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#9 Karaïbes Sports

Karaïbes Sports est un e-magazine qui met en valeur les antillo-guyanais dans le sport. Karaibes Sports Magazine | Numéro 9 | Octobre 2021.

 La difficulté à convaincre Nous revoilà pour un nouveau numéro de Karaibes Sports, nous en sommes à notre neuvième! Covid, vaccination,Pass sanitaire ou pas Pass sanitaire… Le monde d’incertitude est toujours d’actualité et fait la Une de tous les médias. Tous, sauf Karaibes Sports, car nous ne sommes pas comme tout le monde! Nous avons choisi un parti pris assumé, celui de ne pas traiter le sujet mais de se concentrer sur la difficulté de convaincre. C’est une problématique commune à nos trois territoires. Comment convaincre nos jeunes de s’investir ou de retourner dans le football local? C’est le sujet que nous avons souhaité couvrir dans notre Une Football. Car nous avons une difficulté à convaincre, quand nos jeunes footballeurs ne trouvent pas d’intérêt dans le football local ou abandonnent la discipline une fois de retour de pays... C’est le cas de Mat le buzz, notre couverture. Cet ancien joueur de foot qui, ayant connu les centres à l’étranger a été confronté à un contraste violent à son retour au pays. L’émotion est encore vive à l’heure où je vous écris cet édito... Je ressens une explosion d’émotions car celui qui fait la Une de notre partie multisport est un symbole pour notre communauté, c’est l’incarnation même de notre slogan #localementfiers. Il sera le premier noir, antillo-guyanais et plus précisement guadeloupéen à entamer le triathlon le plus dur au monde. Xavier Jourson sera notre digne représentant dans une discipline où nous sommes encore trop peu représentés.

Karaïbes Sports est un e-magazine qui met en valeur les antillo-guyanais dans le sport. Karaibes Sports Magazine | Numéro 9 | Octobre 2021.



La difficulté à convaincre

Nous revoilà pour un nouveau numéro de Karaibes Sports, nous en sommes à notre neuvième! Covid, vaccination,Pass sanitaire ou pas Pass sanitaire…
Le monde d’incertitude est toujours d’actualité et fait la Une de tous les médias.

Tous, sauf Karaibes Sports, car nous ne sommes pas comme tout le monde!
Nous avons choisi un parti pris assumé, celui de ne pas traiter le sujet mais de se concentrer sur la difficulté de convaincre. C’est une problématique commune à nos trois territoires. Comment convaincre nos jeunes de s’investir ou de retourner dans le football local? C’est le sujet que nous avons souhaité couvrir dans notre Une Football.
Car nous avons une difficulté à convaincre, quand nos jeunes footballeurs ne trouvent pas d’intérêt dans le football local ou abandonnent la discipline une fois de retour de pays... C’est le cas de Mat le buzz, notre couverture. Cet ancien joueur de foot qui, ayant connu les centres à l’étranger a été confronté à un contraste violent à son retour au pays.

L’émotion est encore vive à l’heure où je vous écris cet édito... Je ressens une explosion d’émotions car celui qui fait la Une de notre partie multisport est un symbole pour notre communauté, c’est l’incarnation même de notre slogan #localementfiers.
Il sera le premier noir, antillo-guyanais et plus précisement guadeloupéen à entamer le triathlon le plus dur au monde. Xavier Jourson sera notre digne représentant dans une discipline où nous sommes encore trop peu représentés.

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EDITO<br />

WWW.KARAÏBES-SPORTS.COM | OCTOBRE 2021<br />

03<br />

La difficulté à convaincre<br />

Edito<br />

Nous revoilà pour un nouveau numéro de Karaibes <strong>Sports</strong>, nous en sommes à<br />

notre neuvième! Covid, vaccination,Pass sanitaire ou pas Pass sanitaire…<br />

Le monde d’incertitude est toujours d’actualité et fait la Une de tous les médias.<br />

Tous, sauf Karaibes <strong>Sports</strong>, car nous ne sommes pas comme tout le monde!<br />

Nous avons choisi un parti pris assumé, celui de ne pas traiter le sujet mais de se<br />

concentrer sur la difficulté de convaincre. C’est une problématique commune à<br />

nos trois territoires. Comment convaincre nos jeunes de s’investir ou de retourner<br />

dans le football local? C’est le sujet que nous avons souhaité couvrir dans notre<br />

Une Football.<br />

Car nous avons une difficulté à convaincre, quand nos jeunes footballeurs ne<br />

trouvent pas d’intérêt dans le football local ou abandonnent la discipline une<br />

fois de retour de pays... C’est le cas de Mat le buzz, notre couverture. Cet ancien<br />

joueur de foot qui, ayant connu les centres à l’étranger a été confronté à un<br />

contraste violent à son retour au pays.<br />

Aussi, plutôt que de s’inviter dans le débat sanitaire du moment, nous avons<br />

préféré nous axer sur la positivité. Car, l’essence même de notre média est de<br />

valoriser notre communauté, mais aussi d’inspirer. C’est pourquoi nous avons<br />

choisi de mettre en avant Jahyron EDOUARD, le premier guadeloupéen à effectuer<br />

son stage dans une école d’analyste vidéo. Nous découvrirons aussi à travers<br />

Ludwig Francillette, la persévérance d’un jeune qui a connu le milieu amateur<br />

avant d’être propulsé en une fraction de seconde dans le milieu pro. Sans oublier<br />

l’implication de la Corsair Academy dans la formation des jeunes encadrants.<br />

Pour finir nous avons mis en lumière LOUBLI Sergina, une jeune footballeuse qui<br />

a réussi son entrée en centre de formation suite à une détection.<br />

L’humour est aussi un des outils que nous avons choisi pour vous aider à rester<br />

positifs. En plus de s’exprimer avec Mat le Buzz, ce besoin de lâcher-prise s’illustre<br />

dans votre Karaibes <strong>Sports</strong> à travers le portrait chinois du martiniquais Wilfried<br />

Lamart.<br />

Si tu nous lis pour la première fois, sache que notre but est d’inspirer au moins<br />

une personne à concrétiser ses rêves. Et cette personne, c’est peut être toi!<br />

Si tu fais partie des abonné(e)s, nous te remercions de la confiance que tu nous<br />

témoignes.<br />

La team Karaibes <strong>Sports</strong> vous souhaite à toutes et à tous une bonne lecture.<br />

Gaël de Karaibes <strong>Sports</strong><br />

#LocalementFiers<br />

<strong>Karaïbes</strong> <strong>Sports</strong> est un magazine indépendant et non-subventionné<br />

REMERCIEMENTS : La team <strong>Karaïbes</strong> <strong>Sports</strong> remercie toutes les personnes qui ont contribuées de manière directe ou indirecte à l’élaboration de ce<br />

8e numéro. #LocalementFiers<br />

La rédaction n’est pas responsable de la perte ou de la détérioration des textes ou des photos non demandés qui lui sont adressés.<br />

Toute reproduction, même partielle, par quelque procédé que ce soit, est interdite ou subordonnée à l’autorisation écrite de CDKM Consulting<br />

Limited.<br />

#LOCALEMENTFIERS


Sommaire<br />

08<br />

11<br />

12<br />

14<br />

Ludwig Francillette, l’aventure<br />

anglaise...<br />

Cartographie de la Régionale<br />

en Guyane<br />

Guynel C, Le championnat de la<br />

Régionale 1 en Martinique<br />

Cartographie de la Régionale<br />

en Guadeloupe<br />

23<br />

24<br />

26<br />

Jahyron EDOUARD, Le premier<br />

Guadeloupéen a intégrer la formation<br />

d’analyse vidéo de l’École des Métiers<br />

du Football<br />

La Corsair Foot Academy, Une<br />

opportunité pour les jeunes encadrant.<br />

Mat le Buzz, L’humour et le ballon<br />

rond.<br />

15<br />

22<br />

Le Guide de l’effectif des clubs<br />

de R1 en Guadeloupe<br />

LOUBLI Sergyna : une future<br />

championne de foot<br />

30<br />

Wilfried LAMART, Comédien, Réalisateur<br />

et Animateur Radio se qualifie<br />

comme un génie.<br />

SUIVEZ-NOUS<br />

CONTACT<br />

www.karaibes-sports.com 0044 7 791 868 791<br />

@karaibes.sports<br />

00 590 690 91 24 72<br />

karaibes sports<br />

gael@karaibes-sports.com<br />

NOS PARTENAIRES<br />

EDITEUR: CDKM Consulting Limited, 9 Dickens Place, SL3 0PU Colnbrook, Angleterre. Tel : 00 44 7 791 868 791. DIRECTEUR DE PUBLICATION : Gaël COUPPÉ DE K/<br />

MARTIN - gael@karaibes-sports.com. RÉDACTION : Karine OULAC - karine@karaibes-sports.com, Malika Gaudy | DIRECTION ARTISTIQUE & CONCEPTION GRAPHIQUE :<br />

Noeline AMBROISE - noeline@karaibes-sports.com| RÉGIE PUBLICITAIRE : M. Cédric CHEVRY, LYN’C MARKETING | Mobile : 0690 74 32 53 / 0623 47 30 13 |<br />

Mail : lync.marketing971@gmail.com |CORRECTIONS : Malika Gaudy PHOTOS CRÉDITS : LGF Facebook, Ligue Martinique Facebook, Instagram, Ludwig Francillette,<br />

Loubli Sergyna, Mat le Buzz, Wilfried LAMART, Jahyron EDOUARD| ISSN (Print): 2634-002X | ISSN (online): 2634-0038


01<br />

Du milieu<br />

Amateur<br />

au milieu<br />

Professionel<br />

ROYAUME-UNI


08<br />

WWW.KARAÏBES-SPORTS.COM | OCTOBRE 2021<br />

Ludwig FRANCILLETTE<br />

Ludwig Francillette, un joueur n’ayant jamais connu<br />

le mot « échec ».<br />

A 22 ans, le guadeloupéen est déjà qualifié de joueur professionnel et très actif<br />

dans le monde du football. Son leitmotiv, c’est de<br />

« ne pas se contenter de ses acquis ».<br />

Découvrons le parcours de celui qui a signé à Crawley !<br />

La signature avec Newcastle en 2019...<br />

À l’époque, j’étais parti avec un groupe pour faire<br />

des matchs contre des équipes professionnelles<br />

en Écosse. Plusieurs clubs m’avaient repéré et par<br />

cette occasion, j’ai fait un essai avec Newcastle.<br />

J’ai joué à un match… C’est comme cela qu’ils<br />

ont décidé de me garder.<br />

passion et cela se ressent à travers l’engouement<br />

des gens.<br />

Faisant parti de l’effectif, qu’est ce qui t’as<br />

marqué le plus sur l’organisation<br />

footballistique par rapport à la France ?<br />

Il me semble un peu difficile de faire la<br />

comparaison par rapport à la France sachant<br />

que j’étais amateur. Mais en arrivant ici, j’ai<br />

découvert ce qu’est être un pro : il y a les fans, les<br />

médias etc...Là-bas, le foot est vraiment une<br />

#LOCALEMENTFIERS


WWW.KARAÏBES-SPORTS.COM | OCTOBRE 2021<br />

09<br />

Tu as réussi à séduire Crawley et te voilà<br />

maintenant un joueur de ce club. Qu’est ce<br />

qui t’as plu dans le projet ?<br />

Ce qui m’a plu dans le projet, c’était de jouer<br />

au niveau professionnel.<br />

Certes, je suis pro depuis<br />

plus de 2 ans maintenant,<br />

mais je n’avais pas fait<br />

d’apparition à ce niveau.<br />

C’est un critère important<br />

de développement pour<br />

pouvoir progresser et être<br />

vraiment au cœur du Sujet.<br />

Ton message...<br />

Le message que je<br />

pourrais leur faire passer<br />

est, d’abord, de ne rien<br />

lâcher quel que soit la<br />

circonstance. Quand je<br />

suis parti seul à 17 ans de<br />

la Guadeloupe, ce n’était pas pour jouer au<br />

foot. Ensuite, il faudrait profiter au maximum<br />

quand on est jeune, car c’est là que se<br />

présentent les plus belles années, sans la pression,<br />

juste le plaisir de jouer au foot.<br />

Pour terminer, en termes de travail, je dirais que<br />

se contenter de ses acquis ne suffit pas. Il faut se<br />

dire qu’il y en a d’autres qui travaillent deux fois<br />

plus pour y arriver.<br />

Tes ambitions à court et<br />

moyen terme...<br />

Mes ambitions sont de<br />

continuer à enchaîner les<br />

matchs pour engranger<br />

de l’expérience et pouvoir<br />

progresser rapidement,<br />

être régulier, et aligner de<br />

bonnes performances.<br />

Parcours à 23 ans :<br />

DFCO (Ligue 1)<br />

AS Quintery (R1)<br />

Newcastle (PL)<br />

Crawley (EFL League two)<br />

Propos recueillis par Gaël de <strong>Karaïbes</strong> <strong>Sports</strong><br />

