Thrive_Winter2018_Lessor

Hiver 2018
LA REVUE DU FELLOWSHIP NATIONAL
Les voisins sur le seuil de notre porte
Des sourires radieux, des cœurs conquis
Le multiculturalisme de l’Église locale
LA COULEUR DE
NOS MISSIONS
LE MONDE SUR LE PAS DE NOTRE PORTE

Le mot du président
NOTRE DIEU MISSIONNAIRE :
LA DIASPORA
SUR LE PAS DE
NOTRE PORTE
Steve Jones
LE MOT DU PRÉSIDENT
Voici des jours formidables pour
s’investir dans les missions. Selon
le Global Network of Missionary
Structures, en juin 1980, 1 800
agences missionnaires reconnues
envoyaient 70 000 missionnaires ;
en 2013, 4 000 organismes semblables
ont envoyé 250 000 missionnaires
dans plus de deux cents pays.
Fondée en 2003, le réseau Finishing
the Task se centre sur les groupes
non atteints de plus de 100 000
habitants. En 2003, on dénombrait
639 groupes de cette catégorie. En
2010, tous ces groupes étaient engagés,
sauf 95 d’entre eux. L’Église
en Afrique, en Amérique latine et
en Asie a surpassé la croissance de
l’Église de l’hémisphère septentrional.
En 1900, l’Afrique comptait
dix M de chrétiens, soit environ
10 % de sa population. En 2000,
l’Afrique comptait 360M de chrétiens,
soit près de 50 % de sa population
entière. Voilà qui constituait
sûrement le plus grand basculement
d’une affiliation religieuse
inégalé dans l’histoire.
Devant cette toute nouvelle réalité,
Matthieu 24.14 revêt une toute nouvelle
signification : « Cette bonne
nouvelle du royaume sera prêchée
dans le monde entier, pour servir
de témoignage à toutes les nations.
Alors viendra la fin. »
Le Canada ainsi que d’autres pays
occidentaux assistent à un nouveau
phénomène où l’Église n’est pas
aussi florissante que dans les pays
de l’hémisphère Sud. Des gens de
différents contextes ethniques et
religieux arrivent en tant qu’immigrants,
migrants ou réfugiés, tous
en quête d’un asile sécuritaire.
Nos Églises doivent réagir. Plutôt
que de joindre la tendance de xénophobie
grandissante, les Églises
et les disciples de Christ orientés
par la mission doivent interpréter
cette réalité nouvelle et croissante
comme une occasion missionnaire.
On estime en effet que 214M
de gens dans le monde vivent
ON ESTIME EN EFFET QUE 214M DE GENS DANS LE MONDE
VIVENT DÉSORMAIS EN DEHORS DE LEUR PAYS D’ORIGINE.

essor-rbe.ca l’essor / 3
et par les diasporas pour accroître l’Église. La stratégie de Dieu consiste à disperser
les gens d’autres pays pour ensuite les préparer à recevoir et à proclamer l’Évangile,
qui transforme ensuite leur nouvelle identité en devenant une diaspora pour
Christ. Nous avons un ouvrier qui sert les travailleurs immigrants en Colombie-
Britannique. Il a conduit des Mexicains à Christ qui sont ensuite retournés chez eux
dans de petits villages où aucun missionnaire n’y avait jamais mis les pieds. Ainsi,
des familles sont gagnées à Christ et des Églises locales sont fondées dans la ruralité
mexicaine.
Une théologie de la diaspora s’est formée au cours des dernières années pour répondre
à ces nouvelles réalités démographiques canadiennes. Voici entre autres les
nouvelles leçons apprises par l’Église :
• Un ministère aux gens de la diaspora ou un travail de proximité des chrétiens
canadiens auprès des immigrants, des réfugiés et des nouveaux Canadiens.
• Un ministère par le biais des gens de la diaspora ou un travail de proximité des
chrétiens de la diaspora auprès des membres de leur propre groupe.
• Un ministère au-delà des gens de la diaspora ou un travail de proximité effectué
par les chrétiens de la diaspora envers d’autres groupes de la diaspora.
L’affluence actuelle des nations sur le pas de notre porte offre une immense occasion
pour l’Église d’aimer et de gagner les gens pour Christ. Les gens de la diaspora,
particulièrement ceux provenant d’endroits difficiles de notre planète, récalcitrants
à l’envoi de missionnaires, sont gagnés à Christ en nombre inégalé après leur arrivée
au Canada. Le traumatisme du déplacement dans un nouveau pays suscite souvent
un éveil spirituel et une sensibilité, au fur et à mesure que les immigrants et les
réfugiés se familiarisent avec leur nouvel environnement.
désormais en dehors de leur pays d’origine.
Au Canada, entre 1988 et 2012,
le nombre de résidents permanents
est passé de 150 000 à 250 000 et l’on
prévoit qu’il sera à la hausse. À l’heure
actuelle, 1,1M de musulmans vivent
au Canada et selon les prévisions, ce
nombre triplera, par l’immigration et
des familles plus nombreuses, au cours
des vingt prochaines années. Dieu envoie
le monde dans notre voisinage !
Quelle est la réaction de l’Église au
Canada ?
Sommes-nous envahis par la peur ou
réagissons-nous par la foi ? De bien des
manières, la Bible parle de la diaspora
des nations. Historiquement, Dieu s’est
servi de l’immigration de son peuple
pour accomplir ses desseins. Dans
l’Exode, les juifs ainsi que les premiers
chrétiens du livre des Actes en sont
deux exemples. Dieu est à l’œuvre dans
Les immigrants, dont les repères ont changé, ont besoin de connaître où Dieu se
trouve. Les nouveaux immigrants sont en quête d’une nouvelle identité possible
qui intègre à la fois les choses anciennes du pays d’origine et la nouveauté de leur
pays d’adoption. À cet effet, ils ont besoin de gens fiables, d’amitiés nouvelles et
d’endroits sécuritaires pour leur permettre d’obtenir de l’aide pratique lorsqu’ils
explorent leur pays d’adoption. L’Église locale peut offrir toute cette aide lorsqu’elle
réoriente sa mission pour mettre à profit nos nouvelles réalités démographiques.
Comment les Églises baptistes du Fellowship peuvent-elles devenir une source de
grâce aux gens de la diaspora ? Quelle est votre perception des immigrants, même
ceux qui sont illégaux ? Dieu se soucie-t-il de ces gens ? Quel est l’appel de Dieu à
agir pour chacun d’entre nous ? Dans le présent numéro de L’Essor, nous menons
l’enquête sur nos voisins « différents » dans notre environnement.
Le président du Fellowship, Steve Jones
Steve Jones est président du
Fellowship d’Églises Baptistes
Évangéliques au Canada.
Suivez Steve sur
Twitter @FellowshipSteve
(en anglais)

