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Boxoffice Pro n°447 – 28 juin 2023

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N°447 / <strong>28</strong> <strong>juin</strong> <strong>2023</strong><br />

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N°447 / <strong>28</strong> <strong>juin</strong> <strong>2023</strong><br />

RENCONTRES VIVANTES POUR LE<br />

CINÉMA INDÉPENDANT


Equilibrisme<br />

Après avoir exposé des line-ups denses tout au long de CineEurope, les<br />

patrons des studios affichent clairement un message rassurant, positif<br />

et résolument volontaire. Superproductions, PLFisations, louanges<br />

d’expériences renversantes sur fauteuils inclinables, boisson gazeuse<br />

et pop-corn en main. Les débats et sessions de travail continuent de<br />

témoigner et convaincre de la nécessité de data-collaborer pour des<br />

publics identifiés et des messages ciblés.<br />

Quant aux Rencontres du SDI ou de Bretagne, elles nous rappellent<br />

la spécificité de notre secteur en France, empreint de diversité, de<br />

créativité, d'échanges et de découvertes d’auteurs indépendants. De<br />

Barcelone à Caen ou Dinard, il n’y a qu’un pas… Un grand pas certes,<br />

qui rappelle le travail d'équilibriste des salles de cinéma, afin de tisser<br />

les liens solides d’une toile composée d’acteurs aussi différents soient-ils.<br />

Marion Delique<br />

. À LA UNE<br />

Le cinéma indépendant confirme son allant 10<br />

Une nouvelle coprésidence pour le SDI 11<br />

. ACTUALITÉS<br />

Gebeka sacré pour la 5 e fois à Annecy 6<br />

CGR se réorganise et exporte Ice Theater en Asie 7<br />

SND conclut une tournée de conventions 13<br />

Rencontre avec l’équipe des Filles d’Olfa 16<br />

. INTERNATIONAL<br />

Échos de CineEurope <strong>2023</strong> 24<br />

L’Unic dresse le bilan détaillé de 2022 26<br />

La nouvelle promotion du programme de<br />

mentorat dévoilée 27<br />

Cineworld perd son CEO <strong>28</strong><br />

L’exploitation maghrébine poursuit son développement 29<br />

. EXPLOITATION<br />

Du Slec à l’Est, l’exploitation en assemblée 30<br />

La rétrospective 2022 de l’ADRC 32<br />

Les Rencontres art et essai de Bretagne en images 34<br />

L’Émission : Alexandra Elizé sur les<br />

spécificités de l’Outre-mer 36<br />

Deux exploitants s’associent à Lavaur 37<br />

. INSTITUTIONNEL<br />

CDACi/CNACi 38<br />

L’agenda de la profession 38<br />

Crédits page 3 : ©Tanguy Colon<br />

La Rédaction<br />

JULIEN MARCEL<br />

Directeur de la<br />

publication<br />

MARION DELIQUE<br />

Rédactrice en chef<br />

AYSEGÜL ALGAN<br />

Journaliste<br />

CÉCILE VARGOZ<br />

Journaliste<br />

TANGUY COLON<br />

Journaliste<br />

SLIM MRAD<br />

Journaliste<br />

en formation alternance<br />

PHILIPPE COSQUERIC<br />

Infographiste<br />

est une publication de<br />

@<strong>Boxoffice</strong>France<br />

@<strong>Boxoffice</strong>_fr<br />

@boxofficefr<br />

<strong>Boxoffice</strong> <strong>Pro</strong> France<br />

N°ISSN : 2740-3335<br />

<strong>Boxoffice</strong> <strong>Pro</strong> est édité par THE BOXOFFICE COMPANY au capital de 2 075 620 €,<br />

c/o Webedia 2 rue Paul Vaillant-Couturier CS60102 - 92532 LEVALLOIS-PERRET<br />

CEDEX • Tél 01 85 09 95 87 / E-mail redaction@boxoffice.com • Dépôt Légal<br />

à parution<br />

Directeur de la publication<br />

Julien Marcel / julien@boxoffice.com<br />

Rédactrice en chef Marion Delique / marion.delique@boxoffice.com<br />

Rédacteurs Aysegül Algan / aysegul.algan@boxoffice.com,<br />

Cécile Vargoz / cecile.vargoz@boxoffice.com,<br />

Tanguy Colon / tanguy.colon@boxoffice.com,<br />

Slim Mrad / slim.mrad@boxoffice.com<br />

Base de données Films guillaume.martin@boxoffice.com<br />

Publicité / Base de données distributeurs<br />

Pauline Luigi / pauline.luigi@boxoffice.com<br />

Caroline Roux / caroline.roux@webedia-group.com<br />

Réalisation THE BOXOFFICE COMPANY,<br />

Maquette / Infographie<br />

Philippe Cosqueric / philippe.cosqueric@boxoffice.com & Charlie Coulot<br />

Impression SOCOSPRINT IMPRIMEURS 36 route d’Archettes 88 000 Epinal<br />

4 N°447 / <strong>28</strong> <strong>juin</strong> <strong>2023</strong>


Écrit et réalisé par TAKEHIKO INOUE<br />

L’auteur du manga culte<br />

LE 26 JUILLET AU CINÉMA<br />

© I.T.PLANNING,INC.<br />

© 2022 THE FIRST SLAM DUNK Film Partners


ACTUALITÉS<br />

Le Pacte date une<br />

convention à la<br />

rentrée<br />

Le distributeur donne rendez-vous aux exploitants le<br />

jeudi 7 septembre à Paris, pour faire découvrir trois films<br />

de son line-up : Borgo, troisième long-métrage de Stéphane<br />

Demoustier après La Fille au bracelet, et qui réunit Hafsia<br />

Herzi, Moussa Mansaly et Florence Loiret-Caille ; La<br />

Fiancée du poète de et avec Yolande Moreau, qui incarne<br />

le rôle principal entourée d’Esteban, Sergi Lopez, Grégory<br />

Gadebois et William Sheller (sortie le 11 octobre) ;<br />

Bâtiment 5, le nouveau film de Ladj Ly (anciennement<br />

titré Les Indésirables et daté au 6 décembre <strong>2023</strong>), où il<br />

retrouve l’un de ses acteurs des Misérables, Alexis Manenti,<br />

aux côtés d’Anta Diaw, Jeanne Balibar et Steve Tientcheu.<br />

En attendant d’avoir plus de détails sur cette convention,<br />

on sait déjà que chaque film sera présenté par son équipe.<br />

L’Afcae annonce un parrain pour ses<br />

Rencontres Jeune public<br />

Les 26 es Rencontres nationales art et essai Jeune public, qui auront lieu du 5 au 7 septembre à l’Omnia République<br />

de Rouen, seront parrainées par le réalisateur de films d’animation et scénariste Pierre-Luc Granjon (Les 4 saisons de<br />

Léon, Petite escapade… et récemment co-réalisateur de Léo, de Jim Capobianco). Au programme des rencontres : une<br />

formation « Réaliser un pocket film » dès le mardi 5 septembre, en jauge limitée pour une vingtaine de personnes, des<br />

ateliers pratiques et temps d’échanges le mercredi 6 et une conférence le jeudi 7. Le tout, bien sûr, rythmé par des<br />

avant-premières et des présentations de films en cours de réalisation. Les adhérents de l’Afcae ont jusqu’au 16 août<br />

pour s'inscrire à la manifestation.<br />

… et un changement de saison pour le<br />

Festival Télérama Enfants<br />

L’Association française des cinémas d’art et essai promet une toute nouvelle formule pour pour l’édition 2024 du<br />

festival jeune public organisé avec Télérama, à commencer par ses dates : habituellement daté en février sur les vacances<br />

d’hiver, le prochain se déroulera sur la période des vacances scolaires du printemps, au mois d’avril. Plus d'informations<br />

prochainement.<br />

Gebeka sacré pour la cinquième fois à Annecy<br />

Linda veut du poulet ! de Chiara Malta et Sébastien Laudenbach, que distribuera la société spécialisée dans les films à<br />

destination du jeune public, a reçu le Cristal du long métrage du Festival du film d’animation d’Annecy.<br />

L’équipe du festival et du film Linda veut du poulet !, Cristal du long métrage<br />

©Annecy FestivalL/G. Piel<br />

Four Souls of Coyote, Prix du Jury, sera distribué par Eurozoom<br />

©Annecy Festival<br />

Annecy, capitale mondiale<br />

du cinéma d’animation<br />

Cette année, le rendez-vous annécien a rassemblé<br />

15 820 accrédités (+19 % v 2022), dont 6 410 à son<br />

marché Mifa. À noter que chaque soir, les<br />

projections en plein air sur le Pâquier ont attiré de<br />

4 000 à 8 000 spectateurs tandis que 1 207 pass<br />

grand public ont été vendus sur toute la durée du<br />

festival. Rendez-vous est déjà pris pour l’an<br />

prochain, du 9 au 15 <strong>juin</strong> 2024, pour une édition<br />

qui mettra l’animation portugaise à l’honneur.<br />

Après Kirikou et la Sorcière de Michel Ocelot (1999),<br />

Mari Iyagi de Lee Sung-gang (2002), Ma vie de Courgette<br />

de Claude Barras (2016) et Calamity, une enfance de<br />

Martha Jane Cannary de Rémi Chayé (2020), c’est la<br />

cinquième fois que Gebeka décroche avec le Cristal du<br />

long métrage. Coproduction franco-italienne (Dolce<br />

Vita Films, Miyu <strong>Pro</strong>ductions et Palosanto Films), Linda<br />

veut du poulet ! a aussi reçu le Prix Fondation Gan à la<br />

diffusion (doté de 20 000 €), une récompense qu’avait<br />

déjà obtenu Gebeka l’année dernière avec Interdit aux<br />

chiens et aux Italiens d’Alain Ughetto. Présenté également<br />

à l’Acid Cannes <strong>2023</strong>, Linda veut du poulet ! sortira à<br />

partir du 18 octobre prochain dans les salles françaises ;<br />

Charades pilote les ventes à l’étranger.<br />

Sofía E. Alexander, Kid Koala et Jan Kounen ont décerné<br />

le Prix du Jury à Four Souls of Coyote du Hongrois<br />

Áron Gauder, qui relate le combat d’adolescents amérindiens<br />

contre un projet d’oléoduc. Vendu à l’international<br />

par Goodfellas, le film sera accompagné prochainement<br />

dans les cinémas français par Eurozoom.<br />

Le Prix Paul Grimault a été remis à The Tunnel to<br />

Summer, the Exit of Goodbyes du Japonais Tomohisa<br />

Taguchi, qui n’a pas encore de distributeur français. Le<br />

Prix du public a salué Sirocco et le Royaume des courants<br />

d’air du Français Benoît Chieux, coproduction francobelge<br />

(Sacrebleu <strong>Pro</strong>ductions, Take Five, Ciel de Paris)<br />

qui sortira dans les salles sous pavillon Haut et Court.<br />

Dans la section Contrechamp, le Grand Prix Contrechamp<br />

a récompensé Robot Dreams de l’Espagnol Pablo Berger.<br />

Coproduit par Les Films du Worso et Noodles <strong>Pro</strong>duction,<br />

le film avait été présenté en séance spéciale lors du dernier<br />

Festival de Cannes. Il sortira sous bannière Wild Bunch<br />

dès le 27 décembre prochain, Elle Driver se chargeant<br />

des ventes étrangères. Enfin, le jury de Contrechamp,<br />

Eunyoung Choi, Céline Devaux et Hippolyte Girardot,<br />

a attribué son Prix du jury à Tony, Shelly and the Magic<br />

Light du Tchèque Filip Pošivač, sans distributeur français<br />

pour l’instant.<br />

Parmi les prix spéciaux décernés avant la cérémonie de<br />

clôture, le Prix de la meilleure musique originale dans<br />

la catégorie long métrage a salué la bande originale de<br />

La Sirène de l’Iranienne Sepideh Farsi. Coproduit par<br />

Les Films d’Ici, il sera distribué dès le <strong>28</strong> <strong>juin</strong> par Bac<br />

Films, qui gère également les ventes internationales.<br />

6 N°447 / <strong>28</strong> <strong>juin</strong> <strong>2023</strong>


CGR Cinémas officialise sa nouvelle équipe dirigeante<br />

©CGR Cinémas<br />

Laurent Desmoulins, précédemment secrétaire général<br />

et qui a « joué un rôle essentiel dans le développement de<br />

l'entreprise », est promu directeur général de la branche<br />

cinéma. Vincent Mariau est nommé directeur général<br />

du pôle hôtelier CLR Hotels appartenant au groupe, en<br />

mesure d’apporter « une expertise précieuse pour soutenir<br />

et développer la présence du groupe dans ce secteur en<br />

pleine croissance ».<br />

Cette réorganisation majeure s'accompagnera d'une<br />

refonte des services au sein de l'entreprise <strong>–</strong> dont les<br />

détails seront communiqués prochainement <strong>–</strong>, témoignant<br />

de l'engagement de la famille Raymond à assurer une<br />

transition heureuse et à poursuivre l'activité cinéma<br />

qu’elle avait précédemment mis en vente en mars 2022,<br />

avant d'abandonner le processus début mai dernier.<br />

« Dans les semaines à venir, une feuille de route détaillée<br />

sera présentée à l'ensemble du personnel et des partenaires,<br />

afin de garantir une compréhension claire des objectifs et<br />

des actions à entreprendre », a indiqué le groupe.<br />

Charles Raymond<br />

©CGR<br />

La famille Raymond, fondatrice et propriétaire<br />

de CGR Cinémas, deuxième<br />

circuit d’exploitation français en<br />

nombre de cinémas et d’entrées, a<br />

dévoilé le nouvel organigramme de<br />

ses activités cinéma et hôtellerie.<br />

Charles Raymond prend la présidence du groupe CGR.<br />

« De par son expérience dans le domaine du cinéma et fort<br />

d’une vingtaine d’années à la tête du groupe, M. Raymond<br />

apportera sa vision stratégique et son expertise à la tête de<br />

l'entreprise, afin de renforcer davantage sa position de leader<br />

sur le marché », a commenté le groupe dans son communiqué<br />

du 14 <strong>juin</strong>. Fils du fondateur de la firme George<br />

Raymond, Charles Raymond avait hérité de l’activité<br />

avec son frère Luc en 2001, puis en avait pris la direction<br />

générale, après la fin du processus de vente de CGR en<br />

mai dernier.<br />

Ice Theaters s’exporte en Thaïlande<br />

Le groupe CGR Cinémas a annoncé, dans le cadre de CineEurope, l’ouverture prochaine d’une salle équipée de son format<br />

premium dans le circuit Major Cineplex,le principal exploitant opérant en Thaïlande, au Cambodge et au Laos.<br />

La première salle Ice qui naîtra de ce nouveau partenariat<br />

ouvrira en novembre au sein du Central Westville, un<br />

futur pôle de loisirs situé dans l’ouest de Bangkok, la<br />

capitale thaïlandaise. Il s’agira de la première implantation<br />

du concept premium de CGR dans la région d’Asie du<br />

sud-est et une nouvelle étape dans la stratégie d’expansion<br />

du format sur le continent, initiée l’année dernière en<br />

Inde via l’accord avec le géant local PVR Cinemas.<br />

Actuellement, 52 cinémas sont dotés d’une salle premium<br />

Ice à travers la France, les États-Unis, l’Arabie saoudite,<br />

l’Espagne et l’Inde, en attendant des ouvertures prochaines,<br />

notamment en Estonie. Indiana Jones et le Cadran de la<br />

Destinée, Mission: Impossible <strong>–</strong> Dead Reckoning Part 1 ou<br />

encore Dune <strong>–</strong> Part 2 font partie des prochains films qui<br />

seront proposés dans ce format.<br />

En outre, l’accord ouvrira la voie à l’adaptation de<br />

productions thaïlandaises au format Ice qui, selon Vicha<br />

Poolvaraluck, CEO de Major Cineplex, « offre une<br />

expérience immersive unique qui répond à la demande<br />

croissante de nouveauté du public thaïlandais ». De son<br />

côté, Guillaume Thomine-Desmazures, directeur général<br />

d’Ice Theaters, ravi, « de renforcer notre engagement sur ce<br />

marché avec un partenaire de classe mondiale tel que Major<br />

Cineplex ».<br />

©CGR<br />

Guillaume Thomine-Desmazures, directeur général d’Ice Theaters, a officialisé l’accord avec Major Cineplex, représenté par son CEO<br />

Vicha Poolvaraluck, à CineEurope le 20 <strong>juin</strong> <strong>2023</strong>.<br />

N°447 / <strong>28</strong> <strong>juin</strong> <strong>2023</strong><br />

7


ACTUALITÉS<br />

De nouvelles règles<br />

pour les Oscars<br />

Les nouveaux films de Mann et Guadagnino<br />

ne sortiront pas dans les cinémas français<br />

Pour prétendre à la statuette du meilleur film en 2025,<br />

les films devront être exploités en salles au moins deux<br />

semaines, et au moins dans dix grandes villes américaines.<br />

Telle est la décision de l’Académie des Oscars, qui vise<br />

bien entendu les films des plateformes. Actuellement,<br />

pour être éligible dans la catégorie suprême, un film doit<br />

sortir au cinéma au moins une semaine dans l'une des<br />

six villes américaines qualifiantes (New York, Los Angeles,<br />

San Francisco, Chicago, Miami ou Atlanta). Pour les<br />

sorties de 2024, ils devront rester à l’affiche sept jours<br />

supplémentaires, consécutifs ou non, et dans 10 des 50<br />

principaux marchés américains, au plus tard 45 jours<br />

après leur sortie initiale. Les sorties sur les territoires non<br />

américains, soit les 15 premiers marchés internationaux<br />

plus le pays d'origine du film, peuvent compter pour<br />

deux des dix marchés.<br />

À l’occasion du Prime Video Presents France du 19 <strong>juin</strong> où elle a dévoilé les temps<br />

forts de son line-up <strong>2023</strong>/2024, la plateforme a annoncé qu’elle garderait l'exclusivité<br />

de Challengers, le triangle amoureux et tennistique de l’Italien Luca Guadagnino<br />

(Call Me By Your Name, Bones and All) porté par Zendaya. Une décision que Brigitte<br />

Ricou-Bellan, directrice générale de Prime Video France, impute au manque « de<br />

flexibilité de la chronologie des médias », l’ouverture de la fenêtre SVOD étant pour<br />

rappel prévue à 15 ou 17 mois après la sortie salles. Annoncé sur Prime Video<br />

France d’ici la fin d’année, Challengers connaîtra auparavant une sortie dans les<br />

salles du reste du monde, distribué par MGM aux États-Unis et Warner Bros.<br />

à l’international.<br />

Autre acquisition du streamer, Ferrari de Michael Mann ne passera pas, lui non<br />

plus, par la case cinéma en France. Adapté du livre de Brock Yates, “Enzo Ferrari<br />

<strong>–</strong> The Man and the Machine”, ce biopic sur la personnalité de l’illustre Enzo Ferrari,<br />

campé par Adam Driver, rassemble également Shailene Woodley, Sarah Gadon,<br />

Penélope Cruz et Patrick Dempsey. Il devrait être distribué dans les cinémas américains<br />

sous pavillon STX Entertainment et diffusé à l’international sur Prime Video.<br />

Ferrari de Michael Mann<br />

©STX Entertainment<br />

Pathé soutient le festival<br />

de Clermont-Ferrand<br />

Depuis que la Région Auvergne-Rhône-Alpes a décidé<br />

de réduire de moitié sa subvention à l’emblématique<br />

festival international du court métrage, de nombreux<br />

professionnels et organisations ont exprimé leur soutien<br />

à l’association qui l’organise. Cette fois, c’est l’un des<br />

plus grands groupes français qui apporte concrètement<br />

son aide. « Parce qu’il n’y a pas de longs métrages sans courts<br />

métrages et qu’il est essentiel de défendre l’émergence des<br />

jeunes réalisatrices et réalisateurs, Pathé est heureux de<br />

devenir mécène de l’association Sauve qui peut le court<br />

métrage, organisatrice du festival international du court<br />

métrage de Clermont-Ferrand ». Dans son communiqué,<br />

Pathé souligne l’importance d’un « événement majeur<br />

dans l’écosystème du cinéma et de l’audiovisuel contemporain »<br />

ainsi que le travail tout au long de l’année de Sauve qui<br />

peut le court métrage, se réjouissant « d’apporter son<br />

mécénat à l’ensemble des actions de l’association. »<br />

Le grand écran sous l’effet Bliss Stories<br />

Le spectacle tiré du podcast phénomène a fait un carton en salles.<br />

Distribué par Pathé Live, Bliss Stories : le spectacle a rassemblé plus de<br />

20 000 spectateurs dans 184 cinémas en France, Belgique, Suisse et<br />

Luxembourg, à l’occasion d’une séance unique programmée jeudi<br />

22 <strong>juin</strong> à 20h. Bliss Stories est, à l’origine, un podcast à succès créé<br />

par Clémentine Galey, sur la “maternité décomplexée”. Il a ensuite<br />

pris vie sur scène pour un spectacle mêlant conférence et témoignages<br />

de femmes, que sa créatrice a souhaité proposer au cinéma, en collaboration<br />

avec Pathé Live et Kiosco.TV.<br />

Pour Pathé Live, la fin d’année 2022 avait notamment été marquée<br />

par la diffusion du concert d’Indochine, premier au monde à avoir<br />

été intégralement filmé en Imax. Le distributeur spécialisé en contenus<br />

événementiels a en outre annoncé que le concert d’Orelsan, filmé en<br />

décembre dernier à Paris La Défense Arena, sera projeté le <strong>28</strong> septembre<br />

