Mon Pari 2024

INTERVIEW
BENJAMIN
ROBERT
COUREUR
800m
Comment en es-tu arrivé à pratiquer
l’athlétisme et les 800m ?
J’ai eu un parcours assez classique, j’ai découvert
l’athlétisme grâce au cross. J’étais
assez bon dans ces épreuves puisque je
gagnais très souvent. Mon entraîneur de
natation, qui était le responsable UNSS,
a tout de suite compris que je n’étais pas
mauvais en course à pied. Il est allé voir
mes parents pour leur conseiller de me
mettre à l’athlétisme. Mes parents m’ont
donc inscrit au club de Balma en catégorie
Benjamin 2. J’ai fait les cross FFA dont j’ai
gagné les régionaux.
À partir du lycée, je suis rentré dans la section
athlétisme de Blagnac et c’est à ce moment-là,
que j’ai découvert mon premier
entraîneur, Ali Belkacem, qui m’a mis sur
le 800 mètres, car j’étais à la fois rapide et
endurant.
C’est à partir du lycée que
j’ai commencé à vraiment
me concentrer sur la
discipline.
Avant le lyçée je faisais aussi du football
et de la natation à côté je n’étais donc pas
focus sur mes performances en athlétisme.
À partir de Cadet 2, je fais vice-champion
de France, j’ai donc arrêté le foot pour me
concentrer sur l’athlétisme. En Junior 1,
j’ai fait ma première sélection en équipe de
France et ainsi de suite.
Qu’est-ce qui t’anime dans cette discipline
?
C’est une discipline où tu es obligé d’être
un peu bon partout. Je ne suis pas un super
sprinteur, ni un super marathonien,
en revanche je suis très bon dans les deux.
C’est une discipline avec une mentalité de
guerrier.
On a quasiment tous
le même niveau
sur la ligne départ.
Quand on voit les champions du monde,
les résultats se font sur un coup de tête. Si
on fait la course 5-6 fois, souvent, celui qui
gagne n’est pas toujours le même. Il y a une
part de stratégie qui est très importante.
C’est la discipline où tu peux vraiment
jouer avec tes adversaires, c’est aussi celle
qui est la plus incertaine, mais c’est ça qui
est excitant !
Combien d’heures tu t’entraînes par semaine
et par jour ?
Ça dépend des périodes. Quand je suis en
pleine période d’entraînement ou en stage,
je m’entraîne deux fois par jour, à peu près
deux heures, donc vingt-huit heures par
semaine. À cela il faut ajouter les séances
de kiné, les séances de soins, de récupération.
C’est un métier à plein temps.
Arrives-tu à vivre de ta discipline ?
Aujourd’hui, oui. Après ce n’est pas comme
le foot, c’est une autre dimension. J’ai
la chance d’avoir des sponsors qui sont
derrière moi. Mon club m’aide beaucoup
également, et récemment je viens d’intégrer
l’armée des champions, le bataillon
de Joinville. J’ai ce luxe de pouvoir refuser
certains contrats de sponsoring, car le peu
de sponsors que j’ai me suffisent.
Maintenant je peux vivre
de ce métier, mais à côté,
je prépare un diplôme
pour devenir
kinésithérapeute.
Je suis actuellement en troisième année à
Toulouse. J’aime réellement ce métier et je
souhaite aussi assurer mes arrières pour la
suite, c’est pour cela que j’ai intégré cette
école.
Comment arrives-tu à concilier les
études et ton métier à temps plein dans
l’athlétisme ?
Je suis rentré dans cette école sous le statut
de sportif de haut niveau. Ce sont des
places qui valent très cher. J’ai eu cette
chance de pouvoir suivre cette formation
avec des horaires aménagés.
Au début, c’était faisable j’arrivais à gérer
les deux, mais à partir de la première an-
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