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Economie N°1169 La Lettre du Sport vendredi 31 mars 2023 Jim Ratcliffe veut Manchester United, mais pas à n’importe quel prix Candidat au rachat de Manchester United, le milliardaire britannique Jim Ratcliffe, propriétaire de l’OGC Nice, ne veut pas payer «des sommes folles» pour le club de Premier League. Et pourtant... im Ratcliffe et son équipe se sont entretenus avec les dirigeants de Manchester United vendredi lors d’une visite au stade d’Old Trafford et au complexe d’entraînement de Carrington, un jour après la venue des représentants du cheikh Jassim. Au Wall Street Journal, le milliardaire de 70 ans a déclaré qu’il ne paierait pas un prix exorbitant pour le club 20 fois champion d’Angleterre. « Comment décide-t-on du prix d’un tableau ? Comment décide-t-on du prix d’une maison ? Cela n’a rien à voir avec le coût de la construction ou de la peinture, a-t-il indiqué. Ce qu’il ne faut pas faire, c’est payer des sommes folles pour des choses que l’on regrette par la suite. » Le patron du groupe de chimie Ineos est pour l’instant l’une des deux parties intéressées, avec le président de la Qatar Islamic Bank (QIB) Jassim Bin Hamad Al Thani, à avoir transmis une offre officielle à la banque d’affaires Raine, chargée d’aider le club mancunien à évaluer les propositions. Les propriétaires très impopulaires des Red Devils, la famille Glazer, demanderait six milliards de dollars. Jim Ratcliffe aimerait sans doute négocier à un niveau moins élevé, mais l’autre prétendant semble prêt à tout. À en croire Sky News, le cheikh Jassim Bin Hamad Al Thani aurait soumis une offre record de 5 milliards de livres (environ 5,7 milliards d’euros) pour racheter 100% de Manchester United (tandis que Ratcliffe ne veut que les 69% de la famille Glazer). On se rapproche de la valorisation espérée par les Glazer… Cette somme constituerait un record pour un club de sport collectif au monde. À noter qu’un autre possible acheteur est entré dans la course. Le Finlandais Thomas Zilliacus espère acquérir 50 % des parts et faire financer le reste par les supporters des Red Devils « à travers une société créée spécialement pour cela ». Selon Sky Sports, ils seraient en réalité entre cinq et huit candidats au rachat. Certains fonds d’investissement se sont positionnés pour aider au financement de tout ou partie d’une vente qui est tout sauf certaine. S’ils trouvent un partenaire pour permettre aux autres membres de la famille de sortir du club, investir dans les infrastructures, voire réduire ou effacer les dettes du club, les Glazer pourraient très bien snober des offres insuffisantes à leurs yeux. En bref Niort : un plan social à l’étude. Mikaël Hanouna, directeur général des Chamois Niortais, s’est exprimé sur la situation du club, lanterne rouge de Ligue 2. Après avoir annoncé la fermeture du centre de formation à l’issue de la saison ainsi que les nombreux points de désaccord avec la Mairie, Mikaël Hanouna a convié la presse afin de faire un point sur la situation. « Si on continue dans cette voie-là, on sera obligé d’arrêter. La SA a suffisamment abondé l’association, elle ne peut pas faire plus » a-t-il confié au sujet du centre de formation, qui n’a toujours pas reçu la subvention de la mairie de Niort. Le directeur général des Chamois a ensuite expliqué qu’une réflexion sur un plan social était bien sur la table ces derniers temps, dans des propos rapportés par La Nouvelle République. « Pour l’instant, je n’ai pas d’option réelle, je vis au jour le jour. L’avenir n’existe pas dans les conditions actuelles. On est devenus la verrue de la Ligue 2, nullement attractifs. Et si rien ne change… » a conclu Mikaël Hanouna. LA LETTRE DU SPORT Le Biarritz Olympique à reprendre. Le BO est à vendre mais il n’y a pas de repreneurs, répète à l’envi Jean-Baptiste Aldigé. Il l’a toujours dit : « Si l’on trouve un repreneur au Biarritz Olympique, on s’en va. » « On », c’est lui et surtout Louis-Vincent Gave, président du conseil de surveillance et propriétaire du club. En ont-ils vraiment envie ? La question se pose. « Pour l’instant, il n’y a personne », poursuit l’Agenais de 38 ans. La réalité serait différente. Selon les informations de Sud Ouest, le clan biarrot a échangé avec plusieurs acquéreurs potentiels, notamment des fortunes limougeaudes. À leur tête, Romain Détré. Cet ancien tradeur de 39 ans possède plusieurs sociétés de bagagerie et d’import-export dans le même domaine. Bien connue en Haute-Vienne, sa famille l’est également dans le milieu hippique. Son père Jacques, chirurgien-ophtalmologiste et directeur de la polyclinique de Limoges, est l’un des plus grands propriétaires français de chevaux d’obstacle. Dans le même temps, Jean-Baptiste Aldigé a des vues sur le SU Agen, mais il s’est déjà intéressé à Nice et Grenoble. Il n’a d’ailleurs pas caché ses velléités de départ à ses joueurs : « Il nous a clairement dit qu’il ne serait plus là dans quatre mois ». A suivre. Tom Brady devient actionnaire des Las Vegas Aces. Après avoir pris sa retraite