L'Essor Winter 2024 Digital
La Nouvelle NORME : autopsie de la COVID-19
La Nouvelle NORME : autopsie de la COVID-19
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Hiver <strong>2024</strong><br />
LA REVUE DU FELLOWSHIP NATIONAL<br />
SAISISSEZ LA VISION D’AIDE<br />
UN MOT DE LA PART DE L’ÉGLISE LOCALE : RÉFLEXIONS<br />
DES PASTEURS SUR LES LEÇONS APPRISES<br />
EST-IL TEMPS DE DISCONTINUER LA DIFFUSION EN DIRECT?<br />
LA NOUVELLE<br />
NORME :<br />
AUTOPSIE DE LA COVID-19
Le mot du président<br />
Hiver <strong>2024</strong><br />
NOUVELLE<br />
NORMALITÉ?<br />
Steve Jones<br />
LE MOT DU PRÉSIDENT<br />
Pendant la pandémie de COVID-19, beaucoup d’entre nous se sont demandé comment l’Église devrait agir tout en<br />
vivant une pandémie à l’échelle mondiale. Dans l’un de mes articles, j’avais posé cette question : que ferait Jésus?<br />
Ou Luther, ou Paul? Les pandémies ne sont pas nouvelles pour l’humanité ni pour l’Église. Vivian Nutton, spécialiste<br />
de l’histoire de la médecine a écrit que du XIV e au XVIII e siècles « Une ville était frappée en moyenne d’une épidémie de<br />
peste tous les dix ans et chaque génération connaissait une destruction importante. » Nous avons vécu un événement<br />
générationnel. A-t-il également provoqué un virage sociétal? Ou, même près de chez nous, a-t-il provoqué un virage culturel<br />
quant à notre façon de faire comme Église?<br />
APRÈS DEUX ANS, NOUS SOMMES MAINTENANT LOIN DES CONFINEMENTS, DES<br />
RESTRICTIONS ET DE LA PEUR D’UN VIRUS INCONNU. LES ÉGLISES LOCALES<br />
SONT-ELLES DE RETOUR À LA NORMALE OU SOMMES-NOUS PARVENUS À UNE<br />
NOUVELLE NORMALITÉ?
fr.fellowship.ca/lessor l’essor / 3<br />
Il y a quelques années, nous avons discuté comment nous devrions agir pendant la<br />
COVID-19. Dans ce numéro de L’Essor, nous enquêtons sur l’adaptation de l’Église locale<br />
après la pandémie. Y a-t-il eu des changements? Si tel est le cas, sont-ils temporaires<br />
ou permanents? Quelles sont les données en matière d’assistance, d’offrandes<br />
et de bénévolat? Le degré d’intensité de conflits internes à l’intérieur de l’Église a-t-il<br />
diminué ou disparu? Quelles sont les formes et les expressions d’adoration hybrides<br />
qui se sont installées pour de bon? Une étude récente du Hartford Institute Religion<br />
Research financée par le Lilly Endowment a découvert que 75 % des Églises aux<br />
États-Unis offraient de l’adoration à la fois en personne et en ligne pendant ces jours<br />
de l’après-pandémie. Cette même étude rapporte que les offrandes des Églises qui<br />
offraient une présence virtuelle plus importante ont considérablement augmenté<br />
de 150 %. Nos Églises du Fellowship ont-elles emboîté le pas?<br />
COMMENT ENCOURAGEONS-NOUS LA<br />
PARTICIPATION DES MEMBRES À L’ÉGLISE?<br />
COMMENT INCITONS-NOUS LES PARTICIPANTS<br />
VIRTUELS AVANT, PENDANT ET APRÈS LES<br />
RENCONTRES D’ADORATION? LA COMMUNAUTÉ<br />
EN SERA-T-ELLE AFFECTÉE AU FIL DU TEMPS?<br />
L’ADORATION VIRTUELLE DEVIENDRA-T-ELLE<br />
UNE ÉTAPE PROGRESSIVE DES ÉGLISES QUI<br />
PASSIVEMENT CESSERONT D’ÊTRE UNE ÉGLISE<br />
POUR DEVENIR « SANS ÉGLISE » EN DÉFINITIVE.<br />
Telles sont quelques-unes des nombreuses questions que nous devrions nous<br />
poser. Dans le présent numéro de L’Essor, intitulé : La nouvelle norme : autopsie de la<br />
COVID-19, nous aspirerons à identifier les réponses et à vraisemblablement découvrir<br />
les tendances.<br />
Steve Jones est président du Fellowship<br />
d’Églises Baptistes Évangéliques au Canada.<br />
Suivez Steve sur Twitter @FellowshipSteve<br />
(en anglais)<br />
Le président du Fellowship, Steve Jones
4 / l’essor Hiver <strong>2024</strong><br />
VERSET THÉMATIQUE DU FELLOWSHIP DE <strong>2024</strong> :<br />
« PETITS ENFANTS, N’AIMONS PAS EN PAROLE NI<br />
AVEC LA LANGUE, MAIS EN ACTION ET EN VÉRITÉ. »<br />
1 JEAN 3.18 (COLOMBE)<br />
9 SAISISSEZ LA VISION D’AIDE<br />
2 LE MOT DU PRÉSIDENT<br />
NOUVELLE NORMALITÉ? / Steve Jones<br />
5 LÀ-BAS<br />
LA COVID-19 ET LE CHAMP MISSIONNAIRE :<br />
CE QUI A CHANGÉ / Ben Porter<br />
7 L’AMOUR RÉPANDU<br />
DAN SHURR FAIT SES ADIEUX<br />
MISE À JOUR DE L’APPEL AFFRONTER<br />
LA TEMPÊTE / Sunny Lee<br />
NOUS VOUS PRÉSENTONS<br />
LE PROCHAIN DIRECTEUR D’AIDE : Norton Lages<br />
SAISISSEZ LA VISION D’AIDE / Denise Wicks<br />
10 SUR LE TERRAIN<br />
LES EFFETS DE LA PANDÉMIE SUR<br />
LES PROJETS D’ÉVANGÉLISATION ET<br />
D’IMPLANTATION D’ÉGLISES / Hugo Éthier<br />
LA COVID-19 A-T-ELLE CHANGÉ<br />
L’AUMÔNERIE? / Larry Freeman<br />
11 SUR LA MÊME LONGUEUR D’ONDE<br />
LEÇONS DE LA PANDÉMIE D’UN OCÉAN À L’AUTRE :<br />
MISES À JOUR RÉGIONALES<br />
UN MOT DE LA PART DE L’ÉGLISE LOCALE : RÉFLEXIONS<br />
DES PASTEURS SUR LES LEÇONS APPRISES<br />
15 EN VÉRITÉ<br />
APRÈS LA PANDÉMIE : CE QUI A CHANGÉ DANS LES<br />
SÉMINAIRES<br />
16 LE MOT DE LA FIN<br />
EST-IL TEMPS DE DISCONTINUER LA DIFFUSION<br />
EN DIRECT? / Paul Carter<br />
CONSULTEZ NOTRE SITE INTERNET POUR LIRE<br />
D’AUTRES ARTICLES PERTINENTS :<br />
fr.fellowship.ca/Lessor<br />
DIRECTRICE DE RÉDACTION : Valerie Heaton ÉDITRICE POUR L’ÉDITION FRANÇAISE : Danielle Robidoux<br />
RELECTRICE : Laurence Medeiros CONCEPTION GRAPHIQUE : Ampersand MANUSCRITS : Faites parvenir vos<br />
articles à Danielle Robidoux, éditrice, Le Centre des ministères, P.O. Box 457 Guelph ON N1H 6K9,<br />
Tél. :519 821-4830. Téléc. : 519 821-9829, Courriel : ebfrancais@fellowship.ca<br />
PUBLICITÉ : Des espaces publicitaires sont disponibles tant dans l’édition imprimée que sur le Web.<br />
Retourner toute correspondance ne pouvant être livrée au Canada à notre Service aux abonnés :<br />
P.O. Box 457, Guelph, ON N1N 6K9<br />
PROGRAMME DE PARRAINAGE<br />
D’ENFANTS DU FELLOWSHIP<br />
© Le Fellowship d’Églises Baptistes<br />
Évangéliques au Canada<br />
CENTRE DES MINISTÈRES :<br />
P.O. Box 457, Guelph ON N1H 6K9<br />
TÉLÉPHONE : 519 821-4830<br />
TÉLÉCOPIEUR : 519 821-9829<br />
COURRIEL : president@fellowship.ca<br />
NOTRE MISSION : L’Essor est la revue officielle du Fellowship d’Églises Baptistes<br />
Évangéliques au Canada. Elle a pour objectif d’édifier et d’encourager les<br />
dirigeants pastoraux et les membres des Églises locales du Fellowship en publiant<br />
des articles et des nouvelles, reflétant nos valeurs évangéliques et favorisant<br />
une identité et une vision communes parmi les Églises. L’Essor est publié<br />
trois fois l’an et est disponible tant en anglais qu’en français.<br />
Connaissez-vous le Programme de parrainage d’enfants du<br />
Fellowship? Supervisés par des missionnaires du Fellowship<br />
à l’étranger, ces enfants reçoivent des soins holistiques en<br />
internats ou en externats. Le parrainage procure l’amour<br />
aujourd’hui et l’espoir de demain. Il comprend cinq emplacements<br />
dans quatre pays : la Casa Hogar au Honduras, le Cedar<br />
Home et le Clementia Life Center tous deux au Liban, la Joy<br />
Foundation en République dominicaine et le Love Trust au Sri<br />
Lanka. Consultez le fr.fellowship.ca/parrainagedenfants<br />
pour vous renseigner.
