#8 Karaïbes Sports

EDITO
WWW.KARAÏBES-SPORTS.COM | JUNE 2021
03
Le pouvoir de l’imprévisibilité
Edito
Le COVID-19 continue de faire des victimes à travers le monde et le manque de
perspectives quant à un retour à une vie normale exerce une pression extrême
sur notre esprit, nos habitudes et notre comportement.
Dans ce nouveau monde de déception où il est devenu difficile de se projeter,
nous pouvons facilement prendre l’habitude de tergiverser. Mais laissez-moi
vous dire quelque chose: La Terre est encore en train de tourner! Nous avons
encore des naissances tous les jours! Alors, rappelons nous que nous détenons
le pouvoir de la résilience et la force mentale comme armes pour avancer vers
notre objectif.
Dans ce numéro, trois commandants préparent leurs troupes pour la bataille!
Mario BOCALY, Jocelyn ANGLOMA et Thierry De NEEF ces 3 entraîneurs
principaux pour qui l’ambition de leurs nations respectives ne s’est pas estompée
durant cette période. Ils nous feront part de leur plan d’attaque afin de donner
le maximum pour la Gold Cup 2021.
Nous avons également rencontré une légende Marius Trésor qui inspire encore
de nombreux Antillo-Guyanais par la détermination dont il a fait preuve pour se
faire un nom. Ensuite, Marcus COCO, ce jeune guadeloupéen qui évolue au FC
Nantes après des débuts difficiles pour cause de blessure, nous dira pourquoi il
est important de se concentrer sur son objectif.
Et nous continuerons avec trois rookies qui inspireront la plupart d’entre vous
en raison de leur maturité pour poursuivre leur rêve, suivi de notre focus sur le
DFCO, investi dans notre communauté pour recruter les meilleurs joueurs.
On fera une halte en Martinique pour parler du futsal pour finir avec Were Vana,
le footeux désormais disque d’or.
Si tu nous lis pour la première fois, sache que notre but est d’inspirer au moins
une personne à concrétiser ses rêves. Et cette personne, c’est peut être toi!
Si tu fais partie des abonné(e)s, nous te remercions de la confiance que tu nous
témoignes.
La team Karaibes Sports vous souhaite à toutes et à tous une bonne lecture.
Gaël de Karaibes Sports
#LocalementFiers
Karaïbes Sports est un magazine indépendant et non-subventionné
REMERCIEMENTS : La team Karaïbes Sports remercie toutes les personnes qui ont contribuées de manière directe ou indirecte à l’élaboration de ce
8e numéro. #LocalementFiers
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Limited.
#LOCALEMENTFIERS

Sommaire
07
08
22
26
29
32
La parole d’une légende du
football, Marius TRÉSOR
Marcus COCO rencontre Gaël de
Karaïbes Sports.
Mario BOCALY, road to the
Gold Cup avec la Martinique
Jocelyn ANGLOMA, road to the
Gold Cup avec la Guadeloupe
Thierry DE NEEF, road to the
Gold Cup avec la Guyane
Les Rookies : Tairyk ARCONTE,
Mathis JANGEAL, Kéliah JOYEUX
38
41
45
52
54
Le CERFA, les premiers départs :
Didon LORENZO & Zoran MOCO
FOCUS sur le recrutement des jeunes
chez Dijon Football Côte d’Or
FOCUS - les jeunes au DFCO :
Raymeric SONNY, Alexander
TEGAR, Tranvanoé PIRER, Grégory
LAFONTAINE
La Martinique et le Futsal par
Yonal HODEBOURG de ABNF
WERE VANA, l’artiste sur la
scène et sur la pelouse
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Lionelito pic’s, Lorenzo DIDON, Zoran MOCO, Les parents de Jangeal, Joyeux, DFCO, Sylvain Fostin, Gwada Performance Training, Were Vana, Jocelyn
Angloma, Mario BOCALY, Marcus COCO, Marius Tresor, | ISSN (Print): 2634-002X | ISSN (online): 2634-0038

01
Une légende
&
DEUX GENERATIONS
Un jeune
Une source d’
inspiration
pour notre
jeunesse.

Parole d’une légende
Marius Trésor
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07
un jeune retraité qui a
le foot dans l’âme
Marius Trésor en Équipe de France
Avec un total de 65 sélections, Marius Trésor
est une vraie légende du football français.
C’est le joueur emblématique de l’équipe
de France et du club des Girondins. Parti à la
retraite en 2020, il continue jusqu’à ce jour ses
pratiques, sa vie de foot, et apprécie toujours
autant le football.
La vie et la semaine type de Marius
Trésor
Suite à une récente opération du genou,
Marius Trésor suit régulièrement des séances de
rééducation. Malgré la blessure, il garde le même
rythme de vie, et ne rate pas les retransmissions
des sports et de films à la télé. De même, il continue
de voir ses copains du foot au Centre du Haillan.
Passionné de musique, notamment antillaise, il ne
se prive pas d’écouter les nouveaux morceaux.
Encore beaucoup d’efforts à
entreprendre pour les joueurs antilloguyanais
Pour lui, l’évolution des joueurs Antillo-Guyanais
dans le monde professionnel est satisfaisante.
Seulement, les joueurs se retrouvent face à d’autres
concurrents, notamment les Africains ou autres qui
sont quelquefois plus motivés qu’eux.
Face à cela, les joueurs devraient s’investir au
maximum, se conformer et accepter les exigences
du milieu professionnel. Et pour cela, il leur faut
faire preuve de sérieux et garder le moral à tout
moment.
La rapidité et un bon physique, deux
éléments clés de sa réussite
Marius Trésor évolue au poste de défenseur à
la Juventus de Sainte-Anne, avant de signer un
contrat à Ajaccio au poste d’avant-centre. Face
aux attaquants, il essaye de se mettre à leur place,
afin de détecter leurs choix et ne pas être surpris
par leurs actions.
Outre cela, sa rapidité, son physique, et son sens
de l’anticipation lui ont été aussi d’une grande
aide.
L’évolution du poste de défenseur
Le poste de libéro évolue peu, même si les équipes
changent souvent de tactique défensive, et ce, en
fonction de l’adversaire.
Fier de la sélection de la Guadeloupe
Étant une légende du football français, mais aussi
des jeunes Guadeloupéens, Marius Trésor, ne peut
être que fier de la sélection de la Guadeloupe.
Elle bénéficie d’un bon entraînement assuré
par Jocelyn ANGLOMA, d’où leurs excellents
résultats. Mais la concurrence dans les Caraïbes
est particulièrement rude.
Des souvenirs inoubliables en Guadeloupe
Les interminables matches de foot sur la belle plage
de Sainte Anne, où ils se partagent d’agréables
plaisirs, sont le meilleur souvenir qu’il a gardé de
la Guadeloupe. C’était vraiment le « Temple du
football », pour reprendre son expression.
#LOCALEMENTFIERS

08
WWW.KARAÏBES-SPORTS.COM | JUNE 2021
« il faut toujours être fier de
ses origines »
Marcus COCO
L’entretien avec Gaël de Karaïbes Sports
Marcus Coco, le Guadeloupéen dans le
milieu professionnel en France...
Je dirais que je suis resté le même qu’avant. Une
personne ayant ses propres habitudes et routines
de vie, que je ne compte pas changer.
Ces habitudes...
Comme nous sommes en pleine pandémie de
Covid, c’est un peu différent. Quand je rentre à
la maison après l’entraînement, j’aime regarder
des séries, mais aussi dormir.
Ta dernière série préférée...
Suits
Si tu avais le pouvoir de changer une
chose pour qu’il y ait plus de joueurs
Guadeloupéens dans la ligue 1...
J’y ai déjà pensé : ce serait la formation pour que
nous ayons un peu plus de liberté lorsque nous
jouons. Quand on arrive, on n’est pas encore
bien préparés aux métropolitains on va dire.
Moi, c’est ce que j’ai ressenti en arrivant. Tu en
as toujours un ou deux qui sortent du lot, mais en
majorité en métropole ils sont plus techniques que
nous. Il faut vraiment laisser les petits s’exprimer,
les préparer pour que ce soit dans leurs tripes.
Pour faire simple de laisser les jeunes s’exprimer
pour qu’il y ait beaucoup plus de libertés sur
terrain.
le joueur Antillo-Guyanais qui t’a inspiré
dans le football...
Ce serait peut-être Angloma, j’ai beaucoup
entendu parler de lui quand j’étais jeune. On va
dire que c’était une vraie référence.
Un rôle d’inspirateur pour les jeunes Antillo-
Guyanais...
Aujourd’hui, j’ai vraiment envie d’aider, je sais
que je dois faire attention à tout ce que je fais.
Je dois faire plus attention à ne pas donner une
#LOCALEMENTFIERS

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09
mauvaise image de la Guadeloupe ou des
Antilles. J’essaye de changer l’image qu’on a
des Antillais, les préjugés, parce que durant les
formations que nous avons suivies, nous avons
tout de même été préparés à cela.
Je veux essayer de changer tout cela, car nous
avons des qualités comme n’importe quels
joueurs.
Les conseils à donner aux jeunes Antillo-
Guyanais...
Le plus important est d’avoir confiance en soi.
Une personne ayant confiance en elle est capable
de tout. Il ne faut jamais avoir de doutes, malgré
ce que disent les gens. Il faut continuer d’avoir
confiance en soi, et pourquoi pas faire un surplus.
Le rôle de la famille pour travailler cette
confiance...
La famille joue un rôle important. J’ai eu des
moments de doutes, c’est eux qui m’ont permis
de me relever.
La relation avec des Martiniquais tels que
Ludovic Blas, des échanges en créole...
Oui, et je me débrouille bien. Je parlais créole
martiniquais avant, mais concernant la relation,
on va dire qu’au début, en vivant en
Guadeloupe, je n’avais pas un bon
jugement sur les Martiniquais. Ce n’est
qu’en arrivant en France que j’ai vu
les choses différemment. Et ce qui est
marrant, c’est que mon meilleur ami
dans le foot est Martiniquais.
Le meilleur souvenir avec la
Solidarité Scolaire...
Mon meilleur souvenir,
ce sont les tournois
que nous avons pu
faire en France. Et
plus précisément,
les tournois où
justement j’étais
avec Jordan Tell,
Thomas Lemar,
ceux qui sont un
peu plus connus.
C’est lors de ces
tournois que
nous avons eu
l’occasion d’être en France métropolitaine et de
jouer. C’était un peu comme des vacances.
Son regard sur la sélection de la
Guadeloupe...
Je fais toujours attention, on ne sait jamais même
si en Guadeloupe ils ont tendance à nous laisser
en équipe de France, je garde toujours un regard,
car j’ai des amis qui sont en sélection. De plus,
c’est mon île et donc cela m’intéresse vraiment.
La dimension internationale de la sélection
pour tes amis...
J’ai eu l’occasion de faire des tournées à
l’étranger quand j’étais en sélection jeune et
c’est un peu pareil. Vu qu’ils sont plus vieux,
ils ont plus de liberté. C’est vraiment la liberté
qui change, après les objectifs ne sont pas si
différents.
Localement fiers, notre slogan...
Ça m’inspire qu’il faut toujours être fier de ses
origines justement, de ne pas les rogner, de les
porter dès qu’on peut, les montrer, les partager
autant que possible.
Tu fais tout le temps référence à la
Guadeloupe...
Tout simplement, car j’ai envie qu’on
avance, qu’on progresse même si on
n’est pas largué, mais en général,
c’est mon souhait. J’ai eu l’occasion
d’entendre des choses en étant jeune
et durant la formation. Je vais toujours
porter la Guadeloupe parce que moi
j’ai envie que les gens nous voient
différemment.
Le concept Karaibes Sports...
C’est une bonne chose, ça
permet de pouvoir s’exprimer
sur les intentions réelles. Les gens
pourront connaître un peu notre
histoire.
Propos recueillis par Gaël de
Karaïbes Sports
#LOCALEMENTFIERS