à 20h, dans plus de 400 salles (tous circuits et cinémas indépendants<br />

confondus).<br />

En image<br />

14 jours pour<br />

aller mieux<br />

d’Edouard Pluvieux<br />

14 jours pour aller mieux<br />

©WildBunch<br />

8 ans après son premier film Amis publics, le<br />

cinéaste va retrouver le grand écran avec une<br />

nouvelle comédie chorale, portée par Maxime<br />

Gasteuil, Zabou Breitman, Romain Lancry,<br />

Lionel Abelanski ou encore Chantal Lauby. À<br />

l’aube de son mariage, un cadre cartésien proche<br />

du burn-out est embarqué par son futur beaufrère<br />

dans un stage de bien-être lunaire. Le<br />

film est produit par La Palmeras et Nolita, en<br />

coproduction avec Wild Bunch qui assurera<br />

la distribution en France dès le 6 mars 2024.<br />

8 N°447 / <strong>28</strong> <strong>juin</strong> <strong>2023</strong>


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CINEGO / GLOBECAST


RENCONTRES<br />

LA VITALITÉ RÉAFFIRMÉE DU<br />

CINÉMA INDÉPENDANT<br />

Entre Caen et Hérouville-<br />

Saint-Clair, où elles avaient<br />

déjà posé leurs valises l’an<br />

dernier, les Rencontres du<br />

cinéma indépendant ont à<br />

nouveau été l’occasion de<br />

prendre le pouls d’une<br />

branche toujours<br />

en ébullition.<br />

©Tanguy Colon<br />

La distribution et l’exploitation indépendante s'étaient<br />

à nouveau donnés rendez-vous dans le Calvados pour<br />

clôturer leur saison, accueillis par Élise Mignot du Café<br />

des images et Gautier Labrusse du Lux. Agrémentée de<br />

projections et de présentations de line-up d’une partie<br />

des distributeurs adhérents au SDI <strong>–</strong> sans oublier les<br />

moments conviviaux particulièrement appréciés des<br />

participants <strong>–</strong>, la manifestation, pilotée avec brio par<br />

Anne Pouliquen, s’est distinguée par la richesse et la<br />

qualité de ses échanges.<br />

Photographies de programmation<br />

Après un focus sur les rouages et les particularités du<br />

métier de distributeur indépendant lors des Rencontres<br />

de 2022, cette 8 e édition a permis d’apprécier le revers<br />

de la médaille, en offrant la possibilité à plusieurs exploitants<br />

de disséquer leur grille de programmation. Directrice<br />

d’un cinéma 100 % art et essai, La Salamandre à Morlaix<br />

(Finistère), Véronique L'Allain a expliqué que l’un de ses<br />

enjeux était « le maintien des 3 labels, Jeune public,<br />

Patrimoine et Recherche », pointant toutefois « la difficulté<br />

que représente le label Europa Cinema, en raison du manque<br />

de films européens hors français ». L’exploitante a vanté la<br />

collaboration avec une entente de programmation<br />

(Cinéphare) « qui permet d’éviter les angles morts, fluidifie<br />

les discussions et apporte un regard concret en ayant davantage<br />

le nez dans les chiffres. Il y a de la négociation mais qui<br />

aboutit toujours à trouver le juste milieu ». Ouvert à l’été<br />

2022, La Salamandre se situe dans la même commune<br />

que Le Rialto, un complexe de 3 écrans plus généraliste<br />

« pour l’instant ».<br />

Implanté dans une zone beaucoup plus concurrentielle<br />

(avec les 16 salles du Gaumont Grand Quevilly, les<br />

14 écrans respectifs du Pathé Docks 76 et du Kinepolis<br />

Rouen et les 8 salles de L’Omnia), L’Ariel présente un<br />

fonctionnement plus atypique. <strong>Pro</strong>priété de la ville<br />

de Mont-Saint-Aignan (Seine-Maritime), ce mono<br />

écran ouvert en 1968 a longtemps opéré en VSD<br />

(vendredi, samedi et dimanche) avant d’élargir sa<br />

programmation en 2019 aux mercredi et jeudi. Son<br />

directeur, Fabrice Ricque, met tout en œuvre pour<br />

que l’établissement, doté des labels Jeune public et<br />

Patrimoine, reste en adéquation avec « sa mission de<br />

service public, en projetant aussi des films fragiles mais<br />

forts esthétiquement ». Il travaille ainsi en bonne intelligence<br />

avec l’équipe de L’Omnia pour alimenter un<br />

cercle vertueux qui crée du public, réfutant toutefois<br />

le raccourci qui ferait percevoir L’Ariel comme « sa<br />

neuvième salle ». L’exploitant a salué également l’importance<br />

de l’ADRC, qui lui permet d’obtenir des films<br />

en troisième semaine, et « sans qui nous n’existerions<br />

pas ». Tout en reconnaissant le luxe de pouvoir<br />

programmer, dans cette configuration, « un film dès<br />

qu’il me plaît ».<br />

Il faut faire attention à la diversité des<br />

distributeurs dans la programmation,<br />

certains se voyant fermer des portes car jugés<br />

trop petits de nature, quel que soit le film<br />

PAULINE GINOT, DÉLÉGUÉE GÉNÉRALE DE L’ACID<br />

La table ronde exploitation a réuni Véronique L’Allain (La Salamandre de Morlaix), Fabien Ricque (L’Ariel de<br />

Mont-Saint-Aignan), Sandrine Dolet (Le Basselin de Vire-(Normandie) et Grégory Le Perff (Scène Nationale de<br />

Dieppe), sous la modération d’Agathe Fourcin (Macao)<br />

©Tanguy Colon<br />

10 N°447 / <strong>28</strong> <strong>juin</strong> <strong>2023</strong>


Contexte diamétralement opposé pour Le Basselin, site<br />

municipal triplement labellisé ouvert en 1996 à Vire-<br />

Normandie (Calvados). « Unique cinéma dans un rayon<br />

de 30 km, notre principale contrainte est de devoir programmer,<br />

dans nos seules deux salles, des films généralistes et de l’art<br />

et essai, en respectant le projet culturel voulu par la Ville »,<br />

a indiqué sa directrice Sandrine Dolet. Sur un total<br />

d’environ 38 séances hebdomadaires, son maximum<br />

oscille entre 7 et 12 projections pour les blockbusters.<br />

« Mais pour ceux-ci, je dois proposer au distributeur des<br />

circulations sur 4 ou 5 semaines, avec d’autres salles voisines<br />

comme Coutances ou Ouistreham. Et cela nous engage à<br />

garder le film même quand il ne génère quasiment plus<br />

d’entrées en 3 e semaine. » L’exploitante n’a pas caché sa<br />

« frustration » de ne pouvoir jouer autant de titres art et<br />

essai qu’elle aimerait, précisant toutefois qu’ils étaient<br />

davantage mis à l’honneur dans le cadre des animations.<br />

« C’est un vrai travail d’équilibriste. »<br />

Enfin, dernier modèle présenté : celui de la salle de la<br />

Scène nationale de Dieppe (Seine-Maritime), créée en<br />

1982, qui doit composer avec le spectacle vivant. « Nous<br />

devons donc trouver un équilibre avec 80 % de temps d’écran<br />

dédié aux films », a indiqué Grégory Le Perff, responsable<br />

cinéma de l’association Dieppe Scène Nationale, précisant<br />

que le lieu triplement labellisé est autonome dans sa<br />

programmation. Avec une grille mensuelle composée à<br />

90 % d’art et essai, l’établissement profite d’une certaine<br />

liberté sachant que son concurrent <strong>–</strong> Le Grand Forum<br />

et ses 8 salles <strong>–</strong> est majoritairement axé sur l’offre commerciale.<br />

« Il faut aussi trouver un équilibre entre présence dans<br />

la salle et vie personnelle, car je suis la seule personne en<br />

contact avec le public. Ça m’amène à ne pas prendre certains<br />

films qui n’ont aucune chance si je ne les accompagne pas. »<br />

Des indépendants en difficulté…<br />

Un panorama concret et diversifié qui a néanmoins<br />

mis en exergue les contraintes actuelles des distributeurs<br />

indépendants du SDI. « Nous sommes de plus en plus<br />

confrontés à des salles art et essai de toutes tailles qui<br />

refusent nos propositions qui avaient audience auparavant<br />

», a déploré Marc Olry de Lost Films. « Nous<br />

rencontrons des difficultés à programmer nos films porteurs<br />

car ils le sont toujours moins que d’autres. Depuis quelques<br />

années, nous assistons à une diminution du nombre de<br />

séances sur nos œuvres, et notre modèle économique<br />

s’écroule », a abondé Étienne Ollagnier, coprésident<br />

du SDI et codirigeant de Jour2Fête. Pour Pauline<br />

Ginot, déléguée générale de l’Acid, « se pose la question<br />

de la diversité des distributeurs dans les grilles de programmation,<br />

avec certaines structures qui se voient fermer des<br />

portes car jugées trop petites de nature, quel que soit le<br />

film. C’est aussi aux exploitants d’être vigilants, car [ils<br />

sont] parfois les seuls à même d’être en relais de ces films,<br />

ces auteurs et ces distributeurs ». Nouvellement élue à<br />

la coprésidence du syndicat (voir encart), Lucie<br />

Commiot, directrice des ventes de Condor, a relancé<br />

l’idée d’un “vis ma vie”, avec un exploitant qui se<br />

glisserait temporairement dans le rôle d’un distributeur<br />

et inversement, afin d’apprécier les enjeux de l’autre.<br />

« Nous partageons tous la volonté de défendre un certain<br />

cinéma. À nous d’imaginer comment nous pouvons porter<br />

ces combats pour obtenir des résultats, et notamment des<br />

engagements de diffusion en parallèle de ceux de programmation,<br />

comme préconisé par le rapport Lasserre. L’idée<br />

étant que l’on n’ait plus à déplorer l’absence de nos films<br />

de certaines grilles, non pas par volonté, mais par obligation<br />

», a poursuivi Étienne Ollagnier.<br />

SDI : Lucie Commiot<br />

nouvelle coprésidente aux<br />

côtés d’Étienne Ollagnier<br />

Après quatre années « très intenses et enrichissantes<br />

», Jane Roger n’a pas souhaité se représenter<br />

à la coprésidence du Syndicat des distributeurs<br />

indépendants. « Je pense avoir fait mon temps donc<br />

désormais place aux autres ! », a lancé la dirigeante<br />

de JHR, émue, pendant les rencontres normandes.<br />

Le 21 <strong>juin</strong>, lors de son assemblée générale, le<br />

conseil d’administration du SDI a donc procédé à<br />

l’élection de son nouveau bureau et plébiscité<br />

Lucie Commiot comme nouvelle coprésidente aux<br />

côtés d’Étienne Ollagnier, cogérant de Jour2Fête.<br />

L’actuelle directrice des ventes de Condor<br />

Distribution avait intégré le CA du syndicat en <strong>juin</strong><br />

2020 en qualité de vice-présidente, notamment en<br />

charge des relations avec les exploitants.<br />

Au sein du bureau, Bénédicte Thomas (Arizona<br />

Distribution) et Jean-Fabrice Janaudy (Les Acacias)<br />

ont été renouvelés dans leurs fonctions de<br />

secrétaire et trésorier. Vice-président, Marc Olry<br />

(Lost Films) conserve la charge des questions<br />

relatives au patrimoine, tandis que Jane Roger,<br />

chaleureusement remerciée pour ses quatre<br />

années de coprésidence, reste membre, également<br />

en qualité de vice-présidente. Parmi les nouveaux<br />

venus figurent Emmanuelle Chevalier (Les Films du<br />

Préau), pour les questions relatives aux films Jeune<br />

Public et aux dispositifs scolaires, et Patrick<br />

Hernandez (Next Film Distribution), pour les<br />

questions relatives aux films documentaires. Ils<br />

remplacent successivement Valérie Yendt (Gebeka)<br />

et Thibaut Fougère (Outplay) qui ont quitté le<br />

bureau, au même titre que Vincent Paul-Boncour<br />

(Carlotta Films), Yoann Cornu (Damned) et<br />

Jean-Jacques Rue (Les Alchimistes).<br />

Discussions intenses et propositions variées...<br />

©Tanguy Colon<br />

T.C.<br />

©Tanguy Colon<br />

... ont jalonné les Rencontres<br />

N°447 / <strong>28</strong> <strong>juin</strong> <strong>2023</strong><br />

11


RENCONTRES<br />

©Tanguy Colon<br />

Nous voulons montrer que le cinéma<br />

indépendant est vivant et relancer l’idée d’un<br />

moment festif, qui pourrait être baptisé “la<br />

Bamboche du cinéma indépendant”<br />

ÉTIENNE OLLAGNIER, COPRÉSIDENT DU SDI<br />

… mais pas en manque d’idées<br />

Des pistes de réflexion qui n’ont pas été les seules abordées<br />

pendant ces trois jours de rencontres. Temps fort<br />

du programme chaque année, les ateliers du Café des<br />

indés ont, eux aussi, permis de faire émerger plusieurs<br />

initiatives pour améliorer la visibilité du cinéma indépendant.<br />

Ainsi le souhait de renforcer la place du documentaire<br />

dans les salles a abouti à plusieurs propositions,<br />

comme l’intégration d’un bonus pour les distributeurs<br />

sur les dépenses pour le travail hors médias, peu reconnu<br />

mais énergivore, la valorisation et l’accompagnement de<br />

la prise de risque sur le documentaire de création pour<br />

les salles, ainsi que l’instauration d’un seuil minimum<br />

de documentaires dans le critère d’attribution du classement<br />

art et essai.<br />

La promotion des indépendants doit, de l’avis commun,<br />

passer par davantage de transparence sur le fonctionnement<br />

de chacun au quotidien. Deux ateliers se sont ainsi<br />

retrouvés sur leurs propositions avec, entre autres, l’envie,<br />

côté distributeur, de mieux connaître les besoins en<br />

matériel <strong>–</strong> physique comme digital <strong>–</strong> de chaque salle.<br />

Béatrice Boursier, déléguée générale du Scare, a souligné<br />

que son syndicat travaillait activement à ce que son portail<br />

©Tanguy Colon<br />

collaboratif « permettra à chaque distributeur de mettre à<br />

disposition les métadonnées sur ses films, ainsi que le matériel<br />

disponible ». Un questionnaire a été envoyé aux<br />

distributeurs pour connaître leurs avis sur cette plateforme,<br />

qui, pour rappel, permettra aux exploitants d’intégrer,<br />

via un agenda ouvert, leurs événements à venir qui<br />

pourront être plus facilement relayés par les collectivités.<br />

Sur la transition écologique, le souhait principal émis<br />

reste d’une étude d’impact sur le passage au tout numérique,<br />

qui s’avère tout de même polluant. De plus,<br />

nombre d’actions pour améliorer les pratiques des salles<br />

restent isolées <strong>–</strong> ont été mentionnés les travaux, peu<br />

mis en avant, de la commission des jeunes exploitants<br />

de la FNCF sur la transition écologique. L’idée serait<br />

donc de les recenser pour mieux les partager, sous forme<br />

d’alertes.<br />

« Nous voulons montrer que le cinéma indépendant est<br />

vivant et relancer l’idée d’un moment festif, qui pourrait<br />

être baptisé “la Bamboche du cinéma indépendant” », a<br />

lancé Étienne Ollagnier à l’issue de son atelier.<br />

Potentiellement prévue en avril sur une dizaine de jours,<br />

à cheval sur deux semaines cinématographiques, la<br />

manifestation impliquerait producteurs, distributeurs,<br />

exploitants et les équipes de films (du script au chef op’)<br />

pour investir les salles et animer les séances autour des<br />

titres indépendants inédits et en continuation. Si le tarif<br />

reste à définir, l’envie de créer un sentiment d’appartenance<br />

à l’événement pourrait prendre la forme d’une<br />

carte, tamponnée à chaque film et qui offrirait au<br />

spectateur certains avantages comme des goodies. Le<br />

tout habillé d’une communication « plus bamboche » que<br />

celle de la Fête du cinéma. Un autre atelier a permis de<br />

réfléchir à une journée plus pédagogique, à destination<br />

du public et des élus, sur le fonctionnement d’une salle,<br />

orchestrée avec l’Afcae ; les cinémas pourraient notamment<br />

puiser dans un kit d’outils pour expliciter les<br />

rouages et enjeux (programmation, prix des places…).<br />

Une initiative qui aurait intérêt à fusionner avec “La<br />

Bamboche”, visant également le début de l’été comme<br />

période d’action. Autant d’idées qui témoignent du<br />

dynamisme du secteur indépendant et de l’importance<br />

du couple exploitant-distributeur. Désormais, après les<br />

paroles, place aux actes.<br />

Tanguy Colon<br />

12 N°447 / <strong>28</strong> <strong>juin</strong> <strong>2023</strong>


SND À L’AUBE D’UN SEMESTRE AMBITIEUX<br />

La filiale distribution du<br />

groupe M6 parachève une<br />

tournée de conventions<br />

dans six villes, au cours de<br />

laquelle elle aura présenté<br />

trois films et des images<br />

d’un line-up qui concentre<br />

beaucoup d’attentes.<br />

De Paris à Bordeaux, en passant par Lille, Aix-en-<br />

<strong>Pro</strong>vence, Rennes et Lyon, ce sont quelque 600 exploitants<br />

qui ont assisté au rendez-vous professionnel proposé<br />

par SND en <strong>juin</strong>. Initiée dans la capitale, cette série de<br />

conventions a, entre autres, permis à Christophe Courtois,<br />

vacances de la Toussaint », dixit Joël Pourgaton, directeur<br />

des ventes, SND proposera Les As de la jungle 2 -<br />

Opération tour du monde de Laurent Bru, Yannick<br />

Moulin et Benoît Somville dès le 16 août. Pour rappel,<br />

le premier volet de cette production des studios Tat<br />

avait fédéré quelque 700 000 spectateurs en 2017.<br />

D’ici la rentrée, le distributeur va proposer aussi une<br />

offre plus adulte. Initiée le 21 <strong>juin</strong> par Sisu - De l’or et<br />