4 / l’essor Hiver 2018
LE VERSET THÉMATIQUE DU FELLOWSHIP DE 2018 EST :
« RÉJOUISSEZ-VOUS EN ESPÉRANCE. SOYEZ PATIENTS DANS LA TRIBULATION.
PERSÉVÉREZ DANS LA PRIÈRE. » ROMAINS 12.12 (COLOMBE)
5 LES VOISINS SUR LE SEUIL DE
NOTRE PORTE
2 LE MOT DU PRÉSIDENT
NOTRE DIEU MISSIONNAIRE : LA DIASPORA SUR LE PAS DE
NOTRE PORTE / Steve Jones
5 LÀ-BAS
LES VOISINS SUR LE SEUIL DE NOTRE PORTE / Mark Buhler
À LA RENCONTRE DE YEHZEKIEL / Dave Marttunen et
Hannibal Muhtar
8 L’AMOUR RÉPANDU
DES SOURIRES RADIEUX, DES CŒURS CONQUIS /
Norman Nielsen
© Le Fellowship d’Églises Baptistes
Évangéliques au Canada
CENTRE DES MINISTÈRES :
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TÉLÉPHONE : 519 821-4830
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10 SUR LA MÊME LONGUEUR D’ONDE
ACCUEILLIR NOTRE RÉALITÉ MULTICULTURELLE
LES NATIONS SUR LE PAS DE NOTRE PORTE
12 SUR LE TERRAIN
MISES À JOUR RÉGIONALES
LE MOMENTUM À MONTRÉAL
NOTRE MISSION : L’Essor est la revue officielle du Fellowship
d’Églises Baptistes Évangéliques au Canada. Elle a pour objectif
d’édifier et d’encourager les dirigeants pastoraux et les membres des
Églises locales du Fellowship en publiant des articles et des nouvelles,
reflétant nos valeurs évangéliques et favorisant une identité
et une vision communes parmi les Églises. L’Essor est publié
trois fois l’an et est disponible tant en anglais qu’en français.
16 LE MOT DE LA FIN
LE MULTICULTURALISME DE L’ÉGLISE LOCALE / John Mahaffey
Nouvelle Bible d’étude
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RELECTRICE : Sarah Provost CONCEPTION GRAPHIQUE : Ampersand MANUSCRITS : Faites parvenir vos articles à
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essor-rbe.ca
Là-bas
LES VOISINS SUR LE SEUIL DE NOTRE
Sola Scriptura ! L’Écriture seule !
Tel était le cri de ralliement de la
Réforme. Aujourd’hui, pour atteindre
les nouveaux immigrants et les
réfugiés de notre entourage, la Parole
de Dieu demeure l’autorité suprême
et agit comme un pont entre toutes
les cultures, pour unir les gens dans
la vérité de l’Évangile. Ainsi, l’atteinte des nations n’aura
jamais été si facile: puisque ces nations habitent nos propres
voisinages !
Voici un récit que j’ai souvent relaté : celui d’une femme
à l’arrière plan musulman, a donné sa vie à Christ après
ma conversation avec elle. Cette femme avait surmonté
beaucoup de défis personnels et invitait constamment des
gens à notre Église. Elle demeure une véritable gardienne
de l’accès à toute une communauté avec qui nous n’avons
aucun lien. En décembre dernier, elle a invité une femme
à notre banquet de Noël que j’ai rencontrée par la suite
pour discuter de certains défis auxquels elle faisait face.
Je l’ai écoutée, j’ai prié avec elle et lui ai offert une bible.
Huit mois plus tard, elle a téléphoné pour me poser des
questions sur le baptême. Lorsque nous nous sommes
rencontrés à nouveau, j’ai entendu le merveilleux récit de
la manière dont elle avait consulté sa bible lors de chacune
de ses épreuves et avait ainsi remporté la victoire par
l’Écriture. Après avoir vécu un épisode particulièrement
difficile, elle a entièrement cédé sa vie à Dieu et a déclaré
qu’elle retournerait à l’Église où elle s’était procuré sa
bible. Quelques jours plus tard, le Seigneur l’a bouleversée
Mark Buhler
en lui disant que non seulement elle irait à l’Église, mais
qu’elle y amènerait également ses enfants et qu’elle serait
baptisée.
Il y a quelques semaines, nous avons tenu un service
particulier du cercle des nations. Cette même femme,
autrefois musulmane, a indiqué qu’elle avait également
invité l’une de ses voisines à cet événement. Au milieu de
tous ces nouveaux venus, notre voisine a avoué qu’elle ne
s’était pas sentie accueillie. Elle est cependant revenue la
semaine suivante où elle a reçu un meilleur accueil ainsi
qu’une bible. Dimanche dernier, elle est revenue, sa bible
surlignée et remplie de questions, si bien que lorsqu’on lui
a présenté l’Évangile, elle y a répondu avec enthousiasme !
Je pourrais vous raconter un récit presque semblable qui
démontre la puissance de la Parole de Dieu envers un
chercheur d’asile avec lequel je me suis lié et avec qui j’ai
témoigné de l’Évangile grâce à une vidéo sur YouTube
dans sa propre langue. Il m’a quitté avec une bible et en
moins de deux semaines, il a donné sa vie à Christ. Il a été
baptisé au même moment que cette femme à qui Dieu
avait parlé du baptême.
Sola Scriptura ! Amen et amen en direct des rues de
Vancouver-Est.
— Mark Buhler est missionnaire du Fellowship à l’étranger
dont l’Église d’attache est la Faith Fellowship Baptist
Church à Vancouver, en Colombie-Britannique. Mark participe
activement au mentorat de jeunes hommes afin de
parfaire leurs aptitudes au ministère interculturel.
LÀ-BAS : LE FELLOWSHIP À L’ÉTRANGER
ELLE DEMEURE UNE VÉRITABLE GARDIENNE DE L’ACCÈS À TOUTE UNE
COMMUNAUTÉ AVEC QUI NOUS N’AVONS AUCUN LIEN.