#LOCALEMENTFIERS


LES ROOKIES<br />

02<br />

La<br />

Régionale1<br />

aux<br />

Antilles-Guyane


WWW.KARAÏBES-SPORTS.COM | OCTOBRE 2021<br />

11<br />

Guyane / Régionale 1<br />

B<br />

EF<br />

IRACOUBO<br />

B<br />

US<br />

SINNAMARY<br />

U.S.C. DE<br />

MONTSINERY<br />

B<br />

A<br />

ASC KARIB<br />

A<br />

B<br />

LE GELDAR DE KOUROU<br />

4 titres*<br />

12 saisons en R1*<br />

A<br />

A<br />

ASCO<br />

A.S.C. AGOUADO<br />

1titre*<br />

11 saisons en R1*<br />

B<br />

KOUROU F.C.<br />

4e place* (2015/16)<br />

5 saisons en R1*<br />

Apatou<br />

S.C. KOUROUCIEN<br />

5e place* (2014/15)<br />

5 saisons en R1*<br />

Iracoubo<br />

Saint Laurent<br />

du Maroni Kourou<br />

Cayenne<br />

Rémire-Montjoly<br />

Matoury<br />

A.J. SAINT-GEORGES<br />

4e place* (2009/2010)<br />

9 saisons en R1*<br />

A<br />

B<br />

OLYMPIQUE DE CAYENNE<br />

10e place* (2016/17)<br />

7 saisons en R1*<br />

C.S.C. CAYENNE<br />

1 titre*<br />

12 saisons en R1*<br />

A<br />

LOYOLA<br />

OC<br />

A<br />

A.S.U. GRAND SANTI<br />

3e place* (2013/14)<br />

7 saisons en R1*<br />

A<br />

Grand-Santi<br />

Saint-Georges<br />

A.S.C. RÉMIRE<br />

2e place* (2016/17)<br />

11 saisons en R1*<br />

A<br />

B<br />

ÉTOILE DE MATOURY<br />

2e place* (2017/18)<br />

8 saisons en R1*<br />

F.C. OYAPOCK<br />

6e place* (2018/19)<br />

5 saisons en R1*<br />

B<br />

U.S. MATOURY<br />

5 titres*<br />

12 saisons en R1*<br />

*Résultas enregistrés à partir de l’année 2008<br />

#LOCALEMENTFIERS


12<br />

WWW.KARAÏBES-SPORTS.COM | OCTOBRE SEPTEMBRE 2021<br />

Le championnat de la Régionale 1 en<br />

Martinique.<br />

Nouvel exercice cette saison avec néanmoins des similitudes par rapport à la saison précédente,<br />

dans la mesure où les ténors de chaque groupe de l’an dernier (c’est-à-dire les quatre premiers) se<br />

retrouveront encore une fois dans le même groupe cette année.<br />

Ils seront accompagnés cette fois ci des quatres derniers de l’autre poule de la saison dernière<br />

plus 2 promus. Voilà le décor est planté, cela promet de belles empoignades car le mercato a été<br />

quand même relativement agité.<br />

GROUPE<br />

A<br />

GROUPE<br />

B<br />

Du côté du champion sortant, le Golden Lion, la<br />

stabilité est le maître mot avec peu de départs<br />

significatifs et l’arrivée d’un réel renfort en<br />

attaque. Le concurrent direct la Samaritaine s’est<br />

renforcé lui dans toutes les lignes, tout comme le<br />

RC St Joseph qui a misé sur un recrutement de<br />

nombreux jeunes. L’US Robert tente le pari avec<br />

des anciens de la maison mélangés avec des<br />

jeunes moins aguerris. Pour le RCRP, le RC Lorrain,<br />

le COT, l’Olympique et l’Eclair le promu, l’heure<br />

est à la reconstruction après de très nombreux<br />

départs. Enfin, l’US Diamantinoise, l’autre<br />

promu tentera de sortir son épingle du jeu avec<br />

un recrutement rigoureux basé sur la jeunesse.<br />

Le Club Franciscain a enregistré quelques<br />

départs qui ont tous été compensés par des<br />

joueurs du même calibre. Même chose du côté<br />

de l’Aiglon qui a pallié les départs enregistrés<br />

par des arrivées de joueurs du même niveau<br />

et dans tous les secteurs. Le plus gros mercato<br />

est à mettre à l’actif du Club Colonial qui sera<br />

certainement attendu après un recrutement XXL et<br />

une équipe extrêmement bien renforcée. Du côté<br />

de l’Essor Préchotain, qui a joué la Ligue Antilles<br />

il y a 2 ans et le tournoi des 6 Majô l’an dernier,<br />

cette saison s’annonce très compliquée. Une<br />

flopée de départs ayant réduit considérablement<br />

l’effectif. Même combat pour l’assaut et le<br />

Golden Star où la mission sera de rebâtir après<br />

des départs en cascade. l’UJ Monnerot a misé<br />

sur un recrutement jeune tandis que le New<br />

Star et le promu le CS Case Pilote, ont recruté<br />

en nombre pas mal de joueurs d’expérience.<br />

Pour finir, l’autre promu l’US Riveraine tentera<br />

de tenir la dragée haute à ses adversaires<br />

après avoir recruté des bons joueurs du cru.<br />

Saison qui s’annonce passionnante, espérons<br />

que la crise sanitaire laisse place au jeu.<br />

#LOCALEMENTFIERS<br />

#LOCALEMENTFIERS


WWW.KARAÏBES-SPORTS.COM | OCTOBRE 2021<br />

13<br />

ESSOR PRECHOTIN<br />

4e place* (2010/11)<br />

12 saisons en R1*<br />

Martinique / Régionale 1<br />

B<br />

U.S. RIVERAINE<br />

B<br />

R.C. LORRAIN<br />

7e place* (2018/19)<br />

3 saisons en R1*<br />

A<br />

LA SAMARITAINE<br />

4e place* (2017/18)<br />

8 saisons en R1*<br />

A<br />

A<br />

ASSAUT<br />

B<br />

B<br />

Le Prêcheur<br />

St Pierre<br />

Le Lorrain<br />

Sainte-Marie<br />

GOLDEN LION<br />

2 TITRES*<br />

11 saisons en R1*<br />

A<br />

B<br />

CS CASE-PILOTE<br />

B<br />

Saint-Joseph<br />

Le Robert<br />

R.C. ST-JOSEPH<br />

11e place* (2018/19)<br />

4 saisons en R1*<br />

U.J. MONNEROT<br />

2 saisons en R1*<br />

A<br />

CLUB COLONIAL<br />

1 TITRE*<br />

12 saisons en R1*<br />

A<br />

Fort-de-france<br />

B<br />

Lamentin<br />

Le François<br />

Ducos<br />

U.S. ROBERT<br />

6e place* (2012/13)<br />

2 saisons en R1*<br />

B<br />

C.O. TRENELLE<br />

2 saisons*<br />

B<br />

AIGLON<br />

2e place* (2009/10)<br />

12 saisons en R1*<br />

B<br />

Rivière Salée<br />

Rivière-Pilote<br />

Le Marin<br />

Le Diamant<br />

CLUB FRANCISCAIN<br />

6 TITRES*<br />

12 saisons en R1*<br />

A<br />

GOLDEN STAR<br />

NEW STAR<br />

7e place* (2017/18)<br />

5 saisons en R1*<br />

OLYMPIQUE<br />

A<br />

UNION<br />

SPORTIVE<br />

DIAMANTINOISE<br />

L’ECLAIR<br />

A<br />

R.C. RIVIÈRE-PILOTE<br />

2 TITRES*<br />

12 saisons en R1*<br />

A<br />

*Résultas enregistrés à partir de l’année 2008<br />

#LOCALEMENTFIERS


14<br />

WWW.KARAÏBES-SPORTS.COM | OCTOBRE 2021<br />

Guadeloupe / Régionale 1<br />

A<br />

B<br />

SPORTING CLUB BM<br />

A<br />

LE PHARE<br />

Créé en 1945<br />

3e place* (2017/18)<br />

9 saisons en R1*<br />

CERFA FC<br />

Créé en 2020<br />

SIROCCO<br />

B<br />

B<br />

STADE LAMENTINOIS<br />

9e place* (2018/19)<br />

6 saisons en R1*<br />

B<br />

Petit-Canal<br />

A<br />

B<br />

U.S.R.<br />

Créé en 1963<br />

2 TITRES*<br />

12 saisons en R1*<br />

Sainte-Rose<br />

Lamentin<br />

U.S.B.M.<br />

Créé en 1963<br />

2e place (2017/18)*<br />

10 saisons en R1*<br />

La Jaille<br />

JEUNESSE ÉVOLUTION<br />

2e place* (2019/20)<br />

2 saison en R1*<br />

Les Abymes<br />

Morne a l’E.<br />

Le Moule<br />

C.S.M.<br />

Créé en 1931<br />

6 TITRES*<br />

12 saisons en R1*<br />

J.S.V.H<br />

1 TITRE*<br />

7 saisons en R1*<br />

B<br />

Vieux-Habitants<br />

Petit-Bourg<br />

Baie-Mahault<br />

PTP<br />

SOLIDARITÉ SCOLAIRE<br />

Créé en 1907<br />

6e place (2016/17)*<br />

7 saisons en R1*<br />

A<br />

Le Gosier<br />

B<br />

Sainte-Anne<br />

AS GOSIER<br />

1e place* (2019/20)<br />

8 saisons en R1*<br />

A<br />

B<br />

ETOILE DE MAL<br />

JUVENTUS<br />

A<br />

A<br />

B<br />

Basse-Terre<br />

ARSENAL<br />

Créé en 1938<br />

5e place* (2018/19)<br />

6 saisons en R1*<br />

RED STAR<br />

Capesterre<br />

RACING CLUB<br />

Créé en 1925<br />

5e place* (2013/14)<br />

5 saisons en R1*<br />

A<br />

B<br />

A<br />

LA GAULOISE<br />

Créé en 1946<br />

2e place* (2016/17)<br />

11 saisons en R1*<br />

CAM<br />

AMICAL CLUB<br />

Créé en 1966<br />

1 TITRE*<br />

9 saisons en R1*<br />

*Résultas enregistrés à partir de l’année 2008<br />

#LOCALEMENTFIERS


03<br />

Le<br />

Foot<br />

NOTRE JEUNESSE<br />

Féminin<br />

&<br />

La formation<br />

pour notre<br />

jeunesse.


22<br />

WWW.KARAÏBES-SPORTS.COM | OCTOBRE 2021<br />

LOUBLI Sergyna<br />

une future championne de foot<br />

.<br />

Remplie d’ardeur pour le foot, elle a un goût très prononcé, voire irrésistible pour le<br />

foot. Intégrer le GSPO 92 ISSY est sa plus grande fierté. LOUBLI Sergyna ne compte<br />

pas en rester là, elle projette de jouer dans des clubs réputés comme le PSG…<br />

Suivons son parcours !<br />

Une passionnée de foot<br />

Amoureuse du football depuis sa petite enfance,<br />

elle a 15 ans, et cela va faire bientôt 12 ans<br />

que LOUBLI Sergyna joue au foot. Elle habite à<br />

Bouillante et est licenciée à la Résistance de pigeon<br />

bouillante.<br />

Des difficultés à surmonter<br />

« Pour le moment, je n’ai pas encore eu<br />

à surmonter de grosses difficultés même<br />

si je sais qu’il y aura des hauts et des<br />

bas. Il ne faudra pas baisser les bras<br />

et continuer à travailler. » déclare notre<br />

battante et courageuse passionnée de<br />

foot.<br />

Son entrée au pôle Espoir Féminin<br />

LOUBLI Sergyna semble à la<br />

fois positive, déterminée et<br />

ambitieuse quant à son entrée<br />

au pôle espoir féminin. C’est<br />

pour elle une très grande<br />

fierté d’intégrer le GSPO<br />

92 ISSY. « Qui sait peutêtre<br />

que c’est le début d’une<br />

future carrière professionnelle. Ce<br />

serait une occasion qui lui permettra<br />

de découvrir de nouvelles choses,<br />

un autre football que celui de la<br />

Guadeloupe et de rencontrer de<br />

nouvelles personnes.<br />

Ses plus beaux rêves footballistiques<br />

Pleine d’assurance, elle n’a pas hésité à affirmer<br />

que ses plus beaux rêves footballistiques sont<br />

bien sûr de jouer dans des grands clubs comme<br />

le PSG ou encore l’olympique lyonnais mais aussi<br />

d’intégrer l’équipe de France féminine de football.<br />

Passionnée et reconnaissante<br />

Elle doit sa reconnaissance et ses<br />

remerciements aux membres de sa famille<br />

et amis : sa mère, sa sœur, son beaufrère<br />

Remy Alix. Elle adresse également<br />

sa profonde gratitude à Monsieur Jocelyn<br />

Gace, Monsieur Jocelyn BOISDUR,<br />

et Monsieur Joël NOYON qui l’ont<br />

accompagnée durant toute sa semaine de<br />

test sans oublier de rendre hommage<br />

à David ECHARD qui n’est plus<br />

de ce monde mais qui s’est<br />

beaucoup investi pour elle.<br />

« Merci de vos soutiens et<br />

encouragements. »<br />

Propos recueillis par Gaël<br />

de <strong>Karaïbes</strong> <strong>Sports</strong><br />

#LOCALEMENTFIERS


Il n’est pas du genre à garder ses connaissances et ses atouts uniquement pour<br />

lui ! Jahyron EDOUARD, un jeune analyste vidéo intellectuellement généreux,<br />

nous partage son parcours et son projet pour la Guadeloupe et à l’échelle<br />

internationale.<br />

Quant à ses attentes au terme<br />

de cette formation, il souhaite<br />

réussir à maîtriser le logiciel qu’ils<br />

apprennent à utiliser durant le<br />

parcours de formation. Mais de<br />

manière plus globale, faire non<br />

seulement bonne figure dans son<br />

rôle d’analyste vidéo du centre<br />

de préfo du club mais également<br />

remplir toutes les attentes du coach<br />

du club et celles de ses formateurs<br />

en cours font la une de ses objectifs.<br />

Agé de 19 ans, Jahyron EDOUARD<br />

est actuellement en formation au<br />

club de l’En Avant Guingamp en tant<br />

qu’analyste vidéo du centre de préformation<br />

via l’Ecole des Métiers du Football<br />

Il a choisi cette formation, premièrement, car<br />

c’est le seul club qui propose une immersion<br />

totale dans le monde professionnel avec<br />

l’accès à différents clubs professionnels<br />

de Ligue 1, de Ligue 2 ou de National.<br />

De plus, pour un passionné de football comme<br />

Jahyron, une formation comme celle-ci lui est<br />

vraiment une opportunité à ne pas rater pour sa<br />

carrière. Comme il le dit : « Je ne pouvais pas<br />

me permettre de laisser passer cette occasion<br />

afin de me développer personnellement et<br />

d’acquérir des expériences dans le métier. »<br />

WWW.KARAÏBES-SPORTS.COM | OCTOBRE 2021<br />

23<br />

Jahyron EDOUARD<br />

Le premier Guadeloupéen a intégrer la<br />

formation d’analyse vidéo de l’École des<br />

Métiers du Football<br />

Au terme de sa formation,<br />

Jahyron EDOUARD, un jeune<br />

homme de parole et d’action,<br />

envisage une carrière élargie<br />

à l’international sans oublier<br />

de vouloir apporter sa pleine<br />

contribution au niveau national. « A la fin de la<br />

formation, l’objectif principal serait de pouvoir<br />

rester en Métropole pour exercer à plein temps le<br />

métier d’analyste vidéo dans un club, pourquoi<br />

pas Guingamp si les dirigeants sont satisfaits de<br />

mon travail. Sinon à l’échelle guadeloupéenne,<br />

j’aimerais apporter un peu de mon expérience<br />

pour faire progresser le football local. Proposer<br />

mes services à la Ligue Guadeloupéenne de<br />

Football est une option que je garde dans un coin<br />

de ma tête, ce serait intéressant que je puisse<br />

effectuer un travail d’analyse sur les différentes<br />

catégories pour fournir un vrai plus au bon travail<br />

qui est déjà mis en place. » Nous confie-t-il.<br />

Propos recueillis par Gaël de <strong>Karaïbes</strong> <strong>Sports</strong><br />

#LOCALEMENTFIERS


24<br />

WWW.KARAÏBES-SPORTS.COM | OCTOBRE 2021<br />

La Corsair Foot Academy<br />

un tremplin pour nos jeunes!<br />

Privilégier les jeunes footballeurs et leur permettre d’exceller dans ce domaine,<br />

telles sont les missions principales de la Corsair Foot Academy. Trois jeunes<br />