du Sang, elle va se poursuivre le 26 juillet avec La Main<br />

(Talk to Me en VO), film d’horreur de Danny et Michael<br />

Philippou, « dans la gamme d’Insidious, Invisible Man<br />

ou encore M3gan ». Présenté en séance de minuit au<br />

Festival de Cannes, Hypnotic marque le retour de Robert<br />

Rodriguez, avec un Ben Affleck en détective dont l’enquête<br />

sera à l’affiche à partir du 23 août. Enfin, après le succès<br />

de Boîte noire (Studiocanal, 1,2 million d’entrées en<br />

©The Awakening <strong>Pro</strong>duction<br />

DISTRIBUTION<br />

Lors des six conventions ont été présentés trois films<br />

« avec l’engagement et l’émotion comme fil conducteur »,<br />

a glissé Christophe Courtois. En premier lieu, L’Abbé<br />

Pierre - Une vie de combats de Frédéric Tellier, avec<br />

Benjamin Lavernhe dans le rôle-titre aux côtés d’Emmanuelle<br />

Bercot et Michel Vuillermoz. <strong>Pro</strong>jeté hors<br />

compétition à Cannes, ce biopic que Joël Pourgaton,<br />

présenté comme « l’un des films les plus attendus de<br />

l’automne », fera l’objet d’une tournée dès la mi-septembre<br />

avant sa sortie le 15 novembre. À chaque convention,<br />

au moins une personne de l’équipe du film était présente<br />

pour échanger avec les exploitants, ceux de Paris ayant<br />

eu le privilège de dialoguer avec le réalisateur, son<br />

co-scénariste Olivier Gorce et le producteur Wassim Béji.<br />

Adapté de son roman éponyme écoulé à plus de 2<br />

millions d’exemplaires, La Tresse de Laetitia Colombani<br />

(que la cinéaste a accompagné dans les 6 villes, en<br />

présentiel ou en vidéo) sortira à partir du 29 novembre<br />

dans les salles, après une tournée entamée le 20 août.<br />

Voyage entre l’Inde, l’Italie et le Canada autour de trois<br />

femmes liées par le destin, cette histoire sera prochainement<br />

adaptée au théâtre et déclinée en bande dessinée<br />

pour les plus jeunes. Les conventions se sont terminées<br />

par la projection de La Petite, que le réalisateur Guillaume<br />

Nicloux n’a pu présenter qu’à Paris. Après La Clef<br />

(2007), ce film marque la deuxième collaboration entre<br />

le cinéaste et SND, qui prévoit une sortie le 20 septembre.<br />

<strong>Pro</strong>duit par Les Films du Kiosque, ce drame familial<br />

met en scène un Fabrice Luchini « comme rarement vu ».<br />

Miraculous, le film<br />

directeur de la distribution, de partager sa satisfaction<br />

devant le retour du public dans les salles. « Nous l’avons<br />

senti à Cannes, l’état d’esprit du secteur est plus optimiste<br />

qu’il y a quelques mois. Pour autant, le cinéma continue<br />

de cristalliser les positions et nous avons intérêt à ajuster<br />

notre discours lors de nos échanges avec les parlementaires<br />

ou le CNC. On nous rabâche que le cinéma a un coût, en<br />

oubliant tout ce qu’il apporte à la société : des emplois, de<br />

l’activité, du lien social, de l’aménagement du territoire,<br />

de la culture locale, du soft power à l’étranger. C’est<br />

essentiel que la profession ait un discours clair et optimiste,<br />

à l’aune des futures échéances législatives préconisées par<br />

les récents rapport. »<br />

La présentation du line-up de SND a démarré par son<br />

programme estival, la société « ayant un peu la prétention<br />

d’être le premier fournisseur des familles dans les cinémas<br />

cet été », d’après Christophe Courtois. À commencer<br />

par Miraculous, le film de Jérémy Zag, produit par<br />

The Awakening <strong>Pro</strong>duction et adapté de la série télévisée<br />

à succès, qui sort le 5 juillet sur environ 600 copies.<br />

Enjeu majeur pour le distributeur qui a déjà montré le<br />

film lors de deux vagues d’avant-premières les 8 et 25<br />

<strong>juin</strong>, réunissant quelque 85 000 spectateurs. A suivi la<br />

bande annonce des Blagues de Toto 2 - Classe verte<br />

de Pascal Bourdiaux, produit par SND et Superprod<br />

et suite d’un joli succès (plus d’un million d’entrées)<br />

enregistré en 2020, l’été de la première réouverture des<br />

salles. Il est daté au 2 août, le distributeur ayant l’ambition<br />

de développer une franchise à l’image de celle de<br />

Ducobu. Enfin, « pour surfer entre la fin de l’été et les<br />

2021), Yann Gozlan revient avec Visions, « un thriller<br />

machiavélique palpitant », avec Diane Kruger, Mathieu<br />

Kassovitz et Marta Nieto. Les professionnels ont découvert<br />

la promo-reel de cette sortie calée au 6 septembre.<br />

Le distributeur achèvera son exercice <strong>2023</strong> le 20 décembre<br />

avec Jeff Panacloc - À la poursuite de Jean-Marc de<br />

Pierre-François Martin-Laval, porté par l’humoriste, et<br />

lancera son année 2024 le 7 février avec Cocorico de<br />

Julien Hervé, avec Christian Clavier, Didier Bourdon<br />

et Sylvie Testud.<br />

L'Abbé Pierre - Une vie de combats<br />

« L’organisation de ces conventions a été un vrai défi<br />

logistique, mais nous sommes satisfaits d’avoir réuni autant<br />

d’exploitants et des bons retours sur nos films », savoure<br />

Joël Pourgaton au moment de conclure cette tournée.<br />

« Nous voulions montrer la force et la diversité de notre<br />

line-up donc il semblait important d’occuper le terrain à<br />

Paris et en province, dans une période chargée en événements<br />

professionnels. Nous sommes d’ailleurs les seuls, récemment,<br />

à avoir pris la parole de cette façon devant les exploitants<br />

et dans plusieurs villes. C’est aussi ça la fibre de SND. »<br />

Tanguy Colon<br />

©Jérôme Prébois<br />

N°447 / <strong>28</strong> <strong>juin</strong> <strong>2023</strong><br />

13


Ne la tenez jamais plus de 90 secondes.<br />

UN FILM DE<br />

danny<br />

ET michael philippou<br />

(TALK TO ME)<br />

sortie le 26 juillet


LE NOUVEAU FILM D’HORREUR DE A24<br />

« terrifiant »<br />

Th e Playlist<br />

« terrifiant »<br />

IndieWire<br />

« terrifiant »<br />

Dead Central<br />

« terrifiant »<br />

The Daily Beast<br />

« terrifiant »<br />

Screen Rant<br />

« terrifiant »<br />

Collider<br />

MATÉRIEL DISPONIBLE POUR VOS SALLES<br />

FA (115’’)<br />

N’OUBLIEZ PAS DE LE DIFFUSER DEVANT<br />

AFFICHES ET AFFICHETTES<br />

KIT PROMO


DISTRIBUTION<br />

LES FILLES D’OLFA PAR SA RÉALISATRICE<br />

KAOUTHER BEN HANIA<br />

Je filme une réalité qui n'existe pas<br />

en dehors du film<br />

Pour filmer l’histoire d’Olfa et de ses quatre filles, dont les deux aînées sont<br />

parties rejoindre Daech, Kaouther Ben Hania invente une forme de documentaire<br />

vertigineuse, et signe un film sur le cinéma tout autant que sur l’histoire de ces<br />

femmes tunisiennes. Après sa sélection en compétition à Cannes <strong>–</strong> et ses 4 prix<br />

parallèles <strong>–</strong>, alors que la tournée d’avant-premières se poursuit et que le festival<br />

de La Rochelle lui rend hommage à partir du 30 <strong>juin</strong> et, nous avons rencontré<br />

la réalisatrice et son producteur lors de leur étape au Diagonal de Montpellier.<br />

Quelle est l’origine du film ?<br />

Ce projet est né en 2016, alors que je terminais mon<br />

documentaire Zaineb n’aime pas la neige, et que l’histoire<br />

d’Olfa et de ses filles a commencé à être médiatisée en<br />

Tunisie. Il y avait là tous les éléments qui m’intéressent :<br />

la politique, la transmission, l’adolescence, la petite<br />

histoire qui communique avec la grande. J’ai eu envie<br />

d’en faire un documentaire et j’ai rencontré Olfa, pour<br />

comprendre ce qui s’était passé et la filmer avec ses deux<br />

filles cadettes. Mais ça ne marchait pas, Olfa jouait le<br />

rôle de la mère éplorée, sa personnalité transformait le<br />

film en one-woman-show, ce qui ne restituait pas la<br />

complexité de leur histoire. J’ai re-tenté de les filmer<br />

en 2017, en imaginant que les cadettes puissent jouer<br />

le rôle de leurs sœurs parties, mais ça ne fonctionnait<br />

pas non plus. J’ai mis le projet de côté et j’ai tourné<br />

L’Homme qui a vendu sa peau [qui a représenté la Tunisie<br />

aux Oscars 2021, ndlr].<br />

Et son dispositif particulier ?<br />

Ce qui m'intéressait c’était leur passé, leur éducation et<br />

leur enfance, sans passer par le reenactment, utilisé dans<br />

les séries documentaires sur Netflix, mais en détournant<br />

ce cliché : en filmant des acteurs y compris dans leur<br />

rapport à cette histoire. J’ai donc pris des comédiennes<br />

pour convoquer les deux absentes, mais aussi une pour<br />

faire miroir à Olfa, qui joue à ses côtés. C’était risqué<br />

mais j’avais déjà expérimenté ce type de procédé dans<br />

mon premier long, Le Challat de Tunis. Quand j’ai réécrit<br />

le film à partir de ce dispositif, l'histoire d’Olfa fonctionnait<br />

dans sa dimension kaléidoscopique et j’ai pu trouver<br />

des financements.<br />

Comment avez-vous pensé à ce double d’Olfa par<br />

Hend Sabri, grande star dans le monde arabe ?<br />

La vraie Olfa étant constamment dans l’émotion et<br />

l’exubérance, j’avais besoin de rationaliser avec une actrice<br />

qui met de la distance. Et c’est Olfa qui a eu l’idée de<br />

Hend Sabri, dont elle est fan et qui venait de tourner<br />

Fleur d'Alep. Dans ce dispositif où elle joue en côtoyant<br />

la vraie Olfa, c’était intéressant de voir comment les<br />

barrières de protection de cette grande professionnelle<br />

sont peu à peu tombées.<br />

En cela, on découvre presque le making off du<br />

film en train de se faire. Aviez-vous prévu cette<br />

mise en abyme constante ?<br />

Je filme une réalité qui n'existe pas en dehors du film,<br />

justement pour réfléchir sur ce réel.<br />

Et je voulais en effet faire un film qui casse le quatrième<br />

mur et qui interpelle le spectateur, en montrant ses<br />

coutures, par exemple en montrant des membres de<br />

l’équipe comme la maquilleuse. Les acteurs y incarnent<br />

des personnages mais réagissent aussi en tant qu’individus :<br />

c’est pour cela que je qualifie le film de documentaire.<br />

Je les ai prévenus dès le départ qu’au sein d’une même<br />

scène, ils pouvaient jouer un rôle et poser des questions.<br />

Inversement il est arrivé qu’une fille sorte de sa réalité<br />

pour se comporter comme une actrice. Le moment où<br />

le comédien <strong>–</strong> Majd Mastoura, connu pour son rôle dans<br />

Hédi, un vent de liberté <strong>–</strong>, qui incarne tous les personnages<br />

masculins, craque en tant que personne est un de ceux<br />

où le film m’a échappé, mais qu’il était important de<br />

garder au montage.<br />

Mais y a-t-il des scènes que vous avez écrites<br />

en amont ?<br />

Olfa m’a longuement raconté toute son histoire, et j’ai<br />

retenu les épisodes significatifs que je voulais garder dans<br />

le film. J’ai donc conçu la structure en sachant quelles<br />

scènes je voulais que la mère et ses filles racontent. Mais<br />

c’est un documentaire, c’est leur vie et ce sont leurs mots,<br />

avec souvent des souvenirs ou idées imprévues qui sont<br />

apparues sur le tournage. En revanche je pouvais souffler<br />

des mots aux actrices professionnelles.<br />

©Tanit Films<br />

Sortie France le 5 juillet par Jour2Fête<br />

4 prix à Cannes : Œil d’Or du documentaire,<br />

Prix de la Citoyenneté, Prix du Cinéma Positif,<br />

une Mention du Prix François Chalais<br />

Labels des salles : soutien Action <strong>Pro</strong>motion<br />

de l’Afcae, label UGC Découverte, label<br />

MK2 Curiosity<br />

Partenaires médias : Télérama, Le Monde,<br />

France Culture, Elle, Arte et Sens Critique<br />

Les Filles d'Olfa<br />

16 N°447 / <strong>28</strong> <strong>juin</strong> <strong>2023</strong>


©Cécile Vargoz<br />

Kaouther Ben Hania et Nadim Cheikhrouha, à Montpellier le 20 <strong>juin</strong><br />

Le film ménage un vrai suspense : vous indiquez<br />

juste au début que les deux aînées ont<br />

été « dévorées par le loup » ?<br />

La symbolique du Petit Chaperon rouge ressemble à leur<br />

histoire : grandir, c’est rencontrer le danger, le désir et la<br />

sexualité, et c’est la façon dont je voulais raconter cette<br />

histoire. L’adolescence me fascine, c’est l’âge de la métamorphose.<br />

Et les questions de transmission et d’éducation<br />

résonnent au-delà de la Tunisie. En France aussi, nous<br />

avons des réactions dans les débats qui montrent que<br />

beaucoup de femmes, élevées dans la tradition catholique,<br />

se reconnaissent dans le film.<br />

Le film est à la fois poignant mais jamais plombant<br />

<strong>–</strong> il a d’ailleurs reçu le Prix du cinéma positif<br />

à Cannes. Était-ce votre volonté de garder de<br />

l’humour et de transmettre de l’optimisme ?<br />

C’est surtout grâce aux deux jeunes filles qui rient tout<br />

le temps. Le contraste entre leur humour et la tragédie<br />

que l’on raconte était passionnant. Ces filles ont une<br />

lucidité, une capacité d’autodérision et une force de<br />

résilience extraordinaires. Elles n’ont eu aucune éducation<br />

féministe, mais ont une façon organique de se défendre.<br />

Sans elles, s’il y avait eu seulement la mère, je n’aurais<br />

jamais fait le film.<br />

<strong>Pro</strong>pos recueillis par Cécile Vargoz<br />

3 QUESTIONS À NADIM CHEIKHROUHA,<br />

PRODUCTEUR (TANIT FILMS)<br />

Chaque film tunisien qui marche<br />

ouvre la porte aux autres<br />

Le film est une coproduction entre la Tunisie (à<br />

20 %), la France, l’Allemagne et l’Arabie saoudite.<br />

Est-ce que le ministère de la Culture tunisien<br />

finance autant les films qu’avant ?<br />

L’enveloppe n’a pas diminué, mais il y a de plus en plus<br />

de projets et c’est donc de plus en plus difficile. Il y a<br />

quelques années, la commission examinait 10 projets et<br />

en retenait 4 ; aujourd’hui, il y a 25 projets de longs<br />

métrages chaque fois. Cela montre le dynamisme de<br />

notre production <strong>–</strong> on voit plusieurs films tunisiens dans<br />

chaque grand festival, dans des genres vraiment différents,<br />

par de nouveaux réalisateurs. Mais aucun de ces films ne<br />

se finance à 100 % en Tunisie. Sur notre budget de<br />

900 000 €, le ministère en a donné 180 000. Il y a aussi<br />

des apports privés [comme celui de Cinétéléfilms, structure<br />

de production tunisienne créée il y a 40 ans, ou,<br />

pour la France, celui de Jour2Fête ndlr].<br />

Comment se passe la distribution en Tunisie et<br />

comment le film sortira-t-il ?<br />

Il y a trois distributeurs en Tunisie : Hakka Distribution,<br />

qui sortira Les Filles d’Olfa après avoir accompagné les<br />

précédents films de Kaouther [et qui exploite aussi des<br />

salles art et essai dans le pays, ndlr.], Goubantini Films<br />

et maintenant Pathé BC Afrique. Et contrairement à<br />

beaucoup d’autres pays, ce sont les films tunisiens qui<br />

marchent le mieux en salle. Le vrai souci en Tunisie reste<br />

le piratage, particulièrement pour les films américains.<br />

Le parc de salles reste petit, avec une quinzaine de cinémas<br />

en tout, dont les multiplexes Pathé qui eux aussi font<br />

leurs meilleurs chiffres avec les films nationaux. Le film<br />

sortira entre octobre et décembre, beaucoup de salles<br />

fermant en été. Je suis sûr que Les Filles d’Olfa va devenir<br />

un fait de société en Tunisie, où Kaouther est connue.<br />

Ses films précédents ont été d’autant plus vus qu’ils ont<br />

rayonné à l’international.<br />

Peut-on parler d’une Nouvelle vague de cinéastes<br />

tunisiens ?<br />

On ne peut pas parler de Nouvelle vague sur le plan<br />

esthétique, mais d’une vague d’émulation, pour des<br />

cinéastes qui n’ont pas peur d’essayer et ont de l’ambition.<br />

Quand on voit des films tunisiens aller aux Oscars ou<br />

en compétition à Cannes, puis sortir à l’étranger <strong>–</strong> ce<br />

qui, pendant longtemps, n’était plus le cas <strong>–</strong>, c’est un<br />

encouragement fort, et les autorités suivent. Chaque film<br />

tunisien qui marche ouvre la porte aux autres.<br />

C.V.<br />

N°447 / <strong>28</strong> <strong>juin</strong> <strong>2023</strong><br />

17


CALENDRIER SEMAINE JOUR FÉRIÉ<br />

Zone A Zone B Zone C<br />

CHANGEMENT/NOUVELLE DATE<br />

Besançon, Bordeaux,<br />

Clermont-Ferrand, Dijon, Grenoble,<br />

Aix-Marseille, Amiens, Caen,<br />

Lille, Nancy-Metz, Nantes, Nice,<br />

Créteil, Montpellier,<br />

Paris, Toulouse,<br />

REPRISE<br />

Limoges, Lyon, Poitiers<br />

Orléans-Tours, Reims, Rennes,<br />

Rouen, Strasbourg<br />

Versailles<br />

CONTENU ALTERNATIF<br />

S26<br />

<strong>28</strong> JUIN<br />

DISTRIBUTEUR FILM DURÉE RÉALISATEUR(S) INTERPRÈTE(S)<br />

FRIDAY ENTERTAINMENT CARRY ON JATTA 3 02h20 S.Kang et N.Zaman G.Grewal, S.Bajwa, B.Dhillon<br />

THE JOKERS / LES BOOKMAKERS CHONCHON, LE PLUS MIGNON DES COCHONS 01h13 M.Halberstad H.Ghafry, M.Montsma, K.Prins<br />

LOOKER FILMS DERNIÈRE SÉANCE À BUCAREST 01h15 L.Boeken P.Diaconescu, C.Balint, J.Levy-Boeken<br />

ALFAMA FILMS ELLE S'APPELLE BARBARA 01h21 S.Tréfaut J.Bernardo, H.Bentes, L.Dueñas<br />

STUDIOCANAL FARANG 01h39 X.Gens N.Lyes, L.Nounay, O.Gourmet<br />

POTEMKINE FILMS HOUSE 01h<strong>28</strong> N.Ôbayashi K.Ikegami, S.Sasazawa, A.Matsubara<br />

LA VINGT-CINQUIÈME HEURE HOW TO SAVE A DEAD FRIEND 01h43 M.Syroechkovskaya<br />

THE WALT DISNEY COMPANY FRANCE INDIANA JONES ET LE CADRAN DE LA DESTINÉE 02h34 J.Mangold H.Ford, P.Waller-Bridge, M.Mikkelsen<br />

LES FILMS DU PRÉAU LA MAISON DES ÉGARÉES 01h45 S.Kawatsura M.Ashida, S.Ôtake, S.Awano<br />

BAC FILMS LA SIRÈNE 01h40 S.Farsi M.Kavani, H.Djavdan<br />

LES FILMS DU CAMELIA LE SAMOURAÏ 01h45 J.Melville A.Delon, F.Périer, N.Delon<br />

UGC DISTRIBUTION LES VENGEANCES DE MAÎTRE POUTIFARD 01h30 P.Martin-Laval C.Clavier, I.Nanty, J.Walker<br />

DESI ENTERTAINMENT PARIS MAAMANNAN 02h40 M.Selvaraj V.'Vaigai Puyal', U.Stalin, F.Faasil<br />

SBS/PANAME DISTRIBUTION PASSAGES 01h31 I.Sachs F.Rogowski, B.Whishaw, A.Exarchopoulos<br />

PATHÉ RHEINGOLD 02h18 F.Akın E.Sakraya, M.Pirzad, H.Eliraqui<br />

UNIVERSAL PICTURES INTERNATIONAL FR RUBY, L'ADO KRAKEN 01h30 K.DeMicco et F.Pearl L.Condor, T.Collette, J.Fonda<br />

FRIDAY ENTERTAINMENT SATYAPREM KI KATHA 02h30 S.Vidwans K.Advani, K.Aaryan, S.Talsania<br />

LE PACTE VERS UN AVENIR RADIEUX 01h35 N.Moretti N.Moretti, M.Buy, S.Orlando<br />

S27<br />

5 JUIL.<br />

8 8 8<br />

DISTRIBUTEUR FILM DURÉE RÉALISATEUR(S) INTERPRÈTE(S)<br />

CONDOR DISTRIBUTION À CONTRETEMPS 01h43 J.Diego Botto P.Cruz, L.Tosar, C.Checa<br />

PATHÉ ASTÉRIX ET OBÉLIX : MISSION CLÉOPÂTRE 01h52 A.Chabat G.Depardieu, C.Clavier, J.Debbouze<br />

DEAN MEDIAS AU CIMETIÈRE DE LA PELLICULE 01h30 T.Diallo<br />

MOONLIGHT FILMS DISTRIBUTION CLÉO, MELVIL ET MOI 01h13 A.Viard A.Viard, M.Denicourt, R.Bohringer<br />

SONY PICTURES RELEASING FRANCE INSIDIOUS: THE RED DOOR P.Wilson P.Wilson, T.Simpkins, R.Byrne<br />

METROPOLITAN FILMEXPORT JOY RIDE 01h32 A.Lim S.Hsu, A.Park, S.Cola<br />

JOUR2FÊTE LES FILLES D’OLFA 01h50 K.Ben Hania H.Sabri, O.Hamrouni, E.Chikahoui<br />

PYRAMIDE DISTRIBUTION LUISE 01h39 M.Luthardt L.Aschenbrenner, C.Théret, L.Kunz<br />

HIPPOCAMPE PRODUCTIONS MARINALEDA 00h51 L.Seguin F.Rivière (II), L.Chessel, P.Belle<br />

THE JOKERS / LES BOOKMAKERS MASTER GARDENER 01h50 P.Schrader J.Edgerton, S.Weaver, Q.Swindell<br />

SND MIRACULOUS - LE FILM 01h42 J.Zag A.Hautbois, B.Bollen, A.Tomé<br />

TRAFALGAR RELEASING ODESZA : THE LAST GOODBYE CINEMATIC EXPERIENCE 01h40 S.Kusanagi H.Mills, C.Knight<br />

ARP SÉLECTION PROMENADE À CRACOVIE 01h15 M.Kudla et A.Kokoszka-Romer R.Polanski, R.Horowitz<br />

PARK CIRCUS FRANCE THELMA ET LOUISE 02h09 R.Scott S.Sarandon, G.Davis, H.Keitel<br />

WAYNA PITCH TINNITUS 01h45 G.Graziosi J.de Verona, A.Lopes, I.Nascimento<br />

À VIF CINÉMAS / THE DARK TOUT LE MONDE M'APPELLE MIKE G.Bonnier A.Mohamed, D.Patakia, P.Lottin<br />

LA TRAVERSE TROUS DE MÉMOIRE 01h20 P.Vecchiali P.Vecchiali, F.Lebrun<br />

STUDIOCANAL UNE NUIT 01h30 A.Lutz A.Lutz, K.Viard, J.Pouly<br />

MALAVIDA FILMS VIE PRIVÉE 01h43 L.Malle B.Bardot, M.Mastroianni, N.Bataille<br />

MÉTÉORE FILMS WELFARE 02h47 F.Wiseman<br />

GAUMONT DISTRIBUTION YO MAMA L.Sy et A.Mariko C.Tagbo, Zaho, S.Larrouy<br />

S<strong>28</strong><br />

12 JUIL.<br />

DISTRIBUTEUR FILM DURÉE RÉALISATEUR(S) INTERPRÈTE(S)<br />

DESTINY FILMS ASSAUT 01h30 A.Yerzhanov N.Mukushev, A.Nigmanov, A.Revenko<br />

KAPFILMS ENTRE NOUS 01h37 J.Bauman A.Noworyta, I.Jodorowsky, J.Stévenin<br />

EPICENTRE FILMS FRANCISCA 02h47 M.de Oliveira T.Menezes, D.Doria, M.Barroso<br />