ROAD TO THE GOLD CUP 2021
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Mario BOCALY
Les Matinino se préparent pour le rêve
américain.
Les joueurs de la sélection de Martinique sont bien décidés à vivre leur “American
Dream” en juillet prochain pour la compétition qui désigne “la sélection
championne de l’Amérique du Nord, centrale et Caraïbe de football”. Mario
Bocaly nous livre la préparation de son effectif ainsi que leurs ambitions pour la
Gold Cup.
« ansan’m ansan’m pou nou
pli fyè di péyi nou, pou nou
pli fyè di Martinique »
Mario Bocaly et son staff - photos credits : Ligue de football de la Martinique
Votre préparation pour la GOLD CUP 2021
en période de COVID-19...
En période de Covid c’est compliqué de
se préparer puisque jusqu’à maintenant
nous sommes à l’arrêt au niveau des
entraînements. On recommence bientôt donc
nous allons travailler, sachant que les joueurs
sont à un niveau inégal de préparation
athlétique. Il y en a qui ont pu bien s’entraîner
seuls ou en petits groupes et il y en a qui n’ont
vraiment rien fait, donc on part sur des choses
complexes en termes de préparation athlétique.
Maintenant on va faire le job, on va évaluer
pour voir un peu comment les choses avancent
avec les joueurs . On va prendre des décisions
avec le staff technique pour pouvoir orienter
le travail avec tout le staff. À partir de là, on
essayera de mettre tout le monde au même
niveau d’ici le 11 juillet.
Le plus jeune joueur et le plus âgé de votre
effectif...
Le joueur le plus jeune à mon avis est Tarik
Cavelan, jeune joueur de 19 ans du club
franciscain , milieu de terrain. Il a énormément
de qualités. Il est gaucher, ce que nous n’avons
pas beaucoup en sélection. Il a beaucoup de
qualités techniques, une bonne vision de jeu et
est capable de rajouter de l’agressivité. Selon
moi, il a un avenir intéressant.
Le plus âgé, c’est Sébastien Crétinoir il me
semble. C’est notre capitaine depuis des
années. Un joueur intègre, sérieux, rugueux, dur
sur l’homme, qui aime la compétition et qui fait
monter son niveau chaque fois que l’adversaire
augmente son niveau. Il a cette capacité à aller
vers le très haut niveau et à répéter tous les efforts
qu’il y a à faire. C’est impressionnant comme il
est capable de se mettre vite en route pour les
compétitions de très haut niveau.
#LOCALEMENTFIERS

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La disponibilité des joueurs pro...
La légitimité, je pense qu’on est en train de la créer,
la Martinique comme les Antilles françaises. On a de
la chance, en même temps nous avons travaillé pour.
Cela fait trois années consécutives que nous sommes
dans la Gold Cup. Nous sommes en Ligue des Nations
dans le groupe A. Ce qui veut dire que nous à notre
niveau, nous essayons de garder la Martinique au
plus haut niveau de la compétition CONCACAF. Le
ranking CONCACAF est sorti, on est onzième. Même
si je pense que nous devons être un peu plus haut
compte-tenu de ce que nous avons fait ces derniers
temps. Maintenant, on avance tout doucement pour
se positionner dans le top 10, c’est cela mon but. Je
voulais me trouver dans le top 8, pour l’instant on n’y
est pas encore mais on est en train de travailler pour
« (...) nous sommes des
bosseurs!»
être plus costauds, qu’on aille encore plus haut sur ça.
Après, sur la possibilité d’être représentés, je pense
qu’il faut que l’on soit représentés. Nous sommes un
membre à part entière de la CONCACAF donc il est
clair qu’on doit bien représenter la Martinique. On
représente aussi le football français dans cette zone
et ça c’est très important, cela donne plus de visibilité
au football français dans cette partie-là. Et puis ça
permet aux joueurs de la Martinique qui n’ont pas pu
aller vers le haut niveau d’être là dans ces grandes
compétitions. C’est important pour nous d’être sur la
zone CONCACAF!
Sur les joueurs pros, c’est compliqué comme
d’habitude. La période Covid complique peut-être un
petit peu plus les choses, on est toujours dans ce petit
bras de fer tant qu’on ne sera pas FIFA avec les clubs
professionnels. Mais, il y en a qui ont été avenants et
qui ont libéré les joueurs. Donc aujourd’hui, le corps
à corps continue avec les clubs pros et il va continuer.
Mais, en tous cas nous on ne lâchera pas l’affaire!
ROAD TO THE GOLD CUP 2021
Que signifie pour vous un parcours
réussi de la GOLD CUP 2021 ?
Pour nous cette année compte-tenu des
conditions, ce serait de sortir des phases de
poule parce-que je crois que c’est compliqué
cette année malgré le fait que cela fasse
deux ans que l’on est qualifiés. Il y a eu
le Covid entre-temps par conséquent on n’a
pas pu travailler. Alors, nous allons essayer
de mettre tout le monde en route sachant
que nous avons quand même des conditions
différentes par rapport à certains pays qui
peuvent jouer des matchs. Mais, on ne va
pas non plus rester là à se lamenter, ce n’est
ni notre but ni notre philosophie. Notre but
c’est de travailler et d’aller chercher les
choses. Donc on ne va pas pleurer sur ça,
nous sommes des bosseurs! On va se mettre
en route et on va essayer de représenter
dignement la Martinique comme nous avons
l’habitude de le faire!
Un message à la nation Martinique ?
Le message que j’ai pour les supporters
martiniquais est simple. Quand on a fini
le match contre le Mexique, j’ai vu un
mot qui est pour moi un fil directeur de ce
qu’on doit avoir. J’ai vu le mot “Fierté d’être
martiniquais”, c’est une expression qui m’a
donné la chair de poule et qui m’a aussi
conforté dans le fait que bien représenter
la Martinique, c’est quelque chose qui était
très important. J’en ai pris encore plus la
dimension sur ce match là, donc ce que
je leur dit c’est “ansan’m ansan’m pou
nou pli fyè di péyi nou, pou nou pli fyè di
Martinique”. Je crois que c’est ce qui sera
mon fil directeur durant cette compétition.
Propos recueillis par Malika GAUDY
#LOCALEMENTFIERS

ROAD TO THE GOLD 2021
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Jocelyn
ANGLOMA
Les Gwadaboys se
préparent pour la
Gold Cup 2021
« Si nous devions monter une
équipe, nous aurions pas mal
de joueurs Guadeloupéens qui
évoluent dans l’Hexagone »
En terminant en 4e position à la coupe des Caribéennes, les Gwadaboys ont
gagné leur ticket de participation à la Gold Cup 2021. Une belle opportunité
qu’ils comptent bien saisir en mettant tout en œuvre pour se qualifier. Et ils sont
déjà retournés sur le terrain pour s’entraîner et déterminer le niveau de chaque
joueur. Retour sur les préparations pour la Gold Cup 2021, les joueurs de la
sélection avec Jocelyn Angloma, le sélectionneur des Gwadaboys.
Votre préparation pour la
GOLD CUP 2021 en période
de COVID-19...
Il est vrai que la préparation
était très compliquée avec la
pandémie, mais malgré tout,
et avec l’aval de la préfecture,
nous avons pu nous entraîner à
deux reprises, plus précisément
les samedis 8 et 15 Mai. Bien
sûr en faisant le test PCR et avec
tous les protocoles.
La matinée, nous avons travaillé
sur la régénération afin de
permettre aux gars de faire une
bonne reprise et de se remettre
à niveau. Un travail qui a été
bien fait.
Après avoir travaillé sur les
conditions physiques, nous
avons entamé les technicotactiques
l’après-midi.
Après trois semaines d’arrêt,
ce n’est pas très évident, mais
j’ai tout de même pu constater
qu’ils ont bien travaillé et je les
ai trouvés quand même assez
en jambe.
Le matin, c’était la réathlétisation
pour l’entraîneur des gardiens.
Il y en a quatre en effet.
Pour ma part, tout s’est bien
passé, et nous sommes tout de
même satisfaits. Aussi, nous
allons essayer de bien préparer
la suite parce que nous
attendons encore la déclaration
du préfet pour pouvoir continuer
à peaufiner cette préparation.
Une description sur le plus
jeune et le plus vieux joueur
de votre effectif...
Nous sommes aussi dans une
période d’évaluation. Pour
ce qui est de notre plus jeune
joueur, je dirais que c’est
Cleonis. Si je ne me trompe
pas, il joue à la Racine, c’était
un jeune joueur que nous avons
découvert.
Pour l’instant, je ne sais pas s’il
sera avec nous pour le voyage,
mais je trouve qu’il est assez
performant. Il a une bonne
vitesse, une vision de jeu que je
trouve très bonne sur les coups
#LOCALEMENTFIERS

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francs et les corners. Il donne de la vitesse au
jeu certes, mais il manque un peu de maturité
par rapport à nos gars qui sont là depuis bien
longtemps. Mais nous sommes quand même
assez contents.
Nous allons le voir évoluer ces jours-ci et
déterminer quelles seront sa place et sa position
sur le terrain. Pour l’instant, il joue côté gauche,
mais je pense qu’il peut jouer en tant qu’attaquant.
Le plus âgé quant à lui est performant. Il s’agit
d’Ajax, le plus ancien. Nous connaissons ses
qualités de gardien et il est important pour le
groupe. Comme nous nous appuyons sur leurs
caractères, mais aussi leurs performances, il
travaille bien, car il
a envie d’être à la
Gold Cup et voyager
aux États-Unis. Il a
été performant ces
derniers temps en
clubs et il sait donner
de la voix.
Quelques fois, je
suis obligé de le
questionner, pour qu’il
parle parce qu’il fait
partie des gars qui ont
des choses à dire pour
guider les plus jeunes, pour leur faire comprendre
l’importance de cette compétition.
La disponibilité des joueurs pro...
Je pense que malgré la crédibilité de la
Guadeloupe, les Gwadaboys ne jouent pas
forcément en notre faveur. Les clubs pros qui
jouent le jeu, il y en a plusieurs.
Si nous devions monter une équipe, nous aurions
pas mal de joueurs Guadeloupéens qui évoluent
en Hexagone au sein des clubs professionnels
voire à l’étranger, mais c’est très compliqué. De
plus, la période n’est pas favorable pour pouvoir
les faire venir comme nous l’aurions souhaité,
parce qu’ils seront après leurs vacances, en
pleine préparation. Et pour la majorité des clubs,
ils ne veulent pas lâcher leurs joueurs.
C’est compliqué pour nous, c’est pour cela que
nous essayons aussi de faire travailler nos jeunes
de la Guadeloupe. Pour qu’ils aient un certain
bagage pour que demain ils n’aient pas à
compléter le nombre de pros nécessaires à notre
ROAD TO THE GOLD CUP 2021
future Gold Cup, même pour les qualifications
parce que je sais que cela va être quand même
compliqué la médiatisation, la crédibilité ou
autre, les clubs professionnels s’en doivent un
peu.
Que signifie pour vous un parcours réussi
de la GOLD CUP 2021 ?
Un parcours réussi à la Gold Cup, dans un
premier temps c’est pouvoir y participer. Pour
nous, l’objectif est de nous qualifier. Pour les
préliminaires nous aurons un match contre les
Bahamas et si nous réussissons, ce sera avec
Guatemala ou Guyana. Pour le moment, l’essentiel
c’est d’y être, ensuite nous
verrons parce que nous
ne pouvons pas encore
nous projeter à une
qualification du premier
tour ou autre parce
qu’après cela devient très
compliqué aussi dans un
groupe avec Costa Rica,
Jamaïque et Suriname.
Un message à la nation
Guadeloupe ...
Dire nation, c’est un grand mot pour moi, mais
nous représentons quand même la France au
sein de la CONCACAF.
Nous sommes tout de même considérés au sein de
cette dernière quand nous participons en tant que
nation. Nous allons tout faire pour nous qualifier,
nous savons très bien l’engouement que cela
peut entraîner chez les Guadeloupéens. Nous
sommes dans une période délicate de Covid,
mais ce serait bien de se qualifier et d’avoir des
supporters. Nous savons très bien que la nation
Guadeloupe sera derrière nous.
Mais rien n’est encore fait déjà, on se retrouvera
aux États-Unis, ce qui par rapport à la Nations
League est une chose que je dirais impossible.
Mais on nous donne cette possibilité d’y être,
autant en profiter et se qualifier. Nous sommes
alors dans une bonne préparation, et nous allons
tout mettre en œuvre pour y arriver.
Propos recueillis par Gaël de Karaïbes Sports
#LOCALEMENTFIERS

ROAD TO THE GOLD CUP 2021
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Thierry De Neef
Gold Cup 2021, la sélection de la Guyane
dans les starting blocks
La sélection de la Guyane à la Gold Cup en ligne de mire! Malgré les
entraînements compromis par la crise sanitaire, Thierry De Neef ambitionne de
conduire sa sélection jusqu’aux phases finales de la prestigieuse compétition. Il a
raconté à nos équipes sa préparation.
Votre préparation pour la GOLD CUP 2021
en période de COVID-19...
La préparation de la Sélection de Guyane
a été très compliquée en cette période de
crise compte-tenu des contraintes sanitaires
qui nous étaient imposées. Nous avons eu
des difficultés à rassembler et à regrouper les
joueurs, que ce soit ceux évoluant en Guyane
ou à l’extérieur. Nous avons pu mettre en place
des entraînements quotidiens pour les
joueurs évoluant en Guyane mais, là
encore un championnat qui a été
fortement perturbé avec beaucoup
d’arrêts et de reprises. Difficile dans
cette situation de bien préparer les
joueurs.
Une description sur le plus jeune
et le plus vieux joueur de
votre effectif...
Le plus âgé de la sélection
est Ludovic Baal, joueur du
Stade Brestois actuellement.
On le connaît, il a 34
ans maintenant, c’est
quelqu’un qui a un niveau
technique très élevé et qui
s’investit grandement pour
la sélection de Guyane. Il a
un vécu en sélection, il fait
partie de ces joueurs qui
ont porté haut les couleurs
de la Guyane, notamment
à la GOLD CUP. Donc,
c’est un élément essentiel
de la sélection sur lequel
je compte énormément.
Le joueur le plus jeune,
c’est Adam Dylan. Un
joueur que j ‘ai amené en
sélection pratiquement dès ma nomination en
2018 et qui a 22 ans aujourd’hui, c’est un
garçon qui a un grand potentiel, un défenseur
axial. À 19 ans, il était capitaine de son équipe
l’Etoile de Matoury, en division d’honneur
ici en Guyane où il faisait déjà preuve d’une
grande maturité et n’a jamais déçu quand il
est venu en sélection. C’est quelqu’un qui est à
l’écoute, actuellement il joue à l’US CAMON en
métropole, je pense qu’il est amené à avoir
une belle carrière footballistique.
La disponibilité des joueurs pro...
La Guyane a déjà participé à la phase
finale de la GOLD CUP, je rappelle
que c’est une compétition phare de la
zone Caraïbe et donc très
importante dans tous
les cas pour l’image
que cela véhicule,
bien sûr! L’objectif
est d’y retourner
et d’y participer à
nouveau, je pense
que pour les joueurs
qui seraient amenés
à participer à la
phase finale, c’est
quelque chose
d’extraordinaire
pour eux. Que
ce soit pour des
joueurs évoluant
en Guyane
ou évoluant à
l’extérieur. Ceux
qui par le passé
ont réussi à le
faire ont montré
#LOCALEMENTFIERS

