BATIMAG97 ANTILLES NUMERO 3
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TRANSFORMER
• Le piquetage de tous les points remarquables du
terrassement (hauts de talus, bas de talus, angles de
plateformes, piquets d’altitude des plateformes à
réaliser…). Réalisé par un géomètre, il est essentiel à
la qualité des travaux qui seront exécutés. Dans tous
les cas, l’entreprise doit disposer d’un plan de bornage
et les bornes doivent être présentes sur le site.
Les terres non réutilisées du fait du projet ou non réutilisables
du fait de leur nature doivent être évacuées.
La problématique des terres
• Le décapage des terres de surface, c’est-à-dire
des terres « végétales » impropres aux remblais et
à recevoir des remblais dans la mesure où elles se
décomposent naturellement. Remblayer sur ces terres
sans les avoir évacuées préalablement entraîne un tassement
de la plateforme et des risques de glissement
des remblais.
Le décapage est réalisé au moyen de pelles hydrauliques
: les terres sont chargées sur des camions et
évacuées ou stockées sur site afin d’être réemployées
pour les espaces verts du projet, par exemple.
Les travaux de terrassement proprement
dits comprennent :
La question de la responsabilité
90% de l’ensemble des déchets proviennent de
travaux de déconstruction et de réhabilitation, et
afin de parvenir à 70% de valorisation des déchets
du BTP prévus par la réglementation, les obligations
des acteurs méritent d’être clairement définies.
Pour rappel, la maîtrise d’ouvrage représente «la
productrice» des déchets de chantier de démolition
et l’entreprise de travaux est «détentrice» de ces
déchets. Conformément à la réglementation, ils sont
tous deux responsables de la gestion de ces déchets.
La responsabilité du maître d’ouvrage est donc
engagée en amont du chantier et se prolonge audelà
de la fin du chantier.
• Des opérations de déblais qui consistent à enlever
de la terre sur un terrain pour atteindre une altitude
de plateforme prédéfinie. Sont qualifiées de déblais
les terres situées sous la couche végétale. Ces déblais
serviront de remblais sur le terrain si le projet le
nécessite et si sa qualité le permet. Ou ils seront évacués
vers une filière de stockage de déchets inertes.
• Des opérations de remblais visent à exhausser un
terrain existant afin d’atteindre une altitude prédéfinie
dans les plans de terrassement. Ils sont effectués par
apport de matériaux de carrière ou par étalement
des déblais si leur nature définie dans l’étude de sol le
permet.
Il s’agit d’actions très techniques car selon leurs classements,
les matériaux devront subir des opérations
de compactages différents afin d’obtenir une densification
optimum et une portance compatible avec le
projet à réaliser.
Des mesures qualitatives souvent indispensables –
essais à la plaque ou par pénétromètre réalisés par
le géotechnicien - servent à vérifier la qualité de ces
opérations.
Le chef d’une grosse entreprise de démolition et de
terrassement en Martinique a récemment soulevé une
problématique réelle sur notre île : s’il est vrai qu’on se
préoccupe du devenir des produits de démolition tels que
le béton, les fers, le bois et les déchets dangereux, que
fait-on des terres ?
La plupart des chantiers en Martinique sont en déblai,
l’opération consiste à enlever des terres plutôt que
d’en remettre. Les zones basses sont en général en
terres inondables et donc interdites de construction :
pas de remblai possible.
Aucune structure d’accueil des terres n’existe. Et
pourtant, il est devenu courant pour les entrepreneurs
contraints d’évacuer leurs terres sur des sites
improvisés de se faire verbaliser par les cellules de
répression. Sans filière, où aller ?
Sauf s’il s’agit de roche susceptible d’être concassée,
les terres sont des déchets du BTP qualifiés d’inertes,
donc inacceptables en filière de recyclage.
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