fr.fellowship.ca/lessor<br />
Là-bas<br />
LA COVID-19 ET<br />
LE CHAMP MISSIONNAIRE :<br />
CE QUI A CHANGÉ<br />
Ben Porter<br />
BEN PORTER,<br />
DIRECTEUR DU<br />
FELLOWSHIP À<br />
L'ÉTRANGER<br />
><br />
Pour nos missionnaires qui roulent<br />
généralement à 100 km à l’heure, la<br />
seule chose qui pouvait sans doute les arrêter<br />
était la pandémie. Lorsque les gouvernements<br />
ont énoncé des mesures de<br />
confinement, nous avons encouragé nos<br />
missionnaires du Fellowship à l’étranger<br />
à saisir cette rare occasion de redémarrer,<br />
de se réaménager et de se recentrer.<br />
Cette pandémie revêtait un aspect différent<br />
pour chacun de nos missionnaires puisque nos champs<br />
s’étendent à l’échelle planétaire. Une chose cependant demeurait<br />
inchangée : notre famille missionnaire a poursuivi<br />
sa course, une fois les restrictions levées. Tel un cheval de<br />
course qui se précipite sur la piste, nos missionnaires ont<br />
démarré sur les chapeaux de roue, lancés par une vigueur et<br />
une vision renouvelées.<br />
Depuis cette pandémie, je suis enchanté de témoigner que<br />
notre vision à l’échelle de Dieu, celle de la multiplication<br />
par des mouvements n’est plus seulement théorique. Elle est<br />
devenue une réalité. Nous voyons les étincelles de mouvements<br />
commencer au fur et à mesure que nos missionnaires<br />
forment des disciples qui en font d’autres au nom de Jésus.<br />
De septembre 2022 à août 2023, nos missionnaires ont rapporté<br />
547 études À la Découverte de la Bible, 399 baptêmes,<br />
429 dirigeants natifs formés et bien plus. En cette année<br />
d’exercice financier, nous sommes déjà en voie de doubler<br />
certaines de ces données!<br />
Dieu agit de manières extraordinaires. Nous ne pourrions<br />
rien accomplir de tout cela sans votre prière extraordinaire.<br />
Joignez-vous à nous à l’aide de notre salle de prière nouvellement<br />
inaugurée pour prier avec nos missionnaires!<br />
ROB ET KATHRYN FLEMING,<br />
MISSIONNAIRES DU<br />
FELLOWSHIP AU JAPON<br />
Les Japonais ont considéré cette<br />
pandémie comme un peu ennuyeuse.<br />
Porter un masque et<br />
se distancer des autres de deux<br />
mètres? On connaît la chanson. Depuis des années, le port<br />
du masque sert de remède contre le rhume des foins. De<br />
plus, les Japonais s’inclinent avec distance plutôt que de<br />
faire l’accolade! Kathryn et moi pensions nous rendre dans<br />
une nouvelle ville près de Tokyo lors de notre retour au<br />
Japon en septembre 2020. Dieu s’est servi de cette pandémie<br />
pour nous pousser plus au nord dans la même ville nipponne<br />
où nous avons vécu pendant près de 30 ans.<br />
Depuis notre retour là-bas, Dieu a permis à Kathryn de<br />
commencer des études constantes À la Découverte de la<br />
Bible (ÀDB) avec un bon nombre de dames japonaises non<br />
chrétiennes de notre collectivité. Rob a établi de bons liens<br />
avec cinq petites Églises japonaises où il prêche et enseigne<br />
chaque semaine. Le fait saillant du ministère itinérant de<br />
Rob après la pandémie entoure le mari d’une chrétienne de<br />
Sakura. Venu entendre cet « étrange » prédicateur canadien<br />
parler d’importants sujets, il est reparti chez lui avec Jésus<br />
comme son Sauveur!<br />
DIEGO ET CLAUDIA CARDONA,<br />
MISSIONNAIRES DU<br />
FELLOWSHIP EN COLOMBIE<br />
Claudia s’entretient au téléphone<br />
avec Maria, tout en révisant à<br />
l’écran de son ordinateur la liste<br />
des familles sans nourriture, sans<br />
médicaments et sans argent pour payer leurs factures des<br />
services publics. Elle parle ensuite à une femme âgée sur<br />
la marche à suivre pour préserver le corps de son frère qui<br />
LÀ-BAS : LE FELLOWSHIP À L’ÉTRANGER
6 / l’essor<br />
Automne Hiver <strong>2024</strong> 2023<br />
REDÉMARRER<br />
RÉAMÉNAGER<br />
RECENTRER<br />
...NOS MISSIONNAIRES<br />
ONT DÉMARRÉ SUR<br />
LES CHAPEAUX<br />
DE ROUE, LANCÉS<br />
PAR UNE VIGUEUR<br />
ET UNE VISION<br />
RENOUVELÉES.<br />
vient de mourir de la COVID-19. Personne d’autre ne peut<br />
l’aider et nul n’approchera de sa maison. Claudia interroge<br />
cette femme sur les produits chimiques qu’elle a à sa disposition<br />
dans sa maison. Elle souhaite réduire la menace de<br />
santé publique. Tel est l’un des récits les plus tragiques que<br />
nous avons vécu pendant cette pandémie. Nos autres récits<br />
d’amour et de solidarité nous ont fait verser des larmes de joie.<br />
Notre ministère en Colombie s’est accru pendant cette pandémie.<br />
Il comprend de nouveaux croyants, une croissance<br />
inédite des petits groupes de maison, les nombreux outils<br />
que nous publions en ligne et de nouveaux ouvriers. Tout<br />
ceci nous a donné certaines leçons. D’abord, Dieu est fidèle<br />
pour veiller sur son peuple dont il pourvoit aux besoins. Il<br />
nous utilise pour apporter l’Évangile aux autres. Ensuite,<br />
nous sommes beaucoup plus vulnérables que nous voulons<br />
l’avouer. Enfin, cette situation peut se reproduire. Nous y<br />
sommes beaucoup mieux préparés qu’auparavant.<br />
INGRID ET RICARDO CASTRO,<br />
MISSIONNAIRES DU FELLOWSHIP<br />
EN ESPAGNE<br />
Avant cette pandémie, nous aidions<br />
un groupe de chrétiens à Llerena aux<br />
connaissances numériques limitées,<br />
sans accès à un ordinateur. Nous<br />
avons réussi à bien les former par les études À la Découverte<br />
de la Bible (ÀDB). Frappés par cette pandémie, nous avons<br />
continué de suivre ce groupe par WhatsApp, la seule application<br />
que ces gens pouvaient bien gérer sur leurs téléphones.<br />
Par la suite, nous avons tenté de redémarrer les rencontres<br />
en personne, le groupe semblait avoir disparu. Plusieurs<br />
de ses membres étaient partis. Ayant quitté d’Extrémadure<br />
pour nous établir à Séville, nous avons cru que ce groupe<br />
s’était éteint. Nous avons été très surpris d’apprendre que<br />
ses membres se rencontraient à nouveau en ligne! Ce même<br />
couple du groupe principal avait commencé les rencontres<br />
depuis leur nouvel emplacement. Ils tiennent leur rencontre<br />
tous les vendredis. Ces rencontres ÀDB ont renforcé leur<br />
autonomie et cette pandémie leur a<br />
aussi donné l’assurance d’utiliser un outil<br />
numérique pour faire le suivi du groupe. Tout ceci a aidé ses<br />
membres à grandir malgré les obstacles géographiques.<br />
KARIM ET RITA ANAYSSI,<br />
MISSIONNAIRES DU FELLOWSHIP<br />
AU CEDAR HOME AU LIBAN<br />
Depuis sa fondation en 1950, le Cedar<br />
Home n’a jamais fermé ses portes.<br />
Jusqu’à ce que la COVID-19 frappe<br />
le Liban. Le ministère des Affaires<br />
sociales du pays a alors exigé que nous cessions l’exploitation<br />
de notre internat. La moitié des filles n’avaient pas de famille<br />
