchamps,
où un double accrochage
avec son coéquipier
Sergio Pérez
avait mis le feu aux poudres
(voir Ah n°2129. Ndlr), Ocon a
répondu par l’un des meilleurs
week-ends de sa jeune carrière
en Formule 1. Commencée
sous les questions aiguisées
des journalistes de la conférence
de presse d’avant Grand
Prix, son aventure italienne s’est
conclue par une très solide 6 e
place, sa 12 e arrivée dans le
Top 10 en 13 manches, cette
saison.
Esteban « le constant » aura,
entre-temps, livré un sacré
numéro sous la pluie en
qualifications pour signer le
5 e meilleur chrono, devenu 3 e
place de grille par le jeu des
pénalités de ses adversaires.
Il s’en est pourtant fallu d’un
souffle pour que sa chevauchée
du samedi s’arrête dès la Q2, le
Français éliminant son équipier
pour deux petits millièmes. « La
voiture s’est super bien comportée
en qualifications, avec
un équilibre parfait, soulignait
le Normand tout sourire après
la séance. J’ai pu vraiment
l’emmener à la limite. À nous de
conserver cette position durant
la course. »
L’appétit du jeune loup s’est
manifesté dès l’extinction des
feux, alors qu’il croquait avec
gourmandise la Williams de
Lance Stroll par l’extérieur dans
le premier enchaînement. Ocon
a prolongé le plaisir quelques
boucles durant avant de glisser
derrière Valtteri Bottas puis Sebastian
Vettel. Impeccable tout
au long des 53 tours de course,
le Français s’est montré coriace
à dépasser pour la seconde
Otmar Szafnauer
Directeur des opérations Force India
“On n’attendait pas Esteban à ce niveau si vite”
Comment jugez-vous la performance
d’Esteban Ocon à Monza ?
Son tour sous la pluie en
qualifications était superbe.
Pourtant en Q2, « Checo » (Sergio
Pérez. Ndlr) semblait en mesure
de passer devant avant de perdre
du temps dans le troisième
secteur. En Q3, les conditions
climatiques ont changé et Esteban
a fait tous les bons choix. C’est lui
qui a décidé pour les pneumatiques
et il a pris la meilleure décision. En
course, il n’a fait aucune erreur et
a longtemps résisté aux assauts
Ferrari, celle de Kimi Räikkönen,
même si le Finlandais a finalement
trouvé l’ouverture.
Si la stratégie décalée de Daniel
Ricciardo empêchait Ocon
d’égaler son meilleur résultat
de l’année - 5 e à Barcelone -,
le jeune homme de 21 ans ne
faisait pas la fine bouche au
moment de mettre le cap sur
Singapour. « Je pense qu’on
ne pouvait pas faire grandchose
de plus, confiait-il après
la course. C’est quand même
de gros points pour l’équipe.
de Kimi (Räikkönen. Ndlr)
Êtes-vous surpris par ses
prestations et ses progrès cette
saison ?
Surpris, pas vraiment. Nous
connaissons son potentiel, c’est la
raison pour laquelle nous l’avons
recruté. Après, on n’attendait
pas Esteban à ce niveau si vite.
Il a pris et trouvé ses marques
très rapidement et va maintenant
continuer de rouler sur des
circuits qu’il connaît déjà. On
s’attend à ce qu’il poursuive ses
progrès et fasse encore mieux.
Malgré son manque
d’expérience au volant
d’une F1 sous la pluie, Ocon
a surpris en qualifications.
On a longtemps gardé les
Ferrari derrière, et les Red Bull
étaient également plus rapides
que nous, donc Ricciardo
m’a dépassé dans les stands.
Même les Williams étaient plus
vite, mais je suis parvenu à les
contenir. À la régulière, on ne
pensait pas la Force India capable
d’une telle performance
en qualifications, et on l’a fait.
La saison n’est pas finie. Je
veux mon podium ; j’ai encore
faim. » Et comme l’appétit vient
en mangeant…
•
Êtes-vous inquiet à l’idée de le
voir partir pour la concurrence,
notamment Renault ?
C’est quelque chose dont j’ai
beaucoup entendu parler, mais
il est sous contrat avec nous.
Difficile, dans ce cas-là pour une
autre écurie de le recruter, à
moins que nous ne donnions notre
accord. Nous espérons pouvoir
conserver nos deux pilotes pour
2018, et ils ont su démontrer
à Monza qu’ils pouvaient faire la
course sans heurts.
Propos recueillis par B. Martin
6 SEPTEMBRE 2017 = autohebdo.fr 21
J.F. GALERON
GRAND PRIX D’ITALIE
DECRYPTAGE
RIEN NE VA PLUS AVEC HONDA
McLAREN
JOUE SA SURVIE
Les pompiers étaient nombreux à tenter d’étouffer l’incendie couvant
depuis des mois entre une écurie britannique épuisée et un motoriste
japonais aux abois. La décision devait être prise dans la foulée du Grand
Prix d’Italie pour une séparation en attendant d’autres unions. Patrick Camus
McLAREN POUVAIT-
ELLE POURSUIVRE
AVEC HONDA ?
Oui, dès lors que Honda allait s’accrocher
contre vents et marées aux dix ans de son
contrat, pour ne pas y perdre la face. Oui,
si le partenariat tout récemment signé avec
Mario Illien (Ilmor, ex-Mercedes) porte ses
fruits rapidement. Ce dont nous doutons,
à moins que ce dernier soit un mauvais
commerçant et déballe tout son savoir
dans les trois semaines à venir plutôt que
de l’étaler sur les trois ans de son contrat.
Oui, si certaines discussions entamées en
leur temps avec Mercedes et portant sur
d’hypothétiques coups de main ponctuels
sur certains sujets précis devaient se
concrétiser au plus vite. Mais la véritable
réponse était non. Pour McLaren l’heure H
est arrivée. Evolutions au compte-gouttes,
qui n’ont pas fait du Honda une mécanique
gagnante et fiable, loin de là ; objectifs annoncés,
écrits, promis début 2015, 2016
et 2017 mais à chaque fois ratés ; capital
patience épuisé, le jour de cette décision
est arrivé. A un moment donné, il faut savoir
dire stop. « Notre crainte est de tout
faire exploser et de perdre l’équipe, de lasser
les financiers, les actionnaires, avoue
l’un des membres de l’écurie. Maintenir en
moyens techniques et humains une équipe
de pointe au sommet, avec un réel potentiel
de victoire, sans résultats, donc aux
revenus réduits, durant deux, trois, quatre
ans, peut s’imaginer. Davantage n’est pas
possible, à moins de s’appeler Ferrari ou
Red Bull et de pouvoir compter sur un très
solide financement interne. McLaren ne
peut compter que sur elle-même et ses actionnaires.
Il a fallu trois ans pour construire
cette équipe telle que nous la voulions.
Nous ne pouvons pas nous permettre de
la laisser s’autodétruire en quelques mois.
Nous ne pouvons pas prendre ce risque. »
QUI POUR COMPENSER
LES PERTES ?
Avec un budget F1 frôlant les 200 millions
d’euros par an Honda peut se permettre
certaines « fantaisies » dont bénéficie largement
McLaren. Moteurs gratuits, assistance
d’usine gratuite, participation au
budget de fonctionnement, prise en charge
d’une bonne partie du (très gros) salaire
d’Alonso… L’écurie McLaren y laissera de
nombreuses plumes dans la manœuvre et il
ne faudra pas oublier de rajouter un moteur
client payant. « Démontrez-nous que le seul
élément nous empêchant de gagner est le
moteur et que nous avons ‘’tout bon’’ pour
le reste », ont demandé les actionnaires,
dont la famille Ojjeh et le fonds d’investissement
du Royaume du Bahreïn. Réponse
donnée, constat validé, compensation acceptée.
Le temps de retrouver un niveau de
performances, de résultats, donc de revenus
« acceptables », et de faire revenir ces
déserteurs de sponsors.
QUE SOUHAITE
VRAIMENT FERNANDO
ALONSO ?
Déçu, frustré, fatigué, conscient du temps
qui passe et des occasions manquées,
l’Espagnol la joue en diplomate. Quitter
McLaren pour aller où ? Williams ? Plaisanterie.
Renault ? Pas prêt pour l’objectif
qu’il vise. IndyCar ? Pas vraiment tenté. A
la maison pour une année sabbatique ? A
37 ans l’année prochaine, le choix est risqué.
L’idéal, pour lui, est évidemment de
rester chez McLaren, où il est roi. Qu’a-til
réclamé comme moteur ? Aucun. Il n’a
pas rejeté le Honda, n’impose pas un
moteur Mercedes… Il ne demande qu’un
groupe propulseur pour gagner, quel que
soit son nom. « Un raisonnement qu’ont
tous les membres du personnel McLaren,
note Zak Brown, directeur général. Donc à
McLaren de lui fournir cet outil, ce seul élément
qui manque au puzzle que nous avons
construit. »
CARLOS SAINZ,
ÉLÉMENT
DE NÉGOCIATIONS
POUR RENAULT ?
Plus que sur Mercedes, McLaren a jeté
son dévolu sur Renault. Solution de facilité,
car si les deux motoristes refusent
catégoriquement d’équiper une 4 e écurie,
Renault est le seul en mesure d’obtenir la
séparation d’avec l’une de ses clientes
pour aller vers une autre. « Mêmes raisons
que celles de Mercedes, reconnaît Cyril
Abiteboul, son directeur général. Trop tard
à ce stade de l’année pour produire les
pièces nécessaires, pour recruter, former
et intégrer la dizaine d’ingénieurs indis-
22 autohebdo.fr = 6 SEPTEMBRE 2017
F1
J. RUBIO
“ON PEUT
IMAGINER UN
DEAL FAIT AUTOUR
DE SAINZ, S’IL
EST DANS NOTRE
INTENTION DE
L’AVOIR… LA F1 EST
UN GRAND MARCHÉ
DANS LEQUEL TOUT
EST NÉGOCIABLE,
MÊME CE QUI
SEMBLE NE JAMAIS
POUVOIR L’ÊTRE
”
Cyril Abiteboul, directeur
général Renault Sport Racing
Les dirigeants de Renault Sport F1
(Alain Prost, Jérôme Stoll, Cyril Abitboul)
se portent au chevet du patient anglais,
sous l’œil inquiet de Ross Brawn et de Liberty Media.
pensable. Notre seule manière de fournir
McLaren est de quitter l’une de nos
clientes actuelles. » Donc Toro Rosso,
cliente la plus modeste, est celle qui tirerait
le plus d’avantages d’un changement
de moteur. « Notre position est claire, nos
contrats signés et précis, précise Abiteboul.
Si Red Bull veut mettre un terme à
celui de Toro Rosso, nous devons y trouver
notre compte, sous une forme ou sous
une autre. » Un dédit financier ? Ce n’est
pas ce que recherche Renault. L’objet des
négociations est plus intéressant : récupérer
Carlos Sainz. D’où la présence de
son manager, Luis Garcia Abad, qui est
également celui d’Alonso, à Paris avant
de prolonger sur Monza. « On peut tout
envisager comme monnaie d’échange, y
compris celle-ci, nous lâche encore Cyril
Abiteboul. Quoi qu’il arrive, rien ne se fera
à notre désavantage. De là, oui, on peut
imaginer un deal fait autour de Sainz, s’il
est dans notre intention de l’avoir… La F1
est un grand marché dans lequel tout est
négociable, même ce qui semble ne jamais
pouvoir l’être. »
UN PUZZLE
GAGNANT-GAGNANT
POUR TOUS ?
A McLaren, un moteur Renault version
2018, profondément différent de l’unité actuelle
et dont il se dit le plus grand bien.
A Renault un client de très haute volée et
un pilote sur lequel, il ne pouvait que fantasmer
puisque sous contrat. A Honda une
équipe valeureuse, travailleuse, bien secondée
par Red Bull, discrète, peu placée
sous les feux de la rampe ni des critiques
et au sein de laquelle, elle pourra placer
son protégé, le jeune Matsushita. De quoi
travailler sereinement, sans pression avant
de revenir sur le devant de la scène. A Toro
Rosso un moteur gratuit et une bonne participation
au budget. A l’heure où Red Bull
recherche à céder une partie du capital de
son équipe satellite, la solution est idéale.
Quant à Red Bull, manager le passage de
Toro Rosso du Renault au Honda, donc
le vouloir, prouve un manque total d’agacement
vis-à-vis d’une McLaren/Renault.
Voit-elle dans cette opération une nette diminution
de ses investissements et la récupération
à moyen terme et à titre gracieux
d’un moteur Honda enfin fiable et performant
? Partie également gagnante pour la
F1, d’où la participation de Ross Brawn,
l’homme de terrain de Liberty Media, aux
discussions. Remettre McLaren sur la route
du succès, éviter le départ anticipé d’un
motoriste, d’un constructeur « mondial »,
tout en offrant à un pilote « star » très utile
au système un environnement plus digne
de ses standards… La décision devait
être prise par Honda, ce lundi, au siège
de Tokyo, à l’occasion d’un conseil d’administration
exceptionnel convoqué en fin
d’après-midi. Avant cela, le montage de
cette opération, dans tous ses détails, avait
été envoyé dans la boîte mails du président
de Honda. Conscient de l’état de son association
avec McLaren, du loupé Sauber
et de cette opportune porte de dégagement
Toro Rosso, allait-il enfin prendre la
seule décision logique ou, comme souvent,
tourner à gauche pour aller à droite ? •
6 SEPTEMBRE 2017 = autohebdo.fr 23
GRAND PRIX D’ITALIE
INTERVIEW
FRANZ TOST
TEAM PRINCIPAL TORO ROSSO
Aux commandes de l’écurie italienne satellite de Red Bull depuis sa création
en 2006, l’Autrichien traverse les saisons avec une certaine force tranquille.
Mais sous son air sévère se cache un vrai passionné, doublé d’un bâtisseur.
Propos recueillis par Benoît Martin
“RED BULL N’EST PAS LÀ
POUR FORMER SES RIVAUX”
QUEL BILAN TIREZ-VOUS DES
RÉSULTATS DE TORO ROSSO
EN 2017 ALORS QUE LA CAMPAGNE
EUROPÉENNE TOUCHE À SA FIN ?
Il y a eu du très bon, avec des
courses où nous étions dans le
coup, et du moins bon lors de
week-ends marqués par des accidents
ou des soucis de fiabilité.
Lorsque nous voyons le drapeau
à damier, nous jouons toujours les
points. Sur la plupart des tracés,
je pense notre voiture meilleure que
celles de nos rivaux directs comme
Renault, Williams et Haas. Je suis
convaincu que nous pouvons terminer
cinquièmes au championnat
Constructeurs (Toro Rosso
est actuellement 6 e à 15 points de
Williams. Ndlr). Dans l’ensemble,
je qualifierai notre saison de raisonnablement
solide jusqu’à présent.
VOUS ÉVOQUEZ DES PROBLÈMES
DE FIABILITÉ. PARTAGEZ-VOUS
LA FRUSTRATION DE RED BULL
À L’ÉGARD DU MOTEUR RENAULT ?
Malheureusement, nous avons
rencontré des soucis dans ce domaine.
Nous avons dû changer le
MGU-H sur la monoplace de Carlos
Sainz à Monza et il a reculé de
10 places sur la grille. Daniil Kvyat
se retrouvera dans le même cas
de figure plus tard dans la saison,
sans doute au Mexique (29 octobre.
Ndlr). Cela ne nous facilite
pas la tâche, mais on doit faire
avec.
TORO ROSSO/RED BULL TIENNENT-
ELLES DES NÉGOCIATIONS AVEC
HONDA EN VUE D’UNE FOURNITURE
MOTEURS FUTURE ?
Non, pour la bonne raison que
McLaren a un contrat avec Honda
(voir Décryptage p. 22 - 23. Ndlr).
Tant qu’ils sont partenaires, cela
n’a aucun sens pour nous de discuter.
Si McLaren continue avec
eux, ni Toro Rosso, ni Red Bull
n’utiliseront de moteurs Honda.
UN DIVORCE McLAREN-HONDA
POURRAIT DONC CHANGER
LA DONNE ?
Si McLaren met fin à son partenariat
avec Honda, il y a peut-être une
chance pour nous, mais je n’en
sais pas plus. Les discussions ne
peuvent commencer que si les
ingrédients sont réunis pour nous
amener dans une position où une
éventuelle collaboration aurait un
sens. Actuellement, ce n’est pas
le cas.
AUREZ-VOUS LES MÊMES
PILOTES EN 2018 ?
Red Bull décidera fin septembre
ou début octobre. Nous en parlons,
mais le choix final leur revient
puisqu’ils nous « louent » les pilotes.
COMPRENEZ-VOUS LA VOLONTÉ
DE CARLOS SAINZ DE REJOINDRE
UNE AUTRE ÉCURIE ?
Carlos a un contrat avec Red Bull,
qui a financé sa carrière. Et maintenant
qu’il arrive à maturité, nous
devrions l’abandonner à la concurrence
? Red Bull n’est pas là pour
former ses rivaux. Et si quelque
chose arrivait à ses titulaires ? C’est
précisément pour cette raison que
Red Bull a deux écuries en F1.
Ils ont investi beaucoup d’argent
et je n’accepte pas qu’un pilote
s’épanche en disant : « Je veux rejoindre
une autre équipe. » Il devrait
s’estimer heureux d’être en F1,
d’autant que la Toro Rosso est une
bonne voiture.
N’EST-CE PAS FRUSTRANT DE N’ÊTRE
« QUE » LE VIVIER DE RED BULL ?
C’est la raison d’être de Toro
Rosso. Dietrich Mateschitz a acheté
Minardi avec l’idée de former les
espoirs Red Bull. C’était très clair
dès le début et cela ne me pose
aucun problème.
COMMENT JUGEZ-VOUS LA SAISON
DE DANIIL KVYAT ?
Il a joué de malchance en matière
de fiabilité. Si quelque chose cassait,
c’était toujours sur sa voiture.
Il a également écopé de pénalités
qui lui ont compliqué la tâche. J’espère
qu’il pourra exprimer son potentiel
au volant d’une auto fiable et
performante sur la seconde moitié
de saison. Si tous les ingrédients
sont réunis, je suis certain qu’il peut
retrouver les points.
CERTAINES SANCTIONS RELÈVENT
DE SON PROPRE FAIT…
On parle de situations où les décisions
se prennent en centièmes de
seconde. Daniil est un pilote ; il évolue
toujours à la limite. Et quand
vous flirtez avec, certaines choses
peuvent se produire. Mais ce n’est
pas comme s’il se disait : « Tiens,
aujourd’hui, je vais avoir un crash ».
Il est capa ble de belles performances,
il l’a prouvé par le passé.
Il a remporté les GP3 Series, signé
deux podiums chez Red Bull. Je lui
ai dit à Spa qu’il devait gagner une
course cette année pour compenser
la malchance subie !
A-T-ON UNE CHANCE DE VOIR
PIERRE GASLY EN F1 LA SAISON
PROCHAINE ?
Il y a toujours une chance. Il s’est
imposé en F2 l’an dernier et fait
du bon boulot cette saison au
Japon où il vient de remporter
une première victoire (à Motegi.
Ndlr). Et vous ne savez jamais ce
qui peut se passer avec l’un des
pilo tes Red Bull ou Toro Rosso.
La chance existe, bien sûr.
FUT-CE DIFFICILE DE CONSERVER
JAMES KEY COMME DIRECTEUR
TECHNIQUE ?
Nous avons été approchés par
plusieurs écuries à son sujet.
Après, James est étroitement lié
à l’histoire de Toro Rosso. C’est
lui qui a mis en place le département
technique en amenant des
ingénieurs hautement qualifiés.
Il y règne un environnement de travail
positif. Je pense que ce sont
là les principales raisons qui lui ont
donné envie de poursuivre l’aventure
chez Toro Rosso.
SUR UNE NOTE PLUS PERSONNELLE,
ÉPROUVEZ-VOUS UNE QUELCONQUE
LASSITUDE APRÈS DOUZE SAISONS
CHEZ TORO ROSSO ?
Je suis toujours heureux d’être là.
Nous avons dû relever de sacrés
défis au fil des années. Lorsque
j’ai rejoint l’équipe, nous nous
appuyions beaucoup plus sur les
synergies avec Red Bull Technology.
Red Bull et Toro Rosso avaient
quasiment la même voiture, à l’exception
du moteur. Le règle ment
2009 nous a poussés à produire
plus de pièces en interne. Il a fallu
mettre en place une nouvelle
infrastructure, recruter des ingénieurs,
construire un bureau
d’études et un département aéro
avec soufflerie et CFD, puis avoir
des services production et achats.
Tout cela repré sente un travail
colossal, mais stimulant. Cela ne
m’a jamais traversé l’esprit d’aller
voir ailleurs.
QUEL EST LE MEILLEUR ASPECT
DE VOTRE MÉTIER ?
Quand l’équipe brille le dimanche.
Il n’y a que cela qui compte. Si les
quatre voitures Toro Rosso et Red
Bull sont dans les points, c’est
encore mieux.
ET LE PIRE ?
Quand on abandonne. J’ai beau
être en F1 depuis longtemps,
je reste suffisamment stupide pour
être frustré par un mauvais résultat.
Et mon environnement – l’équipe,
la presse, ma femme – en subit
alors les conséquences… •
24 autohebdo.fr = 6 SEPTEMBRE 2017
F1
ITINÉRAIRE
Né le 20 janvier 1956,
à Trins (Autriche).
Team principal de Toro Rosso
12
Saisons en F1 chez
Toro Rosso
219
Grands Prix à la tête
de Toro Rosso
(au GP d’Italie 2017)
1Victoire de Toro Rosso
en F1 (Italie 2008
avec Vettel)
369
Points marqués par
Toro Rosso en F1
11
Pilotes Toro Rosso
depuis 2006
3Pilotes passés chez
Toro Rosso devenus
vainqueurs en Grands
Prix (Vettel, Ricciardo
et Verstappen)
“J’AI BEAU ÊTRE
EN F1 DEPUIS
LONGTEMPS, JE RESTE
SUFFISAMMENT
STUPIDE POUR
ÊTRE FRUSTRÉ
PAR UN MAUVAIS
RÉSULTAT
”
J.F. GALERON
6 SEPTEMBRE 2017 = autohebdo.fr 25
GRAND PRIX D’ITALIE
ECHOS
Comment tromper
l’ennui quand
on est pilote
de Formule 1 et
que la séance de
qualifications d’un
Grand Prix ne cesse
d’être retardée pour
cause de météo
capricieuse et de
direction de course
frileuse ? À Monza,
il y avait plusieurs
écoles. Certains en ont
profité pour suivre une
formation accélérée en
maniement de caméras
Fom (Formula One
Managament. Ndlr).
Tour à tour, Esteban
Ocon, Max Verstappen,
et Daniel Ricciardo se
sont ainsi emparés
de l’objectif afin de
jouer les apprentis
réalisateurs. Pour un
résultat somme toute
assez chancelant.
L’espiègle Australien
est même allé jusqu’à
traîner chez les rivaux
Mercedes pour voir
ce qu’il se cache sous
la robe des Flèches
d’Argent. Bien vu. En
bon Brésilien qui se
respecte, Felipe Massa
a tapé la balle avec son
fils, histoire de jouer au
Neymar ? Pourtant le
pilote Williams réside à
Monaco... Très friands
de réseaux sociaux,
Sergio Pérez et surtout
Lewis Hamilton ont
préféré partager leurs
expériences et états
d’âme en direct via
leur compte Instagram.
Il fallait voir le triple
champion du monde
répondre à la volée aux
questions envoyées
par les fans du monde
entier. « Êtes-vous
impatients de revenir
courir en France ? »,
écrit l’un d’entre eux.
La réponse fuse :
« Non, la piste est
nulle ! ». Et Lewis
de taper ensuite
l’incruste chez Valtteri
Bottas pour lancer un
improbable duel sur
console de jeux vidéo.
Ils étaient au final plus
de 20 000 connectés
pour voir les deux
coéquipiers Mercedes
tailler le bout de gras,
manette à la main.
Une plongée dans les
coulisses autrement
plus rafraîchissante
que le spectacle offert
par ce Temple de la
Vitesse. B.M.
150
Au moins un chiffre rond, déjà ça. Le nombre
de places de grille rétrogradées à l’occasion de
ce GP d’Italie (voir également pages chiffres).
Un record. Et neuf pilotes pénalisés…
QUALIF INTERROMPUE DURANT 2H30
FAUT BIEN TUER LE (MAUVAIS) TEMPS...
Tandis que tous
les moyens
étaient bons
pour sécher la
piste...
DPPI / F. FLAMAND
... on s’amusait dans
le pitlane, comme ici
Massa avec son fils.
DPPI / J.M. LE MEUR
Lance Stroll
Pilote Williams “Samedi, c’était comme en F3”
Quatrième chrono sous le déluge, samedi en qualif, l’espoir canadien est rentré dans le rang en course mais confirme le podium acquis dans les rues
de Bakou, en juin dernier.
Vous coupez la ligne en 7 e position. Ce résultat
vous satisfait-il ?
Il aurait pu être un peu meilleur. J’ai pris un très
Le point fort de votre week-end reste tout de
même votre 4 e place lors de la Q3 disputée sous
la pluie…
Rien ne vous limite vraiment.
Les critiques essuyées après vos premiers Grands
Prix semblent bien loin…
bon départ, bien mieux que celui de Lewis (Hamilton),
Samedi a été une journée incroyable, c’était J’ai toujours su que les premières courses allaient
mais il s’est déporté vers la droite pour
défendre sa position. Il m’a bloqué, j’ai dû levé
et Ocon en a profité pour passer par la gauche.
C’est un peu dommage : ça a vraiment conditionné
ma course. Mon rythme était meilleur que
celui d’Esteban, mais pas assez pour le passer.
Je l’ai attaqué durant toute la course, et j’ai fini
comme en F3. La pluie nivelle les valeurs et j’ai
été en mesure de montrer ce que je pouvais faire
quand les conditions sont difficiles et que le matériel
devient un peu plus égal. Je me suis senti
très à l’aise. Après Bakou, c’est indéniablement
l’autre temps fort de ma saison jusqu’à présent.
Je me suis vraiment amusé. La voiture était top.
être difficiles, mais il y a eu du positif as-
sez tôt. C’est vrai, les résultats n’étaient pas
là, mais c’était à cause de contacts ou de problèmes
mécaniques. Au Canada, nous sommes
parvenus pour la première fois à tout mettre
ensemble. Personnellement, je sens que je deviens
de plus en plus fort à chaque course. On
par faire un méchant plat sur un pneu. C’est Qu’est-ce qui vous manque sur le sec ?
ne passe pas beaucoup de temps dans la voiture
arrivé au milieu de mon second relais et, dès
lors, il a fallu que je défende ma place contre Felipe
La confiance. J’ai encore des choses à apprendre
concernant les pneus. J’ai du mal à percevoir
au cours d’un week-end. Moi, le moment où j’apprends
le plus est durant la course, car je peux
(Massa) plutôt que de continuer à attaquer jusqu’où ils peuvent me permettre d’aller. Sur aligner les kilomètres. Ce n’est pas comme lors
Ocon. En fait, nous avons loupé le coche lors du
pit-stop, trop lent de deux secondes. Au final,
ça reste une bonne course. Je me suis vraiment
fait plaisir aujourd’hui.
le mouillé, ce n’est pas pareil, c’est plus facile
pour moi de cerner les limites. Le pilotage sur le
mouillé, ce n’est pas tant à propos de la voiture
et des réglages, mais à propos de votre feeling.
des séances libres où il faut tester la voiture
avec différentes quantités d’essence, différents
modes moteur...
Propos recueillis par J.-M Desnoues
26 autohebdo.fr = 6 SEPTEMBRE 2017
F1
VITE
Leclerc
Le leader du championnat F2, membre de
la Ferrari Adacemy, va se voir offrir quatre
séances d’essais libres 1 en Malaisie,
aux États-Unis, au Mexique et au Brésil.