6 / l’essor Hiver 2018
À LA RENCONTRE
DE YEHZEKIEL
Dave Marttunen et Hannibal Muhtar
Le ministère LeadersFor
du Fellowship à l’étranger
constitue la figure de proue de
l’œuvre missionnaire dans le
monde entier. Nous avons constaté
le besoin qu’ont en commun de
nouvelles frontières et des dirigeants
insuffisamment formés qui ont déjà
atteint des centres : une réponse à la
question portant sur la croissance de
l’Église sous l’autorité de Christ.
LeadersFor répond à ce besoin : nous
contribuons à élargir l’écart entre une
Église languissante et celle qui s’apprête
à élargir sa portée. Le Fellowship
à l’étranger a mis au point son propre
curriculum utilisé gratuitement dans
ses régions partenaires.
Le rayonnement de la direction pastorale
demeure l’épicentre des besoins
de l’Église sur notre planète. Les
statistiques sont inquiétantes : 1 000
nouveaux pasteurs sont nommés
quotidiennement et 90 % d’entre eux
n’ont aucune formation formelle pour
ce travail. (Selon le Joshua Project.)
La majorité de ces nouveaux pasteurs
récemment nommés ont des cœurs
transformés, mais aucune habileté pour
agir en réponse à cet appel. LeadersFor
se sert de résultats encadrés ainsi que
d’une méthode fondée sur les discussions
socratiques pour changer cette
réalité. La confiance envers la Parole de
Dieu croît, de même que les habiletés de
lecture, d’enseignement et de formation
des autres dans la Parole de Dieu : le
résultat est éprouvé. Les dirigeants dans
des pays comme le Honduras ont formé
avec succès jusqu’à quatre générations
et comptent utiliser ce programme. Par
ailleurs aux Philippines, de nouvelles
cohortes de dirigeants transmettent
déjà le programme à une nouvelle génération
de dirigeants.
L’Indonésie demeure un endroit qui
éprouve un grand besoin de la formation
de LeadersFor, et où un homme,
Yehzekiel, tente de rendre accessible
ce programme aux ouvriers du ministère
local. Zeke, ainsi surnommé, est
le chef de la division des Missions de
la Convention of Indonesian Baptist
Churches, le KGBI, un organisme similaire
à notre Fellowship ici au Canada.
Zeke et son équipe sont responsables de
l’expansion des œuvres missionnaires
partout en Indonésie et au-delà. Ils y
parviennent principalement par l’évangélisation
contextuelle, surtout envers
les musulmans dans les populations
visées. Ils ont démarré récemment
des efforts étendus d’évangélisation à
d’autres provinces de l’Indonésie.
Les cohortes d’apprentissages de
LeadersFor sont conçues pour relever
les défis auxquels les Églises du KGBI
font face au fur et à mesure que l’Évangile
se répand dans d’autres provinces
insulaires. Bien souvent, les nouvelles
Églises du KGBI sont implantées sans
dirigeants pastoraux formés. Les Églises
elles-mêmes ont imploré le Seigneur et
les dirigeants de leur association pour
obtenir de l’aide. La réponse consiste à
former les dirigeants pastoraux là où ils
vivent. Sans ce type de formation, les
nouvelles Églises risquent de devenir
des congrégations de nom seulement
tant sur le plan de la foi qu’en pratique.
Le KGBI a identifié ce besoin et nous
a invités à les aider pour former leurs
dirigeants pastoraux locaux, qui à leur
tour peuvent en former d’autres.
Le concept de LeadersFor consiste à répondre
au besoin de dirigeants formés
dans les Églises locales. Les dirigeants
reçoivent des outils pour accroître
leurs connaissances et leur compréhension
bibliques pour leur permettre
de mieux servir les membres de leurs
congrégations. Au fur et à mesure que
la confiance des dirigeants s’accroît,
ils sont aptes à enseigner aux gens de
leurs congrégations sur la manière de
fortifier leur foi et de témoigner de
l’Évangile au sein de leurs communautés.
Ce modèle comporte un avantage
ajouté : certains dirigeants clés seront
identifiés pour pousser leur formation
à l’un des deux séminaires mis sur
pied par les Églises du KGBI.
LeadersFor se démarque dans de tels endroits
dans le monde. Pour en savoir davantage
sur notre ministère LeadersFor,
consultez le www.fr.Fellowship.ca/
commentfonctionneLeadersFor.
— Dave Marttunen est directeur du
Fellowship à l’étranger et Hanibal
Muhtar est coordonnateur à l’étranger
de LeadersFor.
90%
DES PASTEURS DE NOTRE PLANÈTE N’ONT AUCUNE
FORMATION OFFICIELLE. (LE JOSHUA PROJECT)

