BatiMag97 Guadeloupe Numéro 5
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<strong>Numéro</strong>5<br />
BatiMag<br />
CONSTRUIRE, RÉNOVER, EMBELLIR<br />
97<br />
<strong>Guadeloupe</strong><br />
Le Moule,<br />
le renouveau<br />
Distribution<br />
de l’eau, état<br />
des lieux<br />
Filière bois,<br />
des métiers<br />
d’avenir<br />
Baimbridge,<br />
reconstruction de<br />
la cité scolaire
2 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guadeloupe</strong> N°5
3
Édito<br />
Les activités du BTP ont repris ! Avec ses chantiers,<br />
notre territoire retrouve également ses projets et ses<br />
perspectives.<br />
Parmi les travaux en cours, nous avons mis en avant<br />
deux chantiers importants de reconstruction sur l’île,<br />
Baimbridge et le cinéma Renaissance.<br />
Par ailleurs, le magazine s’est intéressé à un professeur<br />
investi dans la formation de jeunes au cœur d’une filière<br />
très prometteuse : les métiers du bois. C’est l’enthousiasme<br />
aussi qui a motivé une initiative locale de compagnons<br />
bâtisseurs dont un « Bricobus » sillonne une<br />
bonne partie de la <strong>Guadeloupe</strong>.<br />
Autre symbole dynamique de notre île, la ville du Moule<br />
qui relève des défis depuis une trentaine d’années pour<br />
se tracer un avenir prometteur et propice aux beaux<br />
projets.<br />
Dans nos pages, vous découvrirez également deux vastes<br />
dossiers consacrés à la distribution de l’eau et à un état<br />
des lieux du logement social sur notre territoire.<br />
Vous le savez, <strong>BatiMag97</strong> tente de relayer un maximum<br />
d’informations pour devenir porte-parole de ceux qui<br />
s’engagent dans la <strong>Guadeloupe</strong> de demain. N’hésitez<br />
donc pas à nous faire part de vos projets et actualités.<br />
Le magazine en fera écho dans ses prochains numéros.<br />
La rédaction<br />
<strong>BatiMag97</strong> est une publication de la société Media55<br />
Directeurs de la publication<br />
Salim Mirous : media55.commercial@gmail.com<br />
Pascal Frémont : contact@batimag97.com<br />
Régie publicitaire<br />
<strong>Guadeloupe</strong> et Guyane :<br />
Salim Mirous - 0690 06 96 65 - salimmirous@batimag97.com<br />
Martinique :<br />
Pascal Frémont - 0696 81 31 33 - contact@batimag97.com<br />
Rédaction : Valérie Esnault - Marlène François - Adeline Louault Pron (Actus Guyane)<br />
Rédactrice en chef : Marlène François - redac.mag97@gmail.com<br />
Conception et réalisation : <strong>BatiMag97</strong><br />
Photographes : Bruno Michaux Vignes (<strong>Guadeloupe</strong>)<br />
Hugues Moray (Martinique) - Jody Amiet (Guyane)<br />
Conception des publicités : Frédéric Lemaire<br />
Couverture : Hugues Moray<br />
Impression : Graficas Monterreina Cabo de Gata,<br />
1-3 - 28320 - Pinto - Madrid, Espagne<br />
Suivez-nous sur<br />
batimag97.com<br />
ISSN 2779-2587 - La reproduction d’articles et illustrations édités par <strong>BatiMag97</strong>, même partielle, est interdite.<br />
4 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guadeloupe</strong> N°5
LOCATION ET VENTE DE<br />
MATERIEL BTP<br />
446 route de Roujol, ZA Roujol ,<br />
97 170 Petit Bourg<br />
fd@cc971.fr / fz@cc971.fr<br />
06 90 48 07 09 / 06 90 30 59 67<br />
LIGNE DIRECTE : 05 90 32 07 35<br />
Des professionnels à votre service<br />
5
Sommaire<br />
CAPTER<br />
7 Actus d’ici et d’ailleurs<br />
16 Livres<br />
RÉHABILITER<br />
20 Reconstruction du cinéma<br />
La Renaissance<br />
30 Restructuration de la cité<br />
scolaire de Baimbridge<br />
DÉCOUVRIR<br />
38 Nouveautés<br />
SOUTENIR<br />
42 Loto du Patrimoine<br />
INFORMER<br />
48 L’amiante, roche naturelle fibreuse<br />
52 Agenda Salons<br />
DISTRIBUER<br />
58 Distribution de l’eau,<br />
état des lieux<br />
CONSTRUIRE<br />
68 Logement social en <strong>Guadeloupe</strong>,<br />
état des lieux<br />
VENTILER<br />
78 Brasseurs d’air, ventilateurs :<br />
la nouvelle génération<br />
FORMER<br />
98 Les métiers de la filière bois<br />
COUVRIR<br />
107 Les toitures tropicales<br />
AVANCER<br />
110 Ville du Moule, 30 ans d’actions<br />
ATTIRER<br />
126 Royal Key Welness Resort<br />
sous enseigne Pullman<br />
VALORISER<br />
134 Sargasses, où en sont les études<br />
de valorisation ?<br />
INNOVER<br />
142 Flying whales : En Guyane,<br />
les dirigeables ont le vent<br />
en poupe !<br />
6 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guadeloupe</strong> N°5
CAPTER<br />
Actus<br />
Antilles/Guyane<br />
D’ici 2024, près de cent centrales<br />
photovoltaïques sur toitures<br />
en <strong>Guadeloupe</strong>, en Guyane<br />
et en Martinique<br />
L’Agence Française de Développement (AFD) de<br />
Fort-de-France et la société́ Renko, filiale de Systeko,<br />
ont signé́ une convention pour le financement, à hauteur<br />
de 5 millions d’euros, d’un projet de construction<br />
et d’exploitation d’environ cent centrales photovoltaïques<br />
sur toitures, en <strong>Guadeloupe</strong>, en Guyane et en<br />
Martinique. Ces installations permettront de produire<br />
5.7MWc par an et répondront ainsi aux besoins de<br />
consommation électrique de 1900 foyers ultramarins.<br />
L’AFD confirme ainsi son engagement pour la<br />
transition énergétique dans la région en finançant ce<br />
nouveau projet vertueux porté par un acteur local.<br />
<strong>Guadeloupe</strong><br />
La Certification NF Habitat<br />
- NF Habitat HQE deployée<br />
en <strong>Guadeloupe</strong><br />
En novembre dernier, CERQUAL Qualitel Certification,<br />
organisme certificateur de l’Association<br />
QUALITEL, a annoncé le déploiement de la marque<br />
NF Habitat – NF Habitat HQE en <strong>Guadeloupe</strong>, sous<br />
le haut patronage de la mairie de Pointe-à-Pitre. Cette<br />
certification est accessible aux professionnels du<br />
logement collectif en construction de l’archipel. Elle<br />
répond à un objectif central : offrir aux habitants un<br />
logement associant qualité de vie, respect de l’environnement<br />
et performance économique.<br />
Le référentiel a été adapté aux contraintes de la<br />
construction, spécificités techniques et économiques<br />
locales, en collaboration avec les acteurs du territoire<br />
: bailleurs publics et privés, architectes, fédérations<br />
professionnelles, bureaux d’études, contrôleurs<br />
techniques et institutionnels. Objectif : valoriser les<br />
meilleures pratiques guadeloupéennes, tant sur le<br />
choix des matériaux que sur la conception bioclimatique,<br />
tout en apportant des réponses concrètes aux<br />
contraintes spécifiques du territoire. C’est la seule<br />
certification couvrant l’ensemble des critères constitutifs<br />
de la qualité globale d’un logement : confort<br />
hygrothermique et acoustique, luminosité, qualité de<br />
l’air, sécurité, maîtrise des charges et des consommations,<br />
etc.<br />
7
CAPTER<br />
Actus<br />
Ainsi par exemple, le référentiel en vigueur en <strong>Guadeloupe</strong><br />
intègre :<br />
- l’amélioration des facteurs solaires, présence de<br />
brasseurs d’air ou d’attentes, logements traversants,<br />
qualité des capteurs solaires thermiques ou photovoltaïques,<br />
etc.<br />
- un ensemble d’exigences liées à la performance des<br />
menuiseries, des occultations, des éléments de façades<br />
et de l’étanchéité des toitures. <br />
- le respect de l’environnement en prenant en<br />
compte la topographie du terrain, le maintien des<br />
plantations existantes ou la présence d’une végétalisation<br />
adaptée.<br />
- l’optimisation de la qualité des parties communes<br />
et des logements en termes d’intimité des logements,<br />
d’éclairage naturel, d’adaptabilité au vieillissement de<br />
la population.<br />
France Relance : 28 projets retenus<br />
en <strong>Guadeloupe</strong> et à Saint-Martin<br />
pour la rénovation énergétique des<br />
bâtiments publics de l’État pour<br />
soutenir l’économie locale<br />
Les dossiers concernent à la fois des bureaux, des<br />
logements et des espaces dédiés à l’enseignement<br />
supérieur, notamment la rénovation thermique des<br />
bâtiments de l’UAG, du CIRAD, de l’INRAE, du<br />
CROUS, de l’Aviation Civile, de la Cour d’Appel…<br />
Pour un montant de 50 000 €, un bâtiment du Camp<br />
Dugommier géré par le Ministère des Armées à la<br />
Jaille (Baie-Mahault), a par exemple bénéficié de la<br />
réfection complète de sa toiture en 2021. Cette<br />
réalisation a permis un remplacement des tôles et de<br />
l’isolation de sorte à amenuiser les pertes thermiques.<br />
A Saint-Martin, où le passage de l’ouragan Irma a<br />
laissé des traces, les travaux de construction d’un<br />
site interministériel innovant ont débuté en mars<br />
2021. Le site regroupera de multiples services de<br />
l’État - Ministère de la Justice, Préfecture, services issus<br />
de la réforme territoriale, Rectorat, Douanes, Police<br />
-ainsi que l’ARS, l’OFII, l’INRAP et Le Conservatoire<br />
du Littoral. Les nouvelles constructions aux normes<br />
para-cycloniques et parasismiques répondront aux<br />
objectifs de transition énergétique et environnementaux<br />
(réduction de la consommation énergétique de<br />
60% d’ici 2050) et seront entièrement financées par<br />
le plan France Relance.<br />
En 2021, le Gouvernement s’est engagé dans un programme<br />
de rénovation thermique des bâtiments de<br />
l’État et de ses établissements publics. Ces opérations<br />
doivent bénéficier aux acteurs de la construction<br />
du territoire et participer à la relance de l’économie<br />
locale. Les 28 opérations d’investissement réparties<br />
dans 8 communes de l’archipel et dans la collectivité<br />
de Saint-Martin pour un montant total de plus de 44<br />
millions d’euros ont débuté en 2021 et devront être<br />
achevées fin 2023.<br />
CROUS et UAG<br />
8 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guadeloupe</strong> N°5
Tout au long de la vie de vos constructions<br />
CONTRÔLE TECHNIQUE • CONTRÔLE D’EXPLOITATION<br />
COORDINATION SPS • FORMATION<br />
RVRE / RVAT<br />
SUR SIMPLE DEMANDE<br />
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9
CAPTER<br />
Actus<br />
Prix 2021 de l’Institut<br />
Français de la Mer<br />
Le prix 2021 de l’Institut Français de la Mer a été<br />
attribué à Alan Nagam, président de la FTPE, pour son<br />
engagement en faveur de la création d’activités économiques<br />
marines en <strong>Guadeloupe</strong>. Il récompense le<br />
travail mené par la FTPE (Fédération des Très Petites<br />
Entreprises) à travers la création de <strong>Guadeloupe</strong><br />
Eolien Offshore, programme national d’industrialisation<br />
qui vise au développement d’un parc éolien<br />
flottant au nord de l’archipel. Ce programme qui a<br />
séduit l’Institut français de la mer devrait permettre la<br />
création de 15 000 emplois en <strong>Guadeloupe</strong>.<br />
Lancement des travaux de<br />
construction et de rénovation du<br />
Beach Hôtel à Saint-Martin<br />
En février 2021, l’actionnaire unique de l’établissement<br />
Patrice Seguin a présenté à la presse le projet 2.0 du<br />
Beach Hôtel. Gravement touché par l’ouragan Irma, son<br />
projet de rénovation a dû être repensé et amélioré. Le<br />
coût des travaux s’élèvera à 40 millions d’euros, financés<br />
par le CDC, la BPI, un pool bancaire comprenant<br />
AFD, CEPAC et la BRED, une subvention FEDER et<br />
l’agrément fiscal loi Girardin.<br />
Le chantier a débuté en janvier 2021, l’ouverture de<br />
l’hôtel est prévue en octobre 2023, avec la création de<br />
80 à 100 emplois locaux à la clé. L’hôtel proposera 139<br />
chambres de 32 m² et 17 penthouses de 90 m². Parmi<br />
les nouveautés annoncées : un espace de restauration<br />
au niveau 4 en rooftop avec vue imprenable sur la<br />
baie, une salle de conférences pouvant accueillir 400<br />
personnes, un centre de bien-être de 1000 m² avec<br />
fitness, spa et piscine. Le Beach Club de l’hôtel couvrira<br />
300 m² de terrasses et une plage de 1000 m².<br />
Guyane<br />
Les grands projets<br />
de la CCI Guyane<br />
Réélue en novembre par ses pairs, Carine Sinaï-Bossou<br />
est aux commandes de la CCI jusqu’en 2026. Parmi<br />
la foule de dossiers à porter, trois chantiers ont été<br />
identifiés comme prioritaires par la nouvelle équipe :<br />
la ZAC de Dégrad-des-Cannes, «un axe de développement<br />
stratégique pour l’économie guyanaise» qui,<br />
avec ses 72 hectares, offrira de nouvelles perspectives<br />
de développement aux entreprises du territoire ; le<br />
renouvellement de la concession de l’aéroport Félix<br />
Eboué avec la présentation d’une offre de gestion<br />
associant des entrepreneurs locaux, la CCI et la CTG ;<br />
le renforcement de la formation professionnelle.<br />
10 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guadeloupe</strong> N°5
La Guyane vue sur mer<br />
De Macouria au nord à Roura au sud, en passant par<br />
Matoury, Cayenne et Rémire-Montjoly, le trait de côte<br />
s’étire sur 70 km de long. La CACL avec l’appui du<br />
Conservatoire du Littoral lance un projet de sentier<br />
d’écotourisme sur ces rivages parfois difficiles d’accès<br />
et vierges. Son aménagement devrait permettre<br />
aux habitants comme aux touristes de découvrir la<br />
richesse faunistique et biologique qu’il recèle. Cette<br />
initiative, inscrite dans le cadre du plan de relance et<br />
conduite par le Cerema, opérateur public de l’opération,<br />
a été récompensée par une subvention de 240<br />
000 € pour une étude estimée à 300 000 €. La phase<br />
opérationnelle d’aménagement pourrait démarrer<br />
début 2023.<br />
Avec cette campagne d’études et de travaux financés<br />
par «France Relance», l’État veut permettre de<br />
finaliser l’ouverture de tronçons manquants et de<br />
restaurer ceux qui doivent l’être pour des raisons<br />
de sécurité d’usage et de banalisation d’espaces<br />
dégradés. Les buts de cette opération sont l’accès<br />
libre et gratuit à des paysages «vue sur mer»<br />
époustouflants et la découverte du patrimoine<br />
culturel et naturel de nos littoraux.<br />
11
CAPTER<br />
Actus<br />
Martinique<br />
Hôpital de Saint-Esprit<br />
en reconstruction<br />
Rémire-Montjoly en toutes lettres !<br />
La signalétique d’entrée de ville de Rémire-Montjoly située<br />
au carrefour de Suzini a été intégralement repensée<br />
par la Municipalité pour laisser place à un nouvel<br />
ouvrage. L’objectif est de marquer le cinquantenaire de<br />
la commune et de mettre en valeur son identité.<br />
Une fabrication de 18 m de long réalisée par l’artiste<br />
Abel Adonaï et son équipe avec le concours des<br />
services techniques municipaux a été inaugurée en<br />
octobre.<br />
Installées sur un socle en béton, les armoiries et 14<br />
lettres blanches au format XXL affichant le nom de<br />
la ville se dressent fièrement à l’entrée historique<br />
de Rémire-Montjoly, première voie d’accès pour se<br />
rendre dans la commune.<br />
A travers cet outil de communication, la municipalité<br />
souhaite valoriser l’identité et l’image de sa ville,<br />
ses atouts touristiques et son patrimoine culturel.<br />
«L’ambition que nous avons de faire de Rémire-<br />
Montjoly une ville d’art et de culture passe par cette<br />
signalétique», a déclaré le maire. Ces travaux de<br />
valorisation des signalétiques vont se poursuivre dans<br />
d’autres secteurs de ville, normalement au rond-point<br />
Adélaide Tablon et sur la plage de Gosselin.<br />
Datant de 1870, le centre hospitalier actuel en état de<br />
vétusté avancé n’est plus à même de fournir des soins<br />
de qualité optimale. C’est donc un tout nouvel hôpital<br />
qui devrait remplacer le centre hospitalier du Saint-<br />
Esprit. En effet, la mairie a mis à disposition un terrain<br />
de 3 hectares pour édifier le bâtiment. 17,3 millions<br />
d’euros ont été débloqués par l’Agence Régionale de<br />
Santé, fonds basés sur les financements des plans de<br />
relance de l’Etat et les fonds d’intervention régionaux.<br />
Ces fonds sont valables jusqu’en juin 2022, une incitation<br />
à agir rapidement pour lancer les travaux, qui<br />
devraient durer 4 ans.<br />
12 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guadeloupe</strong> N°5
13
CAPTER<br />
Actus<br />
La fibre au François<br />
Au François, Orange va déployer la fibre optique<br />
jusqu’aux logements d’ici 2023. A ce jour plus de 100<br />
prises sont déjà commercialisables, et les prévisions<br />
pour fin août sont de 900 prises. Ce déploiement est<br />
en parfaite complémentarité avec celui du Réseau<br />
d’Initiative Publique de la Collectivité de Martinique,<br />
Martinique THD. En effet, la commune sera desservie<br />
par 2 réseaux, dont le déploiement du FttH.<br />
La Ville du François a obtenu l’engagement de la<br />
Direction Filière Numériques de la CTM pour<br />
l’accompagner dans le pilotage de cette convention.<br />
Ce nouveau réseau est fiable, sans coupure et sans<br />
baisse de débit via une technologie FttH.<br />
14 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guadeloupe</strong> N°5
FFB a signé un partenariat<br />
avec Pôle Emploi<br />
En recherche de main d’œuvre, la fédération française<br />
du bâtiment a signé une convention de partenariat<br />
avec Pôle emploi en juillet dernier au Fort Saint-Louis<br />
afin de donner plus de visibilité aux métiers du BTP<br />
et enclencher de plus amples recrutements dans ce<br />
secteur.<br />
Avec cette convention, les deux partenaires espèrent<br />
apporter de la visibilité aux métiers du bâtiment qui<br />
peinent à recruter. Hervé Etilé, président de la fédération<br />
française du bâtiment, souhaite ainsi recruter une<br />
nouvelle main d’œuvre, qui fait défaut au secteur.<br />
Un quartier à Terres-Sainville<br />
en pleine mutation<br />
Le programme de rénovation urbaine de Fort-de-<br />
France se poursuit avec le projet de construction<br />
d’un habitat collectif social de 56 logements situés sur<br />
l’ilôt « Béro » de Terres-Sainville, venant compléter<br />
l’ensemble immobilier existant. Il s’agit de la 2è phase<br />
du projet mené par la SIMAR et la ville.<br />
Les travaux s’étendront sur 2000 m2, ils nécessitent<br />
la reprise en propriété par la ville de plusieurs logements.<br />
Début des travaux 2025 jusqu’en 2027. Des travaux<br />
au long cours car il faut maîtriser des bâtis anciens<br />
pour mieux les reconstruire après démolition.<br />
Le budget s’élève à 8 millions portés par la Simar et la<br />
caisse des dépôts et consignations.<br />
15
CAPTER<br />
Livres<br />
sur l’autonomie, permet au lecteur d’assimiler les<br />
connaissances nécessaires au fil des leçons et de<br />
s’entraîner grâce aux tests d’auto-évaluation corrigés.<br />
D’excellents outils pédagogiques indispensables aux<br />
formations des métiers du bois.<br />
Le tome 1 traite des fondamentaux : le bois et ses<br />
dérivés, les assemblages, les ouvrages de menuiserie. Il<br />
aborde également l’outillage et les différents produits<br />
à utiliser.<br />
Le tome 2 traite des techniques : la fabrication (y<br />
compris placage et stratifié), la pose, la sécurité, les<br />
machines et leurs outils. Les techniques de fabrication<br />
et l’implantation des machines-outils.<br />
Technologie des métiers du bois<br />
Olivier Hamon et Vincent Roullat<br />
3 tomes<br />
Hors collection Dunod - parution août 2020<br />
« Technologie des métiers du bois » s’adressent à<br />
ceux qui suivent une formation dans les métiers du<br />
bois (ébénisterie, menuiserie d’agencement et du<br />
bâtiment). La démarche claire, structurée et axée<br />
Le tome 3 traite de conception, de fabrication et<br />
d’agencement : les documents de fabrication, les<br />
montages d’usinage, la conception de pièces cintrées<br />
et de panneaux moulés, la gestion de production.<br />
Il aborde également le confort de l’habitat (conforts<br />
thermique, acoustique, ventilation, éclairage…), la<br />
sécurité incendie et les techniques de pose des<br />
ouvrages. Ainsi que la gestion de production et CFAO.<br />
Gestion de l’ordonnancement. Coûts de fabrication.<br />
Qualité. Gestion des stocks. Maintenance. CFAO et<br />
commande numérique.<br />
16 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guadeloupe</strong> N°5
17
CAPTER<br />
Les énergies renouvelables pour<br />
la production de l’électricité<br />
Léon Freris et David Enfield<br />
Collection Technique et ingénierie, Dunod – parution<br />
septembre 2021<br />
Les énergies renouvelables ne se produisent pas de la<br />
même manière que les énergies classiques. Leur production<br />
est conditionnée par des éléments variables<br />
tels que le vent, l’eau ou le soleil. Aussi, l’intégration<br />
au réseau de l’électricité fournie par ces nouvelles<br />
énergies exige une réflexion approfondie.<br />
C’est ce que propose cet ouvrage qui aborde de<br />
manière détaillée :<br />
• Les caractéristiques des générateurs classiques et<br />
des générateurs intermittents utilisant les énergies<br />
renouvelables.<br />
• L’équilibre du réseau entre l’offre et la demande<br />
(incidence de l’introduction des énergies renouvelables<br />
sur le réseau et leur utilisation éventuelle pour<br />
faire face aux pics de consommation).<br />
• Les méthodes de conversion des énergies renouvelables<br />
en électricité.<br />
• Les systèmes de puissance.<br />
• La privatisation de l’électricité et la création de nouveaux<br />
marchés, notamment l’électricité « verte ».<br />
• Le développement des énergies renouvelables<br />
grâce aux progrès techniques.<br />
• Les réseaux électriques de l’avenir, comme les<br />
réseaux de distribution actifs.<br />
Edition mise à jour des derniers développements<br />
technologiques et économiques. Les ingénieurs, les<br />
techniciens en bureaux d’études dans le domaine de<br />
l’électricité mais aussi les personnes intéressées par<br />
l’environnement y trouveront un panorama complet<br />
des énergies renouvelables actuellement disponibles,<br />
de leur production à leur intégration, ainsi que des<br />
exemples concrets avec calculs théoriques et applications<br />
numériques.<br />
18 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guadeloupe</strong> N°5
Depuis quelques décennies, l’homme a pris<br />
conscience que la ressource était rare et précieuse :<br />
l’eau est désormais un patrimoine commun dont la<br />