Une cinquième pourrait s’ajouter à Abou
Dhabi, s’il est déjà titré. Ces séances
libres 1 - il en avait déjà disputées quatre
l’an passé avec Haas - montrent que le
jeune Monégasque est définitivement
tout en haut de la liste de Sauber pour le
replacement d’Ericsson ou Wehrlein.
Gelael
Toro Rosso continue à faire confiance
à Sean Gelael qui dispute sa 3 e saison
de GP2/F2. L’Indonésien participera aux
séances du vendredi matin à Singapour,
Sepang, Austin et Mexico. Il a déjà fait
des essais pour l’équipe à Sakhir et à
Budapest, cette année, dans le cadre des
« essais jeunes ».
LE SAVIEZ-VOUS ?
8,53 euros, c’est le prix d’une minute
de Grand Prix à Monza. Cette
épreuve est traditionnellement la
plus courte du championnat. Avec 70
% du temps au tour, 79 % de la distance
du tour négociés pied au plancher,
record mondial, ses Vmax et sa
moyenne au tour élevées, le Grand
Prix d’Italie 2016 s’était enroulé
en seulement 77 minutes. Celui de
cette année en 75’. A 640 euros, le
billet de tribune centrale pour le seul
dimanche, ce spectacle se paie donc
8,53 euros la minute… P. C.
LA PERLE
DU WEEK-END
“ Marchionne (président
de Fiat-Chrysler et Ferrari)
ne m’a même pas offert
une boîte de chocolats
pour le succès de Ferrari en
Bourse. Pourquoi m’offriraitil
une Ferrari pour mes 70
ans ? Je me l’achèterai,
sans ristourne !
Luca di Montezemolo, président ” historique de
Ferrari, 23 ans de service, 19 titres mondiaux
(pilotes et constructeurs). Et même pas invité
à la moindre des nombreuses manifestations
organisées à l’occasion des 70 ans de Ferrari.
CÔTÉ TECHNIQUE
Appuis mini
Compte tenu du tracé très spécifique de Monza, le challenge Mercedes/Ferrari de ce Grand Prix
d’Italie s’est joué autour de la définition aérodynamique. Moins de charges et de traînée pour
une Vmax la plus élevée possible, mais suffisamment d’appuis pour négocier les chicanes,
la Parabolica et garder un minimum de stabilité dans les puissants freinages. P. C./P.F.
La Mercedes présentait, en revanche, un
aileron postérieur en delta de corde très
réduite par rapport à celui adopté à Bakou.
Le profil conserve une légère courbure
en cuillère, mais sa surface est vraiment
minimaliste. Les parois latérales, comme sur
la Ferrari, ont conservé quatre soufflages,
mais ouverts côté bord d’attaque. Grâce à son
empattement long, la Mercedes peut compter
sur une plus grande surface de plancher pour
obtenir davantage d’effet de sol et d’appuis
induits, et peut ainsi réduire un peu plus
l’incidence ou le format de ses ailerons.
Gagnant autant en traînée et en km/h.
LEWIS HAMILTON SEUL DEVANT SCHUMACHER
Les recordmen successifs
de pole positions en F1
et leur règne
JUAN MANUEL FANGIO
titulaire du record dès 1950, score de 8 établi
en 1951, battu en 1953 (3 ans)
ALBERTO ASCARI
titulaire du record en 1953, score de 14 établi
en 1953, battu en 1954 (1 an)
JUAN MANUEL FANGIO
titulaire du record en 1954, score de 29 établi
en 1958, battu en 1967 (13 ans)
JIM CLARK
titulaire du record en 1967, score de 33 établi
en 1967, battu en 1989 (22 ans)
AYRTON SENNA
titulaire du record en 1989, score de 65 établi
en 1994, battu en 2006 (17 ans)
MICHAEL SCHUMACHER
titulaire du record en 2006, score de 68 établi
en 2006, battu en 2017 (11 ans)
LEWIS HAMILTON
titulaire du record en 2017, score de 69, série en cours
La Ferrari SF70H a adopté une aile postérieure
caractérisée par un profil rectiligne de corde réduite
(flèche verte) et de section très courbée vers le haut.
Un aileron très différent de celui vu à Spa, également
circuit de vitesse. Les différences portent également
sur le flap, caractérisé par une seule entaille centrale
(flèche rouge) et un angle d’incidence réduit. Quant
aux cloisons latérales, elles se distinguent par quatre
soufflages horizontaux. Étonnant car plus un aileron
est déchargé et plus ces soufflages sont réduits,
d’où l’aileron de la Red Bull qui n’en possédait aucun
à Monza. Notons également une particularité du
plancher qui a débuté en Belgique, au niveau du
support des déflecteurs et souligné dans le cercle.
PIRELLI
Hembery
préfère
le sud
Le patron de Pirelli
Motorsport l’a fait savoir
de manière unilatérale,
sur les réseaux sociaux
et sans attendre
l’officialisation de sa
démission : il quitte le
sport après dix-huit
ans de bons et loyaux
services pour mieux se
consacrer à une tâche
qui lui tenait à cœur :
la présidence de Pirelli
Amérique Latine. La
direction de la division
sportive du manufacturier
italien repose désormais
sur deux têtes. Celle de
Mario Isola, ex-directeur
technique F1, pour les 4
roues, et celle de Giorgio
Barbier pour les 2 roues.
P.C.
6 SEPTEMBRE 2017 = autohebdo.fr 27
GRAND PRIX D’ITALIE
CHECK-LIST
ALONSO # 14
19
PALMER # 30
17
SAINZ # 55
15
VERSTAPPEN # 33
13
ERICSSON # 9
11
GROSJEAN # 8
20
VANDOORNE # 2
18
RICCIARDO # 3
16
HÜLKENBERG # 27
14
WEHRLEIN # 94
12
J.-M. Desnoues avec B. Martin
MERCEDES
Lewis Hamilton
1 #44 W08/05 GRILLE 1 I ARRIVÉE =
Un week-end parfait. Le Britannique bat le record de pole positions
de Michael Schumacher au terme d’une séance qualificative
rendue dantesque par les trombes d’eau et s’impose en course le
lendemain sans adversaire à sa mesure. Il prend, pour la première
fois de la saison, la tête du championnat du monde.
Valtteri Bottas
#77 W08/03 GRILLE 4 I ARRIVÉE 2 +2
Incapable de faire fonctionner ses pneus pluie lors de la Q3, le
Finlandais reste à distance de son équipier en qualif. Plus à son
avantage en course, il s’installe rapidement à la 2 e place, dans
l’ombre d’Hamilton.
RED BULL
Daniel Ricciardo
#3 RB13/05 GRILLE 16 I ARRIVÉE 4 +12
Auteur du 3 e temps en qualif, l’Australien écope de 25 places de
pénalité qui le font reculer sur la 8 e ligne. Parti en gommes tendres,
il effectue un long premier relais qui lui permet de faire une belle
percée au milieu du peloton pour pointer au 3 e rang lors de son pitstop
au 37 e tour. Retombé à la 5 e place, mais désormais chaussé
de Super Tendres, il passe Räikkönen avant de fondre sur Vettel.
Quelques tours de plus et le podium était sien.
Max Verstappen
10 #33 RB13/03 GRILLE 13 I ARRIVÉE +3
Encore une fois incroyable sous la pluie, il signe le 2 e chrono,
mais 20 places de pénalité le font descendre en 7 e ligne. Après
un départ fantastique qui lui fait gagner 5 places, il crève suite à un
contact avec Massa dans le 3 e tour. S’il s’était montré plus patient,
il finissait sans doute sur le podium.
28 autohebdo.fr = 6 SEPTEMBRE 2017
Un contact avec la Williams
de Massa ruinera les espoirs
de Verstappen en début
de course.
J.F. GALERON
FERRARI
Sebastian Vettel
3 #5 SF70H/316 GRILLE 6 I ARRIVÉE +3
Au terme d’une Q3 désastreuse où il ne parvient pas à faire fonctionner
ses pneus pluie, l’Allemand doit se contenter d’une place
sur la 3 e ligne. En course, il passe Räikkönen, Stroll et Ocon pour
s’installer à la 3 e place au 8 e tour. Il ne la quittera plus, mais coupe
la ligne à plus de 30” d’Hamilton.
Kimi Räikkönen
#7 SF70H/318 GRILLE 5 I ARRIVÉE 5 =
Un peu mieux que Vettel lors de la qualification, le Finlandais
connaît un dimanche plus difficile que son équipier par la faute
d’un train arrière manquant de grip.
FORCE INDIA
Sergio Pérez
#11 VJM10/02
GRILLE 10 I ARRIVÉE 9 +1
Sa pénalité de 5 places de grille ne lui facilite pas la tâche, mais le
Mexicain ne lâche rien et parvient à revenir dans les roues des Williams.
Un meilleur pit-stop lui aurait peut-être permis d’en venir à bout.
Esteban Ocon
#31 VJM10/04
GRILLE 3 I ARRIVÉE 6 -3
Auteur d’une très bonne qualif qui le voit s’installer sur la 2 e ligne
à la suite des pénalités des pilotes Red Bull, le Normand s’impose
à la 2 e place, dès le départ, avant de céder sous les attaques de
Bottas, Vettel, Ricciardo et, finalement, Räikkönen. Il termine à la
meilleure place possible après avoir résisté aux Williams.
WILLIAMS
Felipe Massa
8 #19 FW40/01 GRILLE 7 I ARRIVÉE -1
Malgré un contact avec Verstappen en début de course et un
second avec son équipier en fin de parcours, le vétéran brésilien
coupe la ligne dans l’aspiration de Stroll après l’avoir bien protégé
des attaques de Sergio Pérez. Lance peut lui dire merci.
Lance Stroll
#18 FW40/03
GRILLE 2 I ARRIVÉE 7 -5
Impressionnant sous les trombes d’eau de la Q3, le jeune Canadien
hérite d’une place de grille au côté de Hamilton grâce aux
pénalités des pilotes Red Bull et devient le plus jeune pilote de
l’histoire à s’élancer depuis la première ligne. Au départ, son destin
est scellé quand il se fait passer par Ocon. Un meilleur pit-stop
lui aurait peut-être permis de revenir en piste devant le Français,
mais, globalement, cela reste un très bon week-end.
En jaune = podium, ab. = abandon, n.c. = non classé,
POLE POSITION
Lewis Hamilton 1’35’’554
(Moyenne : 218,251 km/h)
F1
MAGNUSSEN # 20
9
MASSA # 19
7
RÄIKKÖNEN # 7
5
OCON # 31
3
HAMILTON # 44
1
PÉREZ # 11
10
KVYAT # 26
8
VETTEL # 5
6
BOTTAS # 77
4
STROLL # 18
2
GRILLE DE DEPART
Romain Grosjean se fera piéger par
de l’aquaplaning en ligne droite
dès la Q1.
McLAREN
Fernando Alonso
17 #14 MCL32/05 GRILLE 19 I ARRIVÉE +2
Également relégué en fond de grille pour changement de moteur,
l’Espagnol livre son habituel début de course accrocheur pour remonter
dans le peloton quand des soucis de boîte de vitesses viennent
freiner son élan. Un nouveau duel houleux avec Palmer sera le seul fait
saillant d’une course qui s’achèvera par un abandon au 51 e passage,
McLaren préférant jouer la sécurité avec la mécanique.
Stoffel Vandoorne
AB
#2 MCL32/04 GRILLE 18 I ARRIVÉE
Double peine pour le Belge à Monza. Victime d’une perte de puissance
en Q3 à cause d’un souci de MGU-K, le Belge reçoit un
nouveau moteur et la collection de pénalités qui l’accompagne.
Remonté dans le Top 10 à la force du poignet en course, l’ancien
champion GP2 doit renoncer au 34 e tour… sur problème moteur.
Même cause, mêmes effets.
TORO ROSSO
Daniil Kvyat
#26 STR12/04
Remonté en 8 e position sur la grille de départ à la faveur des pénalités,
le Russe ne peut se maintenir dans les points sur un circuit où la
STR12 à propulsion Renault n’était pas particulièrement à son aise.
Carlos Sainz
#55 STR12/02
GRILLE 8 I ARRIVÉE 12 -4
14
GRILLE 15 I ARRIVÉE +1
Pas de miracle non plus pour Sainz qui s’élance, en outre, de plus
loin sur la grille. Sa 14 e place marque la fin d’une série pour l’Espagnol,
qui avait jusque-là toujours marqué des points lorsqu’il avait
vu le drapeau à damier en 2017.
HAAS
Romain Grosjean
15
#8 VF-17/04 GRILLE 20 I ARRIVÉE +5
La tâche s’annonçait compliquée pour le Français, contraint de
partir dernier après s’être fait surprendre par la pluie en qualifications.
Elle l’est encore plus quand il essuie son aileron avant sur
la Red Bull de Ricciardo dès la première chicane. Une seconde
escarmouche avec Verstappen achève de pourrir un après-midi
maussade conclu au 15 e rang.
n.q. = non qualifié, dsq = disqualifié, F = forfait
Solide performance
de Stroll à Monza.
J.F. GALERON
Kevin Magnussen
#20 VF-17/03
GRILLE 9 I ARRIVÉE 11 -2
Le Danois est en lice pour arracher le dernier point en jeu quand
il se fait avaler par Verstappen, alors en pleine remontée, au premier
virage du 46 e tour. Il tente bien de répliquer à la seconde chicane,
mais se retrouve à devoir faire du hors-piste pour éviter de
heurter la Red Bull du Néerlandais, qui échappe à toute pénalité.
Au grand dam du pilote Haas.
RENAULT
Nico Hülkenberg
13 #27 R.S.17/04 GRILLE 14 I ARRIVÉE +1
Au volant d’une R.S.17 clairement moins fringante à Monza que
sur le toboggan des Ardennes, l’Allemand s’arrête dès le 10 e tour
avant de ferrailler dans le ventre mou avec les Toro Rosso pour
franchir la ligne à une modeste 13 e place.
Jolyon Palmer
AB
#30 R.S.17/03 GRILLE 17 I ARRIVÉE
Nouvelle course galère pour l’Anglais dont le rebond de Spa
n’aura pas connu de réplique immédiate. Éliminé dès la Q1 samedi,
il perd des places au départ avant d’écoper d’une péna lité de 5”
pour avoir coupé la seconde chicane au cours d’un duel avec
Alonso. Le calvaire se termine au 29 e tour, lorsqu’il est contraint
d’abandonner sur problème de transmission.
SAUBER
Marcus Ericsson
18
#9 C36/02
GRILLE 11 I ARRIVÉE -7
Les innombrables pénalités de grille propulsent les Sauber vers
une inespérée sixième ligne. Parti 11 e , le Suédois glisse gentiment
au classement tout en jouant des coudes avec son coéquipier
à plusieurs reprises. Il reçoit finalement l’ordre de rentrer aux
stands à trois tours du but en raison de dégâts sur sa C36.
Pascal Wehrlein
16
#94 C36/04
GRILLE 12 I ARRIVÉE -4
Devancé par Ericsson en qualifications, l’Allemand vit un dimanche
quasi-identique à celui de son coéquipier, l’abandon en moins.
Il termine dernier des pilotes ayant vu le drapeau à damier.
6 SEPTEMBRE 2017 = autohebdo.fr 29
CHARNIAUX / XPB
GRAND PRIX D’ITALIE
CHIFFRES
11 ans
Découlant des nombreuses pénalités, la 11 e position
de grille de Marcus Ericsson est la meilleure place
occupée par une Sauber depuis exactement deux
et le 10 e chrono signé par le Suédois à Monza.
DIGEST
68 e édition (67 à Monza, 1 à Imola). Circuit de Monza.
Les 1 er , 2 et 3 septembre 2017.
NOUVEAU
59 e victoire (6 e de la saison) et 69 e pole (8 e de la
saison) pour Lewis Hamilton qui bat le record de
pole positions de Michael Schumacher. 72 e victoire
de Mercedes (8 e de la saison) et 39 e doublé (3 e de la
saison). 1 re première ligne pour Lance Stroll.
TOUR PAR TOUR
CIRCUIT
Nombre de tours : 53 Circuit : 5,793 km
Course : 306,720 km
QUALIFICATION 1
1 Bottas 1’35”716
2 Hamilton 1’36”009
3 Vettel 1’37”198
4 Verstappen 1’37”344
5 Stroll 1’37”653
6 Räikkönen 1’38”235
7 Ricciardo 1’38”304
8 Massa 1’38”338
9 Pérez 1’38”511
10 Vandoorne 1’38”767
11 Ocon 1’38”775
12 Alonso 1’39”134
13 Kvyat 1’39”183
14 Hülkenberg 1’39”242
15 Sainz 1’39”788
16 Magnussen 1’40”489
17 Palmer 1’40”646
18 Ericsson 1’41”732
19 Wehrlein 1’41”875
20 Grosjean 1’43”355
QUALIFICATION 2
1 Hamilton 1’34”660
2 Bottas 1’35”396
3 Verstappen 1’36”113
4 Vettel 1’36”223
5 Stroll 1’37”002
6 Räikkönen 1’37”031
7 Ricciardo 1’37”313
8 Massa 1’37”456
9 Vandoorne 1’37”471
10 Ocon 1’37”580
11 Pérez 1’37”582
12 Hülkenberg 1’38”059
13 Alonso 1’38”202
14 Kvyat 1’38”245
15 Sainz 1’38”526
QUALIFICATION 3
1 Hamilton 1’35”554
2 Verstappen 1’36”702
3 Ricciardo 1’36”841
4 Stroll 1’37”032
5 Ocon 1’37”719
6 Bottas 1’37”833
7 Räikkönen 1’37”987
8 Vettel 1’38”064
9 Massa 1’38”251
10 Vandoorne 1’39”157
P ACCIDENT M PANNE P PIT STOP À X TOUR(S) SAFETY-CAR B DRAPEAU NOIR E ÉLIMINÉ
LH : Lewis Hamilton
VB : Valtteri Bottas
DR : Daniel Ricciardo
MV : Max Verstappen
SV : Sebastian Vettel
KR : Kimi Räikkönen
SP : Sergio Pérez
EO : Esteban Ocon
FM : Felipe Massa
LS : Lance Stroll
FA : Fernando Alonso
SV : Stoffel Vandoorne
DK : Daniil Kvyat
CS : Carlos Sainz
RG : Romain Grosjean
NH : Nico Hülkenberg
KM : Kevin Magnussen
JP : Jolyon Palmer
ME : Marcus Ericsson
PW : Pascal Wehrlein
FAITS DE COURSE
PÉNALITÉS
- 35 places de grille à Alonso (utilisation
d’un 7 e moteur thermique, d’un 7 e élément
de récupération d’énergie MGU-K,
d’un 5 e boîtier électronique, d’une 6 e
batterie, d’un 9 e élément de récupération
d’énergie MGU-H et d’un 9 e turbo)
- 25 places à Ricciardo (utilisation d’un
5 e moteur thermique, d’un 5 e turbo, d’un
6 e MGU-H et changement de boîte de vitesses)
- 25 places à Vandoorne (utilisation d’un
7 e moteur thermique, d’un 7 e MGU-K, d’un
10 e turbo, d’un 10 e MGU-H)
- 20 places à Verstappen (utilisation d’un
5 e moteur thermique, d’un 5 e turbo et d’un
5 e MGU-H)
- 15 places à Palmer (utilisation d’un 5 e
turbo et d’un 5 e MGU-H)
- 10 places à Sainz et Hülkenberg (utilisation
d’un 5 e MGU-H)
- 5 places à Pérez et Grosjean (changement
de boîte de vitesses)
DÉPART
La majorité de la grille est équipée de
pneus super tendres, à l’exception de
Verstappen, Ricciardo, Alonso et Palmer
qui s’élancent en tendres. À l’extinction
des feux, Hamilton se range presque
immédiatement devant Stroll, laissant
le champ libre à Ocon qui négocie la
première chicane en 2 e position devant
le jeune Canadien. Juste derrière, Räikkönen
prend le meilleur sur Bottas pour la
4 e place. Un peu plus loin, Massa et Pérez
se touchent à la sortie de cette première
chicane.
J.F. GALERON
1 er t. Bottas repasse Räikkönen en l’attaquant
à l’extérieur de la Parabolique.
3 e t. Bottas prend la 3 e place à Stroll en
le surprenant à la 1 re chicane. Au même
endroit, Verstappen attaque Massa pour
la 7 e place, les deux monoplaces se
touchent et le pneu de la Red Bull déchappe
quelques mètres plus loin. Le
Néerlandais regagne son stand au ralenti
et repart dernier, en super tendres. À la
sortie de la 2 e chicane, Räikkönen ne
retrouve pas la bonne motricité et Vettel
lui prend la 5 e place. 4 e t. Bottas dépose
Ocon dans la ligne droite des stands pour
la 2 e place. 5 e t. Vettel passe Stroll pour
la 4 e place. 7 e t. Toujours en difficulté,
Räikkönen loupe son freinage à la première
chicane, sans conséquence pour
sa 6 e place. 8 e t. Vettel accède à la 3 e
place en passant Ocon à l’aspiration dans
la ligne droite des stands. La Ferrari est
Avec Ocon et Stroll pour boucliers,
Hamilton a vite mis les voiles au départ.
déjà à 9’’ de la Mercedes de tête. 15 e t.
Räikkönen est le premier des leaders à
rentrer pour changer ses gommes super
tendres en tendres. 16 e t. Ocon imite le
Finlandais et parvient à ressortir devant
lui. 17 e t. Même manœuvre pour Stroll
mais l’arrêt se passe mal et le Canadien
reprend la piste derrière Räikkönen. 26 e t.
Räikkönen passe Ocon dans la ligne
droite des stands pour la 6 e place. 27 e t.
À mi-course, Hamilton mène les débats
avec 5’’ d’avance sur Bottas, 22’’5 sur
Vettel, 36’’ sur Ricciardo et 45’’ sur Pérez.
À 1’00, Räikkönen emmène un petit
groupe de pilotes qui ont déjà changé
leurs pneus : Ocon, Stroll et Massa. 31 e t.
Vettel rentre et passe aux pneus tendres.
32 e t. Arrêt du leader Hamilton, qui passe
aux gommes tendres et reprend la piste
2 e derrière son équipier. 33 e t. Bottas
imite son chef de file et retrouve sa 2 e
30 autohebdo.fr = 6 SEPTEMBRE 2017
128 104
À Monza, Nico Hülkenberg a rejoint son compatriote
Adrian Sutil au nombre record de Grands Prix disputés
sans le moindre podium, avec 128 courses disputées dont
terminées, et trois 4 e places comme meilleur résultat.
F1
CLASSEMENT FINAL RELAIS 1 RELAIS 2 RELAIS 3
1 Hamilton (Mercedes)
1h15’32”312 (moy. 243,626 km/h) Super tendres neufs Tendres neufs
2 Bottas (Mercedes) à 4”471 Super tendres neufs Tendres neufs
3 Vettel (Ferrari) à 36”317 Super tendres neufs Tendres neufs
4 Ricciardo (Red Bull) à 40”335 Tendres neufs Super tendres neufs
5 Räikkönen (Ferrari) à 1’00”082 Super tendres neufs Tendres neufs
6 Ocon (Force India) à 1’11”528 Super tendres neufs Tendres neufs
7 Stroll (Williams) à 1’14”156 Super tendres neufs Tendres neufs
8 Massa (Williams) à 1’14”834 Super tendres neufs Tendres neufs
9 Pérez (Force India) à 1’15”276 Super tendres neufs Tendres neufs
10 Verstappen (Red Bull) à 1 tour Tendres neufs Super tendres neufs Super tendres neufs
11 Magnussen (Haas) à 1 tour Super tendres neufs Tendres neufs
12 Kvyat (Toro Rosso) à 1 tour Super tendres neufs Tendres neufs
13 Hülkenberg (Renault) à 1 tour Super tendres neufs Tendres neufs
14 Sainz (Toro Rosso) à 1 tour Super tendres neufs Tendres neufs
15 Grosjean (Haas) à 1 tour Super tendres neufs Tendres neufs Super tendres neufs
16 Wehrlein (Sauber) à 2 tours Super tendres neufs Tendres neufs
17 Alonso (McLaren)* - Tendres neufs Super tendres neufs
18 Ericsson (Sauber)* - Super tendres neufs Tendres neufs
- Vandoorne (McLaren) non classé Super tendres neufs
- Palmer (Renault) non classé Tendres neufs Super tendres neufs
*Classé mais non arrivé
TEMPS EN COURSE
1 Ricciardo 1’23”361
moy. 250,174 km/h au 49 e tour
2 Hamilton 1’23”488
3 Bottas 1’23”722
4 Vettel 1’23”897
5 Verstappen 1’24”351
6 Pérez 1’24”968
7 Grosjean 1’25”020
8 Räikkönen 1’25”054
9 Massa 1’25”477
10 Stroll 1’25”625
11 Ocon 1’25”652
12 Palmer 1’25”752
13 Alonso 1’25”871
14 Kvyat 1’25”894
15 Magnussen 1’26”037
16 Hülkenberg 1’26”131
17 Sainz 1’26”210
18 Wehrlein 1’26”547
19 Vandoorne 1’26”912
20 Ericsson 1’27”663
CONDITIONS MÉTÉO
VENDREDI 22-28°C Piste 24-41°C
SAMEDI 14-15°C Piste 18°C
DIMANCHE 24-26°C Piste 37-39°C
Nuageux mais sec le vendredi, fortes
pluies lors de la qualification le samedi
et ensoleillé le dimanche.
place. 37 e t. Ricciardo s’arrête enfin pour
finir sur un court dernier relais en super
tendres. Il ressort devant le trio Ocon-
Stroll-Massa. 41 e t. Ricciardo souffle la
4 e place à Räikkönen d’un dépassement
imparable à la première chicane. 43 e t. À
dix tours de l’arrivée, aucune alerte pour
Hamilton qui compte 3’’5 d’avance sur
Bottas, 32’’ sur Vettel, 41’’ sur Ricciardo,
45’’ sur Räikkönen et 53’’ sur le trio
Ocon-Stroll-Massa. 53 e t. 4 e victoire pour
Hamilton à Monza et 3 e doublé Mercedes
de la saison.
VMAX (km/h)
Pérez 357,4
Massa 356,7
Ricciardo 355,2
Verstappen 353,0
Kvyat 352,8
Stroll 351,5
Sainz 350,3
Räikkönen 349,5
Hülkenberg 349,2
Bottas 348,4
Grosjean 347,8
Wehrlein 346,2
Vandoorne 345,7
Magnussen 345,2
Ocon 345,0
Vettel 343,8
Alonso 342,9
Hamilton 342,2
Ericsson 337,6
NB. Pas de données pour Palmer
DPPI / J.M. LE MEUR
CHAMPIONNATS
Bien
placées
en Q3,
les Red Bull
ont reculé
à cause des
pénalités.