DESTINY FILMS L'EDUCATION D'ADEMOKA 01h29 A.Yerzhanov A.Yerzhanova, D.Alshinov, B.Kalymbetov<br />

LE PACTE LE RETOUR 01h46 C.Corsini A.Diallo Sagna, E.Gohourou, S.Bemba<br />

HAUT ET COURT LES ALGUES VERTES 01h47 P.Jolivet C.Sallette, N.Meurisse, J.Ferrier<br />

MEMENTO DISTRIBUTION LES HERBES SÈCHES 03h17 N.Ceylan D.Celiloğlu, M.Dizdar, M.Ekici<br />

KINOVISTA LIMBO 01h58 S.Cheang K.Tung Lam, Y.Liu, M.Lee<br />

SPLENDOR FILMS LITTLE NEMO 01h25 W.Hurtz et M.Hata G.Damon, M.Rooney, R.Auberjonois<br />

METROPOLITAN FILMEXPORT MEMENTO 01h56 C.Nolan G.Pearce, C.Moss, J.Pantoliano<br />

PARAMOUNT PICTURES FRANCE MISSION: IMPOSSIBLE <strong>–</strong> DEAD RECKONING PARTIE 1 02h43 C.McQuarrie T.Cruise, H.Atwell, S.Pegg<br />

LES FILMS DU WHIPPET OLLIE & COMPAGNIE 00h35 A.Setola<br />

WILD BUNCH DISTRIBUTION PETIT JÉSUS 01h35 J.Rigoulot A.Bertrand, G.Darmon, B.Sanches<br />

LES FILMS DU CAMELIA RÉTROSPECTIVE DARIO ARGENTO EN 6 FILMS D.Argento Opéra/Ténèbres/Le Chat à neuf queues...<br />

LES FILMS DU LOSANGE RÉTROSPECTIVE INTÉGRALE LARS VON TRIER EN 14 FILMS L. Von Trier Antichrist/Dancer in the Dark/The House that Jack built...<br />

CARLOTTA FILMS VIRGIN SUICIDES 01h37 S.Coppola K.Dunst, J.Woods, K.Turner<br />

S29<br />

19 JUIL.<br />

DISTRIBUTEUR FILM DURÉE RÉALISATEUR(S) INTERPRÈTE(S)<br />

WARNER BROS. FRANCE BARBIE 01h54 G.Gerwig M.Robbie, R.Gosling, E.Mackey<br />

SHELLAC CAITI BLUES 01h24 J.Harbonnier<br />

CAPRICCI FILMS DE NOS JOURS... 01h24 H.Sang-Soo K.Joo-bong, K.Min-Hee, S.Sunmi<br />

L'ATELIER DISTRIBUTION INFILTRÉE 02h05 J.Lerner K.Martínez, R.Rodríguez, P.Martínez (II)<br />

METROPOLITAN FILMEXPORT LA MAISON DU MAL 01h<strong>28</strong> S.Bodin L.Caplan, A.Starr, C.Coleman<br />

AD VITAM LES MEUTES 01h34 K.Lazraq A.Elaid, A.Masstouri, M.Hmimsa<br />

DIAPHANA DISTRIBUTION LES OMBRES PERSANES 01h47 M.Haghighi T.Alidoosti, N.Mohammadzadeh, E.Poor-Reza<br />

PERSPECTIVE FILMS NAVIGATORS 01h25 N.Teichner<br />

UNIVERSAL PICTURES INTERNATIONAL<br />

FRANCE<br />

OPPENHEIMER 03h00 C.Nolan C.Murphy, R.Downey Jr., M.Damon<br />

ARIZONA DISTRIBUTION PAULA 01h38 A.Ottobah F.Oldfield, A.Helan-Boudon, Océan<br />

PANAME DISTRIBUTION SOUS LE TAPIS 01h37 C.Japy A.Ascaride, B.Bejo, T.Scimeca<br />

18 N°447 / <strong>28</strong> <strong>juin</strong> <strong>2023</strong>


S30<br />

26 JUIL.<br />

DISTRIBUTEUR FILM DURÉE RÉALISATEUR(S) INTERPRÈTE(S)<br />

ASC DISTRIBUTION BLANQUITA 01h34 F.Guzzoni L.Lopez Campbell, A.Goic, A.Noguera<br />

THE JOKERS / LES BOOKMAKERS JUNIORS H.Thomas V.Paradis, E.Bourdelles, N.Zandouche<br />

SND LA MAIN 01h35 D.Philippou et M.Philippou S.Wilde, A.Jensen, J.Bird<br />

NOUR FILMS LA VACHE QUI CHANTAIT LE FUTUR 01h38 F.Alegría L.Varela, M.Maestro, A.Castro<br />

THE WALT DISNEY COMPANY FRANCE LE MANOIR HANTÉ J.Simien L.Stanfield, T.Haddish, O.Wilson<br />

NEW STORY LES DAMNÉS NE PLEURENT PAS 01h51 F.Boulifa A.Tebbae, A.El Hajjouji, A.Reinartz<br />

APOLLO FILMS LES DÉGUNS 2 C.Droux et C.Zidi Jr. K.Jebli, N.Salhi<br />

SPLENDOR FILMS NAZARÍN 01h35 L.Buñuel F.Rabal, M.Lopez, R.Macedo<br />

STUDIOCANAL PERSEPOLIS 01h35 M.Satrapi et V.Paronnaud S.Penn, I.Pop, G.Rowlands<br />

ART HOUSE RENDEZ-VOUS À TOKYO 01h55 D.Matsui S.Ikematsu, S.Itoh, R.Narita<br />

CARLOTTA FILMS<br />

RÉTROSPECTIVE REDÉCOUVERTES ET RARETÉS DU CINÉMA ITALIEN<br />

EN 8 FILMS<br />

L'Affaire Mori/L'Arbre aux sabots/Meurtre à l'italienne...<br />

TANDEM SABOTAGE 01h44 D.Goldhaber A.Barer, K.Frøseth, L.Gage<br />

PYRAMIDE DISTRIBUTION SUR LA BRANCHE 01h31 M.Garel-Weiss D.Patakia, B.Poelvoorde, A.Jaoui<br />

WILD BUNCH DISTRIBUTION THE FIRST SLAM DUNK 02h04 T.Inoue S.Nakamura, K.Hōki, T.Inada<br />

JOUR2FÊTE UN HIVER EN ÉTÉ 01h50 L.Masson B.Biolay, É.Bouchez, J.Chemla<br />

S31<br />

2 AOÛT<br />

DISTRIBUTEUR FILM DURÉE RÉALISATEUR(S) INTERPRÈTE(S)<br />

EUROZOOM DÉTECTIVE CONAN: LE SOUS-MARIN NOIR 01h49 Y.Tachikawa M.Takayama, M.Hayashibara, R.Koyama<br />

WARNER BROS. FRANCE EN EAUX TRÈS TROUBLES B.Wheatley J.Statham, J.Wu, C.Curtis<br />

PANAME DISTRIBUTION LE COLIBRI 02h06 F.Archibugi P.Favino, K.Smutniak, B.Bejo<br />

MISSION LE GRAND CHEMIN 01h44 J.Hubert R.Bohringer, Anémone, A.Hubert<br />

LES ACACIAS LE PÉRIL JEUNE 01h41 C.Klapisch R.Duris, V.Elbaz, N.Koretzky<br />

SND LES BLAGUES DE TOTO 2 - CLASSE VERTE P.Bourdiaux H.Trophardy, G.De Tonquédec, A.Marivin<br />

CONDOR DISTRIBUTION LES TOURNESOLS SAUVAGES 01h47 J.Rosales A.Castillo, O.Pla, Q.Ávila<br />

KMBO MAGIC ! 01h29 C.Origer J.Haase, L.Koroll, A.Avenell<br />

UFO DISTRIBUTION ON DIRAIT LA PLANÈTE MARS 01h44 S.Lafleur S.Laplante, L.Corriveau, F.Aladin<br />

TAMASA DISTRIBUTION SURO 01h56 M.Gurrea V.Luengo, P.López, I.El Ouahdani<br />

BODEGA FILMS THE WASTETOWN 01h38 A.Bahrami B.Kosari, A.Bagheri<br />

REZO FILMS TROPIC 01h50 E.Salier P.Cobo, L.Peres, M.Nieto<br />

SURVIVANCE YAMABUKI 01h37 Y.Juichiro K.Inori, Y.Kawase, M.Wada<br />

S32<br />

9 AOÛT<br />

DISTRIBUTEUR FILM DURÉE RÉALISATEUR(S) INTERPRÈTE(S)<br />

DULAC DISTRIBUTION 24 HEURES À NEW-YORK 01h22 V.Lungulov-Klotz L.Mehiel, C.Doman, M.Ryder<br />

AD VITAM ANIMALIA 01h30 S.Alaoui O.Barid, M.Dehbi, F.Oughaou<br />

SONY PICTURES RELEASING FRANCE GRAN TURISMO N.Blomkamp D.Harbour, A.Madekwe, O.Bloom<br />

ART HOUSE LA COMÉDIE HUMAINE 02h20 K.Fukada K.Abe, M.Adachi, K.Akiyama<br />

PYRAMIDE DISTRIBUTION LA VOIE ROYALE 01h49 F.Mermoud S.Jouannet, M.Colomb, M.Wyler<br />

DAMNED DISTRIBUTION LES AVANTAGES DE VOYAGER EN TRAIN 01h43 A.Moreno L.Tosar, P.Castro, E.Alterio<br />

MADELEINE FILMS LES PROMESSES 01h54 A.Sthers P.Favino, K.Reilly, J.Reno<br />

MISSION L'ETÉ EN PENTE DOUCE 01h36 G.Krawczyk J.Villeret, J.Bacri, P.Lafont<br />

PARAMOUNT PICTURES FRANCE NINJA TURTLES TEENAGE YEARS J.Rowe N.Cantu, S.Brown Jr., M.Abbey<br />

CINÉ SORBONNE PUNCH-DRUNK LOVE 01h35 P.Anderson A.Sandler, E.Watson, P.Hoffman<br />

CARLOTTA FILMS RÉTROSPECTIVE MAI ZETTERLING EN 4 FILMS M. Zetterling Amorosa/Jeux de nuit/Les Amoureux/Les Filles<br />

ZINC FILM UN COUP DE MAÎTRE 01h35 R.Bezançon V.Macaigne, B.Lanners, B.Ughetto<br />

UGC DISTRIBUTION / TF1 STUDIO VEUILLEZ-NOUS EXCUSER POUR LA GÊNE OCCASIONNÉE O.Van Hoofstadt Artus, E.Zylberstein, M.Rouin Berrandou<br />

REZO FILMS ZONE(S) DE TURBULENCE 01h37 H.Gunnar Sigurðsson T.Spall, E.Elliott, E.Rumpf<br />

S33<br />

16 AOÛT<br />

DISTRIBUTEUR FILM DURÉE RÉALISATEUR(S) INTERPRÈTE(S)<br />

URBAN DISTRIBUTION ABDELINHO 01h40 H.Ayouch A.Suliman, A.Tamimi, I.Monteiro<br />

CARLOTTA FILMS ADIEU MA CONCUBINE 02h53 C.Kaige L.Cheung, Zhang Fengyi, L.Qi<br />

WARNER BROS. FRANCE BLUE BEETLE A.Manuel Soto X.Maridueña, B.Marquezine, S.Sarandon<br />

HAUT ET COURT FERMER LES YEUX 02h49 V.Erice M.Solo, J.Coronado, A.Torrent<br />

MEMENTO DISTRIBUTION KASABA 01h22 N.Ceylan M.Toprak, E.Ceylan, H.Saglam<br />

LES FILMS DU LOSANGE LA BÊTE DANS LA JUNGLE 01h43 P.Chiha A.Demoustier, T.Mercier, B.Dalle<br />

SND LES AS DE LA JUNGLE 2 - OPÉRATION TOUR DU MONDE B.Somville et Y.Moulin<br />

PATHÉ LIVE METALLICA M72 WORLD TOUR - CONCERT #1 02h45 G.McAuliffe<br />

PATHÉ LIVE METALLICA M72 WORLD TOUR - CONCERT #2 02h45 G.McAuliffe<br />

MISSION NE PAS AVALER 02h01 G.Oldman R.Winstone, K.Burke, C.Creed-Miles<br />

EPICENTRE FILMS QUAND LES VAGUES SE RETIRENT 03h07 L.Diaz J.Cruz, R.Lazaro, D.Boongaling<br />

METROPOLITAN FILMEXPORT REALITY 01h22 T.Satter S.Sweeney, J.Hamilton, M.Davis<br />

LE PACTE SECONDE JEUNESSE 01h37 G.Di Gregorio G.Di Gregorio, S.Sandrelli, A.Santagata<br />

PATHÉ STRANGE WAY OF LIFE 00h31 P.Almodóvar P.Pascal, E.Hawke, M.Ríos<br />

Dates connues à l'heure de notre bouclage. Calendrier susceptible de modifications.<br />

AVIS AUX DISTRIBUTEURS Afin de voir apparaître vos sorties dans les fiches films de <strong>Boxoffice</strong>, n’hésitez pas à faire parvenir<br />

régulièrement votre line up mis à jour à calendrier@boxofficefrance.fr.<br />

N°447 / <strong>28</strong> <strong>juin</strong> <strong>2023</strong><br />

19


SND PRÉSENTE<br />

REGAGNEZ VOS SIÈGES<br />

ET ATTACHEZ VOS BANANES !<br />

© TAT productions, SND, France 3 Cinéma / <strong>2023</strong><br />

SORTIE LE 16 AOÛT


MAURICE ET SES AMIS REVIENNENT<br />

CET ÉTÉ POUR UNE MISSION<br />

TOUR DU MONDE !<br />

PAR LES PRODUCTEURS DES AS DE LA JUNGLE<br />

ET PATTIE ET LA COLÈRE DE POSÉIDON !<br />

MATÉRIEL DISPONIBLE POUR VOS SALLES<br />

FA (115’’)<br />

N’OUBLIEZ PAS DE LE DIFFUSER DEVANT :<br />

AFFICHES ET AFFICHETTES<br />

PLV<br />

ORGANISEZ VOTRE AVANT-PREMIÈRE<br />

DIMANCHE 13, LUNDI 14 ET/OU MARDI 15 AOÛT<br />

Sous réserve de la sortie nationale du film dans votre salle<br />

Inscriptions et choix de votre horaire à confirmer auprès de : rsvp@snd-films.fr


CHIFFRES<br />

COMPARATIF / 5 FILMS, 5 CARRIÈRES, 1 POINT DE COMPARAISON<br />

À l’occasion de la sortie<br />

de Vers un avenir radieux<br />

de Nanni Moretti, retour<br />

en chiffres sur la filmographie<br />

du réalisateur italien<br />

abonné à la Croisette.<br />

TITRE TRE PIANI SANTIAGO, ITALIA MIA MADRE HABEMUS PAPAM LA CHAMBRE DU FILS<br />

Date de sortie 10/11/2021 27/02/2019 2/12/2015 07/09/2011 18/05/2001<br />

Distributeur LE PACTE LE PACTE LE PACTE LE PACTE BAC FILMS<br />

Budget (estimé) nc nc nc nc nc<br />

Cumul des entrées 159 147 67 095 471 550 750 223 791 637<br />

1 er jour 11 664 3 019 32 967 23 729 14 849<br />

1 er week-end 57 724 17 012 129 368 159 579 48 190<br />

Copies 170 47 184 165 93<br />

Moyenne par<br />

copies 1 er we<br />

Cœfficient<br />

Paris/<strong>Pro</strong>vince<br />

Taux de transformation<br />

(cumul des entrées/1 er we)<br />

340 362 703 967 518<br />

3,30 3,39 3,58 3,25 3,26<br />

x 13,6 x 22,2 x 14,3 x 31,6 x 53,3<br />

Note Spectateur AlloCiné 3,5 4 3,8 3,5 3,8<br />

Source CBO-Box Office<br />

TOP 20 DES FILMS* AVEC LA MEILLEURE MOYENNE D'ENTRÉES PAR SÉANCE AU 1 ER WEEK-END<br />

RANG<br />

DATE FILM DISTRI.<br />

COPIES<br />

1 ER WE<br />

ENTRÉES<br />

1 ER WE<br />

SÉANCES<br />

1 ER WE<br />

MOYENNE PAR<br />

SÉANCE 1 ER WE<br />

1 05/04/23 SUPER MARIO BROS, LE FILM UNIVERSAL 738 1 364 123 15 101 90<br />

2 01/02/23 ASTÉRIX ET OBÉLIX : L'EMPIRE DU MILIEU PATHÉ 772 1 362 290 16 389 83<br />

3 01/03/23 CREED III WARNER 587 932 355 11 595 80<br />

4 17/05/23 FAST & FURIOUS 10 UNIVERSAL 813 1 167 702 15 019 78<br />

5 03/05/23 LES GARDIENS DE LA GALAXIE, VOLUME 3 DISNEY 611 1 017 381 14 447 70<br />

6 08/02/23 TITANIC (REP <strong>2023</strong>) DISNEY 252 149 351 2 321 64<br />

7 08/02/23 ALIBI.COM 2 STUDIOCANAL 680 727 132 13 485 54<br />

8 08/03/23 SCREAM VI PARAMOUNT 427 389 918 8 129 48<br />

9 05/04/23 LES TROIS MOUSQUETAIRES : D'ARTAGNAN PATHÉ 732 602 352 14 115 43<br />

10 18/01/23 BABYLON PARAMOUNT 584 392 515 9 367 42<br />

11 15/02/23 ANT-MAN ET LA GUÊPE : QUANTUMANIA DISNEY 625 588 751 14 530 41<br />

12 31/05/<strong>2023</strong> SPIDER-MAN : ACROSS THE SPIDER-VERSE SONY 659 472 179 11 949 40<br />

13 15/02/<strong>2023</strong> LA FEMME DE TCHAÏKOVSKI BAC 145 58 535 1 511 39<br />

14 24/05/23 LA PETITE SIRÈNE DISNEY 578 430 000 11 191 38<br />

15 04/01/23 TIRAILLEURS GAUMONT 554 374 276 9 944 38<br />

16 22/02/23 THE FABELMANS UNIVERSAL 502 273 926 7 7<strong>28</strong> 35<br />

17 22/03/23 JOHN WICK : CHAPITRE 4 METROPOLITAN 557 357 540 10 241 35<br />

18 08/03/23 MON CRIME GAUMONT 600 322 907 9 772 33<br />

19 01/03/23 LES PETITES VICTOIRES ZINC 365 190 792 5 880 32<br />

20 19/04/23 EVIL DEAD RISE METROPOLITAN 266 168 136 5 336 32<br />

*Sans inclure le hors-film // Sources chiffres : Distributeurs | Séances : Showtimes Dashboard by The <strong>Boxoffice</strong> Company.<br />

22 N°447 / <strong>28</strong> <strong>juin</strong> <strong>2023</strong>


CINEEUROPE <strong>2023</strong><br />

PLACE À L’OPTIMISME,<br />

AU PLF ET À LA DATA-COOPÉRATION<br />

Optimisme de rigueur. L’Unic a de nouveau rassemblé l’industrie du cinéma européen à<br />

Barcelone. Du 19 au 22 <strong>juin</strong>, dans une atmosphère rassurée, les professionnels ont pu se réjouir<br />

des bons résultats des blockbusters et de la fréquentation générale, tout en n’omettant pas<br />

la nécessité d’une nouvelle stratégie de long terme.<br />

Eddy Duquenne, CEO de Kinepolis, Andrew Cripps, président de la distribution internationale de Warner,<br />

Niels Swinkels, Executive Vice President and directeur général d’Universal, Tim Richards, fondateur et CEO<br />

de Vue International, Susan Wendt, directrice générale de Trust Nordisk, Sarah Lewthwaite, CEO de Movio<br />

et modératrice<br />

Avec plus de 2 000 inscrits, CineEurope a articulé son programme autour de grands<br />

rendez-vous dont les présentations des studios Warner, Lionsgate, Mubi, Sony, Universal,<br />

Warner, Paramount, Disney et Studiocanal. L’Unic a en parallèle lancé le nouveau<br />

programme People, embrassant ainsi la problématique des métiers de l’industrie. Le<br />

Women’s Leadership <strong>Pro</strong>gram s'est projeté quant à lui dans sa 7 e édition, regroupant 12<br />

duos de collaboratrices. Entre sessions de travail, line-ups et rencontres, la table ronde<br />

a de nouveau interrogé le futur de l'industrie et, particulièrement cette année, celle de<br />

l'expérience spectateurs.<br />

Des chiffres qui se rapprochent des niveaux pré-pandémiques, des line-ups étoffés et<br />

des discours galvanisés… le mot d’ordre de CineEurope était la confiance. Pour autant,<br />

les professionnels n'ignorent pas les signaux d’un marché modifié par la crise et toujours<br />

en mutation. En témoignent à la fois la disparité des résultats mais aussi des spectateurs<br />

qui n’ont pas tous repris le chemin des salles. Au-delà de la nécessité d’une grande<br />

diversité de l’offre désormais, les efforts se tournent résolument vers une stratégie au<br />

long cours… qui défie toujours et encore l’expérience client, aussi bien sur l'écran que<br />

dans la salle.<br />

Des spectateurs aux choix plus exigeants<br />

Tous se félicitent des excellents résultats de superproductions telles que Super Mario, 2 e<br />

film d’animation le plus rentable de tous les temps avec 1,3 Md $ de recettes ou de Fast<br />

and Furious X et ses 500 M $. Néanmoins, les études soulignent que tous les spectateurs<br />

ne sont pas revenus en salles et que certains films ne trouvent désespérément pas leur<br />

public. « Nous avons un gros travail à faire, en tant qu'industrie, pour comprendre pourquoi<br />

certains films n'ont pas marché. Est-ce la promotion ? Le film lui-même ? Le public ? Peu<br />

importe. Mais il y a quelque chose », souligne Tim Richards, fondateur et CEO du circuit<br />

