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<strong>Les</strong> vian<strong>de</strong>s <strong>de</strong> <strong>Boucherie</strong><br />
Guizon Frédéric<br />
Professeur PLP-OPC<br />
Document GUIZON FRÉDÉRIC
Une <strong>Boucherie</strong><br />
Une boucherie est un établissement commercial où l'on fait rassir et où l'on découpe et vend au détail <strong>de</strong> la vian<strong>de</strong> d'animaux <strong>de</strong> boucherie.<br />
Son gérant est un artisan, le boucher.<br />
Le mot dériverait, selon le dictionnaire <strong>de</strong> l'Académie française, <strong>de</strong> « bochier » (XII e siècle), associé à bouc,<br />
« Soit parce que le boucher était chargé d'abattre <strong>de</strong>s boucs, soit parce qu'il en vendait la chair ».<br />
La <strong>de</strong>vanture <strong>de</strong>s boucheries était peinte en rouge sang. Jusqu'au début du XX e siècle, le boucher s'occupait aussi <strong>de</strong> l'abattage du bétail.<br />
Aujourd'hui, les activités <strong>de</strong>s tripiers, charcuteries, volaillers et même <strong>de</strong>s traiteurs lui sont souvent attachés pour raison économique.<br />
Certaines boucheries sont spécialisées dans le commerce <strong>de</strong> la vian<strong>de</strong> chevaline.<br />
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<strong>Les</strong> <strong>Vian<strong>de</strong>s</strong><br />
Le mot vian<strong>de</strong> vient du latin vivenda, signifiant « ce qui sert à la vie ».<br />
Le mot s’applique originellement à toute sorte <strong>de</strong> nourriture et se spécialise progressivement pour ne plus désigner aujourd’hui l'ensemble <strong>de</strong>s aliments provenant d'animaux et<br />
constitués par les tissus musculaires associés à du gras, <strong>de</strong>s nerfs et du sang,<br />
ainsi que la triperie et les abats. C'est une production agricole issue <strong>de</strong> l'élevage ou un produit <strong>de</strong> la chasse.<br />
<strong>Les</strong> animaux producteurs <strong>de</strong> vian<strong>de</strong> sont les animaux <strong>de</strong> boucherie, les animaux <strong>de</strong> basse-cour et les gibiers.<br />
La consommation <strong>de</strong> vian<strong>de</strong> est controversée et, dans diverses cultures et religions, frappée <strong>de</strong> certains interdits.<br />
Selon l'organisation mondiale <strong>de</strong> la santé animale, la vian<strong>de</strong> désigne toutes les parties comestibles d'un animal.<br />
Selon la réglementation européenne, ce sont les parties comestibles <strong>de</strong>s animaux, y compris le sang.<br />
L'organisation mondiale <strong>de</strong> la santé animale considère que le mot « animal », dans ce contexte, désigne « tout mammifère ou oiseau, ainsi que les abeilles »<br />
<strong>Les</strong> vian<strong>de</strong>s sont également classées en :<br />
<br />
vian<strong>de</strong>s rouges : bœuf, cheval, canard (magret), mouton.<br />
<br />
vian<strong>de</strong>s blanches : porc, certaines volailles, lapin, veau.<br />
<br />
<br />
<br />
<br />
vian<strong>de</strong>s noires : gibier.<br />
vian<strong>de</strong> séchée.<br />
vian<strong>de</strong> <strong>de</strong> brousse.<br />
vian<strong>de</strong> <strong>de</strong> boucherie : bœuf, porc, veau, agneau, cheval.<br />
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Classification générale<br />
Famille Mâle Femelle Animal<br />
castré<br />
Jeune<br />
Bovins Taureau Vache Bœuf Veau<br />
génisse<br />
Ovins Bélier Brebis Mouton Agneau<br />
Caprins Bouc Chèvre X Chevreau<br />
Porcins Verrat Truie Cochon Porcelet<br />
Équidés Étalon Jument Hongre Poulain<br />
Pouliche<br />
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<strong>Les</strong> Races Bovines<br />
<strong>Les</strong> Traditionnelles :<br />
Charolaise, Limousine, Blon<strong>de</strong> d’aquitaine, Rouge <strong>de</strong>s près, …<br />
<strong>Les</strong> Rustiques :<br />
Salers, Aubrac, …<br />
<strong>Les</strong> Mixtes :<br />
(Aussi réputées pour leur production <strong>de</strong> lait que pour leur vian<strong>de</strong>)<br />
Norman<strong>de</strong>, Montbéliar<strong>de</strong>, Abondance, Simmental, …<br />
<strong>Les</strong> Laitières :<br />
(Élevées pour leur production <strong>de</strong> lait, elles sont ensuite utilisées en boucherie)<br />
Prim’holstein, Bretonne, Pie noire, Jersiaise, …Sous l’appellation vache <strong>de</strong> réforme.<br />
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Petit LEXIQUE<br />
Maturation : Procédé par lequel on fait « Rassir » une vian<strong>de</strong> fraîchement abattue plusieurs jours<br />
dans un endroit froid et sec, afin que ses chair s’attendrissent et que sa saveur se développe.<br />
Parer : Parer le vian<strong>de</strong> consiste à supprimer les parties non utilisable <strong>de</strong> la vian<strong>de</strong><br />
(nerf, excé<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> graisse…), ainsi qu’à ficeler et à décorer.<br />
Grain : Qualifie la structure et la plasticité d’une vian<strong>de</strong>. Plus le grain <strong>de</strong> la vian<strong>de</strong> est fin, plus la vian<strong>de</strong> est tendre.<br />
P.A.D.: (Prêt à découper) Se dit d’un muscle, d’une vian<strong>de</strong> déjà paré, c'est-à-dire que les nerfs et l’excé<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> gras<br />
<strong>de</strong> couverture ont été ôtés, la pièce est donc prête à être découpée.<br />
Suc: Liqui<strong>de</strong> contenu dans les chairs <strong>de</strong> certaines vian<strong>de</strong>s. Pendant le rôtissage ou une cuisson à la poêle,<br />
la vian<strong>de</strong> libère <strong>de</strong>s sucs qui caramélisent au fond du récipient et permettent d’obtenir un jus <strong>de</strong> déglaçage.<br />
Marbré: Graisse située entre le muscles (gras intermusculaire), qu’il faut distinguer du persillé<br />
(infiltration <strong>de</strong> graisse dans les muscles).<br />
Persillé : Qualité d’une vian<strong>de</strong> dont les muscles présentent <strong>de</strong> nombreuses et très fine infiltrations <strong>de</strong> gras qui apparaissent<br />
sous forme <strong>de</strong> très petites taches blanc au contour assez irréguliers. <strong>Les</strong> fibres <strong>de</strong> la vian<strong>de</strong> sont entremêlées <strong>de</strong> petits sillons<br />
<strong>de</strong> graisse. Au cours <strong>de</strong> la cuisson, celle-ci font et donne du goût à la vian<strong>de</strong>.<br />
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Un bœuf est un taureau castré, plus précisément un bovin (boss Taurus) domestique mâle ayant<br />
subi une castration dans le cadre <strong>de</strong> son élevage.<br />
Devenus plus calmes, ces animaux sont principalement <strong>de</strong>stinés à la production d'animaux robustes <strong>de</strong>stinés à<br />
la traction bovine ou à production <strong>de</strong> vian<strong>de</strong> bovine.<br />
Cette pratique <strong>de</strong>vient moins fréquente en occi<strong>de</strong>nt, mais c'était par le passé la principale vian<strong>de</strong>, d'où le nom<br />
générique <strong>de</strong> « vian<strong>de</strong> <strong>de</strong> bœuf », ou plus simplement « bœuf », encore employé couramment pour désigner<br />
toutes sortes <strong>de</strong> vian<strong>de</strong>s bovines dans le langage courant.<br />
LE<br />
En France, l'appellation « vian<strong>de</strong> <strong>de</strong> bœuf » inclue les vian<strong>de</strong>s <strong>de</strong> tous les gros bovins : vache, taureau, bœuf,<br />
taurillon ou génisse. C'est le plus souvent <strong>de</strong> la vian<strong>de</strong> <strong>de</strong> vaches <strong>de</strong> réforme (vaches laitières qui ont terminé<br />
leur carrière <strong>de</strong> productrices <strong>de</strong> lait), ou <strong>de</strong> taurillons qui est consommé en France. <strong>Les</strong> mâles sont abattus à<br />
trois sta<strong>de</strong>s différents : veaux (« <strong>de</strong> lait », « sous la mère » ou « à l'engrais »), taurillons âgés <strong>de</strong> 20 à 24 mois<br />
préalablement passés à l'engraissement, bœufs pour les mâles castrés. <strong>Les</strong> femelles sont le plus souvent<br />
