La lettre 2018 - A4
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LE MOT DU PRÉSIDENT, D. JENNAH<br />
A-Dieu et Bonne année !<br />
Ce matin encore, le soleil pas<br />
encore levé, dans le silence du<br />
monde, quelqu’un frappe à la fenêtre<br />
de mon cœur fragile. C’est<br />
le souffle de Dieu qui interpelle et<br />
invite doucement à la prière…<br />
Je constate avec un petit pincement, que c’est<br />
mon dernier « mot du président ». Tout un chemin<br />
parcouru avec vous pendant ces dernières<br />
années. Je vous remercie pour tout ce que vous<br />
m’avez appris, car l’église adventiste en Suisse<br />
a été une véritable matrice pour moi. Une gestation<br />
faite de rencontres enrichissantes, d’expériences<br />
parfois douloureuses, mais qui à la fin<br />
m’ont permis de me réaliser.<br />
L’apôtre Jean nous rapporte ces paroles du<br />
Christ qui résonnent encore et encore à nos<br />
cœurs : « Si vous demeurez dans ma parole,<br />
vous êtes vraiment mes disciples ; vous connaîtrez<br />
la vérité et la vérité vous rendra libres…»<br />
Jean 8:32<br />
Ce Dieu qui marche à côté de nous permet à<br />
chacun de regarder en face son passé et ses<br />
blessures. Cette « réalisation de soi » débouche<br />
sur la confiance, l’estime personnelle, entrainant<br />
l’individu à ne plus être morcelé, divisé et vivant<br />
dans le regard des autres. <strong>La</strong> liberté en Christ<br />
autorise ce lâcher-prise ! Les hommes sont libres<br />
de choisir entre le bien et le mal, de suivre ou de<br />
s’écarter du chemin proposé par Dieu.<br />
L’église est toujours agitée, soit par la pensée<br />
que cette liberté est le salut en Jésus seul ou que<br />
l’homme ne peut être sauvé par ses actions. Fautil<br />
se punir pour se changer ? Penser que force et<br />
sévérité envers soi suffisent pour changer est une<br />
vision inefficace ? Est-ce que souffrir pour sa foi<br />
fait progresser ? Je pense que pour avancer, il faut<br />
comprendre et transcender les « pourquoi ? ».<br />
L’église adventiste connaît actuellement des<br />
vraies turbulences et s’interroge sur son avenir.<br />
Elle doit toujours privilégier le débat d’idées,<br />
appendre à vivre malgré les divergences. <strong>La</strong> vérité<br />
de l’évangile nous invite à une vision élargie<br />
de la réalité et à abandonner toutes formes de<br />
violence et de contraintes.<br />
Je vous confie au Seigneur, qui nous conduira<br />
tous à bon port. Bonne Année !<br />
Avance !<br />
Cette injonction d’aller de l’avant peut paraître<br />
un peu cavalière. En effet, notre<br />
Église vit une période un peu particulière, tant<br />
au niveau mondial que dans notre Fédération.<br />
Certains seraient même plutôt enclins à dire :<br />
« Halte ! » D’un air de dire « Réglons d’abord<br />
les problèmes internes, nous avancerons ensuite<br />
dans la mission. » En théorie, cela semble<br />
très raisonnable.<br />
Pourtant, lorsque nous lisons la Bible, nous<br />
constatons que c’est dans les moments difficiles<br />
que les plus grandes victoires ont été obtenues.<br />
C’est lorsque l’église naissante du livre<br />
des Actes s’est faite persécuter qu’elle a le<br />
plus grandi. Les adversités ont souvent été un<br />
bon moteur pour que l’Évangile avance. Dans<br />
la Bible, les moments où tout est à sa place et<br />
où les gens sont en paix et se disent : « Allez,<br />
levons-nous pour évangéliser ! » ne sont pas<br />
faciles à trouver. Si toutefois ils existent...<br />
C’est justement lorsque David était tranquille,<br />
chez lui, qu’il a commis l’une de ses plus<br />
grandes erreurs. Par contre, c’est en pleines<br />
turbulences et habillé en soldat, que Josué a<br />
reçu la visite de Jésus, afin de l’accompagner<br />
au combat. C’est dans la douleur de la trahison<br />
que Pierre a finalement compris qui était Jésus.<br />
Pour finalement devenir le grand prédicateur<br />
d’Actes 2. C’est dans la souffrance de la croix<br />
que Jésus lui-même a accompli la plus belle de<br />
toutes les missions : Sauver le pécheur !<br />
À l’instar de Paul, qui disait : « Et je n’ai pas parlé<br />
de la chose la plus importante : mon souci<br />
de toutes les Églises. J’y pense tous les jours.<br />
» (2 Cor. 11:28), notre grande inquiétude pour<br />
les années à venir, ce sont les églises. Il ne faut<br />
pas se voiler la face. Les jeunes les désertent<br />
et certaines d’entre elles ont du mal à se renouveler.<br />
Nous vivons également un manque<br />
d’engagement croissant. Sans parler de certaines<br />
décisions administratives prises par le<br />
comité directeur de la FSRT qui ne sont pas<br />
approuvées de tous... <strong>La</strong> liste pourrait s’allonger.<br />
Une souffrance que nous acceptons. Mais<br />
que faire ? Prier, réfléchir et travailler pour espérer<br />
le meilleur, dans l’action et la foi.