PDF INTEGRAL DL 238

Extrait du DireLOT n°18 oct. 1989
viaires. Un domaine que connaît bien Jean-
Noël Boisseleau, vice-président d’« Urgence
Ligne Polt », missionné expert ferroviaire
par le Département du Lot, qui précise :
« Au fil des années, la prise de conscience des
enjeux liés aux dessertes de la ligne Paris-
Toulouse a conduit à une mobilisation des
territoires. L’une
des actions emblématiques
a
été la création
de l’association
« Tous ensemble
pour les gares »
face à l’annonce
de la suppression
d’arrêts
à Souillac et
Gourdon. »
Aujourd’hui,
l’association
« Urgence Ligne
Polt » fédère
les territoires
œuvrant avec
les élus locaux
auprès des instances
parlementaires,
des
ministères et de
la SNCF. « Un travail de longue haleine, souligne
Jean-Noël Boisseleau, mais très positif
avec des avancées importantes. En six ans,
nous avons rétabli les arrêts et obtenu la
rénovation complète des rames Corail. » La
récente qualification par l’Etat de « Ligne
prioritaire structurante » pour l’équilibre
CHRISTIAN ET ROMUALD,UN ENGAGEMENT VILLAGE AU COEUR
/#238/NOVEMBRE-DÉCEMBRE 2017 TERRITOIRE // Ruralité lotoise
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Plus de 80 ans pour Christian, près de 40 ans pour
Romuald, dans la famille Molinié demandez l’oncle
et le neveu. Signe particulier : tous deux ont grandit,
se sont établis et ont été élus maire à Gigouzac.
Témoignages croisés en forme de passage de témoin.
« Quand je me suis retrouvé maire à la fin des années 70,
souligne Christian Molinié, le village était plein de ruines
et l’école menacée. Aujourd’hui, les maisons sont rénovées
et nous avons 45 élèves… Personnellement, je suis favorable
au regroupement scolaire, au moins du point de
vue pédagogique, pour garantir les conditions d’accueil
et rationaliser les coûts. De même, la création de communautés
de communes apporte des moyens et permet
d’éviter l’esprit de clocher. Le projet qui m’a marqué a été la construction de la salle des fêtes. La difficulté, quand on
gère une commune, est d’avoir à anticiper, et le changement entraîne souvent des blocages. »
« L’un des atouts pour le village, a été de faire évoluer la carte communale, ajoute Romuald Molinié. Pour accueillir de
nouveaux habitants. Notre intégration au Grand Cahors permet de bénéficier d’une expertise que l’on ne peut développer
à notre niveau. C’était aussi une évidence pour les habitants qui sont des usagers réguliers des équipements
communs. J’ai été très marqué par les inondations de 2010 qui ont nécessité une réelle gestion de crise avec trois ans
de travaux. L’ampleur des dégâts tient en partie au changement d’habitude : les anciens ne vivaient pas au rez-dechaussée
! L’un de mes regrets concerne notre fête votive qui était grandiose. C’était un facteur de fierté et de cohésion
pour le village. Aujourd’hui les attentes ont changé et il est difficile d’y répondre, notamment pour les jeunes, sans se
professionnaliser. »