éducateurs ont accepté de nous livrer cette mémorable expérience.<br />

Emmanuel CONGRÈ<br />

La sélection de Corsair Foot Academy<br />

La Corsair Académie a tendance à faire confiance<br />

à des jeunes éducateurs. Selon CONGRÉ<br />

Emmanuel, éducateur au gosier, c’est pour<br />

lui une opportunité, une chance en tant que<br />

jeune éducateur de côtoyer avant tout un ancien<br />

professionnel. Non seulement, voir le travail<br />

et les conseils qu’ils peuvent apporter aux jeunes<br />

participants mais aussi passer une semaine<br />

avec des jeunes footballeurs avides de<br />

réussite et qui projettent de devenir de futurs<br />

professionnels lui servent de tremplin.<br />

Pour HELAN Ménaël , régisseur de la Corsair<br />

Foot Academy, c’est une opportunité de faire<br />

partie du Staff. « C’est un honneur pour moi de<br />

côtoyer des anciens professionnels qui sont à<br />

l’écoute de nos jeunes et qui sont prêts à<br />

transmettre leurs connaissances et les valeurs du<br />

haut niveau ». Il est toujours très agréable<br />

pour un éducateur comme lui, d’apprendre,<br />

d’échanger et de travailler avec ces jeunes<br />

et il affirme en être ravi. Il profite de notre<br />

interview pour adresser ses remerciements à Luc<br />

Sonor et à toute l’équipe de la CFA qui lui ont<br />

accordé leur confiance depuis près de 5 ans.<br />

Enfin, Silvestre Loïc, un habitant de Gosier, est un<br />

jeune paysagiste de 28 ans. Étant éducateur, il<br />

est très optimiste quant à la sélection de Corsair<br />

Foot Academy à laquelle il accorde sa totale<br />

confiance. Chaque année, c’est avec impatience<br />

qu’il attend le stage. « Ça fait déjà 5 ans que j’y<br />

suis et je m’y plais et la Corsair foot academy<br />

m’a permis d’acquérir beaucoup d’expérience<br />

puisque à la suite des stages, nous accompagnons<br />

les joueurs sélectionnés pour effectuer un stage<br />

dans plusieurs centres de formation » affirme-t-il.<br />

Loîc SYLVESTRE<br />

Ménaël HELAN<br />

L’apport de cette expérience en 3 mots<br />

«Détermination, professionnalisme, apprentissage».<br />

Tels sont les maîtres-mots décrivant l’apport de<br />

cette expérience pour notre jeune éducateur.<br />

Quant à la contribution de cette expérience<br />

aux jeunes participants, l’apprentissage, la<br />

détermination et la sériosité sont,<br />

d’après HELAN Ménaël, d’envergure.<br />

Selon Sylvestre Loïc, un de nos témoins dans<br />

la Corsair : progression, plaisir et envie sont<br />

à retenir en ce qui concerne cette expérience<br />

Conseils aux jeunes participants<br />

pour la prochaine édition<br />

CONGRÉ Emmanuel suggère à ces jeunes<br />

talentueux de venir avec l’envie de réussir, d’aller<br />

au-delà de leurs limites et prendre du plaisir.<br />

Il est essentiel à la fois, selon notre régisseur<br />

HELAN Ménaël, de ne pas hésiter à venir se<br />

perfectionner, d’apprendre aux côtés des<br />

professionnels afin de prendre du plaisir sur le<br />

terrain et surtout il est important de se projeter<br />

pour être l’étoile du football Guadeloupéen.<br />

« Je conseille à tous les jeunes de 12 à 15 ans<br />

de venir à la Corsair Foot Academy parce que<br />

le stage offre la possibilité de progresser et par<br />

la suite d’être sélectionné pour faire un stage<br />

dans un centre de formation. La Corsair est<br />

comme une famille, et propose un même<br />

encadrement chaque année et les enfants prennent<br />

plaisir avec nous et c’est toujours un plaisir<br />

aussi d’être avec eux. » affirme Silvestre Loïc.<br />

Propos recueillis par Gaël de <strong>Karaïbes</strong> <strong>Sports</strong><br />

#LOCALEMENTFIERS


« Je suis footballeur et je pense que j’ai<br />

un talent inné en moi, l’humour… »


Mat le Buzz<br />

L’humour et le ballon rond.<br />

Vous le connaissez certainement pour ses vidéos humoristiques qui font le “Buzz”<br />

depuis 10 ans déjà, mais aujourd’hui c’est une autre facette que nous vous ferons<br />

découvrir. Mat Le Buzz, une personnalité hors du commun, à la fois talentueux<br />

en foot et génie de l’humour se livre à Karaibes <strong>Sports</strong>. Découvrons dans cet<br />

entretien plein de légèreté ces deux personnages qui s’entremêlent et qu’il gère<br />

pertinemment!<br />

Une figure humoristique<br />

Fidèle à son humeur à la fois plaisante et comique,<br />

il se décrit et « espère » être un gars simple mais<br />

« rester humble et très con ». Dépourvu de tout<br />

son sens péjoratif, le mot « con » fait partie de<br />

son vocabulaire et est la description même de sa<br />

nature. C’est un état qui fait de lui un vrai humoriste.<br />

À l’aise devant la caméra, il se décrit pourtant<br />

comme « Très timide jusqu’à 15 ans et est devenu<br />

très con à partir de la quatrième même avant 15<br />

ans. » Ce n’est que vers ses 13 ou 14 ans environ,<br />

après le divorce de ses parents, qu’est ressorti son<br />

côté à la fois amusant et “emmerdeur” de la classe.<br />

Ce côté ne l’a alors plus quitté, l’accompagnant<br />

jusqu’à l’université et dans son cercle familial.<br />

Il se replonge dans ses souvenirs: «J’ai commencé<br />

à devenir un peu un cancre. A m’asseoir au fond, à<br />

faire des blagues, à ramener les professeurs un peu<br />

fous. Seconde, jusqu’à la fac, je foutais du bordel...<br />

Je suis le mec qui fait<br />

chier le peuple. Dans ma<br />

famille aussi, j’étais un<br />

peu le boute-en-train.»<br />

Malgré ce côté clown, le<br />

Mat timide n’est jamais<br />

loin puisque notre humoriste aime se faire petit<br />

même s’il a toutes les qualités et opportunités pour<br />

être un chef de file. « Je n’aime pas être le meneur<br />

mais être plutôt un suiveur donc je vais toujours<br />

m’allier à des gars comme Bobby production, j’ai<br />

un pote à moi qui s’appelle Steven Noël qui était<br />

très comique. Je suivais ces gars parce que je les<br />

trouvais plus marrant que moi et j’aime qu’on<br />

soit plus marrant que moi. » nous explique-t-il.<br />

Un sportif dans l’âme<br />

Footballeur et humoriste, deux métiers qui sont très<br />

peu associés, et pourtant! Notre interviewé était<br />

en STAPS, cursus universitaire pluridisciplinaire<br />

qui permet à ses étudiants de développer<br />

« Mat Le Buzz le footballeur,<br />

alors moi j’ai fait STAPS »<br />

WWW.KARAÏBES-SPORTS.COM | OCTOBRE 2021<br />

27<br />

des compétences diverses autour du sport.<br />

Quand on connaît le personnage, on peut se<br />

demander s’il joue à ses matchs sérieusement ou<br />

non ! Rassurez-vous, c’est un humoriste sérieux en<br />

foot, et même dans son humour, il est sérieux mais<br />

avec humour ! « Moi, j’étais très fort en sport,<br />

j’ai eu 20 au bac parce que je savais que j’allais<br />

avoir mon bac de très peu, il fallait que j’obtienne<br />

20 au bac donc je me suis tué. » nous confie-t-il.<br />

Tout cela, couplé à un parcours footballistique<br />

considérable, fait de lui un vrai footballeur.<br />

En effet, il a fait 3 ans de stage à Bordeaux<br />

avant de jouer à Arsenal à Petit Bourg, sa ville.<br />

« D’ailleurs, je n’ai jamais quitté le club dans les moments<br />

difficiles où l’on est descendus dans les divisions<br />

inférieures en senior par exemple. Et j’ignore quand j’ai<br />

perdu ma place pour la finale et la demi-finale<br />

de la coupe de la Guadeloupe. C’était un<br />

moment difficile pour moi alors que j’avais<br />

fait toutes les phases avant. » ajoute-t-il.<br />

En voilà un vrai et bel<br />

esprit de footballeur !<br />

On ne devient pas un vrai<br />

footballeur si on a n’a<br />

pas connu les blessures,<br />

les souffrances qui<br />

font partie des épreuves. Lui, Mat Le buzz,<br />

« Les ligaments croisés, tu connais ça ? »<br />

demande-t-il à notre interviewer. « On aurait pu<br />

être footballeur professionnel mais rupture du<br />

ménisque du petit orteil et pas<br />

de carrière professionnelle. »<br />

Et dans la vie sportive de notre humoriste il n’y a<br />

pas que le football puisqu’il est aussi très bon en<br />

ping-pong, un peu moins bon au tennis, il joue<br />

peu au basket et fait du karting. « Beaucoup de<br />

sports de voiture aussi… Là par contre je suis<br />

balaise. » : Un humoriste polyvalent en sport !<br />

#LOCALEMENTFIERS


28<br />

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Ses performances d’humoriste comparées<br />