sportive en février, Tom Brady, sept fois vainqueur du Super Bowl, se lance dans une nouvelle carrière. La légende de la NFL devient actionnaire des Las Vegas Aces, franchise de WNBA. À 45 ans, Brady s'est dit honoré d'acquérir une participation au sein d'une « organisation de classe mondiale avec une équipe d'athlètes incroyables ». Le propriétaire majoritaire des Las Vegas Aces, Mark Davis, avait racheté la franchise avant le début de saison 2021. Moins de deux ans plus tard, ses joueuses avaient battu le Connecticut Sun en finale pour remporter le titre. L’homme d’affaires américain s’est félicité de la participation financière de Tom Brady. Celui qui possède également les Las Vegas Raiders en NFL a qualifié l’arrivée dans le club de l’ancienne star du football américain de « victoire pour le sport professionnel féminin ». La prochaine grande échéance de la ligue nord-américaine se tiendra le 10 avril avec la Draft WNBA 2023. Le début de la saison régulière est prévu pour le 19 mai. 4
Economie N°1169 La Lettre du Sport vendredi 31 mars 2023 Comment Fraser entend reprendre Go Sport Placés en redressement judiciaire, l’enseigne Go Sport fait l’objet d’une joute à trois qui aboutira à une décision du tribunal de commerce de Grenoble le 18 avril. Face au possible plan de continuation de son propriétaire HPB, deux candidats convoitent l’enseigne : Intersport France et le groupe anglais Fraser. Ce dernier se dit prêt à mettre 120 M€ sur la table. ’actuel propriétaire, la holding Hermione People & Brands (HPB), a annoncé un plan de continuation en préparation et n’exclut pas de garder la main bien qu’il souffre d’un déficit de confiance notamment depuis la liquidation d’une autre de ses enseignes, Camaïeu, en septembre 2022. Parallèlement, deux candidats sérieux à la reprise se sont alignés pour la reprise de Go Sport. Intersport France (3,3 milliards d’euros de chiffre d’affaires 2022, 732 magasins) propose de reprendre deux-tiers des magasins en investissant 140 à 150 M€ sur sept ans. L’autre candidat déclaré est moins connu en France. Il s’agit du groupe britannique Fraser (30.000 salariés dont 22.000 en Grande-Bretagne) et son enseigne Sports Direct. Fraser est le premier acteur du marché de l’article de sport outre-Manche. Société cotée à Londres, elle est encore détenue à 72% par son fondateur Mike Ashley, créateur, en 1982, du tout premier magasin Mike Ashley Sports, qui deviendra plus tard Sports Direct. Une enseigne qui a réalisé 5,4 milliards d’euros de chiffres d’affaires en 2022 et compte 470 magasins en Europe, mais six seulement en France. Si elle est très peu présente en France, l’enseigne affirme que chacun de ses six magasins est rentable. Dans son dossier de candidature, Sports Direct annonce la reprise de 74 des 81 magasins succursales de Go Sport, ainsi que 1.621 des 1.852 salariés. Sports Direct reprendrait notamment la totalité des 117 salariés du siège de Sassenage (Isère). Dans son plan de relance, Fraser annonce vouloir corriger le manque d’investissements de l’actuel propriétaire, améliorer les relations commerciales avec les grandes marques et développer une marque propre à l’enseigne. À moyen terme, Sports Direct envisage de compter 150 magasins en propre en France. Certains Go Sport seront rebaptisés ou pas. « Nous verrons comment le marché français réagit à l’enseigne avant d’accélérer ou pas le déploiement de l’enseigne Sports Direct », confie un représentant du groupe anglais qui prévoit, notamment, d’investir 30 M€ d’achats de stocks et 40 M€ supplémentaires dans le réseau de magasins. Au total, Fraser mettrait 120 M€ sur la table et assure pouvoir supporter trois années de déficit pour relancer l’activité. L’offre de Fraser, comme celle d’Intersport, pourrait encore évoluer. Les candidats ont jusqu’au 13 avril pour se déclarer. ©Damien MEYER / AFP LA LETTRE DU SPORT Baromètre du sport en entreprise : c’est tout bon pour la marque employeur 79 % En amont du dernier Harmonie Mutuelle Semi de Paris, Harmonie Mutuelle et ASO ont dévoilé les résultats d’un baromètre sur le sport en entreprise, réalisé avec l’Institut CSA. Résultat ? Une entreprise qui offre des possibilités d’exercice physique dispose d’arguments supplémentaires en matière de recrutement. Selon l’étude, 79% des salariés sondés ont envie de travailler dans une entreprise qui favorise la pratique du sport et 75% ressentent une amélioration de leurs performances professionnelles grâce à la pratique d’une activité physique sur le lieu de travail. Pour les salariés interrogés, le sport est également considéré comme un levier efficace pour préserver la santé physique et mentale des collaborateurs : 91% des salariés sondés estiment que le sport a un impact sur leur bien-être, 63% reconnaissent ses bienfaits sur la santé mentale et 79% sur la santé physique. Alors que seules 20% des entreprises favorisent l’activité sportive dans le cadre professionnel, les collaborateurs expriment des attentes de plus en plus fortes dans ce domaine. 5
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