Boxoffice Pro n°442 – 12 avril 2023

N°442 / 12 avril 2023

Insolence Productions
présente
Un film tendre et insolent TÉLÉRAMA
PRIX DU PUBLIC
Festival Premiers Plans d’Angers
ANTHONY
BAJON
RAPHAËL
QUENARD
galatea
bellugi
UN FILM DE
JEAN-BAPTISTE DURAND
le 19 avril
bac Films
@Bac Films
#chiendelacasse

N°442 / 12 avril 2023

Trait d’union
Le très attendu rapport Lasserre a passé les secteurs exploitation et
distribution au crible. Après un check up complet, pas d'anomalie
décelée, bilan plutôt positif, la santé est bonne ! Il faut croire que la
mécanique, complexe mais bien huilée, du système français est efficace…
et flexible, puisqu’elle a traversé, non sans effort, les époques,
dont celle mouvementée des trois dernières années. Un jeu d’équilibre
entre régulation, protection, mutualisation et lois du marché… C’est
ce qui ressort des conclusions de l’ancien président de l'Autorité de
la concurrence qui préconise des réformes sans changer les rouages
existants. Engagements de programmation plus stricts, dérégulation
des cartes illimitées et sélectivité accrue du dispositif art et essai. Entre
modification de lois, décrets, actions du CNC et concertations, les
prochains mois promettent d'agiter, de discuter et de faire couler beaucoup
d’encre. De quoi remettre sur le métier sans relâche la question
de l’endroit où placer le trait d’union entre l’art du cinéma et de son
industrie ; entre le maintien de la diversité des œuvres et leurs auteurs
et un secteur performant et compétitif.
Marion Delique
. ACTUALITÉS
Cinéma et régulation : que propose la rapport Lasserre ? 6
Little Film Festival annonce son programme 10
La Vingt-Cinquième Heure soigne ses séances Cuult’ 11
Les gagnants du concours Empire of Light 12
Entretien Quand tu seras grand 14
L’Émission avec Ardavan Safaee, Pathé Films 18
Dossier confiserie 20
Amazon bientôt numéro 1 mondial des salles de cinéma ? 32
. EXPLOITATION
Véo, un réseau de proximité au rayonnement national 28
Ciel bleu et cinéma heureux à Gérardmer 30
. INSTITUTIONNEL
L’agenda de la profession 34
Crédits page 3 : ©Charlie Coulot pour Boxoffice Pro
La Rédaction
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publication
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4 N°442 / 12 avril 2023

SON BOSS EST
SANG POUR SANG TOXIQUE
LE 31 MAI AU CINÉMA

INSTITUTIONNEL
CINÉMA ET RÉGULATION :
QUE PROPOSE LE RAPPORT LASSERRE ?
©M.Delique
Les propositions
Formules d’accès illimité au cinéma
1 Supprimer au niveau législatif l’agrément des
cartes illimitées par le CNC, tout en garantissant
l’existence d’un tarif de référence équitable et d’une
association des exploitants indépendants qui le
souhaitent ; maintenir les garanties substantielles
par la fixation ou l’agrément du tarif de référence et
du contrat-type des exploitants indépendants par
l’autorité publique. [ Vecteur : loi ]
2 Ne plus soumettre les textes d’application
relatifs aux formules illimitées à un avis obligatoire
de l’Autorité de la concurrence. [ Vecteur : loi ]
3 Dans l’attente de la mise en œuvre de la
proposition n° 1, prévoir que certaines modifications
des paramètres des formules ne requièrent
pas d’agrément modificatif systématique, en
particulier la fixation du prix public de la formule. [
Vecteur : décret en Conseil d’Etat ]
4 Scénario n° 1. Asseoir plus clairement le tarif de
référence sur le prix moyen notionnel, en rendant
obligatoire ce mode de calcul au niveau
réglementaire ; renforcer le contrôle du CNC sur les
frais de gestion ; émettre des lignes directrices
précisant le calcul du prix moyen notionnel avant
le prochain renouvellement des agréments. [
Vecteur : décret en Conseil d’Etat / action du CNC ]
Scénario n° 2. Fixer un minimum au tarif de
référence, qui serait ensuite déterminé par les
opérateurs des formules sous réserve du respect de
ce plancher. Le tarif de référence minimum serait
fixé de telle manière à ce qu’il ne soit pas inférieur à
un pourcentage des billets vendus à l’unité chez
des opérateurs comparables. [ Vecteur : loi ]
Engagements de programmation et de
diffusion
5 Permettre au président du CNC de fixer les
engagements de programmation des groupements
et ententes en l’absence de propositions de
leur part, ou lorsque ces propositions sont
insatisfaisantes. [ Vecteur : décret en Conseil
d’Etat ]
6 Conditionner l’éligibilité aux aides à l’exploitation
cinématographique à l’homologation
d’engagements de programmation et à leur
respect, lorsqu’ils consistent en une obligation de
résultat, tenant notamment au respect d’objectifs
chiffrés ; examiner, en retour, la pertinence des
engagements fixés compte tenu de cette
conditionnalité. [ Vecteur : règlement général des
aides ]
Bruno Lasserre présentant son rapport lors d’une conférence de presse organisée au CNC, le 6 avril 2023
Treize propositions. C’est ce
que contient le rapport très
attendu remis le 3 avril aux
ministres de la Culture et de
l’Économie et rendu public le
6 avril. Les réformes les plus
ambitieuses s’orientent vers
une dérégulation des cartes
illimitées, mais une
application plus stricte des
engagements
de programmation.
Toute la profession l’attendait depuis son annonce lors
des dernières Rencontres de l’ARP : le résultat de la
mission confiée à l’ancien président de l’Autorité de la
concurrence*, visant à interroger et redéfinir l’équilibre
entre la régulation et la loi du marché dans des secteurs
exploitation et distribution dans l’après crise sanitaire.
Bruno Lasserre est plutôt optimiste dans son diagnostic :
« Les fondamentaux sont bons, l'expérience salle est difficilement
réplicable, y compris par les plateformes. » Dans
l’ensemble, ces propositions – qui pourront se traduire
par des modifications de loi, des décrets ou des actions
du CNC – ne remettent pas en cause le système de
partage de valeur entre exploitants et distributeurs, mais
souhaitent assouplir l'encadrement des formules illimitées,
tout en redéfinissant le calcul de leur prix de référence.
En revanche, le rapport préconise de renforcer le caractère
contraignant des engagements de programmation
pour les salles, sans pour autant intervenir sur le calendrier
de sortie des distributeurs. Sur les dispositifs art et essai,
il prône une plus grande sélectivité. Enfin, la protection
des actifs stratégiques resterait centrée sur les catalogues
et non sur les salles. Autant de propositions « équilibrées
et praticables » selon Bruno Lasserre. « Il ne s’agit pas d’une
révolution mais de réformes importantes qui nous semblent
pouvoir changer les pratiques de manière crédible. Ce sont
des propositions dans lesquelles, nous l'espérons, le maximum
des acteurs du cinéma français pourront se retrouver dans
un équilibre donnant-donnant. Plus de liberté d’une part
et plus de régulation de l’autre, sur des versants différents ».
Les conséquences de la crise sanitaire (baisse de la
fréquentation, de l’offre de films américains, changements
de comportement des spectateurs…) placent en effet les
enjeux de régulation au centre de nombreuses discussions
professionnelles. Avec, d’un côté, une vision libérale selon
laquelle la reconquête du public passe par une offre
commerciale attractive où l'intervention des pouvoirs
publics « risque d’être contreproductive », et de l’autre, les
tenants d’un renouvellement – au profit de la diversité
culturelle – de mécanismes de régulation considérés
comme désormais déréglés.
Toutefois, une régulation sectorielle exclusivement basée
sur des accords professionnels risque d’être qualifiée
d’entente anticoncurrentielle. Aussi, « la diversité du
marché du cinéma – géographique, de taille au sein de
chaque maillon de la filière – rend inenvisageable de régler
toutes les difficultés par la régulation ex ante, c’est-à-dire
par la fixation en amont de règles générales », notent les
rapporteurs qui préconisent de recourir à une régulation
ex post, notamment incarnée par le Médiateur du cinéma,
dont les pouvoirs et les moyens pourraient d’ailleurs
être renforcés.
*Bruno Lasserre, ancien président de l’Autorité de la concurrence et ancien vice-président du Conseil d’État, a été assisté dans sa mission par Alexis Goin, maître des requêtes
au Conseil d’État.
6 N°442 / 12 avril 2023

Assurer l’équilibre des relations
exploitants-distributeurs
Le rapporteur ne souhaite pas toucher au système de
partage de la valeur, et notamment au partage des recettes
entre exploitants et distributeurs à travers le taux de
location, « que ce soit dans ses grands principes ou par
l’inclusion de recettes annexes – notamment de confiserie
– dans son assiette ». Pas de changement notable donc sur
ce sujet, d’autant plus que la transparence, notamment
via le bordereau à la séance, est appelée à se renforcer.
Quant à la publicité payante des films au cinéma, Bruno
Lasserre reconnaît qu’ « il s’agit d’un enjeu réel pour les
distributeurs, notamment indépendants, mais qui ne semble
pas pouvoir être réglé en aménageant le partage de la valeur ».
En revanche, l’encadrement des formules d’accès
illimité au cinéma, principalement celles d’UGC et
Pathé, peut être simplifié. Ces cartes, qui représentent
moins de 10 % des entrées, sont aussi, selon Bruno
Lasserre, favorables aux films de la diversité.
Il est donc proposé d’assouplir le cadre juridique, en
supprimant l’agrément par le CNC des formules d’abonnement,
« tout en conservant les deux principales garanties
aujourd’hui prévues dans la loi : d’une part, le droit des
cinémas indépendants de s’y affilier ; d’autre part, la fixation
d’un tarif de référence – prix fictif d’une entrée – permettant
de rémunérer l’amont de la filière » (proposition 1).
L’apaisement des craintes sur les effets concurrentiels des
cartes illimitées justifierait aussi de décharger l’Autorité
de la concurrence de son rôle consultatif (proposition 2),
et le prix public pourrait évoluer sans systématiquement
donner lieu à une demande d’agrément modificatif
(proposition 3).
Sur le tarif de référence justement, dont le mécanisme
est peu connu et mal compris par la filière, il apparaît
nécessaire d’en « améliorer la transparence et le dynamisme ».
En effet, le calcul sur la base du « prix moyen notionnel »
(chiffre d’affaires net des frais de gestion divisé par le
nombre d’entrées) peut se prêter à une optimisation par
les exploitants. En outre, le tarif de référence n’a quasiment
pas évolué depuis 2000, là où le prix des billets unitaires
a augmenté. Le rapport propose donc de préciser la
méthode de calcul, en indiquant qu’elle se fonde sur le
prix moyen notionnel, ce qui serait combiné à l’émission
de lignes directrices encadrant la prise en compte des
frais de gestion (proposition 4, scénario 1). « Un second
scénario, qui demanderait une loi, préciserait que le tarif
de référence fixé par chaque opérateur ne peut être inférieur
au tarif unitaire d’un pourcentage déterminé des places
vendues par un groupe pertinent d’exploitants. »
Enfin, la relance des contrats écrits de location des films,
qui n’est pas obligatoire pour exploiter une œuvre en
salle, n’est pas une priorité.
Protection de la diversité des
œuvres et de leur diffusion
Dans le souci d’un renforcement des engagements de
programmation, le CNC pourrait disposer de leviers
plus contraignants et « fixer les engagements » des circuits
dont les propositions initiales seraient jugées insuffisantes
– comme c’est déjà le cas pour les autres exploitants. Par
ailleurs, l’accès aux aides publiques pourrait être conditionné
au respect des engagements de programmation
(proposition 6). Quant au contenu même des engagements,
elle ne doit pas « devenir excessivement granulaire
et traiter différemment chaque établissement », tout en
tenant mieux compte des circonstances particulières de
chaque zone de chalandise et salles premium (proposition
7).
À noter que les premiers engagements de programmation
(entre autres destinés à formaliser les bonnes pratiques
de la promotion gratuite des films en salle) feront l’objet
d’une attention toute particulière (proposition 8).
En parallèle, les engagements de diffusion doivent
favoriser l’accès des petites salles aux films art et essai des
petites salles, notamment dans les territoires ruraux
(proposition 9), mais ils ne visent pas à limiter les plans
de sortie des plus grands distributeurs ou à contraindre
les calendriers de sortie. « Si ces questions constituent des
préoccupations légitimes pour la filière, une intervention
publique en la matière risquerait d’entraver les succès sans
pour autant favoriser les films fragiles ». Toutefois, pour
répondre aux « interrogations légitimes » sur le pouvoir
dont disposent les distributeurs les plus influents, les
rapporteurs préconisent l’interdiction de certaines clauses
prévues dans les contrats de location (proposition 10).
Le système du classement art et essai – auquel on
reproche aujourd’hui d'aboutir à un trop grand nombre
de cinémas classés et de films recommandés – doit faire
évoluer sa sélectivité et davantage tenir compte du
potentiel économique des films, « afin de mieux récompenser
les exploitants qui programment les films les plus
risqués ». En l'occurrence, une décote pourrait être
appliquée aux films art et essai sortant à plus de 400-500
copies en première semaine. En contrepartie, la programmation
des films plus risqués, avec des plans de sortie
inférieurs à 80 établissements, pourrait faire l’objet d’un
bonus (propositions 11 et 12).
Maîtrise des actifs culturels
français et européens
Enfin, alors que l’on peut s'inquiéter d’éventuels achats
« prédateurs » par des entreprises extra-européennes de
catalogues de films et de cinémas, Bruno Lasserre estime
que l’encadrement « doit répondre de manière pertinente
à un risque bien identifié ».
S’agissant de l’exploitation, « les risques peuvent être mieux
prévenus par le renforcement des engagements de programmation
que par un contrôle des investissements des étrangers »
et il n’est donc pas proposé de créer d’instrument spécifique.
Pour les catalogues de films, en revanche, la garantie
d’exploitation suivie des œuvres, à la suite d’un rachat,
pourrait être ajustée en accélérant l’instruction des dossiers
tout en renforçant les sanctions (proposition 13). Enfin,
« la conditionnalité des aides à l’exploitation à un critère
de nationalité ou d’européanité ne semble pas opportune ou
juridiquement solide – là où une telle conditionnalité paraît
justifiée s’agissant des aides à la production ».
Le président du CNC, Dominique Boutonnat, a affirmé
vouloir terminer le travail de concertation avec les
professionnels et d'évolution de la régulation avant la
fin d’année.
7 Améliorer la prise en compte des situations
spécifiques par des principes transversaux simples
plutôt que par la fixation de règles au cas par cas,
qu’il s’agisse de la prise en compte des situations
locales ou des enjeux du « premium ». [ Vecteur :
lignes directrices / engagements de programmation
]
8 Pour le premier cycle d’engagements de
promotion, envisager d’y inscrire à la fois des
bonnes pratiques et des objectifs de nature
générale sur la place de la promotion gratuite. [
Vecteur : lignes directrices / engagements de
programmation ]
9 Donner une base juridique au dispositif des
« engagements de diffusion », sur le modèle de
l’engagement pris en 2016, pour permettre l’accès
des exploitants et du public aux œuvres
notamment d’art et d’essai, sur l’ensemble du
territoire. [ Vecteur : loi ]
10 Permettre au pouvoir réglementaire de fixer des
clauses interdites dans les contrats de concession
des œuvres cinématographiques. [ Vecteur : loi ]
Soutien à l’art et essai
11 Intégrer dans le classement et le calcul des aides
sélectives à l’art et essai une appréciation du
potentiel commercial des films qui se traduirait,
pour les films les plus porteurs : soit par leur
contingentement dans les seuils de classement ;
soit par une pondération moins favorable dans le
décompte des séances d’art et d’essai, par exemple
à hauteur d’une demi-séance. Les films « fragiles »
dont la programmation est aujourd’hui encouragée
par une aide spécifique bénéficieraient d’une
pondération plus favorable, par exemple une
séance et demie. [ Vecteur : règlement général des
aides ]
12 En lien avec la proposition n° 11, définir le fort
potentiel commercial des films faisant l’objet d’une
décote ou d’un contingentement par un seuil de
plan de sortie, qui pourrait être fixé à 400 ou 500
établissements en première semaine ; le cas
échéant, s’aligner, pour la définition des films
fragiles, sur le seuil de 80 établissements déjà
utilisé pour l’attribution d’une aide automatique. [
Vecteur : règlement général des aides ]
Actifs culturels
13 Ajuster le dispositif de protection des
catalogues, en renforçant les conséquences d’une
absence de notification, tout en accélérant et
simplifiant en contrepartie le processus pour les
acteurs concernés. [ Vecteur : loi ]
N°442 / 12 avril 2023
7