à celle d’un sportif<br />

Quand on demande à Mat de comparer ses<br />

performances humoristiques à celles d’un sportif,<br />

voilà ce qu’il nous répond: « C’est sûr que ce n’est<br />

pas Cristiano Ronaldo parce que moi je ne bosse pas.<br />

Je ne vais pas dire Messi car ça fait un peu machin…<br />

Éden Hazard, c’est parfait, c’est exactement moi ! »<br />

Eden Hazard et Mat Le Buzz, deux talents<br />

qui ne déploient pas beaucoup d’efforts pour<br />

exceller dans leur domaine, mais les<br />

développent car leur talent leur est déjà inné!<br />

« Je n’écris même pas mes textes pour te dire mais je pense<br />

que j’ai un talent un peu inné pour ça » nous confie-t il<br />

Son point de vue<br />

sur la sélection de la<br />

Guadeloupe et le foot<br />

local<br />

Il a une vision assez<br />

critique du football local,<br />

comparé à la formation et à<br />

l’encadrement qu’il a reçu<br />

dans les centres de formation<br />

en France : « Quand tu rentres<br />

en Guadeloupe, il y a un fossé<br />

gigantesque. La Guadeloupe<br />

à côté de la France mon<br />

gars, on dirait un vieux<br />

patelin en Afrique, c’est<br />

incroyable. » affirme-t-il.<br />

Selon l’humoriste, ce ne<br />

sont pas du tout les mêmes<br />

formations, les mêmes<br />

entraînements, ni les mêmes<br />

jeux, les politiques sportives sont également différentes.<br />

Il semble ne pas être satisfait, voire être<br />

mécontent d’avoir joué en Guadeloupe, où il a<br />

réellement vécu cet écart. Il a senti cette<br />

différence et le déclare de manière sincère : «<br />

J’étais tellement épanoui en France et tellement<br />

pas épanoui en Guadeloupe, la différence était<br />

énorme. » Il trouve cette situation désolante.<br />

D’après lui, il aurait fallu soit que la Guadeloupe<br />

dispose des joueurs de France pour la remise<br />

à niveau des footballeurs locaux, soit que<br />

ces derniers aillent se former en France.<br />

Le fait de rester sur place et suivre l’encadrement<br />

local ne les aideront pas à s’épanouir : «<br />

C’est peut-être pour ça qu’on se fait taper à<br />

chaque fois en coupe de France » nous dit-il<br />

Pour ce qui est du foot antillais, il paraît ne pas<br />

être assez d’actualité sauf la SS, comme les<br />

Gwadaboys (dans lesquels plusieurs de ses<br />

amis vont en sélection), pour la simple et bonne<br />

raison que ses amis, faisant partie des joueurs,<br />

sont remarquables. Concernant le Gosier, il a un<br />

avis positif : « l’AS Gosier aussi qui joue pas mal. »<br />

Ce qui lui semble être un obstacle concernant le<br />

regard positif sur la sélection, c’est la rare diffusion<br />

des matchs à la télé. Cela paraît minime mais<br />

influence justement son point de vue. Fidèle à luimême,<br />

il termine par une blague : « Qu’il y ait des<br />

commentateurs, je me porte d’ailleurs garant si un il y a<br />

une place de commentateur, je veux bien commenter! »<br />

Mat Le Buzz, un supporter de PSG<br />

Pour lui, c’est un choix qui<br />

s’est effectué au moment où il<br />

a remarqué que Laurent Robert<br />

était un bon joueur. « Alors,<br />

je ne sais pas pourquoi j’ai<br />

décidé de supporter le PSG je<br />

crois que ça a commencé avec<br />

Laurent Robert 99-2000. Je<br />

me suis dit, lui il me plaît bien<br />

je commence à suivre le PSG<br />

pour ce mec-là » confie t-il.<br />

Après le déclic avec la ligue<br />

des champions avec Christian,<br />

il y a Laurent Leroy et<br />

les autres. Mat nous raconte<br />

qu’Ils ont eu un match « qui m’a<br />

traumatisé et je ne sais pas je vis<br />

de traumatisme en traumatisme<br />

avec cette équipe. »<br />

Son avis sur l’arrivée de Messi au PSG<br />

Notre sportif et humoriste se dit indifférent concernant<br />

l’arrivée de Messi au PSG. Ce n’est pas vraiment la<br />

raison pour laquelle il supporte ce club mais comme il<br />

l’a déjà annoncé précédemment. Il adore PSG quelle<br />

que soit la situation,parce que c’est d’abord un club à<br />

qui, quotidiennement, on déroule le tapis rouge et puis,<br />

une équipe qui marche constamment vers la victoire. La<br />

défaite ne lui enlèvera pas son attachement à ce club.<br />

Un vrai supporter!<br />

« Moi je kiffe déjà ma race en étant champion de<br />

France, en gagnant tous les trophées chaque année.<br />

J’ai vu Amara Diané et Aboula Éden... Donc mon gars,<br />

#LOCALEMENTFIERS


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29<br />

Son meilleur souvenir sportif<br />

qu’ils ne gagnent pas<br />

la ligue de champions<br />

en vrai, ce n’est pas<br />

grave mais s’ils la<br />

gagnent, je finis tout nu<br />

aux Champs Elysées. Je<br />

vais payer 200€ pour<br />

aller le voir même si<br />

c’est 300€, je vais faire<br />

floquer ce maillot que je<br />

déteste d’ailleurs parce<br />

que c’est Messi. C’est<br />

le plus grand joueur<br />

de l’histoire du foot et<br />

il est au PSG. » C’est<br />

la cerise sur le gâteau<br />

compte tenu de son<br />

admiration pour Laurent<br />

Robert et Laurent Leroy.<br />

« Mon meilleur souvenir sportif c’est ma dernière<br />

année aux Girondins de Bordeaux lors d’un<br />

stage de détection. On était 200 et ils<br />

n’en retenaient que 20. `` se souvient-il.<br />

Le séjour a mal débuté : il avait un souci de<br />

santé. Alors qu’il y a mis tous ses efforts, le<br />

footballeur-humoriste a été remplacé dans l’axe<br />

et jouait en tant que défenseur central au lieu<br />

d’être en numéro 6 ou 10. Mais, il était excellent. Il<br />

semblait, durant le match, ne rien prendre au sérieux<br />

comme il nous le décrit : « J’ai ratissé des ballons, j’ai<br />

donné des passes derrière…<br />

C’était n’importe quoi mais<br />

j’ai été pris parmi les 20<br />

qui allaient être sélectionnés<br />

pour être peut-être des pro»<br />

Hélas, c’est là que s’est<br />

achevée sa carrière...<br />

Avec un air légèrement<br />

nostalgique mais fier, il<br />

confie à <strong>Karaïbes</strong> sports,<br />

avoir la chance d’être passé<br />

devant la détection et d’être<br />

choisi parmi tant d’autres.<br />

« Le match que j’ai fait pour<br />

être qualifié était incroyable,<br />

je n’avais jamais joué à<br />

un niveau pareil. Je crois<br />

que j’ai fait une passe<br />

décisive en coup du foulard<br />

ou en touche. Je ne sais<br />

pas mais j’étais matrixé dans ma tête ». ajoute-t-il<br />

Des petits moments forts qu’il qualifie de «<br />

petits souvenirs bêtes » : en championnat où<br />

il y avait 2-2 « Il reste peut-être 5 secondes à<br />

jouer, je mets une frappe du droit. Lucarne et tous<br />

mes copains qui courent derrière moi. Sur le<br />

terrain, de tête je ne vois pas d’autre mais c’est<br />

forcément du foot » évoque-t-il.<br />

Ses prochaines échéances ou ambitions<br />

pour les 12 prochains mois<br />

Sur le plan sportif, il souhaite être encore<br />

plus performant et actif malgré ses<br />

contraintes. « Si elles sont sportives, c’est de faire<br />

plus de match que le dimanche. J’aurais aimé jouer<br />

plus parce qu’en Guadeloupe je joue beaucoup, ce<br />

n’est pas le cas quand je suis en France ». Il ajoute:<br />

« J’ai plus l’âge pour jouer samedi et dimanche ».<br />

Une contrainte physique avec l’âge qui avance étant<br />

donné qu’il y met toutes ses forces, avec sa deuxième<br />

casquette qui le définit mieux : le spectacle.<br />

Compte tenu de la situation sanitaire actuelle,<br />

il projette de faire son spectacle en Mai<br />

prochain. « Si le covid ne passe pas en covid delta,<br />

l’année prochaine, je continuerai à kiffer la vie, la<br />

vibe, faire mes vidéos au calme. Le plus important<br />

c’est la santé comme dit Zidane ». conclue-t-il<br />

Propos recueillis par Gaël de <strong>Karaïbes</strong> <strong>Sports</strong><br />

#LOCALEMENTFIERS


30<br />

WWW.KARAÏBES-SPORTS.COM | OCTOBRE 2021<br />

WILFRIED LAMART COMÉDIEN,<br />

RÉALISATEUR ET ANIMATEUR RADIO SE QUALIFIE COMME UN GÉNIE<br />

DU MAL (PROMIS ÇA RESTE ENTRE NOUS)<br />

PORTRAIT CHINOIS<br />

Malgré une actualité un peu bloquée à cause<br />

du covid et un accident qui, avec le confinement<br />

ont suspendu le tournage avec yeahman’ C,<br />

Wilfried ne chôme pas et en profite pour écrire<br />

différents scénarios.<br />

• Si tu étais un sport : basketball, J’ai toujours kiffé<br />

ce sport. Sport d’équipe, il m’a permis de m’épanouir<br />

pendant mon adolescence. Et Michael Jordan a joué<br />

beaucoup dans tout ça. En plus coïncidence ou pas mais<br />

j’étais tout aussi fort que Mickaël (sourire) !!! Bon bon ok<br />

pas autant mais j’avais un bon niveau.<br />

• Si tu étais une devise : «Sé pa sa ki pli rèd. »<br />

• Si tu étais une couleur : bleu, Le bleu car je faisais parti<br />

d’un gang plus jeune. j’avais 5 ou 6 ans et on avait choisit<br />

cette couleur. Bah le gang s’est dissout rapidement , si ta<br />

mère t’habillait en rouge t’étais considéré comme traître.<br />

Bref !!! Jaime le bleu depuis. Histoire véridique.<br />

• Si tu étais un défaut : le juron facile loll<br />

• Si tu étais un animal : le tigre est mon animal favori.<br />

Je trouve qu’il incarne la force, la Sagesse, ainsi que<br />

le Respect. J’aime ce qu’il dégage. C’est un animal si<br />

majestueux.<br />

ÇA OU ÇA<br />

• Sportif du dimanche ou sportive régulier : Régulier<br />

• PSG ou Om : PSG t’es fou toi. On est pas des brebis<br />

• Mbappe ou Haaland : Mbappe le gars il éclate tout en plus il est à<br />

paris, je le kiffe. J’ai même fait un son sur lui<br />

• Floyd Mayweather ou Anthony Joshua : Floyd Mayweather<br />

• Marathon ou sprint : Sprint, j’aime quand ça va vite.<br />

• Plein air ou Salle : Plein air surtout en ce moment, donne moi ma<br />

liberté.<br />

• Ballon d’or ou disque d’or : [sourire] vu que je ne pratique plus le<br />

sport de haut niveau je dirai disque d’or. Petite reconversion peut être.<br />

• Ton spot de randonnée ou de sport en plein air : Mon spot ,<br />

il y en a plusieurs mais je dirai la caravelle. C’est une zone protégée,<br />

sauvage et c’est vraiment magnifique.<br />

#LOCALEMENTFIERS


WWW.KARAÏBES-SPORTS.COM | OCTOBRE 2021<br />

31<br />

3 mots pour la jeunesse<br />

Caribéenne :<br />

Force,<br />

Courage,<br />

Amour.<br />

Localements fiers (notre slogan) ce que cela t’inspire :<br />

Localement fier, m’inspire beaucoup car c’est aussi mon leitmotiv pour mes différents<br />

projets. Je souhaite vraiment qu’on puisse avoir une réelle industrie cinématographique<br />

caribéenne. Martiniquaise dans un premier temps, car nous<br />

avons tout ce qu’il faut ici en matière de talents, de professionnels et de créateurs<br />

chez nous pour ne rien avoir à envier à qui que ce soit.<br />

Je suis toujours content quand un de mes compatriotes arrive à faire de grandes<br />

choses. J’aime l’idée de mettre en avant la communauté. Même si des fois je<br />

n’aime pas ce qu’il fait (lol). Mais la démarche est là, c’est le plus important.<br />

En tant qu’ humoriste, comment vis-tu la crise sanitaire en sachant<br />

que rire est bon pour la santé ?<br />

En tant qu’humoriste , le covid est assez difficile car il n’y a plus de scène. Il y<br />

en avait en juillet on a tout pris car on savait que cela n’allait pas durer. C’est<br />

pour cela que j’écris mes scénarios et reviens à mes premiers amours , écriture<br />

et tournage de fictions.<br />

Mais dans la vie de tous les jours, je fais rire mes proches et c’est déjà beaucoup!<br />

Parles-nous de ton actualité?<br />

Pour l’année qui vient j’espère finir un projet culturel sur la Martinique, ensuite<br />

entamer ma série fiction. J’en ai déjà parlé à certains comédiens comme Bobi<br />

ou encore Gsl, et à des réalisateurs qui sont partant pour le projet…. Et puis<br />

surtout rester en bonne santé!<br />

#LOCALEMENTFIERS


32<br />

WWW.KARAÏBES-SPORTS.COM | OCTOBRE 2021<br />

An plis, sa ki byen èvè swé-la, sé kè anvi a jwéla<br />

osi fò ki anjé-la, libèté a ésprésyon-la pi fò é<br />

an ka pansé kè sé la kè jéni pé vwè jou...<br />

Pou mwen, fo pa nou opozé swé é konpétisyon,<br />

o kontrè fò nou sèvi èvè swé-la pou fòmé dé<br />

méyè jouwè, mè osi é sirtou, dé mèyè moun.<br />

Organisations & Initiatives...<br />

Nou sé on asosyasyon ki ni 4 manm aktif, on<br />

prézidan, on vice prézidan, on trézoryè é on<br />

sèkrétè, san konté tout sé moun la ka ban nou<br />

fòs é lanmou pou méné aksyon an-nou.<br />

Nou ni onlo anbisyon mè pou lenstan sitiasyon<br />

a péyi la paka pèrmèt nou mèt an plas sa<br />

nou anvi fè. Nou anvi sèvi évè ispo é kilti pou<br />

roukréyé dé lyen antrè lé diféran jénérasyon.<br />

Nou ni plizyè pwojè ki kay an sans a solidaritéla,<br />

a lémansipasyon mè malérèzman nou ka<br />

manké vizibilité si lavenir donk nou ka mandé<br />

zòt ankò tibwen pasyans avan ASWÉ pwan<br />

plas an péyizaj an-nou...<br />

Les ambitions...<br />

Pou lenstan nou ka pwan tan an nou pou striktiré<br />

ASWÉ é pou maké pwojè an-nou, lyanné èvè<br />

dòt asosyasyon. Nou ka fè sa épòk la nou ka<br />

viv la ka pèrmèt nou fè. Nou poko pé byen vwè<br />

ki jan repriza sé chanpyona la kay fèt, alòs<br />

nou ka attann ka lé instans dirijant ké désidé.<br />

Ni dokiman ka sòti si lé mizi yo anvi pwan pou<br />

rèpriz a ispò. Nou ka attan...<br />

Kon yo ka di boul la an kan a yo, mè i pa jen<br />

senten rivé an kan an nou.<br />

Organisations & Initiatives...<br />

We are an association with 4 active members, a<br />

President, a VP, a treasurer and a secretary.<br />

We also have many people that help us and<br />

give us love and energy in the various actions<br />

we take. We have a lot of ambition, but so far<br />

situation in the country doesn’t really allow us to<br />

put in place what we want. We want to use the<br />

sport and the culture to recreate a link between<br />

generations. We<br />

have many projects along the line of solidarity<br />

and emancipation, but unfortunately the future is<br />

a little uncertain, we are asking for a little more<br />

patience before ASWÉ takes its rightful place in<br />

our landscape.<br />

Propos recueillis par Gaël de <strong>Karaïbes</strong> <strong>Sports</strong><br />