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WWW.KARAÏBES-SPORTS.COM | JUNE 2021
que le niveau du football guyanais était quand
même très intéressant. Dès lors qu’on se donne
les moyens de ses objectifs, on peut y arriver.
L’objectif 2021 est de participer à la Gold Cup,
dans tous les cas de porter haut encore une fois
les couleurs de la Guyane et montrer qu’on a
des footballeurs de qualité en Guyane. Que ce
soit au niveau Régional ou des joueurs guyanais
évoluant à l’extérieur.
ROAD TO THE GOLD CUP 2021
Que signifie pour vous un parcours réussi de
la GOLD CUP 2021 ?
Comme je l’ai déjà dit, un parcours réussi en
Gold Cup c’est participer à la phase finale.
Nous allons faire les qualifications début Juillet
et on espère grandement atteindre cet objectif
là. Je pense que pour mon groupe ce sera une
belle récompense, malgré des conditions de
préparation très, très difficiles. Nous avons espoir
de performer début Juillet pour les qualifications
et ainsi, une nouvelle fois représenter la Guyane
dans cette compétition d’envergure.
Un message à la nation Guyane ...
Je sais que la population guyanaise est derrière
sa sélection et les joueurs auront encore
besoin de ce soutien là qui est primordial pour
l’échéance des qualifications du mois de Juillet.
Notamment pour le premier match contre Cuba
début juillet. C’est vrai qu’il n’y a pas de matchs
prévus sur le sol guyanais mais si la population
guyanaise amène son soutien via les réseaux
sociaux, ce sera déjà très bien. Et je sais que la
population guyanaise va répondre présente à ce
niveau là!
Propos recueillis par Malika GAUDY
#LOCALEMENTFIERS

02
Les Rookies
des Antilles-
Guyanes
Ils sont jeunes
et ambitieux...
LES ROOKIES

18
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LES ROOKIES
Une légende du foot comme Tairyk Arconte, ça promet ! Amoureux
du ballon dès son enfance et précoce, à son âge il a déjà parcouru
un long chemin footballistique. Jouer dans maints clubs de foot, partir
en voyage à des fins sportives lui ont servi et l’ont amené à entrer
dans la cour des grands. Cette opportunité de rencontrer ce jeune
Guadeloupéen est un plaisir, il va nous parler de ses magnifiques
aventures en football.
Présentation du joueur...
Originaire de Guadeloupe, Tairyk Arconte a 17
ans et a déjà signé son contrat de footballeur
professionnel à Ajaccio le 24 avril 2021. Il va
passer cette année son BAC
professionnel en commerce.
Son parcours
footballistique...
Commençant à jouer au foot à 6 ans à la SS
(Solidarité Scolaire), il enchaîne son parcours
au Stade Lamentinois, puis au CSM et à
l’USBM. Selon lui, jouer sous le maillot de CSM,
où son grand-père « Jojo Arconte » a évolué, lui
paraissait incontournable.
Il a ensuite ajouté que grâce à ses parents, il a
pu vivre des expériences footballistiques variées
en participant à plusieurs tournois et stages
tels qu’à Valence, à Saint-Domingue, à Lens,
à Clairefontaine, à Toulouse, à Montpellier, à
Saint-Martin, aux USA, à Bordeaux, au GIF et à
Montreuil.
Le stage de détection de la CORSAIRE FOOT
ACADEMY avec Luc Sonor lui permet par la
suite d’être repéré et de partir pour un essai à
Bordeaux. Celui-ci est concluant, mais le rachat
de ce club par les Américains remet tout en
question.
Avec l’aide de M. Sonor et M. Bijotat,
l’opportunité d’Ajaccio se présente et c’est ainsi
qu’il s’y est rendu. Très confiant, ils prennent
un billet aller simple. Résultats satisfaisants,
il est retenu au centre de formation en tant
qu’aspirant pro.
Ainsi, sa première saison en U17 se déroule
très bien. À la fin, il est sixième buteur national
et est convoqué pour jouer à la Gambardella
avec les U19.
Sa saison U19 est marquée par :
« Croire en ses rêves, se donner les moyens
d’y arriver sans tenir compte de ceux qui
sèment le doute dans ses objectifs ! »
• Une convocation pour s’entraîner avec
les pros
• Sa première convocation pour intégrer
le groupe pro pour un match de
championnat
• Ses premières minutes en ligue 2
• Son premier but en ligue 2
• Et la signature de son contrat
professionnel.
Ses souvenirs...
Son meilleur souvenir, c’est son premier tournoi
avec la sélection de la Guadeloupe en 2016 à
Saint-Barthélémy.
#LOCALEMENTFIERS

LES ROOKIES
Le football en
Guadeloupe et en France
Sur la pratique footballistique, la différence
sur le niveau physique, technique et tactique
lui sont marquante entre la Guadeloupe et la
France. Tout allait beaucoup plus vite, les prises
de décisions étaient plus rapides avec une
lecture anticipée du jeu.
Ses impressions après
avoir marqué son
premier but
Le match contre Le Havre est
très important pour l’équipe
d’Arconte. Celle-ci est menée à
1/0 par l’équipe adverse, 20
minutes avant la fin du match,
le coach le sollicite alors pour
faire son entrée. Une preuve,
selon lui, que le coach lui
fait confiance pour faire la
remontada. 10 minutes plus
tard, il marque son premier
but chez les pros et sauve son
équipe. Quelle immense joie
et fierté !
Conseils...
Croire en ses rêves, se donner les moyens d’y
arriver sans tenir compte de ceux qui sèment le
doute dans ses objectifs !
Le travail, le sérieux, la persévérance,
l’abnégation, et les sacrifices sont les clefs de la
route vers la réussite.
Ambitions...
Ses ambitions, dans un premier temps, sont de
contribuer activement à la montée d’Ajaccio
en ligue 1 et par la suite, à terme, jouer en
première ligue.
« localements fiers... »
Le slogan localement fier est le symbole de sa
philosophie c’est-à-dire ne jamais oublier ses
origines, et porter haut les couleurs du pays :
nou fô en gwada.
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19
les parents...
Leur implication dans le parcours
d’ARCONTE Tairyk jusqu’à
AJACCIO
C’est « TOTALE ». Ils affirment être
dévoués à 10000 pour cent dans
la réussite du projet de leur fils et le
soutiennent.
C’est aussi la recherche permanente
du développement des capacités
humaines et footballistiques en
mettant à sa disposition des
techniciens compétents :
préparateur physique,
entraîneur
particulier, staff
médical.
De ce fait, en tant que parents, ils
calquent leur vie au rythme de ses
divers entraînements et stages, sans
négliger le suivi scolaire.
Leurs émotions et
impressions
Ce but marqué par ARCONTE Tairyk, leur
fils, a fait couler des larmes de joie le résultat
d’un mélange d’émotion et d’une grande
fierté aux parents.
Que de chemin parcouru pour arriver à ce
niveau!
« VIVE LA JEUNESSE
GUADELOUPÉENNE
GWADA TERRE DE CHAMPION. »
Ils n’ont pas oublié d’adresser leurs vifs
remerciements à la Corsaire foot Academy, le
cabinet d’avocat Cuartero Christophe et MR
Centimes Yvon.
Propos recueillis par Gaël de Karaïbes Sports
#LOCALEMENTFIERS

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LES ROOKIES
Mathis Jangeal
le premier joueur Antillo-
Guyanais à intégrer le
centre de préformation du
PSG
Agé aujourd’hui de 12 ans, le jeune attaquant de
l’U13 du CS Case-Pilote, Mathis Jangeal a rejoint
le Centre de Préformation du Paris Saint-Germain,
et devient ainsi le premier joueur Antillo-Guyanais
à intégrer ce centre. Cette intégration
est le fruit de plusieurs années d’efforts,
et fait suite à son passage en France l’année
dernière. Lors d’un entretien avec notre équipe,
il a accepté de nous partager son ressenti face à
cette réussite bien méritée, mais aussi ses débuts
dans le football.
Ce que représente pour lui le fait d’être
le premier joueur Antillo-Guyanais ayant
intégré le centre de préformation du PSG
“Intégrer le centre de préformation était un rêve pour moi.
Je ne peux donc qu’être heureux d’avoir pu atteindre mon
premier objectif. Je remercie d’ailleurs la PSG Academy
Antilles Guyane d’avoir pu m’accompagner.”
« Chaque jour, je
me disais que c’est
ce que je souhaitais
faire dans la vie, et
que je me donnerais
les moyens pour y
arriver. »
Ses meilleurs souvenirs lors de ses deux
premiers passages en France
Cette signature fait suite à ces deux passages en France.
Il nous a alors fièrement partagé les meilleurs souvenirs
qu’il a gardés lors de ces voyages. Selon lui, ce sont les
découvertes qu’il a faites, qui l’ont poussé à faire des efforts
pour atteindre son but, et intégrer le centre.
« J’ai pu me rendre deux fois en France : la première était
en février, où j’ai suivi pendant une semaine l’association
PSG. Lors de ce premier déplacement, j’ai été surtout
impressionné par la qualité de leurs terrains. Lors de mon
second déplacement, j’ai été en immersion au sein du centre
de préformation. Chaque jour, je me disais que c’est ce que
je souhaitais faire dans la vie, et que je me donnerais les
moyens pour y arriver. »
#LOCALEMENTFIERS