essor-rbe.ca
l’essor / 7
MISE À JOUR DU MINISTÈRE LEADERSFOR
LeadersFor a célébré la collation des grades de sa première cohorte de pasteurs au Kenya, événement enlevant
puisque trois nouveaux diplômés forment d’autres pasteurs et ont démarré un grand nombre de groupes
d’études bibliques dans ce pays. C’est ainsi que plusieurs de nos cohortes à l’heure actuelle sont à l’œuvre au
Nigéria, aux Philippines et en Inde.
Nous sommes heureux de vous annoncer le démarrage de deux nouvelles cohortes au début de 2018 : l’une à
Kisii, une région du sud-ouest du Kenya et l’autre en Dominique dans les Caraïbes. Nous sommes également
en pourparlers avec l’Indonesia Baptist Association pour démarrer de nouvelles cohortes en Indonésie au
milieu de 2018.
MISE À JOUR DE L’INITIATIVE
PLANTER LA SEMENCE
À l’ère numérique, certains pourraient croire qu’il serait aisé d’avoir accès à
la Bible. Cependant, pour deux groupes de personnes, les musulmans et les
francophones, cette démarche n’est pas toujours facile.
À l’occasion du 500 e anniversaire de la Réforme, notre Fellowship d’Églises
désirait célébrer le don de la Parole de Dieu et sa capacité de transformer les
gens. Pendant la tenue du projet Planter la semence, de mai à août 2017, nous
avons mis au défi les Églises et les particuliers du Fellowship en les invitant à
donner généreusement pour propager les Écritures. L’objectif de cette initiative
était de 60 000 $ et se répartissait ainsi :
• Dans le Sindh au Pakistan : pour contribuer à la traduction du Nouveau
Testament en langue Sindh d’ici 2020.
• À Ottawa et à Gatineau : pour atteindre les musulmans et les réfugiés
syriens parmi la population d’expression arabe qui compte 38 000 habitants
de cette région.
• À Dondon en Haïti : pour effectuer la distribution de bibles par la Salem
Christian Church, notre partenaire.
• En République Démocratique Du Congo : pour distribuer des bibles aux
gens et aux pasteurs partout dans la région où bon nombre d’Églises ne
disposent même pas un seul exemplaire de la Parole de Dieu.
Nous sommes heureux de vous annoncer que plus de 50 000 $ ont été recueillis et
ont été distribués pour aider à finaliser chacun de ces quatre projets. Un grand
merci à tous les gens qui ont donné généreusement à ce projet !

L’amour répandu
Hiver 2018
DES SOURIRES
RADIEUX,
DES CŒURS
CONQUIS
Norman Nielsen
L’AMOUR RÉPANDU
L’accès à peu près
inexistant aux
soins dentaires
des Cambodgiens
en milieu rural
entraîne des problèmes
d’hygiène
dentaire à bon nombre d’entre eux.
Ces Cambodgiens peuvent obtenir
des soins dentaires gratuits prodigués
par Oeut et Nhep Pech, missionnaires
du Fellowship à l’étranger
grâce à la clinique dentaire mobile
d’AIDE.
Ce ministère se centre sur les soins
dentaires administrés si nécessaires
aux Cambodgiens ; de plus, toutes
les occasions sont également saisies
pour témoigner efficacement de
l’amour de Christ aux patients et à
leur famille. Depuis leur arrivée au
Cambodge en 2007, et le démarrage
du ministère de la clinique dentaire
mobile, les Pech ont aidé 8 638
patients, dont 414 qui sont venus à
la foi en Jésus. Parmi leurs étudiants
en soins dentaires membres de leur
personnel, 54 d’entre eux sont venus
à la foi en Christ. Sans cette clinique,
ces gens n’auraient jamais entendu
parler de l’Évangile !
Vong Doeun et sa femme, Los Horn
ont été parmi les premiers patients
à avoir reçu des soins dentaires à la
clinique dentaire mobile lors du démarrage
de ce ministère à Bosknor
au Cambodge. S’y étant rendus pour
y recevoir des soins dentaires, après
le traitement et lors du temps d’attente
recommandé, ils ont entendu
l’Évangile pour la première fois.
Ils ont ensuite invité Oeut et Nhep
chez eux et les ont présentés au reste
des membres de leur famille. Après
deux visites effectuées par notre
couple missionnaire, Vong Doeun
et sa femme ainsi que deux de leurs
enfants ont accepté Christ dans leur
vie ! Pour sa part, Vong Doeun, lourdement
handicapé par les blessures
infligées lors du règne du dictateur
Pol Pot, a joué un rôle fondamental
dans la propagation de l’Évangile
dans la région de Bosknor. Dieu a
utilisé Vong Doeun et sa famille
pour accroître son royaume.
Ce ministère a conduit beaucoup de
gens à Christ, et il a également favorisé
l’implantation de trois Églises au
Cambodge, toutes dirigées par des
pasteurs d’origine cambodgienne.
Dans ce pays ravagé par la guerre, les
Églises sont rares et très éloignées
les unes des autres. Notre objectif est
d’implanter deux nouvelles Églises
dans les années qui viennent : il
DEPUIS LEUR ARRIVÉE AU CAMBODGE EN 2007, ET LE DÉMARRAGE DU
MINISTÈRE DE LA CLINIQUE DENTAIRE MOBILE, LES PECH ONT AIDÉ 8 638
PATIENTS, DONT 414 QUI SONT VENUS À LA FOI EN JÉSUS.