pour les accueillir. Nous disposions de très peu de temps pour<br />
prendre la meilleure décision pour trouver un endroit sécuritaire<br />
à chacune des filles.<br />
Trois éléments ont caractérisé notre réussite : le premier a<br />
été notre formidable relation auprès des familles des filles<br />
qui en avaient une. Après des années définies par l’amour,<br />
la confiance et l’accompagnement, les filles qui avaient un<br />
parent ou une famille élargie ont pu retourner vivre chez eux.<br />
Le personnel du Cedar Home a veillé à tous leurs besoins de<br />
secours et a effectué une visite hebdomadaire dans chacun de<br />
ces foyers. L’Église a constitué le deuxième élément de cette<br />
réussite. Un petit nombre des filles demeuraient sans famille<br />
ou ne pouvaient pas habiter avec leurs proches pour des raisons<br />
de sécurité. Ce sont les familles de l’Église qui en ont pris<br />
soin. Notre équipe a composé le troisième élément de cette<br />
réussite. Elle a assuré la même qualité de travail et de dévouement<br />
pour veiller à ce que nos filles continuent de recevoir de<br />
l’amour et des soins.<br />
En 2020, nous avons été autorisés à réouvrir. Les filles et notre<br />
équipe étaient si heureuses de revenir. Cette pandémie nous a<br />
offert un cadeau : l’occasion de démarrer et de poursuivre un<br />
programme de secours auprès des familles démunies.<br />
CETTE PANDÉMIE NOUS A OFFERT UN CADEAU : l’OCCASION DE DÉMARRER ET DE<br />
POURSUIVRE UN PROGRAMME DE SECOURS AUPRÈS DES FAMILLES DÉMUNIES.
fr.fellowship.ca/lessor<br />
L’amour répandu<br />
l’essor / 7<br />
DAN SHURR FAIT SES ADIEUX<br />
J’ai éprouvé beaucoup de plaisir à servir pendant les quinze dernières années au Centre de<br />
ministères du Fellowship national. Je suis très reconnaissant d’avoir été directeur d’AIDE depuis<br />
2015. Plus qu’un simple emploi, ce poste m’a passionné. J’ai senti profondément l’appel<br />
de Dieu qui m’a doué pour jouer ce rôle. J’ai véritablement eu l’occasion de voir Dieu<br />
à l’œuvre dans notre monde. Relayer ces expériences aux Églises du Fellowship et aux<br />
donateurs a été un point saillant pour moi. Je voudrais remercier toutes les personnes<br />
auprès de qui j’ai servi le Seigneur à la division d’AIDE au fil des années, et plus récemment,<br />
Norman Nielsen, Denise Wicks et Paul Hildebrand. Vous avez enrichi ma vie.<br />
Avec toute ma gratitude,<br />
Dan Shurr, directeur d’AIDE de 2015 à 2023<br />
MISE À JOUR DE L’APPEL<br />
AFFRONTER LA TEMPÊTE Sunny Lee<br />
La pandémie nous semble un lointain souvenir. Pourtant, il<br />
n’y a pas si longtemps, nos missionnaires du Fellowship à<br />
l’étranger ont dû réorienter leur ministère. Cette pandémie a<br />
touché tous les aspects de notre vie, y compris notre manière<br />
de faire nos provisions, de fréquenter notre Église, d’échanger<br />
avec notre famille et nos amis et bien davantage.<br />
À l’automne 2020, AIDE a répondu à cette pandémie par<br />
notre appel Affronter la tempête. Grâce à votre générosité, nous<br />
avons recueilli 160 000 $ et doublé notre objectif de collecte!<br />
Cette somme nous a permis d’acheter de la nourriture et des<br />
fournitures domestiques essentielles. Dans certains cas, nous<br />
avons contribué au loyer de familles.<br />
Vos dons ont touché la vie de gens par milliers par nos missionnaires<br />
du Fellowship et par leurs ministères, notamment<br />
: Diego et Claudia Cardona en Colombie, Karim et Rita<br />
Anayssi et Bechara et Roula Karkafi au Liban, Edwin et Helmi<br />
Karwur en Indonésie, Ronald Jeyaseelan au Sri Lanka, les Wall<br />
en France, les étudiants étrangers coincés au Canada, ainsi<br />
que la région du Shikarpur Christian Hospital au Pakistan.<br />
Karim et Rita dirigent le Cedar Home et Bechara et Roula<br />
supervisent le Clementia Life Centre au Liban, pays particulièrement<br />
touché par la pandémie. En 2020, comme le reste<br />
de la planète, ce pays a été touché par la COVID-19. Mais il a<br />
dû aussi affronter les conséquences de l’explosion à Beyrouth
8 / l’essor<br />
Automne Hiver 2023<br />
<strong>2024</strong><br />
ainsi qu’un immense déferlement de réfugiés syriens.<br />
Vos dons à l’appel Affronter la tempête ont permis à<br />
nos missionnaires d’y faire briller la lumière du<br />
Christ au milieu de cette obscurité paralysante.<br />
À cet effet, Roula Karkafi souligne : « Grâce à<br />
votre soutien, nous avons pu démarrer le programme<br />
de formation professionnelle pour<br />
les adolescents réfugiés syriens. Ces derniers<br />
avaient dû trouver un emploi pour aider leurs<br />
familles tout en poursuivant leurs études<br />
avec nous! »<br />
Aujourd’hui, après avoir surmonté les<br />
difficultés de la pandémie, nos missionnaires<br />
et leurs ministères sont maintenant<br />
devenus florissants. Merci pour vos<br />
prières continues et votre soutien. Ils<br />
nous activent à notre mission. Celle<br />
qui consiste à soulager la souffrance<br />
humaine et à apaiser l’injustice au<br />
nom du Christ.<br />
— Sunny Lee est adjointe administrative<br />
au Centre des ministères<br />
du Fellowship national.<br />
NOUS VOUS PRÉSEN-<br />
TONS LE PROCHAIN<br />
DIRECTEUR D’AIDE :<br />
NORTON LAGES<br />
Nous sommes ravis de vous<br />
annoncer que Norton Lages de<br />
Montréal au Québec a accepté<br />
l’appel et deviendra notre prochain<br />
directeur d’AIDE à compter<br />
du 1 er mars <strong>2024</strong>. Norton est marié<br />
à Tatiana (Tati). Ensemble, ils ont<br />
répondu à l’appel manifeste de Dieu<br />
il y a neuf ans. Ils ont ainsi quitté le<br />
Brésil pour œuvrer au Québec comme implanteurs d’Églises<br />
avec Église 21. Cofondateur de Mission Québec, Norton a été<br />
directeur du développement à l’AEBEQ. Norton et Tati ont travaillé<br />
auprès de World Changers International et Metamorfose.<br />
Ces deux ministères œuvrent dans les quartiers démunis au<br />
Salvador et au Brésil. Ce couple a également œuvré dans les<br />
domaines de la justice et de la liberté au Baptist World Alliance<br />
Human Rights Advocacy Committee.<br />
Norton est Brésilien de naissance et citoyen canadien. Il parle<br />
quatre langues : le portugais, l’anglais, le français et l’espagnol.<br />
Ce qui est d’un immense atout puisque beaucoup de nos projets<br />
d’AIDE se trouvent dans des pays où l’on parle ces langues. Norton<br />
détient un diplôme de maîtrise en missiologie du Southeastern Baptist<br />
Theological Seminary en Caroline du Nord, une maîtrise en administration<br />
des affaires de la Salvador University de Salvador au Brésil ainsi<br />
que d’un baccalauréat ès arts en communications sociales en commercialisation<br />
du Polifucs College de Salvador et de Bahia au Brésil.<br />
Joignez-vous à nous pour accueillir Norton au sein du personnel du<br />
Fellowship national en mars prochain!