LES ROOKIES
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21
Son intégration au
centre de préformation
du PSG
Pour lui, son intégration au sein
du centre s’est bien passée : « je
m’y sens bien, j’étais très bien
accueilli », affirme-t-il.
Ses débuts dans les
clubs en Guadeloupe et
en Martinique
Les clubs en Guadeloupe et en
Martinique au sein desquels
il a évolué ont sans conteste
contribué à cette belle réussite
de Mathis aujourd’hui. Il nous
en parle:
« J’ai débuté au Stade
Lamentinois en Guadeloupe à
l’âge de 5 ans, j’ai été encadré
par Willy BEAUZOR. Je me
rappelle que déjà petit, les
coachs étaient exigeants avec
moi, notamment sur la manière
d’utiliser mon pied gauche et
droit.
J’ai ensuite poursuivi pendant
4 ans au sein de l’Émulation en
Martinique, nous avons eu une
belle équipe, et j’ai pu prendre
du plaisir à jouer avec mes
copains. J’ai passé ensuite 2 ans
au Club du CS CASE PILOTE, j’ai
été encadré par Willy PADOLY,
sous l’œil bienveillant de mon
père, coach des U15, et de ma
mère, son adjointe au club. Ma
confiance s’est développée et
j’ai pris beaucoup de plaisir à
jouer avec mes coéquipiers. »
Le rôle de ses parents
dans sa réussite
Si Mathis a pu arriver à ce stade,
c’est sans doute aussi grâce au
soutien de ses parents, mais
aussi aux accompagnements
mentaux, qui continuent
d’ailleurs jusqu’à présent.
Questionnés sur le sujet, ils
nous ont partagé leur rôle, qui
est surtout de lui rappeler de
temps en temps l’importance de
se concentrer sur l’objectif.
« La transmission et la diffusion
de l’information ont été très
rapides. En étant le 1er joueur
de la PSG Academy Antilles
Guyane, nous nous doutions
que l’information serait relayée,
mais en toute objectivité Mathis
sait qu’il s’agit d’une première
étape et que son aventure ne
fait que commencer. Notre
rôle est de lui rappeler “qu’on
n’a rien sans rien”, et qu’il est
important de se concentrer sur
ses objectifs et non sur le reste. »
Des conseils pour les
autres parents
Les réseaux sociaux sont l’outil
de communication utilisé par les
parents de Mathis pour marquer
les différentes étapes de la vie
de leurs fils. Malheureusement,
ils ont des effets néfastes sur les
jeunes d’aujourd’hui. Voici leurs
conseils destinés aux parents
qui souhaitent communiquer sur
les réseaux sociaux pour aider
leurs enfants à atteindre leur
rêve :
« Son père l’accompagne pour
la gestion des réseaux sociaux.
À travers ses publications,
Mathis encourage les autres
enfants à continuer de croire
en leur rêve, et leur montre que
les 8000 km qui séparent nos
îles ne constituent pas un frein
pour la réussite quelle que soit
leur forme. S’il y a un conseil
à donner aux parents, c’est de
rester à l’écoute de votre enfant
et de l’accompagner dans ses
projets, tout en tenant compte
de ses choix. »
Propos recueillis par Gaël de
Karaïbes Sports
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LES ROOKIES
Une passionnée de foot
Ayant commencé le football à l’âge de 5 ans au
club AS CARENAGE, Kéliah Joyeux, a 12 ans,
elle évolue actuellement au poste d’attaquante
gauche.
Le football comme sport
« C’était la coupe du monde de 2010, mon
grand-père m’avait offert un ballon de foot.
Depuis, je ne l’ai plus quitté.» Il semble qu’elle
n’ait pas choisi le football comme sport, mais l’a
dans sa peau depuis son enfance. Le fait d’avoir
reçu un ballon de la part de son grand-père est
le déclic : elle adore jouer avec le ballon à son
pied, dribbler, faire des duels, des passes et partir
à la conquête du ballon chez l’adversaire. Tout
cela fait que le football n’est pas un simple hobby
chez Kéliah, qui a un goût très prononcé pour ce
sport.
Son idole
Alex Morgan lui
insuffle des idées
neuves pour ce qui
est de sa passion
pour le foot : « Son
jeu m’a vraiment
impressionné lors de
la dernière coupe du
monde. »
Sa préparation
mentale
La meilleure préparation
mentale, pour Kéliah
Joyeux, c’est le soutien de
ses parents et de ses proches.
Son départ pour la France est
une expérience et une opportunité
qui ouvrent une porte de plus pour
atteindre ses objectifs.
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Kéliah Joyeux
destinée à être footballeuse.
Dotée d’un charisme exceptionnel sa façon subtile de jouer au foot lui a permis
d’être repérée par le PARIS FC. A la rentrée prochaine, elle intègrera ce club. Sous
notre projecteur, elle a accepté de partager son itinéraire sportif.
Intégration dans le PARIS FC
C’est grâce à Lionel Silvestre, lors d’un
voyage familial dans l’Hexagone qu’elle a eu
l’opportunité de participer à un entraînement
avec les féminines U15 du PARIS FC. Suite à
cette journée au cours de laquelle le PARIS FC
a sûrement remarqué ses talents , le club lui a
proposé une intégration.
« Intégrer ce club est une opportunité pour
réussir, progresser et ainsi montrer ce dont je suis
capable. »
Ses plus beaux rêves
Ambitieuse, elle se voit joueuse professionnelle.
Préoccupée de mener loin son équipe, ce qui
fait d’elle d’ailleurs une grande rêveuse, son plus
beau rêve est d’être la meilleure au dribble : «
difficile de me prendre le ballon quand je l’ai.
» Avec son équipe, elle songe un jour
gagner la ligue des champions et
la coupe du monde. Et surtout
d’être ballon d’or.
Son endroit préféré en
Guadeloupe
Elle adore Les Saintes et
plus particulièrement l’île
de Terre-De-Haut pour la
simple et bonne raison,
qu’en termes de circulation
,elle peut s’y déplacer
sans risque à vélo, les
embouteillages n’y trouvent
pas leur place. Amoureuse de
la nature, ce qui l’attire dans
cet endroit, c’est l’accès facile à
la plage. Là-bas, elle peut visiter les
siens. « Je peux voir ma famille. Terre-
De-Haut, c’est petit mais c’est bien et très
joli. La baie fait partie de l’une des plus
belles du monde. »
#LOCALEMENTFIERS

LE CERFA, Les premiers départs
Didon Lorenzo
l’attaquant du CERFA FC poursuit son cursus
au Canada
Didon Lorenzo est un de ces chanceux et brillants joueurs du centre qui pourra
poursuivre son cursus universitaire et son parcours footballistique ailleurs, plus
précisément au Canada. Il a baigné dans le monde du football très jeune, à l’âge
de 4 ans, à l’Intrépide de Sainte-Anne, pour jouer ensuite à Juventus de Sainte-
Anne. Il intègre enfin le CERFA FC pour évoluer au poste d’attaquant. Il nous
partage fièrement son parcours et donne des conseils aux jeunes souhaitant
comme lui atteindre leurs objectifs.
« Je pourrai avoir la chance
d’être drafté dans la ligue
canadienne, et atteindre mon
objectif qui est de devenir
footballeur professionnel. »
S ouvenir...
C’est le séjour à Marie-
Galante, pour affronter
l’Amical. Malgré notre
défaite, j’ai pu passer du bon
temps avec mes coéquipiers,
c’est une chose qui restera
gravée à jamais dans ma
mémoire. Bien sûr, j’en ai eu
d’autres, comme les soirées
pendant lesquelles nous nous
sommes réunis dans une
chambre pour parler de tout,
et pour jouer à des jeux.
Opportunité...
Cette opportunité
ne peut m’apporter que du
positif. Sur le plan scolaire,
cela me permettra de suivre
une formation de qualité dans
une très bonne université. Sur
le plan footballistique, cette
expérience me permettra de
continuer ma formation de
joueur dans un pays où le
football universitaire est d’un
très bon niveau. Par la suite,
je pourrai avoir la chance
d’être drafté dans la ligue
canadienne, et atteindre mon
objectif qui est de devenir
footballeur professionnel.
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C onseils...
Je conseille fortement
aux jeunes de tenter
l’aventure du CERFA, s’ils
n’ont pas la chance de partir
avant de rentrer au lycée.
Cette expérience apporte de
la maturité et de l’autonomie.
Par ailleurs, sur le plan
footballistique, passer dans
ce centre m’a permis de
progresser énormément.
Mais il ne s’agit pas d’avoir
uniquement un projet basé
sur le football. Il faut allier
les deux, car c’est un double
projet exigeant certes, mais
qui est très enrichissant.
J’aimerais également
remercier tous les éducateurs
qui m’ont entrainé. Sans eux,
je ne serais pas arrivé là où
je suis aujourd’hui.
Propos recueillis par Gaël de
Karaïbes Sports
#LOCALEMENTFIERS

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LE CERFA, Les premiers départs
MOCO Zoran
Un joueur du CERFA qui signe dans un monde
professionnel
Après une mise à l’épreuve concluante, MOCO Zoran, le meilleur buteur du CERFA
signe son premier contrat dans le monde professionnel avec le DFCO en Ligue 1.
Ce milieu de terrain évolue actuellement au poste de milieu offensif. Il a accepté
de se confier à l’équipe de Karaïbes Sports pour nous partager ses meilleurs
souvenirs au CERFA, et faire un premier bilan.
S ouvenir...
J’en ai beaucoup.
Mais s’il faut en choisir un,
celui que j’ai le plus retenu
est notre voyage à Marie
galante où la cohésion du
groupe était vraiment bonne.
Il y a également eu le match
contre le Phare, qui s’est
terminé avec un score 2-2.
Nous avons tout donné, mais
notre public nous a aussi
beaucoup aidés.
Différence...
Au début, j’ai ressenti
un petit écart d’ordre
technique, notamment un
jeu un peu plus rapide,
mais au fil du temps et
des entraînements, je me
suis aperçu qu’il n’y avait
pas forcément d’écart
entre les deux clubs. Ce
sont les mêmes exigences,
concentrations, applications
et plaisirs.
L ’Aventure...
Le passage au CERFA
est vraiment une aventure à
vivre, car quand on est au
sein de ce club on se sent
bien. C’est une chance de
pouvoir intégrer ce centre.
Nous sommes mis dans les
mêmes conditions que celles
des centres de formation en
France:
• Les entraînements
quotidiens : en semaine,
nous sommes à l’internat,
ce qui contribue
énormément à la cohésion
du groupe.
• Exigence sur la réussite du
double projet, notamment
sportif et scolaire. Les
deux sont liés. À chaque
match, nous voulons tout
donner pour le maillot.
C’est vraiment une
opportunité, car le CERFA
s’efforce d’envoyer les jeunes
soit vers la France soit vers
le Canada. Mais, ils ne
peuvent pas jouer sur le
terrain pour vous, donc il faut
aussi travailler.
Propos recueillis par Gaël de
Karaïbes Sports
#LOCALEMENTFIERS

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LE
DFCO
&
Les Antilles-
Guyane, une
LE ZOOM
relation à par
entière
#LOCALEMENTFIERS

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Thomas Fabre
DFCO, un centre de formation, un jeune club
de football qui ne cesse de s’élargir, d’attirer
et de sélectionner les meilleurs joueurs
Antillo-Guyanais.
Dijon Football Côte d’Or se fait remarquer de plus en plus, et se développe à
chaque occasion de rencontre avec d’autres clubs de foot.
En dépit de la situation sanitaire actuelle, le DFCO accueille toujours des joueurs.
Dans cette interview, le club a accepté de nous faire un petit partage sur leur
quotidien.
Observez-vous une
similitude sur leur
football de base ?
Si nous devions les
comparer, nous pourrions
dire que nous trouvons
en eux un état d’esprit
et une attitude face au
travail assez semblables.
C’est très agréable de les
accompagner dans leur
projet. Ils sont respectueux
et très à l’écoute. La
présence positive de leur
famille est aussi un élément
important de la réussite de
ces jeunes. À ce niveau,
la place de la famille dans
l’éducation de ces jeunes
garçons est fort appréciée.
Au « foot », il faut être
patient. Le rythme sur et
en dehors du terrain n’est
pas toujours le même que
celui qu’ils ont vécu dans
leur département. Charge à
nous de leur donner plus de
temps pour qu’ils exploitent
vraiment leur potentiel.
Le futur pour les
Antillo-Guyanais...
Depuis le début de la
crise du COVID, nous
avons dû annuler plusieurs
actions prévues en Guyane
et en Martinique (stages
ouverts à tous, immersion
éducateurs DFCO,
immersion éducateurs et
joueurs à Dijon,…). C’est
bien dommage, mais nous
avons fait au mieux pour
conserver nos relations
avec ces territoires. De
même pour la Guadeloupe,
où des immersions étaient
prévues pour certains
garçons et des éducateurs.
Avec la fin de la période
de crise sanitaire, nous
espérons pouvoir nous
déplacer dans ces territoires
au premier trimestre de la
saison 21/22 et reprendre
le cours normal de nos
échanges fructueux depuis
maintenant plus de trois
saisons.
En ce qui concerne le
recrutement, un jeune 2003
de la Guadeloupe va nous
rejoindre en juillet. Zoran
Moco, pensionnaire du
CERFA, il évolue au milieu
du terrain. Il a confirmé les
bonnes impressions vues en
vidéo lors d’une immersion
en fin mars dernier à Dijon.
Ensuite, deux jeunes 2007
de la Martinique nous
rejoindront plus tard. Ces
jeunes sont suivis depuis
leurs 12 ans. Après des
observations en Martinique
et un stage à Dijon fin
octobre 2020, nous avons,
avec eux et leurs parents,
validé leur arrivée pour les
effectifs de notre Centre
de Formation dès qu’ils en
auront l’âge.
Retrouvez l’entretien
complet - scannez moi:
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Raymeric
SONNY
FOCUS : LE DFCO
Un défenseur agressif
qui ne cesse
d’exceller
Le joueur...
Je m’appelle SONNY
Raymeric, j’ai 19 ans, je suis
en terminale au Lycée Les
Arcades. Je viens de Guyane,
plus précisément de la ville
de KOUROU et cela fait
actuellement 4 ans que je suis
au centre de formation du
DFCO.
Son intégration...
Je suis parti de
la Guyane pour
les tests au DFCO
une fois pendant
les vacances de
Toussaint. Lors d’un tournoi à
Rezé à Nantes, j’ai intégré
le centre de formation par la
suite pour 3 années.
Le meilleur souvenir...
J’ai eu de très bons souvenirs
que ça soit en Guyane,
en Martinique comme en
Guadeloupe avec les tournois
que j’ai effectués avec la
sélection de la Guyane.
C’était la première fois pour
moi, aller en Martinique et en
Guadeloupe c’était des bons
moments et de très beaux
tournois. Je n’oublierai jamais
ces moments passés là-bas.
L’anecdote...
À mon arrivée, c’était très
dur pour moi, car j’étais une
personne qui restait dans
sa bulle et ne parlait pas
forcément avec tout le monde.
Il y a également le fait que
je venais de loin et avec le
niveau d’ici, c’était nettement
plus dur comparé au niveau
auquel je jouais en Guyane,
mais avec le temps je me suis
« devenir un joueur agressif et
être le leader de l’équipe »
adapté. Je me suis ouvert aux
autres afin de créer des liens
et amitiés avec les joueurs.
“c’était très dur pour moi,
car j’étais une personne qui
restait dans sa bulle”
L’affinité...
Je n’ai pas d’affinité spéciale
avec les autres joueurs
des Antilles-Guyane mis à
part mon meilleur ami que
je connais depuis l’école
primaire. Avec lui, j’ai un
lien fort. Nos chemins se sont
séparés il y a 4 ans, mais
malgré cela, on ne se lâche
pas et il est actuellement
joueur à Sassuolo en U19 en
Italie.
Les changements...
En tant que défenseur central,
je me devais de devenir un
joueur agressif avec des
relances propres et d’être le
leader de l’équipe.
Sa vie scolaire, ses goûts
On s’entraîne tous les jours.
Le matin, on termine les cours
à 10h pour partir s’entraîner,
puis reprendre à 13
h 30. L’après-midi,
on finit les cours à
16 h 30, ce qui est
dur c’est qu’après
l’entraînement du matin, il
faut enchaîner avec les cours,
donc nous sommes contraints
de rester concentrer malgré la
fatigue. C’est pareil pour les
entraînements, il faut être prêt
et concentré pour pouvoir
s’entraîner.
Les objectifs...
Mes objectifs sont de
travailler pour être un joueur
complet et d’aller chercher le
meilleur de moi-même.
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FOCUS : LE DFCO
Alexander
TEGAR
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la
professionnalisation
en ligne de mire
Très jeune et expérimenté, Alexandre Tegar,
à 20 ans, a déjà joué dans 3 clubs différents.
Ayant fait face à des épreuves, sarcasme,
blessures, aucun obstacle ne l’a empêché
de jouer au foot et d’intégrer un prestigieux
centre de formation comme DFCO. Comme
tout futur champion, son projet est de faire
carrière professionnelle dans le monde du
foot.
Le joueur...
Alexandre Tegar, âgé actuellement de 20 ans,
est originaire de la Guadeloupe où il a joué
au Red Star de Pointe-à-Pitre puis à l’USBM.
Arrivé au DFCO à l’âge de 16 ans, il évolue
au poste de latéral gauche.
Son intégration...
Au début, c’était compliqué par rapport au
changement de climat et aux nombreuses
blessures que j’ai eues, mais sinon dans
l’ensemble je me suis bien adapté.
L’affinité...
Entre Antillais et Guyanais, on s’entend tous
très bien, mais c’est vrai que je suis beaucoup
plus proche de Raymeric, car c’est celui qui se
rapproche le plus de mon âge et qui est arrivé
le deuxième après moi.
Les changements...
Pour entrer dans la philosophie du club, j’ai
beaucoup travaillé techniquement et appris à
gérer mes efforts.
Sa vie scolaire, ses goûts
J’ai obtenu mon bac STMG.
Les objectifs...
Mon objectif à court terme est de jouer le plus
de matchs possible et à moyen terme, intégrer
l’équipe professionnelle.
Le meilleur souvenir...
Mon meilleur souvenir c’est quand on a
remporté la coupe Claude Élise en Guyane
avec la sélection de la Guadeloupe en U15.
L’anecdote...
Lors d’un match, je devais faire des centres
pour les attaquants et quand je suis allé
chercher le ballon, je suis tombé et tout le
monde se moquait de moi.
#LOCALEMENTFIERS

