Spiritualité et grand âge
Quels sont les besoins en matière d’accompagnement spirituel des personnes âgées ? En s’appuyant à la fois sur un travail de recherche bibliographique, son expérience personnelle d’accompagnante et ses réflexions sur la spiritualité, l’auteure propose quelques pistes de réponse. Elle affirme clairement que la recherche de sens ne diminue pas avec l’âge et concerne toute personne en fin de vie, quel que soit son mode de résidence. Un des éléments importants relevés parmi d’autres est le besoin et le désir de chaque personne d’être écoutée par quelqu’un, d’être importante pour un autre, d’être reconnue comme une personne à part entière. La grande peur des personnes âgées n’est pas de mourir... mais de n’être plus aimées, d’être oubliées.
Quels sont les besoins en matière d’accompagnement spirituel des personnes âgées ?
En s’appuyant à la fois sur un travail de recherche bibliographique, son expérience personnelle d’accompagnante et ses réflexions sur la spiritualité, l’auteure propose quelques pistes de réponse. Elle affirme clairement que la recherche de sens ne diminue pas avec l’âge et concerne toute personne en fin de vie, quel que soit son mode de résidence.
Un des éléments importants relevés parmi d’autres est le besoin et le désir de chaque personne d’être écoutée par quelqu’un, d’être importante pour un autre, d’être reconnue comme une personne à part entière. La grande peur des personnes âgées n’est pas de mourir... mais de n’être plus aimées, d’être oubliées.
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Introduction<br />
Georges Hourdin 1 , pour ses cent ans, quelques mois<br />
avant de disparaître, écrivait en janvier 1999 : « Dieu exist<strong>et</strong>-il<br />
? Est-il tout-puissant <strong>et</strong> bon ? Pourquoi l’amour ne répondil<br />
pas toujours à l’amour ? Pourquoi nos enfants, nos époux<br />
meurent-ils avant l’<strong>âge</strong> ? Pourquoi les tenons-nous alors,<br />
glacés, entre nos bras tremblants ? Trouverons-nous, innombrables,<br />
une fois les portes de la mort franchies, une vie<br />
nouvelle, tressaillante d’allègre béatitude ? La vie conduit-elle<br />
quelque part ? A-t-elle un sens ? Et si ce sens existe, si des<br />
réponses crédibles ont été données aux questions qui se posent,<br />
innombrables, à nous, où les trouve-t-on ? Qui les a prononcées<br />
avec autorité ? Quel héros, quel prophète ou quel saint ?<br />
Un Dieu peut-être… »<br />
Point n’est besoin d’attendre d’avoir 100 ans pour se<br />
poser ces questions. Arrivées à un certain <strong>âge</strong>, <strong>et</strong> particulièrement<br />
quand la fin de la vie se profile à l’horizon, les personnes<br />
se posent des questions sur le sens de leur vie <strong>et</strong> sur l’au-delà.<br />
L’entourage des personnes âgées le sait bien pour y être régulièrement<br />
confronté. Pierre Gobi<strong>et</strong> 2 estime que ce travail de<br />
recherche de sens occupe tout le temps libre des personnes très<br />
âgées <strong>et</strong> constitue le cœur de la fin de la vie.<br />
1<br />
2<br />
G. HOURDIN, www.usp-lamirandiere.com/g_hourdin.htm.<br />
P. GOBIET, Une si longue vie. Comprendre <strong>et</strong> accompagner le très <strong>grand</strong><br />
<strong>âge</strong>, Éd. Mardaga, Bruxelles, 2015, 204 p.<br />
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