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La pensée monotone

Les multiples chemins de la pensée, ses variations quasi infinies, conduisent invariablement au même motif, au même nom ultime: le Nom propre par excellence, le nom de Dieu. S’il en est bien ainsi, on peut parler d’une monotonie heureuse. Cette conviction permet à l’auteur de reprendre à nouveaux frais les grandes notions philosophiques, ses principes et ses fins. Entre les deux, il fait l’éloge de l’inquiétude inhérente à l’exercice de la pensée, questionne l’autorité qui permet situer le lieu des commencements (avec Kierkegaard, Wittgenstein, Blanchot et Merleau-Ponty) et s’achemine sur le terrain de la théologie en méditant sur l’apocalypse (avec Guardini, Nancy et Falque).

Les multiples chemins de la pensée, ses variations quasi infinies, conduisent invariablement au même motif, au même nom ultime: le Nom propre par excellence, le nom de Dieu.
S’il en est bien ainsi, on peut parler d’une monotonie heureuse.
Cette conviction permet à l’auteur de reprendre à nouveaux frais les grandes notions philosophiques, ses principes et ses fins. Entre les deux, il fait l’éloge de l’inquiétude inhérente à l’exercice de la pensée, questionne l’autorité qui permet situer le lieu des commencements (avec Kierkegaard, Wittgenstein, Blanchot et Merleau-Ponty) et s’achemine sur le terrain de la théologie en méditant sur l’apocalypse (avec Guardini, Nancy et Falque).

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12 Introduction<br />

À celui qui demande comment s’orienter, la réponse tient en<br />

quatre régions, mais une étoile. Pourquoi nous avons besoin bel et<br />

bien de cartes et de boussoles.<br />

Pouvons-nous observer un progrès en cartographie depuis<br />

l’époque de Kant ? À cette question quelque peu sacrilège, ne nous<br />

hâtons pas de répondre en termes de progrès, mais il est certain que<br />

d’autres cartes sont possibles. Un exemple suffira, auquel nous<br />

aurons ensuite à apporter quelques variations. Il est de Jean Greisch,<br />

pris au sixième et dernier chapitre du Cogito herméneutique, et librement<br />

inspiré de Kant comme son titre le laisse aisément deviner :<br />

« Qu’appelle-t-on s’orienter dans la <strong>pensée</strong> ? Une méditation “métaphilosophique<br />

9 ”. » Libre lecture de Kant donc, mais passée au<br />

prisme de l’interprétation heideggérienne, cette carte se présente<br />

comme une table d’orientation déployant la fonction méta, avec<br />

pour points cardinaux quatre versions possibles de la transcendance<br />

du Dasein 10 .<br />

Trans-ascendance<br />

Trans-passabilité<br />

Trans-possibilité<br />

Trans-descendance<br />

Carte 1<br />

Ces quatre points cardinaux sont autant de néologismes,<br />

empruntés à Jean Wahl pour l’axe vertical et à Henri Maldiney pour<br />

9.¥J. Greisch, Le cogito herméneutique. L’herméneutique philosophique et<br />

l’héritage cartésien, Paris, Vrin, 2000. On retrouve la même table dans la remarquable<br />

conférence donnée à l’occasion des vingt ans de la Chaire Gilson<br />

« <strong>La</strong> “fonction méta” et la Croix du Christ » (dans Métaphysique et christianisme,<br />

Paris, PUF, 2015).<br />

10.¥Id., Le cogito herméneutique, p. 241. Nous suivons le commentaire de la<br />

table p. 241-243.

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