Les Cinémas Pathé Gaumont - Le mag - Août 2018
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1992<br />
Sans Bruno, le grand frère qui réalise, pas de Denis.<br />
Et inversement. La découverte de Versailles Rive-<br />
Gauche, moyen métrage hilarant où un rendez-vous<br />
galant tourne au fiasco dans un petit appartement<br />
versaillais, est une révélation :<br />
« <strong>Le</strong> sentiment, chez moi, du don comique<br />
est né à travers le regard de mon grand<br />
frère, sur Versailles Rive-Gauche. J’étais<br />
coincé dans ces toilettes et lui riait…<br />
Je me souviens d’avoir été surpris et<br />
transporté par ça. »<br />
GIVE ME FIVE<br />
2001<br />
Au début du XXI e siècle, l’acteur est sur orbite. Il vient<br />
d’entrer à la Comédie-Française et enchaîne les rôles<br />
sur les planches et sur grand écran. Mais c’est toujours<br />
avec son frère qu’il trouve des rôles à sa démesure.<br />
Après Dieu seul me voit (98), les Podalydès partent à la<br />
plage dans Liberté Oléron.<br />
« Avec Bruno, à l’époque de la sortie, on<br />
s’était fixés une règle : dire le plus possible<br />
qu’il s’agissait d’une fiction. Parce que,<br />
bien sûr, la part familiale y est très forte.<br />
Notamment dans ma composition, inspirée de<br />
mon père, presque une imitation. »<br />
2011<br />
Incarner à l’écran un président de la République en<br />
activité, qui plus est, sur un mode comique, est osé.<br />
Dans La Conquête de Xavier Durringer, l’acteur se lance<br />
dans un exercice d’imitation savoureux qui révèle la<br />
part complexe du personnage Sakorzy.<br />
« Pour un comédien, un personnage comme<br />
Sarkozy est gratifiant à jouer parce qu’il peut<br />
être radical, parfois violent et même cruel.<br />
Il y a des moments où je voulais être dans<br />
l’exacte ressemblance ; les discours, par<br />
exemple, je les ai faits à la respiration près.<br />
Et d’autres, notamment les scènes intimes,<br />
où j’étais dans l’invention.»<br />
DENIS PODALYDÈS<br />
10 ANS APRÈS NEUILLY SA MÈRE !, L’ACTEUR REPREND SON RÔLE<br />
DE STANISLAS DECHAZELLE POUR DE NOUVELLES AVENTURES<br />
ENTRE NEUILLY ET NANTERRE. MOTS CHOISIS…<br />
PAR CHARLES PONT NEUF<br />
<strong>2018</strong><br />
On prend les mêmes et on recommence ! Après le carton<br />
surprise de Neuilly sa mère !, Denis Podalydès quitte Neuilly<br />
pour s’encanailler à Nanterre, appréciant les contrastes :<br />
« J’adore ce type de comédie qui implique<br />
l’actualité, sans fausse distance ou avec la<br />
seule distance de l’humour. C’est ce qui avait<br />
fait le charme du premier et je crois que celui-là<br />
réédite cette réussite. Djamel Bensalah, le<br />
producteur, a cette faculté d’absorber l’actu pour<br />
la transformer en comédie qui est hallucinante.<br />
Et surtout, il aime l’impro et c’est réjouissant<br />
pour ses comédiens. »<br />
2017<br />
Dans <strong><strong>Le</strong>s</strong> Grands Esprits d’Olivier Ayache-Vidal,<br />
Denis Podalydès, avec son petit costume étriqué,<br />
joue un professeur bourgeois parisien propulsé<br />
dans un collège de banlieue. Un choc des cultures<br />
qui lui permet de jouer avec les contraires et de<br />
citer le grand Victor Hugo :<br />
« Nous avons construit le personnage sur<br />
cette opposition entre le Foucault assez<br />
rigide, secrètement amer du début, et le<br />
Foucault plus incertain et plus généreux,<br />
que les enfants du collège font peu à peu<br />
émerger en lui. »<br />
NEUILLY SA MÈRE, SA MÈRE !<br />
Réalisation : Gabriel Julien-Laferrière<br />
Avec : Samy Seghir, Jérémy Denisty, Denis Podalydès…<br />
Genre : Comédie<br />
Durée : 1 h 40<br />
SORTIE : 8 AOÛT<br />
4<br />
LES CINÉMAS PATHÉ ET GAUMONT