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Lessor Autumn 2022 PRINT FILE

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Le mot de la fin<br />

Automne <strong>2022</strong><br />

COMMENT STIMULER<br />

LA BONNE FORME<br />

DE VOTRE ÉGLISE<br />

Ed Fontaine<br />

LA REVUE DU FELLOWSHIP NATIONAL<br />

DES ÉGLISES EN SANTÉ SE MULTIPLIENT COMME<br />

LES MAUVAISES HERBES<br />

REDONNER VIE À UNE OSSATURE SOLIDE<br />

Automne <strong>2022</strong><br />

LE MOT DE LA FIN<br />

Une évaluation d’Église ressemble à une séance d’entraînement<br />

: elle ne m’enchante pas au départ, mais je suis<br />

content d’y avoir participé. Il semble que nous atteignons<br />

naturellement un sommet de notre niveau d’énergie après<br />

un exercice physique et notre autoévaluation. Je comprends<br />

toutefois que peu parmi nous, pasteurs, avons hâte<br />

d’effectuer une évaluation. Nous subissons suffisamment<br />

de critiques sur notre manière de prêcher, de diriger et sur<br />

nos faiblesses. Nous n’avons donc pas besoin qu’une équipe<br />

d’experts rajoute aux commentaires déjà exprimés par<br />

notre congrégation. Chose surprenante, mon expérience<br />

d’une évaluation a connu l’effet inverse.<br />

Deux amis, tous deux pasteurs principaux, ont passé par<br />

une évaluation d’Église. Ils se sont extasiés, et le mot n’est<br />

pas trop fort, sur le grand bien de cette démarche et des<br />

résultats qu’elle a produits pour eux. Ils sont ressortis encouragés,<br />

mis au défi et valorisés. Je ne m’attendais pas à<br />

une chose pareille. En vérité, leurs récits étaient si encourageants<br />

que c’était comme si j’allais passer à côté de quelque<br />

chose. Il m’a fallu du temps, mais j’ai fini par lancer l’évaluation<br />

de notre Église.<br />

Cette démarche était approfondie et professionnelle.<br />

Quatre dirigeants sont venus avec un objectif bien précis :<br />

m’aider à mieux diriger notre Église. Comme un médecin<br />

qui pose des questions pour s’assurer de bien comprendre<br />

votre santé avant de prescrire une solution, l’équipe nous<br />

a interrogés. Elle a passé en revue des documents pour s’assurer<br />

de sa bonne compréhension de l’Église avant de faire<br />

ses recommandations. Ce procédé n’a pas requis trop de<br />

leur temps et j’ai été étonné à quel point leurs conclusions<br />

étaient précises et judicieuses. Ils m’ont d’abord montré leur<br />

rapport et m’ont permis d’expliquer tout ce qui selon moi<br />

était nécessaire. Ils l’ont ensuite remis aux anciens ainsi<br />

qu’à l’Église tout entière. Ce rapport soulignait nos forces,<br />

nos faiblesses et apportait des suggestions pour aller de<br />

l’avant en s’appuyant sur nos forces tout en abordant nos<br />

faiblesses.<br />

Leur rapport a accompli trois choses pour nous en tant<br />

qu’Église. La première, il m’a fortifié comme dirigeant, car il<br />

validait de nombreuses choses que j’affirmais. Son texte m’a<br />

permis de porter notre direction pastorale et nos membres<br />

vers un engagement plus affirmé envers des suggestions<br />

que j’avais proposées. Ensuite, ce rapport m’a encouragé en<br />

tant que dirigeant. J’avais été évalué de manière indépendante.<br />

Ce rapport était généreux dans ses éloges envers moi<br />

et envers l’Église. Je me sentais valorisé. Cela a fortifié mon<br />

engagement à mieux diriger l’Église. Enfin, il nous a donné<br />

une orientation sur nos prochaines étapes à suivre en tant<br />

qu’Église. Parce que cette évaluation se centrait sur notre<br />

Église, ses auteurs ont pu identifier des questions particulières<br />

que nous devions aborder pour notre ministère fondé<br />

sur notre contexte et nos forces. L’une de leurs suggestions<br />

était si énorme que je ne croyais pas que nos dirigeants<br />

seraient disposés à la prendre en considération. Ils ont cependant<br />

écouté et formé une équipe qui dirige maintenant<br />

notre Église dans un vaste projet de rénovation pour lequel<br />

ils étaient d’accord, comme un pas de foi vers l’avenir. En<br />

vérité, j’ai été aveugle devant cette étape importante et jamais<br />

je n’aurais dirigé l’Église vers celle-ci. Cette évaluation<br />

nous a tous conviés à franchir ce pas de foi qui prend vie<br />

dans notre corps pendant que nous poursuivons notre élan<br />

pour l’accomplir.<br />

Peu d’entre nous aiment les séances d’entraînement comme<br />

peu d’entre nous aiment l’idée d’une évaluation. En vérité,<br />

une évaluation ressemble à une séance d’entraînement :<br />

elle insuffle une nouvelle vie à notre direction pastorale et à<br />

nos Églises.<br />

POUR VOUS RENSEIGNER OU POUR<br />

DÉMARRER UNE CONSULTATION D’ÉGLISE,<br />

COMMUNIQUEZ AVEC LE BUREAU DE<br />

VOTRE RÉGION.<br />

— Ed Fontaine est pasteur principal à la Springvale<br />

Church à Stouffville en Ontario.<br />

RETROUVER LES MOTS PERDUS : PSAUMES POUR L’ÉGLISE<br />

VITALITÉ :<br />

L'ASSURANCE<br />

D'ÉGLISES EN SANTÉ


Le mot du président<br />

Automne <strong>2022</strong><br />

fr.fellowship.ca/lessor<br />

l’essor / 15<br />

JE ME SUIS RENDU AU<br />

SOMMET<br />

LE MOT DU PRÉSIDENT<br />

Steve Jones<br />

J<br />

’ai demandé récemment aux cinq<br />

directeurs de la santé des Églises<br />

de nos régions du Fellowship, quel<br />

était l’état de santé général de plus<br />

de cinq cents de nos Églises. Ils m’ont<br />

transmis cet aperçu :<br />

• En santé ou prometteuses :<br />

entre 50 % et 55 %<br />

• Qui plafonnent ou qui sont<br />

stables : entre 25 % et 30 %<br />

• Sur leur déclin ou à l’agonie :<br />

entre 20 % et 25 %<br />

Ces pourcentages se fondent sur des<br />

estimations plutôt que sur des statistiques<br />

avérées. Nous avons beaucoup<br />

à faire pour soutenir le retour à la santé<br />

et à la vitalité de nos Églises locales.<br />

George Bullard, consultant sur<br />

l’Église, évoque ainsi le cycle typique<br />

d’une Église en Amérique du Nord :<br />

« L’Église moyenne, établie en sept ans,<br />

connaîtra une longévité de 80 ans. »<br />

La fermeture effective d’Églises demeure plus fréquente que vous pourriez le<br />

croire. Nous comptons environ 500 Églises membres du Fellowship depuis les<br />

vingt dernières années. Beaucoup d’Églises ont été implantées : 87 entre 1990<br />

et 2009, 106 entre 2010 et 2021. Plusieurs autres ont fermé leurs portes. Notre<br />

gain demeure donc minimal. Ce n’est pas idéal.<br />

M. Bullard identifie les dix stades dans le cycle de la vie d’une Église :<br />

• Naissance<br />

• Petite enfance<br />

• Enfance<br />

• Adolescence<br />

• Vie adulte<br />

(sommet)<br />

• Maturité<br />

• Nid vide<br />

• Départ à la<br />

retraite<br />

• Vieillesse<br />

• Mort<br />

SUSCITER DES DIRIGEANTS EN SANTÉ À<br />

L’ÉCHELLE DU FELLOWSHIP DE L’ATLANTIQUE<br />

Danny Barrett<br />

« LE FER AIGUISE LE FER,<br />

AINSI UN HOMME AIGUISE<br />

LA PERSONNALITÉ DE SON<br />

PROCHAIN. »<br />

PROVERBE 27.17 (COLOMBE)<br />

Beaucoup de ministères pour hommes se<br />

sont servis de ce verset comme une bonne raison de se réunir le<br />

samedi matin autour d’un petit-déjeuner pour une méditation.<br />

Comme baptiste, j’aime prendre un bon petit-déjeuner avec les<br />

gars! Et au fil des ans où je me suis investi au Fellowship de l’Atlantique,<br />