SAISISSEZ<br />
LA VISION<br />
D’AIDE Denise Wicks<br />
fr.fellowship.ca/lessor<br />
l’essor / 9<br />
AVEZ-VOUS DÉJÀ REÇU DE<br />
LA MISÉRICORDE ET DE LA<br />
COMPASSION DE LA PART<br />
D’UNE AUTRE PERSONNE?<br />
CE FUT MON CAS.<br />
Mon fils, né en mars 2021, souffrait d’une malformation<br />
pulmonaire. Nous avons passé la première semaine de sa<br />
vie aux soins intensifs de l’unité de néonatalogie d’un hôpital<br />
situé à 45 minutes de route de chez nous. Pendant ce<br />
temps, un organisme de bienfaisance séculier reconnu nous<br />
a nourris et hébergés tout près de l’hôpital. Le premier jour<br />
de notre arrivée, j’ai pleuré et j’ai loué Dieu qui a pourvu<br />
à nos grands besoins. Cette organisation n’œuvrait pas au<br />
nom du Christ. Dieu s’en est assurément servi pour exercer<br />
un ministère envers nous.<br />
Je songe souvent aux soins que nous avons reçus. Ils répondaient<br />
à nos besoins physiques, d’une manière beaucoup<br />
plus entière que nous l’aurions imaginée. Seul, manquait<br />
le soin spirituel. Pour notre part, notre espoir et notre foi<br />
reposaient en Christ. Et nous avions notre famille d’Église à<br />
notre disposition. Ses membres priaient avec nous et nous<br />
ont encouragés à chacune de nos étapes. Mais qu’en est-il<br />
des autres familles? Y avait-il quelqu’un pour prier pour<br />
elles, lors de leurs visites à l’hôpital pendant l’isolement<br />
des restrictions de la pandémie? Où nourrissaient-elles leur<br />
espérance? Je songe aussi aux familles dans les pays où l’accès<br />
aux soins de santé demeure difficile. Savoir que votre<br />
enfant lutte pour sa vie et que vous ne pouvez l’aider exerce<br />
un effet dévastateur. À quelle espérance s’accrochent-elles<br />
dans ces périodes difficiles?<br />
La vie m’a enseigné l’importance de servir tant en paroles<br />
qu’en bonnes œuvres. Vous ne pouvez vraiment répondre<br />
aux besoins d’une personne sans la vérité et l’espérance de<br />
l’Évangile.<br />
La mission d’AIDE consiste à soulager la souffrance humaine<br />
et à apaiser l’injustice sociale. Ses aspects diffèrent<br />
selon la situation. Son principe directeur demeure le<br />
même : procurer des soins holistiques par les croyants<br />
locaux. Aucune formule n’est parfaite. Cependant, lorsque<br />
l’Église planétaire donne pour permettre à l’Église locale<br />
d’exercer un ministère au nom du Christ à la personne entière,<br />
des cœurs peuvent s’ouvrir à entendre l’Évangile. Le<br />
royaume de Dieu s’établit.<br />
Cet hiver, l’appel à l’AIDE particulier Saisissez la vision<br />
aspire à souligner quatre projets d’AIDE et à recueillir<br />
160 000 $. Ce soutien contribuera à offrir des soins holistiques<br />
par les missionnaires du Fellowship à l’étranger et<br />
l’Église locale. Chacun de ces projets conjugue la vérité de<br />
l’Évangile à l’amour concret en action. Ils comprennent la<br />
formation de chirurgiens à Madagascar, l’aide aux collectivités<br />
démunies haïtiennes en République dominicaine,<br />
la formation professionnelle au Pakistan et le soutien de<br />
détenus dans les régions du MENA et du « stan ».<br />
Mon espoir et ma prière, c’est que vous « saisissiez la vision<br />
» d’AIDE et que vous choisissiez de répandre la miséricorde<br />
et la compassion aux personnes dans le besoin par<br />
cet appel particulier.<br />
— Denise Wicks est coordonnatrice des projets d’AIDE<br />
et de leur promotion.<br />
L’AMOUR RÉPANDU<br />
UN PARTENARIAT POUR METTRE FIN À L’EXPLOITATION<br />
SEXUELLE EN LIGNE DES ENFANTS AUX PHILIPPINES<br />
L’IJM, International Justice Mission est l’une des organisations partenaires d’AIDE depuis 2015. Dès le départ, ce partenariat<br />
s’est centré sur le soutien de leur œuvre pour mettre fin à l’exploitation sexuelle en ligne des enfants aux Philippines. Au<br />
fil des années, AIDE a fait la promotion de trois appels particuliers qui ont recueilli 426 000 $. Cette somme a contribué au<br />
financement d’opérations de sauvetage, à la mise sur pied des soins de postcure, ainsi que d’un programme de placement<br />
familial conçu pour les survivants. Tant de travail reste à accomplir. Nous célébrons la vie de chacun des jeunes rescapés.<br />
Nous prions pour que justice soit rendue tant aux auteurs de ces crimes qu’aux survivants.