Vue International. Andrew Cripps partage le même constat, « les films qui marchent bien<br />

marchent aussi bien qu’avant, en revanche ceux qui ne marchent pas marchent moins bien<br />

qu'avant. Ce grand écart s'explique en partie par le fait que l’exigence du public est plus<br />

haute s’agissant de son choix de voir un film en salle. » Le président de la distribution<br />

internationale de Warner souligne aussi que l’industrie n'a pas encore retrouvé la même<br />

qualité et diversité de films qu'avant la pandémie. Chez Universal, qui sortira 40 films<br />

cette année, Niels Swinkels constate toutefois une meilleure performance de titres<br />

d’auteur tels que Belfast ou Tár, qui ont réalisé de belles percées auprès du grand public,<br />

« d'où l'importance de maintenir une grande diversité de films pour toucher la plus grande<br />

diversité de publics possible ».<br />

INTERVIEWS EXPRESS<br />

1/3<br />

En collaboration avec <strong>Boxoffice</strong> US<br />

Andrew Cripps, président de<br />

la distribution internationale<br />

Warner Bros.<br />

Quelle est votre vision de la santé de l’industrie ?<br />

Même si nous sommes toujours en retard par rapport à la<br />

moyenne 2017-2019, nous avons constaté une forte<br />

croissance sur certains marchés européens clés cette<br />

année. Et au vu des films que nous avons vus cette<br />

semaine à Barcelone, les gens repartent très optimistes !<br />

Comment voyez-vous évoluer l'équilibre entre<br />

projection traditionnelle et PLF ?<br />

Les formats haut de gamme sont essentiels à l'avenir de<br />

l'industrie. Nous devons nous différencier de l'expérience à<br />

domicile, particulièrement en tant que grands studios qui<br />

produisons des superproductions pour le grand écran,<br />

adaptées aux formats premium.<br />

Pensez-vous que la 3D a toujours un avenir ?<br />

Warner sortira deux films en 3D cette année : En eaux très<br />

troubles puis Aquaman et le royaume perdu. Nous devons<br />

nous assurer que la 3D des films que nous sortons<br />

enrichisse l'histoire. Nous sommes donc très sélectifs sur<br />

nos choix, mais lorsqu'ils sortent en salle, nous les<br />

poussons au maximum.<br />

Pour vous, dans le paysage actuel, quelle est la<br />

place des films à budget moyen ?<br />

Ils ont connu de grandes difficultés au cours des derniers<br />

mois. Encore une fois, il faut une raison vraiment<br />

convaincante pour que les gens sortent de chez eux et<br />

aillent au cinéma. J'espère qu'à mesure que le public<br />

reviendra dans les salles de cinéma, nous verrons ces films<br />

se hisser au sommet du box-office.<br />

24 N°447 / <strong>28</strong> <strong>juin</strong> <strong>2023</strong>


À la recherche de contenus avec les plateformes<br />

Malgré la richesse de l’offre en matière de contenus, Eddy Duquenne, le CEO de<br />

Kinepolis, souligne de son côté la nécessité de se renouveler : « Iron Man 37 ne fera plus<br />

recette ! Nous devons nous inspirer d’Apple et Amazon qui surprennent les spectateurs avec<br />

de nouvelles histoires. » Aussi, l'intégration des plateformes dans la production apporte<br />

une nouvelle dynamique. Evil Dead Rise de HBO Max, qui était destiné à la plateforme,<br />

a finalement été distribué en salles par Warner au États-Unis (Metropolitan en France)<br />

et généré 140 M $, « confortant la volonté de notre studio de favoriser la sortie salle, créatrice<br />

de valeur pour l'ensemble du modèle financier du film », ajoute Andrew Cripps. Du côté<br />

d’Universal, le studio vient d'annoncer son partenariat avec Apple et sortira en salles<br />

Argylle en février 2024, rappelle Niels Swinkels.<br />

L'expérience client challenge le game<br />

De l’avis de tous, la période de convalescence post-Covid a montré l’appétence du public<br />

pour les PLF (premium large format) et pour une expérience cinéma ultra-qualitative.<br />

« Or cette expérience a une valeur que les spectateurs sont de plus en plus enclins à payer »,<br />

illustre Eddy Duquenne, qui a constaté sur la plupart des marchés d'implantation de<br />

son groupe une augmentation de 30 % des recettes par spectateur, dont seulement un<br />

tiers est dû à l'inflation, et les deux tiers au prix du service. « Ce qui signifie que même<br />

avec 15 % de baisse de fréquentation, nous maintiendrons notre chiffre d'affaires. Bien sûr<br />

ce serait merveilleux de reconquérir notre public à 100 %. »<br />

Oui mais voilà… Cette expérience client augmentée est coûteuse, et nécessite un<br />

investissement massif dans leur parc. Et plus rapidement. « Ce que nous appelons la<br />

croissance interne est, pour nous, peut-être plus importante que la croissance externe pour le<br />

moment. Le bénéfice que nous obtenons et la valeur que représente un client fidélisé dans<br />

son propre circuit sont plus gratifiants que d'acheter des cinémas », assure le CEO de<br />

Kinepolis, ajoutant souhaiter combiner les deux. Et c'est bien la direction que prend<br />

Kinepolis en investissant ses capitaux dans son programme Innovation <strong>2023</strong>.<br />

Chez Vue Cinemas, Tim Richards a pu expérimenter de nombreux formats et concepts<br />

au cours des 20 dernières années, « des poufs aux loveseats, en passant par les canapés et les<br />

dining. Aujourd'hui, nous nous concentrons sur les fauteuils inclinables, que le public semble<br />

avoir complètement adoptés. Il n'y a que très peu de facteurs qui changent la donne dans<br />

notre secteur. Je pense que les sièges inclinables en sont un ! ».<br />

<strong>Pro</strong>motion active chez less exploitants<br />

Outre l’offre, la reprise du marché passe par une meilleure information et un ciblage<br />

affiné du public par les exploitants. Leur travail de promotion des films auprès des<br />

spectateurs devient essentiel et ne doit pas être freiné par un turn-over trop rapide des<br />

films. « D’après les études que nous avons menées, la première difficulté pour les clients est<br />

de connaître les œuvres à l’affiche. Nous devons apprendre, en tant qu'exploitants, à mieux<br />

connaître et comprendre nos clients et à être plus sélectifs sur les films. C’est ce que j'appelle,<br />

en interne, une “programmation active”, à l’inverse d’une programmation qui vous est “livrée”<br />

par les studios. C’est encore un long chemin, mais c'est le futur », souligne Eddy Duquenne,<br />

rappelant que seuls 20 % des films réalisent 80 % des entrées.<br />

Appel à la data-collaboration<br />

S'il est un point positif de la crise sanitaire, c’est bien la collaboration marketing accrue<br />

entre distributeurs et exploitants. « Nous avons encore beaucoup de travail sur le partage<br />

de la data, mais nous avons tous à y gagner », estime Tim Richards. Chez Kinepolis, un<br />

programme d'expérimentation et d'échange de la data en cours porte ses fruits. Selon<br />

Eddy Duquenne, « il faut néanmoins rester vigilants à ne pas donner notre data contre<br />

nous-mêmes… car les studios vendent aussi leurs contenus aux plateformes ».<br />

Devant l’abondance de data disponible, Andrew Cripps en appelle à un travail de<br />

collaboration, entre studios et exploitants, dans un but commun de faire venir les<br />

spectateurs en salles. « Certains exploitants nous demandent encore d’acheter leur data.<br />

Nous sommes tous confrontés à des problèmes de budget… Les films sont plus chers, la<br />

situation macroéconomique est difficile. Rendons nos campagnes plus efficaces et nous en<br />

bénéficierons tous. »<br />

INTERVIEWS EXPRESS<br />

2/3<br />

Niels Swinkels, vice-président<br />

exécutif et directeur<br />

général Universal Pictures<br />

International<br />

Quel est votre regard sur la santé de l'industrie<br />

aujourd'hui ?<br />

Tout d'abord, je tiens à saluer l'ensemble de l'exploitation<br />

au niveau international pour la grande résistance dont elle<br />

a fait preuve tout au long de la pandémie, ce qui a conduit<br />

à la reprise que nous constatons et au maintien du parc de<br />

salles. Pour encore se renforcer, les salles ont besoin d’une<br />

abondance de films, de diversité et de qualité. Je suis fier<br />

de dire qu'Universal y contribue grandement. Nous sortons<br />

cette année pas moins de 40 films, avec nos partenaires de<br />

DreamWorks Animation, Illumination, Blumhouse et Focus<br />

Features, ainsi que d'incroyables films de grands cinéastes,<br />

dont Oppenheimer de Christopher Nolan, notre<br />

prochaine sortie.<br />

Le marché des streamers et des plateformes est en<br />

train de mûrir et de changer. Quelles opportunités,<br />

s'il y en a, offre-t-il aux salles de cinéma ?<br />

Chez Universal Pictures, nous n'avons pas encore de<br />

service SVOD au niveau international et continuons d'opter<br />

pour les ventes à l’acte, l'EST et la VOD premium. Il est<br />

évident qu'avec les bons paramètres de ce qui constitue un<br />

film en salle et ce que veut le public, les contenus proposés<br />

par les streamers pourraient devenir des contenus<br />

supplémentaires pour les salles. Nous venons d'ailleurs<br />

d'annoncer un accord avec Apple pour leur production<br />

d’Argylle, réalisé par Matthew Vaughn, qui sortira en salle<br />

en février 2024 [le 31 janvier en France].<br />

Comment voyez-vous évoluer l'équilibre entre<br />

projection traditionnelle et PLF ?<br />

À la suite de la pandémie, nous avons constaté une plus<br />

grande appétence des spectateurs pour les formats<br />

premium. Ce penchant, exacerbé après le temps passé à la<br />

maison, se rééquilibrera avec le temps, mais chez<br />

Universal, nous sommes de fervents partisans des formats<br />

premium. Ils seront évidemment essentiels pour<br />

Oppenheimer de Christopher Nolan. Nous allons<br />

notamment nous appuyer sur l'Imax, bien sûr, et les<br />

formats argentiques qui reviennent au goût du jour,<br />

comme le 35 et le 70 mm.<br />

D’autre part, bien que les questions d'hygiène liés à la<br />

pandémie ont ralenti son évolution, nous continuons<br />

d’être de grands partisans de la 3D. L’essentiel, c'est que la<br />

qualité soit à son plus haut niveau, notamment en termes<br />

de luminosité et de spécificités techniques. Dans ces<br />

conditions, la 3D se développera à nouveau.<br />

Susan Wendt, directrice générale de Trust Nordisk (société de ventes internationales),<br />

conclut en rappelant que la convalescence du marché réside essentiellement dans la<br />

qualité et la diversité de la programmation, notamment en matière d’art et essai. « Nous<br />

devons éviter d'être trop dépendants des blockbusters et garder un équilibre de programmation<br />

avec les films locaux et européens. N’oublions pas que l’animation et l'éducation aux<br />

images sont autant de leviers essentiels pour nos salles. »<br />

Marion Delique<br />

N°447 / <strong>28</strong> <strong>juin</strong> <strong>2023</strong><br />

25


CINEEUROPE <strong>2023</strong><br />

INTERVIEWS EXPRESS<br />

3/3<br />

Mark Viane, président de la<br />

distribution internationale<br />

Paramount Pictures<br />

Comment envisagez-vous le marché <strong>2023</strong> ?<br />

Chaque territoire se trouve à un stade différent, certains<br />

sont en avance par rapport à 2019 et d'autres sont en<br />

retard. Mais dans l'ensemble, nous ne pourrions pas être<br />

plus satisfaits de la direction que prend l'industrie au sortir<br />

de la pandémie. La distribution internationale de films en<br />

salles est en pleine forme et le secteur très optimiste en<br />

ce moment.<br />

L'inflation reste une préoccupation pour les<br />

consommateurs. Pensez-vous que le prix des<br />

billets de cinéma continuera d’augmenter ?<br />

Les prix des billets sont actuellement à un très bon niveau.<br />

Selon le format dans lequel vous voyez le film, le tarif est<br />

plus ou moins élevé. Les journées nationales d’opérations<br />

tarifaires permettent à ceux qui ont moins de moyens<br />

d'aller au cinéma, tandis que d'autres paieront le<br />

supplément pour être sûrs de voir le film en format<br />

premium et bénéficier de la meilleure expérience possible.<br />

Je reste persuadé que, quoi qu'il arrive, le prix sera toujours<br />

adapté au plus grand nombre, et en adéquation avec ce<br />

que le secteur propose, notamment avec les Premium<br />

Large Format (PLF) qui sont en train de prendre le relais de<br />

la salle de projection traditionnelle.<br />

Avatar : La Voie de l'eau de James Cameron a remis<br />

la 3D au goût du jour. Quelle est la position de<br />

Paramount sur ce format ?<br />

Nous sommes de fervents partisans de la 3D, tant que<br />

celle-ci est qualitative. Lors du premier week-end de<br />

Transformers : Rise of the Beast, elle a représenté 36 % des<br />

recettes à l'échelle internationale.<br />

Votre stratégie des calendriers de sortie a-t-elle<br />

évolué, les dates étant fixées particulièrement en<br />

avance ?<br />

Nous sommes juste revenus à une situation d’avant-Covid.<br />

Les studios sont presque à pleine capacité en termes de<br />

production et c'est la nature de notre activité de fixer des<br />

calendriers de sortie adaptés. Il est évident que tous<br />

cherchent à se positionner sur les meilleures dates. Aux<br />

États-Unis, celles-ci sont en quelque sorte gravées dans le<br />

marbre. Sur les autres territoires, nous avons tendance à<br />

adapter les dates en fonction des jours fériés, des vacances<br />

scolaires ou des longs week-ends.<br />

Selon vous, dans le paysage actuel, quelle est la<br />

place des films à budget moyen ?<br />

Il y a un public pour chaque film. Si nos superproductions<br />

s'adressent au plus grand nombre, nous sortons aussi des<br />

films pour des publics plus spécifiques et les budgets de<br />

production étant adaptés aux objectifs, il y a évidemment<br />

une place pour ces films du milieu.<br />

UN RAPPORT ET UNE ÉTAPE<br />

MAJEURS POUR LA REPRISE<br />

Dans son rapport annuel définitif dévoilé à CineEurope, l’Unic comptabilise<br />

en 2022 pour l'UE <strong>–</strong> Royaume-Uni compris <strong>–</strong>, plus de 655 millions de billets<br />

dans les cinémas et des recettes estimées à 5 milliards d'euros, soit des<br />

augmentations respectives de 62,7 % et 68,5 % par rapport à 2021. De quoi<br />

démontrer le dynamisme du secteur, alimenté par l'appétit retrouvé du public<br />

pour l'expérience salle.<br />

Dans l’ensemble des 39 territoires de l’Unic* (soit<br />

environ 43 000 salles), la fréquentation des cinémas,<br />

estimée à 809 millions de spectateurs, a connu une<br />

hausse de 36,2 %. Celle des recettes, évaluées à 5,7<br />

milliards d’euros, atteint +53,8 %. « Des chiffres impressionnants<br />

réalisés malgré certaines restrictions imposées aux<br />

cinémas au cours des premiers mois de l'année, ainsi que<br />

la hausse des coûts de l'énergie, l'impact du conflit Russie/<br />

Ukraine et une offre cinématographique encore limitée »,<br />

note l’Unic.<br />

Les remontées de box-office les plus remarquables sont<br />

observées en Roumanie (+142 % par rapport à 2021),<br />

Lituanie (+133,5 %), Slovénie (+182,3 %), Allemagne<br />

(+93,5 %) et en Autriche (+96 %). Les plus hautes parts<br />

de marché des films nationaux sont observées en Turquie<br />

(46 % des entrées annuelles), en France (41 %), en<br />

République tchèque (33,5 %), en Allemagne (27 %) et<br />

au Danemark (26 %). L’Unic pointe autant la performance<br />

d’Avatar : La Voie de l'eau <strong>–</strong> devenu le plus plus<br />

gros succès en EMEA de tous les temps avec ses près<br />

de 800 M $ de recettes dans la région <strong>–</strong> que de Sans<br />

filtre <strong>–</strong> la Palme d'Or 2022 ayant engrangé plus de 25<br />

M $ dans plus de 40 marchés internationaux. « Après<br />

deux années perturbées, 2022 a marqué un tournant dans<br />

la reprise et envoyé un signal clair sur le désir du public<br />

de retrouver le grand écran lorsqu'il dispose d’une offre<br />

cinématographique solide et diversifiée, permettant ainsi<br />

aux cinémas de réaffirmer leur importance culturelle et<br />

sociale au sein des communautés locales. »<br />

Le dynamisme observé depuis le début de l'année a<br />

récemment incité Gower Street Analytics à revoir à la<br />

hausse ses prévisions <strong>2023</strong> du box-office mondial,<br />

attendu aux alentours de 32 milliards de dollars (ses<br />

prévisions initiales, établies en décembre 2022, étaient<br />

à 29 milliards de dollars). Au niveau mondial, le premier<br />

trimestre <strong>2023</strong> affiche en effet une avance de 27 % par<br />

rapport au T1 2022 et le double du T1 2021. Sur la<br />

seule région EMEA, le premier trimestre <strong>2023</strong> a été le<br />

plus haut enregistré depuis le début de la crise sanitaire.<br />

Si les salles françaises ont dû attendre avril pour retrouver<br />

(voire dépasser) les niveaux de fréquentation pré-Covid,<br />

les Pays-Bas affichaient un box-office au-dessus de la<br />

moyenne pré-pandémie dès le premier trimestre de<br />

l’année (+3,3 %), de même que l’Autriche (+2 %) et la<br />

Norvège (au niveau de son box-office 2019). En mai,<br />

outre la France, l'Espagne et l'Italie réalisaient des<br />

résultats proches de ceux de 2019.<br />

« De nombreuses enquêtes sur le comportement du public<br />

à travers l'Europe confirment le retour des spectateurs, en<br />

particulier des jeunes, dans les salles et le statut des cinémas<br />

comme loisirs hors domicile préféré et le plus abordable »,<br />

souligne l’Unic. Dans ce contexte, la légère augmentation<br />

(de 4 %) du prix moyen du billet en Europe depuis<br />

2021, en partie due à la popularité croissante des formats<br />

premium, démontre, selon l'organisation, « que le public<br />

est prêt à payer plus cher pour un service ou une expérience<br />

de qualité supérieure ».<br />

Toutefois, Phil Clapp, le président de l’Unic (et de la<br />

UK Cinema Association), n’élude pas les difficultés qui<br />

subsistent, « telles que le besoin de plus de constance et de<br />

diversité dans le flux de films et l'augmentation des coûts<br />

d'exploitation. Mais les cinémas restent le lieu privilégié<br />

pour vivre des films de tous genres. Les décideurs politiques<br />

doivent continuer leurs efforts pour protéger et célébrer les<br />

cinémas, quelle que soit leur taille ou leur emplacement ».<br />

*Albanie, Allemagne, Autriche, Belgique, Bosnie Herzégovine, Bulgarie, Croatie, Chypre,<br />

Danemark, Espagne, Estonie, Finlande, France, Géorgie, Grande-Bretagne, Grèce,<br />

Hongrie, Irlande, Israël, Italie, Lettonie, Lituanie, Luxembourg, Macédoine du Nord,<br />

Montenegro, Norvège, Pays-Bas, Pologne, Portugal, République Tchèque, Roumanie,<br />