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Tranvanoé
PIRER
FOCUS : LE DFCO
un jeune footballeur
passionné et
ambitieux
« J’ai commencé le foot à l’âge de 4
ans. ». Une passion qu’il n’a pas arrêté
de développer jusqu’à maintenant. PIRER
Tranvanoé est un jeune joueur Martiniquais
très sociable et agréable. De par sa
performance et sa motivation, il n’a rencontré
aucune difficulté à non seulement intégrer
DFCO, mais également là où il va, à s’ouvrir
aux autres. Jeune et ambitieux, il ne compte
pas faire du foot un passe-temps, mais une
vraie carrière. Nous avons à faire à un futur
champion.
Le joueur...
PIRER Tranvanoé, âgé actuellement de 16
ans, est né le 18 février 2005. Il habite en
Martinique dans la ville du Lamentin. Il jouait
dans un club qui se trouvait dans cette ville,
l’Aiglon, son seul club. Il a commencé le foot à
l’âge de 4 ans et demi à l’Aiglon et y est resté
jusqu’à ses 15 ans. Grâce à eux, il a réussi à
signer un contrat avec le club du DFCO.
Son intégration...
Mon intégration dans le centre de formation
s’est bien passée, car j’avais déjà un peu
l’habitude de venir, je connaissais déjà les
règles et les autres joueurs.
Le meilleur souvenir...
C’est en U13, la demi-finale de championnat
contre le réveil sportif. On a gagné, c’était
3 buts contre 2. À la mi-temps, ils nous ont
devancés avec 2 buts. J’ai doublé mes efforts
pour remonter le score, heureusement, mon
coéquipier a marqué sur coup franc dans les
dernières minutes.
L’anecdote...
Non je n’en ai pas.
L’affinité...
Oui, Greg et Raymrick c’était une affinité hors
du commun. Nous nous entendions facilement
et nous nous comprenions sans peine et sans
fournir beaucoup d’efforts.
Les changements...
Déjà il faudrait que j’améliore ma
concentration. Les efforts qu’il fallait déployer
étaient par rapport à mon placement au jeu,
à mon contrôle de balle, et vis-à-vis de mes
coéquipiers.
Sa vie scolaire, ses goûts
Mon intégration au lycée ne m’a pas pris
beaucoup de temps. J’ai su m’intégrer vite,
me faire des amis assez facilement. En gros,
j’ai rapidement pris mes repères. Ce que je
n’aime pas c’est les cours de l’après-midi,
c’est trop difficile à suivre avec la fatigue
des entraînements. Ce que j’aime c’est le
vendredi, car je finis tôt.
Les objectifs...
Mes objectifs à court et à moyen terme sont
d’être toujours utile pour mon équipe et de
réussir un jour à signer un contrat grâce au
DFCO.
#LOCALEMENTFIERS

FOCUS : LE DFCO
Grégory
LAFONTAINE
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33
un jeune joueur
guyanais ayant le
foot dans le sang
Le joueur...
Grégory Lafontaine, âgé de
17 ans, est né en Guyane,
précisément à Cayenne. Il a
commencé à jouer à l’âge de
7 ans dans le club ASC Remire
au poste de latéral droit et y est
resté jusqu’à ce que le DFCO
l’ait repéré et l’ait envoyé en
France.
Son intégration...
J’ai eu une intégration
progressive, car je suis arrivé
à Dijon à 14 ans où j’ai joué
pendant un an dans un club
partenaire, l’ASPTT Dijon. Je
m’entraînais quand même deux
ou trois fois avec le DFCO.
Dans la semaine, je dormais
à l’internat du lycée, mais le
week-end je passais la nuit
au centre de formation. Puis
l’année suivante, j’ai intégré
complètement le club. J’ai vécu
cette année à l’ASPTT Dijon
comme une excellente entrée en
matière et je me suis rapidement
adapté à la région dijonnaise et
son climat. En outre, l’intensité
et l’exigence au niveau du
foot étaient de rigueur. J’ai pu
finalement trouver mon rythme
assez naturellement et cela m’a
plu.
Le meilleur souvenir...
C’était le tournoi Claude Élise en
U15 durant lequel participaient
la Guadeloupe, la Martinique,
la Guyane et le Suriname. J’étais
capitaine de la sélection et il
y avait toute ma famille, mes
amis dans les tribunes. C’était
vraiment un moment que je
n’oublierai jamais, car nous
avons remporté le tournoi.
L’anecdote...
L’année dernière j’ai eu un
tournoi avec les U19. Le
coach, dans un match contre
Montpellier, m’a assigné le
poste de latéral droit. C’était la
première fois pour moi et j’ai été
très bon, car de base mon poste
était le milieu récupérateur, mais
en U17, le coach me préférait en
tant qu’excentré droit.
Depuis ce jour, il avait trouvé que
je possédais les qualités pour
jouer à ce poste, mais il fallait
que j’apprenne à défendre et à
mieux connaître les placements
sur le terrain. Donc au début,
j’alternais entre excentré et
latéral, mais depuis cette année,
j’occupe complètement le latéral
droit.
L’affinité...
Je côtoyais bon nombre de
joueurs Antillo-Guyanais. Nous
sommes deux Guyanais, donc
naturellement on s’est rapprochés
et on s’entendait bien.
Les changements...
J’ai dû apprendre complètement
le poste de latéral droit vu
que je l’ai découvert en
arrivant au club. Pour cela,
j’ai dû apprendre la défense,
les placements et toutes les
techniques d’un défenseur.
Je suis toujours en période
d’apprentissage. Je ne joue
plus comme auparavant, j’ai
beaucoup progressé et je dois
surtout m’améliorer dans la
communication sur le terrain et
gérer mes efforts.
Sa vie scolaire, ses goûts
Oui c’est vrai que c’est
important. Dans le club on a
un double projet, sportif et
scolaire. Je suis en terminale
STMG au lycée les Arcades. À
la fin de l’année, je passerai
le bac. Le décrocher fait aussi
partie de mes objectifs. Allier
le foot et l’école n’est pas
toujours facile, mais il faut le
faire et heureusement en cas de
difficulté, ma famille est là pour
m’accompagner et me soutenir.
Les objectifs...
Il est vrai qu’on traverse une
période un peu compliquée.
Mais heureusement, nous avons
pu continuer l’entraînement donc
j’ai pu garder le rythme.
Mes objectifs au DFCO sont de
progresser au maximum, d’aller
le plus loin possible et pourquoi
pas de signer un contrat
professionnel ici.
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Un manque de
connaissance et de
reconnaissance ?
Le Futsal souffre d’un manque
d’intérêt mais aussi de
structuration. Et pour cause,
il n’existe encore aucune
fédération de Futsal, le sport
dépend donc de la Ligue
Martiniquaise de football. Et
pour ne rien arranger, la crise
sanitaire et les restrictions qui
l’accompagnent
Yonel Hodebourg
La Martinique et le Futsal, le grand
désamour?
Le Futsal, ce “sport-spectacle”, celui qui fait vibrer les gradins en
Guadeloupe, attire de nombreux sponsors et est retransmis en live tellement
la passion est forte… C’est ce même sport qui est pourtant presque boudé
sur l’île sœur de la Martinique.
Rencontre avec Yonel Hodebourg, président du club Vauclinois ABNF
Futsal. Il fait partie de ceux qui se battent afin de permettre à la
discipline d’exister.
l’entrée puisque nous avons des
agents de sécurité à chaque
match.” argumente-t-il
Celui qui est à la tête du club
vauclinois nous a confié que
certains halls vont jusqu’à
refuser catégoriquement d’ouvrir
leurs portes à des rencontres de
futsal. En effet, ils auraient peur
que le sport ne détériore leurs
parquets. “Cela n’a pas
de
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est très fort dans leur commune
! Ils ont en effet le deuxième
plus grand effectif de la ligue
avec pas moins de trente
neuf licenciés répertoriés.
Pour le président “c’est très
encourageant pour la suite”.
Et ils ne s’arrêtent pas en si
bon chemin car ils ont pu se
qualifier
ont touché plus
longuement et largement la
Martinique que son île sœur la
Guadeloupe.
Selon Yonel Hodebourg la
différence réside dans le fait que
le futsal ne soit pas vu comme
une discipline à part entière
sur le territoire martiniquais.
Il s’étonne que depuis un an
maintenant, les matchs soient
joués à huis-clos. “Nous avons
de quoi filtrer les spectateurs à
sens.”
S’étonne-t-il. Cette situation que
Yonel Hodebourg qualifie de
“regrettable” contraint l’équipe
à recevoir des matchs à 70 km
de chez eux.
ABNF Futsal,
l’enthousiasme à l’échelle
communale.
Même si le palmarès du club
vauclinois n’est pas encore
très étoffé, puisqu’ils n’ont pu
terminer qu’une seule saison,
l’engouement qu’ils suscitent
en
demi-finale de Futsal Cup,
l’évènement phare des vacances
en Martinique depuis deux
ans. ABNF est également la
seule équipe Martiniquaise à
avoir participé à l’Open Futsal
Cup. Éliminés par FAC Futsal
aux portes des Playoffs, ils ont
terminé à une belle cinquième
place pour leur première saison.
Un avenir prometteur malgré un
contexte difficile!
Propos recueillis par Malika
GAUDY
#LOCALEMENTFIERS

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WERE-VANA,
ARTISTE SUR LA SCÈNE ET SUR LA PELOUSE
Son cœur bat au rythme du Gwo ka dans lequel
il a été bercé... Avec son style musical et ses
paroles conscientes et remplies d’amour l’étoile
montante de la musique Antillaise a su dignement
représenter sa terre natale. Were-Vana
l’artiste au disque d’or et le féru de football s’est
prêté au jeu du portrait chinois.
PORTRAIT CHINOIS
• Si tu étais un sport : le football parce que c’est un
sport où il faut une cohésion de groupe. Un joueur ne
peut pas faire gagner l’équipe. .
• Si tu étais une devise : «Le travail paie. » Le travail est
la base de tout, de la réussite et crée le vecteur chance..
• Si tu étais une couleur : Rouge car cela symbolise la
victoire et le sang pour les liens.
• Si tu étais un défaut : Excès car l’excès en tout nuit.
• Si tu étais un animal : un lion chien j’aime la loyauté
du chien et le côté dominant/protecteur du lion
#LOCALEMENTFIERS