valeur est reconnue par tous.<br />
Ce que l’on appelle le droit de l’eau est, dans les faits,<br />
un ensemble de textes, reflets des préoccupations<br />
successives du législateur et des solutions qu’il a pu<br />
leur apporter. Cet ouvrage se propose de faciliter<br />
l’accès à une matière complexe. Il fait le point de la<br />
législation et de la réglementation, de la jurisprudence<br />
et de la pratique.<br />
À ce titre, il intéresse les élus locaux et les administrations,<br />
les professionnels et les particuliers, les associations,<br />
et plus généralement l’ensemble des professionnels<br />
du droit (avocats, notaires, étudiants).<br />
Le droit de l’eau<br />
Jean-Louis Gazzaniga, Xavier Larrouy-Castera,<br />
Jean-Paul Ourliac<br />
Edition Lexis Nexis – parution avril 2021<br />
« L’eau est l’élément le plus naturel de la vie, et sans<br />
elle il n’y a pas de vie. »<br />
La ressource en eau a été longtemps considérée<br />
comme suffisante ou même inépuisable. Il s’agissait<br />
alors d’en organiser la disposition et de la relier à la<br />
propriété.<br />
Sont abordés successivement :<br />
– l’histoire et la politique de l’eau, en la replaçant dans<br />
le contexte européen ;<br />
– le statut et le régime juridique de l’eau et des<br />
milieux aquatiques ;<br />
– l’administration et la planification ;<br />
– la police de l’eau ;<br />
– les usages ;<br />
– la gestion des risques et les inondations.<br />
La quatrième édition de cet ouvrage intègre les réformes<br />
législatives et réglementaires récentes. Elle est à jour des<br />
textes publiés au 1er mars 2021.<br />
19
RÉHABILITER<br />
Reconstruction du cinéma<br />
la Renaissance<br />
Sa silhouette a fait partie du paysage de Pointe à Pitre<br />
pendant sept décennies et sa façade colorée de style art<br />
nouveau fut un symbole de la Place de la Victoire pour<br />
des générations de Guadeloupéens. En janvier dernier,<br />
le cinéma La Renaissance a été démoli. Un chantier très<br />
encadré, sous l’œil de l’Architecte et Bâtiments de France<br />
(ABF). Il est en effet prévu de reconstruire la façade à<br />
l’identique. C’est Cap Excellence, propriétaire du site<br />
qui est maître d’ouvrage de l’opération.<br />
20 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guadeloupe</strong> N°5
21
RÉHABILITER<br />
Un peu d’histoire<br />
Bâtie sur d’anciennes écuries, La Renaissance est la<br />
première salle de cinéma de la <strong>Guadeloupe</strong>. Inaugurée<br />
le 22 mars 1930, elle participe à l’émergence d’une<br />
nouvelle typologie de lieux culturels qui regroupent à la<br />
fois une salle de projection cinématographique et une<br />
scène de théâtre, avec une capacité d’accueil de 500<br />
spectateurs. Pendant que la salle de cinéma proposait<br />
une programmation exigeante et variée (westerns,<br />
péplums et films d’auteur), le théâtre ouvrait autant sa<br />
scène aux spectacles vivants qu’aux distributions de<br />
prix scolaires. Devenue uniquement salle de cinéma<br />
dans les années 1960, La Renaissance a fermé ses<br />
portes en 2001, après 70 ans d’exploitation.<br />
Aujourd’hui encore, le nom « La Renaissance » a<br />
toujours une forte résonnance dans la mémoire et<br />
l’imaginaire collectif des Pointois et des Guadeloupéens.<br />
Un style mi-Renaissance,<br />
mi-Art Nouveau<br />
La façade classée aux monuments historiques a été<br />
dessinée par Henri Gabriel, inspirée du style Renaissance<br />
avec des pilastres doriques sur les ouvertures.<br />
Le bâtiment était en béton avec des pans de fer, sur<br />
un étage avec un rez-de-chaussée surélevé. Cet édifice<br />
d’un type nouveau, à la façade novatrice, s’inscrit<br />
dans le courant stylisant et géométrisant des cinémas<br />
de l’entre-deux-guerres qui adapte des formules de<br />
l’architecture classique (pilastres, entablement, symétrie)<br />
au courant art nouveau, à l’image des éléments<br />
de ferronnerie et des arcs en anse de panier des ouvertures<br />
centrales. Il est constitué d’une armature en<br />
fer avec remplissage en béton. Les anciennes galeries<br />
métalliques, situées de part et d’autre du bâtiment,<br />
ont été obturées par des claustras. Elles accueillaient<br />
les circulations, les issues de secours ainsi que les<br />
locaux techniques. Avant l’incendie, ces éléments en<br />
fer étaient encore parfaitement visibles à l’intérieur<br />
et en particulier les très belles potences ouvragées<br />
supportant le toit en appentis. (Source Ministère de la<br />
Culture).<br />
Un édifice fragilisé<br />
Au cœur du programme de rénovation urbaine<br />
de Pointe à Pitre, la Communauté d’agglomération<br />
CAP Excellence a fait l’acquisition de l’ex-cinéma La<br />
Renaissance en 2010 dans le but de sauvegarder ce<br />
monument patrimonial qui était à l’abandon depuis<br />
2001. Le bâtiment était sous périmètre de sécurité<br />
et interdit d’accès depuis 2018 pour péril imminent.<br />
Le violent incendie de janvier 2020 qui a détruit la<br />
toiture et fragilisé la structure et la façade de l’édifice<br />
n’a fait qu’aggraver la situation.<br />
22 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guadeloupe</strong> N°5
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23
RÉHABILITER<br />
CAP Excellence s’est donc finalement<br />
engagée dans une déconstruction totale<br />
du bâtiment avec reconstruction à l’identique<br />
de la façade Art Nouveau selon les<br />
recommandations de la DAC (Direction<br />
des Affaires Culturelles) de la <strong>Guadeloupe</strong><br />
et de l’Architecte des Bâtiments de France<br />
(ABF) pour préserver la mémoire patrimoniale<br />
de ce lieu emblématique dans le futur<br />
projet.<br />
Le 5 mai 2021, la démolition de l’édifice est<br />
finalement votée par le conseil municipal<br />
pointois. CAP Excellence lance deux appels<br />
d’offres : le premier pour les travaux de<br />
déconstruction et désamiantage, le second<br />
concerne le marché de maitrise d’œuvre<br />
pour la reconstruction à l’identique de la<br />
façade ouest. Il faut savoir que depuis le 9<br />
janvier 2009, une partie du bâtiment est<br />
inscrite au titre des monuments historiques<br />
de France.<br />
24 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guadeloupe</strong> N°5
25
RÉHABILITER<br />
26 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guadeloupe</strong> N°5
Le déroulement<br />
des opérations<br />
Après une phase d’études d’impact<br />
(structure, façade, etc.), le chantier de<br />
déconstruction a débuté en janvier<br />
2022. Tout d’abord, les éléments<br />
patrimoniaux (serrures, portes, gardecorps<br />
en métal) ont été déposés et<br />
stockés. L’Architecte des Bâtiments de<br />
France a constaté qu’ils pourraient être<br />
réhabilités et réutilisés dans la phase<br />
de reconstruction à l’identique de la<br />
façade.<br />
La pelle de l’entreprise BMJ mandatée<br />
sur le chantier a ensuite procédé à la<br />
démolition fin janvier en commençant<br />
par le haut de l’édifice. L’enjeu était<br />
de provoquer le moins de nuisance<br />
possible aux riverains, déjà privés d’une<br />
partie de la Place de la Victoire du fait<br />
du périmètre sécurisé. Le désamiantage<br />
assuré par l’entreprise MBE est prévu<br />
pour la mi-mars et devrait durer un<br />
mois.*<br />
A l ‘issue de cette phase, la déconstruction<br />
sera achevée, le terrain terrassé<br />
et clôturé de nouveau avant la phase<br />
de reconstruction à l’identique de la<br />
façade. La maîtrise d’œuvre est assurée<br />
par Anonym’Art, cabinet d’Architectes<br />
et Urbanistes guadeloupéen.<br />
Objectif ? Dévoiler la nouvelle façade<br />
juste à temps pour l’arrivée de la Route<br />
du Rhum 2022 en novembre !<br />
* le bouclage de ce magazine a eu lieu<br />
en février 2022<br />
27
RÉHABILITER<br />
Le projet architectural et commercial<br />
Un appel à projets a été lancé l’année dernière pour<br />
trouver l’opérateur qui se chargera de « définir une<br />
ou plusieurs activités, de concevoir, de financer, de<br />
construire, d’exploiter et d’entretenir la construction<br />
qui accueillera ces dites activités, dans le prolonge-<br />
ment de la façade reconstruite à l’identique avec<br />
tous les éléments de structure inscrits au titre des<br />
monuments historiques ». L’objectif est de retenir un<br />
candidat au plus tard en juin 2022.<br />
Le projet Renaissance 2 s’inscrit dans le projet global de la réhabilitation de la place de la Victoire.<br />
Depuis 2006, la ville connaît un vaste chantier de rénovation urbaine. De la réhabilitation de Bergevin, Chanzy<br />
et Henri IV à l’aménagement de la pointe Darboussier avec l’inauguration du Mémorial Act en 2015, la ville<br />
historique est en pleine mutation et se construit un nouvel avenir. Etape touristique, centre économique,<br />
pôle commercial et de services, ville étudiante… Pointe à Pitre a de nombreux atouts qui lui permettent de<br />
maintenir sa réputation de « ville-centre », avec de nombreux visiteurs et employés quotidiens. La place de la<br />
Victoire, avec le futur projet La Renaissance 2, sera au centre de tous ces pôles d’attractivité.<br />
28 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guadeloupe</strong> N°5
29
RÉHABILITER<br />
Reconstruction de<br />
la cité Scolaire<br />
Baimbridge<br />
Où en est-on ?<br />
Il a fêté ses 50 ans en 2018 et poursuit sa reconstruction<br />
initiée en 2015. Le fameux lycée de Baimbridge<br />
est le plus vaste lycée de la <strong>Guadeloupe</strong> et des Antilles<br />
Françaises ; il fut même pendant des années le plus<br />
grand établissement scolaire du secondaire de l’ensemble<br />
du territoire français et a accueilli des générations de<br />
lycéens… Centre d’examens, espaces dédiés à la vie<br />
scolaire, à la documentation, gymnase, piste de course,<br />
parkings, internat, logements de fonction individuels et<br />
collectifs, une nouvelle organisation dans des bâtiments<br />
et installations à l’architecture audacieuse et dynamique.<br />
Où en est l’un des plus gros chantiers de <strong>Guadeloupe</strong> ?<br />
30 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guadeloupe</strong> N°5
31
RÉHABILITER<br />
Rappel historique…<br />
• 1963 : l’État acquiert un terrain autrefois occupé par<br />
une habitation cannière alimentant l’ancienne usine de<br />
Darboussier, à Pointe-à-Pitre. L’Éducation Nationale<br />
saisit le dossier et obtient la construction d’un établissement<br />
scolaire destiné à désengorger le lycée Carnot,<br />
situé au centre-ville de Pointe-à-Pitre ;<br />
• Janvier 1965 : livraison de la première tranche du<br />
Lycée de Baimbridge (il s’agit du Lycée Polyvalent Chevalier<br />
de Saint-Georges, autrefois connu sous le nom<br />
de Lycée Charles Coeffin) ;<br />
• 1968 : accueil des premiers élèves. Pendant plusieurs<br />
années, il fut le seul lycée de toute la Grande-Terre et<br />
de la moitié nord de la Basse-Terre et également le<br />
plus vaste de France ;<br />
• 1998 : le Lycée Charles Coeffin (LPO) déménage sur<br />
le site actuel de Trioncelle, à Baie-Mahault. Il sera rebaptisé<br />
par la suite Lycée Caraïbe II, puis Lycée Chevalier<br />
de Saint-Georges ;<br />
• 2005 : Démolition du château d’eau, fragilisé par le<br />
séisme du 21 novembre 2004 ;<br />
• 2015 : Lancement des travaux de rénovation et de<br />
reconstruction du lycée de Baimbridge.<br />
En 2015, la Collectivité régionale lance la restructuration<br />
et le renforcement parasismique de la cité<br />
scolaire, l’ensemble de bâtiments comprenant deux<br />
établissements : le lycée Général Technologique - LGT<br />
et le lycée Polyvalent – LPO ainsi que le GRETA.<br />
Ce projet ambitieux et colossal, inscrit dans le cadre<br />
du plan séisme et de la convention Etat-Région est<br />
également soutenu par l’Etat qui y investit 20 millions<br />
d’euros. Dans ce projet de redéfinition globale, il s’agit<br />
de restructurer le site par la reconstruction de bâtiments<br />
neufs adaptés à un fonctionnement moderne,<br />
le renforcement des bâtiments conservés pour<br />
atteindre une résistance sismique ainsi que la démolition<br />
des autres bâtiments vulnérables non viables.<br />
Le projet comporte un défi majeur : rénover l’établissement<br />
en tant que site occupé sans perturber les<br />
cours et le fonctionnement de l’établissement !<br />
Le projet a été scindé en deux sous-opérations :<br />
d’une part la reconstruction du LGT (9 bâtiments)<br />
et des équipements communs (restaurant scolaire et<br />
équipements sportifs), d’autre part la reconstruction<br />
du Lycée Chevalier de Saint-Georges, ancien LPO (12<br />
bâtiments) et le GRETA (1 bâtiment).<br />
Ce chantier ambitieux et colossal est estimé à 170<br />
millions dont :<br />
- 20 M€ de participation de l’Etat au titre des Fonds<br />
de Prévention des Risques<br />
Naturels Majeurs (FPRNM) dans le cadre du Plan<br />
Séisme Antilles (12,73 M€ pour le LGT et 7,27 M€<br />
pour le LPO),<br />
- 20 M€ au titre du Fonds Européen de Développement<br />
Régional (FEDER) pour le<br />
LGT,<br />
- 4 M€ pour le LGT dans le cadre du programme<br />
d’investissements d’avenir 1 au titre des internats<br />
d’excellence,<br />
- 412 009 € de subvention EDF pour la partie LGT,<br />
- 534 962,04 € de subvention ADEME pour la partie<br />
LGT.<br />
32 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guadeloupe</strong> N°5
33
RÉHABILITER<br />
Planning des travaux du lycée<br />
général et technologique<br />
Les travaux du LGT qui ont démarré à la fin du premier<br />
semestre de l’année 2015 sont réalisés conformément<br />
au planning suivant :<br />
• Juin 2015 - juillet 2015 : désamiantage des gymnases<br />
et de la piscine,<br />
• Juillet - août 2015 : démolition du terrain de sport,<br />
de la piscine et des gymnases,<br />
• Novembre à février 2016 : terrassements généraux<br />
dans la zone arrière du lycée,<br />
• 1er trimestre 2017 à 1er trimestre 2019 : bâtiments<br />
enseignements et hébergements,<br />
• 1er trimestre 2019 à 2e trimestre 2021 : CDI,<br />
administration, centre d’examens et Classes Préparatoires<br />
aux Grandes Ecoles (CPGE) et Sciences de<br />
l’Ingénieur (SI),<br />
• 2e trimestre 2021 à 4e trimestre 2022 : deux<br />
gymnases.<br />
• 4e trimestre 2022 à 1er trimestre 2024 : gymnase<br />
logistique et restaurant.<br />
La Région a actualisé ce planning et présente<br />
aujourd’hui l’avancement des travaux, les derniers<br />
immeubles visibles de la rue ayant été détruits début<br />
2022.<br />
A l’intérieur du site on peut constater les constructions<br />
déjà achevées :<br />
• Internat : mis en service en septembre 2018,<br />
• Logement de fonctions : mis en service en septembre<br />
2018,<br />
• Bâtiments enseignement 6-7 & 8 : mis en service en<br />
septembre 2019,<br />
• Administration : livré,<br />
• Bâtiment CPGE et SI : mis en service en février<br />
2021,<br />
• Bâtiment centre d’examen : mis en service en<br />
février 2021,<br />
• Bâtiment CDI : livré en juin 2021.<br />
L’avant-dernière tranche de travaux est enclenchée<br />
qui verra la construction d’un restaurant scolaire et<br />
de trois gymnases.<br />
Construction d’un<br />
restaurant scolaire<br />
et de trois gymnases<br />
34 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guadeloupe</strong> N°5
35
RÉHABILITER<br />
36 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guadeloupe</strong> N°5
Des intervenants locaux<br />
Un marché d’un montant de 2 944 023,81 €<br />
TTC a été passé avec la SEMAG pour la réalisation<br />
d’une mission d’assistance à maîtrise<br />
d’ouvrage et de mandat en vue de la réalisation<br />
de la restructuration et du renforcement parasismique<br />
de la cité scolaire de Baimbridge.<br />
Un marché de conception-réalisation d’un<br />
montant de 87 384 259,20 € TTC a été notifié<br />
au groupement d’entreprises ICM / Gaddarkhan<br />
et Fils / SGTP / Atelier d’Architecture BMC /<br />
Atelier d’Architecture Doré & Marton / Paysage<br />
et Entretien / BET Delta Ingénierie / BET Hauss /<br />
BET Ingénierie Plus / BET Tecsol Antilles / BET<br />
ETEC / BET Sigma Acoustique.<br />
Restructuration<br />
et renforcement<br />
parasismique<br />
de la cité scolaire<br />
de Baimbridge<br />
La future Cité scolaire en chiffres<br />
Surface du terrain: 127 185 m²<br />
Surface plancher: 24 000 m² - Max R+3 + RDJ<br />
Nombre de classes : 59 divisions – 1 730 élèves<br />
15 bâtiments :<br />
• 1 loge gardien (y compris logement gardien)<br />
• 1 centre d’examens<br />
• 1 bâtiment d’enseignement CPGE<br />
• 1 bâtiment administration<br />
• 1 bâtiment CDI & salle polyvalente<br />
• 3 bâtiments d’enseignement général<br />
• 1 internat : 231 chambres (27 pré-bacs dont<br />
3 chambres doubles) + 3 surveillants pré-bacs<br />
+ 201 post-bacs (dont 3 chambres doubles<br />
PMR et chambres maîtres d’internat<br />
(à la guise de l’établissement))<br />
• 17 logements de fonctions : 4 +1<br />
(logement gardien) individuels et 12 collectifs<br />
• 1 restaurant scolaire<br />
(commun - 3 établissements)<br />
• 1 bâtiment logistique<br />
• 3 gymnases<br />
• 426 places de parking dont 19 PMR.<br />
37
DÉCOUVRIR<br />
Nouveautés<br />
Revêtement isolant<br />
contre l’amiante<br />
Dans les années 1960, l’amiante était largement utilisé<br />
dans les constructions. S’il est interdit depuis 1997, de<br />
nombreux bâtiments en contiennent encore. Lorsque<br />
le désamiantage ou l’encapsulage n’est pas possible<br />
ou trop coûteux, et que l’amiante est présent au sol,<br />
la technique du recouvrement permet de ne pas être<br />
en contact direct avec cette substance.<br />
Pour répondre à cette problématique, Beauflor propose<br />
une gamme spécifique nommée « Résitex ». Il<br />
s’agit d’un revêtement de sol en vinyle, une structure<br />
en sept couches, qui isole parfaitement de l’amiante.<br />
Il se pose facilement, et propose des finitions esthétiques.<br />
De plus, il peut être posé en milieu occupé.<br />
La pose ne nécessitant pas d’intervention directe sur<br />
l’amiante, l’entreprise en charge des travaux n’a pas<br />
besoin d’être certifiée.<br />
Concernant sa composition, le fabricant souligne qu’il<br />
ne contient pas de métaux lourds, solvants, formaldéhydes,<br />
phtalates ou plastifiants nocifs pour la santé. En<br />
PVC, il est également 100 % recyclable, et conçu pour<br />
minimiser son impact sur l’environnement.<br />
Côté esthétique, la gamme propose de nombreux<br />
styles et finitions qui répondent aux tendances de<br />
décoration intérieure actuelles, avec des effets parquets<br />
aux teintes naturelles, bétons cirés ou carrelages.<br />
Ce revêtement de sol peut à la fois être utilisé pour un<br />
usage résidentiel élevé ou pour un usage commercial<br />
modéré (bureaux, boutiques, chambres d’hôtels etc.).<br />
Le Kross Builder 500,<br />
un chariot sans Caces pour<br />
mécaniser la manutention<br />
horizontale et supprimer<br />
ainsi la pénibilité<br />
Créé par Alphi et K-Ryole, Kross Builder (chariot de<br />
manutention électrique français) a été développé<br />
pour transporter jusqu’à 500 kg de matériel sans<br />
effort. Un module spécifique, co-conçu par les deux<br />
sociétés partenaires, permet de déplacer facilement<br />
les étais, cadres et poutrelles de coffrage, ainsi que<br />
les éléments de tours d’étaiement. Grâce à son bac<br />
bennable, les étais peuvent être chargés pratiquement<br />
à la verticale.<br />
38 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guadeloupe</strong> N°5
Le module favorise ainsi la réduction des TMS et de<br />
la pénibilité pour les compagnons sur les chantiers. Sa<br />
technologie calcule 100 fois par seconde l’effort de<br />
l’utilisateur. Ce chariot est assisté par une technologie<br />
d’annulation d’effort et se manipule simplement à<br />
l’aide d’une poignée. En poussant ou tirant la poignée,<br />
les moteurs (2 x 1500 Watts) réagissent instantanément<br />
pour annuler le poids du chariot et de son<br />
chargement. La prise en main est intuitive et simple.<br />
(bouton unique). Une télécommande de contrôle<br />
permet de gérer l’inclinaison du module. Ainsi, sans<br />
formation ni Caces, les opérateurs peuvent déplacer<br />
des centaines de kilos de matériel, comme si c’était un<br />
caddie vide ! Une innovation qui contribue en outre à<br />
augmenter la productivité sur les chantiers. En utilisation<br />
intensive, il affiche une autonomie de deux jours,<br />
et trois à quatre jours en utilisation normale.<br />
James Hardie France propose<br />
un nouveau procédé de fixation<br />
par clouage pour son bardage<br />
à emboîtement en fibres-ciment<br />
La gamme de bardage à emboîtement « Hardie®<br />
VL Plank » en fibres-ciment se fixait exclusivement<br />
par vissage et permettait déjà un gain de temps de<br />
près de 30% grâce à son système de pose sans clips.<br />
Dans une volonté de toujours vouloir aider davantage<br />
les professionnels poseurs à optimiser le temps de<br />
pose de ses lames, l’entreprise a effectué des tests de<br />
fixation par clouage dans son laboratoire R&D. Les<br />
caractéristiques intrinsèques du matériau composant<br />
l’âme de son bardage ont révélé qu’il est possible de<br />
clouer ses lames sans perte de résistance mécanique<br />
dans le temps. Désormais, l’industriel propose sa<br />
gamme avec la possibilité de fixer mécaniquement<br />
ses lames par clouage. Ce dernier procédé de fixation<br />
apporte un gain de temps considérable de l’ordre de<br />
67% (par rapport au système concurrent, dans des<br />
conditions de pose identiques). Elle se pose sans clip<br />
au droit des chevrons (et non plus un clip de pose;<br />
par vissage ou par clouage. (Hors zones cycloniques,<br />
vissage uniquement); bord à bord : la forte inertie de<br />
la lame n’induit aucune dilation pouvant perturber sa<br />
mise en œuvre. Elle est garantie 15 ans.<br />
Ciment décarboné<br />
Commercialisé par le cimentier Hoffmann Green<br />
Cement Technologies, le ciment H-IONA rejoint une<br />
gamme de trois autres ciments décarbonés. En plus<br />
d’encourager le verdissement de l’industrie cimentière,<br />
ce quatrième produit a ses particularités : premier à<br />
recevoir le marquage CE, seul modèle du fabricant à<br />
s’ouvrir aux particuliers, et adaptable à toute application<br />
de la construction.<br />