Sur le Terrain<br />
LES EFFETS DE LA PANDÉMIE<br />
SUR LES PROJETS D’ÉVANGÉ-<br />
LISATION ET D’IMPLANTATION<br />
D’ÉGLISES<br />
Hugo Éthier<br />
La récente pandémie a touché les projets<br />
d’évangélisation et d’implantation d’Églises<br />
comme la majorité des gens sur notre planète.<br />
Certains exemples en présentent les effets, à<br />
la fois réjouissants et déchirants. Notons les<br />
encouragements du virage de la diffusion en<br />
ligne des cultes d’adoration et de la prédication. Pendant cette<br />
pandémie, plusieurs récits racontent que certaines personnes se<br />
sont rapprochées de l’Évangile et se sont même converties grâce<br />
aux rencontres en ligne. Des Églises ont dû apprendre à tenir<br />
leurs réunions en ligne. Ce qui a d’abord semblé « étrange » est<br />
devenu avantageux pour plusieurs. Bien sûr, d’importants aspects<br />
des rencontres en personne nous ont manqué. Nous nous<br />
sommes réunis cependant plus souvent et en grand<br />
nombre pour échanger et pour prier. Cette pandémie<br />
a aussi haussé le degré d’inquiétude et d’anxiété des<br />
gens. Ce qui en a conduit plusieurs à chercher dans la<br />
foi des réponses et une sécurité. Plusieurs ont rapporté<br />
des témoignages de contacts et même des conversions au<br />
Christ, engendrés par cette anxiété.<br />
Par ailleurs, un aspect moins encourageant a marqué les<br />
différents groupes de rencontres par le départ de certains de<br />
leurs participants, plus faibles dans leur foi auparavant. Des projets<br />
spirituels et d'implantations d'Églises ont compté certains<br />
curieux spirituels ainsi que de nouveaux chrétiens qui se sont<br />
eux aussi éloignés de la foi. Et beaucoup de jeunes implantations<br />
d’Églises ont ressenti des pressions financières.<br />
Nous pouvons conclure que le Seigneur Jésus est souverain, que<br />
nous avons vu sa bonne main pendant la durée de cette période<br />
surprenante et que le bilan est généralement encourageant.<br />
— Hugo Éthier est pasteur principal de l’Église Baptiste<br />
Évangélique Renaissance à Rivière-des-Prairies à Montréal.<br />
Il a été autrefois implanteur à Rivière-du-Loup et enseignant<br />
de mathématiques.<br />
Si vous souhaitez vous renseigner sur nos projets d’évangélisation et d’implantations d’Églises au Québec ou<br />
considérer devenir notre partenaire, participez à notre prochaine tournée virtuelle du Québec (TVQ) le 7 mars<br />
<strong>2024</strong>. Communiquez avec Hugo Éthier par courriel hethier@fellowship.ca ou par téléphone au 514 799-7704.<br />
LA COVID-19 A-T-ELLE CHANGÉ<br />
L’AUMÔNERIE?<br />
Larry Freeman<br />
L<br />
’expression « ministère de présence » survient<br />
souvent à notre esprit pour décrire l’Aumônerie.<br />
Être réellement sur place dans la vie des<br />
autres et dans leurs circonstances. La pandémie<br />
a posé tant un défi qu’une bénédiction pour nos<br />
aumôniers et aumônières du Fellowship. Certains<br />
d’entre eux ne pouvaient plus être sur place.<br />
Ils ont dû effectuer un virage technologique. Des portes se sont<br />
ouvertes à d’autres. Où en sommes-nous à présent? Nous vous<br />
présentons le récit de trois aumôniers du Fellowship à cet effet.<br />
Mike Garabedian, aumônier principal à l’aéroport international<br />
Pearson à Toronto, souligne : « Depuis la pandémie, nous avons<br />
connu un changement des occasions qui nous étaient offertes précédemment.<br />
Nous ne sommes pas parvenus à connaître le même<br />
taux de fréquentation régulière qu’auparavant. Nous rencontrons<br />
bon nombre de personnes qui ont rompu avec leur Église locale.<br />
Nous avons donc repensé nos méthodes d’approche. Tout d’abord,<br />
notre travail de mentorat et d’outillage de nos aumôniers leur<br />
permet d’exercer leur ministère dans ce contexte. Ensuite, nous<br />
leur offrons des moyens qui peuvent être mis en pratique dans un<br />
court délai. Puisque la majorité de notre ministère concerne les<br />
employés de l’aéroport, nous pouvons être délibérés dans la suite<br />
de nos échanges et nous veillons sur leurs progrès.<br />
Alex Krause, aumônier militaire à Cold Lake en Alberta,<br />
témoigne : « Le contexte d’un aumônier militaire a<br />
changé pendant la pandémie. Beaucoup d’entre nous ont<br />
été incapables d’exercer un ministère de présence comme<br />
auparavant. Nous avons dû comme tant d’autres faire preuve<br />
de créativité et passer au numérique. Nous avons également<br />
commencé à tenir des cultes d’adoration dominicaux en<br />
ligne. Plusieurs aumôniers se sont affairés à aider les militaires<br />
à éviter de se faire vacciner contre la COVID-19 par une exemption<br />
religieuse. Cette période a été difficile pour beaucoup de<br />
nos aumôniers qui ont dû soupeser les croyances religieuses par<br />
rapport au mandat gouvernemental. La plupart de nos aumôniers<br />
militaires ont retrouvé la normalité. »<br />
Nous accordons le dernier mot à Charlie Lyons, aumônier parlementaire<br />
à Queens Park en Ontario, qui précise : « La période de<br />
la pandémie à l’aumônerie a révélé concrètement l’aspect à deux<br />
revers de la présence. Très tôt, nous avions appris une dure leçon<br />
: nous pouvions accomplir davantage par des rencontres virtuelles,<br />
beaucoup plus que plusieurs d’entre nous ne l’avaient cru.<br />
Les contacts numériques ont joué un rôle essentiel lorsqu’il était<br />
impossible de tenir nos rencontres en personne. Puis, l’assouplissement<br />
des restrictions est survenu, suivi du retour des rencontres<br />
en personne. Nous nous sommes progressivement rendu<br />
compte que notre temps d’écran temporaire pendant la pandémie<br />
n’était que la doublure numérique du premier rôle de la proximité<br />
physique. Loin d’être parfait, il demeurait cependant la composante<br />
indispensable de l’exécution holistique de la présence. »<br />
— Larry Freeman est coordonnateur de l’Aumônerie du<br />
Fellowship.