Australie
Chine
Bahreïn
Russie
Espagne
Monaco
Canada
Azerbaïdjan
Autriche
G de -Bretagne
Hongrie
Belgique
Italie
Singapour
Malaisie
Japon
Etats-Unis
PILOTES
POINTS
1 Hamilton 238 18 25 18 12 25 6 25 10 12 25 12 25 25
2 Vettel 235 25 18 25 18 18 25 12 12 18 6 25 18 15
3 Bottas 197 15 8 15 25 0 12 18 18 25 18 15 10 18
4 Ricciardo 144 0 12 10 0 15 15 15 25 15 10 0 15 12
5 Räikkönen 138 12 10 12 15 0 18 6 0 10 15 18 12 10
6 Verstappen 68 10 15 0 10 0 10 0 0 0 12 10 0 1
7 Pérez 58 6 2 6 8 12 0 10 0 6 2 4 0 2
8 Ocon 55 1 1 1 6 10 0 8 8 4 4 2 2 8
9 Sainz 36 4 6 0 1 6 8 0 4 0 0 6 1 0
10 Hulkenberg 34 0 0 2 4 8 0 4 0 0 8 0 8 0
11 Massa 31 8 0 8 2 0 2 0 0 2 1 0 4 4
12 Grosjean 24 0 0 4 0 1 4 1 0 8 0 0 6 0
13 Stroll 24 0 0 0 0 0 0 2 15 1 0 0 0 6
14 Magnussen 11 0 4 0 0 0 1 0 6 0 0 0 0 0
15 Alonso 10 0 0 0 0 0 0 0 2 0 0 8 0 0
16 Wehrlein 5 0 0 0 0 4 0 0 1 0 0 0 0 0
17 Kvyat 4 2 0 0 0 2 0 0 0 0 0 0 0 0
18 Vandoorne 1 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 1 0 0
CONSTRUCTEURS
1 Mercedes 435 33 33 33 37 25 18 43 28 37 43 27 35 43
2 Ferrari 373 37 28 37 33 18 43 18 12 28 21 43 30 25
3 Red Bull Racing - TAG Heuer 212 10 27 10 10 15 25 15 25 15 22 10 15 13
4 Force India - Mercedes 113 7 3 7 14 22 0 18 8 10 6 6 2 10
5 Williams - Mercedes 55 8 0 8 2 0 2 2 15 3 1 0 4 10
6 Toro Rosso - Renault 40 6 6 0 1 8 8 0 4 0 0 6 1 0
7 Haas - Ferrari 35 0 4 4 0 1 5 1 6 8 0 0 6 0
8 Renault 34 0 0 2 4 8 0 4 0 0 8 0 8 0
9 McLaren - Honda 11 0 0 0 0 0 0 0 2 0 0 9 0 0
10 Sauber - Ferrari 5 0 0 0 0 4 0 0 1 0 0 0 0 0
DPPI / F. FLAMAND
A vouloir remonter dans le classement
trop vite, Verstappen a buté sur Massa.
Mexique
Brésil
Abou Dhabi
Points : 1 er =25 pts / 2 e =18 pts / 3 e =15 pts / 4 e =12 pts / 5 e =10 pts / 6 e =8 pts / 7 e =6 pts / 8 e =4 pts / 9 e =2 pts / 10 e =1 pt.
6 SEPTEMBRE 2017 = autohebdo.fr 31
6 HEURES DE MEXICO
Thibaut Villemant, Envoyé spécial
ADRENAL
32 autohebdo.fr = 6 SEPTEMBRE 2017
WEC 5 /9
POLE POSITION
Bernhard-Hartley (Porsche #2)
1’24’’562
COURSE
1 er Porsche 919 Hybrid
Bamber-Bernhard-Hartley
1 er Oreca 07-Gibson
Canal-N. Prost-B. Senna
1 er Aston Martin Vantage
Sørensen-N. Thiim
1 er Porsche 911 RSR
Cairoli-Dienst-Ried
#
2
#
31
#
95
#
77
MEILLEUR TOUR
Brendon Hartley (Porsche #2)
1’25’’730
C’EST
BIEN
PARTI...
Si nous attendions une
meilleure performance des
Toyota TS050 Hybrid qu’au
Nürburgring, mi-juillet, il n’en
a rien été. Les japonaises ont
été dominées par les Porsche
919 Hybrid, rendant l’épreuve,
en LM P1, quelque peu
ennuyeuse. Le constructeur
nippon effectue une bien
mauvaise opération. Son rival
allemand et son trio Bamber-
Bernhard-Hartley, auteurs
de leur troisième victoire de
rang, s’envolent, en effet, aux
championnats Constructeurs
et Pilotes. En LM P2, l’écurie
Vaillante Rebellion a profité de
la première réelle déconvenue
de la n°38 du Jackie Chan
DC Racing pour relancer
le suspense. Aston Martin
renoue pour sa part avec
la victoire en GTE Pro grâce
à sa paire Thiim-Sørensen.
Troisième de la classe GTE Pro,
Porsche se console avec le
deuxième succès de l’écurie
Proton-Dempsey Racing
en catégorie Am.
6 SEPTEMBRE 2017 = autohebdo.fr 33
6 HEURES DE MEXICO
VAINQUEURS
121
Le nombre de tours bouclés par Sébastien
Buemi dimanche, soit plus de la moitié
du total bouclé par son équipage. Le Suisse
a été le plus assidu en piste durant la course.
PORSCHE
Pour sa première course depuis
l’annonce de son retrait en fin
de saison, Porsche a frappé fort.
PORSCHE PREND LA
POUDRE D’ESCAMPETTE
Face à des Toyota TS050 Hybrid n’étant que l’ombre d’elles-mêmes, le constructeur allemand a signé un éclatant
doublé et se rapproche un peu plus encore de ses objectifs mondiaux. Thibaut Villemant
À
l’avant-veille de l’édition 2017
des 6 Heures de Mexico, nous
retrouvons dans le paddock un
Kazuki Nakajima tout sourire.
« De ce que nous avons pu voir
l’an passé, nous devrions être plus performants
qu’au Nürburgring, nous confiet-il
alors. Et au vu de ce que nous avons
montré en Allemagne, plus proches de
Porsche… voire même devant, je l’espère.
Nous sommes encore en lice pour le titre,
mais il nous faut combler le retard accusé
sur la 919 n° 2 et il nous faut commencer
ici, sinon ça va se corser. » Raté. C’est le
scénario inverse auquel nous avons eu le
droit d’assister. Larguées, les TS050 Hybrid
ont été incapables d’empêcher leurs rivales
allemandes de signer le doublé. Relé guées
à 30” à l’issue de la première heure, les
deux japonaises termineront avec un tour
de retard. « A-t-on raté quelque chose
quant à la prise en compte de l’altitude ?,
se questionnait Pascal Vasselon, directeur
du Toyota Gazoo Racing, à l’arrivée. Ce qui
nous surprend, c’est le niveau d’appui avec
lequel Porsche a roulé et qui a fonctionné.
Pour nous, il était clair que c’était excessif
et ils nous ont prouvé le contraire. Nous
étions quasiment 10 km/h plus vite qu’eux
en ligne droite, ce qui représente 40 points
d’appui aéro. Par évidence, il nous a manqué
de l’appui. C’est ce qui a fait la différence
avec la température au sol. Quand
elle chutait, nous étions mieux, car Porsche
roule avec des pneus plus durs que nous.
Nous sommes très doux avec les pneus et
aurions pu boucler, avec la n° 7, la course
avec deux trains seulement. Nous étions
en limite haute avec les tendres, mais nous
n’arrivons pas à faire fonctionner les durs. »
Il est peu de dire que l’équipe nippone
a pris une gifle dimanche dernier. Vice-président
de TMG, Rob Leupen dresse un
constat sans concession : « Félicitations
à Porsche, ils ont été meilleurs dans tous
les secteurs du jeu. À nous d’élever notre
niveau. » La firme de Zuffenhausen a signé
le week-end dernier sa 17 e pole position,
sa 16 e victoire, son 6 e doublé et son
10 e meilleur tour en course, depuis son arrivée
en WEC, début 2014. « Jamais la 919
Hybrid n’avait exercé une telle domination,
se satisfaisait Fritz Enzinger, vice-présent
LM P1 au sein de la marque germanique.
Nous avons été les plus rapides des essais
libres, des qualifications et avons signé le
doublé. » Cela aurait été faire injure à l’ogre
34 autohebdo.fr = 6 SEPTEMBRE 2017
DÉCLA
Nous avons une petite disparité de pilotes sur la n° 8. Mais Sébastien
(Buemi. Ndlr) a bouclé le meilleur relais de l’équipe
”
Pascal Vasselon, directeur technique du Toyota Gazoo Racing
WEC
240 1 er
161 1 er
160 2 e
159 1 er PITSTOP
121 1 er
120 2 e
119 1 er PITSTOP
81 1 er
79 2 e
78 1 er PITSTOP
41 1 er
40 2 e
39 1 er PITSTOP
1 1 er
FCY : Full Course Yellow
235 tours
menés
STATS
16
victoires en WEC
1 er AUDI 17
2 e PORSCHE 16
3 e TOYOTA 13
L’INSTANT
DÉCISIF
Toyota en difficultés et les
pilotes de la 919 Hybrid n° 1
condamnés à se mettre au
service de leurs compagnons
d’écurie, nul besoin d’être
devin pour connaître, après
quelques tours seulement,
l’identité de l’équipage
vainqueur à la régulière.
Mais en égalant samedi le
record de pole positions (9)
en WEC détenu par Marcel
Fässler et André Lotterer,
Timo Bernhard et Brendon
Hartley ont enlevé une
petite épine du pied à leur
employeur. Les faire partir
devant évitait à Porsche
d’avoir recours à une consigne
d’équipe au goût douteux,
comme ce fut le cas au
Nürburgring. Jamais la n° 1
n’attaquera la voiture-soeur et
le drive-through infligé à Nick
Tandy après un peu plus de
deux heures de course leur
facilitera plus encore la tâche
en finissant de sceller le sort
d’une course d’un terrible
ennui. Le trio Jani-Lotterer-
Tandy le sait, son abandon
au Mans le condamne
à se mettre au service de
l’équipage de la n° 2, favori
pour le titre Pilotes. « Nous
ferons toujours ce qu’il y a de
mieux pour Porsche, martèle
le Team principal Andreas
Seidl. Indépendamment des
positions, il a toujours été clair
que le classement serait défini
afin d’optimiser nos chances
aux championnats. Nous
continuerons à agir de la sorte
et avons toujours agi comme
cela. » Pour le spectacle,
en revanche, on repassera. T.V.
Anthony Davidson
Pilote Toyota TS050 Hybrid n° 8
“Nous avons beaucoup souffert”
Comment expliquez-vous
la différence avec Porsche ?
Dès qu’ils ont mis la voiture
par terre, ça a fonctionné.
Nous, ça a été le contraire.
Nous nous sommes tout
le temps battu avec
l’équilibre de l’auto. Dans le
secteur 1, majoritairement
de la ligne droite, nous
étions imbattables, alors
que nous étions à la peine
dans le n° 2. Clairement,
nous avons souffert d’un
manque de grip et donc
d’appui aéro. En course, je n’ai
tellement pas aimé la voiture
que j’ai repassé le volant
à Sébastien (Buemi. Ndlr), qui
Malgré les plein phares,
les Toyota n’ont pas vu
le jour à Mexico.
semblait plus à l’aise, après
un relais seulement.
Le kit fort appui de Porsche
est-il meilleur que le vôtre ?
Sur les circuits où il vous
faut rouler avec le maximum
d’appui possible, comme au
Nürburgring et ici à cause
de l’altitude, nous sommes
clairement en retrait. Ici,
nous avons beaucoup souffert.
Leur voiture est plus efficace
que la nôtre dans les virages
abordés à faible et moyenne
vitesse. Mais il y a des
tracés comme Fuji, Bahreïn
et Shanghai où nous devrions
être plus proches d’eux.
Tous les circuits que nous
allons arpenter désormais
nous conviennent mieux que
le Nürburgring et Mexico.
Sur le plan comptable,
l’écart avec la n° 2 commence
à être important…
Nous avons limité les dégâts avec
cette troisième place et il nous
faut encore y croire. Nous avons
eu de la malchance jusque-là,
ce qui n’a pas été le cas de la
Porsche n° 2, hormis au Mans,
mais cela ne l’a pas empêchée de
gagner. Mais nous ne savons
pas ce qu’il se passera et nous
nous batterons jusqu’à ce que
ce ne soit mathématiquement
plus possible.
Propos recueillis par T. Villemant
allemand de croire que le retrait prochain Hisatake Murata avait rêvé meilleur résultat
du LM P1 l’inciterait à baisser la cadence. pour sa première sortie en tant que président
« Après le Nürburgring, nous avons travaillé du team, lui qui a remplacé il y a peu Toshio
très dur lors d’une session d’essai menée Sato. « Nous sommes venus avec des ambitions
de victoire et pour faire une bonne opé-
à Barcelone, ainsi que durant les semaines
qui ont suivi, explique le Team principal ration aux championnats, mais nous avons
Andreas Seidl. Nous restons concentrés, été incapables de concurrencer Porsche,
et ce dès demain, sur la prochaine manche, regrettait-il. Cependant, nous n’abandonnons
pas nos rêves. » Certes. Sauf que pour
à Austin (16 septembre. Ndlr). »
Dimanche soir, chez Porsche, pour célébrer continuer à y croire, il va falloir réagir vite,
les 41 et 64 points d’avance pris aux championnats
Pilotes et Constructeurs, les bières chaine une première victoire aux 6 Heures
très vite, en allant chercher la semaine pro-
étaient de sortie. Dans le clan adverse, en du Circuit des Amériques, à Austin, épreuve
XX e revanche, l’ambiance n’était pas à la fête. qui n’a guère réussi jusqu’alors à Toyota.•
6 SEPTEMBRE 2017 = autohebdo.fr 35
DPPI / F. GOODEN
6 HEURES DE MEXICO
FOCUS
3
Au jeu de la moyenne des 20 meilleurs tours en course,
Thomas Laurent pointe, avec un chrono moyen de
1’34’’582, à la troisième position du classement, derrière
Bruno Senna et Alex Lynn. Pas mal pour un Silver…
LM P2
VAILLANTE
SE REBELLE
Placé mais jamais victorieux, l’équipage Canal-
Prost-Senna impose enfin son Oreca 07 n°31.
Mieux, les trois hommes profitent des déboires
du Jackie Chan DC Racing pour se relancer
dans la course au titre. Thibaut Villemant
Dans le duel que se
livrent depuis le début
de la saison Michel
Vaillant et Bob Cramer,
alias Rebellion et Jackie
Chan DC Racing, c’est jusque-là
le « méchant » qui avait l’avantage.
L’écurie chinoise et son
redoutable trio, Ho-Pin Tung-Oliver
Jarvis-Thomas Laurent, restait
sur trois victoires et quatre
podiums en autant de départs.
Mais, dimanche dernier, elle a,
pour la première fois, mis un pied
à terre, la faute à un souci d’embrayage.
Le clan adverse en a
profité pour se refaire une santé.
Ultra-dominatrice et poussée
dans ses retranchements par un
Bruno Senna ayant atomisé ses
rivaux lors de son premier relais,
l’Oreca 07 n°31 de l’écurie Vaillante
Rebellion a signé sa première
victoire de la saison ainsi
que son troisième podium, pour
ce qui est également le premier
succès de l’entité suisse en LM
P2. La joie éprouvée par le trio
que le Brésilien forme avec les
Français Julien Canal et Nicolas
Prost faisait plaisir à voir, d’autant
plus que les trois hommes sont
liés par une amitié sincère. « Il y
a sur cette voiture une ambiance
géniale, nous confiait Julien Canal
dimanche soir. Nous nous
entendons tous les trois à merveille
et le courant passe super
bien également avec notre ingé,
Fabrice Roussel. Quand cohésion
il y a, c’est plus facile de
bien travailler. Et cette semaine,
nous avons mis le doigt sur le
set-up idéal. La voiture était ultra-rapide
tout en se montrant
économe avec ses gommes.
Nous méritons cette victoire. »
Aucun doute là-dessus. Et
l’écurie suisse également, elle
dont on critiquait encore le professionnalisme
il y a quelques
semaines. Mais comme aime
à le répéter Nicolas Prost, « les
changements effectués durant
l’hiver ont été payants et l’arrivée
notamment de quelqu’un
comme Fabrice (Roussel. Ndlr)
nous a fait beaucoup de bien. »
Pour Julien Canal, « les gars de
l’équipe ont dû se remettre en
Le trio gagnant,
Prost-Canal-
Senna, prouve
une fois encore
qu’une franche
amitié fait
des merveilles.
DPPI / F. GOODEN
36 autohebdo.fr = 6 SEPTEMBRE 2017
DÉCLA
Malheureusement, ayant raté une course (pour cause de clash de dates avec
l’ePrix de New York. Ndlr), je ne peux pas me battre pour le titre. Mais je ferai tout
mon possible pour aider mes deux acolytes à le gagner. Nicolas Prost
»
WEC
GTE PRO
ASTON MARTIN DEUXIÈME…
MAIS PREMIER
DPPI / F. GOODEN
question. Habitués à rouler seuls
en LM P1 Privé, ils se retrouvent
cette année dans une catégorie
super concurrentielle. Mais
force est de constater que le
travail est bien fait. » À tel point
qu’avec ce succès, conjugué
à la 9 e place de la n°38, Canal
et ses compagnons de cordée
reviennent à seulement 23 unités
du trio Jarvis-Laurent-Tung.
« Nous revenons dans le match,
et après les déboires du Mans,
tant pour la n°31 que pour la
n°13, ce succès va remotiver
tout le monde pour la suite »,
s’extasiait le Manceau, qui se
verrait bien récupérer cette
couronne à nouveau, comme
en 2015 quand il défendait les
intérêts du G-Drive Racing.
Déjà victorieux l’an passé des
6 Heures de Mexico avec RGR
Sport, Bruno Senna enchaîne
pour sa part avec un deuxième
succès de rang sur l’Autódromo
Hermanos Rodríguez. « La
voiture était assurément la plus
rapide du plateau aujourd’hui,
se satisfaisait le Brésilien. J’ai
fait une petite erreur puisque je
suis parti en tête-à-queue après
un Full Course Yellow, mais il faut
croire que cela me porte chance
puisque, l’an passé déjà, j’en
avais effectué un et je m’étais
quand même imposé…» Senna
et Prost ensemble sur la plus
haute marche d’un podium, voilà
une anecdote qui en fera sourire
plus d’un. Non, ceci n’appartient
pas à la fiction. Reste à savoir si,
dans le monde réel, Michel Vaillant
va une nouvelle fois réussir à
triompher de Bob Cramer. Pour
une fois dans le rôle du « méchant
», Jackie Chan ne l’entend
pas ainsi.
•
DPPI / F. LE FLOC’H
Marco Sørensen et Nicki Thiim arborent le sourire des
grands jours au moment de se présenter devant la presse
dimanche soir. Deuxième voiture du GTE Pro à passer
sous le drapeau à damier, l’Aston Martin Vantage n°95 a profité de
la pénalité de 10’’ infligée à la Ferrari 488 GTE n°71 pour s’imposer
sur l’Autódromo Hermanos Rodríguez. Davide Rigon regrettera
longtemps son excès de vitesse sous Full Course Yellow, car
son équipe AF Corse et son équipier Sam Bird, intouchables le
week-end dernier, méritaient de gagner. Mais il y a fort à parier
que même s’ils avaient terminé à la deuxième place, les deux
Danois auraient eu le même sourire. Plus que le résultat brut,
c’est le plaisir qu’ils ont pris au volant qui les rend si radieux. « Ce
fut une course extrêmement serrée, soulignait Sørensen. Ferrari
avait l’avantage en début de relais, mais nous étions en mesure
de revenir sur la fin. Nous avons échangé nos positions à maintes
reprises et il ne s’est pas passé un tour durant lequel nous ne
voyions pas la n°71, qu’elle soit légèrement devant ou légèrement
derrière nous. Cela fait bien longtemps que je n’avais pas autant
martyrisé une voiture. » Le jeune nordique de 26 ans et son acolyte
ont des raisons de sourire. Champions en titre, ils n’avaient, cette
saison, jamais réussi à monter sur le podium. « Cela fait longtemps
que je ne m’étais pas autant amusé en course, reconnaissait
Thiim. Je suis désolé pour les gars de l’équipe, je pense que
la voiture a quelque peu souffert, mais nous tâcherons de la
remettre en état avant Austin. » Le circuit de Mexico, avec ses
nombreuses relances, convient parfaitement à la vétuste Aston
Martin, qui compense par la puissance de son moteur son déficit
aérodynamique. Le doublé signé l’an passé n’a pas pu être
réédité, la n°97 ayant été victime d’insolubles problèmes de freins.
Côté italien, en revanche, la frustration était de mise, même
si la firme au cheval cabré conforte sa position de leader du
championnat Constructeurs. « Nous quittons Mexico City en
n’étant pas pleinement satisfait, regrettait Antonello Coletta,
responsable des activités sportives GT chez Ferrari. Nous avions la
possibilité de gagner avec la n°71, pour preuve, elle est la première
à avoir franchi la ligne d’arrivée. Davide et Sam (Rigon et Bird. Ndlr)
méritaient de l’emporter, tout comme AF Corse. Malheureusement,
Davide a été pénalisé pour avoir dépassé les 80 km/h sous
régime de Full Course Yellow, raison pour laquelle ils sont classés
deuxièmes. » Ford étant bien discret sur un tracé ne convenant
guère à ses GT, la troisième marche du podium est revenue au
duo Richard Lietz-Frédéric Makowiecki inscrit sur la Porsche 911
RSR n°91, qui menace désormais au championnat les leaders
Andy Priaulx et Harry Tincknell, quatrièmes au Mexique. Reste que
la première victoire en WEC de la 911 RSR 2017 se fait toujours
attendre. Des quatre constructeurs présents dans la catégorie,
Porsche est le seul à ne pas avoir encore goûté cette saison aux
joies du champagne. T. Villemant
•
6 SEPTEMBRE 2017 = autohebdo.fr 37
6 HEURES DE MEXICO
INTERVIEW
Le nombre de victoires décrochées en WEC par Timo
Bernhard et Brendon Hartley, dorénavant les pilotes
les plus prolifiques de l’histoire du championnat devant
11le trio Fässler-Lotterer-Tréluyer, crédité de 10 succès.
TIMO BERNHARD PILOTE PORSCHE 919 HYBRID N°2
En remportant leur troisième victoire de rang pour ce qui est la dernière saison de la 919 Hybrid, l’Allemand et ses
équipiers s’affirment encore un peu plus comme les grands favoris pour le titre mondial. Propos recueillis par Thibaut Villemant
“CE N’EST PAS UNE TOURNÉE D’ADIEU”
VOTRE VOITURE AYANT MENÉ
235 TOURS SUR 240 POSSIBLES,
TOUT EN AYANT SIGNÉ LA POLE
POSITION ET LE MEILLEUR TOUR
EN COURSE, PEUT-ON PARLER
DE WEEK-END DE RÊVE ?
Dès la première séance d’essais
libres, nous avons été enchantés
par la voiture, preuve du
super travail réalisé à Weissach.
L’écart ayant rapidement été créé,
durant la dernière demi-heure,
j’ai adopté un rythme de croisière.
Je me tenais juste au courant de
la météo, qui était susceptible
d’évoluer. Au final, nous signons
le doublé, c’est donc une super
journée pour Porsche.
VOTRE AVANCE AU CHAMPIONNAT
PILOTES, QUI S’ÉLÈVE DORÉNAVANT
À 41 POINTS, COMMENCE
À ÊTRE CONSÉQUENTE…
C’est certes un peu plus confortable,
mais il y a encore quatre
courses à disputer et 104 points
à aller chercher, donc le championnat
est encore loin d’être joué.
VOUS ATTENDEZ-VOUS À UNE
CONCURRENCE PLUS IMPORTANTE
DE TOYOTA SUR LES DERNIÈRES
COURSES ?
Nous avons vu jusque-là que le
rapport de force s’inverse en fonction
des tracés. Au Nürburgring et
plus encore ici, nous avons clairement
été à notre avantage. Mais le
Mexique est un événement spécial.
La préparation effectuée en amont
pour s’adapter à la densité plus
basse de l’air qu’à l’accoutumée,
due à l’altitude (2285 m. Ndlr), est
primordiale, tout comme la gestion
des pneumatiques. À Austin
(16 sep tem bre), l’asphalte offre plus
de grip et il fera plus chaud, le scénario
pourrait donc être différent.
SI TOYOTA A SORTI SON KIT
FORT APPUI DÈS SILVERSTONE,
PORSCHE A PRIS PLUS DU TEMPS
POUR DÉVELOPPER LE SIEN, AVEC
UNE PREMIÈRE UTILISATION
38 autohebdo.fr = 6 SEPTEMBRE 2017
AU NÜRBURGRING. PENSEZ-VOUS QUE
CELA JOUE UN RÔLE AUJOURD’HUI ?
Oui, clairement. En début de saison,
nous avons moins souffert
que prévu à Silverstone. Au Mans,
nous étions en retrait sur un
tour, moins sur un relais. Après,
Toyota a quitté la course trop tôt
pour en savoir davantage. Rien
n’est gagné, mais nous sommes
confiants, nous avons le package
pour gagner et être compétitif
sur toutes les manches à venir.
POUR REVENIR À LA MAUVAISE
NOUVELLE DU MOIS DE JUILLET,
QUAND AVIEZ-VOUS APPRIS
LE RETRAIT DE PORSCHE DU LM P1 ?
Nous avions été informés en
amont qu’il y avait une possibilité
que le programme s’arrête, puis
nous avons reçu la confirmation
avant que le communiqué de
presse ne soit plus publié. J’étais
alors aux 24 Heures de Spa…
AVIEZ-VOUS DES INDICES AVANT-
COUREURS EN DÉBUT DE SAISON ?
Non, pas du tout. Et puis quand
je suis lancé dans une saison,
je ne pense pas à l’éventualité que
le programme s’arrête ou la campagne
suivante. C’est triste, mais
c’est ainsi, nous devons l’accepter.
CELA VOUS A-T-IL RAJOUTÉ
DE LA PRESSION POUR
LES 24 HEURES DU MANS ?
Non, j’avais lu cette rumeur dans
divers médias, mais il n’y avait
encore rien de concret. Après coup,
c’est effectivement étrange de me
dire qu’il s’agissait certainement de
ma dernière opportunité de gagner
les 24 Heures du Mans au général
avec Porsche. Or, vous savez
à quel point cela me tenait à cœur.
Quand la décision est tombée,
je me suis dit : « Il était temps ! »
LA DÉCISION OFFICIALISÉE,
EST-CE DUR DE SE CONCENTRER
POUR LES COURSES RESTANTES
OU CELA VOUS APPORTE-T-IL
UN SURPLUS DE MOTIVATION ?
Ça ne change pas grand-chose.
À Bahreïn, il y aura sûrement beaucoup
d’émotion. Je me dirai certainement
que ce sera la dernière
fois que je pilote cette voiture et
que je roule avec cette équipe que
je côtoie depuis 2013. Si quelques
personnes sont parties, globalement,
l’équipe n’a que peu évolué.
Mais pour l’instant, je ne réalise pas
encore et suis pleinement concentré
sur la quête des titres. Malgré
l’avance que nous avons, il suffit
d’un résultat vierge pour que le
championnat soit relancé. Il ne faut
pas se tromper de cible, ce n’est
pas une tournée d’adieu, nous
avons un championnat à gagner.
VOUS AVEZ ÉTÉ LE PREMIER PILOTE
À CONDUIRE LA 919 HYBRID,
EN JUIN 2013. ON OSE IMAGINER
QUE POUR VOUS, VOIR
CE PROGRAMME S’ACHEVER
EST UN CRÈVE-COEUR…
C’est dur à accepter. Il s’agit du
programme majeur de ma carrière
et tout ce que j’ai fait avec Porsche
est lié plus ou moins indirectement
à ce projet. Pendant longtemps,
c’est ce qui m’a motivé.
Nous sommes arrivés en WEC en
2014 et, en tant qu’équipe, nous
avons décroché trois victoires
de rang aux 24 Heures du Mans
entre 2015 et 2017 et deux voire
trois titres mondiaux. Depuis l’annonce,
je suis parti en vacances et
j’ai eu le temps de repenser à tout
ça, et notamment à ce roll-out (premier
déverminage de 2013. Ndlr).
Je suis vraiment fier de tout ce que
nous avons accompli depuis.
PORSCHE VA PROCHAINEMENT
S’ENGAGER EN FORMULE e.
CURIEUSEMENT, NOUS AVONS
DU MAL À VOUS Y IMAGINER.
QU’EN EST-IL ?
Effectivement, la Formule e n’est
pas une option que je considère,
mais je suis encore jeune (36 ans.
Ndlr) et j’ai encore des ambitions.