<strong>de</strong>stinées à assurer le renouvellement du troupeau et à la production <strong>de</strong> lait. <strong>Les</strong> femelles ne produisent du lait<br />
que si elles ont vêlé et qu'elles ont été traites régulièrement. La vian<strong>de</strong> bovine fait l'objet <strong>de</strong> diverses<br />
certifications. On compte notamment 3 appellations d'origine contrôlée (AOC) concernant cette vian<strong>de</strong> en<br />
France : le taureau <strong>de</strong> Camargue, la Maine-Anjou et le fin gras du Mézenc, ainsi que <strong>de</strong> très nombreux labels<br />
rouges. Le schéma <strong>de</strong> découpe est propre à chaque culture, les canadiens francophones utilisent le schéma<br />
BŒUF<br />
anglosaxon.<br />
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N° Morceau Quantité/pers. Temps <strong>de</strong> cuisson Pour quel plat ?<br />
1/2/18/24/25/26/27/<br />
28/30/32/33/<br />
Collier / Basses Côtes / Paleron / Macreuse à pot-au-feu /<br />
Jumeau à pot-au-feu / Gîte (jarret arrière) / Flanchet / Plat<br />
<strong>de</strong> côtes / Tendron / Milieu <strong>de</strong> poitrine / Poitrine<br />
200 g sans os<br />
250 g avec os<br />
4h ou 1h30 à l'autocuiseur<br />
Pot-au-feu<br />
3 Côte 300 g avec os 15 min <strong>de</strong> chaque côté -<br />
4 Entrecôte 200 g 20 sec. à 2 min <strong>de</strong> chaque côté -<br />
5/6 Faux-filet / Filet 150 g 15 min / livre Chateaubriand - Tournedos<br />
7 Rumsteck 250 g 15 min / livre Chateaubriand<br />
9/10/16 Gîte à la noix / Ten<strong>de</strong> <strong>de</strong> tranche / Rond <strong>de</strong> tranche 150 g à 200 g 20 sec. à 2 min <strong>de</strong> chaque côté Bifteck - Rosbif<br />
11/12/15/17 Poire / Merlan / Plat <strong>de</strong> tranche / Mouvant 150 g 20 sec. à 2 min <strong>de</strong> chaque côté Bifteck<br />
13 Rond <strong>de</strong> gîte 150 g 15 min / livre Rosbif<br />
14 Araignée 150 g 20 sec. à 2 min <strong>de</strong> chaque côté -<br />
19 Aiguillette baronne 250 g<br />
15 min / livre<br />
20 sec. à 2 min <strong>de</strong> chaque côté<br />
Bifteck<br />
20/21/22/23 Onglet / Hampe / Bavette d'aloyau / Bavette <strong>de</strong> flanchet 150 g 20 sec. à 2 min <strong>de</strong> chaque côté -<br />
29/31 Macreuse à bifteck / Jumeau à bifteck<br />
200 g sans os<br />
250 g avec os<br />
20 sec. à 2 min <strong>de</strong> chaque côté Bifteck - Rosbif<br />
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<strong>Les</strong> différents mo<strong>de</strong>s <strong>de</strong> cuisson du Bœuf.<br />
Bleu Saignant A point Bien cuit<br />
20 à 30 secon<strong>de</strong>s<br />
par face à feu très vif<br />
1 minute<br />
par face à feu très vif<br />
20 à 30 secon<strong>de</strong>s<br />
par face à feu très vif<br />
puis 2 à 3 minutes à feu moyen<br />
20 à 30 secon<strong>de</strong>s<br />
par face à feu très vif<br />
puis 3 minutes à feu doux<br />
10 à 15 minutes par livre* 15 à 20 minutes par livre* 20 à 25 minutes par livre*<br />
Poêler : la vian<strong>de</strong> est saisie puis cuite à haute température dans <strong>de</strong> la matière grasse. La poêle doit toujours être bien chau<strong>de</strong>, pour être parfaitement saisie, la<br />
vian<strong>de</strong> doit grésiller au contact <strong>de</strong> la chaleur.<br />
Griller : la vian<strong>de</strong> est saisie à haute température sur un gril ou la grille du barbecue, toujours bien chauds. Vous pouvez éventuellement huiler le gril à l’ai<strong>de</strong><br />
d’un pinceau ou masser légèrement la pièce <strong>de</strong> bœuf avec un filet d’huile.<br />
Rôtir : la vian<strong>de</strong> est cuite au four. Préchauffez le four avec le plat <strong>de</strong> cuisson légèrement huilé. Choisissez toujours un plat aux dimensions du rôti, ni trop petit,<br />
ni trop grand. Glissez la vian<strong>de</strong> assaisonnée dans le plat : faites-la saisir quelques minutes à four très chaud (Th. 7/8 – 220 °C), puis baissez la température (Th. 6/7 – 200<br />
°C).<br />
Braiser : la vian<strong>de</strong> est revenue puis cuite à couvert dans un peu <strong>de</strong> liqui<strong>de</strong>. Dans une cocotte légèrement huilée, faites revenir la vian<strong>de</strong> sur toutes ses faces afin<br />
<strong>de</strong> lui conserver ses sucs. Quand elle est uniformément colorée, ajoutez votre garniture aromatique (oignons, thym, laurier…), assaisonnez et mouillez à hauteur avec <strong>de</strong><br />
l’eau, du vin, du bouillon. La vian<strong>de</strong> doit être à peine couverte <strong>de</strong> liqui<strong>de</strong>. Portez doucement à ébullition et laissez mijoter à feu doux jusqu’à ce que la vian<strong>de</strong> soit bien<br />
tendre. Vous pouvez également mettre la cocotte à four doux (Th. 5 – 150 °C).Remuez <strong>de</strong> temps en temps, ajoutez un peu <strong>de</strong> liqui<strong>de</strong> si besoin. Comptez environ 3 h <strong>de</strong><br />
cuisson pour que votre vian<strong>de</strong> soit fondante à souhait.<br />
Bouillir : Le plat emblématique <strong>de</strong> ce mo<strong>de</strong> <strong>de</strong> cuisson est le pot-au-feu. <strong>Les</strong> vian<strong>de</strong>s à bouillir sont directement plongées dans un grand volume d’eau salée et<br />
aromatisée, <strong>de</strong> préférence quand cette <strong>de</strong>rnière est à ébullition. Faites cuire la vian<strong>de</strong> à petits bouillonnements et à couvert, 1 h 30 environ, puis ajoutez les légumes :<br />
oignons, carottes, navets, poireaux, céleri…Veillez à toujours maintenir un léger frémissement. Comptez environ 4 h pour une vian<strong>de</strong> parfumée, tendre et savoureuse.<br />
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1 Collier (daube)<br />
2 Basses cotes (à griller)<br />
3.4 Cotes /entrecôte (à griller)<br />
5 Faux filet (à griller, à rôtir)<br />
6 Filet (à rôtir)<br />
7 Rumsteack (à griller, à rôtir)<br />
8 Queue (à bouillir)<br />
9 Gîte à la noix (à griller)<br />
19 Aiguillette baronne (à rôtir)<br />
20 Onglet (à griller)<br />
21 Hampe (à griller)<br />
22 Bavette d’aloyau (à griller)<br />
23 Bavette <strong>de</strong> flanchet (à griller)<br />
24 flanchets (à griller)<br />
25 Plat <strong>de</strong> cote (pot au feu)<br />
26.27 Tendron (pot au feu)<br />
28 Gros bout <strong>de</strong> poitrine (daube)<br />
10.11.12 Ten<strong>de</strong> <strong>de</strong> tranche<br />
13 Rond <strong>de</strong> gîte (en brochettes)<br />
14 Plat <strong>de</strong> tranche (daube)<br />
15.16.17 Ron<strong>de</strong> <strong>de</strong> tranche (daube)<br />
29 Macreuse à bifteck (daube)<br />
30 Paleron (daube)<br />
31 Jumeau (pot au feu)<br />
32 Macreuse (à pot au feu)<br />
18 Jarret arrière (à bouillir)<br />
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LE<br />
Dans le domaine <strong>de</strong> l'élevage, on appelle veau le jeune <strong>de</strong> la vache âgé <strong>de</strong> moins d'un an. La gestation dure<br />
neuf mois. La mise bas d'un veau est appelée vêlage. À la naissance, le veau pèse environ 45 kg.<br />
Pour les veaux femelles, on parle ensuite <strong>de</strong> génisse jusqu'au premier vêlage (24 à 30 mois), puis <strong>de</strong> vache. <strong>Les</strong> veaux<br />
mâles non castrés <strong>de</strong>viennent <strong>de</strong>s taurillons puis <strong>de</strong>s taureaux ; castrés, ils <strong>de</strong>viennent <strong>de</strong>s bouvillons puis <strong>de</strong>s bœufs<br />
(mâles châtrés <strong>de</strong> l'espèce Bos taurus).<br />
La vian<strong>de</strong> du veau blanche ou rosée.<br />
VEAU<br />
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En France, les vian<strong>de</strong>s <strong>de</strong> veau se distinguent selon l'âge d'abattage.<br />
<br />
Le veau <strong>de</strong> boucherie est généralement abattu autour <strong>de</strong> 5-6 mois.<br />
<strong>Les</strong> vian<strong>de</strong>s issues d'animaux <strong>de</strong> 8 à 12 mois sont dites <strong>de</strong> « jeune bovin » ou « vian<strong>de</strong> <strong>de</strong> jeune bovin »<br />
Le broutard abattu vers 9 à 12 mois qui, dans certains cas, fournit une vian<strong>de</strong> rosée <strong>de</strong>s plus naturelles puisque le<br />
