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INITIATIVE<br />
Jean-Marie Virginie<br />
initie le 1 er salon<br />
des métiers du cinéma<br />
Responsable de l'activité cinématographique de<br />
Juvisy-sur-Orge, Athis-Mons et Paray-Vieille-Poste (Essonne),<br />
celui qui est également coordinateur du dispositif École et<br />
cinéma 91 lance du 31 <strong>janvier</strong> au 2 février la 1 re édition du<br />
salon des métiers du cinéma, aux Bords de Scènes. Rencontre.<br />
SALLES<br />
BoxOffice France : D’où vous-est venue l’idée de ce salon ?<br />
Jean-Marie Virginie : Ça fait 20 ans que je fais ce métier et j’ai vu beaucoup<br />
de jeunes se tourner vers le cinéma car ils avaient la capacité de se renseigner<br />
et d’autres non, faute d’informations. Il y avait un certain manque d’accessibilité<br />
aux différentes formations disponibles, constat qui est également ressorti<br />
des échanges avec des conseillers d’orientation. C’est donc un projet qui part<br />
du terrain, d’une demande, sur lequel nous travaillions depuis un an. Avec ce<br />
salon, où de nombreux professionnels et écoles seront présents, nous allons<br />
essayer de traiter un aspect qui n’est pas forcément développé en dehors de<br />
Paris. Nous sommes dans la continuité du travail de la salle, qui ne doit pas<br />
être seulement un lieu de diffusion de contenu, mais aussi de transmission et<br />
d’accompagnement des jeunes dans leur parcours de vie.<br />
B.O. : Ce projet est-il un écho à votre parcours personnel ?<br />
J-M.V. : Dans ma jeunesse, j’ai longtemps été bénévole dans un cinéma, le<br />
Jacques Tati à Orsay (Essonne), sans forcément penser devenir un professionnel.<br />
Je n’avais aucune idée du parcours à faire mais je me disais bien qu’il fallait des<br />
compétences spécifiques. Ce fut donc un cheminement cabossé pour atteindre<br />
la salle, découvrir les métiers et se professionnaliser. Je sais que si j’avais eu la<br />
possibilité de rencontrer des professionnels du secteur et des établissements<br />
pour présenter les formations et les cursus, mon parcours aurait été plus efficace.<br />
C’est donc pour mettre à la portée des étudiants des éléments de réflexion que<br />
nous organisons ce salon, car il y a un réel intérêt de leur part d’en savoir plus<br />
sur nos métiers et il serait dommage de ne pas assouvir leur curiosité.<br />
B.O. : Le salon propose donc deux journées pour les jeunes…<br />
J-M.V. : Le vendredi permettra aux étudiants de venir dans le cadre scolaire,<br />
découvrir dans un premier temps les formations, se renseigner auprès des<br />
établissements spécialisés comme la Fémis ou l’école Georges Méliès d’Orly,<br />
très enthousiastes devant ce projet. Les écoles pourront également présenter<br />
des projets portés par leurs étudiants. Et le samedi, les jeunes avec leurs parents<br />
pourront venir confirmer ce qu’ils ont vu, et ce sera l’occasion aussi pour certains<br />
de s’informer sur des formations en continue, trop souvent oubliées, pour des<br />
personnes qui souhaiteraient se réorienter dans le cinéma. En parallèle, le même<br />
jour se tiendra une exposition dédiée à Agnès Varda, marraine de l’événement,<br />
qui sera présente et échangera avec les participants en fin de journée.<br />
B.O. : Vous vouliez également dédier un temps aux<br />
professionnels ?<br />
J-M.V. : Le jeudi permettra aux exploitants d’échanger avec leurs partenaires<br />
au quotidien, institutionnels ou autres, afin de valoriser leur travail pour développer<br />
ou renforcer les collaborations et les inscrire dans la durée. Expliquer<br />
ou réexpliquer également comment les salles peuvent être des soutiens importants<br />
pour des projets autour de l’image. Ce sera un temps de médiation sur<br />
nos métiers et les enjeux de territoire via des tables rondes avec des<br />
©D.R.<br />
problématiques précises. Seront abordés les maillages entre les pôles de cinéma<br />
et les métiers émergents, la présentation de professionnels du cinéma sollicitables<br />
pour intervenir sur des projets portés par des personnes tierces, et enfin un état<br />
des lieux sur l’évolution du secteur par des acteurs comme l’ACRIF ou l’ADRC.<br />
Les exploitants sont également les bienvenus les autres jours pour discuter avec<br />
les étudiants ; après tout, les salles sont les premières concernées par les demandes<br />
de stage.<br />
Il y a un réel intérêt des étudiants d’en<br />
savoir plus sur nos métiers et il serait<br />
dommage de ne pas assouvir<br />
leur curiosité.<br />
B.O. : Dans quel état d’esprit êtes-vous à quelques jours de<br />
l’ouverture ?<br />
J-M.V. : Impatient, c’était un travail fastidieux. Il y a eu de nombreux rendezvous<br />
au cours des douze derniers mois, avec des moments de doute, notamment<br />
l’été, période creuse où nos demandes étaient souvent sans réponses… Mais<br />
dès la rentrée, tout s’est remis en ordre et c’est un plaisir de voir ce projet aboutir,<br />
grâce à de nombreux soutiens, comme Pôle Emploi et les différentes écoles et<br />
institutions. J’espère d’ailleurs que ce salon en appellera d’autres, aussi bien en<br />
Essonne que dans le reste de la France !<br />
28 N°359 du 23 <strong>janvier</strong> <strong>2019</strong>