Pour le moment, la seule chose
que je sais est que je resterai pilote
officiel Porsche et que la marque
a un avenir en GT. Reste à savoir
quels programmes nous allons faire.
EN TANT QUE PILOTE, SEREZ-VOUS
AU DÉPART DES PROCHAINES
24 HEURES DU MANS ?
J’en ai bien l’intention, même si
ce ne sera pas pour la gagne au
général. De par son histoire, sa
notoriété, Le Mans est un événement
à part que vous ne voulez
jamais manquer.
VOUS AVEZ REMPORTÉ LES 24 HEURES
DU MANS À DEUX REPRISES,
LES 24 HEURES DE DAYTONA
OU ENCORE LES 12 HEURES
DE SEBRING ET LES 24 HEURES
DU NÜRBURGRING. Y A-T-IL UNE
COURSE QUE VOUS AIMERIEZ
VRAIMENT REMPORTER AVANT
DE RACCROCHER ?
On me parle beaucoup des
24 Heu res de Spa-Francorchamps,
que je n’ai fait qu’à trois
reprises et que je n’ai jamais
gagnées. Ça me plairait d’inscrire
mon nom au palmarès.
VOUS AVEZ DE BONS SOUVENIRS
AUX ÉTATS-UNIS, EN ALMS.
L’IMSA, EN DPI, POURRAIT-IL
ÊTRE UNE OPTION ?
Le DPi suscite beaucoup d’intérêt,
mais il me faut voir comment
tout se goupille. J’ai fait toute
ma carrière avec Porsche et aller
voir ailleurs n’aurait pas de
sens. Quoi que je fasse à côté,
cela doit donc pouvoir coïncider
avec mon programme Porsche.
ALLEZ-VOUS VOUS CONSACRER
DAVANTAGE À VOTRE ÉQUIPE ?
Ce n’est pas la seule chose que
je regarde, mais aider mon écurie
à grandir en m’impliquant davantage
a un sens, d’autant plus que
ça commence à bien marcher.
L’AMBITION EST-ELLE DE FAIRE
WEC
DU TEAM 75 BERNHARD UNE
ÉCURIE SATELLITE DE PORSCHE ?
C’est le but, mais je pense que
c’est encore loin. J’adorerais
que l’équipe devienne l’une
des équipes satellites de l’usine.
J’aime cette marque et veut lui
être fidèle. Nous avons fait du
rallye auparavant, mais c’est vraiment
en Carrera Cup Allemagne
que l’équipe a été lancée. Nous
avons fait ça pendant quatre ans
avant de passer au GT Masters
puis au VLN. Au final, c’est
comme une carrière de pilote. Il ne
faut pas brûler les étapes et y aller
pas à pas. Mais aujourd’hui déjà,
je suis impliqué dans toutes les
décisions. Les 24 Heures de Spa
nous ont donné un avant-goût de
ce que nous pourrions faire, mais
ça va prendre du temps.
L’EXPÉRIENCE VOUS A-T-ELLE PLU ?
Oui, indéniablement. Ce que nous
avons réalisé est incroyable. C’est
la première fois que nous évoluions
à un tel niveau et nous
avons pointé dans le Top 5 quasiment
tout le week-end. Nous
avons mené, pris des pénalités
mais avons terminé dans le tour
du vainqueur à seulement une
dizaine de secondes de la troisième
place. Mais plus encore que
le résultat brut, c’est la préparation
de l’événement qui me rend fier.
AMENER VOTRE ÉQUIPE
AUX 24 HEURES DU MANS,
EST-CE UN RÊVE ?
Oui, mais il faut être réaliste, cela ne
se fera pas à court terme. Si c’est
le cas un jour, j’aurai raccroché.
DPPI / F. LE FLOC’H
QUE PENSEZ-VOUS DE L’ÉVOLUTION
ACTUELLE DE L’ENDURANCE ?
De manière générale, l’Endurance
est en bonne santé, avec notamment
une catégorie GT qui se
porte à merveille. Quand des jeunes
me demandent des conseils,
je leur réponds toujours, plus
encore s’ils sont à cours de budget
(pour faire de la monoplace.
Ndlr), de considérer très tôt
l’option GT, car il s’agit de l’une
des rares catégories vous permettant
de vivre de votre passion.
Il sera maintenant intéressant de
voir comment le LM P1 évolue,
mais ça marche par vagues,
cela a toujours été le cas. •
6 SEPTEMBRE 2017 = autohebdo.fr 39
6 HEURES DE MEXICO
ECHOS
AVEC TROIS VOITURES
Jackie Chan DC s’entraîne en Asie
Ne souhaitant pas modifier
une recette qui gagne, l’écurie
chinoise, qui domine la
catégorie LM P2 en WEC, va
s’inscrire cet hiver à la saison
2017-18 de l’Asian Le Mans
Series, le patron-pilote ayant
pour objectif d’y décrocher un
quatrième sacre. Deux Oreca
05 (neuves) seront alignées
en LM P2 et une Ligier JS
P3 en LM P3. Des autos qui
seront exploitées, comme en
WEC, par l’écurie britannique
Jota Sport qui va découvrir
la série asiatique. L’un des
objectifs, comme David
Cheng ne s’en est jamais
caché, est de permettre
à des jeunes de débuter.
« Jackie Chan DC Racing et
Jota ont hâte d’évaluer et
de travailler avec les talents
de demain et la prochaine
génération de stars chinoises
en sport automobile », affirme
l’intéressé. La manche
d’ouverture est prévue à
Zhuhai (Chine), le week-end
du 28-29 octobre. T.V.
GTE
Six 911 RSR 2017 déjà vendues
Tout en annonçant son retrait du LM P1,
l’écurie Porsche a assuré qu’elle renforcerait
son implication en GT, que ce soit en GT3
ou en GTE Pro / GTLM. Il ne serait donc pas
étonnant de voir quatre 911 RSR officielles au
départ des 24 Heures du Mans (16-17 juin).
Mais le Dr Frank-Steffen Walliser, directeur
de Porsche Motorsport, nous a également
confié que six modèles 2017 (voir essai Ah
n°2126. Ndlr) avaient été vendus à des équipes
40 autohebdo.fr = 6 SEPTEMBRE 2017
4 total
Le nombre de LM P1 au
départ des 6 Heures de
Mexico, soit le plus faible
de l’histoire du WEC
Le programme de détection
des futurs talents chinois
passera notamment
par le LM P3.
La vie commerciale de la RSR 2017
débutera l’an prochain.
privées. Le prix ? 991 000 euros... forcément.
L’écurie Proton Competition de Christian Ried
aurait fait l’acquisition de quatre châssis, dans
le but d’en engager deux en ELMS et autant
dans la catégorie GTE Am. Gulf Racing UK,
désireux de repartir l’an prochain pour une
troisième saison en championnat du monde
d’Endurance, aurait également été retenu
parmi les candidats, la sixième voiture prenant
quant à elle la direction de l’Asie. T.V.
DPPI / F. GOODEN
DPPI / F. GOODEN
WEC
VITE
Lamborghini
Si l’invitation envoyée à la
presse pour une présentation
le 20 septembre, à Sant’Agata
Bolognese (Italie) a laissé
croire à une présentation du
programme GTE, il n’en sera
finalement rien. Lamborghini
y présentera l’évolution de sa
Huracán Super Trofeo. Ce qui
ne veut pas dire qu’il n’y aura
pas de programme GTE. Ce
dernier pourrait d’ailleurs être
annoncé sous peu, avant une
présentation de la voiture dans
le courant de l’été 2018.
IMSA
Comme pour anticiper leur
probable réintégration l’an
prochain au contingent de
pilotes GT suite à l’arrêt du
programme LM P1, Porsche a
réquisitionné Earl Bamber et
Nick Tandy pour la 10 e édition
du Petit Le Mans (8 octobre),
finale de l’IMSA SportsCar
Championship 2017. Les
deux hommes épauleront
respectivement les duos
Laurens Vanthoor-Gianmaria
Bruni et Patrick Pilet-Dirk
Werner sur les deux 911 RSR
engagées.
Ford
Si l’officialisation se faisait
attendre, sans surprise, Ford
Chip Ganassi et Multimatic ont
prolongé jusqu’en 2019 leur
partenariat. Aucun changement
de taille n’est à attendre du
côté des équipages.
Météo
En raison des ouragans et
de l’inondation de l’aéroport
de Mexico, bon nombre de
personnalités du paddock
censées atterrir le mercredi 30
août ont vu leur avion détourné
sur Cancun ou Acapulco. De
quoi retarder leur arrivée dans
la capitale de 24 heures.
Retour
Suspendus au Nürburgring
suite au déclassement de
l’Oreca 07 n°13 aux 24 Heures
du Mans, Ian Smith et Garry
Richardson, respectivement
directeur technique et chef
mécanicien de la n°13 au sein
de l’écurie Vaillante Rebellion,
ont réintégré le groupe suisse
à Mexico.
6 HEURES DE MEXICO
CHECK-LIST
Thibaut Villemant
LM P1
PORSCHE LMP TEAM
#1 Jani-Lotterer-Tandy / 919 HYBRID 2 e
8 arrêts au stand en 7’02”899 / 5 tours menés.
#2 Bamber-Bernhard-Hartley / 919 HYBRID 1 er
7 arrêts au stand en 6’46”429 / 235 tours menés.
La 919 Hybrid n° 1 a écopé d’un drive-through pour vitesse excessive dans les
stands. La voiture-sœur a connu comme seule contrariété le remplacement d’un
fuel flow meter durant un arrêt au stand.
TOYOTA GAZOO RACING
#7 Conway-Kobayashi-Lopez / TS050 HYBRID 4 e
6 arrêts au stand en 6’24”64 / 0 tour mené.
#8 Buemi-Davidson-Nakajima / TS050 HYBRID 3 e
6 arrêts au stand en 5’52”595 / 0 tour mené.
À 2285 mètres d’altitude, les TS050 Hybrid ont cruellement manqué d’appui
aérodynamique. Jamais elles n’ont été capables de suivre le rythme des Porsche.
« Nous n’étions pas assez rapides, voilà tout » déplorait un Buemi dépité.
LM P2
VAILLANTE REBELLION
#13 Beche-Heinemeier Hansson-Piquet Jr / ORECA 07 5 e
6 arrêts au stand en 6’23”547 / 0 tour mené.
#31 Canal-B. Senna-N. Prost / ORECA 07 1 er
6 arrêts au stand en 6’45”169 / 190 tours menés.
Course exemplaire de la n° 31, qui goûte enfin aux joies du podium. La n° 13
a souffert de la comparaison avec la voiture-sœur sans raison particulière.
Pour vitesse excessive dans les stands en qualifications, elle s’est, par ailleurs,
élancée en queue de peloton.
CEFC MANOR TRS RACING
#24 Hanley-Rao-Vergne / ORECA 07 3 e
6 arrêts au stand en 6’45”612 / 28 tours menés.
8 n°
En qualifications, le duo Matteo Cairoli-Christian Ried
(Porsche 911 RSR n° 77) a mis fin à la série de huit pole
positions consécutives signées par l’Aston Martin Vantage
98 et sa paire Paul Dalla Lana-Pedro Lamy en GTE Am.
G-DRIVE RACING
#26 Lynn-Rusinov-Thiriet / ORECA 07 4 e
7 arrêts au stand en 7’13”316 / 0 tour mené.
D’habitude intouchable sur un tour, l’Oreca russe s’est, pour la première fois,
cette saison, inclinée en qualifications (même si elle avait été disqualifiée
en Allemagne). En course, hormis quand Lynn était au volant, le rythme a été
globalement décevant.
TDS RACING
#28 Collard-Perrodo-Vaxivière / ORECA 07 7 e
7 arrêts aux stands en 7’13”861 / 0 tour mené.
Vaxivière a retrouvé de sa superbe, faisant jeu égal avec les ténors de la catégorie.
Mais le sympathique trio français manque d’homogénéité pour espérer se battre
avec les équipages dotés de pilotes Silver rivalisant avec les pros.
SIGNATECH ALPINE MATMUT
#36 Lapierre-Menezes-Négrão / ALPINE A470 2 e
6 arrêts aux stands en 6’37”002 / 1 tour mené.
La course de l’écurie française, c’est son team principal Philippe Sinault qui la
résume le mieux : « Il s’agit de notre meilleur résultat de l’année. Nous avons
retrouvé le rythme, comme le prouve notre pole position. La n° 31 a été très
performante, tout en optant pour une stratégie meilleure que la nôtre. Gustavo
est, par ailleurs, resté coincé pendant 29 tours derrière Rusinov. »
JACKIE CHAN DC RACING
#37 A. Brundle-D. Cheng-Gommendy / ORECA 07 6 e
6 arrêts aux stands en 6’25”848 / 0 tour mené.
#38 Jarvis-Laurent-Tung / ORECA 07 9 e
6 arrêts aux stands en 20’08”338 / 0 tour mené.
Alors qu’elle restait sur quatre podiums de rang et trois victoires en quatre départs,
la n° 38 a été retardée par une pièce ayant endommagé son embrayage. Emmenée
par un Brundle très – parfois trop ? – incisif, la n° 37 a manqué de rythme
pour jouer le podium.
#25 Ro. Gonzalez-Petrov-Trummer / ORECA 07 8 e
7 arrêts au stand en 8’50”033 / 0 tour mené.
Si la n° 25 n’a jamais joué le moindre rôle, la n° 24 a prouvé qu’avec un bon équipage,
l’écurie battant pavillon chinois peut jouer aux avant-postes. Bien qu’auteur
d’un tête-à-queue à cinq minutes du damier lui ayant coûté la 2 e place, Hanley
a été étincelant. Si le trio reste inchangé, cette voiture sera à surveiller.
Belle bataille entre Manor et Alpine,
Vergne signant au passage son
premier podium en WEC.
Souci de fiabilité pour les leaders
du LM P2 qui lâchent de gros points.
DPPI / F. LE FLOC’H
DPPI / F. GOODEN
GTE PRO
AF CORSE
#51 Calado-Pier Guidi / FERRARI 488 GTE 6 e
6 arrêts aux stands en 6’18”841 / 93 tours menés.
#71 Bird-Rigon / FERRARI 488 GTE 2 e
7 arrêts aux stands en 7’37”099 / 187 tours menés.
42 autohebdo.fr = 6 SEPTEMBRE 2017
En jaune = vainqueur de catégorie / * Ne dispute pas le WEC, ab. = abondon,
DÉCLA
Je suis vraiment désolé par la façon dont se sont déroulées les choses aujourd’hui. La pénalité (vitesse
excessive sous Full Course Yellow. Ndlr) nous a privés d’une victoire que nous avions construite dès les
qualifications.
” Davide Rigon (Ferrari 488 GTE n° 71) premier GTE Pro à voir l’arrivée mais 2e au classement.
WEC
Partie dernière du GTE Pro après avoir dû changer de moteur à l’issue des qualifications,
la n° 51 a souffert d’un contact avec la n° 66 ayant eu raison de sa
jante arrière gauche puis d’un souci de pompe à essence. Mais jamais elle n’a été
dans le rythme de la n° 71, portée par un Bird en état de grâce. Partie depuis la
pole position, elle est la première à être passée sous le drapeau à damier. Las,
elle a écopé de 10” de pénalité pour vitesse excessive sous Full Course Yellow.
FORD CHIP GANASSI TEAM UK
#66 Mücke-O. Pla / FORD GT 7 e
6 arrêts aux stands en 8’39”410 / 0 tour mené.
#67 Priaulx-Tincknell / FORD GT 4 e
4 arrêts aux stands en 4’42”106 / 0 tour mené.
Coupable d’un contact rugueux avec la n° 51 mais également réprimandée pour
avoir coupé la ligne continue en rentrant dans la voie des stands et pour vitesse
excessive dans celle-ci, la n° 66 a écopé de trois drive-through. Auteur d’une
bonne course, la n° 67 n’a pu faire mieux que quatrième. « Nous savions que ce
serait compliqué, expliquait le team principal George Howard-Chappell. Quitter les
lieux en menant toujours le championnat Pilotes (Priaulx-Tincknell. Ndlr) prouve
que nous avons bien limité les dégâts. »
GTE AM
SPIRIT OF RACE
#54 Castellacci-Flohr-Molina / FERRARI 488 GTE 4 e
7 arrêts aux stands en 7’37”099 / 0 tour mené.
Course discrète de l’écurie suisse, même si Molina, auteur notamment du meilleur
tour en course, a confirmé être l’une des plus fines gachettes de la catégorie.
CLEARWATER RACING
#61 Griffin-Mok-Sawa / FERRARI 488 GTE 5 e
7 arrêts au stand en 7’21”818 / 0 tour mené.
Prestation décevante de l’écurie singapourienne, qui a notamment écopé de deux
drive-through. L’un pour vitesse excessive dans la voie des stands, l’autre pour
avoir envoyé en tête-à-queue la Porsche n° 92.
DEMPSEY-PROTON RACING
#77 Cairoli-Dienst-Ried / PORSCHE 911 RSR 1 er
5 arrêts aux stands en 6’09”921 / 100 tours menés.
Deuxième victoire de rang en GTE Am pour l’écurie allemande, bien emmenée par
un Cairoli impressionnant, et qui conforte son statut de leader du championnat.
« Une première pole position et la victoire, nous ne pouvions rêver mieux », jubilait
l’Italien soutenu par Porsche.
Rapide en début de saison,
la GT est plus discrète désormais.
DPPI / C. MARIN
PORSCHE GT TEAM
#91 Lietz-Makowiecki / 911 RSR 3 e
4 arrêts aux stands en 5’02”311 / 0 tour mené.
#92 Christensen-Estre / 911 RSR 5 e
4 arrêts aux stands en 4’39”441 / 0 tour mené.
Discrètes en qualifications et en début course, les 911 RSR sont revenues par
la suite aux affaires, même si la n° 92 a été percutée par la n° 61. Grâce à un
troisième podium cette saison, le duo Lietz-Makowiecki remonte à la deuxième
place du championnat, à huit longueurs des leaders.
ASTON MARTIN RACING
#95 Sørensen-N. Thiim / VANTAGE 1 er
5 arrêts aux stands en 5’24”857 / 22 tours menés.
#97 Adam-D. Serra-Turner / VANTAGE N.C.
7 arrêts aux stands en 3h36’07”916 / 0 tour mené.
Des deux anglaises, la mieux placée au championnat était la n° 97. Las, elle
a passé 1h41 dans son stand en raison d’une défaillance de son système de
freinage et n’est pas classée. La n° 95 a sauvé l’honneur en s’imposant.
n.c. = non classé, n.q. = non qualifié, dsq = disqualifié, F = forfait
La fable du lièvre et de la tortue est
jouée en GTE Am, Porsche battant
une fois encore Aston Martin.
GULF RACING
#86 Barker-N. Foster-Wainwright / PORSCHE 911 RSR 3 e
5 arrêts aux stands en 6’55”949 / O tour mené.
Belle performance de l’écurie britannique qui glane à Mexico son premier podium
dans la catégorie, grâce notamment à un Ben Barker en grande forme.
ASTON MARTIN RACING
#98 Dalla Lana-Lamy-M. Lauda / VANTAGE 2 e
5 arrêts aux stands en 6’02”898 / 104 tours menés.
Si elle a écopé d’un drive-through pour vitesse excessive, l’anglaise a globalement
été dominée par la Porsche #77, autant en performance pure qu’en stratégie.
6 SEPTEMBRE 2017 = autohebdo.fr 43
DPPI / F. GOODEN
6 HEURES DE MEXICO
CHIFFRES
QUALIFICATIONS
1 LM P1 Porsche 919 #2 1’24”562
2 LM P1 Porsche 919 #1 1’24”710 +0’’148
3 LM P1 Toyota TS050 #7 1’24’’802 +0’’240
4 LM P1 Toyota TS050 #8 1’25”378 +0’’816
5 LM P2 Alpine A470 #36 1’32”809 +8’’247
6 LM P2 Oreca 07 #38 1’33”105 +8’’543
7 LM P2 Oreca 07 #31 1’33”605 +9’’043
8 LM P2 Oreca 07 #26 1’34”002 +9’’440
9 LM P2 Oreca 07 #25 1’34”051 +9’’489
10 LM P2 Oreca 07 #13 1’34”122 +9’’560
11 LM P2 Oreca 07 #37 1’34”272 +9’’710
12 LM P2 Oreca 07 #24 1’34”483 +9’921
13 LM P2 Oreca 07 #28 1’35”365 +10’’803
14 GTE Pro Ferrari 488 GTE #71 1’39”425 +14’’863
15 GTE Pro Aston Martin #95 1’39”534 +14’’972
16 GTE Pro Ford GT #67 1’39”640 +15’’078
17 GTE Pro Ford GT #66 1’39”728 +15’’166
18 GTE Pro Aston Martin #97 1’39”851 +15’’289
19 GTE Pro Porsche 911 RSR #92 1’39”870 +15’’308
20 GTE Pro Ferrari 488 GTE #51 1’40”059 +15’’947
21 GTE Pro Porsche 911 RSR #91 1’40”252 +15’’690
22 GTE Am Porsche 911 RSR #77 1’42”056 +17’’494
23 GTE Am Aston Martin #98 1’42”158 +17’’596
24 GTE Am Porsche 911 RSR #86 1’42”965 +18’’403
25 GTE Am Ferrari 488 GTE #61 1’43”296 +18’’734
26 GTE Am Ferrari 488 GTE #54 1’44”648 +20’’086
NOUVEAU 2 e édition des 6 H. de Mexico (version WEC). LM P1 1 re pole de
Bamber. LM P2 1 re pole de Négrão. 1 re victoire de Vaillante Rebellion. 1 er podium
de Manor. GTE Am 1 re pole de Cairoli et Dienst. 1 er podium du Gulf Racing UK.
CLASSEMENT FINAL
1 (1) LM P1 Porsche 919 #2 Bamber-Bernhard-Hartley 240 tours en 6h00’05’’757
2 (2) LM P1 Porsche 919 #1 Jani-Lotterer-Tandy à 7’’141
3 (3) LM P1 Toyota TS050 #8 Buemi-Davidson-Nakajima à 1 tour
4 (4) LM P1 Toyota TS050 #7 Conway-Kobayashi-Lopez à 1 tour
5 (1) LM P2 Oreca 07-Gibson #31 Canal-N. Prost-B. Senna à 21 tours
6 (2) LM P2 Alpine A470 #36 Lapierre-Menezes-Negrao à 21 tours
7 (3) LM P2 Oreca 07-Gibson #24 Rao-Hanley-Vergne à 21 tours
8 (4) LM P2 Oreca 07-Gibson #26 Lynn-Rusinov-Thiriet à 21 tours
9 (5) LM P2 Oreca 07-Gibson #13 Beche-Heinemeier Hansson-Piquet Jr à 22 tours
10 (6) LM P2 Oreca 07-Gibson #37 A. Brundle-Cheng-Gommendy à 22 tours
11 (7) LM P2 Oreca 07-Gibson #28 Collard-Perrodo-Vaxivière à 22 tours
12 (8) LM P2 Oreca 07-Gibson #25 Ro. Gonzalez-Petrov-Trummer à 23 tours
13 (9) LM P2 Oreca 07-Gibson #38 Jani-Laurent-Tung à 29 tours
14 (1) GTE Pro Aston Martin #95 Sørensen-Thiim à 31 tours
15 (2) GTE Pro Ferrari 488 GTE #71 Bird-Rigon à 31 tours
16 (3) GTE Pro Porsche 911 RSR #91 Lietz-Makowiecki à 32 tours
17 (4) GTE Pro Ford GT #67 Priaulx-Tincknell à 33 tours
18 (5) GTE Pro Porsche 911 RSR #92 Christensen-Estre à 33 tours
19 (6) GTE Pro Ferrari 488 GTE #51 Calado-Pier Guidi à 34 tours
20 (7) GTE Pro Ford GT #66 Mücke-Pla à 35 tours
21 (1) GTE Am Porsche 911 RSR #77 Cairoli-Dienst-Ried à 36 tours
22 (2) GTE Am Aston Martin #98 Dalla Lana-Lamy-Lauda à 37 tours
23 (3) GTE Am Porsche 911 RSR #86 Barker-Foster-Wainwright à 37 tours
24 (4) GTE Am Ferrari 488 GTE #54 Flohr-Castellacci-Molina à 39 tours
25 (5) GTE Am Ferrari 488 GTE #61 Mok-Sawa-Griffin à 41 tours
26 (8) GTE Pro Aston Martin #97 Turner-Adam-Serra Non classé
Entre parenthèses, la position dans la catégorie.
Transparente sur le plan du rythme et de
la performance pure, la G-Drive nous avait
habitué à mieux. Elle finit malgré tout 4 e .
DÉPART
12h00 La Porsche #2 garde l’avantage de
sa pole. Derrière, les deux Toyota échangent
leurs positions. 12h18 L’Aston Martin #97
est rentrée dans les stands (problèmes de
freins). 13h33 Contact entre la Porsche #92
et la Ferrari #61. 13h37 L’Oreca #38 est
poussée dans son box (embrayage). 13h39
Touchette entre la Toyota #8 et l’Oreca #28.
14h12 Drive-through pour la Porsche #1
(vitesse excessive dans la voie des stands).
14h26 Contact entre la Ferrari #51 et la Ford
#66. Crevaison pour la #51, alors que la #66
est remisée dans son box, pour un arrêt de
4’22. 15h24 Double drive-through pour la
Ford #66 jugée coupable du contact avec la
Ferrari #51 alors qu’elle revenait sur la piste,
et accusée à juste titre d’avoir coupé la ligne
blanche en rentrant dans la voie des stands.
15h50 La Ferrari #51 est au ralenti. 16h28
Full Course Yellow (Débris sur la piste).
16h31 Drapeau vert. 16h55 Full Course
Yellow (Débris sur la piste). 16h59 Drapeau
vert. 17h03 Tête-à-queue de Senna (Oreca
#31) en lutte pour la victoire en LM P2.
17h04 En lutte pour la quatrième place du
LM P1, Brundle (Oreca #37) et Piquet (Oreca
#13) se touchent lors d’une manœuvre de
dépassement audacieuse du Britannique,
puni en partant en tête-à-queue. 17h07
Drive-through pour l’Aston Martin #98 (vitesse
excessive dans les stands). 17h14 10’’
de pénalité à observer au prochain ravitaillement
pour la Ferrari #71 (vitesse excessive
sous Full Course Yellow). 17h29 10’’ de pénalité
à observer au prochain ravitaillement
pour la Ferrari #71 (vitesse excessive sous
Full Course Yellow). 17h55 Tête-à-queue de
Hanley (Oreca #24) qui perd ses espoirs de
victoire en LM P2. 18h00 Arrivée.
DPPI / C. MARIN
VMAX EN KM/H
1 LM P1 Toyota #7 309,5
2 LM P1 Toyota #8 308,6
3 LM P1 Porsche #2 306,8
4 LM P1 Porsche #1 302,5
5 LM P2 Oreca #25 289,5
6 LM P2 Oreca # #13 288,0
7 LM P2 Oreca #31 288,0
8 LM P2 Oreca #26 287,2
9 LM P2 Alpine #36 286,5
10 LM P2 Oreca #24 285,0
11 LM P2 Oreca #37 285,0
12 LM P2 Oreca #38 285,0
13 LM P2 Oreca #28 284,2
14 GTE Pro Aston Martin #95 264,7
15 GTE Pro Aston Martin #97 264,7
16 GTE Pro Porsche #91 263,4
17 GTE Pro Ferrari #71 262,1
18 GTE Pro Ford #66 261,5
19 GTE Pro Ferrari #51 260,2
20 GTE Pro Ford #67 260,2
21 GTE Pro Porsche #92 260,2
22 GTE Am Aston Martin #98 259,6
23 GTE Am Porsche #77 259,0
24 GTE Am Porsche #86 257,8
25 GTE Am Ferrari #61 255,3
26 GTE Am Ferrari #54 254,7
LEADERS SUCCESSIFS
LM P1
1 er -39 e tour : Porsche #2 ;
40 e tour : Porsche #1 ;
41 e -78 e tour : Porsche #2 ;
79 e -80 e tour : Porsche #1 ;
81 e -119 e tour : Porsche #2 ;
120 e tour : Porsche #1 ;
121 e -159 e tour : Porsche #2 ;
160 e tour : Porsche #1 ;
161 e -240 e tour : Porsche #2.