veau se nourrit principalement du lait maternel, mais aussi d'herbages et <strong>de</strong> céréales. Ces <strong>de</strong>ux types <strong>de</strong> broutards<br />
ne donnent pas la même qualité <strong>de</strong> vian<strong>de</strong>.<br />
En France, les vian<strong>de</strong>s <strong>de</strong> veau se distinguent aussi selon le mo<strong>de</strong> d'élevage :<br />
veau standard : "élevé en cases collectives, nourri au lait écrémé en poudre (...)."<br />
veau certifié conforme. "Tout dépend <strong>de</strong> ce qui est certifié" (son alimentation, la maturation <strong>de</strong> la vian<strong>de</strong>...).<br />
veau label rouge : il est soit "élevé sous la mère", soit nourri au lait entier.<br />
Le veau élevé au lait donnera une vian<strong>de</strong> plus pâle que le broutard.<br />
La vian<strong>de</strong> <strong>de</strong> veau a été remise en cause dans les années 1980 par <strong>de</strong>s scandales alimentaires :<br />
« Le veau aux hormones »<br />
La filière a mis en place <strong>de</strong>s contrôles stricts et les substances utilisées autrefois sont désormais interdites.<br />
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N° Morceau Quantité/personne Temps <strong>de</strong> cuisson Pour quel plat ?<br />
1 Collier<br />
175 g sans os<br />
275 g avec os<br />
1 heure Navarin, ragoût, tagine, couscous<br />
2/3<br />
Côte découverte<br />
Côte secon<strong>de</strong><br />
150 à 200 g 3 à 5 min/face Côtelette<br />
4 Côte première 150 à 200 g 5 à 8 min/face Côtelette, noisette<br />
5 Filet 150 à 200 g 3 à 5 min/face Noisette<br />
6 Longe 150 à 200 g 3 à 5 min/face Côtelette<br />
7 Côte filet 150 à 200 g 15 min / livre Selle anglaise<br />
8/9 Quasi/ Noix 150 à 200 g 15 min / livre Brochette<br />
10 Noix pâtissière<br />
15 0g sans os<br />
200 g avec os<br />
1 heure Navarin, ragoût, tagine, couscous<br />
11 Sous-noix 150 à 200 g 1 heure Navarin, ragoût, tagine, couscous<br />
12 Flanchet<br />
13 Tendron<br />
14 Poitrine et travers<br />
175 g sans os<br />
275 g avec os<br />
175 g sans os<br />
275 g avec os<br />
175 g sans os<br />
275 g avec os<br />
1 heure Navarin, ragoût, tagine, couscous<br />
1 heure Navarin, ragoût, tagine, couscous<br />
1 heure Navarin, ragoût, tagine, couscous<br />
15 Epaule 150g à 200 g 1 heure Navarin, ragoût, tagine, couscous<br />
16 Jarrets avant et arrière<br />
175 g sans os<br />
275 g avec os<br />
1 heure Navarin, ragoût, tagine, couscous<br />
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<strong>Les</strong> différents mo<strong>de</strong>s <strong>de</strong> cuisson du Veau<br />
Poêler/Griller : Pour les grilla<strong>de</strong>s, saisir <strong>de</strong>s 2 côtés à feu vif, puis cuire à feu plus doux : la vian<strong>de</strong>, moelleuse, sera au maximum <strong>de</strong> sa saveur.<br />
Eviter le gril pour les côtes ou les escalopes, la poêle leur convient mieux. <strong>Les</strong> escalopes gagneront à être cuites dans une poêle très chau<strong>de</strong> et retournées souvent.<br />
Rôtir : Cuire au four avec peu ou pas <strong>de</strong> matière grasse. Pour un rôti bien moelleux, le laisser reposer dix à quinze minutes, enveloppé dans du papier<br />
d’aluminium, à l’entrée du four encore chaud.<br />
Braiser : Faire revenir la vian<strong>de</strong> <strong>de</strong> veau puis la cuire à couvert, très doucement et très longtemps pour exprimer sa saveur et son fondant. Pour obtenir<br />
du jus en abondance, épais et non gras, ajouter dans la cocotte <strong>de</strong>s morceaux maigres et gélatineux (comme le pied <strong>de</strong> veau).<br />
Braiser : Plonger entièrement la vian<strong>de</strong> <strong>de</strong> veau dans <strong>de</strong> l’eau chau<strong>de</strong> ou froi<strong>de</strong> et la faire cuire doucement (blanquette <strong>de</strong> veau). Pour obtenir une<br />
blanquette riche en texture et en goût, mélanger les morceaux : avec et sans os, maigres et entrelardés : épaule, flanchet, poitrine ou basse côte,…<br />
La vian<strong>de</strong> <strong>de</strong> veau mérite une cuisson « à peine rosée » qui lui conserve moelleux et finesse mais peut aussi être servie « à point ».<br />
Attention à ne pas trop cuire le veau pour qu’il gar<strong>de</strong> une chair tendre et savoureuse.<br />
<br />
<br />
<br />
La vian<strong>de</strong> <strong>de</strong> veau se conserve <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux à trois jours au réfrigérateur, dans son emballage d’origine.<br />
Il faut penser à sortir la vian<strong>de</strong> du réfrigérateur un peu avant <strong>de</strong> la cuire : remise à température ambiante, elle n’est pas agressée par un trop fort écart <strong>de</strong><br />
température au moment <strong>de</strong> la cuisson.<br />
Pendant la cuisson et afin qu’elle ne per<strong>de</strong> pas son jus, il ne faut jamais piquer la vian<strong>de</strong> avec une fourchette pour la retourner mais utiliser une spatule. De même,<br />
il ne faut saler la vian<strong>de</strong> qu’au moment <strong>de</strong> servir.<br />
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LE<br />
C'est un mammifère domestique omnivore <strong>de</strong> la famille <strong>de</strong>s porcins, ou suidés. Appelé porc ou cochon ou<br />
encore cochon domestique, il est resté proche du sanglier avec lequel il peut se croiser.<br />
La femelle adulte est la truie, la jeune femelle élevée pour la reproduction est une cochette, le mâle est le verrat et le<br />
jeune cochon (avant le sevrage) s’appelle porcelet, cochonnet, goret (ou cochon <strong>de</strong> lait dans l’assiette), le jeune porc<br />
sevré se nomme nourrain (ou nourrin).<br />
Le terme désigne aussi la vian<strong>de</strong> fournie par cet animal qui est la vian<strong>de</strong> la plus consommée dans le mon<strong>de</strong><br />
alors même que le porc fait l'objet d'un interdit alimentaire dans certaines cultures (dans le judaïsme et l'islam<br />
notamment).<br />
La production se concentre dans trois zones : l’Europe (y compris la Russie), l’Asie (notamment la Chine) et l’Amérique<br />
du Nord (le Canada - l'un <strong>de</strong>s plus grands producteurs, avec notamment le Québec - et les États-Unis). La Chine avec<br />
plus <strong>de</strong> 46 millions <strong>de</strong> tonnes produit presque la moitié du total mondial.<br />
PORC<br />
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N° Morceau Quantité/pers.<br />
Teneur<br />
en lipi<strong>de</strong>s<br />
Temps <strong>de</strong> cuisson Pour quel plat ?<br />
1 Echine 150 g 11% 12 min / face Brochette<br />
2-3<br />
Côte premières<br />
et secon<strong>de</strong>s<br />
150 g 7% 8 min/face Côtes / Grilla<strong>de</strong>s<br />
4 Filet 150 g 7% 30 min / livre Rôti<br />
5 Côte Filet 150 g 7% 8 min/face Côtes / Grilla<strong>de</strong>s<br />
6 Filet mignon 150 g 2% 30 min / livre Rôti<br />
7 Pointe Filet 150 g 3,5% 30 min / livre Rôti<br />
8 Jambon 200 g 3% 35 min / livre Jambon<br />
9 Grilla<strong>de</strong> 150 g 6% 8 min / face Grilla<strong>de</strong>s<br />
10 Palette 200 g 4% 2h30 (1h15 autocuiseur) Potée et choucroute<br />
11-12<br />
Jarrets<br />
(arrière-avant)<br />
200 g 5% 2h30 (1h15 autocuiseur) Potée et choucroute<br />
13 Plat-<strong>de</strong>-côte 200 g 7% 2h30 (1h15 autocuiseur) Potée et choucroute<br />
14 Travers 200 g 17% 2h30 (1h15 autocuiseur) Potée et choucroute<br />
15 Poitrine 200 g 21% 1h45 (35 min autocuiseur) Petit Salé<br />
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<strong>Les</strong> différents mo<strong>de</strong>s <strong>de</strong> cuisson du Porc<br />
Sauter : La cuisson en sauté est idéale pour les coupes suivantes : médaillon, tournedos, escalope, tranches attendries, petits cubes <strong>de</strong> longe, côtelette<br />
découpée, porc haché.<br />
<br />
<br />
<br />
<br />
On peut faire mariner ou non les découpes avant la cuisson.<br />
Faire tout simplement sauter la vian<strong>de</strong> à feu élevé dans un peu d’huile.<br />
Le temps <strong>de</strong> cuisson varie entre 2 et 8 minutes selon la découpe.<br />
Accompagner <strong>de</strong> légumes sautés ou déposer sur une sala<strong>de</strong> composée.<br />
