PDF INTEGRAL DL 238

COPEYRE,
UNE SUCCESS STORY MADE IN LOT
comme Ratier-Figeac ou Figeac Aéro, le tissu
industriel lotois compte de jeunes entreprises
comme M2i (voir page 31), preuve
que le Lot sait séduire les porteurs de projets.
LE TOURISME, FILIÈRE
ÉCONOMIQUE ET AXE DE
PROMOTION MAJEURS
A la seconde place en terme de chiffre d’affaires
derrière l’industrie, le tourisme est
/#238/NOVEMBRE-DÉCEMBRE 2017 TERRITOIRE // Economie
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1974 : 8 canoës, 1 point d'embarquement, 1 personne.
2017 : plus de 1 000 canoës, 17 bases nautiques,
72 employés en haute saison dont 11 à
l'année. L’entreprise s’appelle Copeyre et l’homme
à l'origine de cette success story se nomme Michel
Aimar. "J'ai démarré seul. Aidé d'un ami, j'ai fabriqué
moi-même mes premiers canoës en fibre de verre. Il
n'y avait pas encore de réglementation et la Dordogne
était le fief des pêcheurs en barque. J'ai petit à petit
ouvert plusieurs bases de canoë, d'Argentat, en Corrèze,
jusqu’à Beynac, en Dordogne." Le besoin de se diversifier
le mène vers le vélo, la spéléo, puis en 1979
naît Quercyland, parc aquatique à Souillac, et l'année
suivante le labyrinthe de l'Ermite à Domme, tandis
qu'une flotte de bus-navettes transporte les navigateurs
à leur base de départ. Depuis 5 ans, Copeyre
propose des promenades sur le Lot, à Puy l'Evêque, en
gabare tout électrique.
Les clés de cette réussite ? Un ancrage local tout
d'abord, pour la confiance et le réseau de connaissances.
Ensuite, génie ? talent ? simple bon sens ?
"Nous sommes une destination rurale, notre clientèle
est familiale et vient chercher ici détente et aventure
à un prix accessible, nous devons apporter cela. Avec
internet et la profusion d'offres qui s’y trouve, les gens
sont de plus en plus exigeants, difficiles à étonner et à
satisfaire. A nous de nous remettre en question. Nous
regardons ce qui se fait ailleurs pour puiser des idées."
Et il a encore innové cette année avec un paddle à 8
venu du Canada !
Chef d'une entreprise qui compte dans le paysage économique,
Michel Aimar travaille depuis la première
heure à l'échelle d'une "grande destination", la vallée
de la Dordogne, du Sarladais où se concentre le plus
fort de son activité jusqu'à la Corrèze. Quelles bonnes
idées a-t-il en réserve pour l’avenir ? "Mon projet de
tyrolienne géante au-dessus de la vallée est gelé, la
remise en valeur du chemin de halage en bord du Lot
pour y faire travailler des chevaux comme autrefois
n'a pas recueilli les suffrages. Peut-être une guinguette
sur les bords de la Dordogne où l'on dégusterait nos
produits locaux au son d'un orchestre..."
Génie ? talent ? simple bon sens ? les 3 à la fois ?
Michel Aimar a la fibre de la réussite !
« La navigation a permis la revitalisation de la rivière et des villages riverains. »
Crédit © Lot Tourisme - A. Leconte