LE 28 JUIN AU CINÉMA

PLV
PLANCHE DE STICKERS
AFFICHES ET AFFICHETTES
DÉPLIANT PAGES DE JEUX
PACK RÉSEAUX SOCIAUX
TUTO ATELIER STOP MOTION
FILM-ANNONCE
PROGRAMMER CHONCHON C’EST :
Proposer un film
pour enfants qui valorise
une alimentation de qualité,
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Eveiller les spectateurs
au bien être animal.
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ACTUALITÉS
LE LITTLE FILMS FESTIVAL
ANNONCE SON PROGRAMME 2023
Une arrivée à la
programmation chez
Paramount France
Après le départ à la retraite de Sylvie Meunier en
janvier, l’équipe des ventes dirigée par Denis Ruef a
accueilli Léa Salaün, qui programme les circuits
UGC, Megarama, MC4, Veo et les régions de Lyon et
du Nord.
Léa Salaün a fait ses premiers pas dans l’exploitation,
au Gaumont Opéra Capucines puis à l’Alcazar
d’Asnières en tant qu’agent de cinéma. Elle rejoint
ensuite l’équipe des ventes de SND où elle se forme
à la distribution. En 2019, elle intègre le groupe
CGR comme programmatrice, où elle va
accompagner l’évolution du circuit en étant au plus
proche du développement des salles, Ice
notamment.
Léa Salaün :
01 40 87 47 88 - 06 69 45 40 99
Lea.salaun@paramount.com
Erratum
Dans le Boxoffice Pro du 29 mars dernier, le top 15
des succès de Warner Bros en France mentionnait
les trois films du Seigneur des anneaux. C’est bien
entendu une erreur, la trilogie ayant été distribuée
en France par Metropolitan Filmexport. Toutes nos
excuses aux équipes des deux sociétés de
distribution.
La 5 e édition du festival pour les tout-petits,
organisée par quatre distributeurs
spécialisés dans le Jeune public, se déroulera
tout au long de l’été.
Le 5 e Little Films Festival va se déployer du 24 juin au
3 septembre dans tous les cinémas souhaitant y participer,
avec un programme destiné aux enfants dès 2/3 ans, à
proposer aux familles, centres de loisirs, ou en séances
scolaires possibles dès le 11 juin. Les salles peuvent dès
maintenant puiser parmi la sélection 2023 de huit films,
dont deux en avant-première, en choisissant au moins 2
thèmes (soit 4 films) à programmer durant les vacances
d’été, sans minimum de séances imposées. Elles bénéficient
du matériel de promotion au niveau national et
cette année, elles sont invitées à participer au week-end
de lancement les 24 et 25 juin, avec une avant-première
(Nina et le Secret du hérisson) pour amplifier l’effet
d’annonce du festival.
EN VOYAGE !
Les Grandes Vacances de Cowboy et Indien
Cinéma Public Films - 52’ - dès 5 ans
La Baleine et l’Escargote
Les Films du Préau - 43’ - dès 2 ans Soutien Afcae
Jeune Public
HÉROÏNES
Nina et le Secret du hérisson
Little KMBO - 73’ - dès 6 Ans - AVP
Capitaines !
Les Films du Préau - 52’ - dès 6 ans - AVP
LA FÊTE DES LAPINS
L’Anniversaire de Tommy
Gebeka - 74’ - dès 3 ans
Le Grand Jour du lièvre
Cinéma Public Films - 48’ - dès 3 ans
FORÊTS ET JARDINS
Jardins enchantés
Little KMBO - 44’ - dès 4 ans - Soutien Afcae Jeune Public
Les Ours gloutons
Gebeka Films - 45’ - dès 3 ans
©AppleTV+
En image
Napoléon
peut voir grand
Le Napoléon produit par Apple TV+ sera bien diffusé
au cinéma, Apple Original Films ayant confié la sortie
mondiale de la nouvelle réalisation de Ridley Scott, le
mercredi 22 novembre 2023 y compris en France, à
Sony Pictures. Pour rappel, le géant mondial de la tech
annonçait récemment 1 milliard d’investissement dans
les films destinés aux salles de cinéma, avant la confirmation
de la sélection cannoise de Killers of the Flower
Moon de Martin Scorsese parmi ses nouvelles productions.
10 N°442 / 12 avril 2023

LA VINGT-CINQUIÈME HEURE SOIGNE SES SÉANCES CUULT’
©La Vingt-Cinquième Heure
Séance Cuult' de Seule la Terre est éternelle au Grand Rex de Paris, en bien au-delà, en novembre dernier
La plateforme qui a marqué la période de
fermeture des salles de ses séances
virtuelles, rebaptisée Cuult’ dépuis début
2022, s’insère durablement dans le
quotidien de la diffusion du cinéma en
salles.
Pendant le confinement, les séances en ligne géolocalisées
de la Vingt-Cinquième Heure, à horaires fixes et avec
partage recettes distributeur/exploitants, auront réuni
500 lieux culturels, 1400 invités et près de 600 000
spectateurs*. Avec la reprise des séances “en présentiel”,
Cuult’ a fait évoluer son dispositif, tout en gardant les
mêmes principes : être au service des salles de cinéma et
élargir leurs audiences.
La dimension multi-présentielle…
Si les séances exclusivement virtuelles permettent à la
structure de proposer des opérations autour de sorties
vidéo ou de programmer des œuvres dont la fenêtre
VOD est ouverte, notamment en collaboration avec des
festivals hybrides (comme le Mois du Doc), c’est la
formule multi-présentielle qui fait actuellement valoir
l’ensemble de ses atouts.
« En tant que distributeur indépendant et dans un contexte
d’offre pléthorique de films, nous sommes pleinement conscients
de la nécessité d’événementialiser un maximum des sorties »,
commente Pierre-Emmanuel Le Goff, président fondateur
de La Vingt-Cinquième Heure. D'où l'idée de
« mutualiser » les projections-rencontres, entre une salle
qui accueille une équipe ou des intervenants, et d’autres
qui s’y greffent via une retransmission live sur leur propre
grand écran. Pour l’interactivité, chaque spectateur peut
poser une question grâce à une simple application installée
sur son smartphone. « Il ne s’agit pas de remplacer les
tournées, mais d’optimiser les dates, de redonner de l’attractivité
aux salles moins bien servies et de montrer l’attachement
du distributeur à la proximité territoriale. » Ainsi,
mi-novembre 2022, la séance au Grand Rex à Paris du
documentaire distribué par Nour Films, Seule la terre est
éternelle de François Busnel et Adrien Soland, en présence
des réalisateurs – mais aussi des écrivains Jim Fergus et
Douglas Kennedy, du musicien Mathias Malzieu et de
la chanteuse et plasticienne Daria Nelson – a été
simultanément partagée avec une quinzaine d'autres
villes, prouvant l’efficacité de la démarche, en particulier
sur les événements rassemblant des invités aussi nombreux
et variés. Ce 7 avril, c’est toujours via le dispositif Cuult’
que Jour2Fête organise sa grande avant-première scolaire
de La Belle Ville de Manon Turona et François Marques
[voir Boxoffice Pro du 15 mars 2023], pour une cinquantaine
de classes à travers 10 cinémas connectés au
Sélect d’Antony.
« Actuellement, c’est la plupart du temps le distributeur qui
prend en charge la captation et le partage signal, de manière
à limiter les coûts de déplacement élevés comme les complications
de calendrier », détaille le dirigeant de la Vingt-
Cinquième Heure. À terme, le développement de
l’autonomie des salles, en termes d’équipement comme
de techniciens, pourra « leur permettre de monétiser leurs
événements, mais aussi faire tourner l’écosystème local, en
faisant intervenir les lycées ou BTS audiovisuels sur les
captations par exemple ».
… et internationale
Depuis la fin de la limitation des jauges dans les salles
de cinéma, 150 séances “partagées” ont été organisées,
avec Jour2Fête, The Jokers, Apollo, Films du Losange,
Memento, StudioCanal, Pathé BC Afrique… Fin janvier
2023, en collaboration avec ce dernier, Cuult’ a permis
à l’Institut français de Saint-Louis au Sénégal de partager
avec 5 autres Instituts français du continent la projection
de Tirailleurs en présence du réalisateur Mathieu Vadepied.
« Avec l’idée d’inverser les propositions et ne pas uniquement
irriguer de la France vers l’étranger », comme avec la
rediffusion, prévue pour 2024, d'un festival de films
environnementaux à Rabat vers des salles françaises.
Parmi les autres opérations Cuult’ innovantes, sa collaboration
avec le festival belge Imagésanté qui s’est achevé
début avril, a permis à certaines séances programmées
dans les cinémas Grignoux d’être simultanément diffusées
sur les téléviseurs de chambres d’hôpital, via le canal
vidéo interne.
Des publics empêchés à l’enjeu de l’accessibilité, il n’y a
qu’un pas. Cuult’ propose donc aussi, bien entendu, des
retransmissions avec langue des signes ou vélotypie. « Les
dispositifs d’inclusion sont systématiquement proposés, mais
trop peu souvent retenus à cause de leur coût », regrette
Pierre-Emmanuel Le Goff. Encore un autre intérêt de
la mise en commun des événements, « pour augmenter
leur accessibilité ! »
Après l'organisation, durant le confinement, de la Nuit
européenne du cinéma en partenariat avec Europa
Cinemas, la prochaine édition du Festival Arcadia à
l’automne 2023 (consacré aux films à impact et en
partenariat avec Le Méliès de Montreuil) permettra de
tester à nouveau le déploiement à l’échelle européenne,
avec le défi de la traduction simultanée des questions et
des réponses entre les différentes salles connectées. « Un
public européen, assis dans un même grand cinéma, participera
plus que jamais au sentiment de faire partie de la
même communauté. »
Séances partagées
“maison”
Ayşegül Algan
La Vingt-Cinquième Heure prévoit bien entendu des
séances Cuult’ pour ses propres sorties à venir. À
commencer par Amel et les fauves, le 26 avril, la
tournée du réalisateur tunisien Mehdi Hmili et de
l'actrice Zeineb Sawen, optimisée sur une dizaine de
jours, se clôturant avec une séance partagée avec le
plus grand nombre de salles à travers la France.
Parmi les accompagnements de la sortie, le 10 mai,
de 99 Moons de Jan Gassmann (Acid Cannes 2022),
la compositrice de la musique du film, Michelle
Gurevich, proposera un showcase durant une
projection-débat partagée. Enfin, toujours grâce au
dispositif Cuult’, la réalisatrice russe Marusya
Syroechkovskaya, très sollicitée dans différents
festivals internationaux, pourra optimiser les
avant-premières de son documentaire How to Save
a Dead Friend daté au 9 juin (le documentaire, qui
faisait lui aussi partie de la sélection Acid Cannes
2022, a récemment obtenu le Label Oh My Doc!).
Les séances partagées de Cuult’, proposées par La
Vingt-Cinquième Heure, s’insèrent durablement
dans le quotidien des cinémas.
*avec un estimatif de 1,8 spectateurs par connexion
N°442 / 12 avril 2023
11

