PDF INTEGRAL DL 238

En 1989, Dire Lot titrait : « Débat : autoroute A20, le oui et le non ».
Certains mettaient alors en balance la préservation d'un Lot
intimiste, avec pour corollaires un repli sur soi et une inertie certaine,
et une ouverture annonciatrice d'échanges.
30 ans plus tard, alors que les nouveaux découpages régionaux le
placent au sein d'une Occitanie forte, à l’heure où les technologies
numériques exigent réactivité et expertises pointues, où compétitivité
rime avec regroupements et mutualisation de moyens, où le
vieillissement de sa population met en péril la vitalité de son
économie, le Lot est-il armé pour faire face aux nouveaux enjeux
dont dépend son avenir ?
/#238/NOVEMBRE-DÉCEMBRE 2017 TERRITOIRE // Economie
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Le débat était sur la table (Dire
Lot n°17, été 1989) : faut-il "figer
le Lot dans son état actuel,
en faire une réserve d'Indiens"
ou le raccorder à "une grande
infrastructure routière moderne,
performante, sûre et reliée au réseau
européen" ? D’un côté, on disait : l'autoroute
va défigurer le Lot. De l’autre, on parlait
d'intérêt général : l'absence de tentative de
désenclavement condamne le Lot à se vider
de son économie, donc de sa population
active et à terme de sa jeunesse. Sur la base
du schéma directeur routier proposé en
1987 (il a 30 ans lui aussi !), l'autoroute fut
construite avec une intégration paysagère
plutôt réussie et joua indiscutablement
un rôle d'accélérateur pour l’essor économique
qui suivit.
INDUSTRIE, TOURISME,
AGRICULTURE : L'OSSATURE
DE L'ÉCONOMIE LOTOISE
voire mondiale (Mecanic Vallée, Aerospace
Valley...). Elles se sont installées dans le nord
et l'est du département, aidées en cela par
des politiques locales d'aménagement. La
vallée du Lot n’a pas connu le même essor,
même si Cahors reste le siège d'une activité
Le Lot véhicule une image de territoire
rural et touristique, l'industrie en est pourtant
le secteur porteur avec une part d'emplois
15 % supérieure au niveau national.
Le nombre d'implantations et de salariés
a augmenté depuis vingt ans dans des secteurs
méconnus du grand public : une filière
"mécanique" et une filière "aéronautique",
qui rassemblent autour d'entreprises "locomotives"
des compétences rattachées à des
pôles de compétitivité à échelle nationale
« Depuis sa création dans les années 2000 (ci-dessus), la zone d'activités de
Cahors Sud a bénéficié de transferts d'activité mais pas de créations. »
Crédit © kachina images