Russie, Serbie, Slovaquie, Slovénie, Suède, Suisse, Turquie, Ukraine<br />

En image<br />

Lors de cette édition de CineEurope, les exploitants<br />

ont parlé de l'importance de cibler certains<br />

groupes de spectateurs. Quel est votre angle<br />

d'attaque pour attirer des publics spécifiques ?<br />

Pat Patrouille est, par exemple, un film spécialement conçu<br />

pour un public familial qui a tendance à se rajeunir. Le<br />

dernier a connu un énorme succès international, avec plus<br />

de 100 millions de dollars de recettes. Ce n'est pas pour<br />

rien que nous faisons ces films.<br />

©Marion Delique<br />

Cérémonie de remise de prix des<br />

Giants of Exhibition Europe <strong>2023</strong><br />

26 N°447 / <strong>28</strong> <strong>juin</strong> <strong>2023</strong>


7 E PROMOTION DU<br />

WOMEN’S CINEMA LEADERSHIP PROGRAMME<br />

Initiative phare de l'Unic, le programme<br />

de mentorat international destiné aux<br />

professionnelles de l'exploitation<br />

poursuit son œuvre pour le développement<br />

d’un leadership équi libré,<br />

et donc plus féminin.<br />

« Il reste encore beaucoup à faire pour parvenir à une<br />

diversité et une inclusion totales dans les postes de direction,<br />

et nous devons tous y contribuer », a commenté Laura<br />

Houlgatte, la PDG de l'Unic, en révélant les noms des<br />

12 professionnelles émergentes qui recevront, durant les<br />

12 prochains mois, des conseils de 12 femmes cadres<br />

issues de divers horizons du secteur (représentant 11 pays<br />

et 22 entreprises) :<br />

Les mentors :<br />

Tanya Easterman, fondatrice de Daiku, Royaume-Uni<br />

Patricia Edeline, directrice des opérations et responsable<br />

des réservations, Sociedad Cinematográfica de Centros<br />

Comerciales, Espagne<br />

Christine Eloy, directrice générale, Europa<br />

Distribution, Belgique<br />

Elisabetta Hoch, directrice régionale des opérations,<br />

UCI Cinemas (Odeon Cinemas Group), Italie<br />

Marilyn Iacovissi, directrice opérationnelle et commerciale,<br />

The <strong>Boxoffice</strong> Company, France<br />

Marta Kowalska, directrice marketing studio et intégré<br />

Espagne et Portugal, The Walt Disney Studios, Espagne<br />

Helen Moss, vice-présidente de la distribution internationale,<br />

Paramount Pictures International, États-Unis<br />

Renate Scheliga, directrice générale Maccs & Numero,<br />

Vista Group, Allemagne et Autriche<br />

Jenny Sidorova, responsable marketing, DX, Norvège<br />

Alina Sigaro, vice-présidente de la distribution EMEA,<br />

©Marion Delique<br />

Universal Pictures International, Royaume-Uni<br />

Delfine Van Boxlaer, directrice ressources humaines,<br />

Cinionic, Belgique<br />

Kristina Warner, vice-présidente de l'acquisition de<br />

contenu mondial, D-BOX Technologies, Canada<br />

Les mentorées :<br />

Pia Ardovino, responsable des médias et des partenariats,<br />

The Space Cinema (Vue International), Italie<br />

Sandra Bakula, responsable marketing international,<br />

Cineplexx, Autriche<br />

Charline Baudry-Biancarelli, vice-présidente de la<br />

stratégie marketing mondiale et des partenariats ICE<br />

Theaters, France<br />

Melissa Delft, responsable principale de veille économique,<br />

Cinionic, Belgique<br />

Isabel Garcia, directrice commerciale, ACEC Cines, Espagne<br />

Lauren Greene, directrice du développement des affaires,<br />

EMEA, Movio, Royaume-Uni<br />

Elena Martinez, responsable des réservations de films,<br />

Odeon Cinemas Group, Royaume-Uni<br />

Maria Moro, responsable juridique, Cine Yelmo, Espagne<br />

Hana Peoples, chercheuse dans l'industrie cinématographique,<br />

Fondation Alexander von Humboldt, Allemagne<br />

Pilar Sierra Artieda, secrétaire générale, Gremi de<br />

Cinemes de Catalunya, Espagne<br />

Maria Sweeney, directrice de la communication du<br />

groupe, Showtime Group Solutions, Irlande<br />

Zsófia Varga, programmatrice de films, Everyman<br />

Group, Royaume-Uni<br />

« Bienvenue à nos nouvelles mentorées et mentors. Que cette<br />

expérience ouvre des portes, brise les plafonds de verre et<br />

forge des relations durables », a conclu Laura Houlgatte.<br />

L’UNIC LANCE SON PROGRAMME PEOPLE<br />

L'Union internationale des cinémas a débuté CineEurope en officialisant son<br />

nouveau programme dédié à l'attractivité des métiers de l’exploitation<br />

cinématographique.<br />

« Cette initiative vise à aider le secteur de l’exploitation à<br />

maintenir sa position d’employeur de prédilection et reconnaît<br />

que l'atout concurrentiel ultime de toute structure réside<br />

dans ses collaborateurs », précise l’Unic. L’organisme inscrit<br />

donc le recrutement, le développement et l'investissement<br />

dans les ressources humaines parmi les nouveaux défis<br />

post-pandémie des cinémas.<br />

Pour atteindre sa mission de développement de l'attractivité<br />

et de fidélisation dans les métiers de l’exploitation,<br />

le programme a identifié cinq axes de travail :<br />

sensibilisation aux opportunités d'emploi<br />

formation et progression de carrière<br />

compétences en leadership<br />

culture interne et valeurs<br />

diversité, équité et inclusion.<br />

Le programme sera piloté par un conseil consultatif<br />

présidé par Dee Vassili. La directrice RH de Vue International<br />

sera accompagnée de Katharina Phebey (responsable du<br />

marketing et du contenu, membre du conseil de direction<br />

de Kinopolis), Nevena Brasanac (responsable de la<br />

programmation pour l'Europe du Sud-Est chez Cineplexx<br />

International), Zarah Doyle (directrice RH pour le<br />

Royaume-Uni et l'Irlande d’Odeon Cinemas) et Phil<br />

Clapp (président de l'Unic et PDG UK Cinema Association).<br />

« Nous devons œuvrer à un changement positif et veiller à<br />

ce que le secteur de l’exploitation reste un choix de métier<br />

attrayant pour les générations futures », indique ce dernier.<br />

De son côté, Laura Houlgatte, PDG de l’Unic, rappelle<br />

que « les cinémas doivent plus que jamais rivaliser avec<br />

d'autres secteurs de loisirs, de vente au détail et d'hôtellerie<br />

pour attirer des professionnels qualifiés ». Et ceci, alors que<br />

« la pandémie de Covid semble avoir entraîné un changement<br />

de paradigme dans les besoins et les attentes des employés ».<br />

Le <strong>Pro</strong>gramme Unic People se déploiera à travers des<br />

panels, des webinaires et des podcasts planifiés, notamment<br />

une table ronde lors des Journées du Cinéma Uni<br />

à Bruxelles en octobre prochain, ainsi que la publication<br />

d'une boîte à outils en <strong>juin</strong> 2024.<br />

N°447 / <strong>28</strong> <strong>juin</strong> <strong>2023</strong><br />

27


INTERNATIONAL<br />

Kinepolis investit dans des<br />

actions Kinepolis…<br />

Le groupe belge coté à la bourse d'Euronext<br />

Brussels mène, depuis le 13 <strong>juin</strong> et jusqu’au 16 août<br />

prochain, un programme de rachat d'actions<br />

propres. L’opération financière sera limitée à<br />

l'acquisition d’un maximum de 200 000 actions<br />

Kinepolis pour un montant total maximal de<br />

10 M €.<br />

… Imax continue ses<br />

achats d’actions Imax…<br />

La firme canadienne, déjà engagée dans une<br />

démarche similaire, a annoncé qu’elle prolongeait<br />

de 3 ans son programme de rachat d'actions<br />

propres, jusqu'à fin <strong>juin</strong> 2026. Le plan actuel<br />

autorisait la société à investir jusqu'à 400 M $ dans<br />

ses actions, dont environ 191,5 M $ restent<br />

disponibles alors qu’il devait initialement expirer le<br />

30 <strong>juin</strong> dernier.<br />

Depuis juillet 2027, Imax a racheté environ 12,4<br />

millions de ses actions ordinaires <strong>–</strong> soit une<br />

réduction nette de 19,2 % des actions en<br />

circulation <strong>–</strong> pour un prix d'achat global d'environ<br />

208,5 M $.<br />

… et CJ CGV réalise une<br />

augmentation de capital<br />

Le circuit d’exploitation sud-coréen <strong>–</strong> dont<br />

l'actionnaire majoritaire est le conglomérat CJ<br />

Group <strong>–</strong> prévoit de lever 570 milliards de wons (soit<br />

plus de 400 M€) grâce à l'émission de nouvelles<br />

actions. Une manœuvre principalement destinée,<br />

selon les spécialistes, à rembourser les dettes du<br />

circuit cinématographique leader de Corée du Sud<br />

et de Turquie, aussi présent en Chine, en Indonésie,<br />

au Vietnam et aux États-Unis.<br />

Des cinémas indiens font la<br />

grève des séances<br />

Pour protester contre les sorties anticipées sur les<br />

plateformes de streaming, les cinémas de l'État du<br />

Kerala, dans le sud-ouest du pays, ont fermé leurs<br />

portes durant 48 heures.<br />

La Film Exhibitors United Organisation of Kerala<br />

(FEUOK), soit la fédération des exploitants de<br />

cinéma du Kerala, dénonce le non respect de leur<br />

fenêtre d’exclusivité de 42 jours sur les films en<br />

langue malayalam (notamment parlée dans l'État<br />

du Kerala), comme le blockbuster historique<br />

Marakkar : Arabikadalinte Simham, légalement<br />

disponible en streaming à peine 15 jours après sa<br />

sortie en décembre 2021. Et le cas est loin<br />

d’être isolé…<br />

Pour exprimer leur mécontentement, les<br />

exploitants ont donc baissé le rideau durant deux<br />

journées entières, les mercredi 7 et jeudi 8 <strong>juin</strong><br />

derniers. Et annoncé que désormais, ils refuseraient<br />

de projeter les films dont les producteurs ne<br />

respectent pas l’exclusivité salle.<br />

A.A.<br />

La Grande-Bretagne arme son secteur créatif<br />

Moins d’un mois après l’annonce des projets lauréats de La Grande Fabrique de l’image en<br />

France, le Royaume-Uni a dévoilé un ambitieux plan de développement de ses industries créatives.<br />

Parmi les priorités du gouvernement de Rishi Sunak, le<br />

secteur créatif dans son ensemble se verra attribuer une<br />

nouvelle enveloppe globale de 77 millions de livres<br />

sterling (M£), soit plus de 90 millions d'euros (M €). Un<br />

investissement qui devrait créer un million d'emplois<br />

d'ici 2030.<br />

Ce plan couvre les domaines de la publicité, de l’architecture,<br />

de l’artisanat, du design et de la mode, des musées,<br />

galeries et bibliothèques, de la musique, des arts du<br />

spectacle, de l’édition, logiciels et services informatiques<br />

(y compris les jeux vidéo), de la radio, de la photo, de la<br />

télévision, et, bien entendu, du cinéma.<br />

Le nouveau soutien annoncé le 13 <strong>juin</strong> s'ajoute aux plus<br />

de 230 M£ de dépenses gouvernementales dont les<br />

industries créatives britanniques ont bénéficié depuis<br />

2021, dont 75,6 M£ consacrés à la construction d’un<br />

grand réseau de recherche et développement en production<br />

virtuelle, afin de placer le pays à l'avant-garde<br />

européenne des technologies de CGI, de motion-capture<br />

et d'IA. Dans le nouveau plan annoncé, le réseau sera<br />

renforcé de laboratoires de recherche régionaux (implantés<br />

dans le Yorkshire, Dundee et Belfast, avec un laboratoire<br />

national dans le Buckinghamshire)<br />

Fraude au box-office coréen ?<br />

À noter enfin que le Royaume-Uni poursuit activement<br />

sa politique d’abattements fiscaux pour encourager la<br />

production de films, de séries télévisées et de jeux vidéo<br />

sur son territoire.<br />

A.A.<br />

Plusieurs entreprises du secteur cinématographique sud-coréen sont soupçonnées de manipulation<br />

sur les chiffres de fréquentation.<br />

Le 13 <strong>juin</strong>, la police a perquisitionné les bureaux de trois<br />

grands circuits d’exploitation du pays (CJ CGV, Lotte<br />

Cinema et Megabox) ainsi que de trois distributeurs<br />

(Showbox, Next Entertainment World et Little Big<br />

Pictures). Une procédure qui fait partie d’une vaste<br />

enquête concernant la corruption et la mauvaise gestion<br />

présumée du Conseil coréen du film (Kofic).<br />

Selon les médias locaux, les six entreprises perquisitionnées<br />

sont accusées d'avoir effectué de fausses déclarations<br />

de fréquentation <strong>–</strong> en émettant de faux billets, les<br />

comptant en double ou en gonflant les réservations en<br />

ligne <strong>–</strong> sur les films nationaux, de manière à bénéficier<br />

de meilleures subventions publiques à la production et<br />

à la promotion.<br />

Départ du CEO de Cineworld<br />

Selon une information du<br />

Financial Times, le PDG et les<br />

principaux cadres dirigeants de<br />

Cineworld quitteront leurs<br />

postes à la sortie du groupe du<br />

chapitre 11 de la loi américaine<br />

sur les faillites, attendue pour<br />

juillet. Un départ pour lequel<br />

Mooky Greidinger<br />

ils toucheront une indemnité<br />

totale de 30 à 35 millions de<br />

dollars, dont une partie sera versée immédiatement après la<br />

sortie de la procédure, le reste un an plus tard, sous réserve<br />

du respect par les ex-dirigeants d'un accord de non-concurrence<br />

et de l'exécution de fonctions consultatives auprès de la<br />

nouvelle équipe de direction.<br />

L’Homme du président de Min-ho Woo, inédit dans les<br />

salles françaises<br />

Pour rappel, le Corée du Sud dispose d'un système de<br />

fonds de soutien largement inspiré du CNC français. En<br />

2022, le pays a représenté, avec son box-office de 900<br />

M $, le 6 e marché cinématographique mondial, juste<br />

derrière la France.<br />

A.A.<br />

Dans le cadre de la restructuration du deuxième circuit mondial, Mooky Greidinger<br />

et son frère Israel quittent leurs fonctions respectives de PDG et de directeur<br />

général adjoint… avec un chèque de près de 35 millions de dollars.<br />

Les créanciers du groupe ont donc fini par<br />

sanctionner les leaders d’un géant de l’exploitation<br />

mondiale qui peine toujours à se remettre<br />

des impacts de la crise sanitaire. Il accuse, de<br />

fait, les impacts de sa lourde dette <strong>–</strong> autour des<br />

8,8 milliards de dollars <strong>–</strong> qui lui avait pourtant<br />

permis de devenir l’un des poids lourds du<br />

secteur, notamment suite à l’acquisition des<br />

Regal Cinemas américains en 2018, avant de<br />

connaître les déboires de la pandémie, conjuguée<br />

avec les démêlés l’opposant au circuit canadien<br />

Cineplex.<br />

A.A.<br />

©Arthur Osipyan ©Capelight Pictures OHG<br />

<strong>28</strong> N°447 / <strong>28</strong> <strong>juin</strong> <strong>2023</strong>


MOHAMED KHOUNA, NOUVEAU PRÉSIDENT<br />

DE LA COMMISSION DU FONDS D’AIDE AUX SALLES AU MAROC<br />

Mardi 20 <strong>juin</strong>, Mohamed Khouna a été désigné président de la Commission du fonds d’aide à la<br />

numérisation, la rénovation et la création de salles du Centre cinématographique marocain. Le<br />

directeur de Film Event Consulting, société de distribution marocaine, et de Facility Event, société<br />

française spécialisée dans l’événementiel cinéma, se dit « honoré de bénéficier de la confiance du ministre<br />

marocain de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication [Mehdi Bensaid] et du directeur du<br />

CCM [Abdelaziz Bouzdaini] ». Le nouveau président de la Commission du fonds d’aide aux salles<br />

veillera notamment « aux coopérations entre exploitants marocains et distributeurs et équipementiers<br />

européens, pour accompagner le secteur cinématographique du pays dans sa montée en gamme ». Il s’attardera<br />

notamment sur les enjeux propres à la grande et à la petite exploitation, « dont la complémentarité<br />

est primordiale pour la relance de la fréquentation et le développement de tous les acteurs du secteur »,<br />

avec des aides spécifiques à chaque typologie de salles.<br />

Mehdi Bensaid, ministre marocain de la Jeunesse, de la Culture et de<br />

la Communication (à droite) et Mohamed Khouna (à gauche)<br />

Sa nomination pour un mandat de 2 ans intervient alors que de vastes projets de création, d’agrandissement<br />

et de rénovation de cinémas dynamisent le secteur marocain depuis quelques mois, à<br />

l’instar des premiers multiplexes Cinerji qui devraient ouvrir leurs portes dès 2024, des nouvelles<br />

salles du circuit leader Megarama ou de la réouverture du cinéma Caméra de Meknès.<br />

Slim Mrad<br />

OUVERTURE IMMINENTE DU PREMIER COMPLEXE TMV À ALGER<br />

Le nouveau cinéma de 3 salles, qui s’apprête à ouvrir courant juillet <strong>2023</strong> dans un centre commercial de la capitale<br />

algérienne, sera seulement le deuxième complexe du pays. Rencontre avec son exploitant Riad Aït Aoudia, directeur du<br />

groupe de communication MediAlgeria, à l’origine du projet.<br />

« Nous voulons mettre à profit notre expertise en communication<br />

et en audiovisuel pour nous lancer dans l’exploitation<br />

cinématographique, notamment pour participer à la<br />

diversification des sources de financement de la création<br />

algérienne. » Telle est l’ambition de Riad Aït Aoudia, dont<br />

le complexe de 3 salles et 380 fauteuils (240/80/60) est<br />

en finalisation, pour une ouverture espérée au début du<br />

mois prochain. « Tout est quasiment prêt : les fauteuils<br />

(Kleslo), les projecteurs laser (Barco), les écrans Led, et<br />

notamment les caisses (CDS) » : un enjeu important pour<br />

l’exploitant qui fait de la transparence de la remontée<br />

des recettes son fer de lance. « La collecte de data nous est<br />

cruciale pour plusieurs raisons : apprendre à connaître nos<br />

publics dans la mesure où l’exploitation cinématographique<br />

algérienne est encore peu développée ; élaborer des stratégies<br />

de contenus audiovisuels pour la télévision ; permettre à nos<br />

partenaires et nos annonceurs de mieux saisir les tendances<br />

populaires. » Des annonceurs, à l’instar de l’opérateur<br />

mobile Ooredoo, sans qui le projet n'aurait pu se faire.<br />

TMV a également profité de la récente loi sur l’investissement,<br />

particulièrement incitative, grâce aux exonérations<br />

de TVA et des frais de douane.<br />

Le TMV Cinéma, implanté au cœur du Garden City,<br />

un centre commercial et fleuron architectural du quartier<br />

résidentiel de Chéraga à Alger, attend aujourd’hui<br />

« l’agrément des autorités quant à la conformité du lieu et<br />

la sécurité du bâtiment », et est « en phase de négociations<br />

avec les ayant-droits et les distributeurs » pour sa programmation.<br />

Dans les différentes études de marché, la VO a<br />

été particulièrement plébiscitée par les spectateurs<br />

potentiels pour les films américains, aux côtés de productions<br />

algériennes, françaises, turques ou encore indiennes,<br />

également demandées. Le tarif standard est affiché à 900<br />

dinars algériens (6 €).<br />

« Il s’agira de notre première expérience dans l’exploitation<br />

cinématographique, en prévision de l’ouverture d’un multiplexe<br />

de 10 salles dans les prochaines années », explique<br />

Riad Aït Aoudia, qui insiste sur la minutie du groupe<br />

dans la démarche. « Il nous est important de faire les choses<br />

dans les règles de l’art, et nous avons pu bénéficier de conseils<br />

de circuits européens, comme UGC, dans la conception du<br />

cinéma. Le marché algérien a la capacité de décupler d’ici<br />

3 à 4 ans, si nous parvenons à offrir le meilleur à nos<br />

spectateurs et à prendre conscience de la responsabilité sociale<br />

que représente le cinéma. C’est seulement ainsi que nous<br />

parviendrons à contrer le piratage », une pratique qui<br />

gangrène encore profondément les secteurs maghrébins.<br />

Slim Mrad<br />

©TMV<br />

N°447 / <strong>28</strong> <strong>juin</strong> <strong>2023</strong><br />

29


VIE SYNDICALE<br />

©Cécile Vargoz<br />

Avant leur AG au Pathé Vaise, les adhérents du Slec se sont retrouvés la veille au Comœdia de Lyon.<br />