JEU CONCOURS
LES
GAGNANTS
DU CONCOURS
EMPIRE
OF LIGHT
Le jury composé des équipes de
Boxoffice Pro et The Walt
Disney Company a désigné le
lauréat du concours, organisé
à l'occasion de la sortie du film
de Sam Mendes. Parmi toutes
les nominations, c’est un
exploitant de Nouvelle-
Aquitaine qui s’est démarqué
par son implication, sa
cinéphilie et son lien
aux spectateurs…
en compagnie de cinq autres
mentions spéciales.
Robert Ruddell, exploitant du Lux de
Cadillac
Les lauréats ont été annoncés lors de l'Émission Boxoffice
Pro du 30 mars. Robert Ruddell, exploitant du Lux de
Cadillac, est le grand gagnant du concours Empire of
light. Il remporte ainsi un voyage à Londres pour assister
à une avant-première “tapis rouge” avec Disney. L’exploitant
du Sud-Ouest a séduit le jury par son implication très
personnelle en tant que Président du cinéma. Véritable
figure paternelle, Robert a mis tout en œuvre pour rendre
ses salles obscures accessibles à tous-tes. Il a notamment
initié les séances Ciné-Relax à Cadillac, au cours desquelles
les personnes en situation de handicap peuvent se rendre
afin de profiter de la magie du grand écran dans les
meilleures conditions possibles, tout en partageant ensuite
un moment convivial autour d’un goûter. Derrière
l’homme, c’est aussi le travailleur acharné que le jury a
souhaité saluer pour celui qui a fait de cet ancien monoécran
mal en point, un 2 salles art et essai qui enregistre
désormais 50 000 entrées annuelles.
Le témoignage de son équipe :
Un dimanche par mois, Robert revêt un frac et des gants
blancs pour présenter l'Opéra au cinéma. Paré d'une élégance
surannée, il offre des canelés et du crémant aux spectateurs
qui vivent vraiment ces séances comme s'ils y étaient. Le
dimanche suivant, Robert porte un gilet fluo « Ciné-Relax »
et accueille des personnes en situation de handicap pour des
séances ouvertes à tous suivies d'un goûter, qu'il sert avec la
même classe, très britannique, avant de s'éclipser rapidement
parce qu'en natif du Merseyside, il ne manque jamais un
match de Liverpool. En semaine, il est toujours là pour
assurer une projection scolaire le matin, remplacer à la caisse
le soir, emmener un réalisateur au cinéma suivant, 40 km
plus loin. Un super président pour notre cinéma associatif !
C'est déjà lui qui, avec des amis, a repris cet ancien monoécran
en ruines pour en faire un 2 salles art et essai qui
emploie 3 salariés et fait 50 000 entrées dans une ville de
Tout cela sans se départir d'un flegme et d'un humour si
typiquement anglais – une origine que son accent trahit
aussitôt – ni de sa générosité et de son énergie, qu'il déploie
pour que chacun se sente bien dans l'équipe.
Oui, Robert est le héros de notre cinéma. Cette année,
après 10 ans de présidence, il part et c'est un déchirement.
On se dit qu'un retour en Angleterre pour une première
avec tapis rouge, lui qui aime tellement les reds, serait
un beau cadeau de départ et une nouvelle occasion pour
lui d'enfiler un costume.
2 000 âmes...
Découvrez sa vidéo
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12
N°442 / 12 avril 2023

LES MENTIONS SPÉCIALES :
TÉMOIGNAGES DE COLLABORATEURS
Marie-Hélène Claverie, Coordinatrice du réseau des
salles du Gers, Ciné32 d’Auch (34 ans d’expérience), “
pour sa longévité qui montre que le cinéma est un métier
de passion”
Marie-Hélène, MH pour les intimes, fut la première salariée
de Ciné32. Mémoire vivante de l'histoire de ce cinéma associatif
tous publics comptant 5 salles à Auch et nommé parmi les plus
belles salles d'Europe par Le Monde en 2019... Voilà 34 ans
de vie professionnelle bien remplie à Ciné32 ! Elle a connu des
"Sueurs Froides", le "Sourire", les "Violence en milieu tempéré",
des "Psychose"... bref, "Le Cours de la vie" dans un cinéma
animé par "Une équipe de rêve" depuis plus de 40 ans. Cinéphile
au long cours, MH a toujours réussi à regarder quasi tous les
films à l'affiche et adore particulièrement insérer des titres de
films dans ses "Discours" pour "Les Grandes Occasions". Véritable
"Maman-poule” pour tous les salariés, les jeunes et les moins
jeunes, Marie-Hélène aime retracer l'histoire de l'association et
"Prendre soin" des nouveaux venus. Elle connaît des centaines
de spectateurs par leur "Prénom", les tutoie facilement et échange
avec tout le monde, parfois "Sans filtre". Elle coordonne le réseau
des salles du Gers car depuis les années 80, les cinémas mutualisent
leurs compétences, les films, leur communication, etc. Le
Gers est le seul département de France sans concurrence entre
les cinémas. "Le Bonheur est dans le pré", parait-il. En mars,
ce sera pour elle "L'heure de la sortie"... On voudrait rendre
hommage à son "Histoire d'amour" avec le cinéma et la remercier
pour ces belles années en lui souhaitant une "Joyeuse retraite !"
Olivier Gabriel Pierre, agent polyvalent du Cinéma
L’Eldorado de Cayenne (depuis 7 ans). “ Olivier qui a
redonné du sens à sa vie professionnelle et retrouvé "le
droit chemin" grâce aux missions qui lui ont été confiées au
sein du cinéma ”
Jeune garçon de 17 ans. Son papa,voisin du cinéma, ne
voulait pas qu'il traîne dans les rues. Il nous a "imposé" son
fils qui n'avait absolument pas envie de travailler, mais que
nous avons pris en emploi civique. Au début, nous avions
à faire à un garçon complètement introverti voire bougon.
Aujourd'hui, après 7 années en contrat indéterminé, nous
avons un jeune homme de 24 ans qui fait office d'agent
polyvalent, alliant sélection des films, projectionniste, technicien
de surface et maintenant formateur pour les autres
services civiques qui se sont succédé dans notre cinéma ; sans
oublier le poste de caissier et communiquant sur les réseaux
sociaux. Sa timidité s'est transformée, donnant un formidable
essor à ce jeune garçon que la clientèle très spécifique, (films
exclusivement en VOST jamais de blockbusters) adore.
Élément essentiel dans notre cinéma d'art et d'essai, nous
envisageons de l'inscrire cette année à la Fémis pour acquérir
un poste de directeur d'exploitation.
Le cinéma peut faire des miracles, pas que sur les écrans.
Transformer un jeune Guyanais pas très motivé... en directeur
de cinéma en à peine 7 ans.
Khaled Kannous, agent d’accueil de l’UGC Ciné Cité Bercy de
Paris (depuis 22 ans)
“le roi de la relation clientèle, totalement dédié au public”
Khaled aime son métier, les autres et le travail bien fait. C’est
un pilier indispensable et notre héros du quotidien depuis
22 ans. Son sourire aimé de tous et la proximité avec les
spectateurs font de lui un collaborateur d’exception. De par
son accueil personnalisé, il fait toujours en sorte de faire vivre
un moment unique à chaque spectateur. Nous recevons
d’ailleurs de nombreux messages de remerciements à son
attention : « Mention spéciale à Khaled qui est le top des top
qui nous fait rire à chaque fois », « Merci Khaled pour
l’accueil », « Grâce à l’intervention d’un monsieur très serviable
et très professionnel nommé Khaled, celui-ci m’a permis de
trouver une solution à mon problème. Je lui suis vraiment
reconnaissant pour le temps et la disponibilité consacrés.
Merci encore mille fois Khaled », « Le personnel est très
accueillant et professionnel dont Khaled qui est très à l’écoute,
ça fait plaisir de voir le plus ancien de Bercy pour échanger
sur les films. Je le remercie beaucoup de m’avoir aidé ». Force
est de constater que nous l’apprécions tous, tant pour sa joie
de vivre, que pour son savoir-faire et son savoir-être. L’équipe
souhaite donc que sa générosité et sa bienveillance soient
mises en avant sur grand écran, car c’est lui notre lumière
qui illumine chaque jour nos écrans du quotidien.
Nous ne sommes pas qu'un, mais une équipe
de 40 héros bénévoles ! Nous aimons notre
cinéma "Paradiso", perdu dans nos Pyrénées,
nous aimons offrir aux "valléens" tous les
films que nous vénérons, ou ceux que nous
dédaignerions ! Depuis 70 ans, des générations
se relaient pour accomplir toutes les tâches
d'un vrai cinéma de grand (le pop-corn en
moins), assurant a minima 13 séances hebdomadaires,
se démultipliant pour attirer loin
de la ville tous les intervenants divers pour
notre public, fidèle et aimant ! Les évolutions
technologiques ne nous arrêtent pas, et nous
nous prenons à rêver parfois d'une 2 e salle
pour satisfaire toutes nos envies de partager
encore plus de cinéma, de culture, de plaisir,
d'émotion, de débats, de concerts, pour que
vive le cinéma ! Tous amateurs, nous devenons,
le temps d'une séance caissiers, projectionnistes,
informaticiens, animateurs, exploitants,
réparateurs ou créateurs de tout, lanceurs
d'idées, petites mains, agents publicitaires,
partenaires d'associations, des écoles, des
media, ou des communes ! Retenons les 20
personnes qui sont venues pendant 2 jours
Les bénévoles du Cinéma Saint-Michel
d’Arudy “pour l’esprit d’équipe et le jeu
collectif “
peindre grandeur nature des silhouettes en
file d'attente devant notre porte pendant le
confinement pour colorer l'espace, dire notre
espoir ! Ou la salle comble lorsque nous avons
fait "le festival de Cannes" à Arudy, en tenue
de soirée...parfois montagnarde ! Merci de
nous avoir permis de parler de nous, bénévoles,
héros muets ! Nous mettre tous à l'honneur
est notre plus belle récompense !
Dans notre cinéma associatif, c'est l'homme
de l'ombre mais qui fait tout, de la caisse
à la projection, du programme à la gestion
de l'association, si notre programmation
est si diversifiée et applaudie par nos spectateurs,
avec autant d'animations pour un
mono écran, c'est grâce à Christian. Il officie
en tant que directeur. Il a commencé en
tant que bénévole du cinéma en 2001, a
appris la projection 35mm, puis une fois
son CAP en poche et est parti travailler
ailleurs pendant 10 ans. Il s'est formé tout
seul, puis avec la formation de responsable
de cinéma de proximité par l'UFOLIM.
Il est revenu en 2013 au Capitole pour
notre plus grand plaisir et a su faire profiter
de son expérience à tous les membres du
cinéma. Il ne compte pas ses heures, fait
tout ce qu'il peut pour améliorer nos entrées,
sans jamais se plaindre. Il fait toujours en
sorte que ce soit l'association qui obtienne
les félicitations et les lauriers, alors que c'est
lui qui est derrière. Si vous cherchez votre
héros de l'ombre c'est bien lui, car avec le
Christian Laguille, directeur du cinéma Le
Capitole de Confolens (depuis 2001) “ Pour
sa polyvalence, un véritable couteau suisse”
peu de moyen qu'un petit cinéma peut
avoir, il apporte beaucoup et nous élève
tous. En plus de tout ça, il est toujours de
bonne humeur, prend du temps pour former
les nouveaux membres à la caisse et aux
projections, et ne refuse jamais de stagiaires,
de la 4 ème au BTS.
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ENTRETIEN
Dans leur 2 e long métrage de
cinéma, les auteursréalisateurs
des Chatouilles
filment la rencontre, dans un
Ehpad, entre enfants et
personnes âgées, entre
comédiens et nonprofessionnels.
Un sujet qui a
particulièrement touché les
lycéens d’Avignon, qui ont
décerné leur prix à Quand tu
seras grand lors des
Rencontres du Sud… où nous
avons rencontré le duo.
Comment est né ce projet ?
Andréa Bescond : J’avais une grand-mère en Ehpad.
Quand nous sommes allés la voir avec nos enfants, nous
avons remarqué que cela générait beaucoup de joie chez
les personnes âgées. Nous avons tout de suite pensé qu’il
y avait un film à faire là-dessus.
La forme d’abandon de nos anciens par la société rejoint
le regard que l’on peut avoir sur les enfants, maltraités
ou simplement ignorés. Dans nos sociétés occidentales,
tant que l’on ne génère pas d’économie, on n’est plus utile.
Eric Métayer : Nous voulions montrer l’entraide entre
des gamins et des anciens oubliés : si on les met ensemble,
ils se retrouvent. Des expériences de ce type ont déjà eu
lieu, avec quelques Ehpad qui ont accueilli des crèches
et des tout petits, rapprochant la naissance et la fin de
la vie.
A.B. : Mais ces expériences intergénérationnelles se sont
arrêtées net avec le Covid, quand toute forme de contact
était proscrite. Cela reprend progressivement et nous
espérons que le film puisse contribuer à encourager
ces initiatives.
Aviez-vous aussi la volonté de montrer la situation
des Ehpad ?
A.B. : On voit bien que majoritairement, les maltraitances
que subissent les aînés sont dues au manque d’effectifs
et au manque de temps accordé à chaque personne. Sans
vouloir être binaire, nous voulions montrer que la
maltraitance est d’abord liée au système d’entreprenariat
des maisons de retraite. Aujourd’hui, au moins 700 000
personnes dépendantes sont en Ehpad, pour moins de
350 000 soignants, et un médecin pour 150 résidents,
ce qui n’est pas suffisant. Nous avons filmé les situations
de crise, notamment à travers les réunions d'équipe, et
montré que les soignants aussi ont besoin de câlins !
E.M. : Après l’écho des Fossoyeurs [le livre ayant révélé
les maltraitances chez Orpea ndlr] et les manifestations
des personnels soignants, on aurait pu espérer un séisme ;
or rien n’a changé depuis. La crise sanitaire n’a fait
qu’augmenter la crise sociale et l’isolement des
personnes âgées.
On sent votre volonté de réalisme y compris dans
votre façon de filmer, différente de celle des Chatouilles.
Comment avez-vous travaillé ?
A.B. : Nous avons d’abord lu beaucoup d’ouvrages sur
le sujet, regardé beaucoup de témoignages sur YouTube,
et rencontré des employés d’Ehpad. Nous avions un souci
de véracité dans chaque détail et voulions filmer le travail
Andrea Bescond
QUAND TU SERAS GRAND :
ANDRÉA BESCOND
ET ERIC MÉTAYER
dans les gestes du quotidien, pour montrer combien
l’aspect technique, tout comme la bienveillance, prennent
du temps quand on est dans le soin.
E.M. : Concernant le style, nous avons opté pour le scope
et nous avons “posé” la caméra, contrairement à notre
premier film Les Chatouilles. Plusieurs vrais soignants
apparaissent dans le film et nous ont beaucoup aidés et
conseillés pour le réalisme des situations. Quant aux
comédiens, nous les avons envoyés en Ehpad pour qu’ils
comprennent la problématique.
Vous avez en effet choisi de recruter des comédiens
professionnels, pour mettre en scène ce réel…
A.B. : Pour financer un film, on a besoin de têtes d’affiche,
mais nous souhaitions en effet nous approcher au plus
près du réel. Pour les résidents âgés, nous avons donc
choisi de grands comédiens de théâtre mais peu connus
du grand public (Evelyne Istria, Christian Sinniger ou
Sylvie Artel), et avons aussi fait jouer nos figurants, des
résidents en Ehpad qui avaient cette envie et un potentiel
fou ! Nous tournions des plans-séquences au cours
desquels certains se mettaient à improviser, ce qui a
©Guillaume Samama
Eric Métayer
©Guillaume Samama
produit un mélange naturel entre acteurs et vraies
personnes.
E.M. : Confronter des comédiens expérimentés, euxmêmes
en fin de carrière et qui pensaient parfois ne plus
jamais tourner, et des personnes qui n’avaient jamais
joué, mais qui étaient prises en considération et pour
lesquelles c’était une forme de thérapie, nous a donné
beaucoup de plaisir. Nous avons tourné dans un décor
unique où les relations se sont créées aussi entre les enfants,
et entre enfants et anciens. Ce tournage a été rempli de
vie, et c’est ce que nous voulions pour le film.
Quand tu seras grand est-il aussi un film sur la fin
de vie ?
A.B. : C’est d’abord l’histoire d’amitié entre un gamin
rejeté par ses parents et un homme âgé. On parle du
chagrin et de la mort, mais avant tout d’amour. Ce n’est
pas un film sordide, mais traversé par l’humour.
E.M. : Sans faire une franche comédie, nous voulions
susciter le sourire et, surtout, faire un film lumineux,
empreint d’un vrai rapport amoureux et de tendresse,
qui ne soit pas juste à charge ou pessimiste. Mon cinéma
14 N°442 / 12 avril 2023