39
DÉCOUVRIR<br />
Depuis 2014, Hoffmann Green Cement Technologies<br />
conçoit, produit et commercialise des ciments, dont<br />
l’empreinte carbone est significativement réduite par<br />
rapport au ciment classique. Après H-UKR, H-P2A,<br />
H-EVA, le fabricant lance H-IONA, sa quatrième<br />
technologie, qui émet six fois moins de CO2 qu’un<br />
ciment traditionnel Portland. L’équivalent donc d’un<br />
taux d’émission inférieur à 150 kilogrammes par<br />
tonne, qui s’explique sûrement par sa composition et<br />
son mode de production à l’usine 4.0 de Hoffmann<br />
Green Cement.<br />
Cette dernière est entièrement automatisée et<br />
préserve les ressources naturelles par le recyclage de<br />
coproduits issus de l’industrie. Le ciment H-IONA<br />
se compose principalement de laitier moulu de haut<br />
fourneau et de sulfate de calcium, sous forme de<br />
liant hydraulique. Sur le plan technique, le produit est<br />
ainsi conforme aux exigences mécaniques, physiques,<br />
chimiques et de durabilité de la norme NF EN 15743<br />
de juin 2015.<br />
Le ciment sera commercialisé en sac d’une tonne,<br />
mais également en sac de 25 kilogrammes, au sein<br />
d’enseignes spécialisées destinés aux professionnels<br />
de la construction et aux particuliers. H-IONA<br />
s’adapte ainsi à des nombreuses applications dans la<br />
construction : tertiaire, industriel, résidentiel (collectif<br />
comme individuel), génie civil et travaux en grande<br />
masse, béton agricole, béton pour les stations d’épuration<br />
et la préfabrication légère…<br />
Connu pour émettre 7 % des émissions de CO2<br />
mondiales, le matériau fait l’objet d’une mobilisation<br />
de sa filière. Fin mai dernier, le Syndicat Français de<br />
l’Industrie Cimentière (SFIC) avait publié sa feuille de<br />
route en faveur de sa décarbonation.<br />
Panneaux de protection<br />
contre l’élévation de l’eau<br />
et les inondations<br />
Ce sont des barrières de protection en L contre les<br />
inondations de marque Denilco.<br />
Légers, flexibles, démontables, ces panneaux sont<br />
développés pour bloquer les montées rapides d’eau<br />
(élévation des niveaux des rivières) ou simplement<br />
pour drainer des eaux de pluie.<br />
Les panneaux (dont plusieurs modèles existent)<br />
sont configurés pour s’emboîter et se verrouiller. Le<br />
principe : la barrière utilise le poids de l’eau pour<br />
créer une pression sur la base (doublée de bandes de<br />
caoutchouc antidérapant) qui l’ancre et la stabilise au<br />
sol. Ainsi, plus l’eau monte, plus la barrière se stabilise.<br />
Elle fait barrage à un niveau d’eau de 50 cm et se<br />
configure pour des inondations vers l’intérieur, vers<br />
l’extérieur, de face, pièces d’angles…<br />
En matière composite à haute teneur en polyester, les<br />
panneaux s’empilent pour le stockage. Hauteur 0,75 m,<br />
largeur de 1 m, poids 9,7 kg/pièce.<br />
40 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guadeloupe</strong> N°5
41
SOUTENIR<br />
Loto du<br />
Patrimoine<br />
4 sites sélectionnés<br />
aux Antilles/Guyane<br />
La Mission patrimoine (aussi appelée Mission Bern) a été<br />
confiée par le Président de la République à Stéphane Bern<br />
en septembre 2017 afin d’évaluer le patrimoine en péril et de<br />
trouver des moyens de financer la restauration des sites. Parmi<br />
eux, le Loto du Patrimoine.<br />
Pour 2021, un comité de sélection a désigné dix-huit sites emblématiques<br />
qui seront représentés sur les tickets de grattage<br />
Mission Patrimoine de la FDJ. Une centaine d’autres sites (dits<br />
de maillage) recevront aussi une aide financière de la mission.<br />
Voici les sites sélectionnés pour les Antilles/Guyane :<br />
- Villa Didier à Fort-de-France (Martinique)<br />
- Moulin à vent de la sucrerie Roussel-Trianon<br />
à Marie-Galante (<strong>Guadeloupe</strong>)<br />
- Cathédrale Saint-Pierre et Saint-Paul<br />
à Pointe-à-Pitre (<strong>Guadeloupe</strong>)<br />
- Musée Alexandre-Franconie<br />
à Cayenne (Guyane).<br />
42 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guadeloupe</strong> N°5
Martinique<br />
Villa Didier à Fort-de-France<br />
Inscrite depuis 2015 à la liste des Monuments Historiques<br />
de Martinique, la villa Didier en est l’un des bâtiments<br />
les plus intéressants du courant moderniste sur<br />
l’île (1927-1968). Période d’invention d’un usage noble<br />
du béton armé, ce courant a marqué une rupture dans<br />
le paysage architectural existant. La Villa Didier est une<br />
grande bâtisse à composition symétrique autour d’une<br />
entrée et dotée d’un escalier monumental, d’un porche<br />
à auvent, surmonté d’une rotonde à l’étage. Les fenêtres<br />
sont ornées de clés en forme de consoles art-déco et<br />
la porte est décorée de ferronnerie aux motifs géométriques<br />
typiques.<br />
L’état actuel<br />
Fortement dégradée par les assauts du temps et du<br />
climat (absence d’étanchéité), cette bâtisse souffre<br />
d’une disparition totale de peinture, d’une corrosion<br />
des aciers, de l’éclatement des bétons, de l’attaque<br />
des termites, de menuiseries abîmées… Les réseaux<br />
électriques, d’eau et d’assainissement sont défectueux,<br />
vétustes et hors normes. Les sols intérieurs en carreaux<br />
de ciment ou granito sont descellés ou cassés<br />
par endroits.<br />
Le projet<br />
La villa, acquise en 2017 par un couple de jeunes Martiniquais,<br />
est composée de cinq unités de vie indépendantes,<br />
la partie centrale est devenue leur résidence<br />
principale, tandis que les quatre autres appartements<br />
seront destinés à une maison d’hôtes ou un gîte, mais<br />
aussi à l’accueil d’artistes en résidence sur l’île. Ils mettront<br />
à disposition de leurs hôtes une documentation<br />
sur l’architecture moderniste en Martinique grâce au<br />
recensement de l’ensemble du patrimoine bâti existant<br />
ou disparu de ce courant architectural.<br />
Les travaux prévus<br />
- Reprise des bétons et aciers endommagés (extérieur/intérieur)<br />
- Étanchéité des toits et toits-terrasses<br />
- Restauration des menuiseries et d’une partie des<br />
serrureries<br />
- Reprise des dalles, sols et escaliers extérieurs et sols<br />
intérieurs<br />
- Reprise du système d’évacuation des eaux pluviales<br />
- Mise aux normes des réseaux (électricité, eau, assainissement)<br />
- Destruction des rajouts postérieurs à la construction<br />
initiale<br />
- Aménagement des espaces extérieurs et restauration<br />
des jardinières, murets en pierre et four à pain<br />
- Renforcement du mur de soutènement en pierre<br />
L’ensemble des travaux de rénovation et de remise<br />
en état est estimé à 682 000 euros, 252 000 euros<br />
restent à financer.<br />
43
SOUTENIR<br />
<strong>Guadeloupe</strong><br />
Cette année, la <strong>Guadeloupe</strong> voit deux<br />
monuments sélectionnés par la Mission Bern.<br />
Moulin à vent de la sucrerie<br />
Roussel-Trianon à Marie-Galante<br />
Construite sur l’emplacement de l’habitation sucrière<br />
Trianon (1669), la sucrerie Roussel-Trianon est fondée<br />
à la fin du XVIIIe siècle par son dernier propriétaire,<br />
Paul Botreau Roussel. Vers 1800, le moulin à bêtes est<br />
remplacé par un moulin à vent (un des plus beaux de<br />
l’île) pour le broyage de la canne à sucre. La modernisation<br />
du domaine est amorcée avec la construction d’une<br />
usine à vapeur dès 1845. Achevé vers 1860, le complexe<br />
sucrier sera même le premier aux Antilles à être équipé<br />
d’appareils à triple effet Derosne et Cail pour les opérations<br />
de cuite.<br />
Le moulin à vent ne résistera pas au déclin de l’industrie<br />
sucrière et sera fermé en 1874, laissant des ruines riches<br />
de leur histoire.<br />
Le projet<br />
La finalité du projet est de faire de ce site un espace<br />
de culture, de loisirs, de récréation et de bien-être,<br />
structuré dans une approche d’écomusée vivant.<br />
L’état actuel<br />
Le site tout entier est fortement dégradé par le climat<br />
et la végétation.<br />
Les travaux prévus<br />
La globalité du site demande une réhabilitation. Cela<br />
suppose la restauration de ces vestiges patrimoniaux :<br />
Moulin à vent.<br />
Les travaux de rénovation d’autres édifices sont hors<br />
Mission Bern.<br />
Cathédrale St Pierre et St Paul à Pointe-à-Pitre<br />
Le plus grand édifice religieux de Pointe-à-Pitre.<br />
La cathédrale, construite en 1807, a été victime du tremblement<br />
de terre de 1843 mais a été reconstruite en<br />
1867. Au fil des années, sa structure en bois a été remplacée<br />
par une ossature métallique plus résistante. C’est<br />
grâce à cela que l’édifice a pu résister aux nombreux<br />
cyclones et tremblements de terre qui ont ravagé la ville<br />
à plusieurs reprises. A l’intérieur, elle est remarquable<br />
par la hauteur de la nef et des colonnes aux chapiteaux<br />
néo-gothiques. Son maître autel en marbre de Carrare<br />
a été réalisé au XIXe siècle par les ateliers de maître<br />
Vincent Bonomi. L’édifice est classé au titre des monuments<br />
historiques depuis 1978.<br />
Le projet<br />
La cathédrale est affectée au culte principalement<br />
mais d’autres pistes de valorisation future sont<br />
envisagées (certaines sont déjà mises en œuvre<br />
occasionnellement) telles que les concerts lyriques et<br />
l’ouverture à la visite, notamment lors de la saison des<br />
croisières. La restauration permettra d’organiser une<br />
exposition présentant l’édifice et les travaux envisagés,<br />
des conférences avec l’architecte et des ateliers<br />
pédagogiques en partenariat avec les établissements<br />
scolaires sur différentes thématiques : histoire de l’art<br />
et techniques de construction. Restaurée, la cathédrale<br />
sera intégrée à un circuit du patrimoine pointois.<br />
44 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guadeloupe</strong> N°5
45
SOUTENIR<br />
L’état<br />
On note de graves problèmes structurels sur la<br />
toiture, les murs gouttereaux, la structure métallique<br />
et les murs hauts, sans oublier les fenêtres hautes et<br />
basses. Les couvertures sont vétustes et leurs revêtements<br />
peints sont usés ou ont disparu.<br />
Des pannes de charpente sont corrodées. En façade,<br />
des chutes d’enduits, desquamations et fissures sont<br />
visibles. Les parements et fenêtres hautes sont infiltrés<br />
et les armatures laissent pénétrer les eaux pluviales.<br />
Des zones de corrosion sont visibles sur plusieurs<br />
ouvrages en fer - structurels (telles les bases des piles<br />
supports de la charpente métallique) ou décoratifs.<br />
Par ailleurs, l’absence d’isolant entraîne une température<br />
d’environ 50°C sur les tribunes et les accès<br />
sont dangereux, les marches présentant des fractures<br />
ponctuelles.<br />
Les travaux<br />
- Restauration et renforcement des charpentes<br />
- Reprise de la toiture et des réseaux d’eaux pluviales<br />
- Étaiements et mise en sécurité sismique<br />
- Tranche 1 : travaux d’urgence<br />
- Tranche 2 (hors Mission Bern) : travaux prioritaires<br />
S’engagera ensuite une tranche de travaux (T3)<br />
de restauration générale de l’édifice, extérieure et<br />
intérieure.<br />
Guyane<br />
Musée Alexandre-Franconie à Cayenne<br />
Immeuble bâti entre 1824 et 1842 par la famille<br />
Franconie.<br />
En 1888, après la destruction du musée local de la<br />
Colonie lors de l’incendie de Cayenne, le gouverneur<br />
E. Mewart fit don du rez-de-chaussée de l’immeuble -<br />
acheté par l’administration coloniale - à Paul Gustave<br />
Franconie, fils d’Alexandre Franconie. En octobre 1901<br />
fut inauguré le nouveau musée qui reconstitue un microcosme,<br />
un concentré de la Guyane : des collections d’histoire<br />
naturelle au bagne, en passant par les monstres,<br />
l’artisanat amérindien, un tronc de palmier bifide, un<br />
pied bot boni créole, des maquettes, minéraux, tableaux<br />
historiques, etc.<br />
En 1885 la bibliothèque prit le nom d’Alexandre Franconie<br />
en hommage à ce célèbre habitant. L’étage restait<br />
toutefois attribué à des services d’Etat. En 1946, le<br />
musée local devint le musée départemental.<br />
Le projet<br />
Le musée est actuellement ouvert au public et les<br />
travaux ne devraient pas empêcher son ouverture. Ils<br />
permettront d’améliorer l’accueil des visiteurs.<br />
L’état<br />
La dernière phase de travaux d’envergure sur deux<br />
des trois ailes date de 1988. Les pathologies les plus<br />
préoccupantes sont localisées sur les ailes anciennes.<br />
L’absence d’entretien du réseau d’évacuation des<br />
eaux pluviales en toiture et des caniveaux au pied des<br />
édifices sont les principaux facteurs de désordres.<br />
46 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guadeloupe</strong> N°5
Les travaux<br />
Une restauration générale de l’édifice est envisagée.<br />
Les travaux sont répartis en cinq phases. Certaines<br />
restitutions sont suggérées, comme la remise en<br />
place des ornementations des couvertures en tôles,<br />
ou encore les modénatures de façades telles que les<br />
bandeaux moulurés.<br />
Compte tenu de l’état très préoccupant du petit<br />
édifice, une des ailes présente une réelle urgence. Les<br />
travaux peuvent être menés sans impacter l’activité<br />
de la bibliothèque et du musée, et comprendront<br />
également la reprise complète à neuf des réseaux<br />
fluides.<br />
La Mission Patrimoine, soutenue par la Fondation pour le patrimoine,<br />
a aussi une liste de 100 projets de maillage pour 2021.<br />
Parmi eux, trois se situent aux Antilles/Guyane :<br />
<strong>Guadeloupe</strong><br />
Maison Dubreuil, dite « des aînés » à Sainte-Claude<br />
Habitation ayant appartenu successivement à de grandes<br />
familles de notables jusqu’en 2017. L’objectif est d’y créer<br />
un lieu d’exposition, de rencontres et de transmission du<br />
patrimoine entre les différentes générations.<br />
Martinique<br />
Habitation Leyritz (Basse-Pointe)<br />
Habitation d’environ 500 ha, l’une des plus importantes<br />
de l’île. Après la production de sucre, puis de rhum, elle<br />
fut transformée en hôtel-restaurant jusqu’à son abandon<br />
en 2007 à la suite de l’ouragan Dean. Objectif : en faire<br />
un lieu touristique avec parcours pédestre et sportif ou<br />
encore un musée.<br />
Guyane<br />
Ancienne maternité (Mana)<br />
Bâtiment des années 1820-1830 qui requiert des travaux<br />
urgents. Envahi de végétation et fragilisé par les intempéries,<br />
il menace de s’effondrer sur la voie publique.<br />
L’objectif est d’y installer le futur Centre d’Interprétation<br />
de l’Architecture et du Patrimoine de la ville.<br />
47
INFORMER<br />
L’amiante,<br />
roche naturelle fibreuse<br />
Il a été très utilisé pour ses propriétés exceptionnelles :<br />
résistance au feu, résistance aux produits chimiques,<br />
résistance mécanique, très bon isolant, imputrescible,<br />
incombustible. Son coût de mise en œuvre peu élevé<br />
en a fait un produit miracle !<br />
48 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guadeloupe</strong> N°5
Connu et utilisé depuis l’Antiquité,<br />
l’amiante a connu un essor à partir des<br />
années 1860. Les dangers de l’inhalation<br />
de poussières d’amiante pour la santé<br />
sont connus depuis le début du siècle<br />
dernier. Le Centre international de Recherche<br />
sur le Cancer a classé l’amiante<br />
dans la liste des produits cancérogènes<br />
pour l’homme. En France, l’amiante a été<br />
interdit à partir de 1997.<br />
L’utilisation de l’amiante<br />
Son utilisation a commencé au XVIIe<br />
siècle pour un usage dans le bâtiment et<br />
dans l’industrie. Les fibres d’amiante ont<br />
été incorporées à différents liants pour<br />
en faire des matériaux et produits divers.<br />
L’amiante est ainsi présent dans plus de<br />
3000 matériaux ou produits utilisés dans<br />
l’industrie, la construction...<br />
On retrouve par exemple de l’amiante<br />
dans les colles de carrelage, des revêtements<br />
de sol, des enduits, des peintures,<br />
des joints, des mastics de vitrages, ou<br />
dans les enrobés s’agissant des voiries…<br />
(Voir photothèque sur<br />
prevention-amiante.fr), etc.<br />
Photos de haut en bas :<br />
1- Colle de carrelage contenant de l’amiante<br />
2- Faux plafond en plâtre amiante<br />
3- Sous face toiture en amiante-ciment<br />
4- Colle bitumineuse contenant de l’amiante<br />
sur plancher béton<br />
5- Fourreau en amiante-ciment dans un mur<br />
49
INFORMER<br />
Les repérages de l’amiante<br />
du code de la santé publique<br />
Différents diagnostics sont obligatoires pour les bâtiments<br />
dont le permis de construire a été délivré avant<br />
le 1er juillet 1997 :<br />
• Diagnostic amiante en cas de vente.<br />
• Dossier Amiante pour les Parties Privatives (DAPP)<br />
et constitution du DTA* (parties communes) dans les<br />
immeubles collectifs à usage d’habitation.<br />
• Constitution et mise à jour d’un DTA* pour les<br />
immeubles à usage autre que l’habitation (bureau, commerce,<br />
établissement recevant du public,..).<br />
• Diagnostic amiante avant démolition.<br />
*DTA = Dossier Technique Amiante<br />
L’ensemble de ces repérages doit être réalisé par un<br />
professionnel du bâtiment certifié.<br />
Cet état des lieux permet d’informer les occupants<br />
ou les entreprises amenées à effectuer des travaux de<br />
l’éventuelle présence de matériaux ou produits contenant<br />
de l’amiante.<br />
Le repérage amiante avant travaux<br />
Depuis l’interdiction de l’amiante à la suite de l’entrée<br />
en vigueur du décret n° 96-1133 du 24 décembre<br />
1996, l’obligation de réaliser des diagnostics amiante a<br />
régulièrement évolué.<br />
Le décret du 9 mai 2017 et les arrêtés qui viennent<br />
en fixer les modalités d’application ont restructuré le<br />
Code du travail dont l’objectif principal est de protéger<br />
les salariés des entreprises amenés à intervenir pour<br />
réaliser des travaux.<br />
La recherche d’amiante est assurée par un opérateur<br />
certifié amiante avec mention. Celui-ci est en mesure<br />
de réaliser des prélèvements qui feront l’objet d’analyses<br />
par un laboratoire certifié COFRAC. Il doit s’assurer<br />
de la pertinence des résultats avant de remettre<br />
le rapport au maître d’ouvrage conformément à la<br />
norme NF X 46-020* et conformément aux arrêtés<br />
en vigueur.<br />
*La norme NF X 46-020 définit la méthodologie<br />
à adopter pour repérer l’amiante.<br />
Le donneur d’ordre quant à lui a pour obligation de<br />
faire appel à un opérateur de repérage certifié avec<br />
mention et doit lui communiquer le programme de<br />
travaux. En cas de conclusion de présence d’amiante,<br />
il devra choisir l’entreprise en charge de réaliser les<br />
travaux portant sur les MPCA.<br />
Le chantier sera donc catégorisé amiante sous-section<br />
3 ou sous-section 4*<br />
*La sous-section 3 vise le retrait des matériaux ou produits<br />
contenant de l’amiante tandis que la sous-section 4<br />
concerne les interventions de maintenance, de réparation<br />
ou encore d’entretien.<br />
Liens utiles :<br />
https://prevention-amiante.fr/reperage-diagnostic-amiante/<br />
https://demoldiag.fr/<br />
50 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guadeloupe</strong> N°5
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Salons<br />
EUROPE<br />
France<br />
Batimat, Idéobain, Interclima<br />
Salon mondial de la construction<br />
3 au 6 octobre 2022 - Paris Expo Portes de<br />
Versailles - Paris<br />
Bâtir<br />
Salon de la construction, de la rénovation, de<br />
la décoration de l’habitat<br />
05 au 14 mars 2022 - Acropolis - Nice<br />
Energie Habitat<br />
Salon du bâtiment, de l’énergie et de l’habitat<br />
18 au 22 mars 2022 - Parc des Expositions<br />
- Colmar<br />
Piscine Global Europe<br />
15 novembre 2022 - Eurexpo - Lyon<br />
Carrefour international du bois<br />
1 au 3/06/2022 à Nantes<br />
NordBAT<br />
Le rendez-vous incontournable pour<br />
l’ensemble des professionnels de l’acte de<br />
construire des régions nord de la France<br />
31/03 au 01/04/2022 à Euralille - Lille<br />
Sèvres & Bat<br />
4/3/2022 à Niort<br />
Eurobois<br />
Salon des équipements et techniques de la<br />
transformation du bois et du bois matériau<br />
1 au 4/2/2022 - Eurexpo - Lyon<br />
Salons Bio & Co<br />
Salon de la bio et de la construction saine<br />
01 au 03 avril 2022 - Parc des expositions<br />
Micropolis - Besançon<br />
AquiBAT<br />
2 au 4/3/2022 au Parc des Expositions de<br />
Bordeaux à Bordeaux<br />
Architect @ work<br />
Salon de l’architecture et de l’architecture<br />
d’intérieur<br />
11 et 12/05/2021 - Parc Chanot à Marseille<br />
Allemagne<br />
Bautec<br />
Foire allemande internationale de la construction<br />
22 au 25/02/2022 - Messegelände - Berlin<br />
Dach + Holz International<br />
15 au 18/02/2022 à Cologne<br />
Light & Building<br />
Le salon leader mondial des technologies<br />
d’éclairage et de construction<br />
13 au 18/03/2022 - Exhibition Centre -<br />
Francfort<br />
Holz-Handwerk<br />
29/03 au 1/4/2022 à Nuremberg<br />
International Hardware Fair<br />
Salon des matériaux de construction et de<br />
bricolage<br />
06 au 09 mars 2022 - Exhibition Centre -<br />
Cologne<br />
Farbe - Ausbau & Fassade<br />
Salon professionnel international de la peinture<br />
et de la décoration<br />
9 au 12 mars 2022 - Exhibition Centre -<br />
Cologne<br />
Autriche<br />
Holz & Bau<br />
Salon professionnel pour la construction en bois<br />
31/08 au 3/09/2022 à Klagenfurt<br />
Belgique<br />
Batibow<br />
Salon international du bâtiment, de la rénovation<br />
et de la décoration.<br />
19 au 27/02/2022 à Brussels Exhibition<br />
Center - Bruxelles<br />
Bois & Habitat<br />
Salon de la construction en bois, de l’aménagement<br />
et des énergies nouvelles<br />
Juin 2022 - Namur Expo - Namur<br />
Espagne<br />
Construtec<br />
Salon international des matériaux de<br />
construction et des solutions pour le bâtiment<br />
15/11/2022 - Ifema - Parque Ferial Juan<br />
Carlos I - Madrid<br />
Archistone<br />
Salon international de la construction en<br />
pierre naturelle<br />
15 au 18 nov. 2022 - Ifema - Parque Ferial<br />
Juan Carlos I - Madrid<br />
Pays-Bas<br />
Issa Interclean Europe<br />
Salon industriel du nettoyage industriel, de la<br />