j’ai vu notre grappe de pasteurs vivre au grand jour ce<br />

verset d’une manière encore plus profonde.<br />

Elle a été vécue au grand jour dans nos grappes de pasteurs<br />

comme je l’ai constaté. Ces rencontres ont contribué à nous<br />

façonner en tant que pasteurs de nos quatre Églises.<br />

Ces grappes pastorales mensuelles ont lieu à deux endroits<br />

de notre région. Chaque trimestre, les groupes se rencontrent<br />

pour de la formation et de l’encouragement dans ce que nous<br />

appelons de « super grappes ». Nous comptons environ vingt<br />

pasteurs du Fellowship de l’Atlantique, de la plupart de nos<br />

dix-neuf Églises. Environ une dizaine d’autres frères de même<br />

esprit s’y ajoutent.<br />

Lors de nos rencontres mensuelles, nous arrivons préparés<br />

à discuter d’un chapitre d’un livre que nous avons lu<br />

collectivement. L’ouvrage Lead de Paul Tripp est celui que<br />

nous avons étudié récemment. Nous avons aussi utilisé<br />

d’autres articles pertinents. Bien souvent, ces lectures sont le<br />

tremplin de discussions variées. Elles présentent la sagesse,<br />

l’expérience, des conseils et de l’aide pratique pour le ministère<br />

quotidien par les relations que nous entretenons ensemble,<br />

comme frères de tranchées du ministère.<br />

La camaraderie et les relations de mentorat s’y sont tissées.<br />

Ces rencontres nous ont permis de mieux connaître les besoins,<br />

les joies et les peines des Églises par lesquelles nous<br />

sommes reliés. Nous venons y chercher des prières, de l’encouragement,<br />

de la sagesse et des conseils pour mettre l’Évangile<br />

en pratique dans notre contexte respectif. Ces grappes<br />

nous rappellent que nous faisons partie de quelque chose de<br />

plus grand que nos propres ministères et Églises, et que nous<br />

sommes interdépendants pour notre bien, celui de nos Églises<br />

et de notre région.<br />

Par ces grappes, nous grandissons et nous nous façonnons les<br />

uns les autres pour nous permettre de poursuivre l’œuvre du<br />

royaume auquel Dieu nous appelle dans notre région. Nous<br />

nous encourageons les uns les autres, pour ne pas nous lasser<br />

à faire le bien, pour que nous soyons des bergers plus sains<br />

qui dirigent des Églises en meilleure santé.<br />

— Danny Barrett est directeur de la santé des Églises du<br />

Fellowship de l’Atlantique.


14 / l’essor Automne <strong>2022</strong><br />

fr.fellowship.ca/lessor l’essor / 3<br />

CULTIVER<br />

LA VITALITÉ<br />

DES ÉGLISES FRANCOPHONES<br />

Jean-Philippe Lapierre<br />

En tant que directeur de la vitalité des<br />

Églises de l’AEBEQ, je vois les deux<br />

dernières années comme des moments<br />

essentiels de cette période où Dieu a restauré<br />

les cœurs et poussé l’Église à produire<br />

de plus grands fruits. Jacques 1.2-3<br />

nous enseigne sur la nécessité d’examiner<br />

les moments essentiels d’essais et<br />

d’erreurs que nous ne devons pas craindre, mais accueillir.<br />

Une Église stable est souvent synonyme du plafonnement<br />

d’une Église : résistante au changement, elle éprouve des<br />

difficultés à intégrer les générations plus jeunes. Le parcours<br />

d’une Église en meilleure santé commence souvent par des<br />

moments déterminants où Dieu révèle des obstacles dans le<br />

cœur des croyants et au sein de la culture de l’Église.<br />

J’ai le plaisir de travailler avec l’équipe du parcours Vitalité<br />

des Églises qui compte cinq pasteurs qui aident les Églises<br />

dans ces moments décisifs. Selon nos estimations, 40 % de<br />

nos Églises montrent des signes de santé spirituelle, 40 %<br />

plafonnent et 20 % présentent des signes de déclin. Pendant<br />

cette période difficile, les dirigeants prient, animés d’un nouveau<br />

sentiment d’urgence. Ils peuvent également faire appel à<br />

l’équipe Vitalité des Églises.<br />

Nous prêtons assistance aux Églises dans le domaine de la<br />

gestion de crise et dans l’évaluation de leur Conseil. Nous<br />

marchons aux côtés de l’Église et des pasteurs lors de transitions<br />

du ministère. Nous offrons également un parcours<br />

Vitalité où l’Église tout entière cherche la face de Dieu, pas à<br />

pas, pour devenir une Église en santé et missionnelle. Pour y<br />

parvenir, il faut entre 16 et 18 mois d’accompagnement au fur<br />

et à mesure que Dieu révèle les problèmes du cœur et de la<br />

culture d’Église qu’il désire transformer.<br />

Un pasteur a décrit ainsi son expérience du parcours Vitalité :<br />

« Dieu a identifié quatre groupes importants dans l’Église qui<br />

connaissaient des défis différents, qui ne se mêlaient pas<br />

aux autres et ne comprenaient pas la souffrance des autres<br />

groupes. Lorsque Dieu a éclairé les membres du Conseil sur<br />

cette question, nous nous sommes rendu compte que nous<br />

faisions partie de deux de ces groupes. À l’évidence, nous<br />

devions paître le troupeau différemment. »<br />

À la fin de l’expérience du parcours Vitalité, des témoignages<br />

de guérison, de repentance et d’unité ont remplacé les vieux<br />

clans dans cette Église. » Ce récit, parmi d’autres, montre<br />

comment Dieu accorde une vie nouvelle à l’Église tout entière<br />

qui cherche sa face.<br />

— Jean-Philippe Lapierre est directeur de la Vitalité des<br />

Églises de l’AEBEQ.<br />

Le « moment » où une Église locale<br />

doit décider…<br />

si elle a besoin d’un sommet :<br />

Les membres de cette Église, près du<br />

stade de la vie adulte ou de la maturité,<br />

doivent franchir ensemble un nouveau<br />

sommet. Cette Église a besoin d’une<br />

vision renouvelée, sinon elle connaîtra<br />

un déclin d’ici trois ou cinq ans.<br />

si elle a besoin d’une intervention :<br />

Cette Église très structurée connaît de<br />

moins en moins de mouvement. Ses<br />

traditions peuvent l’étrangler, ravir sa<br />

vie et sa raison d’être (sa mission). Cette<br />

Église a besoin d’une consultation<br />

d’Église et d’une aide extérieure pour<br />

faire les recommandations qui l’aideront<br />

à se recentrer sur la mission. Sans<br />

quoi, tôt ou tard, l’Église mourra.<br />

Alors, où veux-je en venir?<br />

Cela donne à réfléchir. Certains affirment<br />

que nous sommes appelés<br />

à la « fidélité » un point, c’est tout.<br />

Assurément, je ne suis pas en désaccord<br />

avec eux. Cette affirmation n’est<br />

pourtant qu’à moitié vraie. La Bible<br />

appelle l’Église à « être fidèle et à porter<br />

du fruit ». Des âmes sont gagnées,<br />

des disciples formés, transformés et<br />

en forment d’autres. Nos statistiques<br />

sur les Églises montrent de modestes<br />

retombées. Qu’en faisons-nous? Je<br />

visite des champs missionnaires dans<br />

le monde où les mouvements d’implantation<br />

d’Églises et de formation de<br />

disciples dépassent l’imagination. Oui,<br />

mais nous sommes au Canada. Alors,<br />

ne croyons-nous pas que cela peut se<br />

produire ici?<br />

Nous aimons tous l’Église, l’épouse<br />

même du Christ. Elle est précieuse.<br />

CES PRINCIPES VISENT À<br />

SUSCITER DES GROUPES<br />

DYNAMIQUES DE DISCIPLES<br />

DU CHRIST DÉPENDANTS DE<br />

DIEU, QUI PRIENT POUR SE<br />

REPRODUIRE RAPIDEMENT<br />

PAR LA PUISSANCE DU SAINT-<br />

ESPRIT.<br />

Prenez en considération une consultation d’Église locale<br />

Nos régions du Fellowship comportent un ministère qui épaule une Église du<br />

Fellowship, mènent une consultation et un accompagnement. Cette consultation<br />