Rôtir : Pour rôtir on recomman<strong>de</strong> d’utiliser le filet, carré <strong>de</strong> porc, bout <strong>de</strong> côtes, faux-filet, rôti avec ou sans os, carré, côtelette, couronne, tournedos,<br />
extérieur <strong>de</strong> ron<strong>de</strong> et pointe <strong>de</strong> surlonge.<br />
Ce mo<strong>de</strong> <strong>de</strong> cuisson au four à feu moyen, 160ºC (325ºF), consiste à cuire le porc à découvert avec un peu <strong>de</strong> liqui<strong>de</strong>.<br />
<br />
<br />
<br />
<br />
<br />
<br />
Saisir d’abord la pièce <strong>de</strong> vian<strong>de</strong> sur tous les côtés à feu moyen élevé dans un peu d’huile.<br />
Déposer dans un plat, côté gras vers le haut.<br />
Assaisonner au goût.<br />
Il est préférable <strong>de</strong> gar<strong>de</strong>r un rôti ficelé pendant la cuisson pour ensuite retirer la ficelle lors du découpage.<br />
Ajouter une petite quantité <strong>de</strong> liqui<strong>de</strong> et mettre au four.<br />
Calculer <strong>de</strong> 20 à 30 minutes <strong>de</strong> cuisson par 500 grammes.<br />
Griller : La cuisson en grilla<strong>de</strong> est idéale pour les petites coupes <strong>de</strong> porc comme les escalopes, languettes, côtelettes, tournedos, médaillons, cubes à<br />
brochettes, les lanières à satays, hamburgers et steaks. Pour griller <strong>de</strong>s côtelettes, pour éviter que la vian<strong>de</strong> ne retrousse à la cuisson, on fait quelques incisions dans le<br />
gras sur le pourtour <strong>de</strong> la côtelette sans toucher à la vian<strong>de</strong>.<br />
Braiser : Le braisage consiste à faire cuire la vian<strong>de</strong> lentement à feu doux et à couvert avec <strong>de</strong>s légumes. Idéal pour les coupes suivantes : rôtis, tranches<br />
d’intérieur <strong>de</strong> ron<strong>de</strong> ou <strong>de</strong> surlonge, découpes provenant <strong>de</strong> la fesse, cubes à ragoût, côtes levées, jarret.<br />
<br />
<br />
<br />
<br />
Saisir la vian<strong>de</strong> dans un peu d’huile à feu moyen élevé.<br />
Ajouter <strong>de</strong> 150 à 300 ml (1 à 2 tasses) <strong>de</strong> liqui<strong>de</strong>.<br />
On peut ajouter quelques légumes au choix.<br />
Couvrir et laisser mijoter à feu doux ou au four à 160 ºC jusqu’à tendreté.<br />
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L'agneau, autrefois agnel, est le très jeune mouton mâle. La femelle est appelée l'agnelle.<br />
Petit <strong>de</strong> la brebis et du bélier, il s'agit d'un animal d'élevage.<br />
Il naît après une pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> gestation d'environ 5 mois, la mise bas, ou agnelage, pouvant durer d'une à trois heures.<br />
La brebis donne généralement naissance à un ou <strong>de</strong>ux petits.<br />
Le jeune mouton, lorsqu'il est un peu plus âgé, porte alors le nom d’antenais(e).<br />
L'agneau est principalement élevé pour sa vian<strong>de</strong>, mais également pour sa peau et son poil.<br />
On distingue l'agneau <strong>de</strong> lait (non sevré) <strong>de</strong> l'agneau blanc (25 kilos) et <strong>de</strong> l'agneau broutard (35 kilos).<br />
L'agneau <strong>de</strong> pré-salé est un agneau broutard qu'on laisse paître en semi-liberté dans les prés-salés <strong>de</strong> la baie <strong>de</strong><br />
Somme et la baie du Mont-Saint-Michel, et dont la vian<strong>de</strong> est la seule en Europe a disposer d'une AOP.<br />
Plusieurs régions bénéficient également du label IGP.<br />
On peut citer l'agneau <strong>de</strong> l’Aveyron, l'agneau <strong>de</strong> Lozère, <strong>de</strong> Pauillac, <strong>de</strong> Sisteron, du Bourbonnais, du Limousin, du<br />
Périgord, du Poitou-Charentes, ou encore l'agneau du Quercy et l'agneau <strong>de</strong>s Pyrénées.<br />
L’AGNEAU<br />
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N° Morceau Quantité/personne Temps <strong>de</strong> cuisson Pour quel plat ?<br />
1/9/10/11/12<br />
Collier / Poitrine / Haut-<strong>de</strong>côtes<br />
/ Epaule - Epaule Roulée<br />
150 g sans os<br />
200 g avec os<br />
1 heure Navarin, ragoût, tagine, couscous<br />
2/3/6<br />
Côte découverte / Côte secon<strong>de</strong><br />
/ Côte Filet<br />
200 g avec os 3 à 5 min/face Côtelette<br />
4 Côte première 200 g avec os 5 à 8 min/face Côtelette, noisette<br />
5 Filet 100 g 3 à 5 min/face Noisette<br />
7 Selle<br />
8 Gigot raccourci / Gigot entier<br />
15 0g sans os<br />
200 g avec os<br />
15 0g sans os<br />
200 g avec os<br />
15 min / livre Selle anglaise<br />
15 min / livre Brochette<br />
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<strong>Les</strong> différents mo<strong>de</strong>s <strong>de</strong> cuisson <strong>de</strong> l’Agneau<br />
Rôtir : Le gigot, l’épaule et le carré sont <strong>de</strong>s pièces idéales à rôtir nature.<br />
<br />
<br />
<br />
<br />
<br />
Lors du rôtissage <strong>de</strong> la vian<strong>de</strong> d’agneau, utiliser <strong>de</strong> préférence <strong>de</strong>s plats à rôtir munis d’une grille ou d’un plateau perforé, ce qui empêche la vian<strong>de</strong> <strong>de</strong> tremper<br />
dans la graisse.<br />
Généralement, le temps <strong>de</strong> cuisson est <strong>de</strong> 12 minutes par 500 grammes.<br />
Pour une cuisson adéquate d’une épaule d’agneau à la broche, badigeonner <strong>de</strong> moutar<strong>de</strong> diluée avec un peu <strong>de</strong> vin blanc en cours <strong>de</strong> cuisson pour enrober la<br />
vian<strong>de</strong>.<br />
Pour un gigot aux herbes, parfumer avec <strong>de</strong>s branches <strong>de</strong> thym, <strong>de</strong> romarin ou autres fines herbes bien ficelées autour <strong>de</strong> la vian<strong>de</strong>.<br />
À la fin <strong>de</strong> la cuisson, envelopper la vian<strong>de</strong> d’une feuille <strong>de</strong> papier d’aluminium munie <strong>de</strong> petites ouvertures pour laisser la chaleur s’échapper. Laisser reposer<br />
environ 15 minutes. Ceci permet aux fibres <strong>de</strong> se détendre et le sang peut ainsi mieux se répartir à travers la chair. On obtient alors une cuisson uniforme et une<br />
vian<strong>de</strong> plus tendre.<br />
Griller : Ce mo<strong>de</strong> <strong>de</strong> cuisson consiste à rapi<strong>de</strong>ment saisir la vian<strong>de</strong> à la poêle, au four ou au barbecue à feu vif. La grilla<strong>de</strong> favorise un contact étroit entre la<br />
vian<strong>de</strong> et la source <strong>de</strong> chaleur, ce qui produit une caramélisation <strong>de</strong> la chair ce qui la gar<strong>de</strong> bien juteuse.<br />
<strong>Les</strong> côtelettes, brochettes et tranches <strong>de</strong> gigot conviennent particulièrement bien à ce type <strong>de</strong> cuisson.<br />
Braiser : Ce mo<strong>de</strong> <strong>de</strong> cuisson consiste à faire cuire la vian<strong>de</strong> longuement, à feu doux et à couvert, dans un liqui<strong>de</strong> avec <strong>de</strong>s légumes.<br />
L’agneau braisé gagne à être parfumé par une farce ou un enrobage qui rend la chair plus savoureuse. L’enrobage rehausse la saveur <strong>de</strong> la vian<strong>de</strong> et fournit une couche<br />
protectrice qui retient les jus à l’intérieur <strong>de</strong> la chair. La farce ajoute saveur et humidité.<br />
<br />
<br />
<br />
<br />
Blanchir <strong>de</strong>s légumes (carottes, navets, pommes <strong>de</strong> terres) durant 10 minutes.<br />
Faire revenir la vian<strong>de</strong>, épaule ou collier d’agneau, <strong>de</strong> tous côtés.<br />
Ajouter un liqui<strong>de</strong> froid, eau, bouillon <strong>de</strong> volaille ou <strong>de</strong> bœuf, les légumes et <strong>de</strong>s aromates.<br />
Couvrir. Faire cuire à feu doux saignant, à point ou bien cuit.<br />
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Une volaille est un oiseau domestique, appartenant généralement aux gallinacés ou aux palmipè<strong>de</strong>s,<br />
élevé pour sa chair ou ses œufs, soit en basse-cour traditionnelle, soit en élevage industriel.<br />