maintenance et des services au bâtiment<br />
10 au 13 mai 2022 - RAI International Exhibition<br />
and Congress Centre - Amsterdam<br />
Royaume Uni<br />
Homebuilding & renovating show<br />
Salon de la construction de la maison et de sa<br />
rénovation<br />
21et 22/05/2022 - Scottish Exhibition and<br />
Conference Center - Glasgow<br />
IFSEC International<br />
Salon international de l’industrie de la sécurité<br />
17 au 19 mai 2022 - Excel - Londres<br />
Russie<br />
Bauma CTT Russia<br />
Salon international du bâtiment et de la<br />
construction<br />
24 au 27/05/2022 - Crocus-Expo IEC –<br />
Moscou<br />
MIR STEKLA<br />
Salon international de l’industrie du verre.<br />
Fabrication, process, matériaux et applications<br />
06 au 09 juin 2022 - Expocentr’ Krasnaya<br />
Presnya Fairgrounds - Moscou<br />
52 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guadeloupe</strong> N°5
Suède<br />
Trä & Teknik - Wood<br />
30/08 au 02/09/2022 à Göteborg<br />
Nordbygg<br />
Le grand salon nordique de la construction<br />
26 au 29 avril 2022 - Stockholmsmässan -<br />
Stockholm<br />
Suisse<br />
Swissbau<br />
Salon de la construction<br />
18 au 22/01/2022, Basel Fairground - Bâle<br />
HOLZ<br />
Salon suisse de la menuiserie<br />
11 au 15/10/2022 - Basel Fairground - Bâle<br />
AMÉRIQUES<br />
Canada<br />
Architect@work<br />
Salon de l’architecture et de l’architecture<br />
d’intérieur.<br />
6 et 7/04/2022- Enercare Center - Toronto<br />
Expo Grands Travaux<br />
Salon des grands travaux et des équipements<br />
lourds<br />
29 au 30 avril 2022 - Centre BMO Espace<br />
Saint-Hyacinthe - Québec<br />
Atlantic Heavy Equipment show<br />
Salon des professionnels de la construction, le<br />
camionnage, les travaux publics, la construction<br />
de routes, la maintenance<br />
13 au 14 octobre 2022 - Moncton Coliseum<br />
Complex - Moncton<br />
États-Unis<br />
International Builder’s show<br />
Exposition internationale du bâtiment<br />
08 au 10 fév. 2022 - Orlando<br />
Chicago Build<br />
31/03/2022, Chicago<br />
New York Build Expo<br />
Le grand salon du bâtiment et du design<br />
1 au 3/3/2022 à Jacob Javits Convention<br />
Center à New York<br />
Injection molding & design Expo<br />
Salon du marché de l’injection et du moulage<br />
de plastiques<br />
16 au 17 mars 2022 - COBO Convention<br />
Center - Detroit<br />
Argentine<br />
BatiMat ExpoVivienda<br />
Le grand salon argentin de la construction et<br />
du bâtiment<br />
29/6 au 2/7 2022 - La Rural Predio Ferial -<br />
Buenos Aires<br />
Intersec Buenos Aires<br />
Salon international de la sécurité, de la protection<br />
contre le feu, de la sécurité, industrielle et<br />
personnelle<br />
24 au 26/08/2022 - La Rural Predio Ferial -<br />
Buenos Aires<br />
Brésil<br />
Feicon Batimat<br />
Salon professionnel international de l’industrie<br />
de la construction<br />
29/03 au 1/04/2022 - Sao Paulo Expo Exhibition<br />
Center - Sao Paulo<br />
Fenahabit<br />
Salon de la construction, de l’architecture, de<br />
l’ingénierie. Produits et services pour l’habitat<br />
et l’immobilier<br />
19 au 23/5/2022 - Parque Vila Germanica -<br />
Blumenau<br />
Fesqua<br />
Salon des fenêtres, façades,<br />
portes et leurs composants<br />
14 au 17/9/2022 - Sao Paulo<br />
Expo Exhibition Center -<br />
Sao Paulo<br />
OCÉANIE<br />
Australie<br />
Interieurs Australia<br />
10/02/2022, South Wharf<br />
ARBS<br />
Salon professionnel de l’air conditionné, de la<br />
réfrigération et des services au bâtiment<br />
27au 29/4/2022 - Melbourne Exhibition &<br />
Convention Centre - Melbourne<br />
AFRIQUE<br />
Moyen-Orient<br />
Smart Skyscrapers Summit<br />
Forum des gratte-ciel intelligents et durables<br />
23 et 24/11/2022 - Sofitel de Dubai - Dubaï<br />
Rwanda<br />
Lightexpo Africa / Buildexpo<br />
04/05/2022 - Kigali - Rwanda<br />
Afrique du Sud<br />
Decorex<br />
Salon du design et de la décoration intérieure<br />
16 au 19/06/2022 - International Convention<br />
Center - Le Cap<br />
Frigair<br />
Salon de l’air conditionné, de la ventilation<br />
2 au 4/6/2022 - Gallagher Convention Center<br />
- Johannesburg<br />
53
Publireportage<br />
Pieux ML<br />
PIEUX ML<br />
Fondations<br />
Construire sur des bases solides<br />
Avec plus de 300 réalisations, PIEUX ML s’avère un partenaire de choix<br />
en fondations spéciales. PIEUX ML intervient sur des ouvrages neufs, en<br />
rénovation et aussi dans le cadre de confortement parasismique.<br />
Rencontre avec Laurence Perez, à la tête de l’entreprise.<br />
A vos réalisations, vous ajoutez l’opération « OMBRIERES PHOTOVOL-<br />
TAIQUES DE L’AEROPORT POLE CARAIBES », de quoi s’agit-il ?<br />
Les fondations PIEUX ML étaient déjà réputées pour les tours de communications,<br />
maisons individuelles, habitats collectifs, bâtiments industriels et commerciaux.<br />
Nous confirmons ici l’intérêt de nos pieux pour les centrales photovoltaïques<br />
: après une ferme solaire en Guyane (avec GETELEC <strong>Guadeloupe</strong>),<br />
d’autres projets ont suivi. Récemment, les Guadeloupéens ont pu assister à la<br />
construction d’une ombrière photovoltaïque de 36 places de stationnement<br />
pour la coopérative SICAPAG. Et les futures ombrières du parking P2 de l’aéroport<br />
POLE CARAIBES seront bientôt en place.<br />
Pourquoi l’utilisation des PIEUX ML s’est-elle imposée ?<br />
Les terrains présentaient des caractéristiques mécaniques médiocres et hétérogènes.<br />
Les fondations en pieux d’acier ont permis d’éviter des préparations coûteuses.<br />
Puis grâce aux capacités de résistance des PIEUX ML en traction, les dimensions<br />
des massifs de fondations ont pu être optimisées. En effet, sous les vents<br />
cycloniques, l’effort à l’arrachement devient souvent la contrainte principale.<br />
Vous pouvez expliquer le fonctionnement des pieux proposés par<br />
PIEUX ML ?<br />
Les PIEUX ML sont en tubes pétroliers (acier nuance N80) et comportent une<br />
ou plusieurs hélices à leur base. Ils sont foncés dans le terrain par vissage, sous<br />
54 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guadeloupe</strong> N°5
l’action combinée de forces de rotation et d’une poussée verticale. L’exécution se fait avec refoulement<br />
du sol : les pieux sont mis en place dans le terrain sans forage ni excavation de matériau (NF<br />
EN 12699 : 2015-07).<br />
Comment évaluez-vous le dimensionnement des pieux ?<br />
Et quelles sont les étapes de l’opération ?<br />
Nous justifions le choix des pieux via une note de calcul. Ensuite, nous réalisons un ou plusieurs essais<br />
de chargement in situ. Les résultats des calculs et des essais sont consignés dans un rapport d’étude<br />
géotechnique G3. Une fois les études validées, les étapes « chantier » s’enchaînent très vite : transport<br />
du matériel sur site, implantation des pieux par un géomètre, fonçage des pieux jusqu’à la profondeur<br />
requise, recépage (réglage de la hauteur des pieux), soudure des plaques de support en tête<br />
des pieux.<br />
PIEUX ML propose un procédé simple et rapide qui permet l’émergence de nombreux projets<br />
grâce à des fondations profondes performantes et économiques.<br />
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55
Quelques questions<br />
Quelles différences entre normes,<br />
certifications et labels ?<br />
Les normes<br />
Il existe deux types de normes :<br />
- Les normes réglementaires issues de la réglementation<br />
liée à la qualité - environnementale notamment<br />
- auxquelles il est obligatoire de se conformer - Les<br />
normes volontaires (les plus nombreuses), instaurées<br />
lorsque les professionnels d’un secteur s’accordent<br />
pour définir des caractéristiques ou critères communs<br />
pour leurs produits ou leurs services.<br />
Il s’agit donc d’un outil co-construit faisant l’objet de<br />
mises à jour et d’échanges entre acteurs concernés et<br />
volontaires.<br />
La construction d’une maison ou d’un appartement,<br />
par exemple, est régie par plus de 700 normes et<br />
réglementations !<br />
résultat conforme. Au fil du chantier, des contrôles sur<br />
de nombreux critères sont assurés par un organisme<br />
certificateur accrédité (accréditation donnée par le<br />
COFRAC), indépendant et impartial. Ces contrôles<br />
permettent de vérifier le respect des exigences de la<br />
certification.<br />
La certification n’entraîne pourtant pas de surcoût, les<br />
frais de certification étant à la charge du professionnel.<br />
Par exemple, la certification NF Habitat – NF Habitat<br />
HQE est une démarche qualité qui s’intéresse à tous<br />
les aspects du bâtiment pour un logement sain, sûr,<br />
économe, performant et durable<br />
La certification<br />
Elle est accordée par un acteur externe qui, via un<br />
audit, contrôle que le produit est bien conforme à la<br />
norme qu’il prétend couvrir.<br />
Ainsi, par exemple, elle assure qu’un bâtiment est<br />
d’une qualité supérieure par rapport à la réglementation.<br />
C’est une démarche volontaire : elle peut<br />
être demandée par le promoteur, le constructeur, le<br />
professionnel de la rénovation ou encore le syndic,<br />
pour faire reconnaître la qualité de la construction, de<br />
la rénovation ou de l’exploitation d’un bâtiment. Dans<br />
ce cas, le professionnel s’engage à suivre un cahier<br />
des charges appelé « référentiel », qui fixe poste<br />
par poste les dispositions à prendre pour obtenir un<br />
Les labels sont nombreux (label écologique, label<br />
énergétique, etc.) et n’ont pas tous la même valeur. Ils<br />
peuvent être de deux types :<br />
- Les labels de qualité délivrés par des organismes<br />
certificateurs pouvant être assimilés à une certification.<br />
Ils peuvent être associés à la certification NF<br />
Habitat- NF Habitat HQE.<br />
- Les labels privés respectant simplement une charte<br />
sans contrôle par un tiers.<br />
Les labels visent notamment à préfigurer la règlementation<br />
en incitant les acteurs économiques à<br />
faire évoluer leurs pratiques et à fixer des niveaux de<br />
performance supérieurs à la réglementation.<br />
56 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guadeloupe</strong> N°5
57
ASSAINIR<br />
Distribution<br />
de l’eau : état<br />
des lieux<br />
Présentation annuelle<br />
des chiffres-clés de l’eau<br />
En marge du Plan d’Actions Prioritaires acté en 2018,<br />
il avait été décidé de rendre publics chaque année les<br />
« Chiffres-clés de l’eau ». Réalisé par l’Observatoire de<br />
l’Eau, le document est le fruit d’un travail collaboratif<br />
entre l’Office de l’Eau, les services et établissements<br />
publics de l’État (DEAL, ARS et Préfecture), le Conseil<br />
Régional, le Conseil Départemental et les différents<br />
opérateurs du territoire. L’édition annuelle des « chiffres<br />
clés » traduit la volonté des différents acteurs du territoire<br />
d’apporter une information fiable et transparente<br />
sur le fonctionnement des services publics de l’eau et de<br />
l’assainissement tout en présentant l’avancement des<br />
différentes actions engagées depuis 4 ans.<br />
58 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guadeloupe</strong> N°5
Le rapport 2021 a été présenté le 16 février dernier,<br />
il concerne les chiffres de 2019, la pandémie ayant<br />
perturbé la collecte des indicateurs pour 2020. A cette<br />
occasion, le nouveau Syndicat Mixte de Gestion de<br />
l’Eau et de l’Assainissement de <strong>Guadeloupe</strong> (SMGEAG)<br />
créé le 1er septembre 2021 a été présenté.<br />
Le contexte géographique,<br />
la pression sur la biodiversité<br />
Rappelons que les ressources en eau ne sont pas<br />
réparties de manière uniforme sur l’ensemble du<br />
territoire. Les eaux de surface proviennent exclusivement<br />
de la Basse-Terre, où les prélèvements sont<br />
complétés par des eaux de source. En Grande-Terre<br />
et à Marie-Galante, seules des eaux souterraines sont<br />
captées.<br />
La majorité de l’eau destinée à l’alimentation en eau<br />
potable (AEP) est donc prélevée sur la côte-au-vent,<br />
considérée comme le château d’eau de la <strong>Guadeloupe</strong>,<br />
notamment à Petit-Bourg et à Capesterre-<br />
Belle-Eau. Cette eau sert à alimenter l’ensemble du<br />
territoire guadeloupéen via d’importantes infrastructures<br />
de transfert d’eau potable (les feeders).<br />
Encore trop de pertes…<br />
Sur les 82,3 millions de mètres cubes (Mm3) d’eau<br />
prélevés pour l’AEP en 2019, 78,9 Mm3 ont été<br />
rendus potables et mis en distribution sur l’ensemble<br />
de la <strong>Guadeloupe</strong>. Mais seulement 37 % de l’eau<br />
(28,9 Mm3) a été comptabilisée comme consommée<br />
par la population, soit une perte de 63% ! En cause<br />
les nombreuses fuites sur les réseaux de distribution<br />
d’eau potable ; la vétusté de certains compteurs qui<br />
sous-estiment les volumes ou ne les comptent plus ;<br />
l’existence de piquages clandestins sur le réseau.<br />
Cette déperdition entraîne des prélèvements largement<br />
supérieurs aux besoins pour compenser (3<br />
fois plus que nécessaire !), induisant une trop forte<br />
pression sur les milieux aquatiques et mettant en péril<br />
notre biodiversité, d’autant que l’année 2019 a été<br />
particulièrement sèche…<br />
Distribution de l’eau potable :<br />
où en est-on ?<br />
Rappelons qu’en 2018, l’État, la Région et le Département<br />
ont signé une convention d’engagements mutuels<br />
pour une sortie durable de la crise de l’eau en<br />
<strong>Guadeloupe</strong>, à travers un Plan d’Actions Prioritaires<br />
(PAP) de 71,4 millions d’euros destiné à fiabiliser et<br />
moderniser les infrastructures de production et de<br />
distribution d’eau potable.<br />
Un peu plus de 3 ans plus tard, la situation s’améliore<br />
même si les usagers n’en ont pas toujours conscience<br />
en ouvrant le robinet... Comme le montre la carte, de<br />
nombreux travaux sont achevés ou en cours.<br />
La Région a la maîtrise d’ouvrage de 14 opérations<br />
dont 10 sont terminées : le renouvellement des<br />
réseaux sur Capesterre-Belle-Eau, la réhabilitation des<br />
captages de la côte-sous-le-vent, le renouvellement<br />
du feeder de Vernou et sa connexion au feeder de<br />
Belle-Eau-Cadeau …<br />
59
ASSAINIR<br />
Parallèlement, un Plan de lutte contre les fuites sur<br />
les réseaux d’eau potable a été lancé dans la continuité<br />
des travaux qui avaient été entrepris lors de la<br />
réquisition préfectorale au début de la crise sanitaire<br />
de 2020. Le Conseil Régional a engagé une mission de<br />
sécurisation de l’alimentation en eau potable sur les<br />
zones alimentées par les 3 principaux feeders d’eau<br />
potable (Belle-Eau-Cadeau, Moustique et Vernou)<br />
notamment Capesterre-Belle-Eau, Sainte-Anne et<br />
Saint-François. Elle s’articule autour de 4 axes de<br />
travail :<br />
- la recherche et la réparation de fuites : « identifierprioriser-réparer<br />
» ;<br />
- le déploiement de la télégestion ;<br />
- l’amélioration de la performance des réseaux ;<br />
- la sécurisation de la production d’eau potable.<br />
Après une phase transitoire, ces missions seront<br />
transférées au nouvel opérateur unique le SMGEAG.<br />
Le Département contribue au Plan d’Actions Prioritaires<br />
à travers 16 opérations auxquelles 2 opérations<br />
ont été ajoutées en 2021. Début 2022, 40% sont<br />
terminées, 25% en cours et 35% restent à faire. Les<br />
priorités en matière de travaux sont la réhabilitation<br />
d’usines de production d’eau, de réservoirs, de postes<br />
de pompages, de réseaux et branchements pour le<br />
compte des usagers en eau potable sur l’ensemble du<br />
territoire.<br />
34 km de réseau ont été sécurisés sur les communes<br />
de Vieux-Habitants, Vieux-Fort, Pointe Noire et<br />
Gosier. Parmi les opérations, certaines sont achevées<br />
(renouvellement de 15 km de réseau dans les<br />
Grands-Fonds), en cours (réhabilitation de l’usine de<br />
Moustique à Petit Bourg), ou prévues (usines plus<br />
anciennes de Beauvallon à Basse-Terre et Morne<br />
Houel à Saint-Claude où de gros travaux auront lieu<br />
en 2022, 2023 et 2024). Les captages en rivière de<br />
60 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guadeloupe</strong> N°5
« Le prix de l’eau »<br />
Vernou et Moustique sont en cours de remise à<br />
niveau. Parmi les nouvelles opérations décidées en<br />
2021, la reprise des branchements sur les zones de<br />
Morne-à-l’Eau, Petit Canal et le sud Basse Terre, se<br />
poursuit de manière assez rapide.<br />
Des motifs d’optimisme sont permis : fin 2022 la<br />
situation de la distribution d’eau potable devrait être<br />
nettement meilleure !<br />
Il existe une forte disparité concernant le prix<br />
du service d’eau potable sur l’ensemble du territoire<br />
guadeloupéen, qui varie de 2,30 € le m3<br />
sur Deshaies à 3,88 € le m3 sur Anse-Bertrand,<br />
Port-Louis et Petit-Canal. Le prix moyen de l’eau<br />
en <strong>Guadeloupe</strong> au 1er janvier 2020 est de 3,31 €<br />
le m3. Le prix de l’eau est en constante augmentation<br />
(3,20 € au 1er janvier 2019 ; 3,16 € au<br />
1er janvier 2018). Cette tendance est due d’une<br />
part à la répercussion du coût des travaux<br />
réalisés et d’autre part au taux élevé de factures<br />
impayées. Le dossier du prix de l’eau est sur<br />
la table, une vaste consultation lancée par le<br />
SMGEAG doit conduire à terme à une<br />
harmonisation entre les communes…<br />
Sécurisation<br />
de l’alimentation<br />
en eau potable sur<br />
les zones alimentées<br />
par les 3 principaux<br />
feeders<br />
61
ASSAINIR<br />
62 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guadeloupe</strong> N°5
Le SMGEAG, nouveau<br />
syndicat mixte unique<br />
Le 1er septembre 2021, une nouvelle gouvernance<br />
des services publics d’eau potable et d’assainissement<br />
a été mise en place. Cette date marque ainsi la prise<br />
de compétence du Syndicat Mixte de Gestion de l’Eau<br />
et de l’Assainissement de <strong>Guadeloupe</strong> (SMGEAG),<br />
qui reprend les missions des anciens opérateurs. Cet<br />
opérateur unique (à l’exception de Marie Galante)<br />
est organisé en 1 Direction technique : en charge de<br />
la qualité de l’eau, pilote la recherche/réparation de<br />
fuites, assure la gestion patrimoniale et l’harmonisation<br />
des pratiques d’exploitation ; 3 Directions territoriales<br />
(toutes les missions d’exploitation eau, assainissement<br />
collectif et non collectif ) : DT Basse-Terre, DT Centre,<br />
DT Grande-Terre ; 10 agences clientèle gérées au sein<br />
de la Direction Clientèle et Communication et<br />
1 Direction Etudes et Grands Travaux en charge<br />
de la mise en œuvre des travaux structurants.<br />
S’il est encore trop tôt (moins d’une année d’activité)<br />
pour avoir des données chiffrées sur ses actions, un<br />
certain nombre d’opérations et d’orientations ont été<br />
entreprises depuis sa création.<br />
Au niveau de la clientèle :<br />
- Reconduction des tarifs des services d’eau et assainissement<br />
en vigueur au 31/08/2021<br />
- Harmonisation de 3 systèmes d’information et centralisation<br />
sur un seul outil de gestion clientèle Wat.Erp<br />
- Elargissement des 11 moyens de paiement à l’ensemble<br />
des territoires<br />
- Ouverture de l’agence clientèle de Sainte-Anne le 19<br />
janvier 2022 qui était fermée à la clientèle depuis 2020<br />
- Lancement de la première facturation du SMGEAG<br />
en janvier 2022 (T4 2021)<br />
- Adhésion à la Médiation de l’Eau.<br />
63
ASSAINIR<br />
Au niveau de l’exploitation :<br />
Branchements<br />
Réactivation de la fonction « branchements » qui<br />
était à l’arrêt pendant 2 ans sur certains territoires. Au<br />
31/08/21 : 550 demandes de branchements payés aux<br />
anciens opérateurs n’avaient pas été réalisés.<br />
60% des branchements qui étaient payés aux anciens<br />
opérateurs par les usagers ont été réalisés par le<br />
SMGEAG.<br />
Assainissement<br />
Fin de pollution de la mangrove du Helleux à Sainte-<br />
Anne<br />
Réparation de canalisations à Saint-François, Sainte-<br />
Anne, Capesterre-Belle-Eau (situation qui étaient sujet<br />
de contentieux)<br />
Prestations importantes d’hydrocurage sur les réseaux<br />
de l’ensemble des territoires.<br />
Eau potable<br />
Réalimentation en eau du quartier de Maudette<br />
Sainte-Anne<br />
Réparation de plusieurs fuites sur le feeder de Belle-<br />
Eau-Cadeau.<br />
Grands travaux<br />
Poursuite des opérations entreprises<br />
par les anciens opérateurs comme<br />
la réhabilitation de l’usine de Belin.<br />
Technique<br />
Déploiement de l’autocontrôle de l’eau distribuée<br />
sur tout le périmètre.<br />
Déploiement de l’outil GESTRAV qui permet<br />
de localiser, de quantifier les fuites et d’avoir un<br />
ordonnancement efficace pour les opérations de<br />
recherches et de réparations des fuites ; formation<br />
des agents à l’utilisation de l’outil.<br />
Logistique<br />
Début du renouvellement du parc de véhicules et<br />
notamment l’acquisition pour des territoires qui en<br />
étaient dépourvus.<br />
64 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guadeloupe</strong> N°5
Premier Conseil d’Administration<br />
de l’Office de l’Eau de l’année 2022<br />
Le mercredi 23 mars 2022, le Conseil d’Administration de l’Office de<br />
l’Eau s’est tenu pour adopter conformément aux dispositions de la<br />
nomenclature M57, désormais commune à toutes les Collectivités,<br />
son Compte Administratif de l’exercice 2021 conforme au compte de<br />
Gestion du Payeur départemental, il a affecté le résultat de l’excédent<br />
d’exploitation pour valider son Budget Primitif consolidé de 2022 tant<br />
en dépenses qu’en recettes. Ce budget est de 139 819 214,40€, 60% de<br />
ce budget est affecté à des dépenses de fonctionnement conformément<br />
aux missions dévolues à cet établissement pour assurer le suivi des milieux<br />
aquatiques et 40% à de l’investissement dans le cadre des priorités du Plan Pluriannuel<br />
d’Investissement, les créances dues à l’Office de l’Eau ont fait l’objet d’une clarification visant à<br />
intensifier les procédures à poursuivre pour leur recouvrement en collaboration avec la DRFIP.<br />
Préserver les milieux aquatiques en vue de<br />
les ramener à un état conforme aux normes<br />