d’Église se déroule en un week-end avec des principaux dirigeants et des membres<br />

de l’Église. Ils identifient plusieurs solutions, déterminent les étapes à suivre pour<br />

l’Église sur une période d’un à trois ans. Le Seigneur se sert de cette intervention<br />

pour aider nos Églises par dizaines à poursuivre leur santé missionnelle.<br />

Principes des Éléments fondamentaux<br />

Notre division du Fellowship à l’étranger a formé nos missionnaires ainsi que certaines<br />

Églises du Fellowship au Canada désireuses de suivre dix principes qui les<br />

aideront aux progrès de la mission.<br />

Ces principes visent à susciter des groupes dynamiques de disciples du Christ<br />

dépendants de Dieu, qui prient pour se reproduire rapidement par la puissance<br />

du Saint-Esprit. Les chercheurs spirituels, ces « personnes de paix » forment des<br />

groupes d’études À la Découverte de la Bible (ÀDB) où ils découvrent la vie véritable<br />

en Christ. Au cours de l’année qui vient de s’écouler, près de 200 groupes d’études<br />

ÀDB se sont formés dans les champs où œuvrent les missionnaires du Fellowship.<br />

Quelques-uns de nos missionnaires<br />

ont également<br />

instauré ces principes par les<br />

études ÀDB dans plusieurs<br />

de nos Églises au Canada.<br />

Et la prochaine étape?<br />

Communiquez avec nous<br />

pour aider votre Église à<br />

commencer un parcours<br />

vers le dynamisme et la santé.<br />

Renseignez-vous davantage<br />

sur la tenue d’une consultation et communiquez avec votre bureau régional.<br />

Pour vous renseigner sur les Éléments Essentiels, communiquez avec Ben Porter,<br />

directeur du Fellowship à l’étranger (bporter@fellowship.ca).<br />

Dans ce numéro de L’Essor, intitulé Vitalité : l’assurance d’Églises en santé, nous lirons<br />

des récits sur la santé et le dynamisme qui surviennent au sein des Églises, au<br />

Canada comme ailleurs.<br />

Le président du Fellowship, Steve Jones<br />

Steve Jones est président du Fellowship<br />

d’Églises Baptistes Évangéliques au Canada.<br />

Suivez Steve sur Twitter @FellowshipSteve<br />

(en anglais)


4 / l’essor Automne <strong>2022</strong><br />

fr.fellowship.ca/lessor<br />

l’essor / 13<br />

© Le Fellowship d’Églises Baptistes TÉLÉPHONE : 519 821-4830<br />

LE FELLOWSHIP DU<br />

Évangéliques<br />

PACIFIQUE<br />

au Canada<br />

:<br />

CENTRE DES MINISTÈRES :<br />

P.O. Box 457, Guelph ON N1H 6K9<br />

CENTRÉ SUR LA SANTÉ<br />

DES ÉGLISES Mike Mawhorter<br />

VERSET THÉMATIQUE DU FELLOWSHIP<br />

DE <strong>2022</strong> : « L’ÉTERNEL, TON DIEU,<br />

EST AU MILIEU DE TOI UN HÉROS<br />

QUI SAUVE ; IL FERA DE TOI SA<br />

PLUS GRANDE JOIE ; IL GARDERA<br />

LE SILENCE DANS SON AMOUR<br />

POUR TOI ; IL AURA POUR TOI UNE<br />

TRIOMPHANTE ALLÉGRESSE. »<br />

SOPHONIE 3.17 (COLOMBE)<br />

2 LE MOT DU PRÉSIDENT<br />

JE ME SUIS RENDU AU SOMMET / Steve Jones<br />

5 LÀ-BAS<br />

LE SECRET DE LA CROISSANCE EXPLOSIVE DE L’ÉGLISE EN<br />

COLOMBIE / Phil Webb<br />

DES ÉGLISES EN SANTÉ SE MULTIPLIENT COMME LES<br />

MAUVAISES HERBES / Richard Flemming<br />

7 L’AMOUR RÉPANDU<br />

MISE À JOUR DES SECOURS EN UKRAINE / Paul Hildebrand<br />

REDONNER VIE À UNE OSSATURE SOLIDE / Denise Wicks<br />

9 SUR LE TERRAIN<br />

EN MISSION POUR LA RÉIMPLANTATION / Sergei Li<br />

JOIGNEZ-VOUS À UN MOUVEMENT DE PRIÈRE POUR LE<br />

QUÉBEC / Steve Jones<br />

SORTIR À L’EXTÉRIEUR DES MURS / Larry Freeman<br />

11 EN VÉRITÉ<br />

RETROUVER LES MOTS PERDUS : PSAUMES POUR<br />

L’ÉGLISE / David G. Barker<br />

TÉLÉCOPIEUR : 519 821-9829<br />

COURRIEL : president@fellowship.ca<br />

NOTRE MISSION : L’Essor est la revue officielle du Fellowship d’Églises<br />

Baptistes Évangéliques au Canada. Elle a pour objectif d’édifier et d’encourager<br />

les dirigeants pastoraux et les membres des Églises locales du Fellowship en<br />

publiant des articles et des nouvelles, reflétant nos valeurs évangéliques et<br />

favorisant une identité et une vision communes parmi les Églises. L’Essor est<br />

publié trois fois l’an et est disponible tant en anglais qu’en français.<br />

12 SUR LA MÊME LONGUEUR D’ONDE<br />

LE FELLOWSHIP DU PACIFIQUE : CENTRÉ SUR LA<br />

SANTÉ DES ÉGLISES / Mike Mawhorter<br />

RÉSEAUX DE REVITALISATION D’ÉGLISES /<br />

Tim Strickland<br />

CULTIVER LA VITALITÉ DES ÉGLISES<br />

FRANCOPHONES / Jean-Philippe Lapierre<br />

SUSCITER DES DIRIGEANTS EN SANTÉ À L’ÉCHELLE<br />

DU FELLOWSHIP DE L’ATLANTIQUE / Danny Barrett<br />

16 LE MOT DE LA FIN<br />

COMMENT STIMULER LA BONNE FORME DE VOTRE<br />

ÉGLISE / Ed Fontaine<br />

CONSULTEZ NOTRE SITE INTERNET POUR<br />

LIRE D’AUTRES ARTICLES PERTINENTS :<br />

FR.FELLOWSHIP.CA/LESSOR<br />

DIRECTRICE DE RÉDACTION : Valerie Heaton ÉDITRICE POUR L’ÉDITION FRANÇAISE : Danielle Robidoux<br />

RELECTRICE : Laurence Medeiros CONCEPTION GRAPHIQUE : Ampersand MANUSCRITS : Faites<br />

parvenir vos articles à Danielle Robidoux, éditrice, Le Centre des ministères, P.O. Box 457 Guelph ON N1H<br />

6K9, Tél. :519 821-4830. Téléc. : 519 821-9829, Courriel : ebfrancais@fellowship.ca<br />

PUBLICITÉ : Des espaces publicitaires sont disponibles tant dans l’édition imprimée sur le Web.<br />

Retourner toute correspondance ne pouvant être livrée au Canada à notre Service aux abonnés : P.O. Box<br />

