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PORTRAIT EXPLOITANT<br />
Directeur<br />
Stephen Brouzet<br />
du Grand Rex de Paris<br />
Deuxième épisode de notre<br />
nouvelle rubrique avec<br />
Stephen Brouzet, depuis un an à la<br />
direction d’exploitation du Grand Rex<br />
à Paris. Entre les nombreuses avantpremières<br />
avec équipes organisées dans<br />
son cinéma en ce début d’année, il prend le<br />
temps de répondre à BoxOffice.<br />
Bio express<br />
2010<br />
2014<br />
2015<br />
1 er poste au Ciné<br />
Jaude de Clermont<br />
Ferrand<br />
Assistant de<br />
direction au cinéma<br />
La Strada de Mouans<br />
Sartoux<br />
Responsable de<br />
salles du Grand<br />
Rex<br />
2018<br />
Directeur<br />
d’exploitation du<br />
Grand Rex<br />
À quel moment avez-vous décidé de faire ce métier ?<br />
Je voulais travailler dans le cinéma du côté artistique mais c’était compliqué<br />
d’intégrer ce milieu. En parallèle de mes études dans le cursus informatique,<br />
j’ai eu un job étudiant en tant qu’agent d’accueil au Ciné Jaude (du groupe<br />
Ciné Alpes) à Clermont-Ferrand, où j’ai eu un directeur passionnant. Ça<br />
m’a fortement intéressé, c’était une bonne alternative. Je me suis décidé<br />
à continuer dans cette voie après mes études. J’ai ensuite fait l’ouverture<br />
d’EuropaCorp Cinémas, également comme agent d’accueil. Puis Ciné Alpes<br />
m’a recontacté pour être assistant directeur dans une de leurs salles, et enfin<br />
il y a eu cette proposition passionnante au Grand Rex.<br />
Qu’est-ce qui vous séduit en premier dans une salle<br />
de cinéma ?<br />
J’aime bien les salles tout en sobriété. Nous avons récemment rénové, au<br />
Grand Rex, une salle en noir, avec quelques nuances de couleur champagne.<br />
Elle est parmi mes préférée. Le confort aussi, notamment des fauteuils, est<br />
très important. Mais la simplicité est ce que je recherche le plus. Pour mieux<br />
se concentrer sur le film. Je ne suis pas un grand fan des technologies telles<br />
que le 4DX, qui, à mon sens, nous sortent du film.<br />
Votre plus grand moment de solitude dans votre<br />
cinéma ?<br />
C’était lors de l’AVP de The Revenant. L’assistante d’une actrice se présente,<br />
indiquant que cette dernière n’a pas envie de faire le tapis rouge. Je venais<br />
d’arriver au Grand Rex donc j’ai voulu respecter le protocole en imposant<br />
à cette dernière de passer par le tapis et le photocall. Je n’avais pas vu que<br />
l’actrice était là, juste derrière, et comme je ne suis pas physionomiste, je ne<br />
l’avais pas reconnue. Et là, l’assistante me dit “C’est Monica Bellucci !” Je ne<br />
l’ai donc pas fait passer par le tapis rouge. Mais c’était terriblement gênant.<br />
Votre spectateur le plus insolite ?<br />
L’avantage du Grand Rex, c’est qu’il est bien positionné dans Paris et<br />
nos salles sont fréquentées par de nombreuses célébrités. Par exemple,<br />
le couple Cotillard-Canet et leurs enfants sont des spectateurs réguliers.<br />
La chose la plus inavouable que vous avez faite dans<br />
une salle ?<br />
Il m’est arrivé, une fois, il y a quelques temps, de faire entrer des personnes<br />
qui n’avaient pas de billets…<br />
Le film culte que vous n’avez jamais vu ?<br />
et votre excuse ?<br />
Pulp Fiction, pourtant je l’ai en DVD depuis presque 10 ans !<br />
L’excuse ? Il y a beaucoup de films à voir et j’ai un emploi du<br />
temps assez lourd. Alors quand j’ai de la disponibilité, je ne vais<br />
pas forcément voir un film. Il y a aussi pas mal de séries...<br />
Le navet que vous adorez ?<br />
Sur la piste du Marsupilami avec notamment la scène où Lambert<br />
Wilson se transforme en Céline Dion, c’est fabuleux !<br />
La musique de film sur laquelle vous vous brossez<br />
les dents ?<br />
Je suis un fan inconditionnel des films de Shyamalan donc ce serait<br />
sans doute la BO du Village.<br />
Entre nous,<br />
quel est l’exploitant dont vous êtes fan ?<br />
Pascal Triolet, ancien directeur du Ciné Jaude et du Capitole à Clermont-<br />
Ferrand [actuel directeur du réseau ABC Multiplexes L’Alhambra et La<br />
Camion Rouge, ndlr], m’a donné envie de continuer à travailler dans<br />
l’exploitation cinématographique. Il m’a formé en véritable passionné<br />
et en gardant toujours cette âme d’enfant nécessaire dans ce milieu. Et<br />
puis… Alexandre Hellmann, le propriétaire du Grand Rex. Car il a réussi,<br />
avec brio, à me faire aimer encore plus que je ne l’aimais déjà notre travail<br />
d’exploitant. Il a ravivé les étoiles dans mes yeux et il m’a rappelé à quel<br />
point nous étions des marchands de rêve.<br />
Et quand tout est noir… quel film vous rend le plus heureux ?<br />
Encore une fois Le Village de Shyamalan. Magnifique esthétiquement, j’ai d’ailleurs<br />
plein de goodies du film chez moi !<br />
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