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ÇA OU ÇA
• Sportif du dimanche ou sportive régulier : Régulier
• PSG ou Om : PSG
• Mbappe ou Haaland : Mbappé
• Floyd Mayweather ou Anthony Joshua : Floyd Mayweather
• Marathon ou sprint : sprint
• Plein air ou Salle : plein air
• Ballon d’or ou disque d’or : Disque d’or
• Ton spot de randonnée ou de sport en plein air : dans la
campagne derrière chez mes parents.
3 mots pour la jeunesse
Caribéenne :
Volonté,
Détermination,
Courage.
Localements fiers (notre slogan) ce que cela t’inspire :
Fier de ce qu’on est, fier d’être qui on est cela peu importe notre grandeur
Ancien pensionnaire d’un centre formation tu avais sûrement le
rêve de devenir ballon d’or mais aujourd’hui tu es disque d’or.
Parles-nous de cette émotion ?
C’est une consécration, un objectif atteint. Nous sommes conscients de ce que
c’est mais on continue à travailler car le chemin est long.
C’est maintenant qu’il faut redoubler d’efforts pour aller encore plus loin.
#LOCALEMENTFIERS

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#LOCALEMENTFIERS

PERFORMANCE
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physiologiques à améliorer, les risques de
blessures éventuels, les qualités à améliorer en
fonction de leur poste et leur sport et de leur profil
force/vitesse.
À l’issue de ce stage, des petites routines à faire
durant l’année en fonction du bilan et un suivi à
l’année leur sont proposés.
Plusieurs lieux de prise en charge, salle de sport,
plage et terrain de sport en lien avec l’activité
physique pratiquée sont à la disposition des
joueurs durant le stage.
La prise en charge se décompose en semaines.
D’une part, les professionnels s’entraînent toute la
semaine avec parfois deux entraînements par jour
et reçoivent des soins Kiné et ostéo avec de la
récupération en bain froid au cabinet de Thomas
et Malik.
D’autre part, les amateurs font hebdomadairement
trois entraînements, mais ils peuvent en rajouter
et ont les mêmes prestations médicales que les
professionnels.
Ils bénéficient également des activités de cohésion
et d’autres choses qui évoluent d’années en
années.
Qui sont les participants ?
L’an dernier, vu la situation sanitaire, certains sportifs
n’avaient pas le droit de quitter l’hexagone.
Gwada training performance a actuellement comme
participants :
• David Michineau
• Kendra cherry
• Elodie naigre
• Krisley castard
• Anthony Andremont
• Jared ambrose
• Lenny NANGIS
• Wilfried ZAHIBO
• Allan blase
• Jeanuel Belocian
• Endy Josephau
• Alexandre Tegar
• James begarin
• Sébastien Michineau
L’été dernier, Rudy Gobert, Rodrigue Beaubois
lorsqu’il était à Dallas, Marcus Coco, Ludovic BLAS et
bien d’autres encore ont déjà été pris en charge.
#LOCALEMENTFIERS

40
WWW.KARAÏBES-SPORTS.COM | JUNE 2021
PERFORMANCE
un professionnel de la prise en charge des
sportifs.
Si l’on veut garder le degré supérieur de performance avec une génération
compétente, on peut compter sur Gwada training performance, un concept mis en
place par des professionnels. Ceux-ci se sont spécialisés dans l’accompagnement
physique, technique, voire sanitaire, de talentueux joueurs. C’est l’une des clés
ouvrant la porte des réussites pour les sportifs et qui vise à les préparer, à les
entraîner, et les faire exceller. Gwada training performance va nous en dire plus
sur eux, et sur leurs activités.
Qui est à l’origine de Gwada training
performance ?
Gwada training performance est un concept
qui a germé dans la tête de 3 jeunes
Guadeloupéens : Loïc Nuiro, préparateur
physique, Thomas Pineau, kinésithérapeute et
Malik Merion ostéopathe. Ils partagent, tous
les 3, la même passion pour le sport.
Ce fort attachement au sport s’est concrétisé
non seulement à travers
une grande soif de partage
d’expérience sportive
et professionnelle dans
le sport de haut niveau,
mais surtout à travers un
désir de mutualisation des
compétences. Leur différence
ne représente que richesse
pour Gwada training
performance.
C’est une belle histoire, car
Loïc Nuiro a été le patient
de Malik et Thomas a été dans ses plus jeunes
années footballeur. Ces trois collaborateurs se
sont associés dans leur vie professionnelle, et
avant même le début, un profond respect et
une belle amitié s’étaient déjà installés entre
eux.
Pourquoi avoir créé Gwada training
performance ?
Gwada training performance a été créé
pour optimiser la prise en charge des sportifs
professionnels et amateurs de la Guadeloupe
dans un premier temps. Antillais dans un
second temps, et enfin à ceux qui souhaitent
bénéficier d’un accompagnement.
La Guadeloupe est l’un des départements
français qui fournit le plus de sportifs de
haut niveau en équipe de France tous sports
confondus. Seulement, durant les vacances,
les joueurs n’ont pas la possibilité, ni les
lieux adéquats pour s’entraîner, alors que
ces préparations sont importantes. C’est de
là qu’est né le concept de Gwada training
performance, qui vise à
accompagner au mieux les
jeunes pour une bonne reprise
de saison.
Ainsi, les trois collaborateurs
s’investissent de leur côté selon
leur spécialité afin de satisfaire
les sportifs dans une prise en
charge de qualité, alliant la
préparation physique, mais
aussi tous les soins médicaux
qui en découlent.
Quelles sont les différentes phases du
stage ?
Dans un premier temps, les sportifs doivent
passer par un bilan pluridisciplinaire,
physique et médical. Un moment idéal pour
Gwada training performance afin d’échanger
avec eux et de leur expliquer le concept.
De ce bilan sortira une feuille de route de
la prise en charge individualisée du sportif.
L’INDIVIDUALISATION est le maître-mot,
car il est l’ADN même de Gwada training
performance.
Cette feuille de route comprendra tous
les antécédents des sportifs, les points
#LOCALEMENTFIERS

PERFORMANCE
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Gwada Training Performance
Loïc Nuiro
Le préparateur physique
Malik Merion
L’ostéopathe
Thomas Pineau
Le kinésithérapeute
« L’INDIVIDUALISATION est le maître-mot, car il est
l’ADN même de Gwada training performance. »
#LOCALEMENTFIERS

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WWW.KARAÏBES-SPORTS.COM | JUNE 2021
son école itinérante attire des
enfants comme des adultes
novices auxquels ils s’adaptent
parfaitement.
Un sport pourtant peu
valorisé.
Le nom évocateur de “L’île aux
belles eaux” couplé aux atouts
qu’elle possède ne semblent pas
suffir pour que le sport fasse
parler de lui dans l’archipel.
Pourtant, comme nous l’a
certifié Jordan, certains visiteurs
viennent uniquement pour surfer.
Néanmoins, toujours selon lui,
“même si le surf fait partie des
jeux olympiques, il reste encore
sous côté.”
Pourtant, les surfeurs de l’île
performent bien
souvent
le font déjà, proposer le surf
comme activité scolaire. Son
équipe et lui sont persuadés que
“les jeunes peuvent avoir plus
d’impact pour réussir à casser un
peu l’image du surf que les gens
peuvent avoir”.
Il faudrait ensuite se défaire
des préjugés. Il nous confie que
“Bien souvent les gens pensent
que c’est un sport difficile que
ce n’est pas fait pour eux …
sans même avoir essayé.” C’est
d’ailleurs pour cela que “JCK
surf coach” propose des cours
d’initiation.
Enfin, le free surfeur propose de
créer des événements sportifs
en plus des
magnifique , des températures
agréables , des moniteurs de surf
…
Le surf et la crise sanitaire
Le surf n’a pas échappé à cette
crise sanitaire mais l’accueil
d’un public local et le respect
des normes sanitaires ont permis
d’assurer un fonctionnement.
“Nous essayons d’aller de
l’avant comme nous pouvons
en espérant que cela s’arrange
bientôt.”
localement fiers
C’est un
SURF
lors des
compétitions.
Les propos de Jordan sont
tout de même encourageants,
il pense que “ le surf fait
doucement sa place dans la
société”. Le créateur de l’école
encourage les locaux à se lancer
et participe à l’attractivité du
surf auprès de ce public en
proposant des forfaits qui leurs
sont destinés.
Comment mieux valoriser
ce sport?
Jordan OUESLATI pense qu’il
faudrait dans un premier temps
et comme certaines écoles
compétitions,
tels que des team building.
L’occasion selon lui de “passer
un moment autre que dans le
cadre de leur travail dans une
ambiance sympa et conviviale.”
Les atouts pour être un bon
surfeur
“Il faut savoir qu’un bon
surfeur n’est pas seulement une
personne super musclée et nage
super bien . Un bon surfeur c’est
aussi un état d’esprit . Alors
oui un minimum de condition
physique c’est important mais ce
sont des choses qui s’apprennent
et qui se travaillent en
pratiquant cette discipline.”
Nous avons tous les moyens
en Guadeloupe pour
apprendre et devenir un
bon surfeur : un cadre
slogan qui
parle de lui-même
. Un slogan inspirant
confiance solidarité
et bienveillance
#LOCALEMENTFIERS

SURF
Sea, Surf and Sun. La Guadeloupe destination
Surf?
Une terre de surfeurs
Jordan OUESLATI surfeur connu
pour ses manœuvres aériennes
et multiple fois champion de
Guadeloupe est à la
tête
En 2013 le passionné de glisse
s’envole vers les Landes: son
objectif, transmettre
sa
WWW.KARAÏBES-SPORTS.COM | JUNE 2021
43
À l’heure où le besoin d’évasion n’a jamais été aussi présent, et la quête de bien-être
rarement aussi forte, nous avons souhaité mettre en lumière un sport encore trop peu
mis en avant sur “l’île aux belles eaux”, un nom pourtant évocateur. Le surf, sport
ultra complet a tout pour ravir les sportifs en manque de sport en salle ou de grand
air. Rencontre avec Jordan Oueslati, figure du sport de glisse.
de sa propre
école de surf. “JCKsurfcoach”
est une école de surf itinérante
fondée en 2018 par le
compétiteur et free surfeur,
avec l’aide et le soutien de sa
doudou Enjoyshellsea.
C’est en Guadeloupe que
Jordan a grandi, et a intégré
le pôle espoir durant
sa scolarité afin de
représenter l’île
dans le monde
entier après de
nombreuses
qualifications. (
Championnats
de France, la
Panaméricaine
au Brésil , Les
pro junior en
Espagne ,
l’indépendance
pro à Barbade
ou encore
Lacanau pro )
passion en
passant le diplôme de moniteur
de surf.
Huit années sur les belles côtes
landaises qui lui permettent
de se professionnaliser et
d’acquérir une expérience. En
2018 le retour au soleil sur son
île devient alors évident, c’est à
ce moment là que Jordan décide
de lancer son école de surf en
Guadeloupe.
Un cadre idyllique
Grâce à sa forme si singulière,
la Guadeloupe jouit de
conditions particulièrement
idéales. “Et oui car si vous
n’aviez jamais remarqué la
Guadeloupe ressemble à un
petit papillon et oui … gwada
bel” s’exprime le coach.
Les plages de rêve et la
température de l’eau parfaite
sont d’autres avantages dont
l’école tire pleinement partie
puisque JCK surf coach est
ouverte tous les jours et toute
l’année!
Des
vagues toute
l’année
“Placé entre l’Equateur et le
Tropique du Cancer à l’ouest,
nous sommes exposés aux
différentes houles, ce qui
explique pourquoi nous avons
des vagues toute l’année.” nous
explique Jordan.
Les élèves encadrés par des
moniteurs diplômés, sont
d’autant plus sûrs de pouvoir
trouver la bonne vague, puisque
cette école pas comme les
autres s’adapte aux conditions
météo en changeant de spot en
fonction de celles-ci.
Un sport pour tous
Le surf présente l’avantage
de pouvoir se pratiquer à tout
âge et quel que soit le niveau,
le seul prérequis est de savoir
nager. “Nous accueillons toutes
personnes souhaitant passer
un bon moment sur les belles
eaux de notre île” nous confie
le free surfeur. Pour Jordan, nul
besoin d’être le meilleur pour
surfer, il qualifie le surf de “sport
de glisse ludique”. D’ailleurs,
#LOCALEMENTFIERS