favori est celui de Ken Loach, et plus généralement les
films britanniques aux sujets durs mais qui peuvent être
très drôles. Pour moi, même une comédie comme Rabbi
Jacob est très politique. Je serais incapable de faire un
film où il n’y ait rien de politique.
Tous vos films abordent en effet des sujets sociétaux ;
quel sera celui du prochain ?
A.B. : Nous parlerons de l’addiction aux réseaux sociaux,
à travers le personnage d’une jeune fille qui veut devenir
influenceuse. Ce qui m’anime dans la vie, c’est de pouvoir
parler de choses qui me mettent en colère. C’est pour ça
que je suis artiste : pour questionner, pas juste pour divertir.
Sortie le 26 avril - Ad Vitam
Avant-premières conseillées dimanche 23 avril en après-midi
avec Vincent Macaigne, Aïssa Maïga, Evelyne Istria, Christian Sinniger, Kristen Billon,
Marie Gillain, Carole Franck, Eric Métayer…
Et avez-vous des projets au théâtre ?
E.M. : J’ai le projet de mettre en scène Roméo et Juliette,
avec uniquement des filles – Shakespeare le faisait bien
jouer par des garçons seulement ! – au Théâtre du Balcon
pour le Festival d’Avignon 2024.
A.B. : J’aimerais repartir en tournée province avec le
spectacle Les Chatouilles, reprendre le rôle de façon plus
apaisée qu’il y a 10 ans – quand on parlait peu de pédocriminalité
– , autrement qu’avec la colère et l’épuisement.
©2022 - Les Films du Kiosque - Renaud Konopnicki ©Guillaume Samama
propos recueillis par Cécile Vargoz
René Kraus,
producteur associé
Exploitant du Capitole My Cinewest du Pontet
(Avignon), président de la branche de la grande
exploitation à la FNCF ou encore des Rencontres du
Sud… René Kraus a aussi la casquette de
producteur, collaborant avec son cousin François
Kraus et Denis Pineau-Valencienne des Films du
Kiosque. Mais s’il a déjà travaillé sur La Belle
Époque et Mascarade de Nicolas Bedos, son
investissement dans Quand tu seras grand est
tout autre. « J’ai géré un Ehpad pendant 14 ans à
Salon-de-Provence, la ville où j’ai repris plus tard
des cinémas, ce qu’Éric et Andréa, que je
connaissais depuis l’époque des Chatouilles, ne
savaient pas quand ils m’ont parlé de leur
scénario sur une maison de retraite. »
René Kraus partage alors avec les auteurs son
expérience, leur raconte des anecdotes, notamment
sur les relations parfois conflictuelles que l’on
peut avoir en Ehpad – « avec les institutions ou les
familles, jamais avec les résidents » –, puis
intervient en tant que coproducteur du film. C’est
lui, notamment, qui permet aux réalisateurs de
visiter un Ehpad et d’en rencontrer les équipes, en
les dirigeant vers un ancien confrère.
« Mon implication sur le film est une sorte de
catharsis, qui donne un sens à mon parcours. J’ai
dirigé un établissement de 87 lits, avec un espace
Alzheimer et un service de dialyse, et déjà à
l’époque notre syndicat alertait sur le manque de
personnel et de médecins. Les grands groupes
commençaient à s’intéresser aux Ehpad, pour les
gérer comme des usines : on a vu les énormes
scandales qui ont suivi. »
Et si René Kraus est hostile à une régulation de la
programmation pour le cinéma, « dans le domaine
des Ehpad, un contrôle de l'État est nécessaire et il
vaut mieux faire confiance aux indépendants
qu’à de grands groupes ! »
©Guillaume Samama
Pour l’heure, il se dit heureux du film « dont la
première partie montre avec réalisme les tensions
que j’ai connues en Ehpad, pour se resserrer peu à
peu sur l’histoire, plus poétique, d’un petit garçon
et d’un vieux monsieur ».
Andréa Bescond et Eric Métayer, avec leurs producteurs François Kraus et Denis Pineau-Valencienne,
recevant le prix des Lycéens d'Avignon, aux Rencontres du Sud le 23 mars
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CALENDRIER SEMAINE JOUR FÉRIÉ
Zone A Zone B Zone C
CHANGEMENT/NOUVELLE DATE
Besançon, Bordeaux,
Clermont-Ferrand, Dijon, Grenoble,
Aix-Marseille, Amiens, Caen,
Lille, Nancy-Metz, Nantes, Nice,
Créteil, Montpellier,
Paris, Toulouse,
REPRISE
Limoges, Lyon, Poitiers
Orléans-Tours, Reims, Rennes,
Rouen, Strasbourg
Versailles
CONTENU ALTERNATIF
S15
12 AVRIL
15
DISTRIBUTEUR FILM DURÉE RÉALISATEUR(S) INTERPRÈTE(S)
STUDIOCANAL 10 JOURS ENCORE SANS MAMAN 01h36 L.Bernard F.Dubosc, A.Atika, S.Joulin
CINÉMA SAINT-ANDRÉ DES ARTS À LA POURSUITE DE MES RÊVES 01h21 F.Berrehar
TANDEM ALMA VIVA 01h28 C.Alves Meira L.Michel, A.Padrão, J.Corado
ARP SÉLECTION BRIGHTON 4TH 01h36 L.Koguashvili L.Tedaishvili, G.Tabidze, N.Mikhalkova
DULAC DISTRIBUTION DANCING PINA 01h52 F.Heinzen-Ziob
SHELLAC DÉSORDRES 01h33 C.Schäublin C.Gostynski, A.Evstratov, M.Stalder
PARAMOUNT PICTURES FRANCE DONJONS & DRAGONS : L'HONNEUR DES VOLEURS 02h14 J.Goldstein et J.Daley C.Pine, M.Rodriguez, R.Page
LES FILMS D'ICI LA COLLINE 01h18 D.Gheerbrant et L.Tsrimova
ALBA FILMS LA COURSE AUX OEUFS 01h30 G.Riva Palacio et R.Riva Palacio S.Hebrant, M.Rojas, M.Baran
BON VOYAGE FILMS L'AUTOMNE À PYONGYANG, UN PORTRAIT DE CLAUDE LANZMANN 01h15 F.Margolin
PATHÉ LIVE LE CHEVALIER À LA ROSE (METROPOLITAN OPERA) 04h42 R.Carsen L.Davidsen, S.Hankey, E.Morley
DIAPHANA DISTRIBUTION LE PRIX DU PASSAGE 01h40 T.Binisti A.Isaaz, A.Bessa, I.Debrabant
AD VITAM LES AMES SOEURS 01h40 A.Téchiné B.Voisin, N.Merlant, A.Dana
PARADIS FILMS LES AVENTURES DE RICKY 01h25 M.Rank-Tange et B.Quabeck J.Myers, J.Failla, J.Hylton
SND LES COMPLICES 01h38 C.Rouaud F.Damiens, W.Lebghil, L.Felpin
PARK CIRCUS FRANCE LE TEMPS DE L'INNOCENCE 02h15 M.Scorsese D.Day-Lewis, M.Pfeiffer, W.Ryder
EPICENTRE FILMS LOUP & CHIEN 01h51 C.Varejão A.Cabral, R.Pimenta, C.Branquinho
PATHÉ LIVE METALLICA: 72 SEASONS - GLOBAL PREMIERE 02h00 T.Saccenti Metallica
CGR EVENTS NIKON FILM FESTIVAL 02h00
LES FILMS DU WHIPPET PORTRAIT DE FAMILLE 00h42 M.Sarkani et M.Soleymanzadeh
PARK CIRCUS FRANCE RAGING BULL 02h09 M.Scorsese R.De Niro, C.Moriarty, J.Pesci
SPLENDOR FILMS RÉTROSPECTIVE JOHN CARPENTER 01h29 J.Carpenter
Dark Star/Fog/Invasion Los Angeles/New York 1997/
Prince des ténèbres
TRAFALGAR RELEASING ROYAL OPERA HOUSE : CENDRILLON (BALLET) 03h00 F.Ashton
NIGHT ED FILMS RUDHRAN 02h30 S. Kathiresan L.Raghavendra, R.Sarathkumar, P.Shankar
FRIDAY ENTERTAINMENT SOPPANA SUNDARI 01h57 S.Charles A.Rajesh, K.Mahata, L.Chandramouli
EUROZOOM SUZUME 02h02 M.Shinkai N.Hara, H.Matsumura, E.Fukatsu
ASC DISTRIBUTION THE QUIET GIRL 01h36 C.Bairéad C.Clinch, C.Crowley, A.Bennett
LE PACTE UNE HISTOIRE D’AMOUR 01h30 A.Michalik J.Delacroix, M.Soyer, A.Michalik
S16
19 AVRIL
22
24
S17
26 AVRIL
2
DISTRIBUTEUR FILM DURÉE RÉALISATEUR(S) INTERPRÈTE(S)
FRIDAY ENTERTAINMENT ANNHI DEA MAZAAK AE 02h10 R.Dhawan A.Virk, P.Pandher, N.Chinyoti
PYRAMIDE DISTRIBUTION AVANT L’EFFONDREMENT 01h40 A.Zeniter et B.Volnais N.Schneider, A.Labed, S.Yacoub
UFO DISTRIBUTION BLUE JEAN 01h37 G.Oakley K.Hayes, R.McEwen, S.Abalogun
BAC FILMS CHIEN DE LA CASSE 01h33 J.Durand A.Bajon, R.Quenard, G.Bellugi
TRAFALGAR RELEASING COLDPLAY - LIVE AT RIVER PLATE 02h16 P.Dugdale G.Berryman, W.Champion, C.Martin
METROPOLITAN FILMEXPORT EVIL DEAD RISE 01h37 L.Cronin A.Sutherland, L.Sullivan, M.Davies
KMBO HABIB, LA GRANDE AVENTURE 01h28 B.Mariage B.Ughetto, C.Deneuve, T.Solivérès
CAPRICCI FILMS JEANNE DIELMAN 23, QUAI DU COMMERCE, 1080 BRUXELLES 03h18 C.Akerman D.Seyrig, J.Doniol-Valcroze, H.Storck
21FILMS JOURS SAUVAGES 01h44 D.Lanzmann A.Delon, R.Harjane, L.Aubrière
NIGHT ED FILMS KISI KA BHAI KISI KI JAAN 02h25 F.Samji S.Khan, P.Hegde, V.Daggubati
CONDOR DISTRIBUTION LA CONFÉRENCE 01h48 M.Geschonneck P.Hochmair, J.Allmayer, M.Brückner
JOUR2FÊTE LA DERNIÈRE REINE 01h53 D.Ounouri et A.Bendimerad A.Bendimerad, D.Benssalah, N.Tereszkiewicz
JUSTE DOC LA MINE DU DIABLE. EN CAMINO A LA RINCONADA 01h26 M.Tortone
UNIVERSAL PICTURES INTERNATIONAL
FRANCE
LA PLUS BELLE POUR ALLER DANSER 01h32 V.Bedos B.Moulin, P.Katerine, P.Richard
PATHÉ LA VIE POUR DE VRAI 01h50 D.Boon D.Boon, C.Gainsbourg, K.Merad
SWASHBUCKLER FILMS LE VOYAGE FANTASTIQUE 01h40 R.Fleischer S.Boyd, R.Welch, E.O'Brien
NIGHT ED FILMS MONEY BACK GUARANTEE 02h02 F.Qureshi F.Khan, M.Zulfiqar, S.Akram
WILD BUNCH DISTRIBUTION POMPOKO 01h54 I.Takahata M.Nonomura, Y.Ishida, A.Kamiya
CARLOTTA FILMS REMORQUES 01h30 J.Gremillon J.Gabin, M.Renaud, M.Morgan
LES FILMS DU LOSANGE SUR L'ADAMANT 01h49 N.Philibert
SEVENTH ART PRODUCTIONS VERMEER : LA PLUS GRANDE EXPOSITION 01h30 D.Bickerstaff
DISTRIBUTEUR FILM DURÉE RÉALISATEUR(S) INTERPRÈTE(S)
LA VINGT-CINQUIÈME HEURE AMEL & LES FAUVES 02h02 M.Hmili A.Mahmoud, Z.Sawen, I.Bouyahia
ARP SÉLECTION BEAU IS AFRAID 02h59 A.Aster J.Phoenix, Z.Lister-Jones, P.Posey
MEMENTO DISTRIBUTION BURNING DAYS 02h08 E.Alper S.Paşalı, E.Koç, E.Babaoğlu
CINÉMA SAINT-ANDRÉ DES ARTS C'EST NORMAL ! 01h00 F.Touchard
PATHÉ LIVE CHAMPION (METROPOLITAN OPERA) 03h20 L.Moore, R.Green, E.Owens
JHR FILMS DIRTY DIFFICULT DANGEROUS 01h26 W.Charaf C.Couturet, Z.Jallad, D.Al Joundi
ART HOUSE HOKUSAI 01h30 H.Hashimoto Y.Yagira, H.Abe, M.Aoki
JOUR2FÊTE LA BELLE VILLE 01h25 M.Turina et F.Marques
TAMASA DISTRIBUTION L'AMITIÉ 02h04 A.Cavalier
LE PACTE LE JEUNE IMAM 01h38 K.Chapiron A.Sissoko, H.Berthe, I.Sawadogo
SOLARIS DISTRIBUTION LES BOURREAUX MEURENT AUSSI 02h15 F.Lang B.Donlevy, H.von Twardowski, W.Brennan
CINÉ SORBONNE L'ETRANGE MONSIEUR VICTOR 01h38 J.Gremillon P.Blanchar, M.Renaud, V.Romance
CARLOTTA FILMS MAD GOD 01h24 P.Tippett A.Cox
ZINC FILM MA LANGUE AU CHAT 01h43 C.Telerman Z.Breitman, P.Elbé, M.Bernier
METROPOLITAN FILMEXPORT MISANTHROPE 01h59 D.Szifron S.Woodley, B.Mendelsohn, J.Adepo
WAYNA PITCH NOÉMIE DIT OUI 01h56 G.Albert K.Depeault, D.Larocque, J.Lemay
UGC DISTRIBUTION NOTRE TOUT PETIT PETIT MARIAGE 01h23 F.Quiring A.Sylla, C.Lou, G.Bonnet
NIGHT ED FILMS PS 2 - PONNIYIN SELVAN PARTIE 2 02h30 M.Ratnam Vikram, Karthi, J.Ravi
AD VITAM QUAND TU SERAS GRAND 01h39 A.Bescond et E.Métayer V.Macaigne, A.Maïga, E.Istria
SPLENDOR FILMS RÉTROSPECTIVE BERTRAND BLIER - CHAPITRE 2 B.Blier Buffet froid/Notre Histoire/Mon Homme
LES FILMS DU CAMELIA RÉTROSPECTIVE CARLO LIZZANI C.Lizzani
La Chronique des pauvres amants/San Babila : un crime
inutile/Storie di vita e malavita
TRAFALGAR RELEASING ROYAL OPERA HOUSE : LES NOCES DE FIGARO 04h00 A.Pappano R.Fassi, G.Semenzato, D.Luciano
16 N°442 / 12 avril 2023