457, Guelph, ON N1N 6K9<br />

RÉSEAUX DE REVITALISATION<br />

D’ÉGLISES Tim Strickland<br />

omment revitalise-t-on une Église en<br />

Cdifficulté ou qui plafonne? La réponse<br />

à cette question demeure fondamentale<br />

aux pasteurs d’Églises qui ont besoin de<br />

revitalisation. Pour aider nos pasteurs<br />

à diriger des Églises en bonne santé, la<br />

division du rayonnement en direction<br />

pastorale de FEB Central a démarré les<br />

Réseaux de revitalisation des Églises en 2018. Ces réseaux<br />

comptent entre cinq et dix pasteurs qui se rencontrent mensuellement<br />

en cohortes pendant dix mois. Ils reçoivent de<br />

l’enseignement, connaissent une interaction avec leurs pairs<br />

et de l’accompagnement selon les principes de revitalisation<br />

de l’Église.<br />

Ces réseaux enseignent la démarche de changement centrée<br />

sur l’Évangile et fondée sur Éphésiens 4.22-24 : « […] de la<br />

vieille nature […] être renouvelés par l’Esprit dans votre intelligence<br />

[…] et revêtir la nature nouvelle […] » (Colombe). Ce réseau<br />

n’est pas une solution rapide, mais il enseigne une lente<br />

démarche qui comporte du discernement et de la fidélité pour<br />

préparer la mise en place des changements nécessaires.<br />

À ce jour, nous avons dirigé huit réseaux à l’échelle de l’Ontario,<br />

à Chatham, Woodstock, Cambridge, Toronto, Cobourg,<br />

Sault Ste. Marie, Parry Sound et Ottawa où près de 50 pasteurs<br />

ont reçu cette formation. Bon nombre de leurs Églises<br />

connaissent des progrès vers leur revitalisation. Nous prévoyons<br />

poursuivre le démarrage de nouveaux réseaux.<br />

À la demande des participants de ce réseau, nous avons créé<br />

un réseau de suivi intitulé le Next Level Leadership. Plus de<br />

vingt pasteurs ont participé à trois de ces réseaux situés à<br />

London, à Cobourg et à Cambridge. D’autres réseaux à venir<br />

sont prévus. Nous lançons un réseau Next Level Preaching<br />

à l’automne <strong>2022</strong>, dirigé par Steve Adams, catalyseur en<br />

direction pastorale. Sous la bannière Next Level, nous avons<br />

répertorié ces réseaux : revitalisation, direction pastorale et<br />

prédication.<br />

Quel est l’élément fondamental de l’efficacité de ce réseau?<br />

Bien que la documentation de formation et d’accompagnement<br />

offre de l’enseignement utile, le cœur de ces réseaux<br />

demeure l’apprentissage par les pairs et la communion des<br />

participants. Les pasteurs témoignent de leurs efforts pour<br />

diriger la revitalisation de leur Église, ils apprennent les uns<br />

des autres et ils croissent dans leur relation commune avec le<br />

Seigneur. De plus, les réseaux correspondent au système de<br />

valeurs de notre Fellowship. Ils allient la saine doctrine et la<br />

direction pratique. Ils prouvent que la bonne théologie et la<br />

bonne direction vont de pair et renforcent la santé de l’Église.<br />

Nous serions heureux de soutenir les autres régions qui souhaitent<br />

démarrer des réseaux Next Level pour leurs pasteurs.<br />

Jack Flietstra, Mark Cuthbert, Steve Adams et Tim Strickland<br />

composent notre équipe de réseau et seraient enchantés<br />

d’avoir de vos nouvelles.<br />

— Tim Strickland est directeur du rayonnement de la direction<br />

pastorale de FEB Central.<br />

<<br />

<<br />

RÉSEAU DE REVITALISATION D'ÉGLISE DIRIGÉ PAR MARK CUTHBERT À CHATHAM<br />

EN ONTARIO (2020-2021)<br />

RÉSEAU DE REVITALISATION D'ÉGLISE, DIRIGÉ PAR PETER CHARLEBOIS ET<br />

TIM STRICKLAND À TORONTO EN ONTARIO (2021-<strong>2022</strong>)<br />

MANUELS DE FORMATION DE REVITALISATION<br />

D'ÉGLISE ET NEXT LEVEL (2021)