est un engagement validé par le Conseil<br />
d’Administration, qui a de même décidé de mutualiser<br />
les travaux avec les autres établissements publics<br />
intervenant dans le domaine de la Biodiversité, pour<br />
promouvoir, valoriser et explorer au mieux le potentiel<br />
de valorisation des filières d’activité de ce secteur.<br />
A ce titre une convention a été signée avec<br />
le Parc National de <strong>Guadeloupe</strong>, venant<br />
compléter celles déjà approuvées avec<br />
l’Office National des Forêts et le Conservatoire du<br />
Littoral. Une dynamique est désormais amplifiée, pour<br />
répondre à l’attente de la jeunesse Guadeloupéenne<br />
consistant à développer toutes les possibilités d’accès<br />
à l’emploi.<br />
Plusieurs dossiers ont été validés avec<br />
l’association j’Ose la Nature, l’Institut Pasteur,<br />
l’IFREMER, le Museum national d’Histoire<br />
Naturelle de Paris et le Conservatoire du Littoral au<br />
titre du suivi du système hydrographique du marais de<br />
Port-Louis. Améliorer les actions de sensibilisation du<br />
Public à la préservation des milieux aquatiques, mais<br />
aussi à la construction d’un référentiel de suivi qualitatif<br />
de nos zones humides et tout particulièrement notre<br />
Mangrove.<br />
Le Conseil d’administration a sécurisé les<br />
modalités de ses travaux en visioconférence<br />
en approuvant une délibération en ce sens, il a<br />
poursuivi son implication dans les règles d’organisation<br />
du télétravail et sa Présidente, Madame Isabelle<br />
Amireille-Jomie, a remis à l’ouverture des travaux un<br />
diplôme de la médaille d’honneur du travail à un<br />
agent, au titre de l’excellence et de l’expertise que<br />
celui-ci développe dans le suivi des relations avec<br />
les prestataires de l’Office sur le suivi des milieux<br />
aquatiques.<br />
Un programme d’actions est en cours avec<br />
toutes les Institutions pour promouvoir<br />
l’accès à l’emploi des jeunes qui fera l’objet<br />
d’une information détaillée à leur endroit.<br />
Les documents notifiés de ce CA seront disponibles<br />
sur le site de l’Office de l’Eau<br />
www.eauguadeloupe.com<br />
Office de l’Eau de <strong>Guadeloupe</strong><br />
Jardin Botanique<br />
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Circonvallation, 97100 Basse-Terre<br />
Tel : 0590 80 99 78 - Mail : contact@oe971.fr<br />
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©K2COM’ 2022<br />
65
ASSAINIR<br />
« L’ensemble des 176 000 clients<br />
pourra être accueilli dans toutes les<br />
agences quel que soit le lieu<br />
d’habitation. »<br />
Quelques objectifs du SMGEAG pour 2022…<br />
- lancer les investissements structurants notamment<br />
en eau potable et en assainissement<br />
- fiabiliser le fichier clientèle<br />
- fiabiliser la relève et la facturation<br />
- harmoniser les cycles de relève : 4 factures par an<br />
pour tous<br />
- renouveler les compteurs pour retrouver la<br />
confiance des clients<br />
- mise en place du centre d’appel et sa centralisation,<br />
ce qui va permettre d’augmenter la disponibilité du<br />
service<br />
- faciliter le recueil et le traitement des réclamations<br />
- lancement du site internet<br />
- déploiement d’une application clients.<br />
A l’issue de la présentation des chiffres-clés de l’eau,<br />
les différents partenaires se sont accordés sur une<br />
note optimiste. Plus de 4 000 fuites ont été réparées<br />
en 2020, plus de 3 000 en 2021. Les chiffres de 2020<br />
et 2021 devraient être nettement meilleurs !<br />
Photos et illustrations © Les Chiffres-clés<br />
de l’eau et de l’assainissement 2021<br />
66 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guadeloupe</strong> N°5
marge de sécurité<br />
C 100 M 88 J 32 N 16<br />
# 233163<br />
RVB: 35 -50 -100<br />
C 85 M 45 J 7 N 0<br />
# 0375B4<br />
RVB: 4 -118 -180<br />
53 mm<br />
L’Office de l’Eau de <strong>Guadeloupe</strong> met l’accent sur la formation<br />
et l’information pour préserver la ressource en eau.<br />
Ses missions principales :<br />
- L’étude et le suivi des ressources en eaux, des milieux aquatiques et littoraux pour assurer leur<br />
préservation.<br />
- Le conseil et l’assistance technique aux maîtres d’ouvrage, la formation du personnel toutes catégories<br />
confondues et l’information dans le domaine de la gestion de l’eau et des milieux aquatiques.<br />
- La programmation et le financement d’actions et de travaux sur proposition du comité de l’eau et<br />
de la biodiversité (CEB).<br />
L’Office de l’Eau s’adresse à tous les publics pour<br />
sensibiliser le plus grand nombre sur les enjeux majeurs<br />
que constituent l’eau et la biodiversité… Il pallie ainsi aux<br />
situations compliquées générées par la pénurie d’eau.<br />
Investi de sa mission de pédagogie et d’information, il<br />
met à la disposition des publics des outils innovants pour<br />
mettre en valeur notre territoire au travers d’un vaste<br />
plan de conscientisation qui vise à mieux protéger la<br />
ressource. Il oeuvre au quotidien avec ses partenaires<br />
associatifs et institutionnels au profit des Guadeloupéens.<br />
Signature de la convention Jenn’Pouss<br />
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sgstc@cmguadeloupe.org<br />
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guadeloupéens<br />
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67
CONSTRUIRE<br />
Logement<br />
social en<br />
<strong>Guadeloupe</strong> :<br />
état des lieux<br />
Alors que plus de 75% des Guadeloupéens<br />
sont éligibles au logement social, où en est le<br />
secteur aujourd’hui, en termes de construction,<br />
de réhabilitation et d’accession à ces logements<br />
des populations concernées ? Quel impact de<br />
la crise Covid pour les bailleurs sociaux ? Nous<br />
avons rencontré Véronique Roul, Secrétaire<br />
Générale de l’ARMOS (Association Régionale<br />
des Maîtres d’Ouvrages Sociaux) pour dresser<br />
un état des lieux en ce début d’année 2022.<br />
68 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guadeloupe</strong> N°5
Pouvez-vous nous présenter<br />
l’ARMOS et son rôle ?<br />
L’ARMOS (Association Régionales de Maîtres d’Ouvrages<br />
Sociaux) de <strong>Guadeloupe</strong> a été créée à la fin des années<br />
1990. Elle est composée des 5 bailleurs sociaux : la SIG,<br />
la SEMSAMAR, SIKOA, la SEMAG et la SPHLM.<br />
Elle se veut force d’alerte et de proposition auprès des<br />
pouvoirs publics et des collectivités locales, au profit du<br />
développement du logement social en <strong>Guadeloupe</strong>. Au<br />
travers de ma mission de représentation des bailleurs sociaux<br />
sur le territoire, je mène des actions de sensibilisation<br />
auprès des partenaires sur les difficultés du secteur.<br />
C’est également un espace de réflexion inter bailleurs<br />
permettant le partage d’expériences, et la mutualisation<br />
de l’ensemble des données liées au parc social.<br />
Ainsi, j’organise des réunions thématiques avec les bailleurs<br />
sociaux et l’un ou les partenaires concernés (DEAL,<br />
Conseil Départemental, Action Logement, collectivités...).<br />
Les sujets abordés sont vastes et dépendants de l’actualité,<br />
tels que le financement du logement social (modalités<br />
du subventionnement pour les programmes neufs,<br />
réhabilitations, les difficultés pour obtenir les garanties<br />
d’emprunt par les collectivités, les travaux de rénovation<br />
urbaine, les modalités de relogement des ménages dont<br />
le patrimoine est démoli, l’accompagnement social de<br />
nos locataires…).<br />
L’ARMOS est également l’interlocutrice privilégiée des<br />
fédérations nationales et leurs sous-fédérations (USH,<br />
USHOM, Fédération des EPL, FNAR) et fournit, en tant<br />
que de besoin, les éléments et toute information relatifs<br />
au logement social en <strong>Guadeloupe</strong>. C’est à ce titre que<br />
l’association a participé aux travaux préparatoires des<br />
deux Plans Logement Outre-Mer.<br />
Résidence la Roseraie -<br />
Boisripeaux Abymes - SIG<br />
Quelques chiffres à connaître :<br />
37 202 logements sociaux sur le territoire : cela<br />
représente 19,2% des logements en <strong>Guadeloupe</strong><br />
Dont<br />
CA Cap Excellence : 18 693<br />
CA Riviera du Levant : 2 386<br />
CA du Nord Grande-Terre : 3 514<br />
CC de Marie Galante : 562<br />
CA du Nord Basse-Terre : 6 346<br />
CA Grand Sud Caraïbes : 5701<br />
710 logements ont été construits entre 2015 et<br />
2019 inclus<br />
Loyer mensuel 6,15€/m² : c’est l’un des loyers les<br />
plus élevés au niveau national alors que la population<br />
est une des plus précaires<br />
94% de logements collectifs ; 6% de logements<br />
individuels<br />
36% des logements sociaux sont situés en Quartiers<br />
Prioritaires de la politique de la Ville (QPV)<br />
530 logements ont été livrés en 2021.<br />
Quel avenir pour le logement social<br />
alors que la <strong>Guadeloupe</strong> fait face au<br />
vieillissement accéléré de sa population ?<br />
Nous avons lancé en 2021 une étude sur le vieillissement<br />
de nos locataires avec le partenariat de la DEAL<br />
<strong>Guadeloupe</strong> et la Fédération des EPL. Les chiffres de<br />
l’INSEE prévoient que la <strong>Guadeloupe</strong> se place dans le<br />
Résidence Cassonade - 39 logements à Petit-Bourg - SIG<br />
69
CONSTRUIRE<br />
Résidence « Roses de Porcelaine » - Montalègre -<br />
Lamentin - SEMSAMAR © Guillaume Aricique<br />
trio de tête des départements français les plus âgés de<br />
France. Si l’on ajoute à cette tendance un départ massif<br />
de nos jeunes qui ne reviennent pas - alors même que<br />
les aidants sont un pilier dans l’accompagnement de nos<br />
séniors - il est vital que les acteurs du territoire joignent<br />
leurs forces pour préparer le « bien vieillir ».<br />
Dans ce cadre, la capacité de vivre dans un logement<br />
adapté est une nécessité qui deviendra de plus en plus<br />
prégnante. Comment financer des résidences dédiées<br />
et fournir les services à un public sénior dont beaucoup<br />
cumulent des difficultés, économiques, familiales, sociales ?<br />
A ce jour, l’enjeu principal est de coordonner les stratégies<br />
des institutionnels, tout comme des entreprises pour<br />
partager la connaissance, dégager des priorités d’aménagements,<br />
de construction, de services, d’attractivité<br />
économique, fiscale et d’en faire une opportunité pour<br />
notre territoire.<br />
Pouvez-vous nous résumer<br />
les répercussions de la crise Covid sur<br />
le logement social et comment cela<br />
affecte les nouveaux programmes ?<br />
C’est d’abord un phénomène conjoncturel mondial !<br />
Les effets de la crise sanitaire persistent. L’arrêt et la<br />
reprise progressive de l’économie ont eu des répercussions<br />
importantes dans les cycles de production et donc<br />
sur le volume des stocks, dont certains n’ont pu être<br />
pleinement reconstitués. Ainsi, tout au long de l’année<br />
2021, « les professionnels de la construction ont alerté<br />
sur la conjonction d’une flambée du coût des matières<br />
premières et d’une tension très forte, voire d’une pénurie<br />
sur l’approvisionnement des chantiers. » (source USH).<br />
70 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guadeloupe</strong> N°5
Cette situation s’explique en partie par la forte reprise<br />
économique en Asie qui mobilise la production de matériaux<br />
vers les pays de ce continent.<br />
Les effets sont amplifiés en <strong>Guadeloupe</strong> : en effet sur<br />
nos territoires ultramarins « européens », au surcoût des<br />
matériaux et des matières premières s’ajoutent ceux du<br />
transport transatlantique avec des tarifs de fret maritime<br />
qui se sont considérablement accrus, tout comme mathématiquement<br />
les taxes d’octroi de mer.<br />
Dans un contexte local où les efforts conjoints des<br />
services déconcentrés de l’Etat et des bailleurs sociaux<br />
visent à une plus grande maîtrise des loyers en s’écartant<br />
du loyer plafond, les équilibres économiques préalablement<br />
définis ne sont plus valides. Les bailleurs sociaux ne<br />
pourront continuer à financer seuls ces surcoûts sachant<br />
qu’ils s’attachent, quand cela est possible, depuis le<br />
début de la pandémie à respecter les recommandations<br />
des pouvoirs publics par le non-recours aux pénalités<br />
de retard et à l’acceptation des prolongations de délais<br />
imputables à la crise.<br />
Parallèlement à ce phénomène, le nombre de candidats<br />
aux marchés se raréfie, avec des offres très souvent supérieures<br />
aux estimations des maîtres d’œuvre, et après<br />
négociation, les marchés sont notifiés avec des augmentations<br />
notables ou considérés comme infructueux.<br />
Cette situation met à mal la politique de construction<br />
de logements. La difficulté pour les bailleurs est d’identifier<br />
la réalité des augmentations afin d’éviter les effets<br />
d’opportunisme et ne pas nourrir une bulle inflationniste<br />
dont on ne pourrait plus sortir…<br />
La situation est d’autant plus préoccupante que personne<br />
ne s’autorise à en prévoir une date de fin…<br />
Les programmes en cours se heurtent<br />
également à la problématique de<br />
l’assainissement défaillant...<br />
La modernisation des réseaux (transformateurs électriques,<br />
stations d’épuration, assainissement…) est en<br />
cours de développement et dépasse les compétences<br />
des bailleurs. Malgré tout, les opérations neuves de logement<br />
social sont souvent l’occasion de créer ou d’étendre<br />
les infrastructures nécessaires. Les bailleurs et aménageurs<br />
sont ainsi parfois sollicités pour financer une partie<br />
de l’extension et de l’amélioration des dessertes dont les<br />
bénéfices sont ensuite étendus à des quartiers entiers.<br />
Les efforts<br />
conjoints des<br />
services déconcentrés<br />
de l’Etat et des<br />
bailleurs sociaux<br />
visent à une plus<br />
grande maîtrise<br />
des loyers en<br />
s’écartant<br />
du loyer<br />
plafond<br />
Résidence « Jasmin » -<br />
Saint-Jean - Petit-Bourg<br />
(résidence senior) -<br />
SEMSAMAR<br />
71
CONSTRUIRE<br />
72 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guadeloupe</strong> N°5
Piste d’éducation à la sécurité routière Baie-Mahault - SEMAG<br />
73
CONSTRUIRE<br />
Résidence Les Jardins de Bel Air à Baie-Mahault - SPHLM<br />
Résidence La Ramée à Sainte-Rose - SEMAG<br />
Résidence<br />
Henri BANGOU à<br />
Pointe-à-Pitre - SIKOA<br />
74 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guadeloupe</strong> N°5
Résidence Petit-Ruisseau à Baie-Mahault. - SIKOA<br />
Dans certaines zones, le logement social est fortement<br />
perturbé par l’absence de réseaux adaptés et fonctionnels.<br />
Des résidences neuves déjà construites attendent<br />
un raccordement quand d’autres programmes en travaux<br />
risquent d’être bloqués…<br />
Nous allons<br />
accueillir fin 2022<br />
la Conférence<br />
des EPL d’Outre-Mer<br />
qui réunira les SEM<br />
autour de thèmes<br />
spécifiques<br />
En guise de conclusion, quels seront<br />
vos gros « chantiers » pour 2022 ?<br />
Nous allons accueillir fin 2022 la Conférence des EPL<br />
d’Outre-Mer qui réunira les SEM autour de thèmes spécifiques,<br />
de visites de réalisations, d’atelier de réflexion.<br />
C’est un moment fort de partages entre territoires ultramarins<br />
et l’occasion de mettre en valeur les cohésions<br />
qui se nouent localement pour assurer un développement<br />
pérenne et durable.<br />
Projet de Résidence<br />
Champy à Pointe-à-Pitre -<br />
SPHLM<br />
75
BOULONNERIE INOX<br />
Tige filetée pas gauche, pas droit<br />
et UNC (gros pas US) inox A4<br />
Manchon filetée<br />
inox A4<br />
Vis tête hexagonale inox A4<br />
DIN 933/4017 et DIN 931/4014<br />
Vis tête bombée inox A4<br />
ISO 7380<br />
Vis métaux tête ronde large<br />
Poêlier fendue inox A4 - 64212<br />
Vis tête ronde large<br />
Poêlier fendue inox A2 - 9330<br />
Vis tête fraisée hexa creuse<br />
inox A4 - DIN 7991<br />
Vis cylindrique hexa creuse<br />
inox A4 - DIN 912<br />
Vis hexa creuse bout cuvette<br />
6 pans creux inox A4 - DIN 916<br />
Vis cylindrique hexa creuse<br />
américaine inox A2<br />
Vis tête fraisée hexa creuse<br />
UNC (gros pas US) inox A2<br />
Vis tête hexagonale UNC<br />
américaine (gros pas US) inox A2<br />
Vis tête hexagonale UNF<br />
américaine (pas fin US) inox A2<br />
Vis tête cylindrique inviolable<br />
inox A2<br />
Tirefond tête hexa inox A4<br />
DIN 571<br />
Vis tôle<br />
tête cylindrique<br />
inox A4<br />
Torx<br />
DIN 7981<br />
Vis tôle tête fraisée<br />
Torx inox A4 - DIN 7982<br />
Vis tôle tête fraisée<br />
Torx inox A2 et A4<br />
Vis de terrasse TFB inox A4<br />
Torx - WS9820 - AC64324<br />
Vis spéciale bois durs TF inox A4<br />
Vis autoperceuse TCB inox A2<br />
Torx - DIN7504 M<br />
Vis autoperceuse TFB inox A2<br />
Torx - DIN7504 O<br />
Vis autoperceuse TH inox A2<br />
DIN7504 K<br />
Vis à oreilles inox A2<br />
BOULONNERIE ACIER<br />
Vis métaux tête cylindrique<br />
Pozidriv inox A4 - DIN 7985<br />
Vis agglo tête fraisée<br />
filetage partiel Pozidriv inox A2<br />
Vis Jappy tête ronde collet carré<br />
inox A4 - DIN 603<br />
Vis de charpente TPL inox A2<br />
90472080<br />
Vis à embase crantée inox A4<br />
76 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guadeloupe</strong> N°5<br />
Vis pour pentures inox A4<br />
Torx - 64310
TÔLE - GRILLAGE - PROFILÉ CHAUDRONNERIE - LAITIER - ISO<br />
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77
VENTILER<br />
Brasseurs d’air,<br />
ventilateurs :<br />
la nouvelle génération<br />
En solo ou couplé avec la climatisation, le<br />
ventilateur est toujours plébiscité aux Antilles.<br />
Et pour cause… Depuis l’Antiquité, l’utilisation<br />
de l’éventail est connue pour son action<br />
rafraîchissante bénéfique. Suivant ce principe,<br />
le ventilateur accélère le déplacement de l’air<br />
et fait baisser la chaleur au niveau de la peau.<br />
Aujourd’hui le brasseur d’air affiche de<br />
nouvelles technologies, de nouvelles<br />
fonctionnalités et de nouveaux designs.<br />
78 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guadeloupe</strong> N°5
La technologie DC<br />
Les premiers brasseurs d’air étaient équipés de moteur<br />
AC (standard). L’innovation majeure est l’utilisation du<br />
moteur DC dit moteur à courant continu. Cette technologie<br />
présente de nombreux avantages. Tout d’abord<br />
en matière d’économie d’énergie : jusqu’à 70% par rapport<br />
à un modèle équivalent en AC courant alternatif.<br />
C’est aujourd’hui un critère primordial dans l’acquisition<br />
d’un produit qui représente un complément idéal de la<br />
climatisation en termes de consommation.<br />
Les ventilateurs équipés de moteur DC sont en outre<br />
nettement plus silencieux. En effet, le fonctionnement<br />
différent du moteur DC limite les frictions qui créent<br />
les vibrations à l’origine des nuisances sonores. Il<br />
permet également de posséder jusqu’à 6 vitesses de<br />
brassage d’air au lieu des 3 vitesses des modèles AC<br />
standard. Davantage de réglages de débit d’air possible :<br />
davantage de confort pour l’utilisateur !<br />
Enfin, la durabilité et la fiabilité du moteur DC font de<br />
ces brasseurs d’air une acquisition plus pérenne.<br />
Les avantages du moteur DC<br />
en quelques chiffres :<br />
- Économique<br />
45% d’économie d’énergie en vitesse rapide *<br />
70% d’économie d’énergie en vitesse lente *<br />
* Par rapport à un modèle équivalent AC<br />
(Courant Alternatif)<br />
- Silencieux<br />
27 dB* en vitesse 1<br />
45 dB* en vitesse 6<br />
* décibels<br />
- Durable<br />
Pas de condensateur, fonctionne à faible<br />
température, inférieure à 60°C contre plus<br />
de 100° C pour les moteurs AC.<br />
La technologie LED<br />
Autre révolution dans l’univers du brasseur d’air :<br />
l’utilisation de l’éclairage LED lorsque l’on choisit un<br />
ventilateur de plafond avec lumière. Les possibilités<br />
sont beaucoup plus développées qu’avec les ampoules<br />
traditionnelles : fonction dimmer (variation d’intensité),<br />
sélection de couleur (différentes températures 3000-<br />
4000-6000K, blanc froid, blanc chaud). La technologie<br />
LED permet d’adapter le point lumineux en fonction<br />
de ses envies et préférences, par exemple choisir une<br />
lumière plus douce en soirée pour une ambiance<br />
propice à la détente. Grâce à la télécommande, on<br />
peut, en plus d’allumer et éteindre simplement la<br />
lumière, gérer son intensité. Sur certains modèles, on<br />
peut même contrôler l’éclairage avec son smartphone,<br />
programmer à distance, etc. Le ventilateur entre dans<br />
la famille des objets connectés, pilotables avec les assistants<br />
vocaux comme Alexa d’Amazon.<br />
79
VENTILER<br />
80 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guadeloupe</strong> N°5
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81
VENTILER<br />
Un élément de décoration<br />
À la différence du passé où l’on se<br />
procurait généralement un brasseur<br />
blanc sur un plafond blanc afin qu’il se<br />
fonde plus facilement dans le décor, le<br />
brasseur d’air est devenu un élément<br />
de déco à part entière. Les fabricants<br />
et distributeurs proposent aujourd’hui<br />
un choix infini de styles de ventilateurs.<br />
En bois avec des pales en chêne, noyer,<br />
érable, teck, naturelles ou peintes ; en<br />
plastique ABS blanc, noir, couleur, mat,<br />
brillant ; en aluminium... Classique ou<br />
design, intérieur ou extérieur, le choix<br />
du ventilateur de plafond devient l’objet<br />
d’un choix réfléchi.<br />
À savoir…<br />
Rappel de la norme sur<br />
la hauteur sous pales<br />
Conformément à la norme NF EN CEI<br />
60335-2-80, les brasseurs d’air doivent<br />
être installés de façon telle que la<br />
distance entre le sol et les pales soit de<br />
2,30 m au minimum.<br />
> Suite page 86<br />
82 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guadeloupe</strong> N°5
83
Publireportage<br />
ECOFIP<br />
Défiscaliser vos investissements pour être<br />
présent lors de la reprise économique<br />
Fort de son professionnalisme, ECOFIP se positionne comme un acteur<br />
incontournable en défiscalisation industrielle et en financement de projets.<br />