La volaille est un terme collectif englobant l'ensemble <strong>de</strong>s oiseaux <strong>de</strong> basse-cour, qui font l'objet <strong>de</strong><br />
l'aviculture.<br />
LA<br />
En France, la définition légale est :<br />
« tout oiseau élevé ou détenu en captivité à <strong>de</strong>s fins <strong>de</strong> reproduction, <strong>de</strong> production <strong>de</strong> vian<strong>de</strong>, d'œufs <strong>de</strong><br />
consommation ou <strong>de</strong> tout autre produit et <strong>de</strong> repeuplement <strong>de</strong> population <strong>de</strong> gibier à plumes »<br />
VOLAILLE<br />
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L es volailles les plus courantes sont, par ordre <strong>de</strong> masse/taille décroissante :<br />
<br />
<br />
<br />
<br />
l'oie (le mâle est le jars, le petit, l'oison),<br />
la din<strong>de</strong> (le mâle est le dindon, le jeune mâle le dindonneau),<br />
la poule (le mâle s'appelle le coq, et la volaille élevée pour sa chair le poulet. On vend aussi <strong>de</strong>s petits poulets sous le nom <strong>de</strong> coquelets. L'œuf <strong>de</strong> poule est <strong>de</strong><br />
loin l'œuf le plus courant dans la consommation humaine,<br />
le canard (la femelle est la canne, le petit, le caneton),<br />
la pinta<strong>de</strong>.<br />
Le chapon est un poulet mâle castré et spécialement élevé pour une plus gran<strong>de</strong> tendreté. Sa masse est plus élevée que celle d'un poulet normal. L'analogue femelle<br />
est la poular<strong>de</strong>, plus petite, une poulette dont on a ôté les ovaires.<br />
On élève aussi les oiseaux suivants pour leur chair et parfois leur œufs : la caille ; le faisan ; le pigeon.<br />
En cuisine, le lapin domestique est souvent classé parmi les volailles. Sans doute parce qu'il était traditionnellement élevé en basse-cour et que sa vian<strong>de</strong> se prépare<br />
<strong>de</strong> la même façon que celle <strong>de</strong>s volailles.<br />
Un autre oiseau d'élevage est apparu <strong>de</strong>puis quelques années : l'autruche, qui fournit sa chair, ses œufs mais également ses plumes pour la haute couture et la<br />
chapellerie ainsi que son cuir en maroquinerie. Elle donne une vian<strong>de</strong> rouge, culinairement beaucoup plus proche du bœuf que <strong>de</strong>s volailles traditionnelles.<br />
S elon le législateur, une volaille effilée est un sujet ayant subi l'ablation <strong>de</strong> l'intestin par l'orifice cloacal sans enlèvement <strong>de</strong>s autres viscères (jabot, foie,<br />
gésier, cœur et poumons) ni <strong>de</strong>s abattis (pattes, tête et cou).<br />
Alors qu'une volaille éviscérée (ou prête à cuire) a subi l'ablation totale <strong>de</strong> l'œsophage et du jabot, <strong>de</strong> la trachée, <strong>de</strong>s viscères thoraciques (cœur et poumons) et<br />
abdominaux (pro ventricule, gésier, intestin, foie), du cou (celui-ci étant coupé à sa naissance thoracique et un morceau <strong>de</strong> peau du cou suffisamment grand mais non<br />
excessif étant rabattu <strong>de</strong> telle sorte que l'ouverture soit masquée) et <strong>de</strong>s pattes - ces <strong>de</strong>rnières étant coupées à l'articulation du jarret ou, au maximum, un centimètre au<strong>de</strong>ssous<br />
<strong>de</strong> cette articulation.<br />
Elle peut être présentée soit sans abats, soit avec abats, auquel cas ceux-ci font obligatoirement l'objet d'un conditionnement comprenant le foie (dépourvu <strong>de</strong><br />
vésicule biliaire), le gésier (dépourvu <strong>de</strong> revêtement corné), le cœur (dépourvu <strong>de</strong> membrane péricardique), éventuellement la tête et le cou.<br />
On distingue les parties suivantes dans la découpe <strong>de</strong> la volaille :<br />
<br />
<br />
les "blancs", masse pectorale. Ceux-ci ont parfois tendance à se <strong>de</strong>ssécher lors <strong>de</strong>s cuissons rôties.<br />
les cuisses, les ailes.<br />
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L a seule AOC, en 2011, est celle <strong>de</strong>s poulets, chapons, poular<strong>de</strong>s et din<strong>de</strong>s <strong>de</strong> Bresse<br />
<strong>Les</strong> volailles fermières Label rouge (poulet, chapon, poular<strong>de</strong>, chapon <strong>de</strong> pinta<strong>de</strong>, din<strong>de</strong>, oie, caille) sont élevées selon un cahier <strong>de</strong>s charges officiel<br />
homologué. Ainsi le poulet Label rouge ne doit être abattu qu'à 81 jours minimum, doit disposer d'un minimum d'espace dans le bâtiment (11 poulets/m²),<br />
accé<strong>de</strong>r à un parcours extérieur (2 m²/poulet) et être nourri avec 75 % <strong>de</strong> céréales. Parmi les volailles Label rouge, certaines bénéficient d'une Indication<br />
géographique protégée comme les volailles <strong>de</strong>s Lan<strong>de</strong>s, celles <strong>de</strong> Loué, l'oie d'Anjou ou le pinta<strong>de</strong>au <strong>de</strong> la Drôme.<br />
Aspects sanitaires et vétérinaires<br />
<strong>Les</strong> volailles peuvent être infestées par divers parasites internes (endoparasites) ou externes (ectoparasites, acariens en général, dont tiques et Dermanyssus par<br />
exemple). Ces parasites sont tous potentiellement vecteurs <strong>de</strong> certaines maladies ou zoonoses.<br />
<strong>Les</strong> volailles peuvent aussi être infectées par <strong>de</strong> nombreux virus et microbes (dont le virus <strong>de</strong> la grippe aviaire.)<br />
La promiscuité <strong>de</strong>s animaux, et le manque <strong>de</strong> diversité génétique <strong>de</strong>s élevages industriels sont favorables aux développements rapi<strong>de</strong>s <strong>de</strong> parasitoses et <strong>de</strong><br />
maladies transmissibles.<br />
Ces <strong>de</strong>rnières font donc l'objet d'un suivi vétérinaire particulier (sous l'égi<strong>de</strong> <strong>de</strong> l'OIE et <strong>de</strong> la FAO, au niveau international pur certaines), et pour certaines pathologies<br />
<strong>de</strong> vaccinations.<br />
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Le poulet<br />
Le poulet fait partie <strong>de</strong>s vian<strong>de</strong>s blanches, sa chair est tendre. Il possè<strong>de</strong> <strong>de</strong>s qualités nutritionnelles très intéressantes pour ceux qui<br />
prennent soin <strong>de</strong> leur santé: faible en matières grasses et source <strong>de</strong> vitamines et protéines.<br />
En cocotte, grillé, rôti ou encore à la poêle, le poulet sait se faire apprécier !<br />
Le canard<br />
Le canard est une vian<strong>de</strong> très appréciée pour son goût parfumé. Il est riche en nutriments, phosphore, sélénium, fer et vitamines B.<br />
Sa graisse fait partie <strong>de</strong>s « bons gras », car riche en aci<strong>de</strong>s gras mono-insaturés.<br />
Au four, en cocotte, à la poêle et même au barbecue, le canard aime être à l’honneur !<br />
Il apprécie les mélanges sucré-salés.<br />
La din<strong>de</strong><br />
La vian<strong>de</strong> <strong>de</strong> din<strong>de</strong> est très appréciée pour sa chair gouteuse. Elle est très riche en protéines et aci<strong>de</strong>s aminés essentiels et<br />
naturellement légère en lipi<strong>de</strong>s. De plus la vian<strong>de</strong> <strong>de</strong> din<strong>de</strong> est faible en cholestérol. C’est la vian<strong>de</strong> la plus maigre qui soit !<br />
A la poêle, au four ou en cocotte selon les morceaux, la din<strong>de</strong> aime se faire cuisiner !<br />
Le lapin<br />
La vian<strong>de</strong> <strong>de</strong> lapin est appréciée pour son goût délicat. Elle est riche en protéines, en vitamines B3, B12 et E, et en sélénium. En<br />
revanche, elle est pauvre en sodium. La particularité du lapin rési<strong>de</strong> en sa forte teneur en oméga3.<br />
En sauteuse, four, wok ou pierra<strong>de</strong>, le lapin sait se mettre au goût du jour !<br />
La pinta<strong>de</strong><br />
La pinta<strong>de</strong> dispose d’une belle couleur <strong>de</strong> peau brun-orangé. Sa chair est ferme et goûteuse. La pinta<strong>de</strong> possè<strong>de</strong> <strong>de</strong>s qualités<br />