fr.fellowship.ca/lessor<br />
Sur la même longueur d’onde<br />
LEÇONS DE LA PANDÉMIE D’UN by OCÉAN Valerie Heaton<br />
À L’AUTRE : MISES À JOUR RÉGIONALES<br />
Chacune de nos cinq régions du Fellowship a connu des circonstances et des défis variés survenus<br />
pendant cette pandémie de COVID-19. Nos directeurs régionaux racontent les changements vécus<br />
dans leur région respective et les leçons qu’ils ont tirées de ces quatre dernières années.<br />
Q : Quelles leçons les dirigeants d’Églises ont-ils apprises depuis<br />
la fin de cette pandémie?<br />
Andrew Swanson, directeur régional en titre<br />
du Fellowship de l’Atlantique :<br />
« Les dirigeants pastoraux ont dû apprendre à<br />
faire preuve de flexibilité. Nous ne pouvions<br />
pas définir le degré de notre réussite à l’aide<br />
de nos statistiques habituelles pendant cette<br />
pandémie. De plus, ils ont dû apprendre à s’appuyer sur l’espérance<br />
en Dieu. Ils ont aussi appris à discerner le secteur qui<br />
nécessitait une adaptation du ministère dans notre monde<br />
changeant et où il leur fallait demeurer fermes. »<br />
Louis Bourque, directeur régional<br />
de l’AEBEQ :<br />
« Des portes se sont ouvertes. Elles ont permis<br />
au gouvernement et à la société de dialoguer<br />
sur les raisons pour lesquelles les Églises<br />
demeurent si importantes et si utiles. Elles<br />
représentent de plus un service communautaire essentiel.<br />
La tension a révélé les types de membres qui composaient<br />
l’Église : les participants actifs et les consommateurs. La<br />
COVID-19 a épuisé nos dirigeants. Personne d’entre nous ne<br />
savait comment réagir. Ceux qui étaient inflexibles ou pris au<br />
dépourvu par la technologie demeuraient les plus exténués. »<br />
Tom Haines, directeur régional<br />
de FEB Central :<br />
« Les dirigeants ont appris que<br />
l’Église connaissait de plus grands<br />
besoins de renouveau que nous le<br />
pensions auparavant. Beaucoup ont<br />
reconnu que les événements et les stratégies ne<br />
remplacent pas le zèle pour l’Évangile. Ce qui a obligé<br />
les dirigeants à répondre à cette question : Pour<br />
quelles collines propices devons-nous mourir au<br />
combat? Ces dirigeants ont appris combien les vérités<br />
de troisième importance prennent facilement la<br />
première place lorsque l’Église n’est pas profondément<br />
enracinée dans le Grand Commandement et le<br />
Grand Mandat. »<br />
Mark Breitkreuz, directeur régional<br />
du Fellowship des Prairies :<br />
« Nos dirigeants ont appris qu’il<br />
peut y avoir différentes opinions sur<br />
une question, qu’ils ne doivent pas<br />
considérer un avis contraire au leur<br />
comme un péché ou une opinion irréligieuse. Un tel<br />
avis peut simplement offrir une perspective différente,<br />
ou un autre canevas qui façonne la meilleure<br />
intervention dans le contexte particulier d’une<br />
Église. »<br />
SUR LA MÊME LONGUEUR D’ONDE
12 / l’essor<br />
Automne Hiver <strong>2024</strong> 2023<br />
David Horita, directeur régional du<br />
Fellowship du Pacifique :<br />
« Les adhérents formulent des opinions très<br />
opposées sur de nombreuses questions importantes.<br />
Nous ne sommes pas sur la même<br />
longueur d’onde. Beaucoup de gens font correspondre<br />
leur foi aux droits et libertés. Ils considèrent tout<br />
écart gouvernemental comme un affront à leur foi. »<br />
Q : Vos priorités, vos ministères ou vos lieux de culte ont-ils changé<br />
après cette pandémie?<br />
Andrew : « Nos Églises ont été nombreuses à faire du bon<br />
travail pour réfléchir sur la meilleure manière d’exercer<br />
leur ministère envers leur collectivité. Nous nous sommes<br />
penchés sur un ministère commun entre les Églises. Au<br />
Fellowship de l’Atlantique, nous avons progressivement<br />
compris que nous sommes plus forts ensemble que lorsque<br />
nous sommes isolés. »<br />
Louis : « Ils ont élaboré une attitude délibérée accrue et<br />
favorisé la créativité pour veiller sur les personnes isolées,<br />
malades, seules, âgées ou dépourvues de connaissances<br />
technologiques, qui ne pouvaient assister aux cultes en personne.<br />
Cette polarité a mis nos Églises au défi de demeurer<br />
aimantes et unies. »<br />
« CETTE POLARITÉ A MIS NOS<br />
ÉGLISES AU DÉFI DE DEMEURER<br />
AIMANTES ET UNIES. »<br />
Tom : « Cela les a obligés à évaluer leur approche de proximité,<br />
la formation de disciples et l’adoration : les accomplissons-nous<br />
efficacement? »<br />
Mark : « Certaines Églises ont accordé une plus grande<br />
priorité aux petits groupes qu’auparavant. Elles ont mis au<br />
point le ministère en ligne qu’ils ont maintenu. La plupart<br />
ont conservé leurs lieux de réunions. Les dirigeants sont de<br />
plus en plus ouverts aux choix à venir qui s’offrent à eux. »<br />
David : « Les ministères ont lentement progressé vers la<br />
normalité d’avant. Nous constatons cependant un intérêt<br />
grandissant pour l’Église en ligne chez les grandes Églises,<br />
tant chez leurs satellites que chez leurs antennes.<br />
Q : Quelles leçons avons-nous tirées sur les relations de l’Église et<br />
du gouvernement pendant et après les confinements?<br />
Andrew : « Nous avons appris qu’il est toujours temps de<br />
prier pour les personnes en autorité, que notre cœur soumis<br />
doit toujours être tourné vers Dieu et vers ceux qu’il a placés<br />
pour nous diriger. Nous reconnaissons aussi que trouver la<br />
meilleure manière de vivre en tant que voisins comme serviteurs<br />
de Jésus-Christ dans nos collectivités nous laisse parfois<br />
perplexes. »<br />
Louis : « La COVID-19 a obligé l’ouverture d’un dialogue<br />
constructif entre les Églises et le gouvernement. Des députés<br />
et des organisations déléguées par nos Églises ont représenté<br />
celles-ci auprès du gouvernement. Ce dialogue persiste, ce qui<br />
constitue une première au Québec! »<br />
Tom : « La culture postchrétienne a été manifestement prise<br />
en compte. Maintenant, nous ne vivons plus dans un pays<br />
chrétien, si jamais nous l’avons fait. L’Église n’est pas une<br />
organisation politique. Les dirigeants ont appris qu’ils accordaient<br />
une trop grande confiance au gouvernement. »<br />
Mark : « Certaines relations entre l’Église et le gouvernement<br />
sont favorables, d’autres ne le sont pas. Dans ces deux groupes,<br />
certaines personnes sont plus faciles à aimer, d’autres le sont<br />
moins. Le simple principe « aime Dieu, aime ton prochain »<br />
s’est avéré utile pendant ces temps que nous avons traversés,<br />
mais a comporté une formidable complexité. »<br />
David : « Il n’est pas nécessaire de considérer le gouvernement<br />
comme un ennemi. Ses responsables prennent le ministère<br />
communautaire au sérieux. Ils souhaitent connaître<br />
nos commentaires. Ils ne peuvent départager les groupes<br />
confessionnels. Ils perçoivent les bureaux des associations<br />
comme les voix officielles des congrégations qu’ils représentent.<br />
Ils s’attendent à ce que ces bureaux transmettent<br />
ces commentaires au nom des Églises, ce que certaines<br />
d’entre elles n’aiment pas beaucoup. Les pasteurs accordent<br />
une valeur aux rencontres avec leurs collègues, même en<br />
ligne, pour échanger sur ce qui survient dans leurs propres<br />
contextes et pour entendre leurs confrères qui vivent des<br />
problèmes<br />
semblables. »
fr.fellowship.ca/lessor<br />
l’essor / 13<br />
UN MOT DE LA PART<br />
DE L’ÉGLISE LOCALE :<br />
RÉFLEXIONS DES PASTEURS SUR<br />
LES LEÇONS APPRISES<br />
Le Fellowship comprend plus de 500 Églises. Chacune d’elles possède une culture et une communauté qui lui sont<br />