Avec une équipe 100% locale, l’entreprise se mobilise pour le développement<br />
du territoire.<br />
Rencontre avec le directeur de <strong>Guadeloupe</strong>, Jack Nepaul.<br />
Comment avez-vous géré et ressenti la crise sanitaire ?<br />
Les secteurs les plus touchés par la pandémie sont globalement non éligibles à la<br />
défiscalisation, tels que la restauration ou l’événementiel. Cela dit, les acteurs du tourisme<br />
ont été durement touchés, notamment les loueurs de voitures avec qui nous<br />
travaillons régulièrement. D’autre part, notre économie a aussi été impactée par des<br />
reports de livraison de matériels (tant à cause de la production que du transport). Et<br />
enfin, la fermeture de certaines administrations et la diminution d’interlocuteurs des<br />
services publics ont accentué les difficultés de montage de dossiers.<br />
Pour autant, 2020 et 2021 sont restées des années dynamiques dans les secteurs<br />
tels que le BTP, l’agriculture et l’artisanat. Ce qui nous a permis de rester, ces deux<br />
dernières années, au même niveau financier qu’en 2019. On assiste déjà à une<br />
légère reprise de l’activité sur certains services.<br />
84 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guadeloupe</strong> N°5
Comment souhaitez-vous développer ou élargir l’offre ?<br />
La stratégie est de poursuivre le développement de la défiscalisation selon le dispositif<br />
Girardin, notre cœur de métier depuis presque 20 ans. Il permet aux petites<br />
et moyennes entreprises des régions ultramarines de financer leur développement.<br />
Mais la palette d’aides à l’investissement aux entreprises s’est tellement étoffée<br />
ces dernières années, que nous assumons plus encore notre rôle de conseillers afin<br />
d’orienter nos clients au mieux de leurs intérêts. D’autant qu’à l’instar des établissements<br />
bancaires, le législateur impose toujours plus de contraintes réglementaires<br />
ce qui complique à la fois la sélection de la clientèle éligible aux différents dispositifs<br />
et la vente de nos produits aux investisseurs.<br />
Enfin, notre rôle vise aussi l’accompagnement de nos clients dans la recherche d’un<br />
financement bancaire complémentaire. Le traitement de documents fiscaux, administratifs,<br />
comptables ayant pris beaucoup de retard, nous mettons notre réseau<br />
de partenaires financiers au service de nos clients afin de faciliter le montage et<br />
d’accélérer le processus.<br />
Ajoutons que notre ancrage local, nos connaissances du territoire, notre approche<br />
humaine et personnalisée sont autant d’atouts pour trouver une solution optimale<br />
à tout financement de projet local.<br />
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85
VENTILER<br />
Contrôle visuel des brasseurs d’air<br />
dans la déclaration d’achèvement<br />
L’article 7 de l’arrêté du 9 décembre 2021 mentionne<br />
le contrôle visuel sur site des générateurs de chauffage<br />
ou de refroidissement d’une part, de ventilation<br />
d’autre part.<br />
Les brasseurs d’air et les puits climatiques font partie<br />
des systèmes pris en compte, même s’ils ne sont pas<br />
explicitement mentionnés.<br />
Ainsi, les brasseurs d’air, comme le reste des équipements,<br />
doivent faire l’objet d’un contrôle visuel lors de<br />
la visite en vue de la déclaration d’achèvement.<br />
Choisir le bon diamètre*<br />
De 5 à 15 m2 : Ø 96 à 122 cm<br />
De 15 à 25 m2 : Ø 122 à 142 cm<br />
De 25 à 30 m2 : Ø 142 à 168 cm<br />
30m2 et plus : Ø 168 cm et plus<br />
* Données à titre indicatif seulement, le diamètre<br />
conseillé peut varier en fonction de l’agencement de la<br />
pièce, de la hauteur sous plafond, ou tout simplement de<br />
l’esthétique voulue.<br />
86 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guadeloupe</strong> N°5
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87
ENCADRER<br />
Bricobus<br />
Les compagnons bâtisseurs<br />
s’installent en <strong>Guadeloupe</strong><br />
avec le Bricobus<br />
Forte d’une présence sur tout le territoire national<br />
depuis 6 décennies et d’une expérience réussie<br />
en Guyane et à la Réunion, l’Association Nationale<br />
des Compagnons Bâtisseurs a été sollicitée en 2020<br />
par les partenaires institutionnels de <strong>Guadeloupe</strong><br />
pour s’implanter localement. Après une année de<br />
prospection et de rencontres avec les collectivités<br />
et les administrations, les retours sont<br />
enthousiastes.<br />
88 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guadeloupe</strong> N°5
Le 1er Bricobus<br />
de <strong>Guadeloupe</strong><br />
Qu’est-ce que le Bricobus ?<br />
C’est le Grand Sud Caraïbes qui fait figure de pionnier<br />
avec la signature d’un partenariat afin d’offrir un<br />
nouveau type d’actions solidaires aux contrats de ville,<br />
qui en comptent déjà un certain nombre. Un protocole<br />
de coopération entre l’Association Nationale des<br />
Compagnons Bâtisseurs, la Communauté d’Agglomération<br />
Grand Sud Caraïbes, la Caisse d’Allocations<br />
Familiales et l’État a été signé le 16 décembre dernier,<br />
en même temps que l’inauguration du premier Bricobus<br />
de <strong>Guadeloupe</strong>. Il sillonne depuis routes et chemins<br />
à la rencontre des habitants. Basse Terre, Rivière<br />
Sens, Gourbeyre : les ateliers gratuits et ouverts à<br />
tous remportent un vif succès et sont amenés à se<br />
développer pour une montée en puissance en 2022.<br />
Les différentes actions prévues sur l’île dans le cadre<br />
de ses partenariats - chantiers solidaires, animations<br />
collectives, prêt d’outillage, chantiers ARA (Auto-Réhabilitation<br />
Accompagnée), dépannages pédagogiques<br />
- seront déclinées à travers plusieurs outils embarqués<br />
à bord du Bricobus.<br />
Le Bricobus s’inscrit dans une démarche solidaire itinérante<br />
permettant de déployer des actions d’accompagnement<br />
des habitants dans l’amélioration de leur<br />
habitat :<br />
• auprès de personnes « invisibles ou oubliées », qui<br />
ne sont habituellement pas repérées ;<br />
• dont les problématiques de l’habitat ne peuvent<br />
être résolues par les seules solutions existantes, nationales<br />
ou locales, publiques ou privées ;<br />
• dans une logique d’adaptation aux besoins des<br />
personnes et des territoires.<br />
Les Bricobus ont vocation à intervenir sur tous les<br />
territoires dans lesquels subsistent des situations de<br />
mal-logement. Les personnes accompagnées peuvent<br />
être propriétaires occupants, locataires – du parc privé<br />
ou du parc public –, ou sans droit ni titre, une particularité<br />
fondamentale pour l’expérience guadeloupéenne,<br />
où subsiste une partie non négligeable d’habitants<br />
sans titres de propriété. Typiquement, les Compagnons<br />
Bâtisseurs vont permettre à des personnes sans droits<br />
ni titre d’améliorer, de réparer, de réhabiliter leur logement<br />
dégradé, toujours en mode coopératif.<br />
89
ENCADRER<br />
Quels types d’actions<br />
pour la population guadeloupéenne ?<br />
Les Chantiers Solidaires<br />
Afin de favoriser le lien social et les solidarités et<br />
promouvoir l’émergence des initiatives citoyennes, des<br />
chantiers solidaires sont mis en place par les habitants<br />
accompagnés de l’animateur technique des Compagnons<br />
Bâtisseurs dans un objectif de réappropriation<br />
des espaces publics. Les objectifs de ce type de projet<br />
sont les suivants : embellir l’espace public - construction<br />
de mobilier urbain, jardinières, bancs, tables ;<br />
impulser une dynamique collective de solidarité entre<br />
habitants, bénévoles, volontaires ; renforcer la synergie<br />
et la capacité d’agir entre les acteurs associatifs à<br />
l’échelle d’un quartier.<br />
Les Animations Collectives<br />
Il s’agit d’ateliers d’initiation aux gestes techniques,<br />
mais aussi d’information et de sensibilisation des habitants<br />
: initiation aux métiers du bois, de la peinture, de<br />
la plomberie, etc. ; actions sur l’environnement direct<br />
des quartiers (nettoyage, tri sélectif, collecte d’eau de<br />
pluie, préservation des ressources, etc.) ; gestion des<br />
aléas sismiques, cycloniques et autres ; sensibilisation<br />
aux risques domestiques liés à l’usage des produits<br />
ménagers, des outils de bricolage, de l’électricité, etc. ;<br />
informations sur les filières de formation et d’insertion<br />
en lien avec le bâtiment.<br />
Sont également envisagées comme thématiques : la<br />
prise en compte des risques climatiques, les économies<br />
d’énergie, la santé et la prévention sanitaire, ainsi<br />
que l’éducation à l’environnement.<br />
Concrètement, plusieurs animations se sont déjà<br />
tenues sous forme d’ateliers gratuits : « petits dépannages<br />
électriques dans mon logement », « fabrication<br />
d’une jardinière en bois »… Pour cette dernière, le<br />
Bricobus a découvert un public 100% féminin ! L’animateur<br />
technique a pu, par exemple, leur enseigner le<br />
maniement d’une scie et d’une disqueuse.<br />
Le Prêt d’Outillage<br />
Chaque action ou animation s’accompagne d’une<br />
« outilthèque » : chacun peut emprunter les outils<br />
dont il a besoin et appliquer chez soi les gestes appris<br />
avec les Compagnons Bâtisseurs. L’idée, c’est de<br />
se dire que l’on a tous besoin à un moment donné<br />
d’outils de bricolage, que ce soit pour entreprendre<br />
de grands travaux ou fixer une étagère. L’outilthèque<br />
permet de rendre accessible à tous l’utilisation de<br />
ces outils parfois onéreux. Les permanences des<br />
outilthèques sont également des temps d’échanges<br />
humains. Les animateurs techniques sont là pour<br />
conseiller sur les types de travaux, le choix des outils<br />
et les mesures de sécurité à respecter.<br />
Atelier gratuit<br />
« Fabrication<br />
d’une jardinière<br />
en bois »<br />
Les permanences<br />
des outilthèques sont<br />
également des temps<br />
d’échanges humains<br />
90 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guadeloupe</strong> N°5
91
ENCADRER<br />
Le Dépannage Pédagogique<br />
Le dépannage pédagogique<br />
répond à un besoin immédiat<br />
mais en apprenant à faire seul.<br />
Il va s’agir de la réalisation de<br />
petits travaux d’amélioration<br />
du logement, de sécurisation,<br />
d’économies d’énergie : installer<br />
un robinet thermostatique, réparer<br />
une chasse d’eau qui fuit, changer<br />
un carreau cassé, régler un chauffe-eau…<br />
Les Chantiers ARA<br />
(Auto-Réhabilitation Accompagnée)<br />
Par des interventions concrètes sur le bâti, les Compagnons<br />
Bâtisseurs vont sur le terrain à la rencontre<br />
de personnes démunies et leur permettent de s’approprier<br />
leur logement tout en favorisant le rétablissement<br />
des liens sociaux : amélioration du logement et<br />
du cadre de vie, prévention des exclusions, autonomisation<br />
et dynamisation des bénéficiaires, favorisation<br />
de l’entraide et de la solidarité de voisinage.<br />
Chaque chantier mis en œuvre se fait sur la base :<br />
• d’un diagnostic technique, social et juridique<br />
• d’une présentation des chantiers identifiés aux<br />
partenaires de l’action<br />
• d’une mobilisation des ressources nécessaires à<br />
l’exécution du programme de travaux<br />
• d’une mise en place de l’action avec les bénéficiaires<br />
• d’un suivi du chantier et accompagnement social au<br />
cas par cas<br />
• d’une évaluation complète en fin d’action<br />
Ce sont des opérations plus globales, souvent sur des<br />
situations précaires ou d’urgence signalées par la commune.<br />
Les 5 premiers chantiers ARA ont eu lieu en<br />
octobre 2021 à Gourbeyre et ont conduit à la rénovation<br />
totale en urgence de 3 logements occupés et 2<br />
logements vacants. Contrairement à la métropole où<br />
les municipalités sont moins proactives, ici en <strong>Guadeloupe</strong><br />
les personnes en précarité sont identifiées par<br />
les communes, ce qui permet une intervention et un<br />
démarrage beaucoup plus rapides. Le fait d’intervenir<br />
pour des populations même sans droit ni titre rend la<br />
démarche des Compagnons Bâtisseurs particulièrement<br />
adaptée aux territoires ultramarins…<br />
92 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guadeloupe</strong> N°5
Chaque action ou animation s’accompagne d’une « outilthèque » : chacun peut emprunter les outils<br />
dont il a besoin et appliquer chez soi les gestes appris avec les Compagnons Bâtisseurs<br />
93
ENCADRER<br />
L’association compte 4 salariés,<br />
1 animateur technique et 2 jeunes<br />
en service civique<br />
94 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guadeloupe</strong> N°5
95
ENCADRER<br />
Les Compagnons Bâtisseurs :<br />
une implantation durable<br />
en <strong>Guadeloupe</strong> ?<br />
Si les premières actions se concentrent<br />
sur le sud Basse Terre, les autres collectivités<br />
se montrent très intéressées par un<br />
partenariat de ce type. Cap Excellence<br />
souhaite développer ces initiatives et ce<br />
mode d’interventions solidaires sur son<br />
propre territoire, en complément de ses<br />
propres actions. Un atelier fixe devrait<br />
s’installer à Pointe-à-Pitre avec un deuxième<br />
Bricobus en soutien.<br />
Une forte demande émane aussi des<br />
autres îles de l’archipel (Les Saintes,<br />
Marie Galante, La Désirade). Face à un<br />
défi logistique de taille, l’équipe réfléchit<br />
à des solutions pratiques afin d’aller à la<br />
rencontre des habitants. La Martinique<br />
se montre également intéressée pour<br />
développer les actions des Compagnons<br />
Bâtisseurs, une phase d’études et de<br />
démarchage de leurs partenaires est en<br />
cours.<br />
A terme, l’association ambitionne de devenir<br />
une structure autonome avec une<br />
gouvernance locale guadeloupéenne<br />
et non pilotée depuis le siège national.<br />
L’objectif est clair : pérenniser ses actions<br />
et s’inscrire dans le long terme.<br />
À terme, l’association<br />
ambitionne de devenir<br />
une structure autonome<br />
avec une gouvernance<br />
locale guadeloupéenne<br />
L’équipe guadeloupéenne<br />
Aujourd’hui, l’association compte 4 salariés, 1 animateur<br />
technique et 2 jeunes en service civique. Elle<br />
développe également un réseau de bénévoles. Les<br />
bricoleurs sont les bienvenus pour transmettre leur<br />
savoir-faire et le bouche-à-oreille fonctionne car<br />
ils sont de plus en plus nombreux à participer aux<br />
actions et animations sur le terrain.<br />
Compagnons Bâtisseurs<br />
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96 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guadeloupe</strong> N°5
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97
FORMER<br />
Les métiers<br />
de la filière bois,<br />
métiers d’avenir !<br />
Au lycée professionnel Louis Delgrès du Moule, le<br />
professeur Robert Vincent s’investit depuis 20 ans avec<br />
passion et enthousiasme dans la formation des jeunes<br />
lycéens au cœur d’une filière qui recrute. Nous avons<br />
fait le point avec lui sur les choix qui s’offrent aux<br />
jeunes, localement et bien au-delà…<br />
98 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guadeloupe</strong> N°5
Quelles sont les différentes formations<br />
accessibles en <strong>Guadeloupe</strong> aujourd’hui ?<br />
Jusqu’à présent, les élèves pouvaient effectuer localement<br />
leur scolarité du CAP au BAC PRO. Depuis 2021, ils ont<br />
accès au BTS Systèmes Constructifs Bois et Habitat (Bac<br />
+ 2) à St Martin. Et à la prochaine rentrée, l’ouverture<br />
du BAC PRO et du BTS Etude Réalisation Agencement<br />
(ERA) est un énorme vecteur d’espoir !<br />
Aujourd’hui il existe un panel de diplômes liés aux<br />
métiers du bois :<br />
- Lycée Louis Delgrès du Moule : BAC PRO TMA Technicien<br />
Menuisier Agenceur<br />
- Lycée Bertène de Juminer au Lamentin : BAC PRO<br />
TMA Technicien Menuisier Agenceur, BAC PRO Technicien<br />
Constructeur Bois, CAP Menuisier Fabricant de menuiseries<br />
mobilier et agencement<br />
- Lycée des Iles du Nord Saint Martin LPO Daniella<br />
Jeffry : BTS SCBH Systèmes Constructifs Bois et Habitat.<br />
BAC PRO TFBMA Technicien de Fabrication Bois et Matériaux<br />
Associés, CAP Lycée de Bouillante : CAP Menuisier<br />
Fabricant de menuiseries mobilier et agencement<br />
- CFA du Raizet : CAP Menuisier Fabricant de menuiseries<br />
mobilier et agencement, BP Brevet Professionnel<br />
Menuisier, BP Brevet Professionnel Charpente.<br />
Pouvez-vous nous parler de<br />
la matière que vous enseignez ?<br />
• Concevoir les conceptions connexes liées à la fabrication<br />
• Mettre en œuvre un produit de finition<br />
• Maitrise de la DAO (Dessin Assisté par Ordinateur)<br />
logiciel TopsolidWood et les techniques du conversationnel<br />
• Maitriser les outils de la gestion de production<br />
• Maitriser la conception des ouvrages meublants, des<br />
menuiseries intérieures et extérieures, de l’habillage<br />
mural, faux plafond, parquet<br />
• Assurer la pose et la dépose d’ouvrage sur chantier<br />
Pour mobiliser ces compétences, je crée des projets thématiques<br />
qui stimulent leur intérêt et leur créativité : « Clin<br />
d’œil au numérique », « De la fibre à la féminité », « Les<br />
trophées de la réussite », « La fibre au galop », « La fibre<br />
héroïque », « Pran ti ban la, sizé »…<br />
Ce dernier thème illustre parfaitement cette démarche.<br />
Je suis parti d’un mobilier ancré dans notre culture traditionnelle<br />
qui a toujours trouvé sa place dans nos habitations.<br />
Le terme rappelle celui que nos aïeux conteurs<br />
employaient jadis face à un public gourmand d’histoires.<br />
A partir de là, le « ti ban » (petit banc) est revisité de<br />
manière plus contemporaine, axée sur le design et de<br />
nouveaux moyens de fabrication et de conception : la<br />
DAO, Dessin Assisté par Ordinateur, et la CFAO, Conception<br />
de Fabrication Assistée par Ordinateur.<br />
J’ai la responsabilité du Bac Pro Technicien Menuisier<br />
Agenceur et à ce titre je prends en charge les élèves<br />
de la seconde à la terminale. Le programme est très<br />
complet et tourné vers le futur tout en maîtrisant les<br />
fondamentaux de la menuiserie traditionnelle. Au terme<br />
de ces 3 années, le bachelier aura acquis un ensemble<br />
de compétences :<br />
• Réaliser le dossier technique d’un projet<br />
• Maitriser les tracés techniques de la menuiserie<br />
• Relever les mesures et quantifier des matériaux<br />
• Mettre en œuvre un moyen de production<br />
99
FORMER<br />
Avec le Projet « Pran ti ban là, sizé » nous<br />
avons conjugué la conception à la Gustave<br />
Eiffel et les motifs de Mondrian. Depuis,<br />
le concept du « Ti Ban » a mûri et donné<br />
naissance à une nouvelle gamme de mobilier<br />
: tabouret bas, tabouret haut et table haute.<br />
Quels sont les débouchés<br />
de cette formation ?<br />
Le diplômé est un vrai technicien de la<br />
menuiserie et de l’agencement. Il peut<br />
intégrer les PME qui fabriquent et installent<br />
des menuiseries pour l’habitat individuel et<br />
collectif. En atelier ou sur chantier, il fabrique<br />
et pose différents ouvrages de menuiseries<br />
intérieures et extérieures. Avec de l’expérience,<br />
il peut devenir maître ouvrier et chef<br />
d’équipe. Les entreprises de construction<br />
recherchent régulièrement des menuisiersagenceurs.<br />
Etant nombreuses à se tourner<br />
vers le développement durable, le bois est de<br />
plus en plus souvent utilisé, et la demande<br />
en ouvriers qualifiés s’accroît. Et tous nos<br />
étudiants sont formés à TopSolidWood,<br />
logiciel français qui permet de tout piloter,<br />
et d’industrialiser un produit, de son croquis<br />
jusqu’à l’usinage de toutes les pièces<br />
nécessaires à un projet. On parle de conversationnel,<br />
c’est-à-dire de l’édition du programme<br />
informatique à partir d’un fichier de<br />
DAO à l’usinage sur machine à commande<br />
numérique (CNC). Aujourd’hui, la maitrise du<br />
numérique est la clé de leur réussite ! Nous<br />
avons d’ailleurs lancé notre chaîne YouTube<br />
à destination des élèves et des enseignants<br />
pour se former à ce logiciel TopsolidWood<br />
« Formation DAO » : https://www.youtube.<br />
com/watch?v=oYdBT9hm0u0&t=302s<br />
100 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guadeloupe</strong> N°5<br />
Projet « Pran ti ban la size »
101
FORMER<br />
Avec le Projet<br />
« Pran ti ban là, sizé »,<br />
nous avons conjugué<br />
la conception à<br />
la Gustave Eiffel<br />
et les motifs<br />
de Mondrian<br />
Projet Pran ti baan la size<br />
Expo Design Art jou a tradysyon<br />
102 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guadeloupe</strong> N°5
103
AMÉLIORER<br />
FORMER<br />
Projet « Paravent design »<br />
Le Bac Pro a certes pour premier objectif l’insertion<br />
professionnelle rapide mais les meilleurs élèves peuvent<br />
aussi poursuivre leurs études en métropole en BTS et<br />
je les encourage grandement car la demande locale,<br />
nationale et même mondiale de dessinateurs projeteurs<br />
qui maitrisent la DAO et le conversationnel explose. On<br />
le voit, toutes ces formations sont recherchées par les<br />
entreprises. A titre d’exemple, la société CAA, leader local<br />
de l’agencement devenu une holding présente à l’international,<br />
a embauché tous nos anciens élèves de BTS !<br />
Je me réjouis en outre de l’ouverture prochaine du BAC<br />
PRO et du BTS Etude Réalisation Agencement (ERA)<br />
en <strong>Guadeloupe</strong>, qui va ouvrir à nos jeunes de nouveaux<br />
horizons. Davantage tourné vers la création que vers la<br />
construction, la filière représente une opportunité d’orientation<br />
formidable, notamment pour les jeunes filles, très<br />
nombreuses dans les métiers du design intérieur.<br />
104 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guadeloupe</strong> N°5
Bureau d'études<br />
Notre savoir faire<br />
- Étude avant-projet<br />
- Logistique<br />
- Bureau d'études<br />
- Coordination<br />
- Atelier<br />
- Pose<br />
Etude avant-projet 3D<br />
Nos secteurs<br />
d'activités<br />
- L'hôtellerie et la restauration<br />
- Le Tertiaire<br />
- Les Boutiques<br />
- La Santé<br />
Fabrication Coordination Pose<br />