44
WWW.KARAÏBES-SPORTS.COM | JUNE 2021
Sylvain FOSTIN
TAEKWONDO
La voie vers l’indépendance,
un livre racontant son parcours
international sur le taekwondo.
Sylvain Fostin est taekwondoïste, il a sorti son livre en avril
2021, pour faire voyager les lecteurs dans le monde du
taekwondo. Celui-ci a pratiqué depuis son plus jeune âge, à
5 ans, grâce à son père,très grande source d’inspiration. Son
objectif : « Affronter les plus grands pour montrer de quoi il
est capable ». L’ouvrage relate son récit de vie à travers sa
passion, le taekwondo.
Déclic
La raison pour laquelle l’auteur a décidé
d’écrire et de publier ce livre est d’abord de
partager aux lecteurs ses expériences sur le
taekwondo, une passion qui a grandi avec
lui. De par ce partage, leur affiliation a suscité
chez les Guadeloupéens
doutes et curiosités : bon
nombre d’entre eux les ont
même appelés, s’ils ont eu
par exemple recours à la
politique, afin de connaître
l’itinéraire parcouru pour
atteindre leur objectif. La
publication de ce livre est
l’une des raisons pour mettre
fin à ces incertitudes. Il a
voulu montrer que rien n’est
impossible et qu’avec la
conviction, il peut réaliser
son rêve.
« Tout est possible
avec la conviction. »
Souvenir
L’un de ses plus beaux souvenirs était
lors de leur première participation officielle
au championnat panaméricain. Ils ont été
applaudis, ils ont mis en avant l’honneur
des Guadeloupéens. « 80 % des nations
présentes sont venues féliciter le parcours des
Guadeloupéens », raconte-t-il.
80 % des nations présentes sont
venues féliciter le parcours des
Guadeloupéens.
B ilan
Les dernières années, pour
eux, ne se sont pas faites sans
peine. Beaucoup d’efforts ont
été déployés : gérer la situation
financière par rapport au rythme,
bien s’organiser et convaincre
la diaspora guadeloupéenne
de s’affilier étant donné que
la tête mère du taekwondo
guadeloupéen se trouve en
Guadeloupe. Malgré ces
épreuves, la pente a été remontée,
ils sont plus professionnels, comme
il l’a affirmé :« depuis ces 10 ans,
il est vrai que beaucoup de choses
ont évolué ».
« Et depuis ces 10 ans,
beaucoup de choses ont
évolué. »
« Plus de professionnalisme ! Ce
n’est que du bon augure pour la
suite. »
#LOCALEMENTFIERS

TMC Saint Barth
Un tournoi a eu lieu du 27 au 30 mai à Saint-Barth où 32 joueurs se sont
affrontés pour remporter le trophée du TMC Saint-Barth.
Une initiative organisée par L’ASCCO Tennis et Dugazon Sporting Club. Karaïbes
Sports vous proposés le résumé de cet évènement en images
Dugazon Sporting
Club est une association
qui se situe aux
Abymes. Créée en
1951, sous le nom de
Tennis Club de Dugazon
avec comme activité
phare : le tennis. L’association
s’est diversifiée
et est devenue multi
sports avec la pratique de plus de 10 sports et
un nouveau nom. Elle œuvre auprès des jeunes
et des moins jeunes, pour leur transmettre les
valeurs chères au club telles que le respect, la
discipline et l’estime de soi.
WWW.KARAÏBES-SPORTS.COM | JUNE 2021
45
L’ASCCO Tennis est située
à Saint-Barthélemy. C’est
une association présidée
par Mme Lédée Alexandra.
80 jeunes s’entraînent au
sein de l’école de tennis de
l’ASCCO. Ils sont encadrés
par deux femmes diplômées
d’un Brevet d’Etat Tennis :
Amandine Brenne (arrivée
au club en 2008) et Lorenza Guillou (arrivée
au club en 2020).
Equipe organisatrice et logistique du TMC (de gauche à droite :
Naomi Valvert chargée de communication de Dugazon Sporting Club, Corinne Gréaux
conseillère territoriale de Saint-Barthélemy, Emerick Bazir juge-arbitre du TMC, Sandrine
Gueyraud directrice manager de Dugazon Sporting Club et Amandine Brenne directrice de
l’ASCCO tennis.
échauffement du matin des joueurs de Dugazon
Sporting Club
#LOCALEMENTFIERS

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WWW.KARAÏBES-SPORTS.COM | JUNE 2021
de l’Éclair, c’était un moment
extraordinaire.
Le tournoi se joue au PROGT
de Matoury, en Guyane. La
programmation nous offrait
de jouer le premier soir
contre notre hôte, les filles
de Sinnamary (un palmarès
long comme le bras sur cette
compétition). Ouvrir le tournoi
signifie souvent que l’on n’est
pas une menace.
On gagne ! Autant dire qu’en
battant les championnes en
titre à domicile
le premier jour et
en ayant l’autre
confrontation le
lendemain, le
scénario était
particulièrement
excitant.
Nous gagnons mais je passe
complètement à côté de
mon match, au milieu des
félicitations collectives, ma
prestation est jugée m… par
le coach, et il me le fait savoir
devant tout le groupe. Mon
équipe joue un exploit, et moi,
meneuse de jeu, je manque à
l’appel. Réconfortée par mes
proches, soutenue par deux de
mes coéquipières, reboostée
par le deuxième coach… Je
fais un match plein de maîtrise
le lendemain. On gagne, je
pleure, on tue le tournoi et
on regarde très détendues,
la MJCA et Sinnamary se
disputer les deuxième et
troisième places le dernier
soir et on fait vibrer la salle en
supportant l’USAC (Martinique)
qui remporte aussi le titre :
CARTON PLEIN, on vient, on
gagne et on s’en va !
Il y a aussi la victoire sur le
rasoir contre le Black-Stars en
Coupe de Martinique 2019, le
panier d’Olivia MONROSE…
vibrant souvenir aussi !”
… Mais aussi de défaites
“Dernier match des play-offs,
je ne me souviens plus de
l’année. Nous menons d’un
point. Il ne reste que quelques
secondes à jouer , nous avons
la possession en zone arrière,
les supporters n’en peuvent
plus, certains se déchaussent
déjà et s’apprêtent à envahir le
terrain, sûrs de notre victoire…
Remise en jeu, je reçois la
« Que ni la haine, ni la colère,
ni l’amertume, ni la rancœur
ne viennent éteindre la petite
flamme qui est en toi. »
balle, je peux progresser en
dribble ou en passe, je choisis
la passe à Sandrine et là …..
INTERCEPTION de Marie-
Claude VALERE (mon actuelle
coéquipière). Renard des
surfaces, elle va au panier,
marque et le Golden-Lion
remporte le titre de championne
de Martinique. TERMINÉ,
GAME OVER .. tout le monde
est abasourdi. Et moi encore
pire : C’est de ma faute… on
perd à cause de moi, on me le
dit, je le sens… ce soir-là aussi
j’ai pleuré d’ailleurs (encore) et
j’ai eu du mal à m’en remettre
mais ça m’a servi de leçon et
affermi mon expérience du jeu.
Un match n’est jamais fini, tant
qu’il reste du temps. J’ai bien
retenu la leçon !”
Quel avenir pour les
championnes en titre de
l’Éclair Basketball?
Nous sommes effectivement les
dernières championnes en titre
en 2019. Les deux dernières
BASKET-BALL
saisons avortées ont montré
nos lacunes quant à notre
politique de recrutement, et nos
adversaires se sont renforcés.
Ce qu’on peut nous souhaiter
: concernant les seniors filles,
que l’on ne se repose pas sur
nos lauriers…. (rires) Mais la
relève se prépare, et le club se
donne les moyens de la former,
donc nous sommes confiants.
Les mots de Mylène à la
petite fille qu’elle était.
Garde confiance dans
la vie, cultive la foi et
ne t’inquiète pas. Mets
de l’argent de côté,
prépare-toi à payer
des impôts (rires). Tu
auras des péripéties,
des doutes et parfois
des erreurs de parcours mais
tous finiront par trouver leur
sens et faire de toi, la personne
que tu dois être. Reste confiante
en toi et humble.
J’en profiterai pour la rassurer
en lui disant que la vie est belle
à tout âge.
Je lui dirais aussi : Ne cesse
jamais d’aimer et de considérer
les autres, et que ni la haine,
ni la colère, ni l’amertume,
ni la rancœur ne viennent
éteindre la petite flamme qui
est en toi. Car sur ta route tu
rencontreras des personnes qui
en auront besoin et qui sauront
l’apprécier : laisser certains
l’éteindre, c’est empêcher à
d’autres d’en bénéficier, c’est
se priver soi-même de belles
rencontres et de jolis moments
de bonheur… Mais ça, je crois
qu’elle le savait déjà (rires) !
#LOCALEMENTFIERS

BASKET-BALL
Mylène VALERY
WWW.KARAÏBES-SPORTS.COM | JUNE 2021
47
l’Éclair Basketball, une histoire de famille.
On le répète souvent, le sport est facteur de cohésion sociale et favorise
l’échange, certains clubs deviennent alors une véritable famille. C’est cet aspect
que Mylène a partagé avec notre équipe. Découvrez dans son récit parsemé
d’anecdotes, le parcours de la présidente du club des championnes de basket en
titre de la Martinique.
De joueuse à présidente, une évolution
de pair avec son équipe!
“Je m’appelle Mylène VALERY, je suis
Guadeloupéenne, originaire de Saint-Claude et
de Vieux-Fort . Je suis enseignante spécialisée
(Coordinatrice ULIS-collège), mes élèves sont
tous porteurs de
handicap.
Je suis arrivée
en Martinique
fraîchement
bachelière en 1998,
et j’ai intégré l’Éclair
en tant que joueuse
en 1999.
Étudiante sur
le campus de
Schoelcher, jouer à
Rivière-Salée était
un peu tiré par les
cheveux. Mais, nous
avons eu la chance,
ma coéquipière et
moi, que le Président,
le coach, l’assistant
et membre du Comité
se mobilisent pour
venir nous chercher
et nous ramener après chaque entraînement et
match.
Ce club a pris le relais de ma famille et par la
suite, des coéquipières sont devenues plus que
des amies.
« on vient, on gagne et
on s’en va ! »
Il m’est aussi arrivé de prendre le dernier
bus, puis le dernier taxi-co juste pour aller
m’entraîner… quand j’y pense aujourd’hui…
Nous avons joué en équipe 2, puis rapidement
en 1, j’ai ensuite entraîné les U13G, puis
l’école de basket, avant d’intégrer le comité.
Je n’ai jamais envisagé la présidence, mais
aujourd’hui, forte de la confiance des membres,
je prends cette responsabilité à cœur!
Je coache encore un peu, je joue encore
beaucoup, mais j’avoue que la joueuse laisse
peu à peu la place à la présidente de façon très
sereine.”
Un parcours fait de fiertés...
“Le 1er titre GUYMARGUA de l’Éclair BB
en 2011 avec Jean-Philippe PALVAIR et Fred
CRAPEZ. Personnellement et pour les Filles
#LOCALEMENTFIERS

48
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Wilhem BELOCIAN
un sacré champion d’Europe en athlétisme
Wilhem Belocian est un athlète de haut niveau de l’équipe de France. gé de 26
ans, il a été champion d’Europe du 60 mètres haies en salle, meilleur performeur
sur 30 mètres, et champion de France de la course en salle de 60 mètres.
Actuellement, il est en pleine préparation des Jeux olympiques de Tokyo de
2021. Le point sur cet athlète de haut niveau.
Son enfance
Willem enfant était fougueux
et taquin. Je pense que même
aujourd’hui, je le suis encore,
j’ai sûrement hérité cela de mon
père. Mais vraiment, quand
j’étais jeune, je touchais à tout.
J’étais toujours attentif, et j’avais
toujours envie de faire des
découvertes.
Des conseils qu’il lui aurait
donné lors de son enfance
pour être plus épanoui
C’est de garder son ambition
de jeune pour toute la vie,
travailler dur pour ce qu’il veut,
et toujours rester comme il est.
Être aussi à l’écoute des autres.
Ce que représente pour lui
la médaille d’or
Cette médaille d’or représente
l’accomplissement, « la
renaissance », au retour du
haut niveau .Comme j’ai connu
des galères, des blessures,
etc., cette médaille d’or signifie
beaucoup, surtout avec tout le
travail que j’ai dû accomplir
pour en arriver là. Je n’ai en
aucun cas baissé les bras, car
j’étais très déterminé.
Les raisons pour lesquelles
il continue de s’entraîner
en Guadeloupe, malgré
les critiques envers la
structure
C’est un projet que j’ai à cœur.
Les jeunes ont souvent tendance
à partir à l’étranger pour
améliorer leur performance
ou pour évoluer, mais moi,
je pense autrement. On peut
s’entraîner
en
Guadeloupe
dans de bonnes conditions, en
mettant en place les structures
nécessaires à cet effet.
Il est vrai que je fais du sport
individuel, et on peut rester en
Guadeloupe pour s’entraîner et
être plus performant, et avoir un
niveau plus élevé que moi. Mais
il faut avouer qu’avec le sport
d’équipe, c’est plus compliqué.
Ses objectifs et projets
Ce sont les Jeux olympiques et
les grands championnats que
je pourrai réaliser durant les
saisons.
Pour l’instant, je suis sportif
professionnel. Une fois ma
licence 4 obtenue, j’ai mis
ATHLETISME
de côté mes études pour me
concentrer sur ma carrière
sportive parce que je sais que
cela ne dure qu’un temps. Puis,
ce n’est pas grave de retourner
sur les bancs des études même
si c’est un peu tard. D’autant
plus, je souhaite pour l’instant
devenir kinésithérapeute.
Ce qu’il pense du slogan
#Localementfiers
Fier de la Guadeloupe, fier
des champions.
Localement fier, c’est quand
un athlète Guadeloupéen
accomplit quelque chose à
l’étranger, on fait parler de
notre petite île, et je trouve que
c’est beau.
Comment il a vécu le
fait d’être le premier
Guadeloupéen à battre le
record du monde dans sa
catégorie
C’est sûr que c’est une grande
fierté. Je pars en compétition
avec les Français certes, mais
je n’oublie jamais d’où je viens,
la Guadeloupe. Avoir accompli
le travail rend fier, mais aussi
rendre fier la Guadeloupe et
bien sûr, la France, étant donné
que je porte leur maillot lorsque
je cours.
#LOCALEMENTFIERS

