Create successful ePaper yourself
Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.
essor-rbe.ca<br />
En Vérité<br />
EN VÉRITÉ : THÉOLOGIE ET TENDANCES<br />
POURQUOI J’AI<br />
RENONCÉ À MON<br />
PERMIS DE CÉLÉBRER<br />
LES MARIAGES<br />
David Barker<br />
Le 31 octobre 2016, un responsable du Bureau des<br />
mariages de la province de l’Ontario m’a informé<br />
que je n’avais plus la reconnaissance des titres de<br />
compétence pour célébrer les mariages. J’avais fait<br />
une demande à FEB Central pour que mon permis<br />
de célébrer les mariages en Ontario soit retiré et<br />
annulé. Et oui, je suis toujours un ministre du culte<br />
du Fellowship.<br />
Avec la définition élargie du mariage au Canada, je<br />
trouvais de plus en plus difficile de servir en tant que<br />
fonctionnaire provincial. Je ressens ce malaise de<br />
servir l’état, particulièrement lorsque sa définition<br />
du mariage se trouve en dehors de ce que je crois que<br />
les Écritures enseignent. Dans le passé, en tant que<br />
pasteurs ordonnés, nous avons servi en tant que fonctionnaires<br />
avec bonheur, à une époque où les points<br />
de vue traditionnels de l’Église à propos du mariage<br />
(hétérosexuel et monogame) étaient la loi ; il n’en est<br />
plus ainsi.<br />
En conséquence, je suis parvenu à la conclusion qu’il<br />
était temps que je rende mon matricule et que je<br />
permette aux commissaires de faire leur travail. En<br />
tant que pasteurs, nous pouvons quand même offrir<br />
de l’aide psychologique et célébrer des mariages à<br />
l’église, une fois les documents signés.<br />
Pour être précis, il s’agit pour moi d’un cas de<br />
conscience, qui n’est pas la position officielle de<br />
l’Heritage College and Seminary, et beaucoup d’entre<br />
nous ici à ce séminaire choisiront de demeurer<br />
accrédité.<br />
Le mariage est sacré et très bien défini dans les<br />
Écritures. Sans doute ma protestation tranquille et<br />
sûrement inaperçue de la part des instances supérieures,<br />
demeurera une petite voix qui affirme que<br />
cette institution sacrée et fondamentale constitue la<br />
volonté de Dieu sur terre.<br />
— David Barker est professeur des études de l’Ancien<br />
Testament et pastorales à l’Heritage College<br />
and Seminary à Cambridge en Ontario. Il a été pasteur<br />
de plusieurs Églises du Fellowship notamment<br />
à London, à Kitchener et ailleurs. À l’heure actuelle,<br />
il est à l’œuvre au détachement spécial de la politique<br />
sur la sexualité humaine et sur le mariage au<br />
Fellowship national.<br />
POURQUOI JE CONSERVE MON<br />
PERMIS DE CÉLÉBRER LES<br />
MARIAGES<br />
Jonathan Stairs<br />
Le jour approche au Canada où le gouvernement exigera des membres<br />
du clergé dûment accrédités, qu’ils célèbrent également le mariage<br />
de personnes différent de celui d’un homme et d’une femme. Nous devrions<br />
prier pour qu’un tel jour n’arrive pas. Voici certains motifs pour<br />
lesquels, nous, pasteurs, ne devrions pas abandonner notre rôle d’autorité<br />
de célébrants du mariage jusqu’à ce que nous soyons forcés de célébrer<br />
des mariages non bibliques :<br />
1) Notre participation à des institutions ordonnées par Dieu : le<br />
mariage a été la première institution ordonnée, Dieu en a été le premier<br />
célébrant et le premier témoin (Genèse 2.18-22). Imitateurs de<br />
Dieu (Éphésiens 5.1) nous devrions donc faire partie de l’œuvre de<br />
Dieu en unissant le mari et la femme, que ce soit deux croyants ou<br />
deux incroyants.<br />
2) Nous sommes les gardiens de la vérité : appui et pilier de la<br />
vérité (1 Timothée 3.15), l’Église doit parler avec autorité sur les<br />
questions qui touchent profondément notre société.<br />
3) Nous proclamons l’Évangile : puisque le mariage est si intrinsèquement<br />
lié à l’Évangile (Éphésiens 5.22-33), en tant que ministres<br />
de l’Évangile, nous devons faire partie de cette cérémonie tant pour<br />
les croyants que pour les incroyants.<br />
4) Nous encourageons les courageux : beaucoup de nos Églises<br />
sont aux premières lignes de la folie sur le plan moral et éthique.<br />
Les professionnels chrétiens, en médecine, en droit et en politique<br />
sont constamment poussés à faire des compromis concernant leurs<br />
convictions. En tant que berger, comment puis-je appeler les gens à<br />
être courageux concernant leurs convictions bibliques si je ne suis<br />
pas désireux de l’être moi-même ?<br />
5) Nous nous levons devant nos prédécesseurs : au troisième<br />
siècle, Claude, l’empereur romain a banni le mariage pour affaiblir<br />
les liens familiaux et recruter davantage de soldats. Le prêtre<br />
Valentin a célébré le mariage de jeunes couples dans l’Église clandestine.<br />
Il a été capturé et décapité pour avoir défendu concrètement<br />
le mariage. Tout comme Valentin, je crois qu’il vaut la peine<br />
de mourir pour avoir défendu le mariage.<br />
6) Nous voulons suivre Jésus : malgré le fait que son cousin ait<br />
perdu la tête pour avoir parlé en public contre le mariage illégitime,<br />
Jésus s’est lancé dans une controverse relative au mariage auprès<br />
des autorités judiciaires de son époque (Matthieu 19.1-9). En tant<br />
que disciples de Jésus, ne devrions-nous pas nous mobiliser auprès<br />
des autorités judiciaires de notre époque à propos du mariage ?<br />
Jésus a parlé activement à propos du désordre du mariage lors de son<br />
premier miracle relaté au deuxième chapitre de l’Évangile de Jean. Je<br />
crois qu’affronter le désordre et se sacrifier ainsi à la défense du mariage<br />
est l’appel que les bergers ont reçu et ils doivent agir en conséquence !<br />
— Le Révérend Jonathan E. Stairs est pasteur principal à la Temple<br />
Baptist Church à Cambridge en Ontario.