nutritionnelles très intéressantes. Elle est peu calorique et fait d’ailleurs partie <strong>de</strong>s vian<strong>de</strong>s les plus maigres, avec seulement 5 % <strong>de</strong> matière<br />
grasse. Elle est riche en vitamine B, en magnésium et phosphore.<br />
En cocotte ou au four, la pinta<strong>de</strong> <strong>de</strong>vient vite la reine <strong>de</strong> la table !<br />
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Le Lapin
<strong>Les</strong> vian<strong>de</strong>s <strong>de</strong> <strong>Boucherie</strong><br />
Généralités<br />
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La conformation et l’état d’engraissement :<br />
Le classement <strong>de</strong>s carcasses bovines.<br />
<strong>Les</strong> carcasses sont évaluées selon la grille EUROP sur <strong>de</strong>ux critères : la conformation et l’engraissement.<br />
La conformation correspond au développement musculaire et est évaluée en premier sur une échelle comprenant 5 échelons EUROP :<br />
la classe E correspond à un développement musculaire exceptionnel et la classe P à un développement musculaire insuffisant.<br />
La définition <strong>de</strong> la conformation se fait par rapport à <strong>de</strong>s images <strong>de</strong> références et à <strong>de</strong>s profils musculaires.<br />
L’engraissement est ensuite exprimé dans une échelle à 5 échelons: la classe 1 correspond à un animal très maigre et la classe 5 à un<br />
animal très gras. L’évaluation <strong>de</strong> l’engraissement se fait principalement en considérant les dépôts <strong>de</strong> gras sur la cage thoracique.<br />
Une très bonne carcasse est ainsi notée E3, une très mauvaise P1. Cette mention est apposée sur la carcasse à l’ai<strong>de</strong> d’encre alimentaire.<br />
La classification <strong>de</strong>s carcasses est réalisée par <strong>de</strong>s agents classificateurs généralement agréés par l'Etat ou par une structure professionnelle.<br />
La grille <strong>de</strong> classement communautaire définit 6 classes <strong>de</strong> conformation S.E.U.R.O.P.<br />
La classe S (Supérieur) peut être utilisée facultativement par les Etats membres pour tenir compte <strong>de</strong> l’existence du type culard ;<br />
la France n’a pas retenu cette possibilité et notre grille est donc composée <strong>de</strong> 5 classes E, U, R, O et P.<br />
De plus, la possibilité <strong>de</strong> classer les carcasses d’ovins d’un poids inférieur à 13 kg, n’a pas été retenue par la France.<br />
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E<br />
Sont classées « E » les carcasses au développement musculaire<br />
exceptionnel.<br />
<strong>Les</strong> profils <strong>de</strong> ces carcasses sont extrêmement convexes, le quartier arrière est très épais, et le dos est épais et très large jusqu’aux épaules, elles aussi très développées.<br />
U<br />
Sont classées « U » les carcasses à fort développement musculaire.<br />
<strong>Les</strong> profils <strong>de</strong>s carcasses <strong>de</strong> classe « U » sont convexes dans l’ensemble. Le quartier arrière est épais, et son profil est convexe. Le dos est large et épais jusqu’aux<br />
épaules qui sont également épaisses et convexes.<br />
R<br />
<strong>Les</strong> carcasses <strong>de</strong> classe « R » ont un profil rectiligne dans leur ensemble. Le quartier arrière est relativement droit. Le dos, bien que relativement épais est moins large<br />
aux épaules. <strong>Les</strong> épaules, moins épaisses que celles <strong>de</strong>s carcasses <strong>de</strong> classe « E » et « U » présentent néanmoins un bon développement musculaire.<br />
O<br />
La classe « O » est utilisée pour désigner <strong>de</strong>s carcasses dont le développement musculaire est <strong>de</strong> type moyen. Le profil général <strong>de</strong> la carcasse est rectiligne, voir concave.<br />
Le dos manque légèrement <strong>de</strong> largeur et d’épaisseur. <strong>Les</strong> épaules, peu épaisses, ten<strong>de</strong>nt à se rétrécir.<br />
P<br />
<strong>Les</strong> carcasses <strong>de</strong> classe « P » présentent un développement musculaire réduit. Le profil <strong>de</strong> ces carcasses est concave, voir très concave. Le dos et les épaules sont étroits<br />
et les os sont saillants. Cette classe <strong>de</strong> carcasses n’est pas représentée par la norme Ciirpo<br />
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CONFORMATION<br />
ENGRAISSEMENT<br />
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Traçabilité <strong>de</strong> la vian<strong>de</strong> bovine<br />
L'étiquetage <strong>de</strong>s vian<strong>de</strong>s bovines, hormis les vian<strong>de</strong>s hachées, doit comporter obligatoirement, <strong>de</strong>puis le 1er septembre 2000:<br />
<br />
<br />
<br />
un numéro assurant le lien entre le produit et l'animal ou le groupe d'animaux dont il est issu,<br />
le pays d'abattage et le numéro d'agrément <strong>de</strong> l'abattoir,<br />
le pays <strong>de</strong> découpage et le numéro d'agrément <strong>de</strong> l'atelier <strong>de</strong> découpe.<br />
Au niveau industriel, afin <strong>de</strong> tenir compte <strong>de</strong> la nécessité <strong>de</strong> procé<strong>de</strong>r à certains assemblages <strong>de</strong> produits (fin <strong>de</strong> lots, composition <strong>de</strong> barquettes<br />
incluant différents produits…), il peut être admis <strong>de</strong> faire figurer, sur une étiquette, à côté du nom du pays, les numéros d'agrément d'abattoirs ou<br />
d'ateliers <strong>de</strong> découpe <strong>de</strong> ce même pays, correspondants aux établissements dont proviennent effectivement les vian<strong>de</strong>s.<br />
La traçabilité doit toujours permettre <strong>de</strong> remonter <strong>de</strong> la vian<strong>de</strong> distribuée à l'animal ou aux animaux dont elle provient à l'ai<strong>de</strong> <strong>de</strong>s liens entre les<br />
enregistrements <strong>de</strong>s différents numéros <strong>de</strong> lot et <strong>de</strong> leurs caractéristiques.<br />
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Numéro <strong>de</strong> travail<br />
Il est fixé sur chacune <strong>de</strong>s<br />
Oreilles :<br />
2472<br />
Numéro d’i<strong>de</strong>ntité<br />
FR 47 2101 2472<br />
1 2 3<br />
Date <strong>de</strong> naissance<br />
28.11.2006<br />
4<br />
FR 47 059 062<br />
1. Pays d’i<strong>de</strong>ntification<br />
2. Sexe<br />
3. Race du bovin<br />
4. Numéro d’élevage<br />
<strong>de</strong> naissance<br />
5. Race du père<br />
Attestation sanitaire<br />
5<br />
6<br />
6. Race <strong>de</strong> la mère<br />
Sans ce document la bête ne peux<br />
pas circuler<br />
34<br />
34<br />
Le PASSEPORT <strong>de</strong>s animaux<br />
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L’estampille sanitaire<br />
Délivrée par les services <strong>de</strong> contrôles officiels, l’estampille<br />
sanitaire (ou marque <strong>de</strong> salubrité) i<strong>de</strong>ntifie les établissements<br />
préparant, traitant, transformant, manipulant ou entreposant <strong>de</strong>s<br />
<strong>de</strong>nrées animales ou d’origine animale. Elle figure donc sur <strong>de</strong><br />
nombreux produits alimentaires : briques <strong>de</strong> lait, fromages,<br />
yaourts, charcuteries, vian<strong>de</strong>s, plats cuisinés...<br />
Pour les pays <strong>de</strong> l’Union Européenne, cette marque est <strong>de</strong><br />
forme ovale.<br />
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La mortification <strong>de</strong> la vian<strong>de</strong><br />
Mortifier Ou Maturation<br />
Définition :<br />
Laisser reposer au froid ventilé les vian<strong>de</strong>s qui viennent d'être abattues pour permettre à la rigidité cadavérique <strong>de</strong> disparaitre.<br />
La mortification ou maturation est <strong>de</strong> 4 à 5 jours pour le veau et le porc, <strong>de</strong> 6 à 7 jours pour le mouton et <strong>de</strong> 10 à 12 jours pour le bœuf.<br />
Elle fait partie <strong>de</strong>s différentes phases <strong>de</strong> l'abattage <strong>de</strong>s animaux <strong>de</strong> boucherie.<br />