essor-rbe.ca
l’essor / 9
ne peut être atteint sans que les Pech
puissent poursuivre leur ministère par
la clinique dentaire mobile. Pour ce
faire, ils ont besoin de soutien extérieur.
Cette clinique ne reçoit aucun appui
financier du gouvernement ; c’est pourquoi
AIDE est fondamental au maintien
de cet important ministère.
L’objectif : 80 000 $
Les fonds recueillis par AIDE serviront à
l’achat de fournitures supplémentaires
nécessaires pour effectuer les interventions
dentaires pour les Cambodgiens
qui en ont besoin, tout en leur permettant
d’entendre l’Évangile.
De simples soins dentaires suscitent
d’incroyables retombées sur
les Cambodgiens qui répondent à
l’Évangile et permettent de répandre sa
Parole au sein d’un peuple assoiffé de la
présence du Seigneur. Veuillez contribuer
à maintenir ce ministère en fonction
en effectuant un don à cet effet dès
aujourd’hui.
— Norman Nielsen est directeur associé
du ministère d’AIDE, le secours et
l’assistance à l’étranger du Fellowship.
MERCI DE VOTRE PARTENARIAT
q
q
Veuillez me faire parvenir plus de renseignements à propos d’AIDE
Veuillez trouver ci-joint un don de ____________ $ pour le projet À belles dents
(Les chèques ou mandats doivent être faits à l’ordre de FEBCC)
q
Veuillez débiter le compte de ma carte de crédit du montant de _______ $ pour le
projet À belles dents
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Adresse : _ ________________________________________________________________________
Ville : ________________________ Province : ______ Code postal : _ ________________________
Courriel :________________________________________________ Tél. : ( ) _____ -_________
Veuillez poster le présent
formulaire dûment rempli
à l’adresse suivante :
Le Fellowship
PO. Box 457
Guelph, ON N1H 6K9
www.fr.fellowship.ca

Sur la même longueur d’onde
ACCUEILLIR NOTRE
RÉALITÉ MULTICULTURELLE
SUR LA MÊME LONGUEUR D’ONDE
L’ÉGLISE BAPTISTE ÉVANGÉLIQUE DE
MONTRÉAL-NORD AU QUÉBEC
En tant que femme de pasteur depuis les onze dernières années et ayant grandi comme fille de
pasteur et de façon continue pendant ces deux étapes de ma vie, les vérités de notre Seigneur
en regard de notre réalité multiculturelle ont éclairé mon parcours.
Lévitique 19,34 nous dit : « Vous traiterez l’immigrant en séjour parmi vous comme un autochtone
du milieu de vous ; tu l’aimeras comme toi-même […] ».
Dans le Nouveau Testament, dans Matthieu 19.19, Jésus réitère cette vérité ainsi : « […] Tu aimeras
ton prochain comme toi-même. »
Aimer tous les gens que le Seigneur nous envoie et qui franchissent le seuil de notre église
semble mettre en action nos paroles lorsque nous prions : « Que ta volonté soit faite sur la
terre comme au ciel. » Quel privilège et quelle joie de servir et d’aimer nos frères et sœurs
ainsi que les visiteurs qui ne connaissent pas encore le Seigneur ! Que ce soit en apprenant
quelques mots dans leur langue lorsque nous les accueillons le dimanche ou en leur
trouvant des meubles ou des articles domestiques, ou encore en les amenant faire leurs
courses au supermarché, l’amour est assurément le meilleur moyen d’accueillir notre réalité
multiculturelle.
Comme il est merveilleux d’observer et d’apprécier les diverses cultures : la direction pastorale
de notre Église a désiré refléter ces cultures au sein de notre congrégation dans la composition
de notre conseil d’anciens tout comme dans celle de l’adoration dominicale de notre
congrégation.
Le Seigneur a emmené les gens du champ missionnaire sur le seuil de nos portes : quelle joie
pour nous ! Nul besoin de prendre l’avion pour atteindre les nations ; Dieu a emmené ces
nations jusqu’à nous. Nous ne voulons certainement pas rater cette occasion en or pour saisir
notre réalité multiculturelle. « Me voici. Envoie-moi ! »
— Jackie (Frey) Charpentier est membre de l’Église Baptiste Évangélique de Montréal-Nord,
où son mari, Robert, est pasteur.
L’AMOUR EST ASSURÉMENT LE MEILLEUR MOYEN D’ACCUEILLIR NOTR