propres. Les défis qu’ont dû relever les Églises de Nouvelle-Écosse différaient de celles de Colombie-Britannique.<br />
Ils reflètent les leçons que chacune de ces congrégations a apprises. Vous trouverez ici les témoignages recueillis<br />
de la part des pasteurs du Fellowship et du personnel des Églises à l’échelle du Canada. Ils racontent les<br />
expériences de leurs Églises pendant et après la COVID-19.<br />
Colin McMahon, pasteur associé à<br />
la Parker’s Cove Baptist Church à<br />
Granville Ferry en Nouvelle-Écosse :<br />
« Étant donné que nous ne disposions<br />
pas d’un accès à Internet<br />
convenable, nous n’avons jamais pu<br />
diffuser en continu. Nous devions<br />
pré-enregistrer nos cultes d’adoration et les publier<br />
en différé. Souvent, le téléversement d’un seul culte<br />
mettait entre 12 et 14 heures. Nous nous sommes<br />
aperçus rapidement que l’effort en valait la peine.<br />
Nous pouvions exercer un ministère auprès des gens<br />
qui ne pouvaient pas se rendre à l’Église pour diverses<br />
raisons, même après la pandémie. »<br />
Jennifer Alder, directrice musicale de la Main<br />
Street Baptist Church<br />
« Pour la première fois, nous avons dû évaluer le<br />
degré de conformité des directives gouvernementales<br />
aux commandements divins. La plupart des<br />
Églises ont réussi à poursuivre leur ministère<br />
tout en honorant le gouvernement. Il nous est<br />
parfois arrivé de sentir que notre gouvernement ne reconnaissait<br />
pas l’importance du rôle que joue l’Église dans la santé spirituelle<br />
de nos collectivités. Nous avons pu réagir en écrivant à nos représentants<br />
élus plutôt que de simplement enfreindre les lois. Le degré<br />
du contrôle gouvernemental exercé sur notre assemblée et mouvement<br />
est déconcertant. Je suis reconnaissante de vivre dans un pays<br />
dépourvu de ce genre de supervision en temps normal. Je prie que<br />
nous ne retombions pas à nouveau dans une telle situation. »
14 / l’essor<br />
Hiver <strong>2024</strong><br />
Hugo Éthier, est pasteur principal de<br />
l’Église Baptiste Évangélique Renaissance<br />
à Rivière-des-Prairies à Montréal. Il a été<br />
autrefois implanteur à Rivière-du-Loup et<br />
enseignant de mathématiques.<br />
« Je me suis entretenu avec plusieurs<br />
dirigeants pastoraux au Québec. Et j’ai<br />
constaté que nous vivons dans un pays qui comporte de<br />
nombreuses libertés individuelles. Lorsqu’un gouvernement<br />
souhaite restreindre nos droits et libertés individuelles, nous<br />
réagissons. De manière générale, beaucoup de nos Églises<br />
ont vécu des tensions internes, tant dans la direction qu’avec<br />
les membres. La plupart des Églises se sont trouvées entre la<br />
conformité et la rébellion. D’un point de vue théologique,<br />
nous avons été incités à méditer les saintes Écritures ainsi<br />
que les expériences historiques passées de l’Église pour tenter<br />
d’obtenir la meilleure réponse devant les extraordinaires<br />
exigences gouvernementales. »<br />
Pierre Tang, de la North York Chinese<br />
Baptist Church à Toronto en Ontario :<br />
« Notre Église comporte trois congrégations<br />
de langues différentes. L’une en cantonais<br />
de Hongkong, la deuxième en mandarin<br />
de Chine continentale et de Taïwan<br />
et la troisième en anglais de deuxième et<br />
de troisième génération. Notre direction pastorale a éprouvé<br />
des difficultés à maintenir l’unité pendant la pandémie. Les<br />
membres des Églises qui s’expriment en cantonais et en mandarin<br />
hésitaient à poursuivre leurs rencontres en personne.<br />
Aujourd’hui, 40 % d’entre eux participent toujours aux cultes<br />
d’adoration dominicaux en ligne. Notre théologie pastorale<br />
consiste à prendre la communion en personne et non pas en<br />
ligne. Ce qui en contrarie certains d’entre eux. Nous avons<br />
également décidé de ne pas publier l’adoration et les sermons<br />
après les cultes. En définitive, nous avons choisi de défendre<br />
la valeur de la vie de l’Église! »<br />
RJ Umandap, pasteur principal de la<br />
Crestwicke à Guelph en Ontario :<br />
« À Crestwicke, nous avons volontairement<br />
ralenti nos efforts de ministère après<br />
la pandémie. Notre direction pastorale a<br />
veillé à ce que nos principaux dirigeants<br />
du ministère et nos membres prennent<br />
suffisamment de repos. Nous avons aussi constaté que l’isolation<br />
prolongée alliée à l’immersion des médias numériques<br />
a beaucoup touché les enfants et les adultes. En plus d’être<br />
prêts à prodiguer des conseils, nous avons orienté nos ministères<br />
vers la reconstruction de l’esprit communautaire et le<br />
renforcement des relations qui s’étaient détériorées depuis<br />
deux ans. Nous sommes délibérés pour approfondir notre<br />
amour les uns envers les autres. Pendant cette démarche, le<br />
Seigneur nous a donné des occasions de remettre l’Évangile<br />
aux personnes de notre entourage. »<br />
Paul Park, pasteur principal de la South<br />
Delta Baptist Church en Colombie-<br />
Britannique :<br />
« Cette pandémie nous a montré le manque<br />
d’esprit communautaire valable dans notre<br />
société. Malgré leurs milliers d’abonnés à<br />
Instagram, beaucoup de gens ne disposent<br />
pas d’une communauté authentique à laquelle ils appartiennent.<br />
Les personnes de Vancouver s’expriment souvent<br />
sur la solitude de leur ville. À la fin de cette pandémie, nous<br />
avons appris qu’en tant qu’Église, nous pouvions offrir au<br />
monde une communauté profondément hospitalière. Celle<br />
qui établit des liens concrets, centrée sur Jésus-Christ, l’hôte<br />
le plus accueillant qui nous invite à manger avec lui à sa table<br />
royale. Lisez 2 Samuel 9.11 et vous y découvrirez une image<br />
magnifique de l’hospitalité de Dieu : Méphibocheth mangera à<br />
ma table, comme l’un des fils du roi. De quelle manière pouvons-nous<br />
inviter notre communauté à manger à la table de<br />
Dieu comme une enfant de Dieu? »<br />
Nathan Klahsen, pasteur principal de la<br />
Knollwood Baptist Church à London en<br />
Ontario :<br />
« Nous avons effectué un virage de nos<br />
priorités. Nous avons établi de petits<br />
groupes pour aider nos membres à veiller<br />
les uns sur les autres. La plupart des<br />
membres de notre Église sont passés aux outils numériques,<br />
comme l’offrande en ligne, l’application de l’Église pour<br />
maintenir des liens et informer les membres. Nous avons<br />
rénové notre lieu de rencontres pendant cette pandémie. Ces<br />
rénovations nous ont permis de mettre à jour notre technologie,<br />
de diffuser en continu et d’y apporter des modifications<br />
esthétiques. Nous sommes aussi passés à une pluralité d’anciens<br />
pour renforcer nos soins pour la congrégation. »
APRÈS LA PANDÉMIE :<br />
CE QUI A<br />
CHANGÉ<br />
DANS LES<br />
SÉMINAIRES<br />
BARTON PRIEBE, RECTEUR DU<br />
NORTHWEST SEMINARY AND COLLEGE<br />
Avant cette pandémie, le Northwest a réalisé un<br />
sondage auprès de nos étudiants, nos diplômés,<br />
nos dirigeants du ministère et nos mentors.<br />
Cette étude a montré notre criant besoin d’offrir<br />
des outils et des moyens tant à l’intérieur qu’à l’extérieur de nos<br />
programmes agréés. Ces outils soutiendraient nos dirigeants du<br />
ministère pour entretenir leur propre santé mentale et celle des<br />
personnes dont ils s’occupent, qu’ils servent et qu’ils dirigent.<br />
Cette pandémie a confirmé les résultats de ce sondage. Elle nous<br />
a motivés à élaborer notre approche des soins pastoraux du<br />
programme. Nous avons aussi mis au point les outils et moyens<br />