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Centrale d’achat<br />
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Nos domaines<br />
d'expertise<br />
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Cabinet Dentaire<br />
Design - CAA Martiniquie<br />
Crédit Agricole Coeur de Jarry<br />
Santé<br />
Rhumeries<br />
Hôtels Bureaux<br />
Restaurants<br />
Boutiques<br />
105
FORMER<br />
« De l’or pour Hugo »<br />
au Concours Général des Métiers<br />
La spécialité “Technicien Menuisier Agenceur” est représentée au Concours Général des Métiers, auquel<br />
peuvent participer les apprentis et les élèves de terminale. La compétition se déroule en deux parties : une<br />
épreuve écrite, d’une durée de 3 à 6 heures puis ” la finale”, épreuve pratique d’une durée de 30 heures, qui a<br />
pour objectif la réalisation d’une œuvre.<br />
En 2019 c’est le jeune Hugo Molinier, élève au Lycée Delgrès du Moule qui a remporté le Premier Prix sur<br />
les 142 candidats primés sur un total de 17 000 inscrits !<br />
Site internet du lycée Louis Delgrès du Moule : http://louisdelgres.lyc.ac-guadeloupe.fr/<br />
Remerciements à M. Robert Vincent, enseignant en Génie Industriel Bois au lycée Louis Delgrès du Moule, formateur<br />
académique en STI (Sciences et Techniques Industrielles), référent numérique et interlocuteur académique au numérique<br />
en STI. Ainsi qu’à M. Julien Antoine, Inspecteur de l’Education Nationale en STI.<br />
106 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guadeloupe</strong> N°5
COUVRIR<br />
Toitures<br />
tropicales<br />
synthétiques<br />
Les solutions les plus durables<br />
Palmex International est un produit unique conçu<br />
au Canada en 2003. Au fil des ans, l’entreprise a<br />
acquis une solide réputation, fondée sur la qualité<br />
et la durabilité de ses revêtements et toitures<br />
tropicales synthétiques.<br />
Puerto Rico, El San Juan Hotel & Casino, Encatos Pool Bar<br />
107
COUVRIR<br />
En effet, ces solutions sont permanentes, résistantes et<br />
recyclables, parfaitement conçues pour nos climats. Et<br />
surtout ces revêtements, similaires aux toitures traditionnelles<br />
naturelles, confèrent un cachet exceptionnel<br />
aux bâtiments qu’ils recouvrent.<br />
Palmex Exotic et Original, deux gammes<br />
pour assurer toutes les finitions<br />
Ces matériaux de toiture, couverture, de surface et<br />
de décor en «chaume artificiel» reproduisent des<br />
matériaux naturels utilisés sous les tropiques : roseau<br />
asiatique, paille africaine, feuille de latanier, bambou…<br />
et sont classés selon deux gammes différentes selon<br />
l’aspect désiré. Quelle que soit la gamme sélectionnée,<br />
chaque produit signe des performances intéressantes.<br />
• Résistance certifiée aux rayons UV et à la décoloration<br />
• Version ignifuge à la demande<br />
• Excellent isolant thermique<br />
• Protecteur de charpente<br />
• Aucune formation de pourriture ou de moisissure<br />
• Aucun attrait pour les insectes, oiseaux ou nuisibles<br />
• Certification du CSTB.<br />
Une réponse écoresponsable<br />
Ces matériaux écoresponsables correspondent aux<br />
impératifs de construction et de développement<br />
durable :<br />
• Garantie : 20 ans<br />
• Durée de vie : 50 ans<br />
• « Recyclabilité » des matériaux<br />
• Production sans déchets<br />
L’entreprise possède une certification liée à ISO<br />
9001:2015 (Systèmes de management de la qualité).<br />
Des qualités parfaitement<br />
appropriées à nos régions :<br />
• Imperméabilité assurée<br />
• Résistance certifiée aux vents jusqu’à 260 km/h<br />
(160 mph)<br />
Facilité d’entretien<br />
= produit économique<br />
• Installation rapide et facile<br />
• Aucun remplacement ni réparation de feuilles<br />
nécessaires<br />
• Aucun entretien général ni nettoyage régulier.<br />
Un atout supplémentaire :<br />
la haute protection solaire<br />
Grâce à des alvéoles contenant de l’air entre chaque<br />
feuille, les toitures offrent une haute protection contre<br />
la chaleur. De plus, leur matière est conçue pour<br />
laisser ruisseler l’eau de pluie rapidement afin d’en<br />
assurer une évacuation rapide.<br />
A la demande, un produit ignifuge peut être injecté<br />
lors de fabrication des feuilles de palme.<br />
108 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guadeloupe</strong> N°5
109
AVANCER<br />
Ville du Moule :<br />
de la reconstruction au renouveau,<br />
30 ans d’actions<br />
Les 30 dernières années ont vu la transformation totale<br />
de cette ville au dynamisme sans cesse réaffirmé. Loin<br />
de la ville agglomération qu’elle est aujourd’hui, avant<br />
1989 Le Moule n’était qu’un gros village avec des services<br />
administratifs embryonnaires et de grandes difficultés<br />
financières lui ayant valu une mise sous tutelle par la<br />
chambre régionale de la Cour des Comptes.<br />
110 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guadeloupe</strong> N°5
Le Moule a bénéficié d’une<br />
stabilité politique à la mairie,<br />
permettant la mobilisation de<br />
toutes les équipes<br />
Boulevard maritime<br />
111
AVANCER<br />
Et puis il y eut cette terrible nuit du 16 au 17 septembre<br />
1989, à jamais gravée dans la mémoire des<br />
Mouliens où le passage de l’œil du cyclone Hugo<br />
détruisit 80% de la commune. Sinistrée et ravagée, la<br />
ville fut l’une des plus touchées de la Grande Terre.<br />
Fraichement élue, la maire Gabrielle Louis-Carabin<br />
a dû affronter une situation dramatique à tous les<br />
niveaux : humain, social, économique, urbain…<br />
Et pourtant à l’aube de 2022, c’est un visage bien différent<br />
qu’arbore la commune, véritable pôle d’attraction<br />
du Nord Grande Terre, prête à accueillir le retour<br />
du groupe Accor sur son territoire !<br />
Comment la ville s’est reconstruite…<br />
Pour accomplir ce travail de titan et s’inscrire dans<br />
l’avenir, Le Moule a bénéficié d’une stabilité politique<br />
à la mairie, permettant la mobilisation de toutes les<br />
équipes depuis 30 ans dans un projet à long terme.<br />
Sa volonté et son engagement lui ont permis de<br />
reconstruire une vraie équipe municipale avec plus<br />
de 500 agents actifs. Une administration agissante<br />
sans laquelle la continuité du projet n’aurait pas été<br />
possible. La maire a réuni sa population autour d’un<br />
projet de reconstruction et résorption de l’habitat<br />
insalubre. Des mesures très lourdes, souvent difficiles<br />
ont été prises via des Déclarations d’Utilité Publique<br />
(DUP) permettant de réaliser des opérations<br />
d’aménagement sur des terrains privés par le biais<br />
d’expropriations. Ont pu ainsi être reconstruits toute<br />
une série d’équipements : logements, écoles, services<br />
municipaux. La simultanéité des décisions municipales,<br />
départementales, régionales, gouvernementales et<br />
européennes (via le FEDER) a permis d’avancer de<br />
manière concertée et maîtrisée.<br />
Le dispositif de programmation de 1992 destiné à<br />
« redonner sa place au Moule » a accompagné la<br />
reconstruction et le développement de la ville dans<br />
tous les domaines et a permis de hiérarchiser les<br />
priorités.<br />
Les grandes opérations (1992-2019)<br />
Résorption de l’habitat insalubre, opérations de<br />
l’amélioration de l’habitat, restructuration de l’habitat<br />
et du commerce afin de dynamiser le centre ville ont<br />
contribué à donner une nouvelle image du Moule,<br />
symbolisée par son majestueux boulevard Maritime<br />
redessiné en 1998…<br />
Damencourt<br />
112 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guadeloupe</strong> N°5
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Antilles<br />
Antilles<br />
113
AVANCER<br />
Centre ville<br />
Des équipements modernes…<br />
Toujours dans cette logique de reconstruction, la ville<br />
s’est dotée d’équipements municipaux modernes :<br />
mairie, centre technique municipal, centre culturel<br />
Loyson, médiathèque. Les équipements scolaires<br />
flambant neufs ont été bâtis en lieu et place d’anciens<br />
quartiers insalubres tandis que les équipements<br />
sportifs venaient compléter ces constructions. A l’Est,<br />
le parc de loisirs de l’Autre Bord, le parc archéologique<br />
Ouatibi-Tibi sont des espaces de promenade<br />
et de détente pour les familles, le long de l’océan. Au<br />
quartier Sergent, le stade Jacques Ponrémi (première<br />
pelouse synthétique de <strong>Guadeloupe</strong> !) peut accueillir<br />
1400 personnes. Le littoral accueille de nombreuses<br />
compétitions sportives (beach volley, kayak, surf…).<br />
Un dynamisme commercial…<br />
La dynamisation du secteur commercial a été<br />
essentielle pour le développement de la commune.<br />
La première étape fut évidemment la construction<br />
de la ZAC de Damencourt, aujourd’hui poumon<br />
économique moulien. Un quartier hyper moderne a<br />
remplacé le véritable cloaque, renforcé par le centre<br />
commercial Bay Side, faisant du Moule un pôle commercial<br />
pour la Grande Terre. Les habitants se sont<br />
appropriés ces quartiers qui leur permettent de ne<br />
plus être obligés de se rendre à Pointe à Pitre.<br />
C’est aussi dans cette optique que s’est constitué un<br />
important pôle santé (le 3e de <strong>Guadeloupe</strong>), avec<br />
une offre dense et diversifiée de médecins et de spécialistes,<br />
la clinique des Nouvelles Eaux Marines, qui va<br />
prochainement disposer d’un scanner. Des structures<br />
d’accueil spécialisé sont également présentes sur le<br />
territoire : un IME, un CMPP, 4 EPHAD.<br />
Des atouts agro-industriels…<br />
Au cours des trente dernières années, la ville a su<br />
conserver et renforcer son agro-industrie. C’est sur<br />
ses terres que se situent l’abattoir général de <strong>Guadeloupe</strong>,<br />
la distillerie emblématique Damoiseau, la sucrerie<br />
Gardel. A l’heure où toutes les usines fermaient,<br />
la maire s’est battue pour conserver Gardel sur sa<br />
commune. Tout autour s’est constitué un pôle énergétique<br />
avec Albioma (30% des énergies de l’archipel) et<br />
de traitement recyclage des déchets avec Sita Verde<br />
et prochainement Sinoval, participant à une économie<br />
circulaire 100% locale. Côté agricole, le centre de<br />
conditionnement des melons s’installe au Moule dans<br />
les années 1990.<br />
114 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guadeloupe</strong> N°5
LA M B R IS P VC<br />
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115
AVANCER<br />
L’attractivité touristique…<br />
Le développement touristique est revenu au<br />
cœur de la stratégie politique. Le Moule accueille<br />
aujourd’hui 4% des touristes visitant la <strong>Guadeloupe</strong>.<br />
Elle ambitionne les 8% en 2024. Dans cette<br />
optique, elle s’appuie sur Le Projet Royal Key qui<br />
doit redynamiser et faire monter en gamme la<br />
clientèle. Après l’abandon du projet de thalasso<br />
Serge Blanco, c’est finalement un hôtel Pullman<br />
4 étoiles avec Spa marin qui va devenir la tête de<br />
pont d’une nouvelle offre résidentielle : appartements,<br />
villas de luxe, résidences de tourisme, gîtes...<br />
Toute la ville va bénéficier du projet créateur<br />
d’emploi et de ressources.<br />
Fin 2019, que de chemin parcouru ! Le Moule<br />
n’est plus un gros bourg mais une vraie ville aux<br />
équipements de dimension régionale. Les habitants<br />
y sont attachés et s’y sentent bien : son<br />
développement leur permet d’y vivre, d’y travailler,<br />
de s’y distraire, d’y faire du sport, de s’y soigner, de<br />
s’y cultiver… Pour autant, confrontée aux défis du<br />
21e siècle, Le Moule poursuit sa transformation.<br />
Les chantiers d’avenir<br />
Le Moule s’inscrit à présent dans le dispositif<br />
« Petite Ville de Demain » (PVD) ; c’est l’une des<br />
7 communes de <strong>Guadeloupe</strong> sélectionnées pour<br />
être accompagnées dans leurs projets.<br />
Lancé fin 2020 par le gouvernement Castex, le<br />
programme PVD « vise à améliorer les conditions<br />
de vie des habitants des petites communes et des<br />
territoires alentour, en accompagnant les collectivités<br />
dans des trajectoires dynamiques et respectueuses<br />
de l’environnement. Le programme a pour<br />
objectif de renforcer les moyens des élus des villes<br />
et leurs intercommunalités de moins de 20 000<br />
habitants exerçant des fonctions de centralités pour<br />
bâtir et concrétiser les moyens de concrétiser leurs<br />
projets de territoire, tout au long de leur mandat,<br />
jusqu’à 2026. »<br />
116 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guadeloupe</strong> N°5<br />
Centre ville
117
AVANCER<br />
Dans ce cadre, la municipalité a défini son objectif, à<br />
savoir redonner de l’accessibilité au centre-ville. Pour<br />
cela, elle doit faire face à plusieurs défis.<br />
Défi démographique tout d’abord car la <strong>Guadeloupe</strong><br />
est confrontée à une accélération brutale du vieillissement<br />
de sa population. Les plus de 65 ans représenteront<br />
10% de plus à l’horizon 2029. Le problème<br />
économique se couple aux problèmes d’accessibilité.<br />
Au Moule, les personnes âgées sont souvent de<br />
condition modeste : petits revenus, petites retraites,<br />
allocataires du minimum vieillesse. La ville doit donc<br />
s’adapter, en particulier le centre-ville très embouteillé<br />
qui doit redonner sa place aux piétons. Création<br />
de trottoirs, réfection des chaussées, rénovation de<br />
l’éclairage public, nouveau matériel urbain : les chantiers<br />
sont nombreux ! Parallèlement la ville doit créer<br />
de nouveaux services, notamment au niveau logement<br />
avec le développement d’une offre résidentielle<br />
différenciée : résidences séniors avec services, Ephad,<br />
résidences médicalisées…<br />
Albioma<br />
Défis face aux risques<br />
majeurs également…<br />
Damoiseau<br />
Être une ville de bord de mer est certes un atout en<br />
termes de qualité de vie et de tourisme mais l’océan<br />
peut s’avérer une menace. En cas de séisme et de<br />
cyclone, le risque de submersion est réel. Le Moule<br />
doit donc repenser son littoral, mieux le protéger,<br />
renforcer la sécurité de la baie.<br />
Face à la métropolisation de Cap Excellence, les<br />
petites villes sont amenées à se repenser pour<br />
incarner la complémentarité et l’attractivité hors des<br />
grandes villes. Pour cela le nouveau schéma directeur<br />
s’inscrit dans la démarche Petite Ville de Demain avec<br />
pas moins de 68 actions prévues.<br />
2 exemples :<br />
118 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guadeloupe</strong> N°5<br />
École
1- L’évolution de la médiathèque :<br />
> Création d’un tiers-lieu numérique avec une maison<br />
infos services, l’accès aux plateformes dématérialisées<br />
des prestataires (CAF, Pôle Emploi, etc.), des ateliers<br />
pour les aînés en partenariat avec la CGSS, la CAF.<br />
> Création d’un Micro-Folie (le 2e de <strong>Guadeloupe</strong>),<br />
plateforme culturelle de proximité créée et soutenue<br />
par le ministère de la Culture et La Villette. Ce<br />
dispositif consiste à intégrer un Musée Numérique<br />
pour porter la culture au plus près des habitants des<br />
territoires. Le musée virtuel permettra à chacun de<br />
découvrir les chefs d’œuvres du monde entier au sein<br />
de collections thématiques numérisées en très haute<br />
définition. Grâce au grand écran, aux tablettes et au<br />
système de sonorisation, toutes les formes artistiques<br />
peuvent être mises à l’honneur. D’autres modules<br />
complémentaires sont prévus : un FabLab à destination<br />
des enfants, des postes de réalité virtuelle pour<br />
découvrir le monde.<br />
Usine Gardel<br />
> Aménagement d’un espace de coworking dans<br />
l’ancienne cafétéria avec de nouveaux services :<br />
animations, formations, programmation culturelle,<br />
restaurant…<br />
2- La construction et l’aménagement d’un<br />
Centre de Développement humain :<br />
A 400 mètres du centre-ville, 6000 m2 ont été requalifiés<br />
pour ce nouveau type de maison de quartier. Le<br />
centre comprendra une grande salle polyvalente, un<br />
restaurant solidaire, un jardin partagé, un mur écran<br />
de cinéma. Le but est de permettre aux générations<br />
de se rencontrer, de retisser du lien social et humain<br />
au travers d’une série d’activités.<br />
L’équipe municipale croit plus que jamais à l’avenir<br />
de leur ville. Laissons-la conclure par l’énoncé de leur<br />
objectif : « Faire œuvre de <strong>Guadeloupe</strong> au Moule en<br />
donnant le meilleur de nous-mêmes ! »<br />
Remerciements à Jean-Luc Romana, Directeur<br />
de Cabinet de la Maire du Moule.<br />
Mairie<br />
119
Brève<br />
Saint-Martin : pose de la première<br />
pierre de la clinique Wataki<br />
Le 4 février dernier, la première pierre de la future clinique<br />
Wataki a été posée à Saint-Martin, en présence<br />
du préfet Serge Gouteyron, de la directrice générale<br />
de l’Agence régionale de santé (ARS) Valérie Denux,<br />
du président de la collectivité de Saint-Martin Daniel<br />
Gibbs, du président de la collectivité de Saint-Barthélemy<br />
Bruno Magras, ainsi que des porteurs de projet<br />
(groupes Manioukani et Pewen).<br />
La Clinique S.S.R. Wataki, spécialisée dans les soins de<br />
suite et de réadaptation (rééducation fonctionnelle)<br />
disposera d’une unité d’hospitalisation complète et<br />
d’une unité d’hospitalisation de jour. Cette nouvelle<br />
offre de soins, située à Concordia derrière l’actuel<br />
hôpital de Saint-Martin, revêt de multiples intérêts<br />
pour Saint-Martin, car elle doit :<br />
• offrir un parcours de soin complet à de nombreux<br />
Saint-Martinois et leur éviter des soins coûteux hors<br />
de l’île,<br />
• renforcer l’attractivité de Saint-Martin,<br />
• créer environ 100 emplois directs et indirects.<br />
Le programme prévoit la création de deux unités de<br />
soins :<br />
• 20 places de soins de suite et de réadaptation en<br />
hôpital de jour<br />
• 32 lits de soins de suite et de réadaptation en hospitalisation<br />
complète<br />
La Clinique disposera aussi d’une unité de télémédecine.<br />
L’ouverture est prévue en 2023.<br />
Le Groupe Manioukani possède déjà 3 établissements<br />
en <strong>Guadeloupe</strong> : la Clinique Manioukani à Gourbeyre<br />
(soins de suite et de réadaptation), l’EHPAD à<br />
Bouillante et la Clinique de soins de suite Gériatriques<br />
Kalana à Bouillante.<br />
120 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guadeloupe</strong> N°5<br />
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Producteur d’énergie solaire aux Antilles-Guyane<br />
Voilà plus de 7 ans que Systeko développe, construit et installe des centrales<br />
dédiées aux professionnels. À son actif, la plus grande centrale<br />
photovoltaïque en autoconsommation d’Outre-Mer et plus de 1500 projets<br />
d’énergie propre portés aux Antilles et en Guyane.<br />
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propriétaires de<br />
la rénovation<br />
de leur toiture<br />
Bâtiments professionnels : 3 modèles d’accompagnement dans le solaire<br />
• La valorisation de toiture : le propriétaire confie sa toiture à Systeko qui porte<br />
l’investissement, se charge de la construction et de la maintenance de la centrale<br />
ainsi que de la revente de l’électricité à EDF selon un tarif d’achat fixé par arrêté<br />
ministériel. Un loyer annuel fixe est versé au propriétaire du bâtiment ;<br />
• L’injection réseau par vente directe : le propriétaire investit dans une installation<br />
solaire afin de revendre à EDF la production d’électricité propre ;<br />
• L’autoconsommation : le propriétaire d’un bâtiment investit dans une centrale<br />
avec l’objectif de consommer l’énergie produite.<br />
Particuliers : la valorisation de toiture leur est aussi accessible<br />
Outre le volet financier et l’impact énergétique sur nos territoires, le modèle de<br />
location de toiture de Systeko offre un autre atout majeur, faire bénéficier les<br />
propriétaires de la rénovation de leur toiture. Un avantage également proposé<br />
aux particuliers désireux de valoriser leur toiture.<br />
L’équipe Systeko dans ses locaux<br />
122 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guadeloupe</strong> N°5
Travaux de rénovation : mode d’emploi de la<br />
prise en charge technique et financière<br />
Systeko évalue la rentabilité du projet sur 20 ans.<br />
Après engagement des deux parties, Systeko réalise<br />
un audit des toitures et des couvertures. Sur base des<br />
éléments relevés par drone et audit d’un bureau de<br />
contrôle indépendant, un programme de rénovation<br />
préconise le cas échéant les travaux à entreprendre<br />
pour viabiliser le bâtiment. Un plan et un devis très précis<br />
des travaux sont présentés au propriétaire. Financés<br />
par Systeko et récupérés sur les annuités futures, les<br />
travaux sont réalisés par des artisans locaux sous la supervision<br />
de Systeko et sont couverts par une garantie<br />
décennale. Ce binôme artisan-Systeko reste solidaire<br />
des travaux engagés pour toute la durée du bail. Systeko<br />
gère les démarches administratives, la construction,<br />
l’installation, l’exploitation, la maintenance et la gestion<br />
des flux vers le réseau électrique.<br />
Ce modèle offre le confort de n’avoir à s’occuper de<br />
rien. Chaque étape du projet est coordonnée et prise<br />
en charge par Systeko.<br />
Systeko, un engagement fort<br />
Investie dans la transition énergétique, l’entreprise revendique<br />
aussi la parfaite maîtrise des contraintes et<br />
des spécificités locales. Aussi, elle s’engage à assurer la<br />
maintenance des centrales deux fois par an, durant 20<br />
ans. Sa croissance régulière lui permet aujourd’hui de<br />
s’entourer de plus de 60 collaborateurs répartis entre<br />
la Martinique, la <strong>Guadeloupe</strong> et la Guyane et compte<br />
plus de 50 prestataires et partenaires issus du tissu<br />
économique local.<br />
De plus, Systeko travaille avec Soren, éco-organisme<br />
agréé par les pouvoirs publics, qui collecte, traite et<br />
recycle les panneaux photovoltaïques usagés.<br />
Habitation Louis-Ville,<br />
Baillif, <strong>Guadeloupe</strong><br />
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Systeko<br />
