Surf Session 2017
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convivialité des gens à l’étranger, leur hospitalité au quotidien<br />
est aussi un point fort que souligne Mathieu Chabassière, opticien<br />
à Nouméa depuis 2012. « Le cadre de vie est agréable et les<br />
gens sont serviables et accueillants. Mon magasin se trouve juste en<br />
face de la plus grande plage de Nouméa, l’Anse-Vata. Le midi, je<br />
prends ma pause à la plage, je nage ou je fais un peu de paddle.<br />
C’est difficile de trouver plus beau comme cadre de travail. » Quant<br />
à Olivier Lattore, ancien propriétaire d’un surf shop à Soorts-<br />
Hossegor, il est devenu professeur d’EPS au lycée Français de<br />
Bali. « Ce qui me marque en Indonésie, c’est le sourire des habitants.<br />
Où que tu ailles, les Indonésiens ont un sourire que tu ne trouveras<br />
jamais ailleurs malgré des conditions de vie parfois difficiles.<br />
C’est un pays dans lequel on se sent en sécurité. » Il y a cinq ans,<br />
Olivier a troqué ses collections de vêtements, la rentabilité et les<br />
chiffres d’affaires pour l’enseignement. Un changement de vie<br />
dont il est fier. « Suite à la rencontre avec mon épouse pendant un<br />
trip en 2009, le choix de venir vivre à Bali s’est fait naturellement.<br />
En 2011, une fois mon fonds de commerce vendu et mes impôts<br />
payés, je suis parti. C’est une grande satisfaction que de devenir<br />
enseignant après avoir été représentant et commerçant. »<br />
PAR AMOUR ET POUR LE SURF<br />
Construire sa vie de couple, voilà ce qui semble aussi avoir<br />
motivé Vincent Primel, actuel team manager de la marque<br />
Sooruz, à ouvrir un surf-camp à Old Bar, une ville côtière située<br />
au nord de Sydney, en Australie. « J’ai rencontré ma femme à<br />
Bali lors d’un voyage il y a six ans. Kate est Australienne, elle est<br />
d’abord venue vivre avec moi en Bretagne puis à Hossegor. Au bout<br />
de quatre ans, on a décidé de partir s’installer en Australie. » Originaire<br />
de Guidel en Bretagne, Vincent a passé quelques années<br />
à travailler pour la ligue de Bretagne de surf. À la fois compétiteur<br />
sur le circuit et coach de surf, l’Australie n’a pas été un<br />
choix difficile. « Les vagues sont incroyables et, ici, il n’y a quasiment<br />
personne à l’eau. Au début, je n’en revenais pas. Il peut y avoir<br />
1 m 20 offshore avec des tubes de partout et on se retrouve à quatre<br />
dans l’eau ! On ne trouve plus ça en France. Bien sûr, la qualité de<br />
vie et les vagues m’ont donné envie de vivre ici. La transition n’a pas<br />
été rude, les gens sont super accueillants et t’acceptent facilement. »<br />
Vincent et sa femme vivent dans le surf-camp-hôtel qu’ils gèrent.<br />
Entre le surf, le coaching des enfants, le yoga et les balades sur<br />
la plage, la routine semble bien douce. « La région est remplie<br />
de réserves naturelles. Le littoral est vraiment protégé, les paysages<br />
sont magnifiques. Niveau vagues, on a un beachbreak incroyable<br />
en face de la maison et, à cinq minutes, un pointbreak en droite.<br />
Et à vingt minutes de route, il y a La Gravière en version australienne.<br />
Bref, c’est dur de se plaindre ! » En Nouvelle-Calédonie, la<br />
quête des vagues demande un peu plus de persévérance. Pour<br />
Mathieu, pas toujours évident de surfer aussi souvent qu’avant.<br />
« En France, j’allais surfer en bas de chez moi aux Sables d’Olonne.<br />
Ici, faute de temps et de moyens, je surfe moins. Les spots sont sur<br />
la barrière de corail, à minimum quarante minutes de bateau de<br />
Nouméa. Je n’ai pas de bateau pour l’instant donc un peu frustré<br />
©ROUBINET<br />
mais je compense par d’autres sports nautiques, comme le kite et la<br />
planche à voile. Chaque session équivaut à dix sessions en France.<br />
Les spots et les vagues sont magnifiques ! »<br />
LES VAGUES COMME ARGUMENT<br />
Le surf est au centre des préoccupations, des intérêts,<br />
et des agendas de nos expatriés. Sans être forcément<br />
un choix de départ, il est souvent un facteur décisif.<br />
À 44 ans, pour Olivier, le surf a toujours occupé une place<br />
centrale dans sa vie. « Tous mes choix de vie ont été faits en fonction<br />
du surf. » Habitué à rythmer sa vie au gré des saisons, il<br />
s’est toujours libéré dès que les vagues étaient au rendezvous.<br />
Depuis qu’il est à Bali, il vit le surf différemment. « Ici,<br />
je suis moins stressé par le fait de louper le bon créneau surf, par<br />
le vent qui tourne ou une marée trop basse. Si la houle est là, il y a<br />
toujours moyen de trouver un spot qui marche correctement. Mais<br />
rien ne vaut un bon surf à la maison avec les amis. Les vagues<br />
landaises sont pour moi les meilleures au monde. » NYC a aussi<br />
été l’occasion pour Julien de passer plus de temps dans l’eau.<br />
« Le surf, par nature imprévisible et rare, régit une bonne partie<br />
de mon emploi du temps. Lorsqu’il y a du surf, une demi-journée<br />
est réservée à ça. J’essaye de surfer jusqu’à épuisement total car il<br />
est rare d’avoir deux jours consécutifs décents. » Bien que l’hiver<br />
repousse une majeure partie des surfeurs, Julien se souvient de<br />
son tout premier surf hivernal. « L’expérience a duré une demiheure.<br />
La violence du froid, la perte de repères et le vent glacé m’ont<br />
renvoyé sur le sable rapidement et m’ont laissé silencieux sur le trajet<br />
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