Tout <strong>de</strong> suite après avoir été abattue la vian<strong>de</strong> n’est pas consommable car elle est trop dure. Il faut la faire rassir ou mortifier quelques jours<br />
pour l’attendrir. Il faut le faire dans <strong>de</strong> bonnes conditions.<br />
Un : une bonne température + 4°c<br />
Deux :<br />
une bonne aération<br />
Trois :<br />
respecter les délais <strong>de</strong> mortification<br />
Quatre :<br />
un taux d’humidité bas<br />
Le muscle<br />
Le muscle représente la partie commercialisable <strong>de</strong> la carcasse. Il est composé <strong>de</strong> fibres musculaires, "emballées" dans du collagène qui<br />
assure la cohésion du muscle. Après la mort <strong>de</strong> l’animal, le muscle fait l’objet <strong>de</strong> transformations importantes qui affectent sa tendreté et<br />
modifient son pH. Dans les heures qui suivent l’abattage, le muscle perd son élasticité et <strong>de</strong>vient rigi<strong>de</strong>. La tendreté <strong>de</strong> la vian<strong>de</strong> s’améliorera<br />
progressivement au cours <strong>de</strong> la maturation, sous l’action d’enzymes.<br />
Ainsi, <strong>de</strong>ux muscles d’un même morceau auront une tendreté très différente si l’un d’entre eux n’a pas maturé assez longtemps en chambre<br />
froi<strong>de</strong>. Une maturation minimum d’une semaine permettrait d’éliminer 80 % <strong>de</strong>s problèmes <strong>de</strong> tendreté <strong>de</strong>s vian<strong>de</strong>s à griller.<br />
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Classification <strong>de</strong>s carcasses <strong>de</strong> porc<br />
Classe commerciale<br />
S<br />
Taux <strong>de</strong> la vian<strong>de</strong> musculaire par<br />
rapport au poids <strong>de</strong> la carcasse en %<br />
60 et plus<br />
E 55 et plus, toutefois inférieur à 60<br />
U 50 et plus, toutefois inférieur à 55<br />
R 45 et plus, toutefois inférieur à 50<br />
O 40 et plus, toutefois inférieur à 45<br />
P inférieur à 40<br />
Z<br />
Truies reproductrices et verrats castrés<br />
Une son<strong>de</strong> mesurant le rapport vian<strong>de</strong> / gras en <strong>de</strong>s points précis permet <strong>de</strong> fixer le taux <strong>de</strong> muscles <strong>de</strong> chaque carcasse<br />
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Le circuit <strong>de</strong> la Vian<strong>de</strong><br />
Producteurs<br />
(éleveurs)<br />
Foires / marchés<br />
Abattoirs<br />
Transporteurs<br />
Ateliers <strong>de</strong><br />
découpe<br />
Bouchers détaillants<br />
Restaurateurs<br />
Bouchers en gros<br />
Consommateurs<br />
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Le circuit <strong>de</strong> l’ Abattage<br />
Le rôle du vétérinaire dans un abattoir:<br />
Il a en charge l’inspection sanitaire <strong>de</strong>s animaux avant l’abattage puis celles <strong>de</strong>s carcasses et <strong>de</strong>s abats.<br />
Il estampille les carcasses jugées bonnes pour la consommation, il consigne les bêtes mala<strong>de</strong>s ou meurtries, il déci<strong>de</strong> <strong>de</strong> la commercialisation ou <strong>de</strong> la <strong>de</strong>struction<br />
d’une vian<strong>de</strong> qu’il juge douteuse<br />
Stockage et conservation:<br />
-Température <strong>de</strong> stockage : 0°cà + 3°c<br />
-Pièces nues suspendues: 24 heures<br />
-Carcasses: 1 semaine<br />
-Pièces conditionnées sous-vi<strong>de</strong>: 15 jours/3semaines<br />
-Produits surgelés à moins 18°c: 6 à 9 mois<br />
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Abattage / saignée<br />
Dépeçage<br />
Eviscération<br />
Fente en 2<br />
Douche<br />
Pesée<br />
Estampillage<br />
Entreposage<br />
Découpe<br />
Conditionnement /<br />
vente<br />
Critères <strong>de</strong> qualités <strong>de</strong> la vian<strong>de</strong><br />
<strong>de</strong> boucherie<br />
L’âge et sexe<br />
L’état d’engraissement<br />
L’alimentation et le mo<strong>de</strong><br />
d’élevage<br />
<strong>Les</strong> conditions d’abattage<br />
L’activité musculaire<br />
la mortification<br />
L’état <strong>de</strong> santé<br />
La découpe <strong>de</strong>s morceaux<br />
La race<br />
La conduite <strong>de</strong>s cuissons
Le gibier est l'ensemble <strong>de</strong>s animaux sauvages (hors poissons, crustacés, coquillages, fruits <strong>de</strong><br />
mer et mammifères marins) que l'on chasse pour en consommer ou vendre la vian<strong>de</strong>, dite « vian<strong>de</strong><br />
<strong>de</strong> brousse » en zone tropicale.<br />
LE<br />
Le gibier à plume provient <strong>de</strong> plus en plus d'animaux d'élevage tués en abattoir ou lâchés dans la<br />
nature par et pour les chasseurs.<br />
Elle était considérée par Brillat-Savarin comme une<br />
« Nourriture saine, chau<strong>de</strong>, savoureuse, <strong>de</strong> haut goût et facile à digérer »<br />
- le gibier à plumes (ou autrefois « gibier-plume ») :<br />
oiseaux (sauvagine dont les canards sauvages, faisans, tourterelle, perdrix…) ;<br />
- le gibier à poils (ou autrefois « gibier-poil ») :<br />
mammifères (lapin <strong>de</strong> garenne, lièvre, sanglier, chevreuil, biche, daim…).<br />
GIBIER<br />
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Législation<br />
La commercialisation du gibier sauvage se fait exclusivement durant la pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> la chasse. Aussi un restaurateur n’a-t-il même pas le<br />
droit <strong>de</strong> détenir du gibier en <strong>de</strong>hors <strong>de</strong> ces pério<strong>de</strong>s.<br />
De plus, l’autorisation <strong>de</strong> mise en vente est bien souvent décalée d’une quinzaine <strong>de</strong> jours par rapport à la date d’ouverture.<br />
La vente s’arrête en général une semaine après la date <strong>de</strong> clôture, permettant ainsi aux <strong>de</strong>rniers spécimens tués d’être conditionnés<br />
(mortification, marina<strong>de</strong>).<br />
Le restaurateur en revanche peut vendre du gibier <strong>de</strong> toute origine, qu’il vienne d’un détaillant, d’un grossiste, d’un chasseur particulier,<br />
ou encore qu’il l’ait tué lui-même, sous réserve qu’il <strong>de</strong>man<strong>de</strong> un contrôle vétérinaire et qu’il tienne un registre légal. Pour le gibier sauvage<br />
provenant <strong>de</strong> l’étranger, C.E.E. ou non, la pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> commercialisation est fixée du 1 er septembre au 28 février.<br />
Il faut tout <strong>de</strong> même savoir que le gibier d’élevage existe et que sa commercialisation est autorisée toute l’année, tout en étant soumis aux<br />
mêmes registres et réglementation sanitaire.<br />
Estampille<br />
Le gibier d’élevage suit un circuit analogue à celui <strong>de</strong>s vian<strong>de</strong>s <strong>de</strong> <strong>Boucherie</strong>, <strong>de</strong> ce fait, l’estampille sanitaire sera <strong>de</strong> la même forme.<br />
Classification<br />
GIBIER A PLUMES GIBIER A POIL GIBIER EXOTIQUE ou<br />
GIBIER NON AUTOCHTONE<br />
Petite Venaison Gran<strong>de</strong> Venaison<br />
Caille<br />
Faisan<br />
Pigeon<br />
Perdrix<br />
Bécasse<br />
Canard<br />
Lapin <strong>de</strong> Garenne<br />
Lièvre<br />
Chevreuil<br />
Cerf<br />
Sanglier<br />
Autruche<br />
Kangourou<br />
Bison<br />
Buffle<br />
LE REGISTRE D'ENTREES ET SORTIES DE VIANDE DE GIBIER : TRAÇABILITE<br />
<strong>Les</strong> grossistes, les détaillants, les éleveurs -producteurs et toutes les personnes transformant du gibier pour le servir en restauration,<br />
doivent tenir un registre où seront consignées tous les achats et ventes<br />
<strong>de</strong> vian<strong>de</strong> <strong>de</strong> gibiers, <strong>de</strong> plats cuisinés ou <strong>de</strong> conserves à base <strong>de</strong> gibier<br />
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LES 7 POINTS A RESPECTER SONT POUR LE GIBIER DE CHASSE OU D’ELEVAGE SONT :<br />
Ne commercialisez que les espèces autorisées: espèces non autochtones<br />
(Autruche, bison, kangourou), gibier d’élevage<br />
(Sanglier, Cerf, faisan, perdrix, caille, autruche)<br />
N’inscrivez du gibier seulement pendant les pério<strong>de</strong>s autorisées<br />