Le CA du Slec renouvelé<br />

Lors de son assemblée générale du 16 <strong>juin</strong>, le<br />

Syndicat lyonnais des exploitants de cinémas a (ré)<br />

élu ses administrateurs : Emmanuel Baron du<br />

cinéma Jacques Perrin à Tarare (Rhône) ; Melody<br />

Besset du Ciné Chaplin à Rive de Gier (Loire) ;<br />

Matthias Chouquer de l’Eldorado de Duon (Côte<br />

d’Or) ; Vincent Vialla du Majestic de Firminy<br />

(Loire) ; Philippe Dousse des Pré Bourges, Quai<br />

des Arts et Vox, à Mauriac, Riom et Ydes (Cantal) ;<br />

Frédéric Dubourgnoux du Palace à Montluçon<br />

(Allier) ; Rémi Labé du Navire à Valence (Drôme) ;<br />

Alexis Guillaume des Pathé de Lyon et Mâcon<br />

(Rhône et Saône et Loire) ; Sylvie Jaillet du Ciné<br />

Festival à Amberieu (Ain) ; Christophe Maffi du<br />

Navire à Aubenas (Ardèche) ; Patrice Palumbo de<br />

L’Astrée et Le Forum de Chambéry (Savoie) ;<br />

Florence Roux du Ciné Dyke au Puy-en-Velay<br />

(Haute-Loire) ; Frédéric Roguier du Phénix à<br />

Montbard (Côte-d’Or) ; Laurent Sausset du Ciné<br />

Théâtre à Tournon-sur-Rhône (Ardèche).<br />

À noter par ailleurs que Guillaume Tulipier, actuel<br />

directeur des cinémas UGC de Lyon, souhaite<br />

réintégrer le Slec, que le circuit UGC avait quitté il y<br />

a 20 ans pour divergences politiques.<br />

Le Syndicat lyonnais d’exploitants et les trois représentant les cinémas de l’Est,<br />

de Rhin et Moselle et de Franche-Comté, se sont retrouvés respectivement à<br />

Lyon et à Remiremont mi-<strong>juin</strong>.<br />

La saison des assemblées générales se poursuit, où les<br />

sujets du moment pour les exploitants sont toujours<br />

débattus, du coût de l'énergie à la réforme art et essai<br />

en passant par le pass Culture, le tout dans le contexte<br />

d’une fréquentation encourageante. « Pour <strong>2023</strong>, les<br />

200 millions sont dans le viseur », a estimé Richard Patry<br />

à Lyon, tout en faisant un pronostic moins optimiste<br />

pour 2024, qui risque d’être impactée à la fois par la<br />

grève des scénaristes américains <strong>–</strong> qui va entraîner des<br />

retards et une possible pénurie de films US l’année<br />

prochaine <strong>–</strong>, et la concurrence des Jeux olympiques.<br />

Des exploitants de l’Est décorés<br />

Les exploitants de l’Est médaillés avec le président de la FNCF<br />

Mais pour inciter le public, il faut aussi « constamment<br />

rappeler que le cinéma reste, en France, le loisir le plus<br />

accessible », a souligné le président du Slec Christophe<br />

Maffi. En effet, « le secteur subit un bashing depuis plusieurs<br />

semaines, notamment à travers différents rapports parlementaires<br />

ou propositions de lois, certains nous reprochant<br />

de dilapider l’argent public »… quand d’autres préconisent<br />

d’encadrer le prix du billet. Une proposition qui reste,<br />

toutefois, « une initiative isolée ayant très peu de chances<br />

d’aboutir », selon le président de la FNCF. Ce dernier<br />

encourage d’ailleurs toutes les salles du pays <strong>–</strong> y compris<br />

quand elles pratiquent des prix inférieurs à 5 euros <strong>–</strong> à<br />

participer à la Fête du cinéma, « qui n’est pas une opération<br />

tarifaire, mais une opération de promotion ».<br />

Lors du rassemblement de l’intersyndicale<br />

de l’Est, de Rhin et Moselle et de<br />

Franche Comté, à Remiremont, Daniel<br />

Simon et Pierre Lambert, du cinéma<br />

Ciné Foyer de Dampierre-sur-Salon, ont<br />

reçu l’insigne du Mérite cinématographique,<br />

en présence de Jean-Pierre<br />

Louvou et Odile Aubry, respectivement<br />

président et trésorière de<br />

l'Association des familles du Canton de<br />

Dampierre-sur-Salon qui gère le cinéma.<br />

Jean-Claude Tupin, président du<br />

Syndicat des directeurs de cinémas de<br />

Franche-Comté a été élevé au grade de<br />

Commandeur du Mérite Cinématographique,<br />

sixième en France à recevoir<br />

cet honneur.<br />

30 N°447 / <strong>28</strong> <strong>juin</strong> <strong>2023</strong>


Après cette manifestation nationale, les salles de l’Est<br />

se préparent à lancer la 26 e édition de Ciné Cool,<br />

prévue du 26 août au 2 septembre et dont le tarif<br />

passe aussi à 5 euros cette année. Parmi les films<br />

proposés en avant-première au public d’Alsace, de<br />

Lorraine et de Champagne-Ardenne, six ont été<br />

visionnés par les exploitants de l’intersyndicale de<br />

l’Est, qui de leur côté se sont réunis à Remiremont.<br />

Attractivité des métiers et recrutement<br />

Parmi les préoccupations de l’exploitation, l’évolution<br />

des métiers et la difficulté de recrutement ont été<br />

abordés à Lyon. Sandrine Gueynard, déléguée générale<br />

du Slec, et Sylvie Jaillet ont fait part des avancées du<br />

groupe de travail de la FNCF, qui rédige notamment<br />

un « livret de l’agent d'accueil ». Il détaille toutes les<br />

fonctions qui font la particularité de ce poste aujourd’hui<br />

<strong>–</strong> du nettoyage des salles au démarrage de film, en<br />

passant par la sécurité et la gestion des lunettes 3D<br />

<strong>–</strong> et sera présenté lors du prochain Congrès des<br />

exploitants. Une formation flash pour les agents de<br />

cinéma sera aussi proposée, en ligne ou en présentiel,<br />

assurée par des pairs. Elle s’appuiera en effet sur « la<br />

force de transmission des seniors, eux-mêmes formés par<br />

l’Afdas et rémunérés, et qui resteraient des personnes<br />

ressources pour les exploitations ».<br />

Reste que face à la pénurie de candidatures aujourd’hui,<br />

les exploitants ont du mal à recruter et n’utilisent peutêtre<br />

pas suffisamment les ressources de Pôle Emploi.<br />

Et particulièrement en Auvergne-Rhône-Alpes, où se<br />

trouve une agence Pôle Emploi Scènes et Images, la 2 e<br />

de France avec Paris, qui accompagne spécifiquement<br />

les professionnels de tout le secteur culturel.<br />

L’agence propose différents outils (analyse de postes<br />

et fiches métiers, conseils en ressources humaines,<br />

simulateur du coût d’un salarié) et aide à sourcer les<br />

candidats en considérant toutes les compétences de<br />

la personne. Pôle Emploi aide aussi, concrètement, à<br />

rédiger une offre d’emploi et à la diffuser (notamment<br />

sur les réseaux sociaux), à créer son espace recruteur,<br />

en autonomie ou avec un conseiller. Elle organise des<br />

ateliers pour préparer les entretiens et des sessions test<br />

de job dating, ainsi que des journées de recrutement<br />

clé en main dans ses locaux, avec prêt de matériel. En<br />

outre, la Méthode de recrutement par simulation<br />

(MRS), permet de former des gens en amont de leur<br />

embauche. L’outil a notamment servi en Auvergne-<br />

Rhône-Alpes pour la fonction d’agent d'accueil de<br />

cinéma. Différentes méthodes permettent ensuite de<br />

faciliter l’intégration d’un nouvel embauché, par<br />

immersion (PMSMP : Période de mise en situation<br />

en milieu professionnel), ou en s’appuyant sur les<br />

contrats aidés ou en alternance, qui peuvent servir<br />

pour l’embauche de médiateurs en dehors des conventions<br />

Région.<br />

En Auvergne-Rhône-Alpes, 62 % des structures n’ont<br />

pas recruté l’an dernier <strong>–</strong> alors que plus de 10 000<br />

personnes recherchent des postes d'accueil <strong>–</strong> et parmi<br />

celles qui l’ont fait, seules 22 % ont utilisé les services<br />

de Pôle Emploi. Or la visibilité du marché du travail<br />

est importante pour débloquer des budgets aidant au<br />

recrutement au niveau national.<br />

Cécile Vargoz<br />

Éric Toledano et Olivier Nakache,<br />

avec leurs acteurs Jonathan Cohen<br />

et Pio Marmaï, ont présenté Une<br />

année difficile en avant-première<br />

aux adhérents du syndicat lyonnais<br />

(dont Christophe Maffi et Sandrine<br />

Gueynard sont ici à leurs côtés).<br />

©Cécile Vargoz<br />

N°447 / <strong>28</strong> <strong>juin</strong> <strong>2023</strong><br />

31


EXPLOITATION<br />

L’ADRC S’ENGAGE DANS DES MISSIONS PLUS<br />

DURABLES QUE JAMAIS<br />

L’assemblée générale du 13 <strong>juin</strong> à La Fémis a donné l'occasion à l'Agence pour le développement régional du cinéma de<br />

dresser son bilan 2022, de marquer ses 40 ans d'existence et de mettre l'accent sur sa mobilisation autour de la transition<br />

écologique du secteur.<br />

De gauche à droite : Vincent Paul-Boncour (trésorier adjoint) , François Thirriot (co-vice-président, Nadège Lauzzana (présidente),<br />

Christian Landais (délégué général) et Raphaël Ceriez (délégué général adjoint)<br />

Sur l’année écoulée, 9<strong>28</strong> cinémas fixes <strong>–</strong> répartis dans<br />

912 communes <strong>–</strong> et 262 films <strong>–</strong> de 51 distributeurs <strong>–</strong> ont<br />

bénéficié de la mission “historique” d’aide à la diffusion<br />

de l’ADRC. Toutefois, le total de 1 982 circulations est<br />

en recul de 18 % par rapport à 2019. Une baisse tendancielle<br />

aux raisons tant structurelles (fin des VPF) que<br />

conjoncturelles, avec, à la sortie de crise sanitaire, l’élargissement<br />

des plans de sortie des distributeurs, l’Agence<br />

observant sur 2022 une hausse de 30 % des sorties<br />

nationales par rapport à 2019. De quoi diminuer la<br />

nécessité d’action, notamment sur les films art et essai<br />

de diffusion moyenne (80 à 300 copies), qui représentent<br />

la mission “traditionnelle” de l’ADRC et 70 % de ses<br />

interventions en 2022. Sachant que sur l’ensemble des<br />

titres art et essai, les interventions ont atteint un pourcentage<br />

record de 90 %.<br />

le lendemain à la présidence de l’ADRC. C’est donc<br />

naturellement que la transition écologique intègre les<br />

fonctions de conseil et d’accompagnement de la structure.<br />

Invité à intervenir sur le sujet, Erwan Escoubet, chargé<br />

du développement et des questions techniques à la FNCF,<br />

a partagé les plus récentes études et réflexions de la<br />

Fédération, en pointant l'importance de faire avancer de<br />

pair la transition éco-énergétique et la transition des<br />

solutions de financement. La commission FNCF permanente<br />

sur la transition énergétique et écologique des salles<br />

de cinéma qui sera très prochainement mise en place<br />

promet de « balayer ensemble des questions et de fédérer<br />

l’ensemble des solutions ».<br />

©ADRC<br />

Ayşegül Algan<br />

CA renouvelé de l’ADRC…<br />

Collège Collectivités territoriales :<br />

Jean-Philippe Allardi (commune de Sceaux)<br />

Nadège Lauzzana (commune d'Agen)<br />

Collège Distributeurs :<br />

Emmélie Grée (Ad Vitam)<br />

Vincent Paul-Boncour (Carlotta)<br />

Collège Réalisateurs :<br />

Julie Bertuccelli, Christian Carion<br />

Collège Exploitants :<br />

Régis Faure (Montceau-les-Mines, Le Creusot,<br />

Digoin, Gueugnot), Catherine Mallet (Martigues),<br />

Nicolas Ourgaud (Lavelanet), François Thirriot<br />

(Sedan, Charleville-Mézières)<br />

Collège <strong>Pro</strong>ducteurs :<br />

Florence Gastaud (Wild Bunch)<br />

Collège <strong>Pro</strong>grammateur :<br />

Arnaud de Gardebosc (MC4)<br />

Les membres d'honneur :<br />

Alain Auclaire, Lucas Belvaux, Serge Lagauche<br />

Les membres de droit :<br />

Patrick Raude, président de la Commission d’aide<br />

sélective (CNC)<br />

Laurence Franceschini, médiateure du Cinéma<br />

représentée par Isabelle Gerard<br />

Angelo Cosimano, président de la CST ou Ken<br />

Legargeant<br />

Michel Hazanavicius, président de la Fémis,<br />

représenté par Nathalie Coste-Cerdan ou<br />

Sophie Cazes<br />

… et le bureau<br />

Présidente : Nadège Lauzzana<br />

Vice-présidents : François Thirriot et Christian<br />

Carion<br />

Secrétaire : Emmélie Grée​<br />

Secrétaire adjointe : Catherine Mallet<br />

Secrétaire adjointe : Florence Gastaud<br />

Trésorier : Régis Faure<br />

Trésorier adjoint : Vincent Paul-Boncour<br />

Le dispositif d’accès aux films dès la première semaine a<br />

concerné 59 titres et <strong>28</strong>3 circulations, tandis que celui<br />

des séances accompagnées, lancé l’année précédente, a<br />

représenté 220 séances avec une moyenne de 35 spectateurs<br />

par rendez-vous. Enfin, le département patrimoine<br />

a collaboré avec 725 établissements pour un total de<br />

5 149 locations et 102 518 entrées, soit un réjouissant<br />

niveau d’avant-crise. L’Agence s’est aussi félicitée du<br />

succès de son festival SF Les Mycéliades, concrétisé grâce<br />

à la dotation du fonds CNC 15-25 ans, qui a réuni 8 500<br />

spectateurs en février dernier.<br />

©ADRC<br />

Le département Études et conseils est intervenu pour 38<br />

localités en 2022 (+18 % par rapport à 2019), la majorité<br />

des projets suivis étant des extensions. Aussi, « les salles<br />

de proximité ont dans leur ADN le rapport à leur territoire,<br />

à leur public, et le respect des autres qui caractérise le souci<br />

de l’écologie », a commenté Nadège Lauzzana, reconduite<br />

L’AG du 13 <strong>juin</strong> <strong>2023</strong>, qui est aussi l’année où la structure fête ses 40 ans, s’est conclue par un cocktail et d’un ciné-concert du film<br />

So This Is Paris d’Ernst Lubitsch (mis en musique par Mauro Coceano à l’accordéon) dans le cadre des 100 ans de la Warner.<br />

32 N°447 / <strong>28</strong> <strong>juin</strong> <strong>2023</strong>


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EXPLOITATION<br />

©Yannick Letoqueux<br />

Ambiance festive parmi les professionnels présents à Dinard<br />

LE 7 E ART COMME CHEZ LUI<br />

À DINARD<br />

Les 9 es rencontres art et essai organisées par l’association La<br />

Règle du jeu dans la commune bretonne ont offert au public<br />

comme aux professionnels un savoureux panel des films<br />

prochainement en salles.<br />

Une petite vingtaine de degrés au mercure, un soleil<br />

éclatant dans le ciel azur : Dinard était drapé dans ses<br />

plus beaux atouts pour sa traditionnelle cure de cinéma<br />

art et essai de la mi-<strong>juin</strong>. Accueillis chaleureusement<br />

par la famille Lagrée, aux commandes de L’Emeraude<br />

Cinéma, plus de 150 professionnels se sont ainsi<br />

succédé en terre bretonne entre le 13 et le 17 <strong>juin</strong>.<br />

Les rencontres se sont ouvertes en beauté avec la<br />

projection de la Palme d’or, Anatomie d’une chute de<br />

Justine Triet (Le Pacte, 23/08). « C’est une fierté d’avoir<br />

la Palme pour la deuxième année de suite après Sans<br />

filtre », s’est félicité Éric Dubot, président de La Règle<br />

du jeu. « Le Pacte nous avait proposé le film avant le<br />

Festival où nous avons pu le découvrir. Nous avons ensuite<br />

attendu le palmarès pour finaliser la programmation,<br />

qui englobe logiquement un riche contingent cannois »,<br />

explique Benoît Roué, programmateur depuis janvier<br />

des Rencontres avec Laurence Le Quéré. Ainsi, parmi<br />

les autres titres passés par la Croisette figuraient Le<br />

Règne animal, le court Strange Way of Life, Rosalie,<br />

Bonnard, Pierre et Marthe, Les Feuilles mortes, Le <strong>Pro</strong>cès<br />

Goldman, Le Syndrôme des amours passées et Le Temps<br />

d’aimer, présenté en personne par sa réalisatrice Katell<br />

Quillévéré, dont c’est le 4 e long métrage<br />

(Gaumont, 29/11).<br />

Toutes introduites, comme le veut la tradition, par<br />

Jean Walker, les séances ont également fait la part<br />

belle aux jeunes cinéastes. Après avoir montré son<br />

premier film, Les Drapeaux de papier, aux Rencontres<br />

de Perros-Guirec en 2019, Nathan Ambrosioni a<br />

présenté avec fierté et émotion son deuxième long,<br />

34 N°447 / <strong>28</strong> <strong>juin</strong> <strong>2023</strong>


©Yannick Letoqueux<br />

©Yannick Letoqueux<br />

©Yannick Letoqueux<br />

Nicolas Dumont (producteur) et Eric Dubot aux côtés de Nathan<br />

Ambrosioni et Camille Cottin, l’équipe de Toni, en famille<br />

Pierre Gommé et le réalisateur Bastien Milhau ont<br />

présenté Super bourrés avec Jérôme Hilal (Zinc)<br />

Jean Walker aux côtés de François Berléand,<br />

venu présenter Last Dance !<br />

©Yannick Letoqueux<br />

©Yannick Letoqueux<br />

©Yannick Letoqueux<br />

Camille Japy a introduit son premier long Sous le tapis<br />

<strong>Pro</strong>ducteurs de Marie-Line et son juge, Sophie Révil et Denis Carot<br />

(Escazal) ont présenté leur métier au grand public<br />

Katell Quillévéré était présente avec Le Temps d’aimer<br />

©Yannick Letoqueux<br />

©Yannick Letoqueux<br />

©Yannick Letoqueux<br />

Toute l'équipe de Plogoff entoure le réalisateur Nicolas Guillou<br />

Philippe Kaempf et Laurent Pétin d’ARP Sélection<br />

avec Jean-Pierre Améris pour Marie-Line et<br />

son juge<br />

Jean-Loup Hubert et Xavier Herveau ont présenté Le Grand Chemin<br />

Toni, en famille (Studiocanal, 6/09), en présence de<br />

son actrice Camille Cottin et de son producteur<br />

Nicolas Dumont (Chi Fou Mi). Actrice confirmée,<br />

Camille Japy est passée pour la première fois derrière<br />

la caméra avec Sous le tapis (Paname, 18/07) et a été<br />

séduite par l’exercice de l’échange avec les exploitants.<br />

Première projection dans sa version finale pour le<br />

premier long de Bastien Milhau, Super bourrés, que<br />

le néo cinéaste est venu présenter avec son acteur<br />

Pierre Gommé (Zinc, 30/08). « Outre des incontournables,<br />

la programmation doit aussi comporter des coups<br />

de cœur et c’est toujours plaisant de voir que nos choix<br />

sont confortés par le retour des exploitants. Si nous pouvons<br />

contribuer au lancement d’un premier film, la mission<br />

est réussie », poursuit Benoît Roué.<br />

Les équipes présentes se sont montrées très généreuses<br />

lors des échanges avec la salle. Jean-Loup Hubert a<br />

partagé un moment d’émotion lors de la projection<br />

du Grand Chemin (1987, ressortie via Mission le<br />

2/08), en compagnie de Xavier Herveau (Les Korrigans<br />

de Guingamp) dont la maison des arrières-grandparents<br />

a notamment servi de décor au film. Fil rouge<br />

de l’histoire, le petit chariot de bois était également<br />

exposé en avant-séance. Cinéaste confirmé et fidèle<br />

de la Bretagne, Jean-Pierre Améris est venu montrer<br />

son 14 e long métrage, Marie-Line et son juge (ARP<br />

Sélection, 11/10), aux côtés de ses producteurs Sophie<br />

Révil et Denis Carot (Escazal) qui ont pu satisfaire la<br />

curiosité de certains spectateurs (non professionnels)<br />

sur la teneur de leur métier. François Berléand a<br />

représenté l’équipe de Last Dance ! (Épicentre, 30/09)<br />

de Delphine Lehericey, tandis que Nicolas Guillou a<br />

achevé le bal des rencontres avec la présentation de<br />

Plogoff, en présence de toute son équipe artistique,<br />

qu’il accompagnera via sa structure de distribution<br />

Vent d’Ouest ; en 2019, également à Perros, il avait<br />

présenté son précédent long, Le Réseau Shelburn.<br />

Enfin, notons que le coup de cœur des exploitants a<br />

été attribué à Anatomie d’une chute tandis que Le<br />

Grand Chemin récoltait le deuxième plus grand nombre<br />

de suffrages. Talonner la Palme d’or <strong>2023</strong> ou une<br />

nouvelle preuve que le cinéma d’hier parvient toujours<br />

à résonner aujourd’hui.<br />

Tanguy Colon<br />

N°447 / <strong>28</strong> <strong>juin</strong> <strong>2023</strong><br />

35


OUTRE-MER<br />

Le Groupe Ethève à<br />

la Réunion s’oppose<br />

à une loi qui aurait<br />

des « conséquences<br />

catastrophiques » sur<br />

l’exploitation<br />

Nous avons une problématique<br />

de faible rentabilité des cinémas<br />

en Outre-mer<br />

ALEXANDRA ELIZÉ, DIRECTRICE GÉNÉRALE DU CIRCUIT ELIZÉ ET<br />

PRÉSIDENTE DU SECOM*<br />

Les distributeurs de la FNEF, du Dire et du SDI, ne<br />

sont pas les seuls à contester la PPL sur le<br />

plafonnement du taux de location de films en<br />

Outre-mer [voir <strong>Boxoffice</strong> <strong>Pro</strong> n°446], qui doit<br />

désormais passer devant l’Assemblée nationale. Le<br />

groupe Ethève, opérateur majeur de La Réunion*<br />

<strong>–</strong> son Ciné Grand Sud à Pierrefonds était le 2 e<br />

cinéma français en termes d'entrées début mai<br />

<strong>–</strong> mais qui n’est pas membre du Secom, a exprimé<br />

« sa vive et ferme opposition à la proposition de loi »,<br />

qui pourrait entraîner le retrait des territoires<br />

ultramarins des plans de sortie des distributeurs.<br />

Selon le circuit Ethève, ce projet de loi « n’a pour but<br />

que de permettre aux membres du Secom de<br />

conserver ou rétablir leur monopole sur l'activité de<br />

distribution de films dans nos territoires ultramarins »<br />

et « de maintenir "de force" ces territoires dans un<br />

schéma de sous-distribution totalement opaque et<br />

inadapté ».<br />

Evelyne Ethève, responsable juridique du groupe,<br />

explique qu’il a « toujours été favorable à<br />

l’application des mêmes règles qu’en Métropole et en<br />

toute transparence ». Soulignant que les situations<br />

sont très disparates entre les territoires ultramarins,<br />

elle précise qu’à « La Réunion, même en sous-distribution,<br />

nous avions des taux à 45 % sans que cela ne<br />

nous fragilise économiquement et nous empêche<br />

d‘investir. Nous avons anticipé le passage en direct<br />

avec les distributeurs nationaux, en pratiquant des<br />

taux dégressifs, et avons avec eux des relations<br />

apaisées qui ont notamment permis de développer<br />

l’offre art et essai ». Or le groupe redoute qu’avec un<br />

taux fixé à 35 %, les salles et les spectateurs<br />

d’Outre-mer soient privées d'un accès aux films en<br />

sortie nationale. Et pour Evelyne Ethève,<br />

« l'intervention du législateur n’était pas nécessaire<br />

pour ce qui doit relever de la négociation entre<br />

exploitants et distributeurs ».<br />

C.V.<br />

* Le groupe Ethève exploite deux multiplexes (Ciné Cambaie de Saint-Paul et<br />