S18
3 MAI
9
DISTRIBUTEUR FILM DURÉE RÉALISATEUR(S) INTERPRÈTE(S)
KMBO DISCO BOY 01h31 G.Abbruzzese F.Rogowski, M.N’Diaye, L.Ky
L'ATELIER DISTRIBUTION INFILTRÉE 02h05 J.Lerner K.Martínez, R.Rodríguez, P.Martínez
ALBA FILMS / TRÉSOR CINÉMA LA GRAVITÉ 01h26 C.Ido M.Gomis, J.Anoumon, S.Tientcheu
SONY PICTURES RELEASING FRANCE LA MARGINALE F.Cimière C.Masiero, V.Chalambert, K.Marimon
DULAC DISTRIBUTION LES AMES PERDUES 01h44 S.Malterre et G.Le Caisne
THE WALT DISNEY COMPANY FRANCE LES GARDIENS DE LA GALAXIE 3 02h30 J.Gunn C.Pratt, Z.Saldana, D.Bautista
EUROZOOM L'ILE 01h25 A.Damian A.Bălănescu, A.Milea, C.Juncu
THE JOKERS / LES BOOKMAKERS NOS CÉRÉMONIES 01h44 S.Rieth S.Baur, R.Baur, M.Villena
SINGULARIS FILMS PETIT SAMEDI 01h15 P.Sermon-Daï
APOLLO FILMS POUR L’HONNEUR 01h37 P.Guillard O.Marchal, O.Bonamy, M.Madenian
LES FILMS DES DEUX RIVES RÊVE 01h37 O.Belkacemi M.Lefkir, K.Mustapha, L.Aissat
DIAPHANA DISTRIBUTION SHOWING UP 01h48 K.Reichardt M.Williams, H.Chau, M.Plunkett
AD VITAM STARS AT NOON 02h17 C.Denis M.Qualley, J.Alwyn, B.Safdie
PYRAMIDE DISTRIBUTION TEMPS MORT 01h58 E.Duchemin K.Leklou, I.Sawadogo, J.Cousyns
À VIF CINÉMAS / THE DARK TOUT LE MONDE M'APPELLE MIKE 01h27 G.Bonnier A.Mohamed, D.Patakia, P.Lottin
CAPRICCI FILMS TRENQUE LAUQUEN - PARTIE 1 02h00 L.Citarella L.Paredes, E.Carricajo, V.Llinás
CAPRICCI FILMS TRENQUE LAUQUEN - PARTIE 2 02h00 L.Citarella L.Paredes, E.Carricajo, V.Llinás
STUDIOCANAL UN AN, UNE NUIT 02h10 I.Lacuesta N.Biscayart, N.Merlant, Q.Gutiérrez
S19
10 MAI
DISTRIBUTEUR FILM DURÉE RÉALISATEUR(S) INTERPRÈTE(S)
LA VINGT-CINQUIÈME HEURE 99 MOONS 01h51 J.Gassmann V.Di Pace, D.Fellmann, D.Exnar
LES FILMS DE L'ATALANTE FAIRYTALE 01h18 A.Sokourov
WARNER BROS. FRANCE HAWAII M.Drigeard B.Bejo, É.Bouchez, É.Caen
LE PACTE JEANNE DU BARRY 01h53 Maïwenn Maïwenn, J.Depp, B.Lavernhe
FESTIZICNEMA DISTRIBUTION KILL DATING 01h27 O.Goujon A.Gatignol, N.Bedu, S.Fernand
ARP SÉLECTION LA FILLE D’ALBINO RODRIGUE 01h33 C.Dory E.Dequenne, G.Bellugi, P.Duquesne
PATHÉ LIVE LA NUIT DES ROIS (COMÉDIE-FRANÇAISE - PATHÉ LIVE) 03h10 T.Ostermeier
URBAN DISTRIBUTION LA RÉVOLE NATURE, DE LA VIGNE AU VERRE 01h33 A.Geller
JOUR2FÊTE LE COURS DE LA VIE 01h30 F.Sojcher A.Jaoui, J.Zaccaï, G.Nakache
METROPOLITAN FILMEXPORT LE DERNIER EMPEREUR 02h25 B.Bertolucci J.Lone, J.Chen, P.O'Toole
REZO FILMS LE PARADIS 01h23 Z.Graton K.Gharbia, J.De Saint-Jean, A.Hamidou
LE PACTE LE PRINCIPAL 01h22 C.Chenouga R.Zem, Y.Moreau, M.Hands
SAJE DISTRIBUTION LE PRIX DE LA VÉRITÉ, L’HISTOIRE VRAIE DE GRAHAM STAINES 01h49 A.Daniel S.Baldwin, S.Joshi, S.Rigby
SONY PICTURES RELEASING FRANCE L'EXORCISTE DU VATICAN 01h43 J.Avery R.Crowe, D.Zovatto, A.Essoe
DAMNED DISTRIBUTION NEPTUNE FROST 01h45 S.Williams et A.Uzeyman C.Isheja, E.Ngabo, B.Ninteretse “Kaya Free”
LES MÛRES SAUVAGES ORSO 01h58 B.Mercier A.Moudir, J.Dutent
MALAVIDA FILMS RÉTROSPECTIVE LOUIS MALLE, GENTLEMAN PROVOCATEUR, PARTIE 2 01h43 L.Malle Au revoir les enfants/Lacombe Lucien/Milou en mai
MATSYLIE PRODUCTIONS RETROUVER LE CHEMIN 01h25 L.Granier
EUROZOOM SAKRA, LA LÉGENDE DES DEMI-DIEUX 02h10 W.Cheng et D.Yen D.Yen, Y.Chen, C.Siu Fai
NOUR FILMS THE SURVIVAL OF KINDNESS 01h36 R.De Heer M.Hussein, D.Sharma, D.Sharma
NEW STORY THE WILD ONE 01h34 T.Louise-Salomé W.Dafoe
LES FILMS DU LOSANGE WAR PONY 01h54 G.Gammell et R.Keough J.Bapteise Whiting, L.Crazy Thunder, A.Shelton
S20
17 MAI
S21
24 MAI
DISTRIBUTEUR FILM DURÉE RÉALISATEUR(S) INTERPRÈTE(S)
PATHÉ LIVE DON GIOVANNI (METROPOLITAN OPERA) 03h14 I.Van Hove F.Lombardi, A.Martinez, Y.Fang
UNIVERSAL PICTURES INTERNATIONAL
FRANCE
FAST & FURIOUS X L.Leterrier V.Diesel, J.Momoa, C.Theron
LES ACACIAS FORTUNELLA 01h40 E.De Filippo G.Masina, A.Sordi, G.Celano
TAMASA DISTRIBUTION IL BIDONE 01h48 F.Fellini G.Masina, F.Fabrizi, B.Crawford
ALBA FILMS L'ARBRE À VOEUX 01h30 R.Cussó M.Tapsell, M.Tapsell, R.Noble
LES ACACIAS LA STRADA 01h55 F.Fellini G.Masina, A.Quinn, R.Basehart
ORANGE STUDIO L'HOMME DEBOUT 01h26 F.Vignon Z.Hanrot, J.Gamblin, C.Moreau
MARY-X DISTRIBUTION MISSION 02h05 R.Joffé R.De Niro, J.Irons, R.McAnally
BABAIKA MONSIEUR CONSTANT 01h48 A.Simon J.Drouot, Cali, D.Evenou
CARLOTTA FILMS RÉTROSPECTIVE SHINYA TSUKAMOTO, EN 4 FILMS S.Tsukamoto Bullet Ballet/Tetsuo/Tetsuo II/Tokyo Fist
OUTPLAY FILMS SUBLIME 01h40 M.Biasin M.Miller, T.Inama Chiabrando, A.Mazzeo
SEVENTH ART PRODUCTIONS TOKYO STORIES 01h30 D.Bickerstaff
ZINC FILM UMAMI 01h47 S.Sow G.Depardieu, K.Nagatsuka, P.Richard
DISTRIBUTEUR FILM DURÉE RÉALISATEUR(S) INTERPRÈTE(S)
DESTINY FILMS FACES CACHÉES 01h40 J.Lawlor et C.Molloy A.Skelly, O.Brady, A.Gillen
TAMASA DISTRIBUTION LA GRANDE BOUFFE 02h05 M.Ferreri M.Mastroianni, U.Tognazzi, M.Piccoli
KMBO LA MALETA 01h48 J.Dorado Á.Morte, V.Echegui, M.Eugenia Suárez
THE WALT DISNEY COMPANY FRANCE LA PETITE SIRÈNE R.Marshall H.Bailey, M.McCarthy, Awkwafina
SONY PICTURES RELEASING FRANCE LES CHEVALIERS DU ZODIAQUE T.Baginski Mackenyu, F.Janssen, M.Iseman
FRA CINÉMA MAURICE BÉJART (OPÉRA DE PARIS) 01h45
UFO DISTRIBUTION RAMONA FAIT SON CINÉMA 01h20 A.Bagney L.Hernández, B.Lastra, F.Carril
TRAFALGAR RELEASING ROYAL OPERA HOUSE : LA BELLE AU BOIS DORMANT (BALLET) 03h25 M.Petipa
ESC FILMS THE HOUSE 01h39 K.Ball L.Paul, D.Tetreault, R.Paul
Dates connues à l'heure de notre bouclage. Calendrier susceptible de modifications.
AVIS AUX DISTRIBUTEURS Afin de voir apparaître vos sorties dans les fiches films de Boxoffice, n’hésitez pas à faire parvenir
régulièrement votre line up mis à jour à calendrier@boxofficefrance.fr.
N°442 / 12 avril 2023
17

L'ÉMISSION
Distribuer moins de films, mais mieux
ARDAVAN SAFAEE, PRÉSIDENT DE PATHÉ FILMS
À voir ou à revoir,
Émission disponible
sur notre chaîne YouTube :
2023 démarre sur les chapeaux de roue du côté de la société au coq, qui a sorti en salles
deux des productions françaises les plus ambitieuses, attendues et scrutées de l’année.
Astérix & Obélix : L’Empire du Milieu, Les Trois Mousquetaires - D’Artagnan, mais aussi La Vie
pour de vrai, les enjeux de la distribution, l’international et les plateformes : Ardavan Safaee,
président de Pathé Films, était l’invité de L’Émission du 30 mars dernier.
Il truste pour l’heure le sommet du box-office français
de 2023 avec plus de 4,6 millions d’entrées : malgré ses
détracteurs, Astérix & Obélix : L’Empire du Milieu de
Guillaume Canet n’en reste pas moins « un succès en
salles » du point de vue d’Ardavan Safaee. « J’ai souvent
entendu parler de catastrophe industrielle. Mais je ne connais
aucun film qui fait réellement l’unanimité. Dans un contexte
post-Covid, nous réalisons une performance tout à fait
honorable. » D'autant plus quand on considère l'économie
du projet dans son ensemble, car « si la salle reste importante,
elle n’est pas seule ; il y a également l’international
– avec déjà 2 millions de spectateurs –, la vidéo, puis une
vie plus longue via la télévision et les plateformes ».
Cette exploitation sur la durée sera également l’apanage
des deux sorties du mois d’avril pour la firme au coq :
Les Trois Mousquetaires - D’Artagnan de Martin Bourboulon
et La Vie pour de vrai de Dany Boon. Deux productions
qui ont permis à leurs équipes respectives de sillonner la
France lors des avant-premières et qui alimentent, euxaussi,
les discussions. Un travail de notoriété qui peut
donner confiance au distributeur, qui ne nie pas pour
autant « la part de fébrilité, car jusqu’à la sortie, nous ne
savons pas quelle sera la réception des spectateurs. D’autant
plus que, pour ces projets, comme pour Astérix, l’enjeu porte
sur la profondeur et sur l’élargissement du public. » Le
bouche-à-oreille prometteur, avec de bons retours presse
(3,8 sur AlloCiné) comme spectateurs (4,2), s’annonce
crucial pour Les Trois Mousquetaires dont la sortie est
d’autant plus atypique qu’elle se présente en deux parties,
Milady étant daté au 13 décembre prochain. Comment,
alors, travailler sur un tel schéma ? « Tout va dépendre du
résultat de D’Artagnan. L’idée est de tout faire pour éviter
que le deuxième volet fasse moins d’entrées, comme nous
l’avions expérimenté avec le diptyque Mesrine. Nous savons
que le public salle du premier sera la base de celui du second.
L’exploitation en VOD, vidéo puis le passage sur Canal+
devraient élargir cette base et donc de lancer la promotion
du deuxième opus. »
Créer de la notoriété reste l’un des enjeux majeurs de la
distribution aujourd’hui, estime le patron de Pathé Films :
« Face à la multitude de séries et films disponibles à la
maison, nous devons apporter de l’originalité dans l’offre de
films mais aussi dans la manière dont nous l’accompagnons
et la promouvons. Récemment, Zinc a fait un travail
remarquable sur la longueur autour des Petites Victoires
qui s’approche du million d’entrées. Il faut du temps, de
l'énergie, de la passion… qui se retrouvent dilués avec une
quinzaine de films à sortir. » D’où le choix de Pathé de
réduire la voilure pour « faire moins mais mieux », autour
d’un double line-up « que nous chérissons beaucoup »,
entre productions porteuses à la dimension patrimoniale
– comme l’adaptation du Comte de Monte Cristo avec
Pierre Niney en 2024, puis le diptyque sur De Gaulle
réalisé par Antonin Baudry (Le Chant du loup) – et films
d’auteurs, tels que Reingold de Fatih Akin, Carmen de
Benjamin Millepied ou Acide de Just Philippot. Avec
également en tête, l’accompagnement de longs en langue
anglaise, toujours dans cette optique de séduire les marchés
internationaux et les États-Unis en particulier.
Confiant en l’avenir de la salle de cinéma, Ardavan Safaee
estime que le marché français doit continuer à s’adapter
à la manière et au rythme auxquels le public veut découvrir
les films, tout en se disant opposé à une chronologie
des médias « totalement libéralisée ». Le président de Pathé
Films voit par ailleurs les plateformes comme « l’avenir
de la télévision, et non du cinéma », avec lesquelles les
relations devraient s’intensifier dans les prochains mois :
récemment, la firme s’est lancée dans la série (avec entre
autres deux projets autour des Mousquetaires, Milady
Origins et Black Musketeers pour Disney+). En plus de
la salle, « ce sera, je l’espère, un aspect important de notre
activité pour les cinq années à venir ».
Tanguy Colon
Les Trois Mousquetaires - D'Artagnan avait déjà séduit près de 200 000 spectateurs pour son premier jour, avec les avant-premières.
©Chapter 2 - Pathé Films
18 N°442 / 12 avril 2023