essor-rbe.ca
l’essor / 11
LA MORNINGSTAR CHRISTIAN FELLOWSHIP
À TORONTO EN ONTARIO
Le multiculturalisme au Canada est une politique officielle. En effet, aujourd’hui de plus en plus d’immigrants aux vastes
arrière-plans culturels font du Canada leur chez-soi. L’idée d’une culture canadienne distincte et enracinée est débattue.
Dans bien des cas, cela mène à un mouvement de ressac malsain de protectionnisme culturel ou pire : une attitude de supériorité.
Ceci étant dit, comment et pourquoi l’Église devrait-elle adopter le multiculturalisme ?
1. Saisissez la définition de l’Église en tant « qu’homme nouveau » où les nationalités et la culture sont incorporées en
une nouvelle création, un peuple céleste et prêchez-là à vous-même ainsi qu’aux autres.
2. Comprenez le témoignage puissant d’une Église multiculturelle dans un pays où les gens ne se sentent pas « chez
eux ».
3. Dans votre direction pastorale, faites de la place aux nouveaux Canadiens.
4. Accordez aux gens le temps de dire ce qu’ils veulent, comment ils le veulent, le temps qu’ils le veulent. Vous parviendrez
au fil du temps à la compréhension mutuelle que vous recherchez, mais en communiquant le respect.
5. Le sarcasme est légitime, mais demeure une forme de discours risquée, même pour les gens qui cherchent à saisir les
subtilités de notre langue et de notre personnalité. Il ne vaut pas la peine de prendre un risque auprès de nouveaux
Canadiens qui ont fait l’expérience de paroles dures sous des formes que vous ne pouvez saisir.
6. Profitez plutôt d’un nationalisme amical et compétitif pendant la tenue des Jeux olympiques et lors d’événements
sportifs.
7. Beaucoup de Canadiens de souche s’inquiètent que leur culture soit abandonnée ou rejetée. Comprenez plutôt que la
plupart des nouveaux Canadiens désirent être des citoyens de notre pays.
— Bob MacGregor est pasteur principal de la Morningstar Christian Fellowship à Toronto en Ontario.
E RÉALITÉ MULTICULTURELLE.

Sur le terrain
Hiver 2018
MISES À JOUR RÉGIONALES
SUR LE TERRAIN
LA MABUHAY BAPTIST
CHRISTIAN CHURCH À
WINNIPEG AU MANITOBA
Nous offrons toute notre profonde reconnaissance à notre
Seigneur Jésus-Christ, « l’auteur de la foi qui la mène à la
perfection » ainsi qu’à la région du Fellowship des Prairies.
L’année 2017 continue d’être enlevante pour la Mabuhay
Baptist Christian Church. Nous sommes dirigés dans notre
mission par la Parole de Dieu, selon Matthieu 28.19-20 ; 2
Timothée 3.16-17 ; Éphésiens 4.16 et Actes 1.8. Notre raison
d’être consiste à répandre l’Évangile de Christ et le Royaume
de Dieu par la participation dans l’édification, l’adoration,
la proximité et l’offre de documentations. Ces mandats ont
accru la signification et l’orientation de notre culte dominical,
notre école du dimanche, nos rencontres de prière, nos petits
groupes, du baptême, du ministère de musique, du camp
familial, de l’amour et de la communion fraternelle, de la
fête de notre douzième anniversaire, de la cantate de Noël, de
l’évangélisation par le basketball et par volleyball, de l’école
biblique estivale destinée aux enfants, de l’adoration en plein
air, du soutien d’un missionnaire au Suriname ainsi que de
l’adoption de quatre pasteurs aux Philippines. Nous continuons
à ouvrir nos cœurs pour répondre à l’appel de Dieu et
à être les ouvriers de sa vigne. Il est toujours important à la
fois de fortifier la foi de nos membres et de répandre la Bonne
Nouvelle aux autres. Soyez résolus dans vos desseins et rendez
tout l’honneur et la gloire à notre Seigneur Jésus. « […] Soyez
fermes […] » ! 1 Corinthiens 15.58.
— James Castronuevo est pasteur principal de la Mabuhay
Baptist Christian Church à Winnipeg au Manitoba.
NOUS CONTINUONS À OUVRIR NOS CŒURS POUR RÉPONDRE À L’APPEL