Ambitions...<br />

For now, we’re taking our time in structuring<br />

ASWÉ, writing down or project and linking<br />

up with other associations. We do what this<br />

current situation allows us to do. We don’t have<br />

visibility on the league will start back again, we<br />

have to wait to see what the organizers decide.<br />

Documents related to measures are coming out<br />

and there’s no certainty at the moment. We have<br />

to wait. They are dealing the cards for now, but<br />

we might never get them.<br />

#LOCALEMENTFIERS


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33<br />

ASWÉ<br />

Nouvelle association sportive et culturelle<br />

L’insertion et le lien social sont leur cheval de bataille et leur<br />

arme de diffusion massive est le sport. Rencontre entre fierté<br />

et liberté avec le leader de l’Association sportive et culturelle<br />

ASWÉ :Amharik. Délectez vous de cet article en créole et anglais,<br />

hommage à notre “Karaibe” à l’occasion du mois du créole.<br />

New sports and cultural association<br />

Integration and social ties are their hobbyhorse and their<br />

weapon of mass dissemination is sport. Meeting between<br />

pride and freedom with the leader of the ASWÉ <strong>Sports</strong> and<br />

Cultural Association: Amharik. Enjoy this article in Creole and<br />

English, a tribute to our “Karaibe” on the occasion of the<br />

month of Creole.<br />

Pourquoi Amharik ?<br />

Amharik sé on non an chwazi pa rapòt a<br />

konviksyon an mwen. “Amharique” sé on lang<br />

enpowtan ki palé an Etyiopi<br />

Etyopi toujou ni on senbolik fò an lespwi an<br />

mwen paskè sé on nasyon kè lòksidan pa jen<br />

kolonizé...An plis mouvman rastafari ka vwèy<br />

kon “terre promise”<br />

Etyopi sété osi non a sa yo ka kriyé Afrik jodijou.Pou<br />

mwen, Amharik ka repwézanté tou sa.<br />

Libèté, fierté<br />

Président de l’association ASWÉ ?<br />

Prézidan a ASWÉ ? Pou di vré, an paka<br />

konsidéré mwen kon prézidan, an plis ka vwè<br />

mwen kon chef de file a on pwojè kolèktif,<br />

ASWÉ.<br />

An ké di kè an tan kè pwézidan, mwen garan<br />

a idéoloji ASWÉ.<br />

Pourquoi ASWÉ...<br />

Tou dabò, ASWÉ sé on asosyasyon sportiv é<br />

kiltirèl.<br />

Misyon an-nou sé sèvi èvè Ispò kon zouti a<br />

entégrasyon é dévlopman sosyal.<br />

Ispò ka vinn dè pizanpi élistik, dè pizanpi<br />

kadré é régilé... Mè Ispò a pa yenki sa ki ka<br />

pasé la télé, ou sa kè tèl ou tèl organizasyon ka<br />

rèkonnèt. Ispò sé èsprésyon, sé libèté, sé valè<br />

kè nou anvi pawtajé. Nou ni tandans a pansé<br />

kè pani konpétisyon an swé mè an ka kwè kè<br />

ni konpétisyon dèpi ou ka monté asi on téren...<br />

Why Amharik ?<br />

Amharic is a name I have chosen according<br />

to my conviction. “Amharic” is an important<br />

language spoken in Ethiopia.<br />

Ethiopia has never been colonized and Rastafari<br />

considered it as their “Promise Land”.Once upon<br />

a time, Ethiopia was the name of what we called<br />

Africa today.<br />

For me, Amharic represents all of that (freedom,<br />

pride...)<br />

President of ASWÉ?<br />

Well, to be honest, I don’t consider myself as<br />

a president, I see myself more as a leader of a<br />

team project which is ASWÉ.<br />

As a president, I vouch for the ideology ASWÉ.<br />

Why ASWÉ...<br />

First of all, ASWÉ is a sport and culture<br />

association.<br />

Our mission is to use sport as a medium of social<br />

development and integration. The sport is no<br />

longer as popular as it used to be, it’s regulated<br />

and less spontaneous.<br />

But sport is not only what you see on TV, neither it is<br />

what various organizations officially recognize.<br />

Sport is a natural expression, it’s freedom, these<br />

are the values dear to us that we want to share.<br />

We tend to think there’s no competition in the<br />

Swé but competition starts the minute you set<br />

foot onthe field.<br />

#LOCALEMENTFIERS


34<br />

WWW.KARAÏBES-SPORTS.COM | OCTOBRE 2021<br />

des exercices cardios<br />

et de renforcement<br />

musculaires avec des<br />

temps de récupération<br />

spécifiques.” Explique<br />

le cofondateur du<br />

concept. “Les coachs<br />

sont présents en salle<br />

en permanence avec<br />

les clientes qui ont leur<br />

programme déjà prêts<br />

à leur arrivée.” ajoutet-il<br />

En mettant en place ce<br />

concept 100% féminin,<br />

Jérôme et Sylvain<br />

répondent avant tout<br />

à une demande que<br />

n’offrent pas les salles<br />

tous publics. Celle<br />

d’offrir du confort aux<br />

femmes dans un endroit<br />

privilégié et dédié,<br />

leur évitant ainsi de se<br />

confronter au regard et parfois aux avances des<br />

hommes. “Ici, elles viennent pratiquer en toute<br />

sérénité sans avoir à se soucier de quoi que ce<br />

soit d’autre que leur bien être physique et moral.”<br />

nous explique le préparateur physique.<br />

Un accompagnement particulier<br />

Comme nous l’explique Jérôme, la pratique<br />

sportive féminine présente des spécificités qui<br />

sont liées aux nombreux changements: “Sur les<br />

plans physiologique, morphologique ou encore<br />

hormonaux au cours de leur vie. Tous ces aspects<br />

influent bien évidemment sur le physique, sur le<br />

moral et sur la performance.”<br />

avec d’âges et de profils très différents, ce qui<br />

d’après Jérôme Questel “ (...) rend notre travail<br />

plus ludique et plus intéressant.”<br />

Les perspectives<br />

Face à la crise, la salle de sport de Jérôme<br />

et Sylvain est autant touchée que les autres<br />

acteurs du secteur “nous serrons les dents” nous<br />

confie t-il. Pour autant, les jeunes entrepreneurs<br />

s’accrochent et trouvent des solutions. “Nous<br />

continuons à trouver des solutions alternatives<br />

pour faire en sorte que nos clientes continuent<br />

à pratiquer, même pendant les confinements<br />

où nous envoyons des programmes et faisons<br />

des cours en visio.” Leur volonté de pérenniser<br />

la pratique se traduit par l’aménagement d’un<br />

espace extérieur. “Mon associé dans ce projet,<br />

Sylvain Philippe et moi-même sommes convaincus<br />

des bienfaits du sport face à la maladie de<br />

manière générale et continuons à notre façon<br />

de contribuer au bien-être physique et moral de<br />

toutes celles qui nous accordent leur confiance.”<br />

conclut Jérôme<br />

Un conseil pour ceux qui souhaitent se<br />

lancer<br />

À ceux qui souhaitent comme Sylvain et lui se<br />

lancer, Jérôme préconise de “ne pas se mettre<br />

de barrière, ni dans les ambitions, ni dans<br />

l’investissement que cela demande.” Il qualifie<br />

l’entreprenariat de “belle aventure”, et ajoute<br />

qu’elle “demande beaucoup d’efforts, beaucoup<br />

de travail et du courage.” Il est aussi important de<br />

prendre le temps et les conseils nécessaires pour<br />

monter des projets originaux, solides et durables.<br />

Propos recueillis par Malika Gaudy<br />

Quatre principaux profils distincts<br />

• Celles qui souhaitent perdre du poids<br />

• Celles qui souhaitent se galber, se muscler<br />

• Celles qui reprennent en post partum<br />

• Celles qui pratiquent avant tout pour leur<br />

santé, sans objectifs spécifiques.” Nous<br />

détaille l’associé de Sylvain.<br />

Les adhérentes de Ladies by performance<br />

training n’ont comme point commun que leur<br />

féminité, puisque la salle accueille des femmes<br />

#LOCALEMENTFIERS


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35<br />

“C’est une salle que je conseillerais volontiers à toutes les femmes,<br />

quels que soient leur âge, leur profil ou leurs éventuelles pathologies.<br />

J’ai trouvé une salle où j’ai beaucoup de confort dans ma pratique,<br />

qui m’a accompagnée depuis quelques années, puis après mon<br />

accouchement, et qui continue à me coacher dans le respect de mes<br />

objectifs et de mes spécificités.” Megguy Brudey<br />

Ladies by <strong>Sports</strong><br />

Performance<br />

Un concept dédié aux femmes.<br />

Cross training, cardio, renforcement musculaire… Les<br />

femmes ont désormais leur salle de sport dédiée en<br />

Guadeloupe! Ce nouveau concept spécialement pensé<br />

pour elles est pourtant l’initiative de deux hommes.<br />

Jerome Questel et Sylvain Philippe nous en disent plus<br />

sur “Ladies by <strong>Sports</strong> Performance.”<br />

Très complémentaires, c’est par le cursus des<br />

sciences et techniques des activités physiques et<br />

sportives (STAPS) que les deux hommes de 31<br />

ans sont passés avant de se spécialiser. C’est<br />

dans le domaine de la préparation physique<br />

que Jérôme Questel s’est spécialisé quant à<br />

Sylvain Philippe, il a opté pour le domaine des<br />

activités physiques adaptées.<br />

La complémentarité des deux associés s’illustre<br />

également dans la diversité de leurs expériences<br />

et des publics auprès desquels ils sont intervenus.<br />

Jérôme a travaillé avec un grand nombre de<br />

sportifs de compétition, allant des clubs amateurs<br />

aux clubs professionnels dans le cadre de leur<br />

préparation physique. Son associé Sylvain, quant<br />

à lui est doté d’une grande expérience auprès<br />

des publics spécifiques tels que les personnes<br />

âgées, ou autres publics “fragiles”.<br />

Ils attribuent la qualité de leurs prestations à<br />

leurs nombreux voyages et formations. “Le<br />

professionnalisme et le bon rapport clientèle sont<br />

au cœur de nos préoccupations au quotidien.”<br />

nous confie Jérôme<br />

Un nouveau concept pour les femmes<br />

Ladies by <strong>Sports</strong> Performance, est une salle de<br />

sport dédiée aux femmes, qui propose un suivi en<br />

coaching personnalisé illimité. “Nous fonctionnons<br />

essentiellement avec du cross training, qui est<br />

une discipline complète qui consiste à enchaîner<br />

#LOCALEMENTFIERS


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37<br />

Comment accompagner son enfant dans le choix<br />

d’un sport.<br />

Ça y est, l’école a repris! Et, rentrée scolaire rime forcément avec rentrée sportive.<br />

On le sait, l’activité physique joue un rôle essentiel dans le développement et la<br />

santé de nos boutchous. Mais il y a beaucoup de choses qu’on sait moins, Yvonne<br />

Laclef, fondatrice d’Action Plus association Multi activités, conseils, services et<br />

accompagnement, éclaire votre lanterne.<br />

À quel âge commencer?<br />

Plus un enfant commence tôt, plus il a la chance<br />

de découvrir un panel d’activités physiques<br />

et sportives ce qui lui permettra d’acquérir les<br />

bonnes bases et de se positionner sur ce<br />

qu’il aime.<br />

S’il vise la compétition,<br />

il faudrait attendre<br />

6 ans, à cet âge il<br />

est capable de choisir,<br />

respecter les règles et<br />

gérer ses émotions...<br />

<strong>Sports</strong> recommandés<br />

pour les tout-petits<br />

9 mois à 3 ans, binôme<br />

parent/enfant.<br />

Ex: parcours<br />

gymniques , jeux collectifs<br />

et dansés …<br />

3 ans / 5 ans, l’enfant<br />

apprend à être autonome.<br />

Ex: parcours de motricité,<br />

activités d’adresse,<br />

de poursuite, randonnée<br />

adaptée...<br />

Les plus petits peuvent faire à<br />

quelque chose près les mêmes activités<br />

que les plus grands, il suffit<br />

d’adapter les cours et le matériel.<br />

6 ans à 12 ans<br />

Ex : sport santé dans les disciplines<br />

de sports collectifs,de lutte, de raquette ,<br />

course, vtt.<br />

Cours adaptés<br />

Nous adaptons nos cours pour les enfants ayant<br />

des pathologies<br />

Conseils, erreurs à éviter<br />

L’enfant comprend et sait ce qui l’intéresse.<br />

Questionnez le, emmenez le voir certains<br />

sports, observez-le. Ne pas lui imposer, l’enfant<br />

n’adhérera pas forcément, ce qui entraînera un<br />

manque de motivation. Donnez<br />

le temps à son enfant<br />

de choisir lui-même, il sera<br />

beaucoup plus motivé.<br />

Ne pas dépenser pour des<br />

tenues coûteuses. Des vêtements<br />

simples, amples où<br />

l’enfant est à l’aise conviendront<br />

parfaitement. Mais,<br />

le choix de la paire<br />

de chaussures est<br />

important.<br />

Quelles aides?<br />

Le « ticket loisirs »<br />

pour les enfants de 3<br />

à 20 ans<br />

Le « pass loisirs 972 »<br />

pour les jeunes de 20 à<br />

25 ans,<br />

PASS SPORT: 50 € reçu<br />

du Ministère des <strong>Sports</strong>.<br />

Action Plus<br />

Faites confiance à<br />

l’Association Action<br />

plus, son concept<br />

de multi activités<br />

physiques et sportives<br />

fa- cilite les parents les plus hésitants<br />

car il permet à l’enfant de découvrir<br />

plusieurs sports dans une seule structure, et l’accueil<br />

y est très chaleureux!<br />

#LOCALEMENTFIERS


38<br />

WWW.KARAÏBES-SPORTS.COM | OCTOBRE 2021<br />

donc forcément ce n’est pas simple.”conclue-t-il.<br />

Les nouveautés du 70ème Tour de<br />

Guadeloupe.<br />

Pour cette édition, le Comité Régional de Cyclisme<br />

a voulu se différencier de ses prédécesseurs<br />

en termes de parcours avec notamment une<br />

arrivée prévue à la pointe des châteaux .<br />

Malheureusement la pandémie est passée par là<br />

et a quelque peu contrarié les plans du nouveau<br />

président dont l’objectif est aussi de valoriser la<br />

destination Guadeloupe à travers le Tour. “On<br />

est dans une démarche touristique, sportive, et<br />

surtout économique pour vendre la destination<br />

Guadeloupe.”explique-t-il<br />

D’après ses propos, le Tour devrait au-delà du<br />

sport, d’abord profiter aux Guadeloupéens. Tant<br />

en les faisant rêver qu’en étant pourvoyeur de<br />

richesses pour les petites économies du territoire.<br />

M. Théobald ajoute “Comme c’est la 66ème<br />

édition on a voulu mettre en avant les différents<br />

vainqueurs vivants. Donc les arrivées d’étapes<br />

ont été choisies en fonction des vainqueurs<br />

Guadeloupéens vivants, pour les mettre à<br />

l’honneur et pour les remercier pour tout ce qu’ils<br />

ont fait pour le cyclisme guadeloupéen.”<br />

victoire, ce n’est pas simple au regard du<br />

contexte. Il faut que la vie reprenne, et c’est déjà<br />

une victoire!”<br />

Les Etapes<br />

Prologue : Pointe-à-Pitre - Pointe-à-Pitre (4,7 km)<br />

Étape 1 : Pointe-à-Pitre - Saint-François (150,3<br />

km)<br />

Étape 2 : Saint-François - Deshaies (145,5 km)<br />

Étape 3 : Deshaies - Capesterre Belle Eau (152<br />

km)<br />

Étape 4 : Vieux-Habitants - Lamentin (137 km)<br />

Étape 5 : Petit-Canal - Morne-a-l’Eau (150,5 km)<br />

Étape 6 : Morne-à-l’Eau - Le Gosier (146,1 km)<br />

Étape 7 : Le Gosier - Les Abymes (133km)<br />

Étape 8 : Baillif - Saint- Claude (clm individuel,<br />

10,3 km)<br />

Étape 9 : Baie-Mahault - Baie-Mahault (142 km)<br />

Propos recueillis par Malika Gaudy<br />

Sa définition d’un tour de la Guadeloupe<br />

réussi.<br />

Ce qui fait le succès de la course au niveau<br />

qualitatif, c’est la cohérence. Et cela passe par<br />

un plateau sportif où le niveau est correct, selon<br />

notre interviewé. “Ça c’est ce qui fait quand<br />

même le charme de l’épreuve! Du suspense pour<br />

le classement final... que la course ne soit pas<br />

trop dominée d’entrée. “ précise-t-il<br />

Sur le plan quantitatif et plus large, un Tour réussi<br />

serait un Tour sans accidents ou la sécurité prime.<br />

“C’est un sport quand même extrême à risque.”<br />

explique t-il.<br />

Une bonne couverture média définit également<br />

un Tour réussi pour Frédéric Théobald, qui ajoute:<br />

“c’est le premier tour en pleine pandémie, je n’ai<br />

pas envie du tout que cela se passe mal alors<br />

qu’on se donne les moyens.”<br />

Le président conclut en s’estimant déjà victorieux<br />

que le Tour puisse se tenir malgré les conditions<br />

sanitaires: “On peut s’arrêter sur une petite<br />

#LOCALEMENTFIERS


Frédéric Théobald<br />

Un président visionnaire?<br />

WWW.KARAÏBES-SPORTS.COM | OCTOBRE 2021<br />

39<br />

Le cyclisme a pris la tête du peloton de la reprise, reprenant avant tous les<br />

autres sports son activité. C’est privé de la ferveur populaire qui l’accompagne<br />

habituellement, sous pass sanitaire et à huis clos que les premières compétitions<br />

se sont tenues. Entre féminisation, santé publique, ou tourisme , le jeune<br />

président du comité régional de cyclisme, Frédéric Théobald à accepté de nous<br />