LM P2
1 er tour : Alpine #36 ;
2 e -163 e tour : Oreca #31 ;
164 e -191 e tour : Oreca #24 ;
192 e -219 e tour : Oreca #31.
GTE PRO
1 er -37 e tour : Ferrari #71 ;
38 e -43 e tour : Aston Martin #95 ;
44 e -141 e tour : Ferrari #71 ;
142 e -157 e tour : Aston Martin #95 ;
158 e -209 e tour : Ferrari #71.
GTE AM
1 er -4 e tour : Porsche #77 ;
5 e -45 e tour : Aston Martin #98 ;
46 e tour : Porsche #77 ;
47 e -93 e tour : Aston Martin #98 ;
94 e -152 e tour : Porsche #77 ;
153 e -168 e tour : Aston Martin #98 ;
169 e -204 e tour : Porsche #77.
44 autohebdo.fr = 6 SEPTEMBRE 2017
CIRCUIT 4,304 KM
CONDITIONS MÉTÉO
SAMEDI 21°C Piste 22°C
DÉPART 18°C Piste 19°C
ARRIVÉE 18°C Piste 25°C
Si le ciel est resté couvert toute
la semaine, la pluie a curieusement
épargné le meeting, à l’exception des EL1.
WEC
CAT MEILLEURS TOURS ABSOLUS EN QUALIFS MEILLEURS TOURS EN COURSE
LM P1 Brendon Hartley Porsche 919 Hybrid #2 1’24”459 Brendon Hartley Porsche 919 Hybrid #2 1’25”730 (180,7 km/h au 3 e t.)
LM P2 Bruno Senna Oreca 07-Gibson #31 1’32”765 Bruno Senna Oreca 07-Gibson #31 1’33”670 (165,4 km/h au 4 e t.)
GTE Pro Sam Bird Ferrari 488 GTE #71 1’39”162 Sam Bird Ferrari 488 GTE #71 1’40”212 (154,6 km/h au 5 e t.)
GTE Am Benjamin Barker Porsche 911 RSR #86 1’40”939 Miguel Molina Ferrari 488 GTE #54 1’41”881 (152,1 km/h au 174 e t.)
Brundle avait
une tête de
vainqueur.
DPPI / C. MARIN
17
Samedi dernier, grâce
à Bernhard et Hartley,
la Porsche 919 Hybrid
a signé sa 17 e pole
position en WEC sur
25 possibles, effaçant
le record d’Audi (16).
Toyota est à quatre
longueurs.
Les commissaires
de piste sont
peu commodes à
Mexico.
DPPI / F. LE FLOC’H
CHAMPIONNATS
CHAMPIONNATS
LM P
SILVERSTONE
SPA-FRANCORCHAMPS
24 H. DU MANS
NÜRBURGRING
MEXIQUE
PILOTES LM P
POINTS
1 Bamber-Bernhard-Hartley 134 18 15 50 25 25 1
2 Buemi-Davidson-Nakajima 93 25 25 16 12 15
3 Jani-Lotterer-Tandy 64 15 12 1 0 18 18
4 Jarvis-Laurent-Tung 60,5 12 2 36 10 0,5
5 Conway-Kobayashi 48,5 0,5 1 18 0 1 15 1 12
6 Canal-B. Senna 40 10 4 8 8 10
7 Brundle-Cheng-Gommendy 34 0,5 0,5 30 2 1
8 Negrao 32,5 0 0,5 24 0 8
9 Menezes 32,5 6 0,5 12 6 8
10 Prost 32 10 4 8 0 10
CONSTRUCTEURS LM P1
1 Porsche 198 33 27 1 50 43 43 1
2 Toyota 141,5 25,5 1 43 16 1 27 1 27
PILOTES LM P2
1 Jarvis-Laurent-Tung 118 25 15 50 25 1 2
2 Canal-B. Senna 95 18 18 16 18 25
3 N. Prost 77 18 18 16 0 25
4 Menezes 76 12 10 20 15 18 1
5 Rao 72 12 10 20 15 15
6 Brundle-Cheng-Gommendy 59 4 1 36 10 8
7 Rusinov-Thiriet 58 10 1 25 1 0 1 8 12
8 Negrao 57 0 8 30 0 18 1
9 Vergne 53 8 6 24 0 15
10 Lynn 50 10 1 25 1 0 1 0 12
ÉQUIPES LM P2
1 Jackie Chan DC Racing #38 118 25 15 50 25 1 2
2 Vaillante Rebellion #31 95 18 18 16 18 25
3 Signatech Alpine #36 76 12 10 20 15 18 1
4 Jackie Chan DC Racing #37 59 4 1 36 10 8
5 G-Drive Racing 58 10 1 25 1 0 1 8 12
6 CEFC Manor TRS Racing #24 55 8 6 24 2 15
7 Signatech Alpine #35 38 0 8 30 0 0
8 Vaillante Rebellion #13 36 2 12 0 12 10
9 TDS Racing 27 15 2 0 4 6
10 CEFC Manor TRS Racing #25 20 6 4 0 6 4
ÉTATS-UNIS
FUJI
SHANGHAI
BAHREÏN
LM GTE
SILVERSTONE
SPA-FRANCORCHAMPS
24 H. DU MANS
NÜRBURGRING
MEXIQUE
PILOTES GT
POINTS
1 Priaulx-Tincknell 96 25 1 12 36 10 12
2 Lietz-Makowiecki 88 15 10 30 18 15
3 Rigon 79,5 10 25 1 24 0,5 18 1
4 Bird 79 10 25 1 24 0 18 1
5 Derani 74 25 1 12 36 0 0
6 Pier Guidi-Calado 70 18 18 1 25 8
7 Sorensen-Thiim 69 8 4 20 12 25
8 Adam-Serra-Turner 69 6 6 50 1 6 0
9 Mücke-Pla 57 12 15 16 8 6
10 Johnson 43 12 15 16 0 0
ÉQUIPES GTE PRO
1 Ford Chip Ganassi UK #67 96 25 1 12 36 10 12
2 Porsche GT Team #91 88 15 10 30 18 15
3 AF Corse #71 83 10 25 1 24 4 18 1
4 AF Corse #51 81 18 18 12 25 8
5 Aston Martin Racing #95 69 8 4 20 12 25
6 Aston Martin Racing #97 69 6 6 50 1 6 0
7 Ford Chip Ganassi UK #66 57 12 15 16 8 6
8 Porsche GT Team #92 34 0 8 0 1 15 10
PILOTES GTE AM
1 Cairoli-Dienst-Ried 114 15 18 30 25 25 1
2 Dalla Lana-Lamy-Lauda 104 18 1 25 1 24 1 15 1 18
3 Griffin-Mok-Sawa 98 25 15 36 12 10
4 Barker-Foster-Wainwright 57 12 0 20 10 15
5 Castellacci-Flohr 54 0 12 12 18 12
ÉQUIPES GTE AM
1 Dempsey-Proton Racing 120 15 18 36 25 25 1
2 Clearwater Racing 112 25 15 50 12 10
3 Aston Martin Racing 110 18 1 25 1 30 1 15 1 18
4 Spirit of Race 62 0 12 20 18 12
5 Gulf Racing UK 61 12 0 24 10 15
CONSTRUCTEURS GT
1 Ferrari 162 28 43 1 36 27 26 1
2 Ford 153 37 1 27 52 18 18
3 Aston Martin 140 14 10 70 1 18 27
4 Porsche 131 16 18 38 33 1 25
ÉTATS-UNIS
FUJI
SHANGHAI
BAHREÏN
Barème de points : 1 er =25 pts / 2 e =18 pts / 3 e =15 pts / 4 e =12 pts / 5 e =10 pts / 6 e =8 pts / 7 e =6 pts / 8 e =4 pts / 9 e =2 pts / 10 e =1 pt. Et 0,5 pt par concurrent classé au-delà de la
10 e place. Points doublés aux 24 Heures du Mans. 1 pt pour la pole. Points doublé aux 24 Heures du Mans. 1 pt pour la pole.
6 SEPTEMBRE 2017 = autohebdo.fr 45
WORLD RACING
RALLYCROSS RX / LOHÉAC
KRISTOFFERSSON SURFE
LOEB SURNAGE
Étincelants sur le sec, pour le plus grand plaisir du public
français, l’Alsacien et Peugeot ont finalement dû s’incliner sous
la pluie face à un pilote VW au sommet de son art et qui conforte
son leadership. Eric Bellegarde, envoyé spécial
46 autohebdo.fr = 6 SEPTEMBRE 2017
DPPI / P. MARIA
S’il y avait bien un pilote, à Lohéac,
qui pouvait mettre un terme
à l’insolente domination de Johan
Kristoffersson (VW Polo GTI),
c’était Sébastien Loeb (Peugeot
208 WRX). Fort de trois 3 e places consécutives
en Norvège, Suède et au Canada, le
champion français débarquait en Bretagne
en étant le pilote ayant marqué le plus de
points derrière le Suédois, lors des trois dernières
manches. Signe de sa bonne forme
du moment. Porté par l’enthousiasme
d’un public tout entier acquis à sa cause,
peut-être pouvait-il faire des miracles pour
battre des Volkswagen invaincues depuis
cinq confrontations. D’autant que, sous
son impulsion notamment, Peugeot Sport a
quelque peu accru ses efforts dans la discipline
cette année et une nouvelle séance
d’essais programmée sur le tracé de Lavaré
(Sarthe), à la veille du meeting, lui permettait
de débuter les hostilités en étant affûté.
Avec, d’emblée, une 2 e place derrière
le solide leader du championnat lors de la
première manche qualificative, il confirmait
qu’il faudrait compter avec l’Alsacien. Avant
de s’adjuger carrément la Q2, à l’issue d’un
envol canon qui le voyait griller la politesse
au premier freinage à Kristoffersson, pourtant
détenteur de la pole position sur la grille
de départ. Si bien, qu’il concluait la première
journée de course en leader provisoire.
« Sur un circuit avec un tel niveau d’adhérence,
on est plutôt plus à l’aise que les
VW, analysait alors le nonuple champion
du monde des rallyes. Ils glissent globalement
plus que nous. Or, quand c’est
un terrain glissant, cela paie, mais moins
quand il y a du grip comme ici. Ils sont
obligés d’être un peu plus brutaux avec
leurs caisses, sinon ils sous-virent. Peutêtre
qu’aussi, du coup, ils tapent un peu
plus dans les pneus avants que nous. De
notre côté, on arrive à juste utiliser l’inertie
de notre voiture pour enrouler tous les virages
de manière propre. Mais on n’a rien
révolutionné pour autant depuis la dernière
course. On a constaté depuis le début de
saison que plus le grip augmente, plus on
est compétitifs. En tout cas, ma 208 était
parfaite aujourd’hui et je me suis régalé à
son volant. » Reste que Loeb, parfaitement
au courant des prévisions météorologiques
et des fortes pluies annoncées sur Lohéac
pour le dimanche, refusait de céder
au triomphalisme. À pareille époque l’an
passé, les Lionnes avaient sérieusement
souffert sur cette épreuve dès lors que le
revêtement s’était copieusement pommadé
de boue au fil des passages, sous
l’effet d’intempéries éparses. « J’espère
vraiment qu’il ne pleuvra pas demain, glissait-il,
sans véritablement y croire. Sinon,
je ne suis clairement pas confiant quant à
nos chances de poursuivre sur ce rythme...
Sur le gras mouillé, on souffre d’une lenteur
6 SEPTEMBRE 2017 = autohebdo.fr 47
WORLD RACING
RALLYCROSS RX / LOHÉAC
de réaction de la voiture, d’une trop grande
inertie, dont ne pâtissent pas les VW, qui
sont particulièrement agiles. » Une réactivité
qu’elles tirent notamment d’un centrage
des masses différent de leurs concurrentes,
du fait de leurs radiateurs placés
à l’avant et non pas à l’arrière, comme il
était jusqu’alors de coutume de faire dans
la discipline. D’autant que les Supercar allemandes
ont démontré au Canada avoir
beaucoup progressé aussi dans ces conditions
d’adhérence précaire, qui avaient
pu constituer leur talon d’Achille en début
d’exercice, à Hockenheim.
REMAKE DE RIGA ?
Mais les souhaits de Loeb n’allaient pas être
exaucés... Le lendemain, c’est un véritable
déluge continu qui s’abattait sur le tracé,
l’inondant copieusement par endroits, en
pleine trajectoire ou dans les zones de freinage.
Au point que les risques d’aquaplaning
ou de glisse inopinée étaient bien réels.
Il était étonnant de voir Sébastien Loeb
maintenir une vraie pression en terminant
4 e de la Q3, d’autant qu’il confirmait encore
lors de l’ultime manche qualificative avec
une nouvelle 2 e place derrière Kristoffersson,
après là encore un très bel envol, pourtant
depuis l’extérieur de la ligne de départ. Au
“QUAND ÇA DEVIENT GRAS, AVEC DE LA GLAISE QUI POMMADE
LA PISTE, C’EST BEAUCOUP PLUS AMUSANT EN PILOTAGE
CAR L’ON EST EN DÉRIVE DE PARTOUT, CELA FAIT PLAISIR AUX
SPECTATEURS
Sébastien Loeb
”
Bruno Famin
Directeur Peugeot Sport
À l’heure où les programmes sportifs futurs
de Peugeot Sport restent encore à définir, son
directeur a bien voulu évoquer l’éventuel avenir
de la marque au Lion en rallycross.
Qu’en est-il de votre engagement en rallycross
au-delà de cette saison ?
Le rallycross est aujourd’hui partagé entre
menaces et opportunités. La grosse menace
concerne l’inflation constatée au niveau des
budgets, car à ce jour il n’y aucune limite de fixée.
C’est l’une des rares disciplines, voire même la
seule, où l’on peut dépenser à peu près tout ce
que l’on veut, effectuer des essais tous les jours,
faire évoluer complètement une voiture d’une
course à l’autre, changer de boîte de vitesses
entre chaque manche... En forçant le trait, on
pourrait dépenser bien plus qu’en Formule 1 !
C’était une menace déjà connue, mais qui s’est
davantage encore concrétisée avec l’arrivée de
VW Motorsport cette année via un programme
“Les budgets sont en train de croître
plus vite que les retombées”
usine. Elles sont certes bien menées, mais ses
voitures ont été développées dans un autre
contexte et ne sont pas du tout dans l’esprit de
ce qui se pratiquait jusqu’alors dans la discipline.
S’il n’y a rien de fait en termes de réglementation,
et qu’il faudrait être amené dans le futur à
dépenser vingt, trente, quarante ou cinquante
millions sur une saison pour prétendre gagner,
on se retrouverait vite à n’avoir que quelques
voitures sur la grille de départ. C’est une vraie
question urgente à traiter.
Des mesures concrètes sont-elles sur la table ?
Le dossier n’est pas très avancé. Il y a
pourtant la possibilité de limiter les essais,
les développements, revoir la conception de
la réglementation... Il y a pas mal d’idées qu’il
est encore temps de mettre en œuvre pour
l’année prochaine.
Si rien n’était fait, cela serait-il rédhibitoire pour
vous ?
Cela peut accélérer une décision en défaveur
du rallycross. Après, il y a aussi une vraie
opportunité dont on parle à horizon 2020-
2021, qui est le E-Rallycross. On voit bien que
tous les constructeurs mènent une offensive
d’électrification soit via l’hybridation soit via le
full électrique. Et s’il y a bien une discipline,
en termes de format, qui peut tout à fait se
prêter à ce genre de motorisation, c’est le
rallycross. Cela permettrait de passer un
autre discours que la Formule e. Il ne s’agirait
pas là de gestion d’énergie, mais au contraire
de montrer que l’électrique, ça peut aussi
être super performant, spectaculaire et fun.
Il y a un vrai message à porter. À contrario
du premier point avancé, ça peut être un
argument qui donne vraiment envie à un
constructeur de s’impliquer.
L’arrivée de Volkswagen signifie-t-elle que si
vous deviez continuer, vous devriez tout gérer
48 autohebdo.fr = 6 SEPTEMBRE 2017
75 000Le nombre de
spectateurs
officiellement recensés
sur le week-end.
terme des manches, le Français pointait
donc à une 2 e place provisoire, qui lui valait
de bénéficier d’une pole position en demi-finale
et lui autorisait encore tous les espoirs.
« En fait, c’était de la grosse pluie, comme
ce que l’on avait eu l’an passé lorsque je
m’étais imposé à Riga, avec un bon niveau
de grip global. Et finalement, on n’était pas
si mal, soulignait le pilote Peugeot. Dans ces
conditions, on ne peut pas rouler en glisse,
mais on tire plutôt bien notre épingle du jeu.
Quand ça devient gras, avec de la glaise
qui pommade la piste, c’est beaucoup plus
amusant en pilotage car l’on est en dérive
de partout, cela fait plaisir aux spectateurs,
mais alors on peine vraiment en performances
avec notre inertie. Or, ce n’était pas
le cas aujourd’hui. »
En demi-finale, Loeb allait, hélas, commettre
une petite faute de pilotage qui
lui valait de céder la première ligne sur
la grille de départ de la finale à son équipier
Timmy Hansen. Difficile, dès lors,
d’envisager le miracle un tant escompté.
D’autant que pendant ce temps-là, c’est
encore le métronome Johan Kristoffersson
qui s’adjugeait la pole position, pendant
que Petter Solberg (VW Polo GTI),
son coéquipier de patron, connaissait un
nouveau week-end en demi-teinte. En fi-
Samedi soir,
à l’issue des deux
premières manches
qualificatives
disputées sur un
terrain convenant
bien à la 208,
Loeb était en tête
au classement
intermédiaire.
4 e podium de
suite pour Loeb...
mais 4 e victoire de
rang aussi pour
Kristoffersson, alors
qu’Ekström retrouve
un Top 3 qui le fuyait
depuis Hockenheim.
RALLYCROS RX
en interne plutôt que de confier l’exploitation à
l’équipe Hansen ?
Tout dépend là encore de l’évolution de la
réglementation, mais quand on a en face
VW Motorsport, qui vient avec ses propres
gars de Hanovre, et dont les voitures sont
intégralement préparées en Allemagne, c’est
sûr qu’il faudrait un peu changer notre modèle,
tout en limitant drastiquement les coûts pour
que cela soit viable. Aujourd’hui, le rallycross
est très intéressant car il présente un très
bon retour sur investissement. Il n’a pas des
retombées aussi énormes que le WRC par
exemple, mais son coût est bien moindre.
Or, si le coût venait à exploser, l’intérêt
chuterait. Même si la discipline continue de
se développer, les budgets sont en train de
croître plus vite que les retombées, donc à un
moment, cela ne va plus le faire.
Propos recueillis par E. Bellegarde
DPPI / P. MARIA
UN DEUXIÈME TITRE DÈS CE WEEK-END ?
Sacré Raymond
C’était mission quasi impossible
pour le Français. Avec
la crevaison subie en Suède,
il ne débarquait pas à Lohéac,
avec suffisamment de points
d’avance pour pouvoir raisonnablement
espérer y être sacré
champion RX2 pour la deuxième
fois consécutive, après
son premier titre conquis l’an
passé dans une série qui s’appelait
alors RX Lites. D’autant
qu’ayant été victime d’une
paralysie faciale sur le côté
gauche du visage dans le courant
du mois d’août, le Varois,
bien que partiellement remis,
n’arrivait pas dans les meilleures
dispositions possibles.
Il n’empêche, il se montrait
impérial de domination devant
son public en s’imposant
sur l’ensemble des manches
qualificatives, puis sur sa demi-finale,
malgré des conditions
de piste devenues dantesques
le dimanche. Dans
le même temps, Dan Rooke,
son dernier rival pour le titre,
n’atteignait pas la finale, tout
redevenait donc possible pour
Cyril Raymond, à la condition
qu’il l’emporte également sur
cette ultime confrontation.
Bien que mis sous pression
par un excellent Guillaume
De Ridder, le Français de 24
ans ne tremblait pas, pour
être sacré à une manche
du terme du championnat,
ce qui lui vaut de remporter
une course en Supercar pour
DPPI / C. LUCK
2018. Avec cinq victoires en
six rendez-vous jusqu’alors,
sa saison a littéralement viré
à la démonstration. « C’est un
sentiment incroyable d’être
titré ici en France, s’enthousiasmait-il.
À vrai dire, c’était
mon objectif de début de saison,
mais je m’étais finalement
résolu à y renoncer. Au
fur et à mesure du week-end,
j’ai recommencé à y croire. En
finale, je n’avais pas le choix,
il fallait gagner, j’ai donc tout
donné dans mon tour joker,
quitte à passer le dernier virage
à droite à fond absolu,
mais ma voiture a tenu la
route. Reste désormais à finir
le travail en l’emportant également
aux États-Unis, dans le
championnat GRC Lites. J’ai
la possibilité d’y parvenir dès
le week-end prochain à Seattle
(Washington), sachant que je
compte 68 points d’avance et
qu’il m’en faudrait 74 au terme
du meeting. » Un second titre
qui assurerait définitivement
son passage programmé en
Supercar, la saison prochaine.
E. Bel.
6 SEPTEMBRE 2017 = autohebdo.fr 49
WORLD RACING
RALLYCROSS RX / LOHÉAC
nale, c’était au tour de Loeb de tirer profit
d’une erreur de Hansen, ensuite victime
d’un souci de boîte de vitesses, pour accrocher
une belle 2 e place devant Mattias
Ekström, champion du monde en titre, à
qui il grappillait trois nouveaux points dans
la lutte pour la 3 e place au championnat.
Soit son quatrième podium d’affilée. « On
va désormais essayer de se focaliser sur
cet objectif pour la fin de saison, admettait
le dauphin du jour, visiblement satisfait
de sa prestation. On a fait une belle
course. Je suis notamment assez content
des départs réalisés ce week-end, aussi
bien les miens que ceux de Timmy. On a
essayé de revoir un peu nos stratégies, de
changer un petit peu notre façon de faire
pour être plus répétitifs encore et ça a plutôt
bien fonctionné. Après, il ne faut pas
s’enflammer non plus, d’autant que ce circuit
est assez spécifique. En finale, j’ai fait
ce que j’ai pu, mais Johan Kristoffersson
était de nouveau dominateur. » Des propos
confirmés par l’intéressé qui s’offrait
sa deuxième victoire de rang à Lohéac,
sa quatrième consécutive cette saison et
“EN FINALE, J’AI FAIT CE QUE J’AI PU,
MAIS JOHAN KRISTOFFERSSON ÉTAIT
DE NOUVEAU DOMINATEUR
”
Sébastien Loeb
Déjà en retrait au Canada, les Ford Hoonigan
n’ont pas retrouvé le chemin du podium.
DPPI / P. MARIA
Nico Müller
Pilote Audi EKS
Équipier de Mattias Ekström en DTM, au sein du
team Audi Sport Abt Sportsline, le Suisse effectuait
ses débuts dans la discipline, au volant de l’une
des Audi S1 Supercar EKS. 17 e après les manches,
il n’atteignait pas le stade des phases finales.
Comment vous êtes-vous retrouvé au départ ici
à Lohéac ?
Depuis que je suis coéquipier de Mattias en
DTM, je suis ce qu’il se passe dans la discipline.
J’en avais déjà eu un petit aperçu à Barcelone
l’année passée, en montant à côté de lui après
la course, puis en faisant quatre tours au volant.
À partir de ce jour-là, j’ai littéralement contracté
le virus. J’ai beaucoup aimé l’expérience, car
c’est de la pure adrénaline. En début d’année,
à Barcelone toujours, Mattias m’a donné une
nouvelle opportunité d’essayer la voiture, et
c’était ma vraie première séance d’essais. Je
crois que je me suis pas trop mal débrouillé,
du coup on s’est dit que l’on devrait essayer de
50 autohebdo.fr = 6 SEPTEMBRE 2017
“J’ai sans doute encore des choses à apprendre”
faire quelque chose ensemble. Et voilà, on y est.
Qu’est-ce qui était le plus déroutant pour vous
qui êtes un pur pistard ?
Jusqu’alors, je n’avais aucune expérience des
sauts, de la terre, ou du fait d’utiliser un seul et
unique type de pneus pour rouler à la fois sur le
bitume et la terre. Pour moi, il y avait un nombre
incalculable de nouveautés à assimiler. De même,
les quatre roues motrices font évidemment une
grosse différence au niveau du comportement
de la voiture. Il faut lire le circuit et anticiper
les incessants changements d’adhérence, pour
adapter son pilotage en permanence. En course,
il y a aussi un peu plus de contacts, surtout sur
les deux ou trois premiers virages.
Étiez-vous suffisamment préparé ?
J’avais effectué deux jours d’essais à Mayenne.
Je crois que j’ai beaucoup appris à cette
occasion, et je me sentais plus à l’aise avec la
voiture à l’issue de ces tests. Avec Mattias,
on n’était pas sur le circuit au même moment,
du coup c’était difficile de comparer nos
performances respectives au dernier dixième,
mais disons que je n’étais pas trop loin. En
tout cas, j’ai bien progressé au fil des roulages
et beaucoup gagné en confiance. Je vais être
honnête, j’étais très tendu avant ces tests, je
l’étais toujours en débarquant à Lohéac, car
j’avais encore énormément à apprendre, mais
ça allait quand même un peu mieux.
Dans quelle mesure, Mattias Ekström a-t-il pu
faciliter votre apprentissage ?
On travaille bien ensemble en DTM, alors il n’y
avait pas de raisons qu’il n’en soit pas de même
ici aussi. Pour moi, il a ce talent rare des pilotes
complets qui s’adaptent à toutes les disciplines,
voitures, surfaces, circonstances... C’est une
chance de l’avoir comme professeur, de pouvoir
profiter de son énorme expérience.
Quel bilan tirez-vous de votre week-end ?
J’étais venu pour apprendre, faire de mon mieux et
profiter au maximum. J’avais dit avant le départ,
que si j’étais proche de passer en demi-finale, je
serais très heureux. Malheureusement, cela ne
s’est pas passé exactement comme ça. J’ai joué
un peu de malchance en cassant un cardan dès la
Q1 suite à un contact. Mon résultat final ne reflète
pas mon niveau de performance. J’étais moi-même
le premier surpris d’être ainsi dans le rythme sous
la pluie aussi, que je découvrais pourtant avec
cette voiture. En temps au tour, j’étais dans le
Top 8, mais je suis parti en tête-à-queue en Q3
après un départ un peu chaud, j’ai crevé aussi
en Q4 suite à un autre contact. J’ai sans doute
encore des choses à apprendre.
Y aura-t-il une suite ?
Cela m’a donné envie de revenir, c’est clair, car
j’ai vu que je pouvais bien faire. Je vais travailler
pour bénéficier d’une autre opportunité.
Propos recueillis par E. Bellegarde
RALLYCROS RX
sa cinquième également, à l’issue d’une
finale maîtrisée de bout en bout. « Ça été
déterminant pour nous d’avoir de la pluie
lorsque nous sommes venus ici en essais,
en cours d’année, reconnaissait l’indiscutable
leader du championnat. Dans ces
conditions, notre voiture n’est pas beaucoup
plus rapide aujourd’hui, en revanche
je me sens beaucoup plus en confiance
à son volant, je peux être plus constant
dans mon effort. Or, à Lohéac, c’est la
clef du succès. Il est si difficile de faire de
gros écarts sur un temps au tour, qu’il faut
faire preuve de beaucoup de constance
sur l’intégralité de la manche. On a fait de
VITE
McRae
Remplaçant Guy Wiks sur la VW
Polo Supercar du Loco World
RX Team, Alister, le frère cadet
du regretté Colin McRae, n’a
pas connu une découverte de la
discipline des plus faciles : 24 e et
avant-dernier au terme des manches qualificatives,
avec une 18 e place en Q1 pour meilleur résultat, il
n’accédait pas aux phases finales. Mais l’Écossais
de 46 ans aura encore les trois dernières manches
du championnat pour tenter de se mettre en valeur.
