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Manifeste choix destin commun

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Quels <strong>choix</strong> pour demain,<br />

quand tout est prioritaire ?<br />

« Il n’est point de vent favorable pour celui qui ne connaît le port »<br />

Sénèque<br />

La Guyane est actuellement à un carrefour de son histoire.<br />

Les projets émanant des différents partis politiques locaux n’ont pas<br />

abouti et il convient de s’interroger sur les raisons contemporaines de ces<br />

échecs.<br />

Lors de la conférence du 31 janvier 2007 organisée par Nestor Radjou,<br />

conseiller économique et social, dans le cadre des travaux de son groupe<br />

« Expertise et Développement », il a été relevé les points suivants :<br />

La Guyane est une société sous développée, déséquilibrée et instable<br />

C’est une région qui présente des handicaps que l’on pourrait<br />

transformer en atouts, que ce soit du point de vue du territoire, de la<br />

population, ou du cadre institutionnel.<br />

L’économie guyanaise est virtuelle et productrice de rentes de<br />

situations<br />

Sur bien des points, les analyses de l’économiste dont la pertinence et la<br />

justesse de vue ne sont pas à démontrer, convergent avec d’autres, qui ont été<br />

réalisées depuis les décennies antérieures. Tantôt elles furent l’œuvre de<br />

techniciens venus de France, tantôt elles émanaient des responsables locaux.<br />

Face à cette pléthore de constats plus qu’alarmants, on s’interroge quant<br />

aux motifs pour lesquels le ‘‘Pays Guyane’’ n’a toujours pas réussi à prendre<br />

son envol. La réponse réside peut-être dans notre absence de volonté à<br />

hiérarchiser les problèmes. Car en définitive, tout ici est prioritaire :<br />

l’aménagement et l’organisation du territoire, la gestion des flux migratoires,<br />

la fiscalité, l’éducation et la formation, l’insécurité, la gouvernance politique,<br />

etc.<br />

De l’obligation de résultats tous azimuts que l’on se fixe, naissent<br />

certainement une absence de pertinence dans les <strong>choix</strong> et un grave déficit<br />

d’efficacité. Car, en dépit des quelques améliorations observées, les lois de<br />

décentralisation de 1982 et de 2003 n’ont pas répondu à l’intégralité de nos<br />

légitimes attentes.<br />

Elles ont certainement transféré des charges. Mais les moyens n’ont pas<br />

intégralement suivi. Et ce n’est pas la loi organique de décembre 2006,<br />

portant dispositions sur l’évolution statutaire et institutionnelle des<br />

départements et collectivités d’outre mer qui portera les réponses<br />

appropriées. Son caractère en trompe l’œil n’est pas pour nous convaincre.<br />

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