Gîtes Îlets du Pérou,<br />
Capesterre-Belle-Eau,<br />
<strong>Guadeloupe</strong><br />
Villa,<br />
Ajoupa-Bouillon,<br />
Martinique<br />
124 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guadeloupe</strong> N°5
Centre commercial Génipa<br />
17 000 m 2<br />
Ducos, Martinique<br />
À l’œuvre sur un<br />
chantier d’installation<br />
USLM<br />
Pacoussines,<br />
Rémire-Montjoly,<br />
Guyane<br />
Systeko Martinique<br />
16 rue des Amarreuses - Zac la Marie - Ducos<br />
0696 76 00 20<br />
Systeko <strong>Guadeloupe</strong><br />
Imp Sisyphe - Voie Verte - Jarry - Baie-Mahault<br />
0690 238 900<br />
Systeko Guyane<br />
9 rue des plaisanciers - Port de Degrad des Cannes<br />
Rémire - Montjoly<br />
0694 91 49 00<br />
Église de Tartane,<br />
Trinité, Martinique<br />
systeko.fr<br />
125
ATTIRER<br />
Le projet<br />
du Royal Key<br />
Welness Resort<br />
sous enseigne Pullman<br />
au Moule<br />
Un concept novateur réorienté<br />
sur une prestation « Wellness »<br />
et de balnéothérapie est en train<br />
de sortir de terre sur la presqu’île<br />
de la Baie, idéalement située<br />
à l’entrée de la ville du Moule.<br />
Batimag a rencontré Pascal AVERNE,<br />
Directeur Général de la Sem<br />
patrimoniale région <strong>Guadeloupe</strong>.<br />
126 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guadeloupe</strong> N°5
127
ATTIRER<br />
Pouvez-vous nous rappeler<br />
la genèse du projet ?<br />
A l’origine le projet hôtelier était porté par la SEMSAMAR<br />
en partenariat avec Serge BLANCO pour la construction<br />
d’un complexe Hôtelier de Thalassothérapie-Spa, et qui<br />
pour des raisons diverses s’est arrêté en 2018.<br />
Comment le projet a-t-il été<br />
réorienté avec le groupe ACCOR ?<br />
Plusieurs facteurs ont contribué à cela et notamment<br />
la volonté de la collectivité régionale de ne pas laisser<br />
à l’abandon un projet hôtelier d’envergure, capable de<br />
drainer de l’activité, de l’emploi et de doper la destination<br />
<strong>Guadeloupe</strong>.<br />
A ma prise de fonction à la Sem patrimoniale, le président<br />
du conseil d’administration Mr Guy LOSBAR m’a<br />
demandé de reprendre le projet et l’a donc soumis à la<br />
décision du conseil qui m’a donné l’autorisation d’engager<br />
les démarches nécessaires auprès de la SEMSAMAR, pour<br />
que ce projet de complexe hôtelier soit transféré à notre<br />
société.<br />
C’est ainsi qu’en septembre 2019, la Sem patrimoniale<br />
prenait la présidence de la foncière qui construit le complexe<br />
; il fallait donc finaliser le plan de financement, revoir<br />
la Région <strong>Guadeloupe</strong> afin que les fonds FEDER alloués<br />
ne soient pas déprogrammés et convaincre tous les partenaires<br />
qu’ils soient politiques, économiques ou financiers de<br />
la pertinence de ce projet structurant.<br />
Le Groupe de Serge BLANCO ayant connu des difficultés,<br />
il fallait réorienter ce complexe avec une marque qui ne<br />
souffrait d’aucune contestation et c’est à cette occasion<br />
que nous avons décidé de solliciter le groupe ACCOR et de<br />
présenter le projet à leur comité exécutif.<br />
La décision du comité exécutif a été très concluante car<br />
ACCOR nous a proposé, alors même que nous étions<br />
sceptiques, sa marque internationale haut de gamme et<br />
emblématique : « PULLMAN ».<br />
Description de l’hôtel<br />
C’est un Resort 4* de 102 chambres et suites d’environ<br />
34 m2, pour lesquelles se rajoutent 11 m2 de<br />
balcon, avec accès direct au welness center.<br />
1 restaurant intérieur et 1 restaurant/bar extérieur<br />
1 bar lounge<br />
1 salle de fitness<br />
1 salle de séminaires<br />
1 complexe de bien-être avec 11 salles de spa, un<br />
hammam, une piscine, des bains dédiés, un parcours<br />
sensoriel et une salle de fitness.<br />
Quel est le planning de construction ?<br />
Les travaux ont débuté en novembre 2021 avec une<br />
première phase de VRD/Terrassement qui se termine fin<br />
mars 2022, le gros œuvre devrait démarrer dans la foulée<br />
étant entendu que l’entreprise retenue est déjà notifiée du<br />
marché en précisant que ce chantier se fait uniquement<br />
avec des entreprises locales.<br />
La livraison est prévue en septembre 2023.<br />
Est-ce que le changement de partenaire<br />
a modifié l’intégration au site ?<br />
Non, elle se fait comme prévu à l’origine du projet initial,<br />
nous n’avons rien changé quant à l’emplacement, même<br />
si nous avons repris une partie du projet architectural, afin<br />
de l’adapter au produit PULLMAN.<br />
En matière de développement durable, toutes les prescriptions<br />
édictées par les nouveaux règlements tant en<br />
matière d’économie d’énergie, en matière d’assainissement<br />
eu égard au site, qu’en matière du choix des matériaux<br />
ont été respectées.<br />
Pullman<br />
© Pullman<br />
128 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guadeloupe</strong> N°5
129
ATTIRER<br />
En matière de<br />
développement<br />
durable, toutes les<br />
prescriptions édictées<br />
par les nouveaux<br />
règlements<br />
130 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guadeloupe</strong> N°5
131
ATTIRER<br />
Où en sont les différents programmes<br />
immobiliers et leur commercialisation ?<br />
A côté du complexe hôtelier, deux programmes immobiliers<br />
à vocation touristique vont voir le jour dont les<br />
permis de construire pour l’un est délivré et l’autre en<br />
instruction. Il s’agit pour le premier d’une résidence<br />
composée d’appartements de standing et pour l’autre de<br />
10 villas. La commercialisation des appartements a déjà<br />
commencé, mais la phase active est prévue pour le mois<br />
d’avril 2022.<br />
Qui peut investir dans les différents<br />
programmes de Royal Key ?<br />
La « Foncière de la Baie », qui porte les murs du projet,<br />
a vu l’arrivée au sein de son capital le Crédit Agricole de<br />
la <strong>Guadeloupe</strong>, des investisseurs locaux, des institutions<br />
comme la caisse de retraite du BTP, en somme des investisseurs<br />
du pays qui croient en la <strong>Guadeloupe</strong> !<br />
Pour les particuliers, l’offre qui est faite par la Sem patrimoniale<br />
pour l’acquisition d’appartements de standing<br />
pour investir dans le saisonnier touristique est à fort<br />
potentiel.<br />
Quelles répercussions pour l’offre<br />
touristique guadeloupéenne ?<br />
Elles sont multiples, en effet la destination <strong>Guadeloupe</strong><br />
- et on le voit malgré la pandémie - reste un choix<br />
privilégié par les touristes ; il faut donc combler le déficit<br />
de chambres que connaît aujourd’hui le pays, surtout<br />
dans le nord Grande Terre qui offre une autre vision de<br />
la <strong>Guadeloupe</strong>. L’hôtel PULLMAN va rééquilibrer l’offre<br />
touristique globale. Pour la ville du Moule, c’est aussi la tête<br />
de pont d’une nouvelle offre résidentielle : appartements,<br />
villas de luxe, résidences de tourisme, gîtes... Toute la ville va<br />
bénéficier du projet créateur d’emploi et de ressources. On<br />
estime que le projet Royal Key c’est plus de 300 emplois<br />
directs et indirects générés, sans compter ceux pendant la<br />
construction.<br />
132 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guadeloupe</strong> N°5
133
VALORISER<br />
Sargasses<br />
Où en sont les études<br />
de valorisation ?<br />
Depuis 2011, les afflux massifs récurrents<br />
de sargasses ont incité les pays<br />
touchés à rechercher des moyens de<br />
valoriser ces algues. Divers projets<br />
ont vu le jour, dans des domaines très<br />
variés, qui vont de la nutrition animale<br />
à la phytothérapie en passant par la<br />
production de biomatériaux.<br />
134 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guadeloupe</strong> N°5
La présence de métaux lourds dans leur composition<br />
et la saisonnalité du phénomène peuvent freiner<br />
les entreprises à investir dans la valorisation de cette<br />
ressource. Pourtant, une valorisation à forte valeur<br />
ajoutée permettrait de rentabiliser, même partiellement,<br />
les opérations de collecte et transport.<br />
Aujourd’hui, les sargasses continuent à faire l’objet<br />
d’études avec de réels potentiels de transformation.<br />
L’ADEME (Agence de la Transition Ecologique) suit<br />
et accompagne depuis plusieurs années un certain<br />
nombre de projets de valorisation (recherche, projet<br />
pilote, etc.).<br />
Comment valoriser les sargasses ?<br />
En dehors de nos territoires, des filières de valorisation<br />
existent. Selon le guide d’utilisation des sargasses édité<br />
en 2020 par le CERMES (University of West Indies)<br />
et la FAO (Sargassum Uses Guide, A. DESROCHERS),<br />
on dénombre près d’une trentaine de projets de<br />
recherche ou industriels liés à la valorisation des algues<br />
sargasses dans la Caraïbe. On peut citer Algas Organics<br />
à Sainte-Lucie qui produit un biostimulant support de<br />
germination. À Porto Rico, on transforme les algues en<br />
torchis de production tandis qu’à la Barbade, on en fait<br />
du savon. D’autres pays s’orientent vers une valorisation<br />
en biocarburants (Trinidad, etc.). Une entreprise<br />
mexicaine a introduit les sargasses dans de la pâte<br />
cellulosique pour en faire des cartons, des carnets, des<br />
produits de papeterie, etc.<br />
Dans le secteur de la construction, on note également<br />
le projet porté par l’entrepreneur mexicain Omar<br />
Sánchez Vázquez, fondateur de la société Blue-<br />
Green, qui transforme ces algues brunes invasives en<br />
briques de construction. Une première maison a été<br />
construite en quinze jours, avec 2000 briques, valorisant<br />
ainsi 20 tonnes de sargasses. Selon l’entreprise,<br />
les maisons « totalement écologiques » présentent<br />
un bilan carbone négatif car les gaz à effet de serre<br />
emprisonnés par les algues et le bois excèdent largement<br />
la quantité d’énergie totale nécessaire à leur<br />
construction.<br />
Où en sont les projets ?<br />
Un certain nombre de projets portés sur l’identification<br />
et la mise en œuvre de filières de valorisation<br />
des sargasses ont vu le jour ces dernières années. La<br />
plupart de ces projets ont fait l’objet d’un accompagnement<br />
financier public (agences publiques de<br />
financement, collectivité territoriale, Etat, FEDER, etc.).<br />
135
VALORISER<br />
Au bout de deux ans de recherche, le projet<br />
ECO3SAR (2018) a pu livrer ses résultats sur la<br />
composition des algues et des résidus issus de leur<br />
dégradation, notamment au regard de l’arsenic et du<br />
chlordécone. Mené avec la participation de la société<br />
Holdex Environnement au François (Martinique)<br />
qui produit des amendements organiques tel que le<br />
compost, ce projet a également permis d’amender<br />
les études existantes sur la valorisation des algues<br />
par co-compostage. D’après les premières études<br />
menées sur le sujet (ADEME, Appel à Projet Sargasses,<br />
2016), l’algue enrichit le compost en oligoéléments<br />
et contient des bactéries intéressantes pour<br />
l’activation du processus. Après de multiples années<br />
de recherche, l’entreprise a pu identifier et mettre en<br />
œuvre des procédés de compostage à base de sargasses<br />
(10% sur la masse) avec un suivi par analyses<br />
physico-chimiques afin de s’assurer notamment du<br />
respect des normes relatives aux concentrations en<br />
métaux lourds, sable et sodium, auxquelles le compost<br />
est soumis (NFU 44051 et NFU 44551). Les résultats<br />
de ces analyses s’avèrent à ce jour inférieurs aux<br />
normes. À termes, la société devrait pouvoir traiter<br />
30 000 tonnes d’algues.<br />
En 2018, à travers sa filiale SITA Verde, SUEZ s’est<br />
intéressé à la valorisation des sargasses en <strong>Guadeloupe</strong><br />
et a répondu à des appels à projets issus de<br />
cette réflexion. Soutenue par l’ADEME, l’entreprise a<br />
exploré la valorisation par co-compostage sur un site<br />
de traitement existant où 100% des algues réceptionnées<br />
ont été traitées. L’entreprise a aussi expérimenté<br />
la valorisation énergétique des algues (production de<br />
biogaz) dans son installation de traitement de déchets<br />
non-dangereux à Sainte-Rose. Ces expérimentations<br />
n’ont toutefois pas été poursuivies dans le temps.<br />
ou encore la collecte. En ce qui concerne la valorisation,<br />
différentes voies de valorisation sont explorées<br />
dont principalement : la production de charbons<br />
actifs/biochars/bio-oils, la production de biostimulants,<br />
la production de cartons et la méthanisation. En <strong>Guadeloupe</strong>,<br />
dans le cadre du projet PYROSAR, l’Université<br />
des Antilles (UA) cherche à isoler les molécules<br />
contenues dans les sargasses pour tester des applications<br />
en pharmacologie et agroalimentaire mais également<br />
à transformer les sargasses en charbon actif qui<br />
permettrait de fixer les molécules de chlordécone. En<br />
Martinique, The Marine Box (projet SAVE-C), start-up<br />
créée voilà 3 ans a eu l’idée de valoriser les algues en<br />
les intégrant dans des cercueils destinés à la crémation.<br />
Composés de sargasses (60%), de fibres de<br />
banane (30%) et de fibre de coco (10%), ce produit<br />
affichait un indice écologique relativement élevé. La<br />
start-up souhaitait aussi se pencher sur la production<br />
d’emballages en carton.<br />
Focus : Sargasse Project<br />
Sargasse Project a pour objectif de produire de la<br />
cellulose papier et moulée à partir d’algues sargasses.<br />
Le projet, financé en partie par l’ADEME et porté par<br />
Pierre-Antoine Guibout installé à Saint-Barthélemy,<br />
a permis dès ses débuts de produire une pâte qui,<br />
séchée, ressemble à une feuille de papier. Le laboratoire<br />
CEVA - Centre d’Étude et de Valorisation<br />
des Algues - a collaboré à la certification de la pâte<br />
à sargasse (100 % sargasses) qui lui reconnaît des<br />
propriétés cellulosiques similaires à celles du papier et<br />
du carton.<br />
Dans le cadre de l’Appel à Projet (AAP) international<br />
Sargassum porté par l’ANR (Agence Nationale de la<br />
Recherche), plusieurs projets de recherche sur les sargasses<br />
sont en cours en <strong>Guadeloupe</strong> et Martinique.<br />
Les 12 projets retenus touchent diverses thématiques<br />
liées aux sargasses, de l’origine du phénomène à la<br />
valorisation des algues en passant par la télédétection<br />
136 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guadeloupe</strong> N°5<br />
© SargasseProject
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137
VALORISER<br />
Sargasses project précisent que les analyses de<br />
métaux lourds réalisées sur les produits de valorisation<br />
affichent des teneurs comparables à celles<br />
mesurées habituellement sur des papiers et cartons<br />
d’emballage. L’ensemble de ces découvertes a permis<br />
à Sargasse Project d’être retenu comme lauréat de la<br />
catégorie Start du Concours Innovation Outremer et<br />
plus récemment du Grand Prix Tech4Islands, organisé<br />
par la French Tech Polynésie.<br />
Toujours en phase d’étude auprès de laboratoires<br />
industriels de Recherche et Développement, Sargasse<br />
Project entend poursuivre les dernières études techniques<br />
nécessaires à la concrétisation de leur projet<br />
et ainsi entamer la phase de mise en place d’un pilote<br />
industriel pour une production à grande échelle.<br />
Focus : Terre d’algues<br />
Terre d’algues est un projet collaboratif piloté<br />
par l’agence In Situ Architecture et cofinancé par<br />
l’ADEME dont l’objectif est de produire des biomaté-<br />
riaux pour le secteur du BTP. L’idée de ce projet est<br />
venue avec le constat d’un manque de valorisation de<br />
matériaux (argile, tuf, bois, etc.) dans le secteur de la<br />
construction en Martinique.<br />
Dans le cadre de ce projet, le partenariat établi entre<br />
IN SITU, le Cerema (Centre d’Études et d’Expertise<br />
sur les Risques, l’Environnement, la Mobilité et<br />
l’Aménagement) et les sociétés Nobatek INEF4 et<br />
Tox Sea In doit aboutir à l’élaboration d’un matériau<br />
de construction à base de terre (en excès sur les<br />
chantiers de construction), d’algues sargasses (jusqu’à<br />
85%) et de liants naturels.<br />
Ces composants pourraient servir à fabriquer des<br />
briques et des panneaux par exemple. Il pourrait<br />
en résulter un bilan carbone positif, d’autant que la<br />
sargasse capture et stocke du CO2. On note également<br />
que pour transformer l’algue en matériau de<br />
construction, le besoin énergétique s’avère très faible.<br />
Des études sont en cours pour vérifier la faisabilité<br />
d’utilisation des éco-matériaux produits au regard<br />
des normes actuelles et en vue de monter un pilote<br />
d’expérimentation, avant commercialisation.<br />
Échantillon © Terre d’algues<br />
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VALORISER<br />
Une gestion coûteuse<br />
et complexe<br />
La gestion des échouages de sargasses<br />
constitue une charge difficile à assumer<br />
par les collectivités locales. En effet, elles<br />
déplorent fréquemment le manque de<br />
moyens techniques et financiers auquel<br />
elles font face pour la collecte, le transport<br />
et le stockage des algues, et ce,<br />
malgré les soutiens financiers des services<br />
de l’État et des collectivités territoriales.<br />
Aujourd’hui, il est urgent de trouver un<br />
équilibre logistique, financier et technique<br />
pour pérenniser durablement les<br />
opérations de collecte et ainsi offrir les<br />
conditions optimales et favorables à<br />
l’implantation de filières de valorisation<br />
sur nos territoires.<br />
Autre point de vigilance,<br />
celui de la règlementation<br />
Au vu des mises en place rapides de<br />
filières de valorisation des sargasses dans<br />
d’autres états impactés, on peut penser<br />
que la France prenne du retard… Mais<br />
pas du tout. Les réglementations française<br />
et européenne, plus rigoureuses, nécessitent<br />
des études techniques parfois très<br />
poussées pour l’obtention de certifications.<br />
Dans le secteur de la construction,<br />
les matériaux doivent êtres normés (plus<br />
encore aux Antilles que dans l’Hexagone)<br />
avant d’être utilisés. Des étapes coûteuses<br />
qui réclament du temps.<br />
140 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guadeloupe</strong> N°5
141
INNOVER<br />
Flying Whales<br />
Des dirigeables pour résoudre<br />
les problèmes de logistique<br />
La Collectivité territoriale de Guyane et Flying<br />
Whales, société française à l’origine du grand<br />
programme industriel LCA60T (pour aéronef<br />
à grande capacité/large capacity airship) destiné<br />
au transport de charges lourdes, entament une<br />
collaboration afin d’étudier le déploiement et<br />
l’utilisation du transport cargo par ballons<br />
dirigeables sur le territoire guyanais. Cette<br />
étude, menée sur 3 ans, prendra en compte<br />
tous les aspects de l’implantation de ce moyen<br />
de transport à haut potentiel en Guyane.<br />
142 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guadeloupe</strong> N°5
L’équivalent d’un très gros camion-remorque<br />
Avec sa capacité d’emport de 60 tonnes, son gabarit de 200 m de long sur 50 m de<br />
diamètre et sa soute longue de 96 m, le LCA60T représenterait l’équivalent d’un très gros<br />
camion remorque. Innovant et propre, il n’utilisera pas d’hydrocarbure mais de l’hélium et<br />
de l’électricité. Ce dirigeable à propulsion hybride – et bientôt entièrement électrique grâce<br />
à une pile à combustible – aura une faible empreinte environnementale (jusqu’à 30 fois<br />
moins d’énergie consommée qu’un hélicoptère par rapport au poids transporté), couplée<br />
à un faible coût d’exploitation en comparaison des solutions existantes et du fait de la suppression<br />
des infrastructures de transport.<br />
Capable de vol stationnaire, il atteindra une vitesse de croisière de 120 km/h, avec un<br />
maximum à 150 km/h et pourra donc charger et décharger sans se poser marchandises,<br />
matériel ou matériaux.<br />
Bientôt entièrement électrique<br />
grâce à une pile à combustible<br />
143
INNOVER<br />
Une opportunité économique<br />
et environnementale<br />
Pour la Guyane, le transport de marchandises<br />
par dirigeable représente une opportunité<br />
économique et environnementale. La filière<br />
bois par exemple, y voit une solution pour<br />
éviter la création et l’entretien, tous deux<br />
extrêmement coûteux, de pistes forestières<br />
primaires et secondaires, ce qui aura un effet<br />
positif sur la compétitivité du secteur comme<br />
sur l’impact environnemental de ses activités.<br />
Le projet Flying Whales est d’ailleurs né, en<br />
Métropole, après des discussions avec les<br />
dirigeants de l’ONF qui cherchaient à extraire<br />
davantage de bois des forêts sans avoir la<br />
capacité de le faire.<br />
Des investisseurs poids lourds<br />
Ces dirigeables rigides de transport de charges<br />
lourdes seront fabriqués à Laruscade dans le<br />
nord de la Gironde où est implantée la société<br />
innovante. La Région Nouvelle-Aquitaine<br />
détient d’ailleurs 30 % du capital de Flying<br />
Whales et le Québec, où va être construite<br />
une seconde unité de fabrication pour les<br />
Amériques, 25 %. On note aussi la présence au<br />
capital (25 %) d’Avic (Aviation Industry Corporation<br />
of China), concepteur et fournisseur<br />
d’avions de combat pour l’armée chinoise. En<br />
2020, l’ONF, ADP, Bouygues et Air Liquide ont<br />
rejoint les bancs des actionnaires.<br />
Un moyen de transport puissant, écologique et<br />
facile à mettre en œuvre. Le 1er vol est prévu en<br />
2024 pour une commercialisation d’ici 2025.<br />
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confondues et l’information dans le domaine de la gestion de l’eau et des milieux aquatiques.<br />
- La programmation et le financement d’actions et de travaux sur proposition du comité de l’eau et<br />
de la biodiversité (CEB).<br />
L’Office de l’Eau s’adresse à tous les publics pour<br />
sensibiliser le plus grand nombre sur les enjeux majeurs<br />
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