Karaibes Sports est le 1er média
qui valorise le sport antillo-guyanais
d’abord spécialisés dans le football,
nous couvrons tous les sports. Notre
objectif est simple: valoriser les sportifs
qui nous ressemblent et à travers eux
inspirer ceux qui nous suivent à se
dépasser et à suivre leurs rêves.
Ta mission, en tant que contributeur est
de participer au mouvement que nous
avons initié et de mettre en-avant cette
fierté en valorisant nos talents locaux!
Quel que soit ton domaine de
compétence, mets en-avant ton esprit
#localementfiers.
Participe au rayonnement des Antilles
Guyane en devenant contributeur.
Mets en avant l’excellence Caribeenne
à travers ton regard artistique ou
littéraire auprès de notre communauté
grandissante.
Contribue au prochain numéro du
Karaibes Sports pour être mis en avant
et crédité dans notre magazine et sur
nos réseaux.
Saisis l’opportunité offerte par Karaibes
Sports et fais ressortir ton esprit
#LOCALEMENTFIERS
Plus d’informations :
infos@karaibes-sports.com
ou 0690 21 20 88

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WWW.KARAÏBES-SPORTS.COM | JUNE 2021
LES 3 FACETTES
La gardienne du bien-être
Intéressons-nous maintenant à la troisième facette de Sarah-Aude le projet K
dont elle est la fondatrice.
« Joindre l’esprit au corps et le corps à l’esprit » tel est le leitmotiv de ce concept
innovant autour duquel Sarah-Aude prend en main la gestion du projet
personnel de ces coachés. En véritable cheffe d’orchestre, entourée d’une équipe
pluridisciplinaire composée de professionnels chacun compétents dans leur
domaine.
Pourquoi avoir lancé
ce concept?
“Projet K est le projet
d’un parcours de
vie et d’un parcours
professionnel. J’ai
longtemps cheminé
pour enfin accepter qui
je suis et m’aimer. Ce
parcours m’a permis
d’expérimenter différents
prismes du bien-être à
travers le sport et d’autres
méthodes.
J’ai aussi eu la chance
de développer un beau
réseau aux Antilles-
Guyane, suivi par
des centaines et des
centaines de personnes
(sport et nutrition). Ceci
mêlé à mon Master en
communication, ma forte
expérience en gestion de
projet dans de grands
groupes en France.”
Quelle est la plus
grande difficulté que
vous avez rencontrée
lors du lancement de
l’activité ?
“Le manque de latitude
lié aux contraintes
sanitaires actuelles. Je ne
peux hélas pas effectuer
de travail de groupe
comme avant et je peux
moins me projeter.”
Quelle est votre plus
grande victoire?
“C’est de me sentir alignée
: être là où je pense que
je dois être et aimer me
réveiller tous les jours pour
affronter de nouveaux défis
toujours plus intéressants.”
Quelles sont vos
ambitions pour l’avenir
?
“Me laisser porter par mon
destin”
Votre message pour
ceux qui veulent se
lancer?
“Commencez par vous
demander ce qui vous
passionne dans la vie,
cherchez le moyen de
professionnaliser votre
passion et... amusez-vous
tous les jours de votre vie,
mais fortifiez-vous et
ayez la FOI !”
Votre devise
« I am blessed »
Que vous inspire notre
slogan “localement
fiers” ?
“Il me remplit de joie, car
nous n’avons pas conscience
du privilège que nous avons
d’être Caribéens.”
#LOCALEMENTFIERS

LES 3 FACETTES
WWW.KARAÏBES-SPORTS.COM | JUNE 2021
51
Présidente de la Fédération de bodybuilding
Présidente et cofondatrice de la Fédération Internationale de Bodyuilbing
& Fitness, Sarah-Aude est une femme fière et qui mérite bien sa place. Très
passionnée, elle s’investit beaucoup dans sa fonction et le sport, même en temps
de pandémie.
Une présidente de
Fédération fière
En tant que femme à la
tête d’une fédération
de bodybuilding, un
sport majoritairement
constitué d’hommes,
Sarah se sent bien à
sa place. Elle profite
de ce que Dieu lui
a donné et de ses
compétences pour
assurer sa fonction. Elle
prend même beaucoup
de plaisir à assurer son
rôle.
Une association
sportive pour le
bodybuilding
L’AGBF est une
association sportive
qui a pour vocation
de promouvoir le
bodybuilding, le fitness
et le sport de manière
générale en organisant
des compétitions dans
les Antilles françaises.
L’association permet
ainsi aux athlètes de
représenter l’île dans
des compétitions
organisées dans
les autres îles de
la Caraïbe et en
Amérique centrale.
Des actions auprès
du grand public et
des scolaires afin de
promouvoir l’activité
physique et sportive et
la bonne nutrition avec
les aliments locaux sont
aussi effectuées.
Les valeurs de
l’AGBF
La maîtrise et le
dépassement de soi
La force & la spiritualité
La discipline
Le dévouement
Le courage
Le sens du sacrifice
La passion
L’esthétisme.
Une adaptation
face à la crise
Comme beaucoup de
sportifs, l’ancienne
bodybuildeuse a
également fait face aux
fermetures des salles,
mais a dû et a su
s’adapter. Elle a essayé
de relativiser malgré
les répercussions
sur son bien-être et
son équilibre de vie.
l’impact négatif sur
beaucoup d’athlètes
de sa fédération l’a
par ailleurs beaucoup
affectée.
Sa routine de
vie en temps de
pandémie
Pour s’adapter à la
crise, Sarah effectue
diverses activités
comme prier, manger (
plus que d’habitude dû
au stress), travailler sur
de nouveaux projets,
dormir, et apprécier
la vie. Et bien sûr,
elle pratique du sport
pour être combative,
mais aussi être un
bon exemple pour sa
fédération.
Son avis sur la
pratique du sport
en extérieur en
Guadeloupe
Selon la coach, la
pratique du sport
en extérieur en
Guadeloupe est
assez courante,
par rapport
aux pays
qu’elle a
visités.
Ses
conseils
pour les
femmes
désireuses de
se lancer dans le
bodybuilding
Sarah-Aude définit le
bodybuilding comme
une discipline très
intéressante pour
laquelle il faut être prêt
à faire des sacrifices
avant de se lancer,
surtout une fois en haut
niveau.
Mais avant de viser le
haut niveau, elle pense
que les femmes doivent
d’abord prendre plaisir
à voir leur évolution,
et éviter de sauter les
étapes, car cela peut
avoir des impacts
surtout sur la santé. «
Le bodybuilding peutêtre
une très
belle discipline
et très saine »
nous confie-telle
#LOCALEMENTFIERS

52
WWW.KARAÏBES-SPORTS.COM | JUNE 2021
Sarah-Aude CHOURO-SALBOT
La passionnée et sensible, Sarah-Aude
Ancienne bodybuildeuse, férue de communication, elle a la foi, la Caraïbe et le
sport dans la peau. À l’initiative d’un projet global, novateur et fédérateur, aux
ambitions internationales, son aspiration profonde est de faire du bien et elle
s’est donnée pour mission d’œuvrer pour nos territoires Antillos-Guyannais… un
objectif qui fait écho aux équipes de Karaibes Sports! Nous nous sommes donc
intéressés à la Guadeloupéenne Sarah-Aude SALBOT-CHOURO et à ses multiples
facettes.
« Le sport m’a sauvé la vie »
LES 3 FACETTES
Fondatrice du projet K,
Sarah-Aude est une femme
férue d’art et de musique,
qui pensait faire carrière
en communication mais
qui, après s’être plongée
dans le métier décide
de devenir coach sportif
et nutritionniste, mettant
ainsi son savoir-faire et ses
compétences au service
des bodybuilders de son
pays natal.
Une petite très
sensible
Lorsqu’elle était petite,
Sarah-Aude était une
petite fille plutôt introvertie,
très curieuse mais aussi
assez torturée, et à fleur
de peau. En bref, c’est une
fille « hypersensible ».
Une sportive dans l’âme
Sarah-Aude a le sport
dans la peau, et vit grâce
à celui-ci. Faire du sport
lui a littéralement sauvé la
vie.
Une femme au
parcours plutôt
difficile
Ayant été victime d’une
agression sexuelle, d’un
inceste et d’un viol, Sarah-
Aude a beaucoup
souffert. Cherchant
alors un moyen pour se
réapproprier son corps et
son identité, de travailler
et retrouver la confiance
en elle, elle décide de
pratiquer du sport.
Une passionnée de
voyage
Avide de nouvelles
découvertes, de
cultures, de façon de
penser et de faire,
Sarah-Aude aime
voyager. C’est un
de ses hobbies
favoris. Ainsi,
à partir du
moment où elle
est devenue
indépendante sur
le plan financier, elle
commence à voyager.
Mais elle a aussi pu se
déplacer dans plusieurs
pays en participant à des
compétitions de
bodybuilding, à des salons
sportifs internationaux et
autres. Elle voyage aussi
en tant que présidente
de fédération et juge
internationale.
#LOCALEMENTFIERS

« Ma plus grande victoire c’est de me sentir
alignée :
être là où je pense que je dois être et aimer
me réveiller tous les jours »

Sommaire
53
48
47
44
45
43
41
Sarah-
Aude
CHOURO-
SALBOT
Les 3 facettes
Wilhem BELOCIAN
Champion d’europe
Mylene VALERY
l’Éclair Basketball, une
histoire de famille.
Sylvain FOSTIN
La voie vers l’indépendance,
TMC Saint Bath
Le tournoi en image
Jordan
OUESLATI
Sea, Surf
and Sun. La
Guadeloupe
destination Surf?
Gwada
Performance
Training
un professionnel
de la prise en
charge des
sportifs.
SUIVEZ-NOUS
Edito
Le pouvoir de l’innovation
Je tiens à remercier
chaleureusement tous
ceux qui nous envoient
des messages depuis
le lancement de
Karaïbes Sports. Ces
messages ont été notre
carburant pour continuer
l’aventure!
Au-delà de ces messages,
il y avait aussi une question
récurrente: quand allez-vous mettre
en avant un sport différent du
football?
Nous sommes très heureux de
répondre à cette demande en
lançant ce tout nouveau format
unique! Nous voulons continuer
à diffuser les « localementfiers »
comme source d’inspiration afin
de vous aider à atteindre votre
rêve aussi haut et fou soit-il.
Pour vous
accompagner dans
la concrétisation
de ce rêve, en
couverture de ce
format spécial, vous
découvrirez Sarah-
Aude Chouro-
Salbot que nous
décrivons comme
une femme à trois
facettes... Son
désir de réussite
résonnera en vous!
On ne voulait pas
s’arrêter en si bon
chemin alors, nous
avons rencontré
Wilhem BELOCIAN, le champion
d’Europe d’athlétisme qui fait
de son île la Guadeloupe, son
centre d’entraînement. Du 100%
localementfiers.
Vous découvrirez dans un détour
vers la Martinique, Mylène
VALERY à travers son récit et ses
paroles fortes « Que ni la haine,
ni la colère, ni l’amertume, ni la
rancœur ne viennent éteindre la
petite flamme qui est en toi. »
Vous continuerez le voyage avec
Sylvain FOSTIN qui parlera de
la voie vers l’indépendance pour
une nation appelée Guadeloupe
qui entre en compétition
internationale.
En tant que Caribéens, ce serait
une erreur de ne pas parler de
sports nautiques. Nous avons donc
choisi de surfer sur la vague de
Jordan OUESLI.
Enfin, nous terminerons par
Gwada Training Performance et je
ne vais pas vous spoiler!
Pour notre nouveau lecteur, notre
objectif ultime est d’inspirer au
moins l’un d’entre pour réaliser
son rêve. Et, si l’un de ces
articles vous aide à libérer votre
plein potentiel, notre mission est
terminée.
Appréciez la lecture et partagez
également vos réflexions, vous
serez écoutés.
Gaël de Karaibes Sports
LocalementFiers
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Angloma, Mario BOCALY, Marcus COCO, Marius Tresor, | ISSN (Print): 2634-002X | ISSN (online): 2634-0038

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