Sur la même longueur d’onde<br />

fr.fellowship.ca/lessor<br />

Là-Bas<br />

SUR LA MÊME LONGUEUR D’ONDE : MISES À JOUR RÉGIONALES<br />

LE FELLOWSHIP DU PACIFIQUE :<br />

CENTRÉ SUR LA SANTÉ<br />

DES ÉGLISES Mike Mawhorter<br />

Qu’est-ce que la santé de l’Église? Difficile à définir,<br />

la santé des Églises demeure pourtant la raison<br />

d’être du Fellowship. Voici la vision de la région du<br />

Fellowship du Pacifique : établir des relations et des moyens<br />

innovants qui inciteront chacune des Églises du Fellowship du<br />

Pacifique à rendre des comptes de leur mandat de l’Évangile.<br />

L’importance et l’ordre de ces mots sont fondamentaux.<br />

Nous préconisons l’innovation de nos moyens et de notre<br />

service en cherchant constamment à nous améliorer. Les<br />

relations demeurent essentielles : celles des Églises et du<br />

Fellowship du Pacifique comme celles des Églises entre<br />

elles. Nous voulons aussi que nos moyens mis en œuvre<br />

soutiennent et inspirent les Églises dans leur mission.<br />

Parmi ces moyens figure notre aide au rayonnement<br />

de la mission, de la vision et des valeurs. Notre cadre de<br />

formation de disciples, offert aux Églises, leur permet de<br />

concevoir et de concrétiser leur propre stratégie dans ce<br />

domaine. Notre formation aux membres du Conseil les<br />

outille et favorise leur efficacité. Nous consolidons l’esprit<br />

d’équipe de leur personnel et du Conseil. Nos consultations<br />

accompagnent l’Église dans l’analyse approfondie<br />

de sa culture et de ses ministères. Nos camps d’entraînement<br />

améliorent l’intelligence émotionnelle des pasteurs<br />

et des dirigeants. Nous offrons des soins pastoraux, un<br />

soutien de crise et de l’appui aux équipes de recrutement<br />

pastoral.<br />

À l’heure actuelle, nous réinventons notre manière de<br />

mieux servir nos Églises. Le virage de nos priorités comporte<br />

deux volets. Le premier consiste à nous éloigner<br />

d’une simple présentation de contenu pour que nous<br />

mettions davantage l’accent sur l’accompagnement. Tout<br />

notre personnel travaille à l’obtention d’une certification<br />

d’accompagnement. Nous œuvrons à transformer nos<br />

outils en des séminaires asynchrones avec du contenu<br />

sur vidéo, des interactions de groupe et de l’accompagnement<br />

continu.<br />

Le deuxième volet renforce la participation des Églises<br />

entre elles. Ainsi, les gens n’auront pas seulement recours<br />

au Fellowship du Pacifique pour obtenir de l’aide. Une<br />

mine d’or de sagesse, d’expérience et de créativité se trouve<br />

dans nos Églises. Le défi repose sur la manière de découvrir<br />

ces outils pour les rendre accessibles. Nous sommes à élaborer<br />

une plateforme pour faciliter cette démarche.<br />

Les responsables d’une Église à la recherche d’un nouveau<br />

pasteur ont communiqué avec nous récemment<br />

pour obtenir un sondage à effectuer dans leur congrégation.<br />

Nous leur avons transmis celui d’une autre Église.<br />

Une autre Église lutte pour sa survie. Deux Églises de part<br />

et d’autre de notre province lui ont offert leur aide et leur<br />

soutien. Cette interdépendance peut aussi bien améliorer<br />

la santé de l’Église qui donne que<br />

celle qui reçoit de l’aide. Et la santé de<br />

l’Église demeure notre raison d’être.<br />

— Mike Mawhorter œuvre dans<br />

l’équipe Connect du Fellowship du<br />

Pacifique où il est responsable du<br />

recrutement pastoral.<br />

LES RELATIONS DEMEURENT<br />

ESSENTIELLES : CELLES DES ÉGLISES<br />

ET DU FELLOWSHIP DU PACIFIQUE<br />

COMME CELLES DES ÉGLISES ENTRE<br />

ELLES. NOUS VOULONS AUSSI<br />

QUE NOS MOYENS MIS EN ŒUVRE<br />

SOUTIENNENT ET INSPIRENT LES<br />

ÉGLISES DANS LEUR MISSION.<br />

LE SECRET DE LA CROISSANCE EXPLOSIVE<br />

DE L’ÉGLISE EN COLOMBIE Phil Webb<br />

Beaucoup de gens se sont demandé<br />

quelle était la clé du succès de la<br />

croissance des Églises en Colombie.<br />

Deene, ma femme, et moi avons eu le<br />

privilège de figurer parmi les premiers<br />

participants de ce mouvement<br />

de 1987 à 2013. Depuis, nous visitons<br />

la Colombie deux fois l’an pour encourager<br />

la direction pastorale. Plusieurs caractéristiques<br />

ont marqué les premiers 25 ans du mouvement El Redil.<br />

El Redil signifie « Bergerie ». Chacune des Églises se reconnaît<br />

par ses qualités de bergère.<br />

La première Église El Redil, implantée en 1987, se composait<br />

d’étudiants universitaires et de professionnels. Cette<br />

ville de 2,5 millions ne comptait que quelques Églises qui<br />

ciblaient les classes moyennes et supérieures. Nous avons<br />

mené une étude exhaustive sur la culture et l’état spirituel<br />

de cette ville. Nous avons repéré dans l’Église évangélique<br />

des besoins évidents. Selon la tradition de la culture<br />

de l’Église latine, la direction pastorale est assurée par<br />

un groupe très restreint de personnes. L’Église évangélique<br />

a poursuivi le maintien de structures hiérarchiques<br />

résistantes qui n’ont pas favorisé le rayonnement de la<br />

direction pastorale. Les premières années, nous avons été<br />

mis au défi par cette citation de Leith Anderson :<br />

« LES DIRIGEANTS QUI TERMINENT BIEN LA<br />

COURSE NE SONT PAS CEUX QUI COURENT<br />

LA DERNIÈRE COURSE AVANT QUE LES<br />

LUMIÈRES NE S’ÉTEIGNENT. CEUX QUI<br />

TERMINENT BIEN LEUR COURSE SONT<br />

CEUX QUI PASSENT LE BÂTON À LEURS<br />

SUCCESSEURS POUR LEUR PERMETTRE<br />

DE FRANCHIR LEUR PARCOURS DE<br />

CETTE COURSE. BÉNIS SONT CEUX QUI<br />

PERMETTENT À LEURS SUCCESSEURS DE<br />

RÉUSSIR. »<br />

Plutôt que de s’agripper à la direction pastorale, les<br />

Églises ont délibérément cherché à se débarrasser du<br />

« caudillo », ce style pastoral du cavalier fort et solitaire.<br />

Les gens ont été surpris : nos rencontres publiques ne<br />

comptaient aucun protagoniste. La direction pastorale<br />

était répartie et ne se centrait pas sur une personne. Cette<br />

direction en équipe nous a permis d’affronter nos nombreuses<br />

erreurs beaucoup plus rapidement.<br />

Si nous allions croire et mettre en pratique le sacerdoce<br />

de tous les croyants, la direction devait montrer<br />

l’exemple et autoriser les autres à exercer un ministère<br />

envers nous-mêmes. La vulnérabilité, route la moins<br />

fréquentée, demeurait la seule vers le changement de la<br />

culture d’Église latine. Nous nous sentons capables de<br />

laver les pieds des autres, mais il est difficile de nous laisser<br />

laver les pieds. La culture de l’Église ne change pas à<br />

moins que la direction pastorale soit désireuse de mettre<br />

en pratique ce qu’elle prêche. Pour permettre la concrétisation<br />

d’un mouvement, l’évangélisation incessante et la<br />

formation de disciples doivent survenir. La confiance doit<br />

s’installer dans la capacité de chaque croyant de partager<br />

et de veiller sur les autres. Enfin, les prières de tous les<br />

croyants sont considérées comme primordiales dans la<br />

vie et la croissance de l’Église.<br />

LÀ-BAS : LE FELLOWSHIP À L’ÉTRANGER


6 / l’essor Automne <strong>2022</strong><br />

fr.fellowship.ca/lessor<br />

En vérité<br />

L’ADN des Églises El Redil a toujours reposé sur le démarrage<br />

de nouvelles Églises une fois un certain nombre de croyants atteint.<br />

Nous n’avons jamais planifié d’être une très grande Église.<br />

Nous savions donc que nous devions former de nouveaux<br />

dirigeants pour les nouvelles implantations. Nous formons aujourd’hui<br />

un groupe de 18 Églises dotées d’environ 60 dirigeants<br />

qui sont formés pour être des anciens et des pasteurs à venir.<br />

La longévité des dirigeants permet à l’ADN essentiel d’être<br />

transmis à la deuxième et à la troisième génération. Nous<br />

avons perdu très peu de dirigeants à cause de la détérioration<br />

morale, mentale ou spirituelle. Ce dont je suis reconnaissant,<br />

c’est que nous n’avons connu que très peu d’épuisements professionnels.<br />

La direction pastorale partagée signifiait également<br />

des soins réciproques et de l’accompagnement.<br />

L’unité parmi les pasteurs des 18 Églises demeure fondamentale<br />

pour assurer le maintien de l’ADN. Cela exige du temps<br />

pour permettre aux couples pastoraux de se rencontrer environ<br />

tous les mois. Ces rencontres pourraient sembler inutiles. C’est<br />

pourtant ainsi que l’ADN est retransmis et protégé. La plupart<br />

des 18 Églises planifient déjà leur prochaine implantation.<br />

Permettez-moi de conclure par cette brève explication. La<br />

prédication par exposition constitue un facteur de plus qui a<br />

aidé les Églises à demeurer centrées. Par ce dernier, l’équilibre<br />

entre la vérité et la grâce les a protégées contre le légalisme<br />

et l’abus, si répandus en Amérique latine. Aujourd’hui, les<br />

Églises El Redil aident bon nombre d’Églises indépendantes et<br />

d’autres confessions de foi à comprendre ce qu’est la direction<br />

pastorale saine et par le fait même, à quoi ressemble la vie<br />

d’une Église saine. C’est la grâce de Dieu qui agit dans chacun<br />

de ces facteurs qui a permis à l’Église El Redil de s’épanouir.<br />

— Phil Webb, missionnaire du Fellowship à l’étranger, travaille<br />

avec les Églises El Redil en Colombie. Il est entraîneur<br />

régional de la santé de la direction pastorale et du<br />

rayonnement de la région des Prairies du Fellowship.<br />

David G. Barker<br />

** Toutes les Églises démarrées par El Redil versent 10 % de toutes leurs offrandes pour la formation de dirigeants et les nouvelles implantations.<br />