essor-rbe.ca
l’essor / 13
PAR AILLEURS, BECHARA KARKAFI, MISSIONNAIRE DU FELLOWSHIP À L’ÉTRANGER A ÉTÉ CONFÉRENCIER AU MOMENTUM.
LE FELLOWSHIP AU MOMENTUM
Plus de cinquante implanteurs du Fellowship en provenance
de tous les coins du Canada ainsi que nos cinq directeurs
d’implantation d’Églises régionaux et le président national
ont pris part avec joie au Momentum qui a eu lieu en
octobre dernier à Montréal. Le Momentum est le premier
congrès d’implantation d’Églises au Canada où ont eu lieu
des présentations de conférenciers, des études de cas ainsi
que des ateliers sur les nouveautés concernant les meilleures
pratiques d’implantation d’Églises au Canada.
avec leurs collègues de Colombie-Britannique ainsi que des
implanteurs d’Halifax qui ont prié avec leur nouvel ami implanteur
montréalais ! »
Veuillez prier pour nos implanteurs d’Églises du Fellowship,
pour nos cinq régions qui veillent sur 36 implantations
d’Églises à l’heure actuelle. Dieu est bon !
Cet événement a accueilli plus de sept cents
participants et le Fellowship comptait le plus
vaste groupe d’entre eux. Le président du
Fellowship, Steve Jones, a présenté un souper
du Fellowship ainsi qu’un programme destiné
à 54 implanteurs et dirigeants du Fellowship
à l’extérieur du lieu de cet événement. C’est
ainsi qu’ils ont témoigné de leurs récits,
de leurs expériences et des différents
défis posés par les particularités toutes
régionales et la soirée s’est conclue avec
les participants qui ont prié les uns les
autres.
Steve, le président, souligne :
« Quelle joie de voir des implanteurs
d’Églises de l’Ontario échanger
54 IMPLANTEURS ET DIRIGEANTS DU FELLOWSHIP SE SONT RÉUNIS
POUR PRIER ET ÉCHANGER.
DE DIEU ET À ÊTRE LES OUVRIERS DE SA VIGNE

14 / l’essor Hiver 2018
LES NATIONS SUR LE PAS DE
NOTRE PORTE
LA GRACE BAPTIST
CHURCH À
CHARLOTTETOWN, Î.-P.-É.
En Amérique du Nord, Dieu bénit les écoles chrétiennes en
offrant des occasions d’éducation orientées vers la mission,
destinées aux nouveaux arrivants de partout dans le
monde. À la Grace Christian School (GCS), ministère de
la Grace Baptist Church (GBC) de l’Île-du-Prince-Édouard,
nous considérons cet appel avec humilité. Plus que jamais,
nous avons ainsi l’occasion d’atteindre les étudiants et
leurs familles qui n’ont jamais entendu parler de Jésus-
Christ. Nous sommes émerveillés par le grand nombre de
nouveaux arrivants qui franchissent non seulement les
portes de notre Église, mais également de nos salles de
classes. En 2016, l’Île-du-Prince-Édouard a recensé sa plus
grande croissance d’étudiants provenant de l’étranger. À
la GCS, au cours de l’année scolaire en cours, 40 % de nos
étudiants proviennent de douze pays différents venus
faire l’apprentissage de l’anglais. Notre école est renommée
pour son excellence, les nouveaux arrivants ont soif
de nouer de nouvelles relations au sein de la communauté
et recherchent ardemment les occasions favorisant
leur insertion au coeur de la famille. Cela nous permet
d’accueillir « l’étranger » avec nos programmes d’anglais
langue seconde, les ministères envers les familles d’accueil,
les cours d’anglais langue seconde aux parents d’élèves,
des repas-partage à saveur internationale en collaboration
avec les autres Églises de la région ayant un ministère en
mandarin, ainsi que des occasions de mentorat. La GBC
étant déjà une congrégation riche sur le plan de la diversité
culturelle, l’exercice du ministère de l’Évangile envers les
familles de toutes les nations se fait dans la joie. La Grace
Baptist est le témoin de gens de partout dans le monde
qui viennent à la foi en Jésus ; Dieu nous façonne tous
ensemble. Veuillez louer Dieu avec nous et prier que nous
puissions continuer d’être ses instruments pour atteindre
les gens « de toute tribu, de toute langue, de tout peuple et
de toute nation » (Apocalypse 5.9) qui franchissent notre
seuil.
— Jeff Eastwood est pasteur principal de la Grace Baptist
Church à Charlottetown à l’Île-du-Prince-Édouard.
— Suzanne Huizing est directrice du département de
langue anglaise à la Grace Christian School également à
Charlottetown.
1
https://www.nytimes.com/2017/01/26/world/canada/international-students-canadian-citizenship.html?mcubz=3

essor-rbe.ca
l’essor / 15
LA JESUS LIGHT OF THE WORLD ARABIC EVANGELICAL
CHURCH À OTTAWA EN ONTARIO
En mars dernier, notre Église a tenu le
Great Doctor Ministry qui a été l’objet
d’une immense bénédiction. Cinq
cents personnes, dont 270 de parcours
musulman y ont pris part. Pour la
première fois à Ottawa, nous avons pu
assister à l’arrivée d’autant de participants
d’arrière-plan musulman à une
rencontre chrétienne répandant la
Parole de notre Seigneur Jésus-Christ !
De plus, nous avons organisé trois événements
importants à notre Église :
l’un à la fin du printemps et deux
autres pendant l’été.
En mai dernier, nous avons eu la bénédiction
de recevoir Edward Awabdi,
dirigeant de l’Alliance d’Églises du
Liban et de Syrie et pasteur de la
Jesus Light of the World à Damas.
Notre Église a tenu un dîner-causerie
avec quelques pasteurs de plusieurs
congrégations d’expression anglaise
d’Ottawa où le pasteur Awabdi a
transmis des nouvelles des croyants
de Syrie et décrit leurs souffrances,
particulièrement sous la persécution.
Le pasteur Awabdi a été conférencier
lors de notre retraite de trois jours. Il
a enseigné la Parole, dans le livre de
Néhémie, en mettant un accent sur
la souffrance des Syriens et comment
notre Seigneur Jésus leur donne de
l’espoir, de la force et la victoire.
À la fin de juillet, nous avons accueilli
Farid Zaky, conférencier bien connu
en Égypte. Notre Église a été l’hôte
d’une journée de cet événement de
deux jours. Plusieurs personnes de différentes
congrégations y ont pris part
et Dieu en a été glorifié !
En août, Yousef Riyadh, également
d’Égypte, nous a enseigné la Parole
de Dieu pendant trois jours. Notre
frère Riyadh est l’un des conférenciers
reconnus au Moyen-Orient. Sa réputation
ne l’empêche pas de demeurer
l’un des prédicateurs les plus humbles
qui soient et un homme de Dieu
authentique. Cet événement de trois
jours portait sur la fin des temps et de
la seconde venue de Jésus.
Quelle joie de voir de nouveaux
croyants se joindre à l’Église après ces
événements bénis ! Nous prévoyons
que des candidats se feront baptiser en
2018. Dieu soit loué !
— Richard Raya est pasteur de
l’Église Jesus Light of the World
Arabic Evangelical Church à Ottawa
en Ontario.