Jeanney
À défaut d’avoir réussi à trouver un volant pour
l’occasion, l’ex-sociétaire du Team Peugeot Hansen
était présent pour prodiguer des conseils de pilotage
à l’amateur tricolore Laurent Bouliou (Peugeot 208
Supercar).
Solidarité
Le team EKS, cher à Mattias Ekström, organise
fréquemment des concours via les réseaux
sociaux, afin de permettre à des fans d’intégrer
ponctuellement ses rangs, et pour l’occasion, ce
sont deux mécaniciens de l’équipe d’Yvonnick
Jagu qui ont remporté la timbale. L’histoire de ce
pilote français, qui a vu son Audi A1 Super 1600
ainsi que l’intégralité de sa structure d’assistance
partir en fumée début juillet alors qu’il était en route
pour l’épreuve de Lavaré, a ému le petit monde du
rallycross et voir deux de ses hommes porter les
couleurs d’Audi Sport le temps d’un week-end, doit
à coup sûr constituer un véritable coup de boost
pour une formation en pleine reconstruction.
Prodrive
À défaut de dévoiler encore la Renault Mégane
Supercar conçue à la demande de Guerlain Chicherit
pour 2018, David Lapworth, directeur technique de
l’équipe britannique, longtemps vu en WRC du temps
de l’épopée Subaru, était présent en observateur
averti dans le paddock de Lohéac.
Exhibition
Toujours soucieux de créer l’attraction, l’organisateur
est allé jusqu’à conclure un accord avec la base
locale de l’armée de l’air pour que des Rafale
viennent se produire en démonstration au-dessus du
circuit à plusieurs reprises dans le week-end.
EURO RX
Bryntesson
s’impose, Cadeddu
en impose
Joli podium pour
Firmin Cadeddu et sa C4.
Vice-champion RX Lites l’an passé,
derrière Cyril Raymond, le Norvégien
Thomas Bryntesson (Ford Fiesta) n’avait
pas encore concrétisé sa pointe de
vitesse par une victoire en championnat
d’Europe Supercar. C’est désormais
fait, à l’issue d’un week-end qui le vit
conclure en tête l’étape des manches
qualificatives, terminer 2 e de sa demifinale
avant de se montrer le plus fort en
finale. Quatrième seulement à Lohéac,
Anton Marklund (VW Polo) reste le
favori pour le titre qui se jouera lors
de l’ultime manche en Lettonie (15-17
septembre). Mais la sensation est aussi
venue du jeune (22 ans) tricolore Firmin
Cadeddu, 3 e derrière Bryntesson et
Tamas Pal Kiss (Peugeot 208 WRX).
Plus jeune champion de France de
rallycross de l’histoire en 2016, le pilote
d’Issoire exploitait pleinement sa Citroën
C4 Supercar, la même avec laquelle
Jean-Baptiste Dubourg avait terminé
troisième du Mondial ici-même en 2015,
pour se hisser jusqu’en demi-finale où
il s’imposait face à plusieurs cadors de
la série, avant d’arracher un podium
en finale. « Faute de budget, c’était
seulement notre troisième course de
l’année après l’Espagne et la Norvège,
soulignait le Français. C’est un vrai
plaisir de grimper sur le podium devant
notre public. On a fait une prestation
intelligente. On va désormais finir notre
saison sur l’une des deux dernières
épreuves du championnat de France de
la spécialité, avant d’essayer de vendre
notre auto, dans l’espoir de pouvoir
intégrer une structure du championnat
d’Europe pour 2018. Pour l’instant, on
est vraiment une toute petite équipe
familiale, et cela devient compliqué de
tout faire nous-mêmes à un tel niveau. »
E. Bel.
DPPI / C. LUCK
6 SEPTEMBRE 2017 = autohebdo.fr 51
WORLD RACING
RALLYCROSS RX / LOHÉAC
petites choses sur les réglages qui nous
ont permis d’élargir la fenêtre d’utilisation
de la voiture, pour qu’elle tolère différentes
situations et autorise parfois un pilotage
propre, d’autres fois plus en glisse. C’est
indispensable dans notre discipline car on
n’est jamais seul en piste, on peut être
poussé et on ne bénéficie pas toujours de
la trajectoire idéale. » Au championnat, le
Suédois de 28 ans est désormais seul au
monde. Une voie royale s’offre à lui pour
coiffer son premier titre de champion du
monde. Sans doute dès Estering, en Allemagne,
sur les terres de Volkswagen.•
VITE
Tricolores
Treizième et meilleur amateur tricolore à l’issue
des manches qualificatives, Jean-Baptiste Dubourg
(Peugeot 208 WRX) n’est pas passé loin de la
qualification pour les demi-finales, là-même où il avait
créé la sensation en 2015 en terminant 3 e en Mondial.
L’arrivée de nouveaux constructeurs, et la hausse du
niveau qui s’en est suivie, ont depuis rendu compliqué
la réalisation de ce genre d’exploits pour des privés.
Chicherit
La manche Euro RX de Lohéac a permis à plusieurs
pilotes français de se frotter au plus haut niveau,
tels ici Jonathan Pailler et Patrick Guillerme.
QUATRE DE SES AUDI S1 SUPERCAR EN VENTE
L’avenir d’EKS remis en question ?
Jeudi soir, en préambule de
la course, Mattias Ekström,
champion du monde en
titre, avait revêtu la veste
de costume pour présenter
à de potentiels acquéreurs
quatre de ses cinq Audi S1
Supercar, mises aux enchères
sur Internet. Une vente
qui connaîtra son épilogue
à l’occasion du rallycross
d’Estering (29 septembre-1 er
octobre), en Allemagne. Le
Suédois ne conservera que
l’exemplaire qui lui permit
d’être sacré la saison passée.
Conscient de la nécessité de
devoir construire de toutes
nouvelles montures pour
2018, s’il veut pouvoir à
nouveau jouer les premiers
rôles et notamment rivaliser
avec Volkswagen Motorsport,
il assure n’avoir à ce jour
aucune certitude quant à
l’avenir, et être dans l’attente
de connaître la position
d’Audi Sport. Reste que sa
formation a aussi le don de
créer l’événement autour
d’une communication toujours
savamment orchestrée. E. Bel.
Malgré son retour sur le podium, Ekström sait depuis
longtemps qu’il lui faut faire une croix sur un nouveau titre.
DPPI / C. LUCK
RALLYCROSS RX
Dix-neuvième après la Q4, Guerlain Chicherit (Renault
Clio) a poursuivi son apprentissage du Mondial. Il a
aussi profité de l’occasion pour signer officiellement
avec IMG, le promoteur du championnat, un contrat
qui prévoit l’engagement de deux Renault Mégane
Supercar pour l’intégralité de la saison prochaine.
Présence
François-Xavier Demaison, directeur technique de
Volkswagen Motorsport, avait fait le déplacement
pour l’occasion, afin de suivre l’évolution de ses
deux Polo Supercar, mais le gros de son travail
concerne désormais de futurs projets électriques.
Legend
Remplaçant au pied levé Yves Loubet sur une Ford
Escort Mk2, François Duval, l’ex-pilote WRC belge,
est venu se joindre aux Pailler (Citroën BX 4x4),
Vaison (Peugeot 205 T16) et consorts pour assurer
le spectacle au sein d’un sympathique plateau de
montures historiques dit « Legend ».
Euro S1600
Ingénieur en bureau d’études chez Sadev,
l’entreprise de boîte de vitesses française,
Maximilien Eveno (Citroën C2 S1600) est aussi un
pilote de talent. Pour sa quatrième finale à Lohéac,
il grimpait pour la première fois sur le podium en
terminant deuxième derrière Krisztian Szabo (Skoda
Fabia), champion d’Europe S1600 en titre.
DPPI / P. MARIA
CLASSEMENT RALLYCROSS RX
2-3 septembre. Manche 9/12
Q1 : 1. J. Kristoffersson (VW Polo GTI), 2.
S. Loeb (Peugeot 208 WRX), 3. M. Ekström
(Audi S1 Quattro), … 14. J.-B. Dubourg
(Peugeot 208 WRX), … 16. G. Sérazin (Peugeot
208 WRX), … 19. G. Chicherit (Renault
Clio), 20. L. Bouliou (Peugeot 208 WRX), 21.
H. Knapick (DS3), … 25. E. Anne (Peugeot
208 WRX), etc.
Q2 : 1. S. Loeb (Peugeot 208 WRX), 2. J.
Kristoffersson, 3. K. Block (Ford Focus RS),
… 17. J.-B. Dubourg, 18. G. Sérazin, 19. G.
Chicherit, … 21. H. Knapick, 22. E. Anne, etc.
Q3 : 1. M. Ekström (Audi S1 Quattro), 2. T.
Hansen (Peugeot 208 WRX), 3. J. Kristoffersson,
4. S. Loeb, … 12. H. Knapick, … 14. J.-
B. Dubourg, … 17. E. Anne, 18. G. Sérazin, 19.
G. Chicherit, … 24. L. Bouliou, etc.
Q4 : 1. J. Kristoffersson (VW Polo GTI), 2.
S. Loeb, 3. T. Hansen, … 11. J.-B. Dubourg,
… 18. L. Bouliou, … 21. G. Sérazin, 22. G.
Chicherit, 23. E. Anne, 24. H. Knapick, etc.
Demi-finale 1 : 1. J. Kristoffersson (VW
Polo GTI), 2. P. Solberg (VW Polo GTI), 3. M.
Ekström, etc.
Demi-finale 2 : 1. T. Hansen (Peugeot 208
WRX), 2. S. Loeb, 3. A. Bakkerud (Ford Focus
RS), etc.
Finale : 1. J. Kristoffersson (VW Polo
GTI), 2. S. Loeb, 3. M. Ekström, 4. A. Bakkerud,
5. P. Solberg, 6. T. Hansen.
Finale RX2 : 1. C. Raymond, 2. G. De Ridder,
3. V. Gryazin, 4. S. Wago-Syversen, 5. A.
Michalak, 6. T. Holmen.
Finale Euro RX Supercar : 1. T. Bryntesson
(Ford Fiesta), 2. T. Pal-Kiss
(Peugeot 208 WRX), 3. F. Cadeddu (Citroën
C4), 4. A. Marklund (VW Polo), 5. D.
Tohill (Ford Fiesta), 6. T. Rustad (Peugeot
208 WRX).
Finale Euro RX Super 1600 : 1. K. Szabo
(Skoda Fabia), 2. M. Eveno (Citroën C2),
3. U. Linnemann (Peugeot 208), 4. G. Marton
(Skoda Fabia), 5. A. Baumanis (Skoda
Fabia), 6. R. Baciuska (Skoda Fabia).
CHAMPIONNATS
World RX Pilotes : 1. Kristoffersson 241
pts, 2. Solberg 195, 3. Ekström 180, 4.
Loeb 169, 5. T. Hansen 155, etc.
World RX Teams : 1. PSRX VW Suède
387 pts, 2. Team Peugeot Hansen 279, 3.
EKS 236, etc.
RX2 : 1. Raymond 168 pts, 2. Rooke 137,
3. De Ridder 115, etc.
Euro RX Supercar : 1. Marklund 99 pts,
2. Bryntesson 81, 3. Rustad 70, etc.
Euro RX Super 1600 : 1. Szabo et Baumanis
90 pts, 3. Linnemann 77, etc.
52 autohebdo.fr = 6 SEPTEMBRE 2017
WORLD RACING
INDYCAR / WATKINS GLEN
NEWGARDEN CRAQUE
DIXON MENACE
Sous pression, le pilote Penske est parti à la faute dans cet avant-dernier meeting.
Cet impair profite au Néo-Zélandais qui se verrait bien remporter sa cinquième
couronne à Sonoma, dans dix jours. Thomas Goubin
DPPI / LAT
Il y a eu deux vainqueurs,
diman che dernier, à Watkins
Glen. Alexander Rossi, qui
a enfin donné un petit frère
à sa victoire aux 500 Miles
d’Indianapolis 2016, mais aussi
Scott Dixon, deuxième de la
course mais, surtout, revenu
à trois petits points du leader
du classement général, Josef
Newgarden. Le 17 septembre,
pour la grande finale de Sonoma,
le suspense sera à son
comble. « C’est serré, mais
je n’espérais pas autre chose
de l’IndyCar » commenta Dixon
au terme de l’épreuve disputée
dans l’État de New York, un peu
comme si les retournements
de situations et les baisser de
rideau interdits aux cardiaques
étaient consubstantiels à la discipline.
Un peu, aussi, comme
si le championnat venait à vous
et que forcer son destin n’était
pas la meilleure des idées. C’est
d’ailleurs en faisant un peu trop
de zèle que Josef Newgarden
a commis un impair qui pourrait
lui coûter très cher.
Au 46 e tour, alors qu’il venait
d’effectuer ce qui s’annonçait
comme son dernier ravitaillement,
le leader du championnat
voyait Will Power lui passer
devant dans la pitlane. L’Américain
repartait en trombe, avant
de taper dans ses freins pour
éviter de heurter l’arrière de la
monoplace de son équipier.
Avec des pneus forcément
froids et dans une sortie des
stands en descente, Newgarden
perdait le contrôle de son
engin. Il tapait dans la glissière,
avant de voir Sébastien Bourdais
lui rentrer dedans. « Je n’ai
pas d’excuse, c’est ma faute, j’ai
mal calculé, assuraitil. Puis, Sébastien
m’a percuté à l’arrière.
C’est malheureux, mais ce
qui est fait est fait. » Le Man
54 autohebdo.fr = 6 SEPTEMBRE 2017
DÉCLA
Je ne sais pas qui est favori, mais ce qui est certain, c’est que
je n’aimerais pas batailler avec Dixon avec une si faible marge sur lui
”
Ryan Hunter-Reay, pilote Andretti Autosport
Derrière Rossi
qui s’en va quérir
sa 2 e victoire en IndyCar,
Dixon (n° 9) sera le plus
heureux à l’arrivée,
car Newgarden
(plein centre, au fond)
ne verra pas le damier,
laissant revenir sur lui
le leader de Ganassi.
1À Watkins Glen, Alexander Rossi
a signé la première pole position
de sa carrière en IndyCar.
ceau nous a confié qu’il n’avait
« abso lument pas pu l’éviter. Josef
était au milieu de la courbe
de sortie de pit-lane, j’ai freiné,
mais la collision était inévitable. »
L’arrière de la monoplace nº 2 lar
gement endommagé, Newgarden
sera contraint à un long
arrêt aux stands. Son unique bataille
consistait alors à terminer
la course. Quand il avait pénétré
dans la pitlane, le benjamin du
Team Penske occu pait pourtant
la place de leader, même
si celleci était trompeuse, pour
avoir ravitaillé plus tard que la
tête de course. Promis tout de
même à un Top 10, Newgarden
devra, au final, se contenter du
18 e rang. Un scénario cata strophe
pour l’Américain de 26 ans,
qui a vu son avance de 28 points
fondre comme neige au soleil.
LUTTE FRATRICIDE
L’incident ayant opposé Newgarden
à Pagenaud, à Gateway (voir
Ah n°2129. Ndlr), lors de l’antépénultième
manche, n’a donc pas
été le tournant définitif de la saison.
Mais encore une fois, c’est
en partie la politique de « libre
agression » du Team Penske qui
a joué un sale tour à l’un de ses
pilotes. On ne peut s’empêcher,
en effet, de se demander pourquoi
Power et Newgarden, dont
les stands étaient adjacents, ont
été appe lés au même moment,
ce qui comporte toujours une
part de risque. D’autant plus
quand l’équipe du « Captain »
refuse manifestement de demander
à ses pilotes de ménager le
mieux placé d’entre eux. Ainsi,
6 SEPTEMBRE 2017 = autohebdo.fr 55
WORLD RACING
INDYCAR / WATKINS GLEN
Saluée par la bouteille de lait brandie
par l’un de ses mécanos, cette 2 e victoire
en carrière pour l’Américain rappelle
les souvenirs de son incroyable succès
à Indy 500, l’an dernier.
DPPI / LAT
n’auraitil pas été plus raisonnable
pour les intérêts de l’équipe,
que Power, n’ayant plus qu’une
chance arithmétique de remporter
le championnat, reparte sagement
derrière Newgarden, plutôt
qu’essayer de grappiller une
place coûte que coûte ? « D’où
j’étais, j’ai même eu l’impression
que Newgarden et Power
s’étaient touchés, avançait
Sébastien Bourdais. Ce qui est
sûr, c’est qu’à se faire la guerre
à quatre voitures, ils peuvent
sérieu sement endommager leurs
chances de gagner. » La preuve.
« Sur cet incident, Josef a dit
qu’il était le seul responsable,
répond Pagenaud à son compatriote.
Mais, pour moi, c’est
un avantage que l’équipe nous
laisse courir librement, même
si cela peut parfois nous desservir.
Penske aime la course et
cette politique constitue d’ailleurs
l’une des raisons pour laquelle
je suis allé chez eux. Franchement,
je préfère être dans ma
situation que dans celle de (Tony)
Kanaan, qui doit laisser passer
Dixon (au sein de Ganassi. Ndlr)
à chaque fois ». Quoi qu’il en soit,
Simon Pagenaud Pilote Penske
“Dixon a gagné du terrain, mais de notre côté, on s’est rapproché de Newgarden.”
Seulement 9 e à Watkins Glen, le champion en titre
a toutefois encore une chance de se succéder
à lui-même. Et il y croit.
Vous n’avez jamais pu lutter aux avant-postes.
Pourquoi ?
La réalité, c’est qu’on ne pouvait pas faire mieux
aujourd’hui (dimanche. Ndlr). On a misé sur des
réglages complètement « pluie », avec beaucoup
d’appui aérodynamique, et… il n’a pas plu.
On a donc galéré en course. Nous étions trop lents
en ligne droite et les Honda étaient très puissantes.
L’essentiel reste qu’on ait pris des points et que
l’on ait encore une chance pour le championnat.
Ce qui est déjà pas mal, après une saison difficile.
Après l’accrochage avec Newgarden
à Gateway, dans quelle ambiance avez-vous
préparé Watkins Glen ?
56 autohebdo.fr = 6 SEPTEMBRE 2017
Avec le recul, je suis déçu d’avoir réagi aussi
fort. Ce n’est pas bon pour l’équipe. Ce n’est
pas mon style de faire ce genre de déclaration
(« J’ai perdu mon respect pour Newgarden »
avait notamment déclaré Pagenaud. Ndlr).
On a tous discuté au sein de l’équipe. L’action
de Josef était chaude, mais c’est la course.
On en reste là. On a décidé de passer à autre
chose. Nous sommes en bons termes.
Nous avons travaillé ensemble ce week-end
et nous travaillerons ensemble encore
de longues années, donc il faut faire en sorte
que ça se passe du mieux possible.
Êtes-vous surpris par la saison de Newgarden ?
Oui. Elle a tourné au moment de Toronto,
où il eu un petit coup de chance avec les drapeaux
jaunes. Il a gagné la course et sa confiance
a augmenté. Le curseur de son niveau de risque
est très élevé, mais ça marche. Faire ce qu’il fait
aussi jeune, avec toutes ces informations
à gérer, il faut le faire. S’il gagne, il faudra
le féliciter, car il l’aura mérité. Si ce n’est pas le
cas, il aura quand même fait une superbe saison.
Qui sera l’homme à battre à Sonoma :
Newgarden ou Dixon ?
Franchement, on a tous notre chance.
C’est un meeting à doubles points, donc tout
est possible. Ce week-end ne nous a pas été
favorable, mais finalement on s’en sort bien.
Dixon a gagné du terrain, mais de notre côté,
on s’est rapproché de Newgarden. Je suis
content qu’on ait une chance, une bonne chance
même pour le championnat. On n’est pas si loin.
Propos recueillis par T. Goubin
7Sept pilotes peuvent encore être
mathématiquement titrés lors
de la finale à Sonoma, mais seuls
Newgarden, Dixon, Castroneves
et Pagenaud ont de réelles
chances de sacre.
c’est bien Scott Dixon, l’adversaire
n° 1 du Team Penske, qui
se frotte aujourd’hui les mains.
Pourtant loin de réaliser la course
parfaite, notamment à cause
de deux premiers pitstops laborieux,
le NéoZélandais aurait
même pu prendre la tête du
géné ral, s’il avait signé le cinquième
succès de sa carrière au
Glen, après 2005, 2006, 2007,
et 2016. Deuxième lors du restart
consécutif à l’incident ayant impliqué
Newgarden, Dixon a bien
attaqué Rossi, mais l’Américain
d’Andretti Autosport, qui n’avait
pas été poleman pour rien, a su
résister sereinement au quadruple
champion d’IndyCar.
UNE COTE À 3 CONTRE 1
Depuis 2006, le titre s’est toujours
joué lors de la dernière
manche. Cette saison, ils sont
sept à pouvoir encore mathématiquement
y aspirer : Newgarden,
Dixon, Castroneves, Pagenaud,
Power, Rossi, et Rahal.
Mais seuls les quatre premiers,
qui se tiennent en 34 points,
ont de réelles chances de
l’emporter. « Je crois que nous
pouvons faire la différence
à Sono ma, considère ainsi
Helio Castroneves, 4 e au Glen,
car avec l’incident de Josef,
cela s’est resserré en tête. »
Neuvième de la course, Simon
Pagenaud n’avait pas encore
DPPI / LAT
Bourdais était en route
pour un étonnant Top 5
jusqu’à ce qu’il trouve
Newgarden sur
sa trajectoire
dans la pit-lane.
INDYCAR
De nouveau 4 e après Gateway,
Castroneves reste candidat
à un premier titre IndyCar.
fait ses calculs, dimanche soir,
mais croyait fermement en ses
chances (voir également QR). «
Pour moi, il n’y a pas de favori,
estime le Poitevin, champion en
titre. Sonoma, c’est une piste
qui va favoriser nos autos. Helio
se qualifie toujours bien làbas.
Josef, on ne sait pas, mais
il est en tête. Et moi, j’ai gagné
l’an dernier. Quant à Dixon,
si ça tourne à la course de
stratégie, il sera fort. Et puis,
il aura trois coéquipiers pour
l’aider… » En 2015, le Néo
Zélan dais s’était adjugé Sonoma
et avait renversé la vapeur
pour remporter le championnat
d’un petit point, devant Juan
Pablo Montoya. Un succès qui
avait donné un mal de crâne
persistant au Team Penske.
« Avec les doubles points, ça
peut aller très vite dans un sens
ou dans l’autre », estime d’ailleurs
le leader de Ganassi, en
connaissance de cause. Mais
curieusement, en IndyCar, les
événements tournent plus souvent
en faveur de Scott Dixon
que des autres… •
ROAD TO INDY
VITE
Bourdais
Victime de l’erreur de Newgarden, le
Manceau a vu ses chances de signer
un Top 5 réduites à néant alors que la
course semblait tourner en sa faveur.
Preuve en est, ce meilleur tour signé
au 59 e tour. « On pouvait terminer 5 e
ou 6 e », nous a assuré Bourdais. Parti
en 9 e position, après avoir conclu le
warm-up en tête, il devra finalement
se contenter d’une 17 e place.
« J’ai toujours le cou un peu en vrac,
mais à part ça, ça va » nous a confié le
leader du Dale Coyne Racing, qui avait
effectué son retour à la compétition
une semaine plus tôt, à Gateway.
Rossi
L’ex-pilote de F1 a été confirmé chez
Andretti Autosport jusqu’en 2019.
Le timing ne pouvait être meilleur pour le
vainqueur des 500 Miles d’Indianapolis
2016, qui a signé le deuxième
succès de sa carrière en IndyCar au
Glen. L’Américain fera équipe avec
Ryan-Hunter Reay et Marco Andretti.
En revanche, Takuma Sato, qui pourrait
filer chez Rahal Letterman Lanigan
Racing, n’a pas encore été confirmé.
Pluie
Il a plu dimanche matin à Watkins Glen.
Le départ de la course a même été
donné dans des « conditions pluie », sur
une piste détrempée. Mais dès le 2 e tour,
l’ensemble de la grille est passée aux
stands pour chausser des slicks.
Indy Lights
Sans surprise, l’Américain Kyle
Kaiser (Juncos Racing) a été sacré
champion. Son avantage au général
était si confortable qu’il a ainsi pu
se permettre de terminer l’ultime
rendez-vous de la saison au
7 e rang. Cinquième à Watkins Glen,
le Français Nico Jamin (Andretti
Autosport), termine 7 e au général.
Il peut toutefois revendiquer
trois victoires : Barber, GP d’Indy
et Mid-Ohio, soit autant que Kaiser.
ProMazda
Vainqueur des deux dernières
manches de la saison, Victor
Franzoni (Juncos Racing) a pris
le dessus sur Anthony Martin
(Cape Motorsport), leader
avant le Glen, pour s’adjuger le
championnat. Le Brésilien de
21 ans a remporté sept des douze
manches de la saison.
USF2000
Olivier Askew est parvenu
à conserver son bien. Son dauphin,
Rinus VeeKay (Pabst Racing),
a remporté la dernière manche
de la saison, mais l’Américain
de Cape Motorsports, qui pouvait
se contenter d’une 4 e place pour
s’adjuger le championnat, a terminé
au 2 e rang. Sur les quatorze
manches du championnat, Askew
en a remporté six.
CLASSEMENT INDYCAR
2-3 septembre. Manche 15/16
Qualifications : 1. A. Rossi (Andretti Autosport / Honda) 1’22’’4639, 2. S. Dixon
(Chip Ganassi / Honda) 1’22’’5168, 3. J. Newgarden (Penske / Chevrolet) 1’22’’5169,
4. T. Sato (Andretti Autosport / Honda) 1’22’’5660, 5. C. Kimball (Chip Ganassi / Honda)
1’22’’8081, 6. H. Castroneves (Penske / Chevrolet) 1’23’’3350, … 9. S. Bourdais (Dale
Coyne / Honda) 1’23’’1459, … 12. S. Pagenaud (Penske / Chevrolet) 1’23.2981, etc.
Course : 1. A. Rossi (Andretti Autosport / Honda), les 60 t. en 01h42’03’’9024,
2. S. Dixon à 0’’9, 3. R. Hunter-Reay (Andretti Autosport / Honda) à 7’’1, 4. H. Castroneves
à 8’’9, 5. G. Rahal (Rahal Letterman Racing / Honda) à 11’’8, 6. W. Power (Penske / Chevrolet)
à 15’’4, 7. C. Kimball (Chip Ganassi / Honda) à 16’’1, 8. M. Chilton (Chip Ganassi /
Honda) à 28’’0, 9. S. Pagenaud à 28’’3, 10. C. Muñoz (AJ Foyt / Honda) à 29’’4, … 17. S.
Bourdais à 54’’0, etc. MT : Bourdais 1’23’’9166.
CHAMPIONNAT
1. Newgarden 560 pts, 2. Dixon 557, 3. Castroneves 538, 4. Pagenaud 526, 5. Power
492, 6. Rossi 476, 7. Rahal 466, 8. Sato 421, 9. Kanaan 375, 10. Hunter-Reay 373, …,
21. Bourdais 170, ... 35. Vautier 15, etc.
ROAD TO INDY
6 SEPTEMBRE 2017 = autohebdo.fr 57
WORLD RACING
FIA F2 / MONZA
FUOCO ET GHIOTTO
HÉROS NATIONAUX
Le Fratelli d’Italia a résonné deux fois à Monza, au cours d’un curieux
week-end où les trois leaders du championnat ont fait du surplace.
Nina Rochette, correspondance spéciale
Une semaine après la débâcle vécue
par Charles Leclerc et Oliver
Rowland à Spa (voir Ah n°2129.