livrer sa vision qui va au-delà du Tour de Guadeloupe.<br />

Une vision stratégique du cyclisme<br />

guadeloupéen entre, développement<br />

pluridisciplinarité et féminisation.<br />

La vision de Frédéric Théobald ne s’arrête pas au<br />

cyclisme mais concerne toutes les activités qui y<br />

sont liées. “Les différentes disciplines, la route, le<br />

bmx, le VTT, la piste.” comme il nous l’explique.<br />

Il entend bien, à travers le développement et la<br />

démocratisation de ces disciplines, prendre le<br />

problème de santé public du territoire à bras le<br />

corps à travers le sport-santé.<br />

Selon le président, cela passe par le fait de<br />

rendre le vélo et le cyclisme accessibles à tous et<br />

au-delà de cela, créer la pluridisciplinarité.<br />

Cela s’illustre par le fait de toucher à toutes<br />

les disciplines comme le VTT ou la route sans<br />

forcément se cantonner à une<br />

activité unique. “Je pense que<br />

c’est très important en terme<br />

de stratégie” nous confie<br />

t-il, avant de mettre en avant<br />

son envie de continuer à<br />

développer la féminisation du<br />

cyclisme. “On veut vraiment<br />

développer la féminisation<br />

(...), créer cette mixité dans<br />

toutes les disciplines aussi.”<br />

précise-t-il.<br />

Enfin, le développement et<br />

la démocratisation de ces<br />

disciplines répond aussi à un<br />

objectif: celui d’augmenter le<br />

nombre de pratiquants et de<br />

licenciés.<br />

Dans un contexte où les<br />

cyclistes ont déjà payé un<br />

lourd tribu, il reconnaît que la<br />

sécurité routière fait un travail remarquable, pour<br />

faire intégrer la notion de partage sur la route.<br />

Mais pour lui, le développement des activités à<br />

également un rôle stratégique en ce sens.<br />

L’enjeu de la sécurité routière<br />

La sécurité routière est un des principaux freins à<br />

la pratique, les cyclistes ou leur entourage sont<br />

parfois réticents à cause des dangers de la route.<br />

“La route reste un terrain très compliqué pour<br />

les parents, même les adultes.” nous confie le<br />

successeur de Clotaire Boecasse qui se souvient<br />

aussi d’Alfred Defontis, percuté tragiquement à<br />

l’entraînement il y a quelques mois de cela. “La<br />

vie ne tient qu’à un fil, avec celles et ceux qui<br />

téléphonent au volant, qui mangent au volant<br />

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Karaibes <strong>Sports</strong> est le 1er média<br />

qui valorise le sport antillo-guyanais<br />

d’abord spécialisés dans le football,<br />

nous couvrons tous les sports. Notre<br />

objectif est simple: valoriser les sportifs<br />

qui nous ressemblent et à travers eux<br />

inspirer ceux qui nous suivent à se<br />

dépasser et à suivre leurs rêves.<br />

Ta mission, en tant que contributeur est<br />

de participer au mouvement que nous<br />

avons initié et de mettre en-avant cette<br />

fierté en valorisant nos talents locaux!<br />

Quel que soit ton domaine de<br />

compétence, mets en-avant ton esprit<br />

#localementfiers.<br />

Participe au rayonnement des Antilles<br />

Guyane en devenant contributeur.<br />

Mets en avant l’excellence Caribeenne<br />

à travers ton regard artistique ou<br />

littéraire auprès de notre communauté<br />

grandissante.<br />

Contribue au prochain numéro du<br />

Karaibes <strong>Sports</strong> pour être mis en avant<br />

et crédité dans notre magazine et sur<br />

nos réseaux.<br />

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41<br />

de la partie médicale…<br />

- le bureau composé du président , du viceprésident<br />

, du trésorier...<br />

La pratique de l’entraînement nécessite d’être<br />

licencié pour bénéficier de l’assurance de la<br />

fédération.<br />

Les compétitions pendant l’année et le Tour sont<br />

deux choses différentes. Pendant l’année on<br />

retrouve:<br />

Le mapipi: sélection durant laquelle on retient le<br />

top 5 des yoles qui vont participer à une régate<br />

en début de saison suivante.<br />

Le championnat dure pendant toute l’année juste<br />

avant le tour.<br />

Challenge du 22 mai (aboliton de l’esclavage)<br />

trois régates avec toutes les yoles<br />

Finale de la coupe.<br />

L’engouement n’est pas le même pour la saison,<br />

que pour le Tour. La saison réunit un public<br />

de connaisseurs: des partisans de la yole, les<br />

supporters, les associations avec leurs membres et<br />

quelques touristes. “Il peut y avoir ponctuellement<br />

2000, 3000 personnes” précise Athon.<br />

Mais le Tour c’est totalement autre chose, dix fois<br />

plus de personnes sont réunies. C’est 25000, 35<br />

000 personnes d’après notre spécialiste. “C’est<br />

toute la Martinique, la Guadeloupe, la Guyane,<br />

toute la Caraïbe et comme on dit chez nous, les<br />

négropolitains qui viennent pour profiter de ce<br />

moment festif.”<br />

Et ils viennent non seulement pour la yole mais<br />

pour les afters, l’ambiance et les mets délicieux<br />

(poulet, lambis, poisson, ou langoustes grillées).<br />

Notre invité s’amuse du fait que “Certains<br />

viennent pour l’ambiance et ne connaissent<br />

même pas le résultat de la course.”<br />

L’enjeu est aussi différent pour les partenaires<br />

qui sont beaucoup plus visibles pendant le Tour<br />

grâce à la présence des médias, ce qui n’est pas<br />

le cas le reste de l’année.<br />

Le récit de sa plus grande épreuve<br />

“Ma plus grande difficulté en tant que formateur,<br />

c’était lors d’une étape Sainte-Anne , Vauclin en<br />

2007. La mer était démontée, déchaînée et les<br />

jeunes ont beaucoup souffert et ne pouvaient<br />

plus tenir. J’ai décidé d’abandonner puisqu’on<br />

prenait de l’eau et ça n’allait pas du tout. Mais<br />

finalement, on a fait du sur-place, on a respiré, on<br />

s’est concertés et on s’est dit qu’on repart. Mais,<br />

c’était la souffrance totale. A un certain moment,<br />

je me suis demandé, qu’est ce qui m’arrive?<br />

Qu’est ce que je fais là ? Puisque j’avais déjà<br />

arrêté en 2005 et j’ai repris en 2006. En 2007,<br />

je vois que je ne passe pas . Cette étape là est<br />

aussi renommée pour être la plus dure du tour<br />

de la Martinique. C’est un peu comme quand on<br />

passe à la Pointe des Châteaux en Guadeloupe,<br />

ça s’appelle la table du diable. C’était ma plus<br />

grande difficulté en tant que formateur.” se<br />

souvient-il<br />

Propos recueillis par Malika Gaudy<br />

L’association derrière la yole<br />

L’effectif est de quarante sept licenciés parmi<br />

lesquels on compte:<br />

- Deux catégories de coursiers<br />

- le staff qui s’occupe des yoleurs et du matériel ,<br />

#LOCALEMENTFIERS


42<br />

WWW.KARAÏBES-SPORTS.COM | OCTOBRE 2021<br />

famille. Aujourd’hui, je ne suis plus là donc c’est<br />

eux qui sont à la barre. On peut dire que c’est<br />

vraiment une histoire de famille, de père en fils.”<br />

conclue-t-il.<br />

Pas de repos pour les yoleurs.<br />

Athon Mas exprime le manque de la compétition<br />

mais n’est pas pour autant privé de yole, qui<br />

fait partie de ses activités quotidiennes. “On<br />

est tout le temps dans la yole, même quand il<br />

n’y a pas de compétitions.” se réjouit-il. Il y<br />

toujours quelque chose à faire comme préparer<br />

le matériel, réparer les yoles ou les voiles… “On<br />

est toujours dans la yole du lundi au dimanche.”<br />

ajoute-t-il.<br />

Même s’il reconnaît une perte de motivation<br />

après ces deux saisons blanches pour cette<br />

activité qui leur permettait de décompresser:<br />

“Après une semaine de travail, se retrouver sur<br />

l’eau, ça détend un peu. Même si physiquement<br />

c’est chaud mais, on s’exprime autrement.”<br />

En plus de la pratique, le lien social généré par<br />

ce sport d’équipe représente un manque. Cette<br />

absence d’activité représente également un gros<br />

manque à gagner, comme il nous l’explique:<br />

“C’est moi qui gère tout, je suis dans le rouge,<br />

les partenaires ne fonctionnent pas puisqu’il n’y<br />

a pas d’activité.” Même si tout est en standby,<br />

M. Mas espère que le temps redeviendra de<br />

nouveau beau un jour afin qu’il puisse continuer<br />

à vivre de bonnes choses sur l’eau avec les yoles.<br />

Le tour en Août ou rien!<br />

Malgré le report ou l’annulation de certaines<br />

étapes qui interviennent parfois, pas question<br />

pour Athon de déplacer la date du Tour, même<br />

si auparavant il se déroulait plus tôt. Il s’en<br />

explique: “Le tour, c’est une affaire martiniquaise,<br />

et le mois d’août, c’est le moment où tout le<br />

monde est en congés, que ce soit les enfants, les<br />

jeunes, pratiquement tout le monde. Donc c’est<br />

la bonne date!” Selon lui, “Il y a des étapes ou<br />

la nature suit son chemin donc avec les règles<br />

de sécurité nautiques, c’est normal qu’on soit<br />

obligés d’annuler certaines étapes.” Ce qui ne<br />

change rien dans leurs habitudes et leur fierté.<br />

Il fait la comparaison avec d’autres sports<br />

comme le football ou le vélo qui sont parfois<br />

contraints d’arrêter un match ou le tour carrément<br />

sans que cela ne pose problème. “Nous, ce qui<br />

nous intéresse c’est de nous exprimer sur l’eau<br />

et de faire plaisir à notre public! Même si nous<br />

avons déjà réfléchi, ce n’est pratiquement pas<br />

possible de changer de date. “ ajoute t-il , avant<br />

d’insister : “Le mois d’Août c’est vraiment le mois<br />

ou la yole à son empreinte et on doit garder cette<br />

date là! “<br />

Quelques termes techniques propres<br />

aux yoles.<br />

Ladjé monté ba mwen = faire la yole monter au<br />

plus près du vent = techniques façon de propulser<br />

et dresser la yole<br />

A la Godille = faire avancer la yole sans vent<br />

avec la pagaie = art celui qui n’est pas un vrai<br />

artiste ne peux pas figurer avec les meilleurs<br />

Ce sont des techniques travaillées pour pouvoir<br />

gagner du temps à la navigation<br />

l’Empannage= quand la voile part de tribords à<br />

babords. Parfois, le fait de réaliser cette technique<br />

à l’approche d’une bouée permet de gagner<br />

beaucoup de temps. Surtout si l’averse n’est pas<br />

au top, cette technique permet de “couper le<br />

vent” sur l’adversaire et de repartir tout de suite.<br />

Si l’autre n’a pas cette capacité technique, il est<br />

obligé de faire une 360.<br />

360= Faire le tour sur soi pour rattraper la bouée<br />

pour ne pas empanner . Cette technique évite de<br />

“dessaler” car l’empannage est risqué . Il faut<br />

être costaud pour faire l’ampanage. Ce sont des<br />

techniques très travaillées<br />

Le reste de la saison des yoles.<br />

#LOCALEMENTFIERS


WWW.KARAÏBES-SPORTS.COM | OCTOBRE 2021<br />

43<br />

Athon Mas Gardien de la tradition<br />

Chaque année au mois d’Août, la Martinique s’arrête de respirer pendant une semaine pour<br />

vivre au rythme des Yoles. Compétition, ambiance, ferveur mais aussi tradition, le Tour des Yoles<br />

Ronde, évènement unique au monde rayonne bien au-delà de l’Ile aux Fleurs. Rencontre avec un<br />

monument de la discipline, qui vit pour ce sport: Athon Mas.<br />

Les yoles au patrimoine mondial de<br />

l’UNESCO.<br />

Pour Athon Mas, ce sport-patrimoine unique<br />

au monde représente quelque chose d’essentiel<br />

dans l’identité culturelle martiniquaise. “Dans la<br />

Caraïbe, la Martinique est la seule à pratiquer<br />

cette discipline.” précise t-il.<br />

Il considère cette reconnaissance de l’UNESCO<br />

comme une action très forte vis-à-vis des anciens<br />

qui ont contribué à cette activité. “ Ils nous ont<br />

laissé cette chance de continuer l’aventure donc<br />

c’est énorme pour moi.” dit-il avec gratitude.<br />

Ayant toujours, et depuis très jeune considéré la<br />

yole, il n’est pas étonné de cette récompense. “Je<br />

savais déjà que c’était un produit touristique qu’il<br />

fallait valoriser et conserver pour l’avenir.” nous<br />

confie-t-il.<br />

La passion des yoles comme leg.<br />

Fils de marins pêcheurs passionnés, il est très<br />

tôt tombé dans le bain de la yole. D’autant plus<br />

qu’il avait la chance d’habiter à côté de grands<br />

yoleurs comme Charles Exilé ou Felix LAGIER.<br />

“C’était de grands navigateurs, vraiment des<br />

champions et j’étais mordu par eux et par leur<br />

dévouement.” se souvient-il.<br />

Baignant très tôt dans cet univers, c’est au fil<br />

des années et tout doucement qu’il a pratiqué.<br />

Il se replonge dans ses souvenirs “Ce n’était pas<br />

facile dans le temps, on n’avait pas cette liberté<br />

de prendre une yole et de partir en mer comme<br />

ça. Les parents étaient très durs.”<br />

Ce n’est donc que vers l’âge de 18 à 19 ans<br />

que celui que l’on appelle Athon a commencé<br />

à faire des petites régates avec des amis qui se<br />

déroulaient le week-end comme des rencontres<br />

de quartier. “Cela m’a forgé un peu.” confie-t-il.<br />

Ce n’est qu’un peu plus tard, quand la yole est<br />

devenue un sport à part entière et qu’il y avait<br />

des régates organisées et même le championnat,<br />

que M. Mas s’est intéressé à la discipline et<br />

a commencé à pratiquer véritablement en<br />

compétition.<br />

“Voilà c’est mon parcours, j’ai eu la chance de<br />

gagner mon premier tour et cela m’a motivé<br />

beaucoup plus alors j’ai continué et j’ai pratiqué<br />

la yole pendant 35 ans.” Ajoute-t-il<br />

Un véritable histoire de famille<br />

Il l’affirme lui-même: “la Yole chez les Mas c’est<br />

une histoire de famille.” Puisque ses enfants ont<br />

pratiqué et lui-même a commencé la pratique<br />

avec trois de ses petits frères. Pour lui, cette<br />

transmission est tout à fait normale “Je suis<br />

constructeur de yole et quand mes enfants sont<br />

venus au monde, ils étaient à mes pieds à voir<br />

et à mettre la main dedans, ils étaient dans le<br />

bain et effectivement ils étaient très très mordus<br />

par la yole.” explique-t-il. Le patron de yole nous<br />

confie également que très jeunes ses fils étaient<br />

“des costauds” qui ont construit vers 13, 14 ans<br />

leur première “bébé yole” (équivalent catégorie<br />

cadet, junior). À 15 ans, ils ont commencé à<br />

faire leurs courses officielles et à tout gagner<br />

pendant cinq ans avant de passer sur la grande<br />

yole. “Donc c’est vrai, c’est une vrai histoire de<br />

#LOCALEMENTFIERS


44<br />

WWW.KARAÏBES-SPORTS.COM | OCTOBRE 2021<br />

MLKSPORT<br />

TOUT EST PARTI D’UN SWÉ !!!<br />

Rien n’est dû au hasard ! Avec un peu d’enthousiasme, un déclic peut réveiller le talent qui<br />

sommeille en chacun de nous. C’est ce que nous montre le chef de projet MILKSPORT a accepté de<br />

nous faire part de sa passion et de nous partager son incroyable expérience dans son métier.<br />

