HabitatDurable 074 - novembre 2023
Eau du robinet: une denrée alimentaire à surveiller | Habiter en prenant de l’âge: Comment économiser de l’argent et de l‘énergie ? | Cambriolages: Comment se protéger ? | Idées de cadeaux durables
Eau du robinet: une denrée alimentaire à surveiller | Habiter en prenant de l’âge: Comment économiser de l’argent et de l‘énergie ? | Cambriolages:
Comment se protéger ? | Idées de cadeaux durables
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Depuis la batterie de distribution, l’eau arrive<br />
dans la colonne montante qui l’amène dans les<br />
étages. « Lorsque les conduites nous semblent anciennes<br />
ou corrodées, nous en scions parfois un petit<br />
morceau », dit Dragan Cvetkovic. Nous posons un raccord<br />
et analysons le segment en atelier. Si l’intérieur<br />
a rétréci sous l’effet du calcaire ou de la rouille, il est<br />
temps de remplacer la tuyauterie.<br />
Check-up et prélèvement d’échantillons<br />
Autre risque pour l’hygiène : une eau froide qui ne<br />
l’est pas suffisamment. Lors du bilan de l’installation,<br />
on examine donc très attentivement les endroits critiques.<br />
Selon l’année de construction du bâtiment,<br />
l’eau froide peut circuler trop près du distributeur du<br />
chauffage au sol, d’où une élévation problématique<br />
de la température. Dans ce cas, une meilleure isolation<br />
des conduites s’impose. Dans le doute, un échantillon<br />
d’eau permet de poser un diagnostic. Il sera<br />
prélevé par un professionnel formé comme Dragan<br />
Cvetkovic et analysé dans un laboratoire accrédité<br />
pour y détecter la présence de bactéries. C’est une<br />
mesure envisageable, mais pas forcément la plus importante,<br />
estime le spécialiste : « le mieux est d’appeler<br />
un installateur sanitaire en qui vous avez<br />
confiance et de prendre son avis. Chaque installation<br />
est un peu différente des autres. Nous aidons volontiers<br />
les propriétaires à s’y retrouver. »<br />
Texte et photos :<br />
Michael Staub,<br />
traduction<br />
Bénédicte Savary<br />
L’autocontrôle,<br />
une exigence légale<br />
L’eau fournie par les pouvoirs publics doit<br />
depuis longtemps être traitée comme une denrée<br />
alimentaire. Grâce à des contrôles quotidiens et une<br />
surveillance pointue, les contaminations à grande<br />
échelle sont très rares en Suisse. Depuis 2017, date<br />
de révision de la loi sur les denrées alimentaires<br />
( LDAI ), des dispositions plus strictes régissent l’approvisionnement<br />
domestique en eau potable, du<br />
compteur au point de puisage ( robinet, douche ). Les<br />
propriétaires et les exploitants d’installations<br />
domestiques sont désormais considérés comme des<br />
fournisseurs. Leurs devoirs sont définis dans l’ordonnance<br />
sur l’eau potable et l’eau des installations<br />
de baignade et de douche ( OPDB ), entrée en vigueur<br />
la même année. La mise en œuvre concrète de ces<br />
devoirs est décrite dans deux directives de la<br />
Société Suisse de l’Industrie du Gaz et des Eaux<br />
( SVGW ). La directive W3/E3 a été conçue pour les<br />
installateurs et les planificateurs. La directive<br />
W3/E4 décrit les exigences à remplir par les propriétaires<br />
et les exploitants. Un point central de la législation<br />
sur les denrées alimentaires est l’obligation<br />
d’autocontrôle. Pour s’en acquitter, il est recommandé<br />
de faire établir un bilan de son installation<br />
par un professionnel de confiance. Il déterminera le<br />
cas échéant les travaux d’entretien et d’assainissement<br />
à entreprendre.<br />
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