CHIFFRES
COMPARATIF / 5 FILMS, 5 CARRIÈRES, 1 POINT DE COMPARAISON
À l’approche de la sortie de
Suzume, le prochain long
de Makoto Shinkai présenté
à la dernière Berlinale,
retour en chiffres sur les
principales sorties en anime
japonais de 2022, et sur les
deux précédents films du
réalisateur.
TITRE INU-OH ONE PIECE FILM RED JUJUTSU KAISEN 0
LES ENFANTS DU
TEMPS
YOUR NAME
Date de sortie 23/11/2022 10/08/2022 16/3/2022 08/01/2020 28/12/2016
Distributeur STAR INVEST FILMS PATHÉ CGR EVENTS BAC FILMS EUROZOOM
Budget (estimé) nc nc nc 1 200 000 000 ¥ 750 000 000 ¥
Cumul des entrées 14 692 980 017 529 828 228 006 274 687
1 er jour 3 050 267 631 113 443 17 497 15 857
1 er week-end 8 024 488 631 293 331 82 200 56 665
Copies 85 631 395 188 100
Moyenne par
copies 1 er we
94 774 743 437 567
Cœfficient Paris/Province 1,90 4,57 3,02 2,71 3,12
Taux de transformation
(cumul des entrées/1 er we)
x 4,8 x 3,7 x 4,7 x 13 x 17,3
Note Spectateur AlloCiné 3,7 2,8 4,1 4,2 4,5
Source CBO-Box Office
TOP 20 DES FILMS AVEC LA MEILLEURE MOYENNE D'ENTRÉES PAR SÉANCE AU 1 ER WEEK-END
RANG
DATE FILM DISTRI.
COPIES
1 ER WE
ENTRÉES
1 ER WE
SÉANCES
1 ER WE
MOYENNE PAR
SÉANCE 1 ER WE
1 25/01/23 PATHAAN DESI ENTERTAINMENT NC 15 117 120 126
2 01/02/23 ASTÉRIX ET OBÉLIX : L'EMPIRE DU MILIEU PATHÉ 772 1 362 290 16 389 83
3 01/03/23 CREED III WARNER 587 932 355 11 595 80
4 01/02/23 BTS : YET TO COME IN CINEMAS PATHÉ LIVE 202 44 670 635 70
5 08/02/23 TITANIC DISNEY 252 149 351 2 321 64
6 08/02/23 ALIBI.COM 2 STUDIOCANAL 680 727 132 13 485 54
7 08/03/23 SCREAM VI PARAMOUNT 427 389 918 8 129 48
8 18/01/23 BABYLON PARAMOUNT 584 392 515 9 367 42
9 22/03/2023 LOUIS TOMLINSON : ALL OF THOSE VOICES PATHÉ LIVE 127 10 572 253 42
10 15/02/2023 ANT-MAN ET LA GUÊPE : QUANTUMANIA DISNEY 625 588 751 14 530 41
11 15/02/23 LA FEMME DE TCHAÏKOVSKI BAC 145 58 535 1 511 39
12 04/01/2023 TIRAILLEURS GAUMONT 554 374 276 9 944 38
13 22/02/2023 THE FABELMANS UNIVERSAL 502 273 926 7 728 35
14 22/03/23 JOHN WICK : CHAPITRE 4 METROPOLITAN 557 357 540 10 241 35
15 08/03/23 MON CRIME GAUMONT 600 322 907 9 772 33
16 01/03/23 LES PETITES VICTOIRES ZINC 365 190 792 5 880 32
17 25/01/23 LA FAMILLE ASADA ART HOUSE 108 40 581 1 328 31
18 25/01/2023 TÁR UNIVERSAL 187 76 312 2 530 30
19 22/03/23 SUR LES CHEMINS NOIRS APOLLO 616 299 319 10 107 30
20 29/03/23 JE VERRAI TOUJOURS VOS VISAGES STUDIOCANAL 462 208 052 7 382 28
Sources chiffres : Distributeurs | Séances : Showtimes Dashboard by The Boxoffice Company.
N°442 / 12 avril 2023
19

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Handi-Gaspi œuvre au quotidien pour faciliter l’insertion des personnes en situation de
handicap mental et physique en les employant pour fabriquer les biscuits. Ces derniers luttent
aussi contre le gaspillage alimentaire grâce aux recettes élaborées à partir d’invendus de pains
bio et d’ingrédients locaux (pour ceux qui sont disponibles en France, et souvent d'origine
Grand Ouest). Pour le chocolat, ils optent pour des filières durables et équitables, qui assurent
un acheminement peu polluant et une juste rémunération des producteurs.
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L'intensité du chocolat noir dans un biscuit aux pains à la croustillance unique
Citron amande. Des morceaux de citron confit et des éclats d'amande dans un biscuit aux
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07 74 11 79 79
augustinmille@gmail.com
N°442 / 12 avril 2023
25

EXPLOITATION
©Cécile Vargoz
Les membres de l'entente se sont retrouvés au Grand Central de Colomiers
VÉO
UN RÉSEAU DE PROXIMITÉ AU RAYONNEMENT NATIONAL
Réunis en AG le 30 mars, les membres de l’entente Véo, puis les adhérents du Syndicat des exploitants du Centre Sud,
ont fait le bilan d’une année de reprise encourageante, mais marquée comme ailleurs par la crise énergétique.
Le lieu de ces retrouvailles annuelles n’était pas anodin :
le Grand Central de Colomiers, ouvert par Véo fin 2021
et qui a commencé à prendre vie alors que les salles en
général reprenaient espoir. Un cinéma de cœur de ville,
« à l’image des valeurs de proximité du réseau », et d’autant
plus qu’il a été « construit avec de la terre venue de Blagnac,
à cinq kilomètres » [voir Boxoffice Pro du 20/10/21], ont
précisé Jean et Jean-Pierre Villa, à la tête de la SAS Véo
Sagec Ciné 32, mettant en avant la démarche éco-responsable
du groupe, de la quinzaine d’établissements qu’il
exploite directement à l’ensemble des salles qu’il programme.
Un réseau qui, avec sept arrivées en 2022 – et aucun
départ – auxquelles s’ajoute celle du Celtic de Baud
(exploité par Eric Dubot) en 2023, rassemble aujourd’hui
265 cinémas et 393 écrans, répartis sur 44 départements
à travers la France, majoritairement en Nouvelle-Aquitaine,
Occitanie et Auvergne-Rhône-Alpes (pour 91 % des
entrées), « ce qui fait de Véo la première entente de cinémas
indépendants en nombre de salles », comme l’a souligné
Emmanuel Baron, directeur général, lors de la présentation
de son bilan. Le parc existant a peu changé l’année
passée – si ce n’est l’extension du Saleys de Salies-de-Béarn
pour une salle de plus et de L’Apollo de Mazamet passé
de 2 à 4 écrans [voir Boxoffice Pro du 29/03/23] –, mais
les projets de rénovation ou de création ne manquent
pas, avec une dizaine de projets significatifs en Nouvelle-
Aquitaine et autant en Occitanie, « souvent à l'initiative
de municipalités, mais aussi d'exploitants privés, ce qui
témoigne de la vitalité de notre réseau ».
Près de 6 millions d’entrées en 2022… mais
moins de spectateurs par séance
Une vitalité que l’on retrouve en termes de fréquentation,
les salles Véo affichant un indice de croissance supérieur
à la moyenne nationale, avec une hausse des entrées de
+ 70 % par rapport à 2021, grâce à une politique d’animation
soutenue. La part de marché du réseau a continué
de progresser en 2022, pesant pour 3,93 % des entrées
nationales, soit 1 billet sur 26 vendu en France, pour un
total de près de 6 millions d’entrées. « Collectivement,
nous représentons quelque chose d'important pour les distributeurs
», se satisfait Emmanuel Baron… tout en relativisant
ces chiffres. En effet, alors que les salles Véo ont
proposé 8 % de projections en plus, la moyenne par
séance a chuté à 19 spectateurs en 2022, contre 25 en
2019. L’art et essai est en retrait dans le réseau par rapport
à l’avant-Covid, tant sur le nombre de séances que de
spectateurs, mais représente quand même 32 % des
entrées chez Véo, « ce qui est énorme par rapport aux 10
% pour l’ensemble de la France ». La programmation du
réseau reste familiale est très axée sur le jeune public, la
part des films des cinq majors y étant inférieure à la
moyenne nationale, quand celle des tout petits distributeurs
y est deux fois plus importante (13 % des entrées).
De façon générale, l’accès au film s’est amélioré depuis
la fin des VPF et « de plus en plus de distributeurs proposent
des avant-premières, y compris aux salles ne sortant pas le
film en nationale ».
De nouvelles propositions pour 2023
Si Véo fait déjà la part belle aux films de la diversité,
l’entente, dont le cadre juridique a évolué, est désormais
tenue de souscrire des engagements de programmation.
Ceux-ci ont été homologués par le CNC le 15 mars
dernier, faisant de Véo la 2 ème entente, après Noé, à être
« en règle » sur le sujet.
Parmi les autres nouveautés pour 2023, Véo va renforcer
son pôle logistique et dédier une adresse mail aux KDM
– dont la réception, au vu des témoignages, reste une
affaire très compliquée –, refondre son site internet et
surtout… distribuer un film. Ainsi Loup y es-tu ?, troisième
documentaire de Clara Bouffartigue [voir ci-contre],
sortira sous la bannière Véo. Même si la structure n’a pas
vocation à devenir distributeur à plein temps, elle accompagnera
ce coup de cœur d’abord en région Nouvelle-
Aquitaine, puis en sortie nationale, avec tout le travail
d’édition qui s’impose. Un travail confié à Aurélie Bordier,
par ailleurs chargée de la coordination de l'Unipop de
ville en ville, qui pour rappel est commercialisé par Véo
via sa structure Cinélia.
28 N°442 / 12 avril 2023