Un passe-temps comme tous les autres<br />

La situation sanitaire dans laquelle nous vivons<br />

ne nous laisse pas du tout tranquille ! Malgré le<br />

fait que nous soyons enfermés chez nous durant<br />

le confinement, notre invité « ne se l’est pas<br />

coulé douce » Pendant que d’autres faisaient<br />

du pain, lui s’est mis à la photographie en<br />

commençant par prendre des photos de paysage<br />

et par la suite, il s’est mis à shooter les femmes.<br />

Le début d’une carrière prometteuse<br />

C’est à travers le shooting, qu’il redécouvre la<br />

passion qui sommeillait en lui. « Je me suis mis au<br />

shooting photo pour femme, mais j’ai vite réalisé<br />

que je perdais mon temps, car je n’aimais pas<br />

ce que je faisais jusqu’au jour où j’ai décidé de<br />

photographier des jeunes du nord caraïbe lors d’un<br />

swé à Saint Pierre et la boum !!! » Les photos des<br />

jeunes footballeuses étaient donc un prémisse à son<br />

succès actuel. Puisqu’elles ont généré un véritable<br />

buzz, avec plus d’une centaine de réactions et<br />

d’abonnés, le soir même de leur publication sur son<br />

compte instagram. De ce fait, affirme-t-il: « J’ai vite<br />

compris qu’il y avait un manque cruel de visibilité<br />

pour le football martiniquais et que les jeunes en<br />

ont réellement besoin, le passionné de foot que<br />

je suis ne pouvait que saisir cette opportunité. »<br />

Profil de MLKSPORT et de ses collaborateurs<br />

Passionné, professionnel et polyvalent, il est<br />

à la tête du séduisant projet MILKSPORT.<br />

D’ailleurs, c’est un honneur qui le pousse à se<br />

dépasser. « Je suis très ambitieux et ne me fixe<br />

aucune limite ! » Débriefing, coaching mental,<br />

analyse, chronique, documentaires choc, enquêtes,<br />

hygiène de vie, santé etc... Il se doit d’être polyvalent<br />

afin de pouvoir collaborer avec des jeunes à fort<br />

potentiel, dans le domaine. Jeunes à qui il pourrait<br />

apporter socialement un plus et réciproquement<br />

comme Soraya Chevalier, assistante.<br />

La disponibilité, l’influence, la passion et l’ambition<br />

sont des qualités auxquelles il s’attend de la part de<br />

ses collaborateurs, qualités que possède Debora<br />

Marthe – Rose, une chroniqueuse. Comme Virginie<br />

Sainsily, une journaliste Guadeloupéenne qui a<br />

cette fraîcheur antillaise qui envoûte, cette facilité de<br />

communication qui nous parle ,et cette détermination<br />

qui transcende...Un autre profil qui lui plaît bien !<br />

« J’ai eu un coup de cœur également pour Euzet<br />

Fatya, conseillère en nutrition diététique et bien<br />

être » mentionne-t-il, au sujet de celle avec qui un<br />

partenariat dans un futur proche semble envisageable.<br />

Les objectifs de MLKSPORT<br />

« MLKSPORT n’est pas que mon projet mais<br />

le nôtre » dit-il. Le but ultime est d’exporter les<br />

jeunes talents et de leur ouvrir des portes. Des<br />

recruteurs sont d’ailleurs également abonnés à<br />

son compte Instagram et ils sont particulièrement<br />

fan du concept “1 jour 1 jeune” dans lequel<br />

est présenté à chaque épisode un jeune talent<br />

martiniquais. « J’ai reçu l’appel d’un des dirigeants<br />

de l’Aj Auxerre notamment et l’appel d’agents<br />

de joueurs. » Ceci explique leur expansion.<br />

Quelques mots de remerciement de notre invité<br />

Un grand merci à <strong>Karaïbes</strong> Sport pour cette petite<br />

attention !<br />

Ansanm ansanm!<br />

Sé pou la viktwa nou ka alé !<br />

Propos recueillis par Gaël de <strong>Karaïbes</strong> <strong>Sports</strong><br />

#LOCALEMENTFIERS


46<br />

WWW.KARAÏBES-SPORTS.COM | OCTOBRE 2021<br />

Denis en Régional 1….)<br />

Un bilan depuis sa<br />

création<br />

Depuis 2009, plus de<br />

200 jeunes martiniquais<br />

ont bénéficié de leurs<br />

programmes, incluant<br />

pour la plupart la<br />

participation à un<br />

événement sportif<br />

majeur et la découverte<br />

d’autres cultures :<br />

Coupe du Monde de<br />

Football en Afrique du<br />

Sud en 2010, Coupe<br />

du Monde d’escrime<br />

au Grand Palais de<br />

Paris en 2010, Coupe<br />

du Monde Féminine de<br />

Football en Allemagne<br />

en 2011, Euro de foot<br />

2016, Coupe du Monde<br />

féminine de Football en<br />

France hexagonale en<br />

2019, échange sportif<br />

avec le club d’athlétisme<br />

allemand...<br />

et<br />

l’ASCOIA.l’association<br />

souhaite consolider les<br />

partenariats avec des<br />

entreprises engagées<br />

dans une démarche<br />

sociale et sociétale<br />

forte. Malgré la raréfaction des aides<br />

financières qui semble une réalité,<br />

Diambars Martinique n’a jamais songé à<br />

renoncer. « Le retour des jeunes et de leurs familles<br />

nous encourage. » L’ ambition de l’association<br />

est de poursuivre le développement de Diambars<br />

Martinique et de formaliser un dispositif<br />

s’appuyant sur le sport comme porte d’entrée<br />

pour offrir des solutions aux problématiques<br />

d’insertion et de professionnalisation des<br />

jeunes<br />

martiniquais.<br />

« Deux axes majeurs de développement<br />

nous tiennent à cœur : l’éducation à la<br />

citoyenneté et les enjeux environnementaux.<br />

» selon toujours notre invitée.<br />

Les objectifs actuels et post-covid de<br />

Diambars Martinique<br />

« Nous sommes toujours à la poursuite du<br />

développement de l’association en mettant<br />

l’accent sur la dimension éco-responsable de<br />

nos évènements.» pour l’équipe de Diambars,<br />

les enjeux environnementaux sont à prendre en<br />

compte et le sport est un vecteur puissant pour<br />

transmettre ce message. La situation sanitaire a<br />

fortement contrarié et continue de contrarier le<br />

déroulement du Campus Diambars débuté en<br />

décembre 2019 avec des jeunes sportifs du réveil<br />

Sportif du Gros Morne. Toutefois, de nouveaux<br />

formats du Campus sont en vue, notamment des<br />

ateliers à distance. La visioconférence a déjà été<br />

expérimentée lors de l’évènement en ligne coorganisé<br />

avec l’association UP and Space, Tierslieu<br />

de l’économie sociale et solidaire ayant pour<br />

mission de rendre accessible le numérique aux<br />

néophytes.<br />

Une perspective d’extension de Daimbars<br />

dans les Caraïbes et une coopération<br />

avec d’autres organisations<br />

Ouverts et favorables à des échanges avec des<br />

structures dans les Caraïbes, leurs programmes<br />

sont axés sur la découverte de soi qui s’étend vers<br />

la découverte d’autres cultures. Des échanges<br />

avec la Guadeloupe, Sainte Lucie, La Dominique<br />

et la Guyane ont déjà eu lieu. Cela signifie que<br />

des connexions sont possibles et à envisager.<br />

Des projets avec les jeunes du Campus sont<br />

déjà établis depuis 2020. Quand cette crise<br />

sanitaire s’estompera, ils envisagent de nouveau<br />

se projeter sur l’organisation d’un déplacement<br />

avec les jeunes. Pour terminer, souvent, « on nous<br />

demande comment nous faisons pour faire aussi<br />

bien avec aussi peu de moyens, la réponse est<br />

que Diambars propose un projet cohérent ancré<br />

dans des valeurs qu’ incarnent ensemble ses<br />

membres. »<br />

L’équipe Diambars<br />

Corinne Bonnaire Anglionin, Jimmy Ursulet, Willy<br />

Séloi, Mylène Glondu, Nadine Dintimille, Dinah<br />

Nicolas, Guy-Michel Nisas, Gaëlle Dussiel,<br />

Davina Lagier, Nathalie Oxybel, Shiba Bouaille,<br />

Lyvia Séraline<br />

Propos recueillis par Gaël de <strong>Karaïbes</strong> <strong>Sports</strong><br />

#LOCALEMENTFIERS


Corinne Bonnaire Anglionin<br />

« Diambars, Faire du sport passion un moteur<br />

pour l’éducation »<br />

« Il n’y a pas d’endroit dans le monde où l’homme est plus heureux que dans un<br />

stade de foot », disait Albert Camus. La fierté d’appartenir à une association qui utilise le<br />

sport comme levier d’épanouissement des individus et être à la tête de cette association<br />

est une joie lorsqu’on développe des programmes socioéducatifs et sportifs avec une<br />

équipe passionnée. « On nous demande<br />

souvent comment nous faisons pour faire aussi bien avec aussi peu de moyens. ». Une<br />

question à laquelle elle répond en partageant sa passion pour l’association et en nous<br />

faisant découvrir Diambars Martinique<br />

Corinne Bonnaire Anglionin, à la tête de<br />

Diambars<br />

Présidente de Diambars<br />

Martinique, adjointe au<br />

Maire de la ville du Marin<br />

depuis 2020 en charge du<br />

sport, de la jeunesse et de<br />

la Vie associative, elle est en<br />

charge du développement des<br />

programmes socio-éducatifs<br />

et sportifs de l’association.<br />

Le sport est, dans sa vie,<br />

omniprésente et elle y attache<br />

beaucoup d’importance étant<br />

donné que celui-ci est d’une<br />

envergure non seulement<br />

dans l’épanouissement d’un<br />

individu mais également<br />

pour forger sa personnalité.<br />

La SOLIDARITÉ · LE<br />

RESPECT · LA TOLÉRANCE ·<br />

L’HUMILITÉ · LA LOYAUTÉ ·<br />

L’ENGAGEMENT : les valeurs<br />

de Diambars auxquelles<br />

Corinne Bonnaire Anglionin<br />

s’attache et s’applique à<br />

exprimer quotidiennement<br />

dans sa sphère personnelle<br />

et aussi dans ses activités<br />

professionnelles en sa qualité<br />

d’enseignante de spécialité<br />

Marketing Relation Client,<br />

en Post-Bac et en politiques<br />

Elle est dans son plein<br />

épanouissement aux côtés<br />

des jeunes publics qu’elle<br />

WWW.KARAÏBES-SPORTS.COM | OCTOBRE 2021<br />

47<br />

accompagne dans leur parcours scolaire et/<br />

ou dans leur parcours de vie. « J’aime le travail<br />

d’équipe et encore plus la<br />

diversité des pratiques qui,<br />

selon elle, sont une richesse<br />

pour le développement<br />

des organisations et des<br />

individus »déclare-t-elle.<br />

Grâce à la confiance<br />

de l’équipe dynamique<br />

et plurielle de Diambars<br />

Martinique, à laquelle elle<br />

adresse sa reconnaissance,<br />

Corinne Bonnaire Anglionin<br />

a l’occasion de mettre en<br />

œuvre des programmes<br />

socio-éducatifs et sportifs<br />

déployés sur le territoire<br />

aux bénéfices des jeunes<br />

depuis plus de 10 ans.<br />

Depuis maintenant 6 ans,<br />

Mylaine Tarrieu qui évolue au<br />

DFCO, Dijon Football Club<br />

Côte-d’Or est marraine de<br />

l’association. « Nous sommes<br />

heureux de voir l’évolution de<br />

jeunes qui performent dans<br />

leur domaine et qui ont croisé<br />

notre route dans le cadre<br />

de programmes Diambars<br />

Martinique (Patrick Burner qui<br />

évolue au Nîmes Olympique<br />

en ligue 1 , Benoît Mori, actuel<br />

coach des U15 féminine au<br />

FC Saint Etienne, Solène<br />

Honoré licenciée au RC Saint-<br />

#LOCALEMENTFIERS


48<br />

WWW.KARAÏBES-SPORTS.COM | OCTOBRE 2021<br />

De mentorée à mentore.<br />

Monsieur VINSOBRE étant Président de la Ligue<br />

d’escrime de Martinique, l’a non seulement<br />

initiée mais lui a aussi passé le flambeau. “J’étais<br />

à la bonne école. J’ai été<br />

secrétaire de Ligue dans les années 1980 et je<br />

suis restée au sein de la Ligue<br />

jusqu’en 2006.”<br />

C’est alors que comme son mentor, Jocelyne<br />

fait sortir l’escrime des salles d’armes pour<br />

l’amener dans les écoles. “Depuis 1982, en tant<br />

qu’enseignante, je me suis retrouvée à initier<br />

l’escrime à diverses générations d’écoliers. Après<br />

des années de recul, j’ai constaté que j’avais<br />

réussi à leur transmettre ma passion comme<br />

Monsieur VINSOBRE avait réussi à me refiler la<br />

sienne.”<br />

de cette crise, ils pourront retrouver les pistes lors<br />

des compétitions locales et extérieures.” nous<br />

explique Mme Genteuil.<br />

À ceux qui hésitent à s’inscrire ou inscrire<br />

leurs enfants.<br />

La présidente de Durandal propose de se défaire<br />

de leurs idées reçues “Je leur dirais de ne pas<br />

hésiter, de venir essayer, de venir découvrir car<br />

le plus souvent, les gens ont des aprioris sans<br />

même connaître le sujet.”<br />

Elle conclut avec enthousiasme “Essayer l’escrime<br />

c’est l’adopter. Vu toutes les valeurs qu’elle<br />

développe, on y gagne à la pratiquer!”<br />

Propos recueillis par Malika Gaudy<br />

L’escrime, des valeurs qui font d’un<br />

tireur, un citoyen du monde.<br />

C’est comme cela que l’ancienne professeur des<br />

écoles décrit ce sport et nous en liste les nombreux<br />

bienfaits. “L’escrime développe des valeurs<br />

physiques, morales et psychiques : endurance,<br />

coordination, souplesse, renforcement musculaire,<br />

loyauté, courage, combativité, dépassement<br />

de soi, rigueur, autonomie, respect, solidarité,<br />

tolérance, esprit d’équipe, goût de l’effort,<br />

persévérance, courtoisie, concentration, maîtrise<br />

de soi, agilité, précision, responsabilité…”<br />

Son regard sur la discipline aux Antilles<br />

Guyane.<br />

D’après Jocelyne, “nous avons un vivier aux<br />

Antilles/Guyane qui ne demande qu’à émarger.”<br />

Elle pense que les échanges entre les Antilles et<br />

la Guyane ont fait leurs preuves et qu’ils<br />

permettent à nos jeunes de se confronter et<br />

d’améliorer leurs performances.<br />

Une occasion unique pour ceux qui n’ont pas la<br />

chance de participer aux compétitions nationales<br />

ou internationales. “Les compétitions régionales<br />

leur offrent des opportunités de s’affirmer.” nous<br />

dit-elle.<br />

Les perspectives pour la saison à venir<br />

Malgré une situation qui empêche toute projection<br />

à long terme, l’équipe de Durandal prépare ses<br />

tireurs à l’atteinte de leurs objectifs. “Dès la sortie<br />

#LOCALEMENTFIERS


Jocelyne Genteuil<br />

Durandal, la fabrique à vainqueurs?<br />

C’est le nom d’une épée mythique, mais aussi celui d’une salle d’armes qui<br />

depuis plus de cinquante ans, forme des champions à l’échelle départementale,<br />