Hiver 2018
Le mot de la fin
LE MOT DE LA FIN
LE MULTICULTURALISME
DE L’ÉGLISE LOCALE
« Je fais le rêve qu’un dimanche, ces bancs
d’Églises déborderont... De gens de toutes les couleurs,
de races si différentes, réunis par un respect
mutuel et ne faisant qu’un seul corps. »
Je me suis remémoré les paroles de ce discours de mon
cru, rédigé en 1990, lorsque je me suis trouvé à nouveau à
la Morningstar Christian Fellowship où j’ai remarqué la
mosaïque des gens réunis lors des funérailles de Lorraine
Chen. Vingt-sept ans plus tard, dans ce même lieu, je réfléchissais
à la vision que Dieu m’avait donnée.
Plus nous nous familiarisons avec les Écritures dans leur
ensemble, plus nous découvrons que le cœur de notre
espérance et notre vision fondées sur la Bible sont multiculturelles
dans leur essence. Le point culminant de l’histoire
se conclut avec « la gloire et l’honneur des nations »
conduites dans la ville éternelle. Le récit relaté dans les
Actes des apôtres raconte comment un petit groupe de
juifs très liés par leur culture devient une famille multiculturelle
de croyants d’envergure internationale. L’épître aux
Éphésiens révèle le plan éternel de Dieu pour rassembler
le genre humain divisé, composé de juifs et de païens en
« une nouvelle humanité ». Bon nombre des autres épîtres
de Paul abordent la manière dont la vie d’Église peut devenir
harmonieuse dans un contexte de diversité culturelle.
Nos Églises et nos dirigeants pastoraux doivent effectuer
une réflexion biblique, devant le changement démographique
rapide au sein des communautés qui entourent
nos Églises. La vague d’immigration en cours depuis les
trente dernières années atteint les plus vastes centres
urbains de notre pays et s’étend maintenant vers les villes
et les villages. Une réflexion historique nous mène à une
conclusion incontournable : les Églises qui ont adopté leur
« Jérusalem » en changement ont ainsi expérimenté une
vie nouvelle ainsi qu’une croissance ; celles qui lui ont résisté
ont dû fermer ou lutter pour subsister.
Au Canada, bon nombre de chrétiens et d’Églises craignent
les changements accrus suscités par l’immigration dans
notre pays. Ce que nous ne parvenons pas à comprendre,
c’est que Dieu est puissamment à l’œuvre dans le processus
de l’immigration dans son ensemble. De même,
Paul a affirmé que Dieu « détermine les endroits précis
où ils devraient vivre » et qu’il agit ainsi pour que « les
hommes cherchent sa face, établissent des liens avec lui et
le trouvent. » La providence de Dieu est une merveilleuse
doctrine. Notre Dieu nous offre d’incroyables occasions
pour atteindre les nations au sein de nos communautés.
Nous en avons fait l’expérience à Hamilton, particulièrement
au cours des cinq dernières années.
Au sud de l’Ontario, de jeunes familles et de nouveaux
Canadiens se dispersent partout vers les villes en dehors
de Toronto pour trouver des logements abordables. Des
occasions de témoigner de l’Évangile se sont présentées à
nous comme jamais auparavant. C’est ainsi que nous avons
baptisé dix personnes originaires de Chine. À ces gens,
s’ajoutent des Coréens, des Philippins, des Pakistanais, des
hispanophones, des Indiens de l’ouest, de l’est ainsi que des
Africains. Ces « minorités » au sein de notre Église ajoutent
une nouvelle dynamique à notre communion, au fur et à
mesure qu’elles expérimentent l’acceptation et deviennent
de plus en plus participantes dans notre congrégation.
Voici le temps de poser un regard nouveau sur notre communauté,
d’ouvrir les yeux devant cette nouvelle réalité et
de penser de manière stratégique sur la manière dont nous
pouvons atteindre les nouveaux Canadiens. Le temps est
venu pour nous d’aborder les questions relatives à la manière
de rendre nos Églises accueillantes qui acceptent les
autres et de nous réjouir des occasions offertes par la providence
de Dieu. De saisir notre Jérusalem, empreints de
l’amour de Christ, comme l’Évangile nous y appelle. Ce qui
aura pour résultat de voir nos Églises locales sur la terre
ressembler à l’Église triomphante au ciel. J’en fais le rêve !
— John Mahaffey est un ancien missionnaire aux
Philippines. Il a été pasteur à la Morningstar Christian
Fellowship à Toronto pendant 18 ans et au cours des dix
dernières années, il a été pasteur principal de la West
Highland à Hamilton en Ontario.