©Cécile Vargoz
L'équipe (de rugby !) Véo au complet, dont 7 personnes qui travaillent à la programmation
L’énergie, le défi majeur
Si le bilan de cette « année de transition » reste globalement
encourageant pour les salles Véo, elles sont, comme
ailleurs, menacées par le coût galopant de l’énergie. « Pour
les tailles de nos exploitations, qui sont déjà à la limite de
l’équilibre, c’est l'étincelle qui peut tout faire exploser »,
alerte Jean Villa. En témoigne le cas du Pixel à Orthez,
qui, tout en ayant diminué sa consommation d’électricité
de 40 %, a vu sa facture multipliée par 4,5 : de 957 €
pour 8 372 KWh en février 2019, celle-ci est passée à 4
830 € pour 5 097 KWh en février 2023. Un cas loin
d’être isolé, pour un exploitant qui a pourtant supprimé
de nombreuses séances, trop consommatrices par rapport
au nombre de spectateurs. « Mais à l'avenir, est-ce que les
gros distributeurs vont accepter de s'adapter à nos contraintes ?
Comment faire pour continuer à soutenir les plus petits
distributeurs qui méritent une belle exposition ? », interroge
en effet le directeur du Pixel Raphaël Jaquerod quant à
l’impact sur la programmation et la nécessaire solidarité
inter-filière.
Richard Patry a résumé la situation lors de l’AG du
SECCS qui suivait celle de Véo : « Nos charges vont doubler,
c’est inéluctable ». Les prix ne baisseront pas et, selon le
président de la FNCF, vont se stabiliser autour de 13
centimes le KWh. Au-delà des mesures de sobriété
évidentes, les salles doivent donc, dans l’immédiat,
chercher tout ce qui est possible du côté des aides transversales
de l'État, mais aussi se tourner vers les collectivités.
Il faut bien entendu renégocier avec son fournisseur
d’énergie – « voire résilier son contrat, quitte à payer des
frais de dédit que l’on regagne sur un nouveau » – et se
regrouper pour obtenir de meilleurs tarifs. Localement,
le réseau d’indépendants Cina a ainsi fait appel à un
négociateur de contrat, qui, à condition de représenter
au moins 40 exploitations, en associant notamment celles
de Véo, pourra négocier des achats groupés. Une démarche
qui doit se faire au niveau des syndicats ou des entreprises,
la FNCF ne pouvant, en raison de ses statuts, se constituer
en centrale d’achat. Elle est en revanche là pour tout
conseil aux salles, qui peuvent contacter Erwan Escoubet
sur le sujet. Richard Patry ajoute que « Nous avons de très
bonnes relations avec le ministère de la Transition écologique,
car nous avons été le premier secteur à élaborer une charte
au niveau national, et sommes d’autant plus entendus que
nous avons été capables de réduire nos consommations ».
Pour les réduire sur le plus long terme, et notamment
via le passage au laser, les régions peuvent s’avérer de réels
partenaires. Cina a en effet réussi à obtenir de la Région
Nouvelle-Aquitaine qu’elle prenne en charge 20 % du
financement des premiers projecteurs remplacés, « notamment
en s’appuyant sur les plans État/Région, car il y a
beaucoup d’argent à aller chercher », selon Rafael Maestro,
président de l’association et membre du CA du SECCS.
Et si ce n’est pas le cas de l’Occitanie, beaucoup de régions,
qui ont déjà soutenu les salles lors du passage au numérique,
« se montrent réceptives, ayant la capacité de se
refinancer avec l’Europe » rapporte Richard Patry. Enfin,
quand le projecteur n’est pas trop vieux, la solution du
rétrofit (adaptation d’un xénon en laser) est moins
onéreuse, et bien sûr éligible au fond de soutien.
Quant à d’autres aides sectorielles qui pourraient venir
du CNC, la FNCF travaille sur une proposition de
compte de soutien parallèle au compte existant, qui « sans
être une subvention, mais un mécanisme nouveau », pourrait
permettre aux salles d’investir dans la rénovation
énergétique sans alourdir leurs dettes existantes.
Augmenter le prix des places ?
Autre préoccupation récurrente : la politique tarifaire
des salles. Alors que leur image pâtit parfois des prix
pratiqués par les grands circuits, « d’autres exploitants
préfèrent adapter leurs propositions au pouvoir d'achat des
spectateurs », rappelait en effet Jean-Pierre Villa en tant
que président du Syndicat du Centre Sud. Pourtant, face
aux charges des salles et dans un contexte d’inflation
générale, la question de l’augmentation du prix du billet
« se pose légitimement » pour Richard Patry. Pour les
séances scolaires en particulier, « ouvrir une salle pour 50
élèves à 2 €, ce n’est plus viable ». Le prix des transports
ayant doublé, une augmentation serait logique… mais
dissuasive pour les écoles, dans les territoires ruraux
comme ceux couverts par Véo. Pour le président de la
FNCF, il faut s'appuyer sur le pass Culture, « outil
phénoménal qui, en octroyant 30 € par élève dès la 6 e , peut
permettre d’accueillir deux fois plus de scolaires ».
Autant de sujets, qui, sans être propres aux salles du
Centre Sud, confirment le constat de Jean-Pierre Villa :
si le succès des cinémas repose toujours sur le confort
des lieux et la qualité de l’offre, il exige aujourd’hui que
l’exploitant devienne un gestionnaire à part entière.
Cécile Vargoz
producteur délégué MORGANE PRODUCTION coproducteur POINT DU JOUR Image et son CLARA BOUFFARTIGUE montage FRANCK NAKACHE montage son HÉLÈNE LELARDOUX et ARNAUD ROLLAND mixage ÉRIC TISSERAND musique originale JEAN POULHALEC
étalonnage ÉRIC SALLERON et PAUL WATTEBLED producteurs GÉRARD LACROIX GÉRARD PONT SYLVAIN PLANTARD productrice exécutive AMÉLIE JUAN directrice de production ALBERTINE FOURNIER coproducteur LUC-MARTIN GOUSSET
avec la participation du CENTRE NATIONAL DE LA CINÉMATOGRAPHIE ET DE L’IMAGE ANIMÉE avec le soutien de l’ANGOA de LA FONDATION DE FRANCE et de LA RÉGION ÎLE-DE-FRANCE en partenariat avec le CNC
Loup y es-tu ?
de Clara Bouffartigue,
une sortie Véo Distribution
Après Tempête sous un crâne en 2012, qui
montrait le quotidien d'un collège, ce troisième
documentaire de Clara Bouffartigue a été tourné
au Centre médico-psycho-pédagogique
Claude-Bernard à Paris, qui accueille des jeunes
avec leurs parents. « Un film sensible qui s’attache
aux personnes ayant besoin de soin, avec des
passages dessinés qui apportent une respiration.
Et qui montre le travail des CMPP, à l’heure où ils
sont menacés par une réforme », décrit Aurélie
Bordier, qui s’engage pour « ce film engagé ».
Véo va donc sortir le film le 10 mai, en commençant
par une tournée en Nouvelle-Aquitaine,
« pour raisons politiques, car la région fait l'objet
d'une expérimentation de la réforme des CMPP »,
puis au niveau national début septembre. Comme
un distributeur classique, avec du matériel de
promo et des documents d’accompagnement.
Clara Bouffartigue accompagnera le film en salle,
soutenue par de nombreuses institutions du
secteur médico-social et intervenants qui
viendront débattre avec le public. « Depuis le
Covid, beaucoup de jeunes sont en souffrance, et
ce film est très important pour aborder le sujet »,
estime Aurélie Bordier. Loup y es-tu ?, en
prévisionnement sur la plateforme de l’Afcae, est
déjà recommandé art et essai.
Création : Benjamin Seznec / TROÏKA
N°442 / 12 avril 2023
29

EXPLOITATION
CIEL BLEU
ET CINÉMA
HEUREUX À
GÉRARDMER
À quelques jours de la 50 e fête
des Jonquilles, la commune
vosgienne a hébergé, du 3 au 6
avril, les Rencontres de
Gérardmer qui soufflaient, elles,
leurs 25 bougies et ont fait un
triomphe au Colibri.
Bérénice Bejo et Pierfrancesco Favino dans Le Colibri (Paname Distribution).
Après des éditions neigeuses et pluvieuses, c’est sous une
météo fraîche mais splendide – offrant de magnifiques
couchers de soleil – que quelque 150 professionnels sont
venus célébrer le quart de siècle d’existence des Rencontres
cinématographiques de Gérardmer. Temps fort du
printemps dans l’agenda des exploitants, la manifestation
a une nouvelle fois brillé par sa convivialité, avec également
une soirée en l’honneur des 90 ans de l’Entraide du
Cinéma (organisée par son agence de la région Est), et
une présence remarquée et appréciée de programmateurs
de plusieurs sociétés de distribution, venus dans les Vosges
sans avoir de présentation mais dans l’optique de rencontrer,
d'échanger et de découvrir les films.
La constitution de la programmation s’est révélée plus
difficile qu’à l'accoutumée, avec des choix à faire entre
« de très nombreux films français et des propositions étrangères
plus réduites », ont détaillé Denis Blum, Jean-Philippe
Hochwelker, Thierry Tabaraud et Jean Walker, co-organisateurs
des rencontres, dans leur mot d’introduction.
Outre le court D-Iva de Christophe Jarosz, 15 longs
métrages ont été présentés, par leur distributeur et quelques
fois une partie de l’équipe du film, parmi lesquels 9
productions françaises et 7 titres de réalisatrices. Fidèle
à sa tradition, la programmation avait également mis à
l’honneur des œuvres soutenues par la Région Grand
Est : Fifi de Jeanne Aslan et Paul Scintillant (New Story,
sortie le 14 juin), La Fille d’Albino Rodrigue de Christine
Dory (ARP Sélection, 10 mai), Le Principal de Chad
Chenouga (Le Pacte, 10 mai) et Tropique d’Edouard
Salier (Rezo, 14 juin).
©Hugo Regnier
©Hugo Regnier
©Hugo Regnier
Denis Blum, Jean Walker et Thierry Tabaraud, entre autres
co-organisateurs des Rencontres.
Venu présenter Le Principal, Chad Chenouga a salué les
spectateurs déjà présents lors de la projection de son
précédent film, De toutes mes forces, aux Rencontres de 2017.
Pablo Cobo est la tête d'affiche de Tropique, réalisé par
Edouard Salier et distribué par Rezo.
30 N°442 / 12 avril 2023

©Hugo Regnier
©Enrico De Luigi
Carlos Chahine, réalisateur de La Nuit du verre d'eau, film co-distribué par JHR et Jour2Fête.
©Hugo Regnier
La salle du Casino pleine à chaque séance, des discussions
enjouées qui se prolongeaient parfois au Bar des rencontres,
et un plébiscite commun : Le Colibri de l’Italienne
Francesca Archibugi a reçu le coup de cœur du public
et celui des exploitants. Pierfrancesco Favino y incarne
Marco Carrera, surnommé « le colibri », dont l’existence
est faite d'amour absolu, de pertes et de coïncidences.
Coproduction franco-italienne Fandango avec Rai
Cinema, Les Films des Tournelles et Orange Studio, le
film est adapté du roman éponyme de Sandro Veronesi
et réunit également Kasia Smutniak et Bérénice Bejo. La
sortie est prévue le 2 août prochain sous pavillon Paname
Distribution, qui reçoit ainsi son deuxième coup de cœur
des exploitants consécutif, après El buen patrón de
Fernando León de Aranoa l’an passé. En attendant de
savoir si la structure de Laurence Gachet pourra réaliser
la passe de trois, les Rencontres de Gérardmer donnent
déjà rendez-vous du 8 au 11 avril 2024.
Tanguy Colon
Andréa Bescond et Eric Métayer, réalisateurs de Quand tu seras grand, entourent Jean Walker.
Deuxième fiction de Zinc, Ma langue au chat a été présentée par la réalisatrice Cécile Telerman et l'actrice Mélanie Bernier.
©Hugo Regnier
©Hugo Regnier
©Hugo Regnier
Jeanne Aslan, co-réalisatrice de Fifi, distribué par New Story.
Christine Dory, réalisatrice de La Fille d'Albino Rodrigue (ARP Sélection), aux côtés d'Arnaud Toussaint, directeur des Cinés Palace d'Epinal.
N°442 / 12 avril 2023
31

EXPLOITATION
AMAZON BIENTÔT NUMÉRO
UN MONDIAL DES SALLES
DE CINÉMA ?
DES CARTES ILLIMITÉES
MEGARAMA EN PRÉPARATION
Quatre formules sont envisagées par le groupe de Jean-Pierre
Lemoine, qui a reçu l’agrément du CNC.
Après UGC et Pathé, Megarama va devenir le troisième circuit d’exploitation à franchir
le cap de la carte illimitée. Adressé le 13 octobre 2022 à Dominique Boutonnat, président
du CNC, la demande d’agrément a été acceptée le 28 février dernier pour une durée
de quatre ans. Révélée par Le Film Français, l’information a été publiée dans le Bulletin
officiel du CNC en date du 6 avril 2023.
Le programme développé par Megarama comprend quatre formules :
Illimitée au tarif de 19,90 € par mois
Illimitée -26 ans à 16,90 €/mois
Illimitée 2 (duo) à 33,90 €/mois
Illimitée Techno à 29,90 €/mois
Les trois premières offres correspondent
à la tarification des cartes similaires
proposées par le CinéPass de Pathé
Cinémas et sont légèrement inférieures
à celles des cartes UGC, qui s’élèvent
à 17,90 €/mois (-26 ans), 21,90 €/
mois (normal) et 36,80 €/mois (duo).
La formule “illimitée techno” de
Megarama est inédite mais s’inscrit
pleinement dans le virage technologique
amorcé depuis quelques années par le
Le 28 mars, le titre du groupe AMC s’envolait une nouvelle fois en
bourse (+13 % à la clôture), sur fond de rumeur d’acquisition du
leader mondial de l’exploitation par le groupe de Jeff Bezos.
Selon un article du site The Intersect, le géant du commerce en ligne aurait missionné
un groupe d’experts, composé de managers de son activité entertainment appuyés par
des consultants, pour étudier l’éventuelle acquisition d’AMC qui se débat depuis
plusieurs années dans de sévères difficultés boursières. Avec l’idée, à plus longue vue,
d’utiliser les quelque 950 cinémas (et 10 500 écrans) du groupe dirigé par Adam Aron
en Amérique du Nord, en Europe et au Moyen-Orient comme des « points de relais
marketing », selon un proche du dossier. Parmi les synergies à l’étude, un système de
fidélisation, appuyé sur l’offre de films Amazon Prime, la vente croisée de services tels
que la livraison de produits alimentaires, la mise en place dans les cinémas de centres
de distribution locaux… sans oublier bien sûr les données marketing précieuses des
200 millions de spectateurs annuels d'AMC !
L’opération semble pourtant encore loin d’être bouclée. Un autre expert interrogé par
The Intersect suggérait ainsi que Jeff Bezos pourrait simplement attendre que l'action
d'AMC continue de s'éroder, ou même attendre une éventuelle faillite… Certains
analystes pronostiquent en effet qu'AMC pourrait devenir un « penny stock » (une
action à un cent) et l’opération est loin d’être hors de portée pour un des hommes les
plus riches du monde. Ce qui est sûr, c’est que les géants de l’internet et du streaming
réfléchissent sérieusement au rôle de la salle dans leurs ambitions dans l’entertainment,
comme l’ont récemment démontré l’intention, relayée par Bloomberg, d’Apple TV+
de consacrer un milliard de dollars par an pour produire des films destinés aux
grands écrans.
Il faut rappeler que ces rumeurs autour d’une éventuelle entrée d’Amazon dans le
monde de l’exploitation ne sont pas nouvelles. Au cœur du mois d’août 2018, on lui
prêtait des intentions de rachat du leader américain des cinémas d’auteur Landmark
Theaters – le circuit sera finalement repris par le magnat américain (et grand ami du
cinéma français) Charles Cohen qui allait aussi jeter son dévolu sur le groupe britannique
Curzon (et sur la Pagode de Paris). À la lumière des récentes évolutions, dont le rachat
de MGM finalisé au début de l’année dernière, l’analyse de Julien Marcel, directeur de
la publication de Boxoffice Pro, dans son livre Hollywood année zéro (éd. Boxoffice,
octobre 2021) reste plus que jamais d’actualité : « Amazon dispose de nombreux atouts
dans son jeu pour participer de manière innovante à la réinvention de l'industrie. Jusqu'à
acquérir un circuit de salles et devenir un acteur de ce maillon, comme il l'a fait dans le
secteur de la distribution alimentaire avec Whole Foods ? (...) En tout cas, que ce soit par
le biais de l'exploitation ou par d'autres formes d'innovations, il y a fort à parier que cette
marque incontournable jouera un rôle déterminant dans la recomposition [du secteur] ».
CINEWORLD SUR LA VOIE
D’UNE RESTRUCTURATION
DE SA DETTE
Faute d’acquéreur, le deuxième circuit mondial abandonne le projet
de vente de ses activités aux États-Unis, au Royaume-Uni et en
Irlande. Un revirement qui va de pair avec un nouveau plan
de financement.
Cineworld, dont les dettes s'élevaient à 8,81 milliards de dollars en juin, avait pour
rappel placé, depuis septembre 2022, la majorité de ses activités sous la protection du
chapitre 11 de la loi américaine sur les faillites. Dans le cadre d'un nouvel accord de
principe officialisé le 3 avril 2023, ses créanciers acceptent de réduire la dette de moitié
(4,53 milliards de dollars) en échange de parts dans un groupe réorganisé.
Le plan de financement, qui prévoit également la levée de 2,26 milliards de dollars –
dont 800 millions de dollars par le biais d’émission de nouvelles actions et le reste sous
forme de nouveaux emprunts – permettrait à Cineworld de sortir de la procédure du
chapitre 11 d’ici la fin du premier semestre 2023. À noter toutefois que cette proposition
de restructuration doit encore recevoir l’aval de certains créanciers ainsi que de la
justice américaine.
Si la cession de ses enseignes aux États-Unis et au Royaume-Uni et en Irlande n’est plus
d’actualité, Cineworld continue par ailleurs d’examiner les propositions d'achat de ses
cinémas dans le reste du monde (pour rappel, le groupe est aussi présent en Pologne,
République tchèque, Slovaquie, Hongrie, Bulgarie, Roumanie et en Israël).
A.A.
32 N°442 / 12 avril 2023