régionale et internationale. Rencontre avec la présidente de cette salle qui est<br />

devenue une institution...<br />

La “dame de fer” à la tête de cette<br />

pépinière de champions.<br />

Sportive, elle l’a toujours été et l’est toujours dans<br />

l’âme… Depuis 33 années maintenant, Jocelyne<br />

Genteuil est la présidente de la Salle d’Armes<br />

Durandal qui se situe à l’Espace Nicole ZARÉ, à<br />

Cité Dillon, FORT-DE-FRANCE.<br />

C’est à la solidité et la longévité de l’épée que<br />

l’on peut comparer celle de Jocelyne! Même si,<br />

comme elle le dit “le tonus ne suit pas autant<br />

qu’avant” .<br />

En effet , c’est à l’âge de 14 ans que sa nouvelle<br />

vie d’escrimeuse et<br />

de sportive prend<br />

naissance. Elle nous<br />

raconte : “Alors<br />

que j’étais élève de<br />

4ème au Lycée de<br />

Jeunes Filles appelé<br />

aujourd’hui Lycée<br />

de Bellevue. Dans le<br />

programme scolaire<br />

à cette époque, il<br />

nous était possible<br />

de pratiquer un<br />

sport autre que ce<br />

que nous faisions<br />

au Lycée.”<br />

C’est à cette occasion que leur professeur<br />

d’éducation physique leur présente un<br />

“MONSIEUR” cadre à l’EDF et escrimeur émérite<br />

qui leur parle et les initie à un nouveau sport,<br />

jusqu’alors inconnu pour elle.<br />

À l’époque déjà, sa vie associative était rythmée<br />

entre les mouvements et associations de jeunes, la<br />

danse, la comédie musicale et l’escrime. Ce qui<br />

ne l’empêchait pas de s’organiser et de trouver<br />

le temps pour ce qui deviendrait sa passion.<br />

“Ma curiosité a fait que chaque mercredi aprèsmidi,<br />

je me retrouvais au gymnase du<br />

lycée, guettant l’arrivée de Monsieur Hermann<br />

WWW.KARAÏBES-SPORTS.COM | OCTOBRE 2021<br />

49<br />

VINSOBRE, oui c’était LUI, le<br />

“Monsieur” qui m’a donné l’envie de pratiquer<br />

l’escrime.” se rappelle-t-elle.<br />

L’excellence comme quête<br />

Comme se souvient Jocelyne, c’était loin d’être<br />

facile puisque “Les poutres du gymnase, à 1 mètre<br />

du sol, se transformaient en piste d’escrime.”<br />

C’est certainement de là que vient la rigueur qui<br />

définit la présidente. “Cela nous obligeait à tenir<br />

l’équilibre et garder les pieds bien en équerre.”<br />

nous confie-t-elle “Après la préparation physique<br />

ou échauffement,<br />

venait la technicité<br />

ou pratique puis<br />

l’évaluation par<br />

les assauts ou<br />

matchs.” Tout ce<br />

travail s’est mis<br />

au service d’une<br />

progression<br />

fulgurante<br />

puisque, notre<br />

interviewée à vite<br />

quitté la pratique<br />

scolaire pour<br />

intégrer le club de<br />

son initiateur, à la<br />

demande de ce dernier.<br />

Ce club se trouvait dans un lieu qu’elle connaissait<br />

très bien en tant que membre du Mouvement<br />

Scout. “Il se situait au 38 de la rue PERRINON à<br />

Fort-de-France.” nous précise madame Genteuil.<br />

C’est le lieu où tout a commencé: “C’est ainsi<br />

que je me retrouve à pratiquer l’escrime à la<br />

SECTION D’ESCRIME DES GUIDES DE FRANCE,<br />

qui quelques années plus tard, a été baptisée<br />

Salle d’Armes de la Ville de Fort-de-France<br />

DURANDAL.” Se souvient-elle<br />

#LOCALEMENTFIERS


01<br />

Les<br />

Associations<br />

LES ASSOCIATIONS<br />

Entre<br />

Transmission<br />

&<br />

Préservation


52<br />

WWW.KARAÏBES-SPORTS.COM | OCTOBRE 2021<br />

aussi est que je découvre un sport tout en<br />

l’expérimentant. Mais pour être honnête, il est<br />

essentiel voire même impératif d’avoir une<br />

solide mentalité à toute épreuve car la vie va<br />

radicalement changer.<br />

Rugbyman noir vs Triathlete noir...<br />

Avec l’immigration, le milieu du rugby devient de<br />

plus en plus coloré, contrairement au Triathlon<br />

qui est blanc et à dominance blanc.<br />

Le plus dur à endurer dans le triathlon est le regard<br />

des gens évoquant une certaine représentation<br />

négative. L’inclusion est le principe que je<br />

souhaite amener.<br />

Tu vas être non seulement le premier noir,<br />

mais aussi le premier Guadeloupéen<br />

sans avoir jamais participé à un triathlon<br />

avant cette épreuve. Qu’est-ce que cela<br />

représente pour toi ?<br />

L’aspect sociétal est mis en avant dans ce projet.<br />

D’abord, je souhaite briser les stéréotypes. Mon<br />

but est d’insérer la diversité dans un sport à<br />

dominance blanc.<br />

Pour moi, parachever cette épreuve serait un<br />

grand pas dans la perception des gens. Pour ma<br />

part, la mort de George Floyd m’a aussi motivé<br />

à combattre ces inégalités.<br />

Être le premier vient forcément avec une pression<br />

nouvelle.<br />

Comment vis-tu cela ?<br />

Pour être franc : « durement », je sens que j’ai de<br />

vraies responsabilités qui m’incombent.<br />

Quand on est amené à vouloir changer les<br />

choses, seule la réussite sera mise en avant et<br />

non la prise de risques. Ceux-ci n’auront<br />

absolument pas de place. Alors, je me prépare<br />

sérieusement pour affronter cela.<br />

La transition entre Rugby pro et<br />

préparation au Norseman Xtreme...<br />

La Transition est le nom du projet. La plus<br />

dure a été la perte de poids. J’ai dû prendre<br />

conscience de mon corps et la découverte<br />

poussée de l’anatomie. Ainsi, la transition s’est<br />

fait naturellement, je suis encore en perte de<br />

poids. Une chose à prendre en considération<br />

Une autre dimension du challenge...<br />

Pour avoir un peu plus de poids et de solidité<br />

dans ma démarche, j’ai décidé de documenter<br />

tout mon processus afin de produire un film. Je<br />

souhaite aussi impacter au niveau de l’éducation<br />

car c’est là que peut s’opérer le changement.<br />

Je serai en Guadeloupe en février 2022 pour<br />

présenter aux yeux de tout le monde notre chère<br />

île.<br />

Quelles sont tes plus grandes<br />

appréciations face à ce nouveau défi ?<br />

Avoir pris le risque d’accomplir ce qui n’a jamais<br />

été fait et rendre fière mon île sont mes plus<br />

chères appréciations.<br />

Aurais-tu un message à faire passer aux<br />

jeunes de notre communauté ?<br />

« Vouloir Vs Faire » tel est mon slogan. Bon<br />

nombre de personnes souhaitent entreprendre,<br />

mais accablés<br />

par la peur, ils ne<br />

décident pas de<br />

passer à l’action.<br />

En un mot, croyez<br />

en vous! Et si Dieu<br />

vous a mis à cœur<br />

d’avoir un Jet privé,<br />

n’écoutez pas ceux<br />

qui sont en vélo !<br />

Propos recueillis par<br />

Gaël de <strong>Karaïbes</strong><br />

<strong>Sports</strong><br />

#LOCALEMENTFIERS


WWW.KARAÏBES-SPORTS.COM | OCTOBRE 2021<br />

53<br />

Il n’est jamais facile de se lancer un challenge qui<br />

nécessite à la fois autant de force physique...<br />

Xavier Jourson<br />

Guadeloupéen, noir et<br />

athlète de l’extême.<br />

Il est bien décidé à conquérir les Fjords de Norvège<br />

et à venir à bout des 3,8 Km de natation, 180<br />

KM de vélo et 42,2 KM de course. Le NORSEMAN<br />

XTREME Triathlon, le plus dur triathlon au monde,<br />

est dans sa ligne de mire! Ancien enfant en<br />

surpoids, il incarne un véritable modèle et nous<br />

prouve que rien n’est impossible…<br />

Seule l’action compte.<br />

Rencontre avec celui qui veut participer au<br />

rayonnement de notre communauté et se définit<br />

comme un passionné de performance:<br />

Xavier Jourson.<br />

Xavier Jourson...<br />

Xavier Jourson est un athlète- Entrepreneur Basé<br />

au Canada. Rugbyman professionnel durant<br />

plus de 15 ans. J’ai grandi en métropole ou j’ai<br />

fait mes études et ma carrière, j’ai décidé de<br />

m’installer au Canada depuis plus de 4 ans.<br />

La Guadeloupe...<br />

La Guadeloupe est mon île natale, mes parents<br />

sont originaires de Sainte-Anne et Capesterre.<br />

Elle symbolise tous les souvenirs mémorables de<br />

ma jeunesse.<br />

Pourquoi...<br />

J’ai arrêté ma carrière en 2016 et à l’aube de mes<br />

35 ans, j’avais envie de faire un challenge. Je me<br />

suis inscrit au marathon de Philadelphie. Étant<br />

donné la propagation massive de la pandémie,<br />

le marathon a été malheureusement annulé. C’est<br />

à la lecture d’un livre que s’est produit le déclic :<br />

j’ai décidé de me lancer ce défi incroyable après<br />

l’achat de mes 3 vélos (VTT, Gravel, puis vélo de<br />

course).<br />

#LOCALEMENTFIERS


Sommaire<br />

52<br />

49<br />

47<br />

44<br />

43<br />

39<br />

35<br />

Xavier JOURSON<br />

Guadeloupéen, noir et<br />

athlète de l’extême.<br />

Jocelyne Genteuil<br />

Durandal, la fabrique à vainqueurs?<br />

Corinne Bonnaire<br />

Anglionin<br />

Diambars, une association de<br />

forgerons de personnalité<br />

MLKSPORT<br />

Tout est parti d’un swé !!!<br />

Athons MAS<br />

Les Yoles<br />

Frédéric Théobald<br />

Un président visionnaire?<br />

37 Comment<br />

accompagner son<br />

enfant dans le choix<br />

d’un sport.<br />

Ladies by <strong>Sports</strong><br />

Performance<br />

Un concept dédié aux femmes.<br />

Edito<br />

L’émotion est encore vive à<br />

l’heure où je vous écris cet<br />

édito... Je ressens une explosion<br />

d’émotions<br />

car celui qui<br />

fait la Une de<br />

notre partie<br />

multisport est<br />

un symbole<br />

pour notre<br />

communauté,<br />

c’est<br />

l’incarnation même de notre<br />

slogan #localementfiers.<br />

Il sera le premier noir, antilloguyanais<br />

et plus précisement<br />

guadeloupéen à entamer le<br />

triathlon le plus dur au monde.<br />

Xavier Jourson sera notre digne<br />

représentant dans une discipline<br />

où nous sommes encore trop peu<br />

représentés.<br />

C’est pourquoi nous avons<br />

voulu faire de ce sujet 100%<br />

#localementfiers, notre page<br />

de couverture. Notre but étant<br />

d’inspirer et de motiver nos<br />

jeunes à travers des figures qui<br />

nous ressemblent.<br />

Pour continuer dans cette<br />

lancée, nous avons voulu mettre<br />

en lumière ceux qui ont une<br />

influence sur nos jeunes. Les<br />

associations comme Diambars,<br />

Durandal, Athon ou Action plus<br />

qui, à travers des sports parfois<br />

peu conventionnels mais ancrés<br />

dans notre culture, jouent un rôle<br />

de transmission.<br />

Enfin, nous avons donné la voix<br />

à des jeunes qui s’engagent<br />

et souhaitent faire les choses<br />

de manière différente comme<br />

Ladies by <strong>Sports</strong> Performance ou<br />

l’association ASWÉ.<br />

L’innovation est encore au<br />

rendez-vous avec un article<br />

100% en créole et en<br />

anglais, reflet de notre âme<br />

profondément “Karaibe”.<br />

Si vous découvrez notre<br />

magazine, sachez que notre<br />

but est d’inspirer au moins<br />

l’un d’entre vous. Nous vous<br />

souhaitons une lecture éclairée.<br />

#localementfiers<br />

Gaël de Karaibes <strong>Sports</strong><br />

LocalementFiers<br />

33<br />

ASWÉ<br />

Une association sportive et<br />

culture.<br />

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K/ MARTIN - gael@karaibes-sports.com. RÉDACTION : Karine OULAC - karine@karaibes-sports.com | DIRECTION ARTISTIQUE & CONCEPTION GRAPHIQUE : Noeline<br />

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Mail : lync.marketing971@gmail.com |CORRECTIONS : Malika Gaudy PHOTOS CRÉDITS : LGF Facebook, Ligue Martinique Facebook, Instagram, Jocelyn Genteuil,<br />

Corinne Bonnaire Anglionin, Athon Mas, Frederic Theobald, Ladies by <strong>Sports</strong> Performance, ASWE | ISSN (Print): 2634-002X | ISSN (online): 2634-0038


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