DES ÉGLISES EN SANTÉ SE MULTIPLIENT<br />

COMME LES MAUVAISES HERBES Richard Flemming<br />

Les personnes qui aiment jardiner<br />

connaissent bien les mauvaises herbes.<br />

Laissées à elles-mêmes elles peuvent rapidement<br />

devenir les vedettes involontaires<br />

de nos plates-bandes. Les progrès rapides<br />

des mauvaises herbes nous alertent d’une<br />

embarrassante réalité : leur prolifération<br />

n’est pas synonyme de santé. Demandez<br />

à une personne atteinte d’un cancer! Par leur nature, les<br />

Mouvements multiplicateurs de disciples produisent des<br />

Églises en santé qui se multiplient rapidement. Plusieurs raisons<br />

l’expliquent. Permettez-moi de vous en donner deux qui<br />

me viennent immédiatement à l’esprit.<br />

Nulle part où se cacher<br />

Trevor Larson œuvre en Indonésie comme dirigeant d’un<br />

mouvement depuis près de 30 ans. À ce jour, son équipe<br />

d’ouvriers indonésiens dévoués et lui ont vu 350 000 musulmans<br />

venir au Christ. Ils ont formé 70 000 groupes qui se<br />

rencontrent régulièrement autour de la Parole de Dieu. Faites<br />

le calcul : cinq personnes forment un groupe.<br />

Selon le lieu où ils habitent, plusieurs groupes<br />

se réunissent pour former des Églises. Il est facile<br />

d’imaginer que dans ce contexte semblable, il serait<br />

difficile pour les participants de dissimuler le<br />

véritable état de leur cœur. Le modèle de prédilection<br />

des Mouvements multiplicateurs de disciples<br />

des Églises de maison laisse peu d’espace aux<br />

participants assidus que nous saurions étiqueter<br />

« d’adhérents ». Le peuple de Dieu qui se réunit en petits<br />

groupes autour de sa Parole n’est pas un endroit de bien-être<br />

pour les mauvaises herbes.<br />

Enseignez-leur à obéir<br />

Dans Matthieu 28.20, le Christ a transmis à ses fidèles un<br />

important facteur de succès pour la formation de disciples.<br />

« […] et enseignez-leur à garder tout ce que je vous ai prescrit. »<br />

Il s’agit de mettre en pratique l’obéissance à ses commandements,<br />

plutôt que de simplement les connaître. Cette importante<br />

mise en relief sur l’obéissance à la Parole de Dieu caractérise<br />

les Églises selon le modèle Mmd. Nous y trouvons une<br />

mesure essentielle de santé de l’Église souvent négligée dans<br />

nos évaluations actuelles. Il va sans dire qu’une salle bondée<br />

n’est pas un signe de santé en soi, pas plus qu’une plate-bande<br />

pleine de mauvaises herbes.<br />

Les Églises qui font partie de ces Mouvements multiplicateurs<br />

de disciples sont loin d’être parfaites. Par ailleurs, tout comme<br />

le jardinier qui élimine régulièrement les mauvaises herbes,<br />

ces petits groupes de disciples du Christ agissent comme des<br />

paysagistes. Ils arrachent ces plantes indésirables pour ainsi<br />

faire de l’espace aux plantes saines et les font s’épanouir.<br />

Aujourd’hui, ces mouvements dirigés par Dieu<br />

produisent des Églises en santé qui se multiplient<br />

comme les mauvaises herbes!<br />

— Richard Flemming est coordonnateur du<br />

Fellowship national.<br />

LA SANTÉ DE L’ÉGLISE PORTE À LA FOIS SUR LA VITALITÉ ET LE COMBAT; CELLE DES ÉGLISES QUI MARQUENT<br />

UN RETOUR COMME CELLE QUI SONT MOURANTES. LE CYCLE DE VIE DE L’ÉGLISE ABORDE L’ENFANCE, LA<br />

CROISSANCE, LA RESTRUCTURATION ET LE VIEILLISSEMENT. UNE ÉGLISE MOYENNE EN AMÉRIQUE DU NORD<br />

VIT ET MEURT EN SOIXANTE-QUINZE ANS. UNE THÉOLOGIE SAINE DE LA PRATIQUE DE LA SANTÉ DE L’ÉGLISE<br />

DOIT INCLURE LA LAMENTATION. DANS CET ARTICLE, DAVID G. BARKER NOUS RAPPELLE L’IMPORTANCE DES<br />

PSAUMES DE LAMENTATION.<br />

Dans les études récentes sur les psaumes, de nombreuses<br />

personnes en sont venues à croire que le<br />

mouvement d’éloignement des psaumes en général, particulièrement<br />

des psaumes de lamentation, constitue une<br />

perte de la vérité théologique et l’adoration authentique<br />

de l’Église du XXI e siècle.<br />

Deux facteurs entrent en jeu ici. Le premier, c’est lorsque<br />

l’apôtre Paul dit : « […] entretenez-vous par des psaumes,<br />

des hymnes et des cantiques spirituels; […] » Éphésiens<br />

5.19 (cf. Colossiens 3.16) (Colombe). Si Paul croyait que<br />

les psaumes étaient bienfaisants à l’Église du premier<br />

siècle, comment pouvons-nous penser qu’ils ne le sont<br />

pas à celle du XXI e siècle?<br />

Les 150 psaumes du livre des Psaumes nous révèlent la<br />

gloire extraordinaire de Dieu dans les profondeurs de<br />

la lamentation. À aucun autre endroit, nous ne trouvons<br />

une collection de cantiques d’adoration d’une telle<br />

portée. Et ils constituent l’Écriture insufflée par Dieu. Aucun<br />

chant contemporain ni aucun hymne ancien ne peut<br />

faire une telle revendication.<br />

Le deuxième : nous avons évité les psaumes de lamentation.<br />

De nombreux chrétiens sont surpris d’apprendre<br />

que la plus grande catégorie du livre des Psaumes est celle<br />

des lamentations. Avec elle, c'est une voix fondamentale<br />

de la spiritualité et de l’adoration que nous avons perdue.<br />

Oui, en tant que chrétiens, nous avons l’espoir incomparable.<br />

Nous vivons cependant dans l’instant présent,<br />

mais pas encore. La mort demeure notre ennemi. Un jour<br />

viendra où toutes nos larmes seront essuyées, mais pas<br />

encore. Nous ne faisons pas notre deuil comme les autres :<br />

sans espoir. Nous éprouvons cependant de la peine et les<br />

psaumes de lamentation nous donnent une voix.<br />

Comment réintroduire la lamentation dans l’Église?<br />

La réponse est simple : lisez tous les psaumes, vraiment<br />

tous. (N’ignorez pas les versets 19 à 22 du psaume 139.)<br />

Pendant des siècles, la lecture d’un psaume constituait<br />

une partie de l’adoration de l’Église. Récemment, nous<br />

avons choisi de faire les choses autrement. Nous sommes<br />

venus à croire que les cultes d’adoration dans les Églises<br />

devaient être édifiants et optimistes. Dans ce genre de<br />

culte, le psaume 88 devient difficile à lire.<br />

Steve Jones, président du Fellowship national a<br />

nommé l’année <strong>2022</strong> comme « notre année de joie »<br />

Sophononie 3.17 (Colombe). Il serait peut-être bon<br />

de réfléchir d’où provient la joie. Oui, le psalmiste<br />

a dit : « Et le matin la jubilation. » Pourquoi donc le<br />

matin? Parce qu’à la ligne précédente, il a dit : « Le soir<br />

arrivent les pleurs. » Psaume 30.6 (Colombe). Près du<br />

tiers des psaumes renferment les paroles nécessaires à<br />

un soir de larmes. Nous savons tous que plus sombre<br />

est la nuit, plus éclatante sera l’aube.<br />

— David G. Barker est professeur émérite du département<br />

d’études bibliques du Heritage College and<br />

Seminary à Cambridge en Ontario.<br />

EN VÉRITÉ


10 / l’essor Automne <strong>2022</strong><br />

fr.fellowship.ca/lessor<br />

L’amour répandu<br />

SORTIR À<br />

L’EXTÉRIEUR<br />

DES MURS<br />

Larry Freeman<br />

Avez-vous déjà éprouvé la sensation<br />

d’être observé? Dans certaines<br />

circonstances, cela peut susciter la peur,<br />

dans d’autres, c’est un espoir et un souhait.<br />

Lorsque Jésus a appelé ses disciples,<br />

il leur a dit : « Suivez-moi et je vous ferai<br />