) et le Ciné Lacaze, première salle classée art et essai dans l’Océan Indien, tout<br />

en étant l’un des sous-distributeurs de la région via sa société Maurefilms.<br />

©Johan Damien<br />

Ciné Grand Sud de Pierrefonds Saint-Pierre<br />

Le 15 <strong>juin</strong>, alors que la proposition de loi visant<br />

à plafonner le taux de location des films à 35 %<br />

en Outre-mer était votée par le Sénat,<br />

Alexandra Elizé défendait les spécificités de<br />

l'exploitation ultramarine, notamment aux<br />

Antilles-Guyane, dans l’Émission <strong>Boxoffice</strong> <strong>Pro</strong>.<br />

Le coût de l'exploitation en Outre-mer commence par<br />

celui de la construction alourdi par le transport des<br />

matériaux : « Nos charpentes métalliques ne peuvent pas<br />

être acheminées en camion jusqu’à chez nous ! ». À cela<br />

s’ajoutent des normes anticycloniques et parasismiques,<br />

d’autant plus onéreuses à appliquer dans les grands<br />

volumes bâtimentaires comme un cinéma. Ainsi, selon<br />

la dirigeante, le coût de construction par fauteuil, « de<br />

4 000 € à 5000 € en Métropole, monte à 11 000 € à 12 000 €<br />

chez nous ».<br />

Outre les investissements de départ, le quotidien de<br />

l’exploitation « n’a rien à voir avec la Métropole », notamment<br />

sur des territoires « parfois un peu compliqués où un<br />

lieu de loisir comme un cinéma doit être sécurisé ». Elizé<br />

dévolue donc 10 % de son chiffre d’affaires au poste<br />

sécurité (« ce qui n'existe quasiment dans aucun autre<br />

cinéma de France »), et doit par ailleurs renforcer les<br />

compétences de ses collaborateurs, pour pouvoir gérer<br />

les problèmes techniques, en raison du décalage horaire<br />

qui les prive une partie de la journée des hotlines basées<br />

en Métropole.<br />

L'éloignement géographique a toujours été la base de la<br />

“différence” des territoires d’Outre-mer, où nombre<br />

d’exploitants endossent aussi des fonctions de sousdistribution.<br />

Et s’il n’y a plus de copies 35 mm à acheminer<br />

par bateau <strong>–</strong> puis après exploitation à détruire sur place<br />

en présence d’huissiers <strong>–</strong>, restent les missions promotionnelles,<br />

notamment à travers une fine prise en main<br />

de la structuration locale des médias [de fait, Elizé possède<br />

aussi le groupe Radio Caraïbes International ainsi que<br />

la Régie Caraïbes, ndlr.]. Reste que, même dans le cas<br />

où le distributeur national garde ses prérogatives et assure<br />

lui-même ses missions en Outre-mer, « avec nos investissements<br />

et nos structures de charge beaucoup plus élevés,<br />

nous n’arrivons pas à sortir du cadre des 35 % » dans le<br />

partage des recettes. « On pourrait rétorquer que c'est<br />

nous qui le disons et que c'est pour gagner plus, mais<br />

même l'Inspection des Finances, qui a fait une<br />

étude sur nos exploitations en 2018 et observé<br />

notre problématique de faible rentabilité,<br />

recommandait ce plafonnement du taux. »<br />

Après une crise sanitaire qui a été « plus longue et douloureuse<br />

», avec quasi deux années de fermeture pour les<br />

cinémas, la reprise Outre-mer suit un autre rythme. « En<br />

2021, quand salles de Métropole accusaient un retard de<br />

30 % par rapport à 2019, nous étions- 80 %. Nous avons<br />

donc eu une année 2021 pire que 2020. » Heureusement<br />

aujourd’hui, le décalage avec l’Hexagone s’estompe et la<br />

tendance de <strong>2023</strong> est « plutôt bonne ». De quoi envisager<br />

avec plus de sérénité l’avenir pour le circuit Elizé, dont<br />

les projets de développement, « dans un tout petit marché »,<br />

concernent plus la diversification d’activités. « Mais nous<br />

souhaitons construire un second cinéma en Martinique, de<br />

5 salles, à Rivière-Salée. Nous avons aussi un projet de 8<br />

salles à Baie-Mahault en Guadeloupe, ainsi qu’un projet<br />

de rénovation de notre petit cinéma D'Arbaud à Basse-Terre.<br />

Si l’expérience est concluante, nous ferons la même chose en<br />

Guyane à Kourou ».<br />

* Syndicat des exploitants de cinémas d’Outre-mer<br />

Ayşegül Algan<br />

Emission à voir ou<br />

revoir sur notre chaîne<br />

YouTube<br />

©Groupe Elizé<br />

36 N°447 / <strong>28</strong> <strong>juin</strong> <strong>2023</strong>


EXPLOITATION<br />

VÉO ET L’YRE CINÉMAS<br />

S’ASSOCIENT SUR L'EXPLOITATION D'UN CINÉMA<br />

Souvent en concurrence sur certains projets, les deux<br />

structures ont choisi de porter une proposition commune<br />

de délégation de service public (DSP) à Lavaur dans le Tarn,<br />

officiellement retenue le 8 <strong>juin</strong> par la Ville.<br />

« Depuis la pandémie, nous nous parlons beaucoup avec Véo et entretenons de très bonnes<br />

relations », explique Jérôme Quaretti, à la tête de L’Yre Cinémas avec son associé Frédéric<br />

Perrot. Pourtant, la régulière concurrence avec Véo, sur certains petits postes, « pouvait<br />

alourdir les cahiers des charges de DSP et compliquer la pérennité économique de nos projets »,<br />

constate le dirigeant pour lequel ce rapprochement est bienvenu.<br />

Actuellement, L’Yre Cinémas exploite, en son nom propre le New Vox de Langres<br />

(Haute-Marne) et les Clap Ciné de Canet-en-Roussillon (PO) et de Leucate (Aude),<br />

et assure la DSP du Six n'Etoiles de Six-Fours-les-Plages (Var) ainsi que du Clap Ciné<br />

de Carmaux (Tarn). « Géographiquement, nous sommes voisins », relève de son côté Jean<br />

Villa, directeur général des cinémas Véo. « Nous travaillons avec les mêmes élus et structures,<br />

nous voyons régulièrement dans le réseau des exploitants de la région Occitanie... Lorsque<br />

le projet de Lavaur est sorti, plutôt que d’y aller chacun de notre côté, nous y avons vu<br />

l’occasion d’une aventure humaine commune. »<br />

Cette collaboration inédite sera formalisée par la création d’une société commune,<br />

délégataire du cinéma pour 12 ans. Véo, qui programmait déjà le mono écran de Lavaur<br />

jusqu’à la fermeture de ce dernier en 2019, assurera la programmation tandis que L’Yre<br />

Cinémas assumera l’exploitation au quotidien.<br />

Le bâtiment implanté en plein cœur de ville, dernièrement exploité en configuration<br />

“cinéma + boîte de nuit” par son exploitant privé, avait été repris en régie municipale,<br />

deux mois à peine avant l'arrivée de la Covid. Il doit, aujourd’hui, être en grande partie<br />

reconstruit et reconfiguré. La Ville prendra en charge les gros travaux qui doivent<br />

commencer dès cet été, tandis que les exploitants investiront 600 000 euros dans<br />

Bernard Carayon (Maire de Lavaur), Jérôme Quaretti (L’Yre Cinémas)<br />

et Jean Villa (Sagec Cinéma-Véo)<br />

l’aménagement intérieur et l’équipement des 3 salles et 414 fauteuils du cinéma. « Nous<br />

sommes dans les standards que nous apprécions », souligne Jean Villa : « un équipement de<br />

cœur de ville avec un bâtiment qualitatif ».<br />

Avec une programmation généraliste et art et essai, et une labellisation Patrimoine et<br />

Jeune public en ligne de mire, le nouveau cinéma de Lavaur table officiellement sur<br />

une fréquentation de 65 000 à 70 000 entrées annuelles. Mais avec le potentiel des<br />

communes limitrophes, ainsi que la dynamisation promise par la grande section audiovisuelle<br />

du lycée voisin, « nous espérons monter à 80 000 entrées », indique Jérôme Quaretti.<br />

Ouverture attendue pour le premier semestre 2025.<br />

Ayşegül Algan<br />

©L’Yre Cinémas<br />

AUTORISATION TACITE POUR<br />

LE FUTUR CINÉMA DE NORT-SUR-ERDRE<br />

Après la demande enregistrée le 18 avril, la commission<br />

d’aménagement cinématographique de Loire-Atlantique<br />

n’a finalement pas pu se tenir le 14 <strong>juin</strong> dernier pour<br />

étudier le dossier du Paradiso. La CDACi n’ayant pu être<br />

reconvoquée avant le week-end, une autorisation tacite<br />

a été automatiquement délivrée lundi 19 <strong>juin</strong>, validant<br />

la création d’un cinéma dans la commune située au nord<br />

de Nantes. Développé par la Ville de Nort-sur-Erdre, ce<br />

projet ambitionne de construire un complexe de 3 salles<br />

et 450 places en plein centre-ville, qui succédera donc à<br />

l’actuel mono-écran du même nom, doté de 2<strong>28</strong> sièges.<br />

Un espace de restauration prolongera le hall ouvert sur<br />

l’extérieur tandis que plus de 500 m² de panneaux<br />

photovoltaïques seront agencés sur le toit. Mené par le<br />

groupement Atelier OS Architectes, le chantier devrait<br />

démarrer d’ici l’été pour un budget d’environ 4,5 M €.<br />

©Atelier OS Architectes<br />

« Grâce à la proximité immédiate de la médiathèque, de<br />

l’école de musique, des établissements scolaires et des commerces,<br />

les lieux joueront pleinement leur rôle d'interface entre vie<br />

quotidienne et familiale et les activités culturelles et de loisirs.<br />

L'attractivité touristique de la ville et plus particulièrement<br />

de son centre urbain sera également confortée avec la création<br />

d'un parvis végétalisé, véritable continuité paysagère faisant<br />

le lien jusqu'au port nortais », présente la Ville sur son<br />

site internet.<br />

C’est à nouveau l’association Cinéma Paradiso qui sera<br />

chargée d’animer le futur complexe, la municipalité lui<br />

ayant confié la délégation de service public fin 2021. La<br />

programmation sera généraliste et l’accueil des scolaires<br />

l’une des priorités : en 2022, les élèves ont représenté près<br />

de la moitié des 17 000 entrées enregistrées par l’actuel<br />

Paradiso. Avec la nouvelle configuration, dont l’ouverture<br />

est espérée courant 2024, l’étude de marché conduite<br />

par le cabinet Vuillaume CinéConseil table sur environ<br />

65 000 spectateurs annuels. Outre les 3 salles du Gén’éric<br />

d’Héric (à une dizaine de kilomètres en voiture), le projet<br />

de Nort-sur-Erdre devra composer avec le futur complexe<br />

de 6 écrans que développent les Cinémas Grand Écran<br />

à la Chapelle-sur-Erdre (20 minutes).<br />

Tanguy Colon<br />

Priscilla Gessati<br />

élue présidente<br />

des Cinémas<br />

indépendants<br />

parisiens<br />

Le conseil d’administration renouvelé des CIP (voir<br />

<strong>Boxoffice</strong> <strong>Pro</strong> n°446) a procédé à l’élection de son nouveau<br />

bureau, le 13 <strong>juin</strong> dernier. Priscilla Gessati succède donc<br />

à Fabien Houi à la présidence, ce dernier ayant effectué<br />

les trois mandats au sein du conseil d’administration<br />

autorisés par les statuts de l’association parisienne.<br />

Codirectrice du cinéma L’Entrepôt, Priscilla Gessati sera<br />

épaulée par Charlotte Prunier (Les 3 Luxembourg), élue<br />

vice-présidente par le CA. Andy Sellitto (Le Luminor<br />

Hôtel de Ville) devient trésorier tandis que Willy Fonrose<br />

(Le Max Linder Panorama) s'occupe du secrétariat général.<br />

T.C.<br />

©CIP<br />

Le conseil d'administration des CIP<br />

N°447 / <strong>28</strong> <strong>juin</strong> <strong>2023</strong><br />

37


INSTITUTIONNELS<br />

PROCHAINES CDACi/CNACi<br />

DATES DEMANDEUR ENSEIGNE DU PROJET ÉCRAN(S) PLACES DEMANDE VILLE DÉPART. AGGLO<br />

CNACi<br />

13/07/23 CINÉODE 5 694<br />

14/09/23 LE RENAISSANCE 3 397<br />

Oct. <strong>2023</strong> CINÉ-LINES 4 533<br />

AGENDA DE LA PROFESSION<br />

CDACi<br />

11/07/23 PATHÉ CINÉMAS PATHÉ PALACE 7 854 <strong>Pro</strong>jet de réouverture Paris Paris<br />

11/07/23<br />

SAS CINÉMA CONFLUENCES<br />

CARQUEFOU<br />

12/07/23 LES FEUX DE LA RAMPE PLANET'CINÉ 6 796<br />

La Cicae rapatrie sa<br />

formation Arthouse<br />

Cinema Training à<br />

Berlin<br />

La formation proposée depuis 19 ans à Venise pendant<br />

la Mostra, trouve un nouveau foyer dans la capitale<br />

allemande. La prochaine formation organisée par la<br />

Confédération internationale des cinémas d'art et d'essai<br />

se déroulera donc du 30 octobre au 5 novembre <strong>2023</strong>,<br />

au Holzmarkt, un complexe événementiel implanté au<br />

cœur de Berlin. « La formation est généreusement soutenue<br />

par le Medienboard Berlin-Brandenburg, la Chancellerie<br />

du Sénat de Berlin et la FFA », notent les organisateurs<br />

de la Cicae, qui décriaient en décembre dernier l’arrêt<br />

soudain du financement de la formation par Europe<br />

Creative Media.<br />

Les candidatures sont ouvertes jusqu’au 14 août <strong>2023</strong><br />

sur le site de la Cicae. La langue principale d'enseignement<br />

est l'anglais.<br />

AG DU SYNDICAT DES CINÉMAS DES PAYS DE SAVOIE 29/06/23 BOURG-EN-BRESSE<br />

AG DE L’UNION DES CINÉMAS SUD-ATLANTIQUE (UCA) 29 et 30/06/23 ANGLET<br />

LA FÊTE DU CINÉMA 02 au 05/07/23 FRANCE<br />

STUDIO SHOW 06 et 07/07/23 PARIS<br />

FESTIVAL DU FILM FRANCOPHONE D'ANGOULÊME 22 au 27/07/23 ANGOULÊME<br />

CINÉ COOL 26/08 au 02/09/23 GRAND EST<br />

RENCONTRES NATIONALES ART ET ESSAI JEUNE PUBLIC 05 au 07/09/23 ROUEN<br />

FESTIVAL PLAY IT AGAIN ! 13 au 26/09/23 FRANCE<br />

CONGRÈS DE LA FNCF 18 au 21/09/23 DEAUVILLE<br />

FESTIVAL LUMIÈRE 14 au 22/10/23 LYON<br />

RENCONTRES PROFESSIONNELLES DU NORD 8 au 10/11/23 ARRAS<br />

RENCONTRES NATIONALES ARCHIPEL DES LUCIOLES 14 au 16/11/23 SAINT-JEAN-DE-LUZ<br />

RENCONTRES DU SUD 18 au 23/03/24 AVIGNON<br />

RENCONTRES DU CINÉMA DE GÉRARDMER 8 au 11/04/24 GÉRARDMER<br />

FESTIVAL DE CANNES 14 au 25/05/24 CANNES<br />

Retrouvez toutes ces manifestations plus détaillées sur boxofficepro.fr rubrique Agenda<br />

<strong>Pro</strong>jet de création d’un complexe porté par la SAS<br />

Cinéode Lens Lens Pas-de-Calais Lens-Liévin<br />

<strong>Pro</strong>jet de création d’un complexe porté par la<br />

commune de Rambervillers Rambervillers Vosges<br />

<strong>Pro</strong>jet de création d’un complexe porté par la SAS<br />

Ciné-Lines Milly-la-Forêt Essonne<br />

Petite Annonce<br />

Métropole du Grand<br />

Paris<br />

CINÉMA CONFLUENCES 4 459 <strong>Pro</strong>jet de création d’un complexe Carquefou Loire-Atlantique Nantes Métropole<br />

©Cicae<br />

Soutiens Afcae<br />

Actions promotion<br />

Le Syndrome des Amours passées d’Ann Sirot et Raphaël<br />

Balboni, KMBO, 25 octobre<br />

How To Have Sex de Molly Manning Walker, Condor,<br />

15 novembre<br />

Jeune public<br />

Capitaines ! (programme de courts métrages), Les Films du<br />

Préau, 27 septembre<br />

Caillou, chou, hibou (programme de courts métrages),<br />

Gebeka, 27 septembre<br />

GNCR<br />

Les films soutenus<br />

La Bête dans la jungle de Patric Chiha, Les Films du Losange,<br />

16 août<br />

Paradis d’Alexander Abaturov, Jour2Fête, 30 août<br />

ADRC<br />

Les films accompagnés<br />

Passages d’Ira Sachs, Paname/SBS Distribution, <strong>28</strong> <strong>juin</strong><br />

Les Filles d’Olfa de Kaouther Ben Hania, Jour2Fête, 5 juillet<br />

Les Herbes sèches de Nuri Bilge Ceylan, Memento, 12 juillet<br />

Les Meutes de Kamal Lazraq, Ad Vitam, 19 juillet<br />

Les Tournesols sauvages de Jaime Rosales, Condor Distribution, 2 août<br />

<strong>Pro</strong>jet de création d’un complexe, destiné à remplacer l'actuel<br />

cinéma "Les 4-Vikings" (4 salles et 849 places) Flers Orne Flers Agglo<br />

Région de<br />

Rambervillers<br />

Communauté de<br />

communes<br />

des 2 Vallées<br />

Magali Valente<br />

rejoint le cabinet<br />

de la ministre de la<br />

Culture<br />

L’ancienne directrice du<br />

cinéma au CNC, qui était<br />

conseillère culture de la<br />

Première ministre depuis<br />

octobre 2022, a été nommée<br />

directrice adjointe du cabinet<br />

de Rima Abdul-Malak, en<br />

charge de l'audiovisuel et de<br />

la presse. Elle prend la suite<br />

de Julie Ghibellini et prend ses fonctions au moment où<br />

sont en cours des réformes sur l’audiovisuel public.<br />

Pour rappel, Magali Valente avait été directrice du cinéma<br />

au CNC de septembre 2020 à octobre 2022, après avoir<br />

été, entre autres, conseillère en charge des relations avec<br />

le Parlement et les industries culturelles au cabinet du<br />

ministre de l’Économie, Bruno Le Maire.<br />

Dans le cadre de son développement<br />

Première Cinémas Arpajon<br />

(5 salles) intégralement rénové en 2022<br />

<strong>Pro</strong>grammation généraliste avec recherche de l’obtention du label A&E<br />

RECHERCHE SON·A<br />

DIRECTEUR·ICE<br />

Une première expérience de 2 ans à un poste de direction (assistant·e,<br />

adjoint·e ou directeur·ice) d’un cinéma souhaité<br />

CDI<br />

Rémunération en fonction du profil, Poste à pourvoir immédiatement<br />

©CNC<br />

Envoyer candidature (CV + lettre de motivation)<br />

par mail à : yohan@geci.group<br />

Détails des missions et profil du poste envoyés sur demande<br />

(Animation, événementiel, éducation à l’image…)<br />

38 N°447 / <strong>28</strong> <strong>juin</strong> <strong>2023</strong>


MATÉRIEL DISPONIBLE<br />

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AFFICHES<br />

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Disponibles chez SONIS<br />

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Disponibles sur materiel.apollo-films.com<br />

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FLAT : LESDEGUNS2_TLR-DATE_F_FR-XX_FR-NR_51_2K_ST_<strong>2023</strong>0615_NOI_IOP_OV<br />

SCOPE : LESDEGUNS2_TLR-DATE_S_FR-XX_FR-NR_51_2K_ST_<strong>2023</strong>0615_NOI_IOP_OV<br />

Envoyé par Globecast le 22/06<br />

Disponible sur Globecast et Cinégo<br />

DURÉE : 1H<strong>28</strong> / VISA : 155 567 / IMAGE : FLAT / SON : 5.1<br />

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