racebruneCH - backslash
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L’alimentation<br />
en la phase de transition<br />
HANSRUEDI HOTTINGER, LBBZ Schluechthof<br />
La phase de transition comporte la préparation de la vache en fin de gestation et<br />
l’alimentation de la vache fraîche. Dans cette phase, la bonne consommation est essentielle,<br />
et la structure du fourrage joue un rôle central.<br />
Il n’est en principe pas difficile de fourrager les vaches<br />
entre le deuxième mois de lactation et le tarissement:<br />
Les résultats mensuels nous fournissent des indications<br />
exactes concernant la correction de l’alimentation. La<br />
quantité de lait et les teneurs en matière grasse, en<br />
protéines et en urée nous signalent si l’alimentation est<br />
correcte ou non.<br />
L’alimentation correcte de la vache est pourtant difficile<br />
dès que ses besoins changent: Diminution des teneurs<br />
jusqu’au tarissement et repartir de zéro sans que sa<br />
santé n’en souffre. Ces problèmes de santé se font<br />
chiffrer: Une fièvre de lait coûte en moyenne Frs 561.–,<br />
et l’acétone représente une perte de Frs 595.–. Dans<br />
tous les deux cas, les factures du vétérinaire à raison de<br />
respectivement 25% et 16% du coût total font la<br />
partie moins importante. Les grandes pertes ne sont<br />
pas tout de suite visibles: La perte de lait, les frais d’insémination<br />
relevés et les coûts d’élevage plus importants<br />
représentent les dépenses supplémentaires<br />
décisives.<br />
La nouvelle lactation<br />
commence au tarissement<br />
Au moment du tarissement, il faut que la vache n’affiche<br />
pas de dépôts de graisse évidents. A cet effet, il<br />
faut que la ration pour toutes les vaches contienne<br />
beaucoup de protéines afin que la teneur en urée visée<br />
se situe aux alentours de 30 mg/dl. La vache est ainsi<br />
mieux à même de transformer son énergie en du lait et<br />
non en de la graisse corporelle.<br />
Les vaches avec de longs intervalles vêlage-saillie sont<br />
à tarir assez tôt. Le tarissement doit s’effectuer selon la<br />
productivité laitière et non selon les jours de gestation.<br />
La limite est de 12 à 18 kg par jour, suivant la teneur en<br />
énergie de la ration.<br />
Démarrer l’alimentation – oui ou non?<br />
Il y a des éleveurs qui démarrent l’alimentation intensive<br />
dès le 9 e mois de gestation, alors que d’autres<br />
distribuent la ration de tarissement jusqu’au vêlage.<br />
Tous les deux systèmes peuvent fonctionner. Chez les<br />
génisses, il est en tout cas raisonnable de commencer<br />
Nr. 8 ∙ septembre 2012 <strong>racebruneCH</strong><br />
assez tôt avec l’alimentation intensive puisque le stress<br />
du changement, c’est-à-dire d’être tout d’un coup<br />
l’animal le plus faible du nouveau groupe, dure un<br />
moment et fait diminuer la consommation. Et les primipares<br />
souffrent rarement des problèmes du métabolisme.<br />
En proposant l’aliment de démarrage aux vaches<br />
adultes, il y a deux points à observer: Primo, avant le<br />
vêlage, il faut que la teneur en calcium de la ration soit<br />
la plus basse possible. Les vaches en fin de gestation ne<br />
devraient donc pas recevoir la ration minéralisée des<br />
vaches en lactation. Secundo, avant le vêlage, il faut<br />
éviter que la vache ne soit surapprovisionnée en<br />
protéines. Beaucoup de protéines favorisent des rendements<br />
laitiers énormes après le vêlage, mais le risque<br />
de fièvre de lait et d’acétone augmente beaucoup.<br />
En stabulation entravée, il est le plus rentable de<br />
commencer à distribuer un peu de céréales et à ajouter<br />
les protéines seulement après le vêlage. Dans l’étable à<br />
stabulation libre, on ne peut fourrager individuellement<br />
les vaches au vêlage que si l’on les détient dans un<br />
compartiment de transit, c’est-à-dire dans un secteur<br />
qui regroupe toutes les vaches qui vêleront ces<br />
prochaines deux à trois semaines. Dans la plupart des<br />
étables à stabulation libre, la vache fait le trajet «étable<br />
vaches taries ➔ env. 1 jour compartiment de vêlage ➔<br />
étable des vaches en lactation». Dans les exploitations<br />
de ce genre, il vaut le mieux de ne distribuer l’alimentation<br />
de démarrage que quelques jours avant le vêlage<br />
ou pas du tout. Le risque des troubles métaboliques<br />
diminue beaucoup si la vache n’est pas «poussée» avec<br />
des aliments concentrés avant le vêlage.<br />
Prévention de la fièvre de lait<br />
Plus le démarrage de l’alimentation est intensif, plus<br />
l’injection sous-cutanée de vitamine D3 (10 millions<br />
d’U.I.), 7 jours avant le vêlage prévu, est importante. Si<br />
la vache ne devait pas encore avoir eu vêlé après ces 7<br />
jours, il faudra répéter l’injection. Les vaches à risque<br />
devraient bénéficier de cette injection. On peut bien<br />
sûr aussi administrer des bolus de calcium et des pâtes,<br />
mais la vitamine D3 est le remède le plus sûr.<br />
Gestion<br />
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