pêcheurs d’hommes. » Matthieu 4.19<br />

(Colombe). Ces mots nous font comprendre<br />

que ses disciples, lorsqu’ils suivaient le Seigneur, l’observaient<br />

et l’écoutaient pour apprendre comment devenir<br />

pêcheurs d’hommes.<br />

Ces paroles demeurent vraies, encore aujourd’hui, en ce qui<br />

concerne l’appel à faire des disciples. Plusieurs de nos pasteurs,<br />

au Québec ainsi que dans d’autres régions au Canada,<br />

sont sortis en dehors des murs de leurs bureaux et de leurs<br />

églises pour montrer à leurs gens comment devenir « pêcheurs<br />

d’hommes ». Ils ont ainsi fortifié la santé générale de<br />

leur Église respective en inculquant une culture de formation<br />

de disciples. Éric Leblanc est aumônier du Fellowship<br />

à Cowansville au Québec et œuvre à la banque alimentaire<br />

dirigée par l’Église Évangélique Baptiste de Cowansville. Il<br />

précise à cet effet : « De cette façon, les usagers de la banque<br />

alimentaire découvrent l’amour de Dieu pour eux en Jésus,<br />

par l’amour que mon équipe et moi leur manifestons. Cela a<br />

encouragé des membres de notre Église à participer à ce ministère.<br />

» Des Églises saines ont accru la participation de leurs<br />

membres.<br />

Par ailleurs, François Provencher, aumônier du Fellowship<br />

à Granby, souligne : « Dans notre Église, nous comptons<br />

plusieurs aumôniers investis dans notre collectivité… Des<br />

membres de notre Église prient pour chacun d’entre nous…<br />

D’autres membres voient les visiteurs du dimanche matin<br />

en lien avec différents aspects de l’aumônerie, ce qui encourage<br />

l’Église. »<br />

Serge Caron, pasteur et aumônier du Fellowship, œuvre auprès<br />

des détenus en libération conditionnelle. Il résume ainsi<br />

cette expérience : « Les aumôniers qui œuvrent auprès des<br />

détenus en liberté conditionnelle leur apportent non seulement<br />

l’espoir, mais encouragent aussi les membres de l’Église<br />

lorsqu’ils les voient fréquenter le culte d’adoration dominical.<br />

Ces puissants témoignages nous rappellent que Dieu est présent<br />

partout, en prison comme dans la rue. »<br />

— Larry Freeman est coordonnateur de l’Aumônerie du<br />

Fellowship.<br />

CES PUISSANTS TÉMOIGNAGES NOUS RAPPELLENT<br />

QUE DIEU EST PRÉSENT PARTOUT, EN PRISON<br />

COMME DANS LA RUE.<br />

MISE À JOUR<br />

DES SECOURS EN<br />

UKRAINE<br />

Depuis l’invasion de l’Ukraine par<br />

la Russie le 24 février dernier, nos<br />

missionnaires du Fellowship à l’étranger,<br />

de concert avec de nombreux<br />

partenaires, procurent des soins<br />

d’urgence aux réfugiés qui arrivent en<br />

Pologne. De plus, ils soutiennent les<br />

Églises en Ukraine qui continuent à<br />

veiller sur leurs communautés.<br />

Pendant la première étape de notre intervention d’urgence,<br />

de mars à avril, notre priorité était de prendre soin<br />

des réfugiés arrivant en Pologne. Deux de nos Églises<br />

partenaires ont dirigé des refuges d’urgence dans leur<br />

propre bâtiment, près de la frontière ukrainienne. Ils<br />

ont offert de la nourriture fraîche et de l’hébergement à<br />

ces réfugiés, épuisés après leur long périple. Une veuve,<br />

membre de la congrégation de Zamość, énergique, animée<br />

d’une profonde foi en Jésus, apporte un sentiment<br />

de paix à chacune des familles de réfugiés. À leur arrivée,<br />

elle les accueille d’un bienveillant câlin, leur raconte que<br />

Jésus les aime et remet une bible à chacun des enfants.<br />

Ses soins chaleureux ont particulièrement aidé toutes<br />

les mères si fatiguées par une si difficile traversée et inquiètes<br />

du sort de leur mari resté en Ukraine.<br />

Cet été, nous avons entamé la deuxième étape de notre<br />

intervention d’urgence. Étant donné la grande diminution<br />

du nombre de réfugiés en Pologne, nous avons<br />

centré notre aide sur leur hébergement à moyen terme<br />

Paul Hildebrand<br />

et sur l’acheminement de nourriture en Ukraine. Une<br />

autre Église partenaire en Pologne a accueilli un certain<br />

nombre de réfugiés âgés ou handicapés, très vulnérables.<br />

Pour leur offrir un hébergement sécuritaire, nos partenaires<br />

ont acheté un appartement avec les économies<br />

réservées aux rénovations de leur bâtiment ainsi que par<br />

le soutien financier d’AIDE.<br />

Nous sommes partenaires avec Operation Mobilization,<br />

avec de nombreuses Églises et des aumôniers à l’œuvre<br />

partout en Ukraine où il y a un besoin constant d’aide<br />

alimentaire. Les chrétiens ukrainiens nourrissent les<br />

gens sur la ligne de front et veillent sur les personnes<br />

déplacées à l’ouest de l’Ukraine. Ils ont donc continuellement<br />

besoin de nourriture et de combustible pour<br />

poursuivre leur aide. Les Nations Unies ont expédié des<br />

cargaisons de vivres surtout dans l’est de l’Ukraine. Notre<br />

soutien alimentaire demeure donc essentiel aux Églises<br />

ukrainiennes qui veillent sur leurs communautés et où<br />

d’autres formes d’aide tardent à venir.<br />

Nous sommes reconnaissants envers Dieu pour les nombreuses<br />

Églises et les particuliers qui ont généreusement<br />

donné pour cette intervention d’urgence. À la fin d’avril,<br />

près de 1 200 000 $ ont été recueillis. Cet été, nous avons<br />

prié pour recueillir 750 000 $ supplémentaires pour<br />

continuer à aider ces gens qui ont tant perdu pendant<br />

cette guerre qui se poursuit.<br />

— Paul Hildebrand coordonnateur des projets d’AIDE<br />

et de leur promotion.<br />

L’AMOUR RÉPANDU : AIDE


8 / l’essor Automne <strong>2022</strong><br />

fr.fellowship.ca/lessor<br />

Sur le terrain<br />

REDONNER VIE À UNE<br />

OSSATURE SOLIDE Denise Wicks<br />

Dans votre vie, avez-vous déjà connu une période où vous<br />

n’aviez aucune occupation significative, rémunérée ou<br />

non? C’était peut-être à cause de la maladie ou d’une perte<br />

d’emploi. Cela a peut-être commencé par un soulagement,<br />

parce que vous aviez besoin d’une pause de votre emploi<br />

stressant ou d’un temps pour guérir. Chaque jour qui passait,<br />

des émotions nouvelles ont surgit : l’ennui, l’inquiétude, le<br />

découragement... L’espoir perdu que vos circonstances pourraient<br />

changer.<br />

Beaucoup de gens parmi nous retournent à leurs occupations<br />

normales après une telle période. Des milliers de garçons au<br />

Liban vivent pourtant cette réalité quotidienne qui connaît<br />

peu de perspectives de changement. Au Liban, les gens ont<br />

été durement touchés par une cascade d’événements malheureux.<br />

L’instabilité politique, économique et sociale de ce<br />

pays a été exacerbée par les centaines de milliers de Syriens<br />

qui y ont trouvé refuge, loin de la guerre civile de leur pays.<br />

Puis la pandémie de COVID-19 et l’explosion dans le port<br />

de Beyrouth en août 2020 ont permis à l’hyperinflation de<br />

s’installer. La plupart des entreprises ont fermé ou luttent<br />

pour demeurer en opération. Trouver du travail demeure un<br />

immense défi.<br />

Karim Anayssi, missionnaire du Fellowship à l’étranger raconte<br />

le récit d’un jeune homme, Mohamed, qu’il a rencontré<br />

dans les environs du Cedar Home au Liban. Chaque fois que<br />