Ndlr), Artem Markelov, qui avait
déjà opéré un sérieux rapproché
au général, voyait en cette étape de Monza
l’occasion de recoller au duo de tête du
classement. C’est pourtant son coéquipier
qui s’est le mieux illustré dans le temple
de la vitesse. Les pilotes Russian Time se
sont montrés dès les essais libres, grâce à
un doublé en tête des feuilles de chronos
de Markelov et Luca Ghiotto, reléguant
Charles Leclerc en troisième position.
Mais les qualifications se révélaient très
piégeuses à cause des pilotes Trident :
évoluant à domicile, Nabil Jeffri et Santino
Ferrucci perturbaient la séance par deux
drapeaux rouges, piégeant les cadors qui
voulaient encore améliorer leur chrono
en fin de séance. Alors que Nobuharu
Matsushita (ART Grand Prix) fêtait sa
première pole en F2, Leclerc avait la mine
des mauvais jours. Non seulement il était
battu pour la première fois de la saison
dans l’exercice pur des qualifications,
mais il devait en plus se contenter d’un
maigre 7 e temps. C’était toujours mieux
que Rowland, relégué au-delà du Top
10. Puis venait le déluge du samedi, et la
longue attente de la course, programmée
après d’interminables qualifications F1, qui
faisait s’enfler les rumeurs d’annulation de
l’épreuve. Finalement, après deux heures
de retard, les F2 venaient se placer sur la
grille et, après 8 tours effectués derrière
la Voiture de Sécurité pour drainer la piste
très humide, le départ arrêté avait lieu.
Matsushita était surpris par De Vries qui
prenait la tête, puis par les deux leaders
du championnat qui entamaient leur
remontée ; le pilote Prema et son homologue
de chez Dams pointant respectivement
2 e et 3 e après 7 tours. Si l’arrêt aux
stands n’était pas obligatoire compte tenu
de l’utilisation des pneus « pluie », tous
les pilotes décidaient de chausser des
pneus neufs à un moment dans la course.
Luca Ghiotto et Antonio Fuoco
ont redonné des couleurs à l’Italie.
FIAF2
À 4 tours de l’arrivée, Rowland s’arrêtait
définitivement, sa roue arrière gauche mal
serrée s’étant prise d’une liberté soudaine.
La Voiture de Sécurité regroupait le
peloton et laissait aux pilotes deux tours
pour en découdre. Ghiotto, en manquant
la première chicane, évitait l’accrochage
entre De Vries et Leclerc qui condamnait
ces deux prétendants à la victoire à une
chute en fond de classement. Le pilote
Russian Time, au terme d’une remontée
depuis la 12 e place, s’imposait pour la première
fois en course longue devant Fuoco,
auteur d’une épreuve sans tache, et Matsushita,
bien revenu en fin de parcours.
Pourtant, quelques heures plus tard, les
commissaires sanctionnaient une nouvelle
fois le vainqueur sur la piste, une semaine
après l’exclusion de Leclerc à Spa (voir Ah
n°2129). Ghiotto était reconnu coupable
d’avoir gagné un avantage à couper la chicane
sans rendre la place à Leclerc et De
Vries, pourtant déjà partis dans le décor.
Les 5’’ ajoutées à son temps de course
l’expulsaient du podium et propulsaient
Antonio Fuoco vers sa première victoire
en F2. « La nuit a été courte, confiait le
malheureux Italien le lendemain. Je n’ai
dormi que 3 heures. Nous étions chez les
commissaires jusqu’à minuit. C’était compliqué
ensuite de rester calme et j’ai mis
58 autohebdo.fr = 6 SEPTEMBRE 2017
7
Pour assister à deux victoires italiennes
en GP2 (ex-F2), il faut remonter sept ans
en arrière, avec les succès de Luca Filippi
(Coloni) et Davide Valsecchi (Dams), en 2012.
beaucoup de temps avant de m’endormir.
Ce matin (dimanche. Ndlr), je ne suis pas
à 100 % parce que, lorsque l’on ne dort
pas assez, on ne se sent pas vraiment
prêt à courir. »
DIMANCHE RIME AVEC REVANCHE
Blessé dans son orgueil, le vice-champion
des GP3 Series 2015 voulait, depuis
la 5 e place de grille de la de la course 2,
réparer l’affront qui lui avait été fait la veille.
Alors que Sean Gelael et Louis Delétraz
se disputaient la tête lors des premiers
tours, Ghiotto montrait que, tout comme
son coéquipier russe, il était passé maître
dans l’art de la préservation des pneus.
Alors que la majorité de ses concurrents
étaient déjà passés en mode « survie », le
pilote Russian Time enchaînait les tours
qualifs et retrouvait la tête d’une course
particulièrement propre compte tenu des
dépassements relevés à chaque virage, si
l’on oubliait quelques morceaux de carbone
volant ici et là. Ghiotto était accompagné
sur le podium de Sergio Sette Câmara, décomplexé
après sa victoire belge de la semaine
précédente, et de Fuoco qui scellait,
sur ses terres, le week-end le plus abouti
de sa saison. Parti depuis l’avant-dernière
ligne, Leclerc devait faire avec un aileron
avant endommagé et échouait en 9 e place,
Grâce à ses deux podiums, dont une
victoire, Fuoco a inscrit en un seul
meeting plus de la moitié de son
total de points sur l’année !
DPPI / S. ROZENDAAL
à la porte des points. Même sanction pour
Rowland qui, comme à Spa, n’arrivait pas
à suivre le Monégasque dans sa remontée.
Enfin Markelov, victime d’un contact au
1 er tour, repartait également bredouille de
la course 2. Finalement, rien de neuf sous
le soleil pour les leaders du championnat
même si Ghiotto, revenu à 9 points du
pilote Dams, s’affirmait clairement comme
l’homme fort de la seconde partie de
saison et, de fait, comme un prétendant
sérieux à la 2 e place au général.
DPPI / S. ROZENDAAL
•
VITE
Nato
Victime d’un accrochage avec Albon dans les deux
derniers tours de la course 1, Norman terminait 13 e
de cette première épreuve. Le Cannois remontait
en 10 e place de la course 2, loin de son coéquipier
Gelael, dans le Top 10 des deux courses après une
stratégie opportuniste d’Arden sous la pluie avec la
Voiture de Sécurité.
Delétraz
Le Suisse reprend des couleurs chez Rapax. Troisième
en qualifications derrière Nyck de Vries avec qui il
avait échangé son baquet en Belgique, il terminait
7 e de la première course, lui offrant un départ sur
la première ligne le lendemain. Après avoir mené la
première moitié de l’épreuve, il devait se contenter du
pied du podium devant son coéquipier Roberto Merhi.
CLASSEMENT F2
2-3 septembre. Manche 9/11
Qualifications : 1. N. Matsushita (ART GP) 1’30’’982,
2. N. de Vries (Racing Engineering) 1’31’’071 (1 er
Rookie), 3. L. Delétraz (Rapax) 1’31’’239, 4. A. Markelov
(Russian Time) 1’31’’266, 5. R. Merhi (Rapax) 1’31’’323,
6. J. King (MP Motorsport) 1’31’’355, 7. C. Leclerc (Prema)
1’31’’378, 8. A. Fuoco (Prema) 1’31’’426, ... 14. N.
Nato (Pertamina Arden) 1’31’’772, etc.
Course 1 : 1. A. Fuoco (Prema Racing), 23 t. en
44’10’’800 (1 er Rookie), 2. N. Matsushita à 0’’3, 3. N.
Latifi (Dams) à 0’’4, 4. L. Ghiotto à 3’’1 (pénalité 5’’), 5. S.
Gelael (Pertamina Arden) à 3’’8, 6. S. Sette Câmara (MP
Motorsport) à 5’’2, 7. L. Delétraz à 6’’0, 8. G. Malja (Racing
Engineering) à 6’’9, 9. A. Markelov à 7’’8, 10. J. King
à 8’’2, … 13. N. Nato à 11’’9. MT : Ghiotto 1’47’’151
Course 2 : 1. L. Ghiotto (Russian Time), 22 t. en
33’15’’078, 2. S. Sette Câmara à 2’’2 (1 er Rookie), 3.
A. Fuoco à 4’’5, 4. L. Delétraz à 6’’2, 5. R. Merhi à 11’’8,
6. S. Gelael à 17’’3, 7. N. Matsushita à 20’’0, 8. A. Albon
à 20’’5, 9. C. Leclerc à 23’’7, 10. N. Nato à 23’’7, etc.
PP : Malja (grille inversée). MT : King 1’32’’921 (les 2
points pour Fuoco).
CHAMPIONNATS
Pilotes : 1. Leclerc 218 pts (1 er Rookie), 2. Rowland
159, 3. Markelov 152, 4. Ghiotto 150, 5. Latifi 132, 6.
Matsushita 115, 7. De Vries 96, 8. N. Nato 91, etc.
Équipes : 1. Russian Time 302 pts, 2. Prema Racing 295,
3. Dams 291, 4. ART Grand Prix 190, 5. Rapax 136 etc.
Déchu de sa victoire en course
principale, Ghiotto a mis un point
d’honneur à s’imposer en Sprint.
6 SEPTEMBRE 2017 = autohebdo.fr 59
WORLD RACING
7Le nombres de titres
équipes décrochés par ART
Grand Prix en huit années
d’existence des GP3 Series.
GP3 / MONZA
ART GRAND PRIX
MAÎTRE DES ÉLÉMENTS
À l’issue de la seule course disputée et remportée par George Russell,
l’écurie française a confirmé sa mainmise sur la catégorie en décrochant
le titre, deux manches avant terme. Nina Rochette, correspondance spéciale
Rien n’annonçait la façon
dont les événements
allaient se jouer
le vendredi matin.
Monza, certes plus
nuageux qu’à l’habitude, offrait
des conditions clémentes
pour les essais libres aux 20
pilotes du GP3 Series en fin
d’après-midi. La séance se déroulait
sans aucun accroc, Nirei
Fukuzumi menant comme on
avait l’habitude de le voir depuis
le début de l’année. Puis, le soleil
se couchait, et laissait la pluie
envahir le circuit. Certains éclairs
surprenaient l’ensemble du
paddock par leur violence, mais
cela redonnait confiance aux
pilotes des « petites » équipes
qui voyaient dans ce caprice
de la météo une possibilité de
faire bon coup contre les monoplaces
ART GP le lendemain,
même si George Russell avait
déjà prouvé son agilité sur piste
humide, une habitude prise en
karting sous le ciel difficile d’Angleterre.
Au planning FIA, les GP3 étaient
les premières à devoir rouler
samedi. Sous un déluge inédit
pour l’année en court, décision
était rapidement prise d’annuler
60 autohebdo.fr = 6 SEPTEMBRE 2017
la séance de qualifications, les
pilotes étant victimes d’aquaplaning
dès leur passage dans Parabolica
pour rejoindre la pitlane
F1 depuis leur paddock. La grille
allait être décidée par les temps
réalisés en essais libres, offrant
à ART Grand Prix une nouvelle
occasion de rentrer dans l’histoire
par un premier quadruplé
en « qualifications ». Venait ensuite
l’attente devant les interminables
reports des qualifications
de la F1 jusqu’à l’annonce du
déplacement de la course 1 au
lendemain matin, puis de l’annulation
de la course 2, privant
ces jeunes pilotes de près de la
moitié du temps en piste accordé
chaque week-end.
Dimanche matin, l’excitation
était à son paroxysme pour
tous ces pilotes frustrés par
la longue journée de la veille.
Pour tous, sauf le pauvre Fukuzumi,
privé de départ suite à
un problème de capteur, qui
laissait le champ libre à Russell
sur la première ligne. La
course n’était cependant pas
un long fleuve tranquille pour
le Britannique ayant à gérer un
restart avec l’accident de Pulcini
et Lorandi au 1 er tour, puis
la perte momentanée du leadership
face à Anthoine Hubert
et Jack Aitken. Les trois pilotes
ART Grand Prix, considérablement
rapprochés sous régime
de Voiture de Sécurité virtuelle,
étaient tous prétendants à la
victoire jusqu’au dernier tour
même si, finalement, le leader
du championnat repartait
de Monza avec une quatrième
victoire de la saison pour accentuer
son avance à 43 points
sur son dauphin Aitken. Chez
les Pilotes, le duo britannique
prend le large sur le Japonais et
le Français, mais au championnat
Équipes, ART Grand Prix
tient déjà son Graal. •
CLASSEMENT GP3
DPPI / S. ROZENDAAL
VITE
Red Bull
Le Red Bull Junior team accueillait un
deuxième pilote dans le paddock en la
personne de Daniel Ticktum remplaçant
Matthieu Vaxivière pour le restant de la
saison chez Dams. Pour sa première,
le pilote de Formule Renault partait 10 e
mais était ensuite contraint à repasser
à son stand suite à un contact avec
Boccolacci. Cette arrivée coïncidait avec
l’annonce, plus tôt dans la semaine, du
départ de Niko Kari du programme à la
fin de la saison.
Alesi
N’ayant pas réalisé de temps en pneus
neufs lors des essais libres, Giuliano
devait s’élancer d’une lointaine 13 e place
dimanche matin. Les faits de course
devant le pilote Ferrari Driver Academy
lui ont permis de terminer à la 6 e position
de sa course « presque à domicile ».
Falchero
Même sanction qu’Alesi pour Julien
qui payait le prix de réglages extrêmes
en essais libres, partant 18 e sur la
grille. Le pilote Campos parvenait à
remonter en 8 e place au terme d’une
course sans erreur.
Calderón
S’affirmant comme chef de file de
l’équipe Dams depuis la deuxième
moitié de saison, Tatiana manquait de
réussite en essais libres avec le 19 e
temps. Malgré un arrêt aux stands au
1 er tour, la Colombienne parvenait à
remonter en 7 e place pour s’offrir ses
premiers points de la saison et son
meilleur résultat dans la catégorie.
Boccolacci
« Meilleur des autres » en essais
libres, le pilote Trident ne parvenait pas
convertir sa bonne position en course
après un contact avec Ticktum au 7 e
tour, le forçant à rentrer aux stands
pour changer d’aileron avant. Le Varois
terminait 14 e au terme d’une nouvelle
course difficile.
2-3 septembre. Manche 6/8
Course 1 : 1. G. Russell (ART GP), 21 t. en 44’15”898 (1 er Rookie), 2. J. Aitken (ART
GP) à à 1’’5, 3. A. Hubert (ART GP) à 2’’3, 4. M. Siebert (Campos) à 2’’9, 5. R. Tveter
(Trident) à 5’’0, 6. G. Alesi (Trident) à 5’’3, 7. T. Calderón (Dams) à 6’’4, 8. J. Falchero
(Campos) à 7’’0, 9. K. Jörg (Trident) à 7’’2, 10. B. Baptista (Dams) à 8’’8, … 14. D. Boccolacci
(Trident) à 40’’8, etc. PP : Fukuzumi (ART GP) 1’38’’594 (établi en essais libres,
qualification annulée en raison de la pluie). MT : Hubert 1’40’’232.
Course 2 annulée.
CHAMPIONNATS
Pilotes : 1. Russell 162 pts (1 er Rookie), 2. Aitken 119, 3. Fukuzumi 99, 4. Hubert 97,
5. Alesi 95, … 8. Boccolacci 54, … 14. Falchero 15, etc.
Équipes : 1. ART GP 463 pts (champion), 2. Trident 222, 3. Jenzer 116, 4. Campos
55, 5. Arden 48, 6. Dams 11.
DÉCLA
Je connais bien les deux derniers tracés
au programme, Austin et Bahreïn, et j’espère
y réaliser ce que Pietro a fait ici. Alfonso Celis Jr
”
WORLD SERIES FORMULA V8 3.5 / MEXICO
THÉRAPIE PAR LE SANG
À la dérive au Nürburgring en juillet, Pietro Fittipaldi a profité de la présence de son grand-père Emerson
pour survoler l’antépénultième meeting de la saison. Thibaut Villemant, à Mexico
Casquette frappée d’un
grand « F » vissée sur
la tête et blouson aux
couleurs de « Fox
Sports », il était impossible
de rater Emerson Fittipaldi
dans le paddock de l’Autódromo
Hermanos Rodríguez le weekend
dernier. Âgé de 70 ans, le
double champion du monde
de F1 est venu soutenir son
petit-fils Pietro, neveu de Christian
Fittipaldi (double vainqueur
des 24 Heures de Daytona) et
de Max Papis, lequel est l’époux
de l’une des filles Fittipaldi,
Tatiana. « C’est la première fois
que je peux venir assister à l’une
de ses courses, car mon dernier
fils (âgé de 10 ans, également
prénommé Emerson et surnommé
“Little Emo”. Ndlr) roule tous
les week-ends en karting, nous
a confié l’intéressé. J’échange
cependant avec lui au téléphone
durant chaque meeeting, après
les essais libres. J’essaie de lui
donner des conseils, même
s’il est extrêmement bien entouré
chez Lotus (ex-Charouz-Gravity
Racing. Ndlr). » Une équipe
au sein de laquelle Pietro se
sent apparemment bien mieux
que chez Fortec Motorsports,
dont il défendait les intérêts l’an
passé avec, à la clé, une décevante
10 e place au championnat.
Au Mexique, il s’est d’abord attaché
à signer ses neuvième et
dixième pole positions dans la
série, établissant un nouveau
record. Mais si les capacités du
Brésilien à taquiner le chronomètre
sont connues de tous, son
plus gros défaut l’est également,
à savoir le départ. « Et il a été parfait
dans cet exercice, nous lâchait
crânement son grand-père. C’était
une obsession, il a beaucoup travaillé
avec ses ingénieurs pour
gommer ce point faible et cela
a porté ses fruits. Je le trouve très
mature. » Avec deux poles et deux
victoires, le petit Brésilien de 21 ans
a repris les rênes du championnat
au détriment de son grand rival
russe Matevos Isaakyan, 2 e samedi,
mais 4 e diman che, à cause
d’une monoplace bloquée sur la
grille et d’un accrochage dans
l’ultime tour avec Roy Nissany.
L’espoir espagnol Alex Palou, 3 e
de la première épreuve, a terminé
dans le mur dès le 1 er tour de la
course 2, harponné par un Egor
Orudzhev bien optimiste et qui
abandonne certainement là ses
derniers espoirs de sacre.
« Je suis vraiment satisfait, jubilait
Pietro. J’ai bénéficié d’une
superbe monoplace, comme
toujours depuis le début de la
saison. Le Nürburgring a été un
week-end difficile (7 e et 6 e . Ndlr),
c’est donc une très bonne chose
de rebondir de la sorte. Nous
avons eu une longue pause d’un
mois et demi, mais je n’ai pas
pris de vacances. J’ai travaillé
chaque jour, notamment sur le
simulateur. Soutenu par la Escu-
Galvanisé par son grandpère
Emerson, Pietro
Fittipaldi se relance au
championnat.
V8 F3.5
dería Telmex, et le Brésil n’étant
pas loin, j’ai eu un peu l’impression
de rouler à la maison. Et le
fait que mon grand-père ait fait le
déplacement rend ce week-end
plus spécial encore. » Un grandpère
pas peu fier, qui lâchait non
sans ironie : « À ce rythme-là,
c’est lui, bientôt, qui me prodiguera
des conseils et non le
contraire. Il est désormais en
tête du championnat, mais va
devoir résister à la pression, car
les écarts sont encore faibles. »
Bien reçu ?
•
CLASSEMENT V8 F3.5
2-3 septembre. Manche 7/9
Course 1 : 1. P. Fittipaldi (Lotus),
27 t. en 43’03’’238, 2. M. Isaakyan
(SMP Racing with AVF) à 3’’2, 3. A. Palou
(Teo Martin) à 5’’9, 4. K. Tereschenko
(Teo Martin) à 8’’5, 5. A. Celis Jr (Fortec
Motorsports) à 10’’3, etc. PP : Fittipaldi
1’31’’382 MT : Isaakyan 1’32’’524.
Course 2 : 1. P. Fittipaldi (Lotus),
25 t. en 42’14’’595, 2. A. Celis Jr
à 1’’0, 3. K. Terschenko à 2’’0, 4. M.
Isaakyan à 11’’1, 5. D. Menchaca (Fortec
Motorsports) à 39’’3, etc. PP : Fittipaldi
1’30’’635. MT : Isaakyan 1’30’’635
CHAMPIONNAT
Pilotes : 1. Fittipaldi 208 pts,
2. Isaakyan 193, 3. Celis Jr 179,
4. Orudzhev 155, 5. Nissany 154, etc.
Teams : 1. Lotus Charouz 356 pts,
2. SMP Racing with AVF 348, 3. Fortec
252, etc.
6 SEPTEMBRE 2017 = autohebdo.fr 61
V8 F3.5
WORLD RACING
TCR SERIES / BURIRAM
PANIS N’A PAS TARDÉ
Le fils de l’ex-pilote F1 s’est imposé dès son deuxième meeting dans la série, à l’issue d’un week-end
thaïlandais très favorable à Honda, puisque Norbert Michelisz avait aussi trouvé l’ouverture un peu plus tôt.
J.-C. Romec
Pouvait-il seulement trouver meilleur
cadeau d’anniversaire ? Aurélien
Panis s’est imposé, dimanche dernier,
dans la course 2 de Buriram,
un jour après que son père, Olivier,
a fêté ses 51 ans. Le dernier pilote français
vainqueur d’un Grand Prix F1 (Monaco
1996, sur Ligier. Ndlr) n’était pas peu fier
en partageant les photos de la course de
son rejeton sur les réseaux sociaux. Il y a
de quoi. Le meeting de Buriram n’était que
le deuxième en TCR pour Aurélien (22 ans),
qui a quitté le WTCC, pour le championnat
géré par Marcello Lotti, au début de l’été.
En difficulté alors qu’il découvrait le pilotage
d’une traction au niveau mondial, puisqu’il
n’avait jusqu’ici piloté que des monoplaces,
jusqu’à la Formula Renault 3.5, Panis Jr.
s’était alors vu proposer par Honda l’opportunité
de poursuivre son apprentissage du
Tourisme en TCR, au sein de la structure
belge du Boutsen Ginion Racing, qui exploite
déjà - et avec bonheur - les Civic-R
dans le TCR Benelux. Le premier contact du
jeune Français avec les TCR International
Series, à Oschersleben (Allemagne), mi-juillet,
n’avait pas été des plus joyeux, avec une
arrivée hors des points, conséquence d’une
casse moteur qui l’empêchait de prendre
part à la course 2. Problème dont il traînait
encore les séquelles en Thaïlande, puisque
le fait d’avoir changé le bloc propulseur de
sa monture après le meeting allemand lui
promettait un départ depuis la dernière ligne
de la course 1 à Buriram. C’est pourquoi
son 10 e chrono en qualif, synonyme de pole
position pour la course 2, lui redonnait le
moral. « Un résultat parfait, assurait Aurélien
samedi soir. Maintenant, mon seul objectif
consiste à ne pas commettre d’erreur
en course 1 pour préserver l’auto intacte
et défendre mes chances en course 2. Je
vais prendre la première course comme une
séance d’essais grandeur nature. » En terminant
à la 19 e place d’une course remportée
par Norbert Michelisz sur la voiture-sœur
du team hongrois M1RA, Panis concentrait
donc tous ses espoirs à réaliser le meilleur
envol de la seconde épreuve du week-end.
CAVALIER SEUL
Malgré la frayeur née d’un problème d’accélérateur,
sur lequel son équipe travaillait
encore sur la pré-grille, le Grenoblois s’est
parfaitement acquitté de sa tâche en allant
Grosse satisfaction
pour Aurélien
Panis à l’arrivée
de la course
2, remportée
magistralement
par le Français
et sa Honda Civic
Type-R.
TRC SERIES
TRC SERIES
62 autohebdo.fr = 6 SEPTEMBRE 2017
VITE
Vernay
Arrivé en leader du championnat d’une courte
tête, Jean-Karl Vernay a cédé les commandes au
Hongrois Attilio Tassi, 3 e puis 4 e à Buriram. Mais
le Français du Leopard Racing reste au contact, à
deux points, après des 4 e et 5 e places signées au
volant de sa VW Golf GTI.
Michelisz
Deuxième pige pour l’habituel titulaire Honda JAS
en WTCC dans la série TCR au sein de la struture
qu’il a créée en début d’année avec son ami Dávid
Bári. « Norbi » a amélioré son score de Budapest
(2 e ) en décrochant une victoire inespérée en
course 1, après l’abandon d’Homola, victime d’une
crevaison à un tour de l’arrivée.
chercher sa première victoire en TCR à l’issue
d’un cavalier seul, de l’extinction des
feux jusqu’au drapeau à damier. « Cette
victoire, je la dois avant tout à l’équipe qui
m’a préparé une auto au comportement
si agréable, nous a confié après la course
Aurélien Panis, joint par téléphone. J’avais
senti dès les essais libres que notre rythme
était bon, le set-up que nous avions défini
me convenait bien. À Oschersleben, déjà,
cela n’était pas mal, mais nous n’avions pu
concrétiser. Je me suis bien élancé depuis la
pole en course 2, j’ai réussi à créer un petit
écart puis à maintenir cette avance. Je suis
vraiment heureux de cette première victoire.
Cette aventure est différente de celle du
WTCC : on ne peux pas comparer les deux
autos, mais le niveau du TCR est relevé.
C’est très enrichissant de courir face à des
pilotes comme Michelisz, Vernay ou Comini.
Maintenant, les deux dernières manches
du championnat doivent me servir à poursuivre
mon apprentissage du pilotage d’une
voiture de Tourisme. » Le voilà en tous cas
libéré d’un poids, ce qui ne peut lui être que
bénéfique pour la suite.
•
CLASSEMENT TCR
2-3 septembre. Manche 8/10
Course 1 : 1. N. Michelisz (Honda Civic Type-R),
14 t. en 24’44’’820, 2. D. Borkovic (Alfa Romeo Giulietta)
à 3”8, 3. A. Tassi (Honda Civic Type-R) à 5”9, 4.
J.K. Vernay (VW Golf GTI) à 6”2, 5. R. Huff (VW Golf
GTI) à 6”4, 6. G. Altoè (VW Golf GTI) à 7”3, 7. S. Comini
(Audi RS3 LMS) à 10”6, 8. D. Kajaia (Alfa Giulietta) à
11”1, ... 19. A. Panis (Honda Civic Type-R) à 54”2, etc.
PP : Homola 1’43”093. MT : Homola 1’44”834.
Course 2 : 1. A. Panis (Honda Civic Type-R), 14 t.
en 24’34’’503, 2. G. Altoè à 1”2, 3. S. Comini à 6”1,
4. A. Tassi à 8”0, 5. J.K. Vernay à 9”4, 6. D. Borkovic à
12”6, 7. J. Nash (Seat Leon) à 13”3, 8. R. Huff à 13”8,
etc. PP : Panis (grille inversée). MT : Panis 1’44”446.
CHAMPIONNATS
Pilotes : 1. Tassi 179 pts, 2. Vernay 177, 3. Comini
165, 4. Colciago 145, 5. Oriola 110, 6. Borkovic 108,
... 16. Valente 46, ... 19. Panis 25, etc.
Teams : 1. M1RA 382 pts, 2. Lukoil Craft-Bamboo
Racing 289, 3. Leopard Racing Team WRT 247, etc.
NASCAR CUP SERIES / DARLINGTON
HAMLIN SE RATTRAPE
Denny Hamlin a remporté la bataille
face à Martin Truex Jr.
En manquant l’entrée
des stands à 54
tours de l’arrivée de
la Southern 500 à
Darlington (Caroline
du Sud), Denny Hamlin
semblait être hors-jeu pour
la victoire. Descendu à la 14 e
place, le pilote Joe Gibbs
Racing a toutefois pu profiter
de pneus frais pour signer
une folle remontée et mettre
la pression au leader Martin
Truex Jr, vainqueur des
deux premiers segments,
dans les dernières boucles.