(Différent dans chaque département)<br />
Vérifiez l’étiquetage <strong>de</strong>s produits <strong>de</strong> gibier que vous achetez<br />
-dénomination du produit-poids, prix au kg<br />
-gibier <strong>de</strong> production ou d’élevage<br />
-immatriculation <strong>de</strong> l’éleveur (élevage)<br />
-estampille sanitaire i<strong>de</strong>ntique à la vian<strong>de</strong> <strong>de</strong> boucherie pour le gibier d’élevage<br />
(Pentagonale) avec lettre T pour le gibier provenant <strong>de</strong> la chasse (trichine)<br />
Conservez vos factures 5 ans pour prouver du non braconnage<br />
Tenez le registre du gibier:<br />
Stockez le gibier dans son emballage pour prouver l’origine du produit<br />
Inscrivez la bonne mention sur la carte:<br />
carte <strong>de</strong>s gibiers = gibiers tués à la chasse avec la bague qui porte le numéro <strong>de</strong> la chasse.<br />
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<strong>Les</strong> différents mo<strong>de</strong>s <strong>de</strong> cuisson du Gibiers<br />
Morceau Durée Conseils<br />
CHEVREUIL<br />
Côtelettes<br />
6 à 8 min<br />
à la poêle<br />
On compte généralement 2 côtelettes par personne. <strong>Les</strong> baies telles que myrtilles, mûres et airelles font ressortir la<br />
saveur du gibier.<br />
gigue (ou cuissot) 1 h<br />
rôti au four<br />
épaule 1 h 30<br />
braisée en cocotte<br />
La gigue <strong>de</strong> chevreuil se tranche très facilement.<br />
L’épaule est tout indiquée pour être découpée en gros morceaux.<br />
FAISAN<br />
45 min<br />
cuit à l'étouffée<br />
en cocotte<br />
Préférez la poule faisane au faisan. Sa chair est plus savoureuse. Pommes, champignons et choucroute sont les<br />
garnitures qui accompagnent le mieux le faisan.<br />
SANGLIER ET<br />
MARCASSIN<br />
filet<br />
côtes<br />
épaule, collier, cuissot<br />
45 min environ<br />
au four<br />
20 min<br />
par 500 g<br />
rôti au four<br />
4 à 8 min<br />
à la poêle<br />
5 h environ<br />
braisé en cocotte<br />
La bar<strong>de</strong> <strong>de</strong> lard est indispensable.<br />
Ce mo<strong>de</strong> <strong>de</strong> cuisson ne convient pas au sanglier, dont la chair est trop dure.<br />
La chair <strong>de</strong>s noisettes <strong>de</strong> marcassin est tendre et savoureuse.<br />
Très souvent, la vian<strong>de</strong> est mise à tremper dans une marina<strong>de</strong> qui attendrit la vian<strong>de</strong>, la parfume et constitue la base<br />
<strong>de</strong> la sauce.<br />
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LES<br />
<strong>Les</strong> abats ou la triperie constituent un ensemble <strong>de</strong> produits alimentaires qui comportent tous les viscères<br />
comestibles d'animaux. Ce sont les glan<strong>de</strong>s et les organes internes tel le foie, les reins, le cœur, le thymus,<br />
l'intestin… mais aussi le pied ou la joue. Ils sont généralement considérés comme <strong>de</strong>s parties accessoires, non<br />
nobles, d'animaux abattus pour la consommation. Ils s'opposent à la vian<strong>de</strong> rouge ou blanche, qui correspond<br />
aux muscles, qu'il s'agisse <strong>de</strong> volailles, <strong>de</strong> bovins, d'ovins, etc.<br />
Un abat peut représenter l'organe commercialisé sous sa forme brute, à la sortie <strong>de</strong>s abattoirs, ou une<br />
préparation plus ou moins complexe confectionnée à partir <strong>de</strong>s produits viscéraux. Le commerce d'abats se fait<br />
dans une boutique appelée Triperie, tenue par un tripier.<br />
ABATS<br />
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Utilisations<br />
<br />
<br />
<br />
<strong>Les</strong> abats entrent souvent dans la composition <strong>de</strong> farces.<br />
certains éléments du tube digestif sont utilisés pour en emballer d'autres tel les saucisses ou les saucissons…<br />
les abats étaient autrefois préparés à la ferme ou au domicile, où ils étaient commercialisés par les bouchers et les tripiers. Ils sont aussi maintenant vendus en gran<strong>de</strong>s<br />
surfaces.<br />
Deux catégories<br />
<strong>Les</strong> abats sont divisés en <strong>de</strong>ux catégories :<br />
<br />
<br />
les « abats rouges » : ils sont consommables en l'état et ne nécessitent pas <strong>de</strong> préparation préalable importante.<br />
les « abats blancs » : ils doivent subir une préparation importante, réalisée en général par un tripier. Ils sont échaudés, blanchis pour être nettoyés et désinfectés.<br />
<strong>Les</strong> abats rouges<br />
X Utilisé<br />
/ Non utilisé<br />
(*)Considéré comme pièce <strong>de</strong> boucherie<br />
(**) Plus utilisé<br />
Morceau Bœuf Veau Mouton Porc<br />
Agneau<br />
Mou X X / /<br />
Cœur X X X /<br />
Foie X X X X<br />
Rate X / X /<br />
Mamelle X (vache) / / /<br />
Rognon (*) (*) X X<br />
Pied X X X X<br />
Animelles ou rognon blanc X / X X<br />
Queue X / / X<br />
Joue X / / X<br />
Langue X X X X<br />
Museau X / / X<br />
Palais (**) / / /<br />
Ris / X X /<br />
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<strong>Les</strong> abats blancs<br />
Morceau Bœuf Veau Mouton<br />
Agneau<br />
Porc<br />
Pied / X X X<br />
X Utilisé<br />
/ Non utilisé<br />
(***) Interdit <strong>de</strong> vente dans certains pays à la suite<br />
<strong>de</strong> l'épidémie d'encéphalopathie spongiforme bovine (Exemple : France)<br />
(****) Utilisé en charcuterie.<br />
Cervelle (***) X X X<br />
Amourette (***) / X /<br />
Tripes X X X /<br />
Fraise / X / /<br />
Oreille / X / X<br />
Tête / X X (****)<br />
<strong>Les</strong> tripes sont constituées par les quatre parties <strong>de</strong> l'estomac <strong>de</strong>s ruminants (panse, réseau, feuillet, caillette ou franche-mule).<br />
Aspect nutritionnel<br />
<strong>Les</strong> abats sont <strong>de</strong>s aliments riches en protéines (aci<strong>de</strong>s aminés essentiels), en sels minéraux (fer surtout) et en oligo-éléments. Ce sont <strong>de</strong>s nutriments <strong>de</strong> bonne qualité<br />
diététique. C'est pourquoi on donnait autrefois du foie ou du cœur à certains mala<strong>de</strong>s (les anémiés par exemple).<br />
Risques sanitaires<br />
La consommation d'abats (abats rouges surtout) favorise la production d'aci<strong>de</strong> urique chez l'homme et peut entraîner, en cas d'excès <strong>de</strong> concentration dans le corps, <strong>de</strong>s<br />
crises <strong>de</strong> goutte.<br />
<strong>Les</strong> abats sont aussi les organes qui sont susceptibles d'avoir concentré le plus <strong>de</strong> contaminants (métaux lourds dont en particulier le plomb, le cadmium et le mercure),<br />
métalloï<strong>de</strong>s toxiques. Ils peuvent aussi avoir concentré <strong>de</strong>s polluants organiques persistants, dont pestici<strong>de</strong>s, dioxines, furanes, HAP, etc. ou <strong>de</strong>s radionucléï<strong>de</strong>s.<br />
C'est le cas du foie, <strong>de</strong>s reins et <strong>de</strong> l'intestin qui dans l'organisme jouent le rôle <strong>de</strong> filtre et d'organisme <strong>de</strong> détoxication.<br />
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Temps <strong>de</strong> cuisson <strong>de</strong>s abats<br />
Temps <strong>de</strong> cuisson <strong>de</strong>s abats<br />
La cuisine est un art ou pour chaque aliment existe un temps <strong>de</strong> cuisson<br />
Poêlé (bœuf, veau) en tranches.<br />
Braisé (veau, mouton).<br />
Pochée (veau, mouton) à l'eau vinaigrée.<br />
Grillé (en tranches).<br />
Rôti (veau ou porc) en un seul morceau.<br />
Braisé (en un seul morceau).<br />
Bouillie (veau, mouton).<br />
Blanchis à l'eau vinaigrée.<br />
Sautés.<br />
Grillés (veau, mouton).<br />
En sauce (bœuf, veau).<br />
Coeur<br />
3 à 4 minutes sur chaque face.<br />
1 heure 45 minutes à 2 heures.<br />
Cervelle<br />
10 à 15 minutes<br />
Foie<br />
4 minutes sur chaque face.<br />
1 heure 30 minutes.<br />
2 heures 30 minutes à 3 heures.<br />
Langue<br />
2 à 3 heures.<br />
Ris<br />
5 minutes<br />
Rognons<br />
30 minutes.<br />
15 minutes en retournant.<br />
15 à 20 minutes.<br />
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