Karim sortait, il l’apercevait au même endroit, posté devant<br />

les conteneurs à déchets municipaux. Il a raconté à Karim que<br />

son père l’avait retiré de l’école. Il lui a demandé de ramasser<br />

tout objet dans les ordures qu’ils pourraient vendre ou dont la<br />

famille pourrait se servir. Donc, tous les jours, il sort et attend<br />

que les gens jettent leurs ordures dans les conteneurs.<br />

Karim rêve d’aider des jeunes hommes comme Mohamed. Sa<br />

position unique lui permet de le faire! En effet, Karim est directeur<br />

général du Cedar Home. Il a l’avantage de superviser<br />

un bâtiment situé en dehors de la ville. Cet immeuble, abandonné<br />

pendant la guerre civile au Liban, s’appelait autrefois<br />

le Cedar Home. Déserté et vide depuis des décennies, il en<br />

porte les marques. Toutefois, il tient bon, il est grand et bien<br />

droit parmi les collines. Malgré les trous de balles sur son<br />

revêtement extérieur, ses meubles brisés et ses débris, il a<br />

une « ossature solide » et le potentiel de susciter à nouveau<br />

l’espoir aux jeunes gens.<br />

Karim rêve de faire renaître cette « ossature solide », de<br />

transformer ce vieil immeuble en une école pour garçons. Cet<br />

établissement leur donnerait une formation professionnelle<br />

en plomberie et en électricité. Ces garçons posséderaient des<br />

aptitudes en demande. Ce serait l’occasion de leur manifester<br />

l’amour du Christ et de leur témoigner pour qu’ils aient<br />

l’espoir en Christ. Puis, ces garçons seraient envoyés comme<br />

apprentis et comme ouvriers dans la collectivité en apportant<br />

la bonne nouvelle avec eux.<br />

Les responsables d’AIDE souhaitent concrétiser le rêve de<br />

Karim.<br />

Par l’appel à l’AIDE particulier Une ossature solide, AIDE<br />

souhaite recueillir 150 000 $ pour réparer, rénover et parer<br />

le vieux bâtiment du Cedar Home. Les sommes recueillies<br />

serviront à rendre cet établissement prêt à accueillir des<br />

garçons en externat et en internat dans ce programme.<br />

Vous pouvez devenir partenaire avec nous dans cette occasion<br />

d’exercer un ministère transformateur sur notre site<br />

Internet : fr.fellowship.ca/uneossaturesolide<br />

Avec votre soutien, nous pouvons redonner vie à cette<br />

« ossature solide », apporter l’espoir, un avenir et la lumière<br />

de l’Évangile par cette transformation.<br />

— Denise Wicks, coordonnatrice des projets d’AIDE et de<br />

leur promotion.<br />

Priez avec moi ces versets pour le projet Une ossature solide et pour les garçons touchés<br />

par le succès de ce projet.<br />

« C’EST VOUS QUI ÊTES LA LUMIÈRE DU MONDE. UNE VILLE SITUÉE SUR UNE<br />

MONTAGNE NE PEUT ÊTRE CACHÉE. ON N’ALLUME PAS UNE LAMPE POUR LA METTRE<br />

SOUS LE BOISSEAU, MAIS ON LA MET SUR LE CHANDELIER, ET ELLE BRILLE POUR<br />

TOUS CEUX QUI SONT DANS LA MAISON. QUE VOTRE LUMIÈRE BRILLE AINSI DEVANT<br />

LES HOMMES, AFIN QU’ILS VOIENT VOS ŒUVRES BONNES, ET GLORIFIENT VOTRE<br />

PÈRE DANS LES CIEUX. » MATTHIEU 5.14-16 (COLOMBE)<br />

EN MISSION POUR<br />

LA RÉIMPLANTATION<br />

En octobre 2020, Zach Lautsen et Aaron Murray, tous<br />

deux de Sioux Lookout en Ontario, ont déménagé<br />

au Québec. Leur arrivée a été marquée par les sévères<br />

restrictions en vigueur dans cette province. Ils s’y sont<br />

pourtant rendus pour y apprendre le français, connaître<br />

la culture et discerner leur appel. Zach est spécialiste de<br />

l’information de vol, Aaron est pasteur de jeunesse. Tous<br />

deux sont maintenant missionnaires à temps plein pour<br />

servir les Églises dans leur démarche de réimplantation.<br />

Ils ont pour objectif de contribuer à donner vie et de soutenir<br />

les implantations ainsi que les Églises en réimplantation.<br />

La perspective de fermer définitivement ses portes<br />

survient lorsqu’une Église connaît un ralentissement de<br />

sa croissance ou une baisse du nombre de ses membres.<br />

Au Québec, beaucoup d’Églises ont amorcé un processus<br />

de réimplantation : rétablir leur mission, leur vision et<br />

leur orientation, pour les conduire vers le parcours de la<br />

santé.<br />

Depuis deux ans, Zach et Aaron ont appris le français et<br />

raffermi leur profond désir d’atteindre les régions rurales<br />

du Québec par l’Évangile. Quelle joie pour moi de voir<br />

leur cœur battre de plus en plus chaque mois pour le<br />

Québec! Avec beaucoup d'application, ils ont appris une<br />

Sergei Li<br />

langue étrangère avec leurs familles! Leur amour pour<br />

atteindre les Canadiens français se voit par leurs efforts<br />

pour apprendre la langue et pour répondre à l’appel de<br />

Dieu afin d’exercer un ministère dans la région rurale<br />

de Chicoutimi. Ils travaillent de concert avec les dirigeants<br />

pastoraux actuels de l’Église de Chicoutimi. Avec<br />

des cœurs humbles, ils offrent leur soutien si nécessaire<br />

dans cette démarche de réimplantation. Zach et Aaron<br />

sont maintenant à Verdun pour y œuvrer dans une autre<br />

Église locale qui a entamé, elle aussi, sa démarche de<br />

réimplantation.<br />

Les besoins s'accroissent au Québec et nos pasteurs<br />

vieillissent. Nous sommes encouragés par l’arrivée de<br />

missionnaires du Canada. Ils s’efforcent d’apprendre la<br />

langue, de connaître la culture et d’aider à l’implantation<br />

et à la réimplantation d’Églises au Québec pour la gloire<br />

de Dieu. Priez avec nous pour que<br />

d’autres jeunes gens, les célibataires<br />

comme les familles viennent œuvrer<br />

au Québec pour la gloire de Dieu.<br />

—Sergei Li est gestionnaire des<br />

partenariats à l’AEBEQ.<br />

JOIGNEZ-VOUS À UN MOUVEMENT DE PRIÈRE<br />

POUR LE QUÉBEC Steve Jones<br />

Ces dernières années, un mouvement de prière a vu le jour. Des gens prient pour le Québec 24 heures sur 24,<br />

sept jours sur sept. Je l’ai découvert lorsque j’ai entendu des alarmes retentir des montres et des téléphones<br />

intelligents de dirigeants québécois à 10 h 02 pendant nos rencontres. Ces alarmes faisaient référence à Luc<br />

10.2 (Colombe) : « Il leur disait : La moisson est grande, mais il y a peu d’ouvriers. Priez donc le Seigneur de la<br />

moisson d’envoyer des Ouvriers dans sa moisson. »<br />

Un nombre croissant de frères et de sœurs francophones du Fellowship prient pour que Dieu suscite des temps<br />

de rafraîchissement dans notre région du Québec. Ils prient pour que plus d’ouvriers de partout au Canada et<br />

dans le monde viennent avec nous atteindre les gens pour le Christ. À l’heure actuelle, 297 personnes consacrent<br />

une heure par semaine à persévérer dans la prière. Ils se rassemblent en quatorze petits groupes chaque mois et<br />

s’engagent à jeûner et prier pendant une journée pour le Québec. Une invitation est lancée à tous les anglophones<br />

du Canada pour se joindre à ce mouvement de prière. Des dispositions sont prises pour que les renseignements sur<br />

ce mouvement de prière soient traduits en anglais. À l’automne <strong>2022</strong>, un site en anglais sera inauguré pour expliquer<br />

les attentes et préciser la marche à suivre pour joindre ce mouvement.<br />

SUR LE TERRAIN : LE MINISTÈRE FRANCOPHONE

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