d’apprentissages à long terme conçus pour préparer les dirigeants<br />
du ministère dans leur travail essentiel dans l’Église locale et en<br />
dehors de celle-ci. Nous avons donc créé un nouveau poste pour<br />
assurer le soutien aux étudiants. Nous avons été davantage proactifs<br />
dans la prière. Nous avons atteint la communauté étudiante<br />
et avons tenu compte de ses besoins. Enfin, nous avons établi un<br />
lien avec les organismes chrétiens de bienfaisance réputés dans<br />
ces domaines. Nous aspirons à trouver les moyens d’entamer des<br />
partenariats avec ces organisations pour répondre à cet important<br />
besoin dans nos groupes confessionnels.<br />
Notre modèle d’éducation théologique fondé sur la compétence<br />
(CBTE) se donnait déjà entièrement à distance avant la pandémie,<br />
mis à part les séminaires didactiques. Il nous a été facile<br />
de diffuser tous ces séminaires en ligne lors des restrictions.<br />
L’agrandissement récent de notre immeuble comporte une salle<br />
de classe dotée d’équipement de technologie d’avant-garde pour<br />
la vidéo, le son et l’éclairage. Selon les étudiants, l’amélioration de<br />
leur expérience en ligne a surpassé leurs réunions en visioconférence.<br />
De même, nos recherches et nos investissements dans un<br />
système de gestion d’apprentissage innovant nous ont vraiment<br />
aidés à offrir une expérience participative à nos nombreux étudiants.<br />
Ces derniers suivent leurs cours tout en étant intégrés aux<br />
contextes de leur ministère.<br />
Depuis l’adoption de notre modèle CBTE, notre immeuble ne<br />
demeure plus la plaque tournante de la vie sociale ou communautaire<br />
des étudiants, puisqu’ils sont intégrés dans leurs propres<br />
contextes communautaires. En plus de leurs relations au sein du<br />
ministère, nous avons établi des réunions planifiées : retraites<br />
à l’automne et au printemps, rencontres en ligne, occasions<br />
d’apprentissages intensifs courts, de longue durée et groupes de<br />
discussion. Après cette pandémie, l’un des défis repose sur le désir<br />
des gens de vivre une expérience communautaire. Cette dernière<br />
En vérité<br />
La COVID-19 a touché bien des aspects de notre<br />
quotidien. Les collèges bibliques et les séminaires<br />
du Fellowship ont effectué un virage pour s’adapter<br />
afin de permettre à leurs étudiants de poursuivre leurs<br />
études pendant et après les restrictions. Le présent récit<br />
décrit les changements nécessaires qui ont touché la vie<br />
des étudiants et celle du personnel au Northwest Seminary<br />
and College à Langley en Colombie-Britannique et à Heritage<br />
College and Seminary à Cambridge en Ontario.<br />
semble difficile compte tenu de leur emploi du temps chargé.<br />
Nous aspirons à apprendre ce qui fonctionne concrètement<br />
chez nos étudiants pour rendre l’aspect communautaire<br />
joyeux, plutôt que contraignant.<br />
RICK REED, CHANCELIER DE L’HERI-<br />
TAGE COLLEGE AND SEMINARY<br />
Tous les secteurs de la société ont ressenti<br />
les effets de la pandémie. Les établissements<br />
éducatifs y compris, tout comme l’Heritage<br />
College and Seminary.<br />
Selon moi, notre collège a ressenti davantage ses conséquences<br />
que notre séminaire. Les exigences sanitaires provinciales de<br />
distanciation sociale et des restrictions des rassemblements<br />
ont interrompu la vie de nos étudiants au collège, dont beaucoup<br />
habitaient dans les résidences étudiantes. À Heritage,<br />
notre équipe de services aux étudiants a travaillé fort pour<br />
aider ceux et celles qui éprouvaient des problèmes de santé<br />
mentale liés aux réalités de cette pandémie. Les étudiants du<br />
collège se sont montrés très résilients, se sont adaptés à de tels<br />
défis et nous leur en sommes très reconnaissants. Ils ont tiré<br />
leur épingle du jeu pendant ces difficultés. La grâce de Dieu a<br />
été manifeste et généreuse.<br />
Puisque tous nos étudiants au séminaire habitent en dehors de<br />
notre complexe, ils ont moins ressenti les conséquences de la<br />
COVID-19. Nous avions déjà mis sur pied les cours en ligne, ce<br />
qui a permis la poursuite continue de l’apprentissage. J’ai été<br />
fasciné par notre équipe de technologies de l’information qui a<br />
soutenu nos professeurs et qui a assuré le bon déroulement des<br />
cours. Nous avons poursuivi la mise à niveau de la technologie<br />
de nos cours, ce qui a amélioré la qualité de l’expérience au<br />
séminaire des personnes qui suivaient les cours en ligne.<br />
Nous poursuivons le rayonnement de notre aptitude à donner<br />
d’excellents cours en ligne. Nous accordons une grande valeur<br />
aux étudiants qui suivent leurs cours dans notre complexe. À<br />
l’heure actuelle, nous construisons un nouvel immeuble pour<br />
notre séminaire. Cet établissement nous permettra d’offrir une<br />
formation optimale aux étudiants sur place comme ceux et<br />
celles qui suivent leurs cours en ligne.<br />
À Heritage, notre mission consiste à servir l’Église en aidant<br />
les étudiants à se spécialiser dans la Parole de Dieu et leur<br />
permettre de soutenir les Églises dans leur rôle décisif. Nous<br />
sommes reconnaissants d’être les partenaires de l’œuvre essentielle<br />
du Fellowship au Canada comme dans le monde.
Le mot de la fin<br />
Hiver <strong>2024</strong><br />
LE MOT DE LA FIN<br />
EST-IL TEMPS DE DISCONTINUER<br />
LA DIFFUSION EN DIRECT? Paul Carter<br />
Le deuil des grands groupes rassemblés<br />
pour l’adoration pendant<br />
cette récente pandémie a assurément<br />
constitué une épreuve pour l’Église.<br />
Par la providence de Dieu cependant,<br />
ce manque pourrait bien avoir servi de<br />
catalyseur à l’élaboration d’outils et de<br />
moyens indispensables. Au Canada,<br />
la majorité des Églises ont trouvé comment enregistrer et<br />
diffuser les cultes d’adoration. Après la fin de cette pandémie,<br />
une question demeure : que devrions-nous faire de ces<br />
nouvelles compétences?<br />
Bon nombre des Églises qui ont eu du mal à rassembler<br />
leurs membres à nouveau après cette pandémie ont décidé<br />
de restreindre l’accès à leurs diffusions en direct. Leur<br />
culte demeurait ainsi fermé au grand public. À moins<br />
d’être malades ou partis en voyage, pour y accéder, les gens<br />
devaient demander un mot de passe.<br />
Je comprends ces préoccupations. Je me demande cependant<br />
si une approche pastorale plus directe pourrait régler<br />
ce problème, sans sacrifier pour autant les avantages du<br />
maintien de nos cultes d’adoration en ligne. Après cette<br />
pandémie, c’est en ligne que la plupart des gens visitent<br />
maintenant une Église pour la première fois. La plupart<br />
des moins de trente ans considèrent que si nous ne<br />
sommes pas en ligne, nous n’existons pas. Si nous voulons<br />
atteindre les Canadiens plus jeunes par l’Évangile,<br />
nous devons maintenir notre présence sur Internet. Cette<br />
dernière ne remplace pas la présence physique, mais elle<br />
devient une bretelle d’accès.<br />
La diffusion en direct de nos cultes peut également bénir<br />
les gens qui habitent dans les collectivités éloignées. Nos<br />
membres peuvent s’en servir comme outil de proximité<br />
pour tenter d’évangéliser leurs amis et leurs voisins.<br />
Cette technologie doit-elle être gérée? Tout à fait. Ce<br />
nouveau moyen, utilisé convenablement et optimisé de<br />
manière stratégique, peut devenir un gain net pour faire<br />
avancer le Grand Mandat.<br />
Ô, Dieu aide-nous!<br />
— Paul Carter pasteur principal à la Cornerstone<br />
Baptist Church à Orillia en Ontario et animateur du balado<br />
Into the Word.