Le pilote de la Toyota n°11
a pris la tête à deux tours
du damier lorsque son
adversaire a frotté le mur,
cédant à la pression du vicechampion
2010 qui s’en
est allé signer son second
succès de l’année, sa 2 e
victoire à Darlington et la 31 e
de sa carrière en Nascar
Cup. Le pensionnaire de
la Furniture Row Racing
a pu sauver une 8 e place,
VITE
Baja Pologne
En remportant l’épreuve polonaise,
Nasser Al-Attiyah et Matthieu
Baumel (Toyota Hilux - Overdrive)
ont effectué un grand pas vers
un nouveau titre en Coupe du
Monde FIA des rallyes tout-terrain.
Ils possèdent désormais 81 points
d’avance sur leur plus proche
poursuivant, alors que le maximum
restant à récolter lors des deux
dernières manches (Maroc et
mais ses deux succès
de segments lui ont été
suffisants pour s’assurer du
titre honorifique de vainqueur
de la saison régulière, à
une épreuve des playoffs.
La lutte pour le titre se
complique en revanche pour
Clint Bowyer. Le remplaçant
de Tony Stewart au sein de
l’écurie du même nom est
condamné à la victoire ce
week-end pour rester dans
la course au sacre, après
avoir souffert d’une panne
moteur dès le 18 e tour. Il
en va de même pour Dale
Earnhardt Jr qui devra s’offrir
la Victory Lane pour espérer
devenir champion avant
sa retraite en fin d’année,
tout comme Joey Logano
dont la victoire à Richmond
(Virginie) ne lui permet pas
de prétendre aux playoffs,
la Ford n°22 du Team
Penske ayant été contrôlée
avec une suspension non
conforme. C’est justement
Portugal) est de 90. Le Polonais
Przyzgonski (Mini John Cooper
Works) a pris la 2 e place devant
le Néerlandais Ten Brinke, qui lui
aussi un Toyota Hilux du team
belge.
Porsche Supercup
Deuxième succès cette année
après Spielberg pour l’Australien
Matt Campbell (Fach Auto Tech)
sur l’avant-dernière manche de
à Richmond qu’aura lieu la
finale de la saison régulière.
J-A. D.
CLASSEMENT NASCAR CUP
2-3 septembre. Manche 25/36
1. D. Hamlin (Toyota Camry / Joe
Gibbs) 367 tours, 2. Ky. Busch
(Toyota / Joe Gibbs), 3. Ku. Busch
(Ford Fusion / Stewart-Haas), 4.
A. Dillon (Chevrolet SS / Richard
Childress), 5. E. Jones (Toyota / Furniture
Row Motorsports), 6. M . Kenseth
(Toyota / Joe Gibbs), 7. R. Newman
(/ Chevrolet / richard Childress),
8. M. Truex Jr (Toyota / Furniture Row
Racing), 9. K. Harvick (Ford / Stewart-
Haas), 10. J. McMurray (Chevrolet /
Chip Ganassi), etc.
CHASE
1. Truex Jr. 4 vict. (1000 pts), 2.
Larson 3 vict (884), 3. Johnson 3
vict (653), 4. Ky. Busch 2 vict (893),
5. Hamlin 2 vict (810), 6. Keselowski
2 vict (761), 7. Stenhouse Jr 2 vict
(536), 8. Harvick 1 vict (867), 9.
Blaney 1 vict (629), 10. Ku. Busch 1
vict (624), 11. Newman 1 vict (604),
12. A. DIllon 1 vict (473), 14. Kahne
1 vict (464), 15. Kenseth (735), 16.
McMurray (734), etc.
la saison, à Monza. Parti de la
pole, le pilote Porsche Junior a
devancé l’étonnant Koweitien Zaid
Ashkanani (MRS) et l’Italien Mattia
Drudi (Dinamic). Seulement 10 e
en Italie, le leader du championnat
Michael Ammermüller (Lechner)
voit fondre sur lui son équipier
Dennis Olsen, déjà sacré chez
les Rookies. Les pilotes Martinet
by Alméras Steven Palette et Philip
Morin terminent 18 e et 19 e .
DPPI / LAT
6 SEPTEMBRE 2017 = autohebdo.fr 63
COURSES FRANCE
RALLYE / MONT-BLANC-MORZINE
BONATO
PRÈS DU SOMMET
Montagnard et grimpeur confirmé, l’Isérois enchaîne cette saison les ascensions victorieuses sur asphalte,
ce qui pourrait le hisser très prochainement tout en haut du championnat de France.
Philippe Carles, correspondance spéciale
Mathématiquement, rien n’est
encore fait, même après cette
troisième victoire consécutive
obtenue haut la main. Il reste
une possibilité, fort peu probable
en fait : celle qui verrait son plus
proche challenger, Quentin Giordano, remporter
les trois manches restantes (Cœur de
France, Critérium des Cévennes et Var), et
où Bonato ne marquerait plus aucun point.
Auquel cas, le titre ne lui reviendrait pas.
Mais si fin septembre, au pays des Châteaux
de la Loire, il terminait dans les cinq
premiers, cela serait suffisant. Pour l’instant,
le pilote des Deux-Alpes (Isère) ne veut
pas bâtir dans le vide et il la joue modeste :
« J’ai toujours été patient et le titre, s’il doit
venir, arrivera bien un jour. Pour l’instant,
je veux juste savourer cette deuxième victoire
au Mont-Blanc. Cette année, avec la
pluie, le brouillard et parfois des éclaircies
qui asséchaient les spéciales, les conditions
étaient extrêmement difficiles. Il y avait
également une belle concurrence, avec notamment
un Jérémi Ancian en pleine forme
contre lequel nous nous sommes bien battus.
Lors de la première étape, cela avait assez
mal commencé pour nous. Nous avons
commis des petites bêtises et fait des choix
de pneus erronés. Heureusement, par la
suite, beaucoup de monde, des amis spectateurs,
des hôteliers installés sur les hauteurs,
nous ont téléphoné pour nous donner
des infos météo, et nous n’avons plus fait
d’erreurs. Avec la possibilité d’emporter
deux roues de secours, nous avons parfois
changé de pneus entre deux spéciales,
mais je vous garantis qu’avec deux maxipluie
“en diagonale”, le pilotage est parfois
limite… (Rires) » En additionnant le talent
de Bonato à une DS3 R5 préparée par
l’équipe CHL Sport Auto, fiable et diable-
64 autohebdo.fr = 6 SEPTEMBRE 2017
ment efficace, le résultat final est parfaitement
logique.
Même s’il ne rêvait plus de victoire le
samedi après avoir été le premier leader
du rallye vendredi matin, Jérémi Ancian
a épaté pour sa deuxième apparition en
championnat. Comme au Lyon-Charbonnières,
il conduisait la Ford Fiesta R5 pilotée
habituellement par Michel Morin. Vainqueur
des deux seules spéciales ayant échappé
à Bonato, il se réjouis sait d’une place
de dauphin, lors qu’une petite faute dans
l’avant-dernière spéciale le rétrogradait au
5 e rang. « J’ai touché un caillou dans une
corde, au début de la spéciale, et j’ai vite
senti que le pneu était crevé. Nous avons
mis un peu de temps pour changer la roue
et plus de 3’ se sont envolées. Mais cela ne
m’a absolument pas déprimé, car le résultat
final ne changera rien à ma vie », expliquait
cet ingénieur (dans son propre bureau
d’études) en construction mécanique. De la
même génération que Bonato (il a 33 ans),
remarqué lui aussi dans diverses formules
de promotion, Ancian court désormais
au coup par coup, au gré des budgets
qu’il peut réunir. Mais comme il est doté lui
aussi d’un énorme talent, ses rares apparitions
ne passent pas inaperçues…
Leader en début
d’épreuve, Ancian
s’est rappelé au bon
souvenir de tous…
DPPI
DPPI
DOUTES ET HOMMAGES
L’infortune de Jérémi Ancian faisait le bonheur
de Lionel Baud, installé longtemps
en 3 e posi tion, et de Quentin Giordano,
lequel accé dait au dernier moment à la
dernière marche du podium final. Deuxième
du Mont-Blanc l’an passé avec une
Fiesta WRC et déjà sa fille Lucie à ses
côtés, Baud courait cette fois-ci sur une
DS3 WRC louée, comme au Terre de Lozère
la semaine précédente, à l’équipe
PH Sport. « Mais je me demande si c’est
vraiment une bonne chose de rouler avec
ma fille, car désormais cela va très vite
avec ces autos. Il y a certains appuis très
rapides où cela me perturbe », admet tait
celui qui a malgré tout effectué une belle
performance, sur un terrain qu’il connaît
certes par cœur, étant résident de Cluses,
à deux vallées de Morzine. Quant à Quentin
Giordano, il avait d’abord à l’arrivée une
pensée pour Ancian : « Lors qu’il ne court
pas, c’est mon ouvreur en championnat de
France. C’est un type hyper doué et qui sait
aller vite malgré un manque évident de roulage.
Pour ma part, l’objectif en fin de rallye
était de reprendre pas mal de points face à
Charles Martin. Depuis le début de saison,
je monte crescendo, et j’ai bien l’intention
de défendre ma 2 e place au championnat.
» Après une éclipse momentanée au
Rouergue et un passage par le rallycross,
Martin était de retour en championnat.
Désormais intégré au sein du team RTCC
Yacco, il a changé de monture, découvrant
le volant d’une Skoda Fabia R5 après celui
6 SEPTEMBRE 2017 = autohebdo.fr 65
COURSES FRANCE
de la 208 T16 du Sébastien Loeb Racing.
Commençant par une première étape un peu
laborieuse, il haussait le ton pour finalement
terminer au quatrième rang.
Comment, enfin, ne pas évoquer la superbe
bataille en Groupe GT+, qui accueillait au
départ six concurrents. Souvent esseulé
cette saison en championnat de France
avec sa Porsche 997 GT3, Patrick Rouillard
se réjouissait de cette situation. « La venue
d’Anthony Cosson notamment m’a bien motivé.
J’adore les spéciales du Mont-Blanc,
toujours favorables aux Porsche. Et la pluie
n’est pas trop un handicap, car nous avons
RALLYE / MONT-BLANC-MORZINE
Lionel Baud et sa fille
Lucie de nouveau sur
le podium final.
de fabuleux pneus “maxi-pluie” fournis par
Michelin, qui chauffent bien. Lorsqu’on cale
l’autobloquant en sortie d’épingle, la motricité
est épatante, on gère à l’accélération,
et ce n’est que du plaisir », expliquait-il.
Se partageant les victoires de spéciales en
Groupe GT+, Rouillard et Cosson se sont
longtemps battus, mais en fin de course,
le second nommé effectuait une petite touchette
et crevait, ce qui le faisait descendre
à la 21 e place. Ayant loué la Porsche GT+
à moteur 4 litres de Romain Dumas, le Suisse
Olivier Gillet héritait de la 2 e place du groupe,
derrière l’impérial Rouillard. •
DPPI
VITE
Guigou
Alors qu’il caracolait en tête de la catégorie
« officieuse » des tractions et devant bon nombre
de R5 à quatre roues motrices, Manu Guigou
crevait en heurtant un gros piquet lors du premier
passage dans la spéciale de Morillon. « Je me suis
alors fâché pour remonter très vite au classement
et finalement, j’échoue à 17” de Bernardi »,
expliquait le pilote de la Renault Clio RS.
Fiat 124 Abarth
Le Milano Racing engageait pour la première fois
en championnat de France une Fiat 124 Abarth
Rally, homologuée en Groupe GT+. Pilotée par
Ugo Canavese, qui avait beaucoup de choses
à découvrir à la fois (les spéciales « asphalte »,
la conduite sous la pluie et l’auto), la belle italienne
terminait à une lointaine 47 e place. Elle était même
devancée par la première « GT de série », la Porsche
Cayman S de Xavier Ottin-Pecchio, l’opticien
le plus rapide de Morzine.
Trophée Michelin
Pour la troisième fois de la saison, Quentin
Giordano, ci-dessous, remporte le Trophée Michelin
en catégorie R5, devant Charles Martin et Jérémi
Ancian. Hors R5, Patrick Rouillard était loin devant,
Manu Guigou terminant au 2 e rang tandis que
le « funambule » Sébastien Dommerdich, qui
met sa Peugeot 205 Gti Groupe F2000 dans des
positions incroyables, s’adjugeait la 3 e place devant
le local Kévin Bochatay (Clio Super 1600).
TROPHÉE RENAULT CLIO R3T
Bernardi défait Robert
« On ne peut pas gagner à tous les coups et c’est bien
de prendre des leçons de temps en temps. Le vendredi,
nous sommes partis avec un mauvais set-up, et nous
avons reçu », admettait avec sa franchise habituelle
Cédric Robert, battu pour la première fois de la
saison lors de cette quatrième manche du Trophée
CLASSEMENT RALLYE
Clio R3 T France. Florian Bernardi s’est montré très
coriace face au Stéphanois et cette victoire lui permet
de conserver ses chances pour le titre final. « Cette victoire est vraiment bienvenue, car nous
avions des problèmes de budget », expliquait le Vauclusien, qui espère bien être de la partie lors
de la prochaine manche, au Cœur de France fin septembre, avant de conclure : « Là, nous serons
vraiment à armes égales, car aucun de nous deux ne connaît le parcours. » Ph. C.
69 e édition, les 2-3 septembre.
Manche 6/9 du championnat
de France des rallyes, long de
424 km dont 199 km d’ES (12 au
total) répartis en deux étapes. Partants
: 141 ; classés : 100. Conditions
atmosphériques : temps pluvieux
les deux jours.
1. Bonato-Bouilloud (Citroën
DS3 R5) en 2h04’13’’2 (1 er Gr. R),
2. Baud-Baud (Citroën DS3 WRC) à
1’35’’ (1 er Gr. A), 3. Giordano-Parent
DPPI
(Skoda Fabia R5) à 1’55’’, 4. Martin-Salva
(Skoda Fabia R5) à 2’22’’,
5. Ancian-Vitrani (Ford Fiesta R5)
à 2’54’’, 6. Rouillard-Zazurca
(Porsche 997 GT3 Cup) à 4’24’’ (1 er
Gr. GT+), 7. Gillet-Heifer (Porsche
997 GT3) à 5’28’’, 8. Giraldo-Giraldo
(Skoda Fabia R5) à 5’43’’,
9. Mauffrey-Bronner (Peugeot 208
T16) à 6’54’’, 10. Bect-Michal
(Skoda Fabia R5) à 7’33’’, 11.
Bernardi-Castex (Renault Clio
R3T) à 8’57’’ (1 er Trophée Clio R3
T France), etc.
Leaders : ES1 à ES 4, Ancian. ES5
à ES 12 (arrivée), Bonato.
Meilleurs performeurs : Bonato 10
meilleurs temps, Ancian 2.
CHAMPIONNATS
France : 1. Bonato 244 pts,
2. Giordano 115, 3. Martin 106, etc.
Teams : 1. CHL Sport Auto 232 pts,
2. RTCC Yacco 192, 3. SLS 107, etc.
DPPI
Championnat Teams
Pour la première fois de la saison, deux teams
terminent à égalité : l’équipe CHL Sport Auto, grâce
à Bonato et Cédric Robert, et le team RTCC-Yacco,
avec Charles Martin et Dommerdich, ont chacun
marqué 36 points. CHL Sport Auto reste bien
évidemment en tête du championnat Teams.
VHC
En remportant une 6 e victoire dans le cadre
du championnat de France des rallyes VHC, Jean-
François Mourgues est quasiment assuré de remporter
un titre de champion de France en « historique ».
À la faveur de bons choix de pneus, le Cévenol
s’imposait face au très incisif pilote monégasque Manu
Jenot, lequel pilotait une performante Ford Escort RS
Groupe 4. Engagé pour la première fois en VHC, l’ancien
champion de France Benoît Rousselot n’effectuait pas
plus de quelques centaines de mètres avec sa Subaru
Legacy Groupe A de 1989, avant d’abandonner.
66 autohebdo.fr = 6 SEPTEMBRE 2017
ENDURANCE PROTO
Patience récompensée
Il fallait remonter au Mugello, en Italie,
il y a un peu moins d’un an, pour voir
une Norma M20 FC d’Équipe Palmyr
sur la plus haute marche du podium.
Le week-end dernier, en Espagne,
la Norma M20 FC n° 42 de Christophe
Kubryk, Marc Faggionato et
Antoine Weil a mis fin à cette longue
période sans victoire. Après des
qualifications conclues au 9 e rang,
le trio a attendu la seconde partie de
l’épreuve de six heures pour se porter
aux avant-postes en prenant l’avantage
sur la Norma n° 49 IF Motorsport
du tandem Dunn-Wilson. Ces derniers
ont maintenu une certaine menace
sur le prototype de Palmyr avant que
la mécanique, sous la forme d’une
panne d’alternateur, ne vienne ruiner
les espoirs de l’équipe britannique.
Kubryk-Faggionato-Weil s’imposent
finalement avec deux tours d’avance
sur la Norma M20 FC n° 2 TFT de
Capillaire-Creed-Melnikov, pourtant
victimes d’une casse de suspension
dans le dernier tour. DB Autosport se
Faggionato-
Kubryk-Weil
ont remis l’Équipe
Palmyr dans le sens
de la marche.
hisse sur le podium avec la Norma
n° 21 de Bassora-Monclair-Schatz.
Au classement général, l’équipage
Vilarino-Ferté-Illiano (Norma M20 FC
n° 2 - TFT), 4 e de l’autre côté des
Pyré nées après avoir connu une
coupure moteur lors d’un arrêt aux
stands et un « stop&go », réalise toutefois
une bonne opération comptable
puisque les plus proches rivaux du trio
de l’équipe gersoise, leurs équipiers
de TFT Bruno Bazaud, Philippe Thirion
et Denis Caillon, ont abandonné.
VdeV ENDURANCE SERIES / JARAMA VITE
Sprint CN
Nicolas Cannard (HMC
CONFIRMATION ET ABNÉGATION Racing) s’est montré
intraitable à Jarama, en
Si Visiom a confirmé son retour au premier plan, Équipe Palmyr a retrouvé le chemin
signant un triplé sur les trois
du succès après une disette de près de douze mois dans la série VdeV. Pierre Tassel / Photos H. laroche courses au menu le weekend
dernier. En course 1,
Cannard, auteur d’une
petite erreur, avait vu son
équipier Cyril Barbey prendre
l’avantage juste avant que la
course ne soit arrêtée après
la sortie de piste de Philippe
Bonnel. Selon la règle, le
classement de l’épreuve
étant établi en fonction
de la hiérarchie du tour
précédant l’interruption,
Cannard s’impose devant
Barbey et Guillaume Veyrat
(AGR Bleu Mercure).
Ce trio restera identique en
course 2 avant que Cédric
Gardin (AGR Bleu Mercure)
ne vienne s’immiscer sur
le podium dans l’ultime
confrontation dimanche
devant Guillaume Veyrat.
Monoplace
Lauréat pour la première
fois de la saison à Dijon,
Moritz Müller-Crepon (Heuri
Rennwagen) a accompli un
meeting parfait en Espagne
en décrochant trois victoires
en trois courses. Diego
Bertonelli (TS Corse) et Gilles
Hériau (Formula Motorsport)
complètent par trois fois
le podium dans cet ordre.
ENDURANCE GT/TOURISME – LMP/PFV
Visiom double, doublé Ligier
Vainqueurs pour la première fois de l’année à Dijon en juin,
Thierry Perrier, Jean-Paul Pagny et Jean-Bernard Bouvet ont
poursuivi sur leur lancée pour la reprise de la série à Jarama.
L’équipage de la Ferrari 488 GT3 n° 1 - Visiom a pourtant
cru voir s’écrouler l’optique d’un doublé, après une crevaison
dans la dernière heure. Un temps rejetée en 2 e position,
la voiture italienne, désormais en tête du championnat,
l’emporte finalement devant une autre GT au Cheval Cabré,
la Ferrari 458 Italia n° 44 - CMR de Loger-Mouez-Reymond.
Les deux équipages devancent à l’arrivée Van de Vyver-Thybaud
(Renault R.S. 01 n° 11 - AB Sport Auto), qui ont profité
de l’abandon de la Lamborghini Huracan GT3 n° 46 - AB Sport
Auto de Teneketzian-de Narda. En LMP / PFV, Inter Europol
réalise le doublé après avoir été battu à Dijon par le Duqueine
Engineering. La Ligier JS P3 n° 22 de Smiechowski-Still
s’impose devant la voiture-sœur n° 33 de Scheuschner-
Ledermair-Elkmann. Le podium espagnol est trusté par les
voitures Onroak puisque le Graff Racing hisse la Ligier JS P3
n° 39 de Trouillet-Gauvin-Deguffroy au 3 e rang.
Victoire de
Smiechowski-
Still en
catégorie
LMP/PFV.
Les habitués
Bouvet-
Pagny-Perrier
sont lancés.
6 SEPTEMBRE 2017 = autohebdo.fr 67
ECHAPPATOIRE
PAR ICI LA SORTIE
La crème de la crème
Ferrari à Chantilly
La quatrième édition de
Chantilly Arts & Elegance
Richard Mille, qui a lieu ce
week-end, célèbre le 70e
anniversaire de Ferrari avec une
rétrospective exceptionnelle
retraçant l’histoire de Maranello
aux 24 Heures du Mans.
Une trentaine de modèles
ayant réellement participé à
l’épreuve sont attendus sur
les pelouses Le Nôtre du
célèbre château de l’Oise, pour
participer au Concours d’État.
Un défi de taille, sachant que
la marque italienne cumule
407 engagements en 56
éditions depuis 1949... Parmi
les voitures exposées : 250
Testa Rossa, 250 GT Passo
Corto, Breadvan, 312 P, 512 S
Berlinetta, l’une des héroïnes
du film Le Mans, de Steve
McQueen tourné durant l’été
1970, ou encore une 365
GTB/4 Competizione S2. Par
ailleurs, le public aura le loisir
d’assister le samedi au rallye
des Collectionneurs, puis à celui
des Supercars. Le lendemain,
les visiteurs pourront participer
aux animations proposées :
vente aux enchères Bonhams,
garden-party, déjeuner au
Cercle Arts & Élégance, défilé
du Concours d’Élégance,
spectacle équestre. Enfin,
à 15h40, la remise des prix
Best of Show viendra clôturer
ce week-end cantilien. Il
s’agira pour le jury composé
de diverses personnalités -
Jean Todt (président de la
FIA), Patrick Rollet (président
de la FIVA), Carlos Tavares
(président du groupe PSA),
Andrea Zagato (président de
la Carrozzeria Zagato), Nick
Mason (batteur des Pink
Floyd), Gérard Larrousse, Paul
Belmondo (pilote & acteur),
Margot Laffite ou encore Michel
Hommell (président du groupe
de presse éditant notamment
AUTOhebdo) - de récompenser
quelques-unes des 850 voitures
exposées pour cet événement.
Nico Rosberg, Romain
Grosjean, Felipe Massa, ou
encore David Coulthard sont
également attendus à cette
manifestation unique en France.
Sarah Slimani
Entrée générale : 50 € (parking
inclus). Gratuit pour les enfants
de -12 ans. 12-18 ans : 25
euros. Programme officiel : 10
€. Prestige oblige, une tenue
de circonstance sera exigée de
la part des visiteurs.
Informations : www.
chantillyartsetelegance.com
WEEK-END TV
FORMULE 3 NÜRBURGRING (8 e manche)
Les temps forts mardi 22h
NASCAR RICHMOND (26 e manche)
dimanche 20h
La course
lundi 17h
Les temps forts mardi 20h50
FFSA GT MAGNY-COURS (4 e MANCHE) ND
DTM NÜRBURGRING (7 e MANCHE) ND
SUPER FORMULA AUTOPOLIS (5 e MANCHE) ND
SUPERTOURISME ALBI (5 e MANCHE) ND
MONTAGNE TURKHEIM (12 e MANCHE) ND
À VOIR OU À REVOIR
ON BOARD,
AU CŒUR DE LA F1
THE INSIDE LINE
WEC (5 e manche)
INDYCAR (15 e manche)
FORMULA V8 3.5
(7 e manche)
PORSCHE SUPERCUP
(9 e manche)
NASCAR (25 e manche)
TCR SERIES (8 e manche)
D : EN DIRECT ; ND : NON DIFFUSÉ
mercredi 19h, vendredi 14h50
mercredi 19h20, jeudi 16h35,
samedi 11h50, dimanche
9h35, lundi 10h25, 23h25,
mardi 13h10
mercredi 12h, 16h30, jeudi
12h
mercredi 14h, jeudi 23h55,
vendredi 10h, samedi 21h10,
lundi 10h50, mardi 14h25
jeudi 11h
jeudi 12h
mercredi 17h55, vendredi
15h25
mercredi 23h25, jeudi 14h55,
22h05, vendredi 8h20, 17h35,
samedi 12h20, mardi 11h25
jeudi 11h30
jeudi 12h30
samedi 20h15, lundi 9h35,
16h35, mardi 13h35, 19h05
mercredi 10h55, samedi
10h35
mercredi 12h20, 22h05, jeudi
8h20, 19h20, vendredi 13h15,
samedi 17h30, dimanche
10h55, 19h50
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6 SEPTEMBRE 2017 = autohebdo.fr 69
Elles commencent
généralement à voler en
escadrille quand vient la fin
de l’été, même si les déboires
de Honda ont de nouveau
ouvert la saison en avance.
Elles, ce sont les pénalités de
grille pour changement d’éléments
moteur. Pour rappel, chaque pilote se
voit allouer quatre Power Units pour
couvrir l’ensemble de la saison. Soit.
Après tout, le nombre des précédents
blocs atmosphériques était également
encadré. Tout comme du reste celui
des boîtes
de vitesses,
qui doivent
aujourd’hui
couvrir six week-ends de course sans
fléchir.
Le problème réside dans la division
des groupes motopropulseurs hybrides
actuels en six éléments principaux :
moteur à combustion interne, batterie,
turbo, MGU-H, MGU-K et contrôles
électroniques. La première fois où
vous utilisez un cinquième exemplaire
d’un des composants ci-dessus, le
couperet tombe : 10 places sur la grille.
La seconde fois, c’est tarif d’ami : cinq
positions de retranchées. Vous suivez ?
Et les pénalités sont cumulatives,
donc si vous introduisez sur un même
événement plusieurs nouveaux
éléments au-delà des limites imposées,
la glissade dans la hiérarchie se
conclut généralement en queue
de peloton.
DÉ
BRIEF
ING
OVERDOSE
Particulièrement abscons, le
système fausse les qualifications
du samedi et donne lieu
à des calculs ubuesques
pour déterminer la grille du
lendemain. À Monza, pas moins
de neuf pilotes se sont fait
épingler pour un total de 150 places
de retranchées. Un seul pilote - Lewis
Hamilton en pole - s’est élancé depuis la
position où il s’était qualifié !
Vous nous direz que les casses
mécaniques font partie du sport
automobile, de sa dramaturgie, de sa
beauté. Certes,
mais pas
avant que le
Grand Prix ait
débuté. Ross Brawn, directeur sportif et
technique de la F1, a soulevé dans le
paddock de Monza l’idée de supprimer
ces satanées pénalités. Saluons
l’initiative, mais quand on connaît
l’inertie réglementaire que peut afficher
la discipline - sauf, curieusement,
quand il s’agit d’introduire des
changements dont personne ne veut -,
ce n’est pas demain la veille.
Reste l’humour. À Spa, Stoffel
Vandoorne partait avec une pénalité
de 65 places sur la grille. Un nombre
caustique, qui fit réagir l’ancien
directeur de la communication de
McLaren-Honda, Matt Bishop, par un
trait d’esprit sur son compte Twitter.
« Superbe course de Stoffel, qui
remonte 51 places pour terminer
14 e ». Vu comme ça…
Benoît Martin, journaliste
70 autohebdo.fr = 6 SEPTEMBRE 2017
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