13.09.2017 Views

Surf Session 2017

  • No tags were found...

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

convivialité des gens à l’étranger, leur hospitalité au quotidien<br />

est aussi un point fort que souligne Mathieu Chabassière, opticien<br />

à Nouméa depuis 2012. « Le cadre de vie est agréable et les<br />

gens sont serviables et accueillants. Mon magasin se trouve juste en<br />

face de la plus grande plage de Nouméa, l’Anse-Vata. Le midi, je<br />

prends ma pause à la plage, je nage ou je fais un peu de paddle.<br />

C’est difficile de trouver plus beau comme cadre de travail. » Quant<br />

à Olivier Lattore, ancien propriétaire d’un surf shop à Soorts-<br />

Hossegor, il est devenu professeur d’EPS au lycée Français de<br />

Bali. « Ce qui me marque en Indonésie, c’est le sourire des habitants.<br />

Où que tu ailles, les Indonésiens ont un sourire que tu ne trouveras<br />

jamais ailleurs malgré des conditions de vie parfois difficiles.<br />

C’est un pays dans lequel on se sent en sécurité. » Il y a cinq ans,<br />

Olivier a troqué ses collections de vêtements, la rentabilité et les<br />

chiffres d’affaires pour l’enseignement. Un changement de vie<br />

dont il est fier. « Suite à la rencontre avec mon épouse pendant un<br />

trip en 2009, le choix de venir vivre à Bali s’est fait naturellement.<br />

En 2011, une fois mon fonds de commerce vendu et mes impôts<br />

payés, je suis parti. C’est une grande satisfaction que de devenir<br />

enseignant après avoir été représentant et commerçant. »<br />

PAR AMOUR ET POUR LE SURF<br />

Construire sa vie de couple, voilà ce qui semble aussi avoir<br />

motivé Vincent Primel, actuel team manager de la marque<br />

Sooruz, à ouvrir un surf-camp à Old Bar, une ville côtière située<br />

au nord de Sydney, en Australie. « J’ai rencontré ma femme à<br />

Bali lors d’un voyage il y a six ans. Kate est Australienne, elle est<br />

d’abord venue vivre avec moi en Bretagne puis à Hossegor. Au bout<br />

de quatre ans, on a décidé de partir s’installer en Australie. » Originaire<br />

de Guidel en Bretagne, Vincent a passé quelques années<br />

à travailler pour la ligue de Bretagne de surf. À la fois compétiteur<br />

sur le circuit et coach de surf, l’Australie n’a pas été un<br />

choix difficile. « Les vagues sont incroyables et, ici, il n’y a quasiment<br />

personne à l’eau. Au début, je n’en revenais pas. Il peut y avoir<br />

1 m 20 offshore avec des tubes de partout et on se retrouve à quatre<br />

dans l’eau ! On ne trouve plus ça en France. Bien sûr, la qualité de<br />

vie et les vagues m’ont donné envie de vivre ici. La transition n’a pas<br />

été rude, les gens sont super accueillants et t’acceptent facilement. »<br />

Vincent et sa femme vivent dans le surf-camp-hôtel qu’ils gèrent.<br />

Entre le surf, le coaching des enfants, le yoga et les balades sur<br />

la plage, la routine semble bien douce. « La région est remplie<br />

de réserves naturelles. Le littoral est vraiment protégé, les paysages<br />

sont magnifiques. Niveau vagues, on a un beachbreak incroyable<br />

en face de la maison et, à cinq minutes, un pointbreak en droite.<br />

Et à vingt minutes de route, il y a La Gravière en version australienne.<br />

Bref, c’est dur de se plaindre ! » En Nouvelle-Calédonie, la<br />

quête des vagues demande un peu plus de persévérance. Pour<br />

Mathieu, pas toujours évident de surfer aussi souvent qu’avant.<br />

« En France, j’allais surfer en bas de chez moi aux Sables d’Olonne.<br />

Ici, faute de temps et de moyens, je surfe moins. Les spots sont sur<br />

la barrière de corail, à minimum quarante minutes de bateau de<br />

Nouméa. Je n’ai pas de bateau pour l’instant donc un peu frustré<br />

©ROUBINET<br />

mais je compense par d’autres sports nautiques, comme le kite et la<br />

planche à voile. Chaque session équivaut à dix sessions en France.<br />

Les spots et les vagues sont magnifiques ! »<br />

LES VAGUES COMME ARGUMENT<br />

Le surf est au centre des préoccupations, des intérêts,<br />

et des agendas de nos expatriés. Sans être forcément<br />

un choix de départ, il est souvent un facteur décisif.<br />

À 44 ans, pour Olivier, le surf a toujours occupé une place<br />

centrale dans sa vie. « Tous mes choix de vie ont été faits en fonction<br />

du surf. » Habitué à rythmer sa vie au gré des saisons, il<br />

s’est toujours libéré dès que les vagues étaient au rendezvous.<br />

Depuis qu’il est à Bali, il vit le surf différemment. « Ici,<br />

je suis moins stressé par le fait de louper le bon créneau surf, par<br />

le vent qui tourne ou une marée trop basse. Si la houle est là, il y a<br />

toujours moyen de trouver un spot qui marche correctement. Mais<br />

rien ne vaut un bon surf à la maison avec les amis. Les vagues<br />

landaises sont pour moi les meilleures au monde. » NYC a aussi<br />

été l’occasion pour Julien de passer plus de temps dans l’eau.<br />

« Le surf, par nature imprévisible et rare, régit une bonne partie<br />

de mon emploi du temps. Lorsqu’il y a du surf, une demi-journée<br />

est réservée à ça. J’essaye de surfer jusqu’à épuisement total car il<br />

est rare d’avoir deux jours consécutifs décents. » Bien que l’hiver<br />

repousse une majeure partie des surfeurs, Julien se souvient de<br />

son tout premier surf hivernal. « L’expérience a duré une demiheure.<br />

La violence du froid, la perte de repères et le vent glacé m’ont<br />

renvoyé sur le sable rapidement et m’ont laissé silencieux sur le trajet<br />

92

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!