circuit, à travers son concept premium “maison” Horizon
et l’ouverture plus récente d’une salle Imax et de deux
salles 4D e-motion.
Dans sa décision, le CNC indique que le prix de référence
par place « sur lequel s’engage Megarama » est de 4,80 €,
porté à 7,30 € pour chaque place “illimitée techno”
s’agissant des séances en Imax. « Ces prix de référence
pourront faire l’objet d’une révision à la hausse ou à la baisse
en cas d’évolution de l’économie prévisionnelle du programme
de formules “illimitée”, sous réserve de la délivrance d’un
agrément modificatif par le président du CNC. »
Pathé cède son
cinéma belfortain à
Kinepolis
Depuis mercredi 29 mars 2023, l’enseigne Pathé qui
couvrait la façade du multiplexe de 14 salles (et 2 900
fauteuils) a laissé sa place à celle de Kinepolis, mettant
fin à la rumeur de vente qui courait depuis plusieurs mois.
Avec cette acquisition, Kinepolis renforce son implantation
dans le Nord-Est de la France, après le rachat, mi
décembre, d’un autre établissement Pathé à Amnéville.
Dans la région, le circuit présidé par Eddy Duquenne
exploite désormais 10 cinémas, dont un site de 14 salles
à Mulhouse (à 30 minutes de Belfort), 10 écrans à Nancy,
7 à Longwy, 10 à Thionville et 35 dans l’agglomération
de Metz dont les 8 du multiplexe de Waves ouvert en
novembre dernier. Désormais, le groupe possède 17
cinémas – le complexe art et essai Le Klub inclus – et
190 salles à travers l’Hexagone.
Ouvert en 2002 sous le nom de Cinéma des Quais,
l’établissement qui a intégré la famille Kinepolis est
aménagé dans les arches bétons des anciens abattoirs de
la ville, au bord du fleuve La Savoureuse. Le cinéma avait
été renommé Pathé au début des années 2010, embrassant
la stratégie premium maison avec l’équipement
d’une salle 4DX de 80 places, inaugurée en décembre
2019. Cette année-là, le multiplexe avait enregistré
quelque 485 000 entrées ; il en a réalisé 325 000 en 2022.
T.C.
©Pathé Cinémas
Cet agrément a par ailleurs été délivré pour 16 des 27
cinémas qu’exploite le groupe, soit 140 écrans : les
Megarama d’Annecy, Arcueil, Arras, Bordeaux, Chambly,
Denain, Le Pian-Médoc, Montigny-lès-Cormeilles, Nice,
Villeneuve-la-Garenne, Saint-Gély-du-Fesc, et Jean-Jaurès
et Chavanelle de Saint-Étienne, ainsi que les Stars de
Boulogne-sur-Mer, le Studio 66 de Champigny-sur-Marne
et le Royal Palace de Nogent-sur-Marne. À noter qu’à
Pian-Médoc, Chambly, Boulogne et Saint-Étienne, les
établissements Megarama ont réalisé, en 2021, plus de
25 % des entrées ou des recettes de leur zone d’attraction
respective, obligeant donc Megarama à proposer son
offre illimitée aux exploitants concurrents, à condition
que ceux-ci soient sous ce seuil des 25 % dans la zone et
sous les 0,5 % d’entrées à l’échelle nationale, conformément
aux dispositions de l’article L.212-30 du code du
cinéma et de l’image animée.
Pour rappel, Megarama est le cinquième exploitant
français avec plus de 4,8 millions d’entrées réalisées en
2022, via 27 cinémas et 206 salles. Le réseau de Jean-
Pierre Lemoine devrait par ailleurs concrétiser cette année
deux projets à Givors et Boulogne.
T.C.
Chateau Palmer de Cenon
Un crowdfunding
pour le nouveau
projet Utopia
Installé depuis 1999 dans l’ancienne église Saint-Siméon
à Bordeaux (5 salles et 240 000 entrées en 2022, 313
000 en 2019), Utopia imagine, depuis plus de 5 ans
désormais, un nouveau cinéma dans les murs de l'historique
Château Palmer de la commune limitrophe Cernon.
Un projet qui « a connu un gros coup dur avec la crise
sanitaire et les répercussions que chacun connaît sur la
situation économique des structures culturelles », souligne
l’équipe d’Utopia Bordeaux. En attendant de pouvoir
solliciter les financeurs et mécanismes de soutiens classiques,
cette dernière recourt donc aux contributeurs et
contributrices cinéphiles pour finaliser l’élaboration de
ce cinéma de trois salles et 250 fauteuils, « sain et écologiquement
raisonné », accompagné par le cabinet Shalumo
Architectes et le bureau d’ingénierie environnementale
indépendant 180 degrés.
La campagne de crowdfunding sur Ulule est ouverte
jusqu’à fin juin 2023. Le premier objectif de 20 000 €
de levée de fonds permettra de finaliser la conception
architecturale du projet, le second palier, fixé à 40 000
€, permettant d’envisager le passage à la réalisation de
travaux. Le nouvel Utopia Palmer, dont le coût, à terme,
est estimé à 1,62 M€ pour la partie bâtiment, pour un
total de 2,5€ M€ avec les équipements techniques et les
aménagements, est espéré pour l’horizon 2025.
A.A.
©Utopia
Rambouillet inaugure son
cinéma transitoire
Depuis le 29 mars, le pôle culturel de la ville, La
Lanterne, propose dans sa salle de 135 fauteuils des
séances les mercredis, vendredis, samedis et dimanches
– et ce, jusqu’au mois de juin. Comme cela avait été voté
fin septembre dernier, c’est Megarama qui assure la
programmation du cinéma (un marché de 435 000 € HT
signé pour deux années, renouvelable une fois pour une
année supplémentaire). Une offre culturelle « importante
pour la ville, en attendant la construction d’un
futur équipement », indique la Ville, dont l’unique
cinéma, le Vox, avait fermé en 2019.
Cette offre cinématographique temporaire intervient
après que le projet de complexe de 5 écrans, porté par
Marie-Laure Couderc (C2L) et Anne-Claire Brunet,
associées via la Société nouvelle des cinémas de
Rambouillet (SNCR) a été stoppé dans sa lancée suite à
la crise sanitaire.
S.M.
Megarama ouvre une
deuxième salle 4D
Samedi 1 er avril, le groupe de Jean-Pierre Lemoine a
ouvert une salle 4D e-motion de 79 places (PMR
comprises) au sein du Megarama de Bordeaux. Cette
nouvelle salle dynamique haut de gamme, accessible au
tarif plein de 17,50 € et réduit à 14,80 €, vient compléter
l’offre du multiplexe qui compte 17 écrans dont une
salle Horizon (le label maison du groupe) et une Imax,
ouverte en décembre dernier. Cela porte désormais à
deux le nombre de cinémas Megarama dotés de la
technologie 4D e-motion, après une première salle
inaugurée en décembre dernier à Annecy.
T. C.
Grand Écran ouvre une 5 e
salle Cinemax
La famille Fridemann a inauguré le 4 avril une nouvelle
salle de 115 places équipée de son format premium
maison, dans son complexe de Sainte-Eulalie Bordeaux.
C’est là qu’une première salle Cinemax de 60 fauteuils
avait ouvert en février 2022, avant celle du Grand Écran
Ester à Limoges en octobre (160 fauteuils), puis celles de
Libourne et de La Teste-de-Buch en Gironde, de 100
fauteuils chacune, en décembre dernier. Pour rappel, le
concept Cinemax ajoute à la projection laser 4K un son
immersif, avec renforts de basses latéraux et hautparleurs
au plafond, dans une salle au gradinage
augmenté, avec fauteuils en cuir inclinables et
numérotés. Enfin, la salle est conçue avec un ensemble
d’éclairages Led qui apportent une ambiance particulière.
C.V.
©Grand Ecran
N°442 / 12 avril 2023
33

INSTITUTIONNELS
PROCHAINES CDACi/CNACi
DATES DEMANDEUR ENSEIGNE DU PROJET ÉCRAN(S) PLACES DEMANDE VILLE DÉPART. AGGLO
CDACi
13/04/23 VILLE DE DRANCY CINÉMA DU BAILLET 4 1 200 Projet de création d’un complexe Drancy Seine-Saint-Denis Drancy-Le Bourget
04/05/23 VILLE DE RAMBERVILLERS LA RENAISSANCE 3 397 Projet de création d’un complexe Vosges Rambervillers
CNACi
13/04/23 MEGARAMA 6 715 Projet de création d’un complexe Megarama Cormeilles-en-Parisis Val-d’Oise Val Parisis
13/04/23 LE CONCORDE 7 778
Projet d’extension du cinéma Le Concorde
(4 salles et 287 places)
Nantes Loire-Atlantique Nantes Métropole
11/05/23 MEGARAMA 9 1 537 Projet de création d’un multiplexe Megarama Saint-Martin-d’Hères Isère
Région de
Rambervillers
Grenoble Alpes
Métropole
Afcae
La sélection 15-25 de mai 2023
Temps mort d'Eve Duchemin - Pyramide, 3 mai
Sublime de Mariano Biasin - Outplay, 17 mai
(Coup de Coeur du Comité 15-25)
Ramona fait son cinéma d'Andrea Bagney - UFO,
24 mai
Les partenariats, opérations et matériel spécifiques
pour accompagner ces films sont détaillés sur le site
de l’Afcae.
La fréquentation des cinémas
en progrès en mars 2023
Selon les estimations du CNC, 15,77 millions d’entrées
ont été enregistrées en mars 2023, soit un bond de 18,1
% par rapport à l’an passé. En mars 2022, qui pour
rappel marquait la levée de toutes les restrictions sanitaires
liées au Covid, 13,4 millions d’entrées avaient été réalisées,
dont 2,6 M rien que pour The Batman, alors seul
film à dépasser le million. À 49 M d’entrées, les trois
premiers mois de 2023 signent une augmentation de
32,4 % par rapport à 2022. Mars 2023 est toutefois en
recul de 16 % par rapport à 2019 (18,7 M) et en baisse
de 9 % VS la moyenne 2015-2019.
Deux films sont millionnaires : Creed III avec 2,1 M de
spectateurs qui accapare 16 % de part de marché, et
Alibi.com 2, sorti le 8 février et qui a cumulé 1,1 M
d’entrées sur le seul mois de mars, pour un total de 4 M.
Scream VI (986 k) et Mon crime (909 k) frôlent eux aussi
le million d’entrées, tandis que Les Petites victoires (780
k) offre à son tout jeune distributeur, Zinc, un lancement
digne de ce nom. Pour la première fois de l’année, une
majorité de films français occupent le top 15, grâce aux
performances de La Syndicaliste, Sur les chemins noirs, La
Chambre des merveilles, Sage-homme et, sorti le mois
précédent également, Astérix et Obélix : L’Empire du
milieu. The Fabelmans et Empire of Light tirent également
leur épingle du jeu, tout comme John Wick : Chapitre 4,
sorti le 22 mars. 72 longs métrages inédits sont sortis en
salles en mars 2023, dont 11 films américains.
AGENDA DE LA PROFESSION
CINEMACON 24 au 27/04/23 LAS VEGAS
AG DE L'ANCI (CINÉMAS ITINÉRANTS) 05/05/23 PARIS
AG DU SFTC 09 et 10/05/23 BERNAY
RENCONTRES NATIONALES ART ET ESSAI 14 au 16/05/23 CANNES
Rencontres nationales art et essai
Elles se dérouleront comme d'habitude en amont du
festival, du dimanche 14 au mardi 16 mai, avec une
dizaine de projections de films cannois. L'Assemblée
Générale de l’Afcae aura lieu le lundi 15 mai. L'affiche de
la 32 e édition a été dessinée par l'illustrateur
Tom Haugomat.
…et internationales
La Confédération internationale des cinémas d'art et
essai tiendra elle aussi son assemblée générale à
Cannes, le mercredi 17 mai.
AG DU SCARE 16/05/23 CANNES
FESTIVAL DE CANNES 16 au 27/05/23 CANNES
AG DE LA CICAE 17/05/23 CANNES
CONGRÈS DE LA CHAMBRE SYNDICALE DES CINÉMAS DE
NORMANDIE
RENCONTRE INTERSYNDICALE DE L'EST, DE RHIN ET MOSELLE ET DE
FRANCHE COMTÉ
07 et 08/06/23 CAEN
12 au 14/06/2023 REMIREMONT
RENCONTRES ART ET ESSAI DE BRETAGNE 13 au 17/06/23 DINARD
CINEEUROPE 19 au 22/06/23 BARCELONE (ESPAGNE)
LA FÊTE DU CINÉMA 02 au 05/07/23
STUDIO SHOW 06 et 07/07/23 PARIS
CONGRÈS DE LA FNCF 18 au 21/09/23 DEAUVILLE
Retrouvez toutes ces manifestations plus détaillées sur boxofficepro.fr rubrique Agenda
34 N°442 / 12 avril 2023

PAR LES PRODUCTEURS DE MEMENTO ET PREMIER CONTACT
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