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HoRS LeS MuRS - Le 19 CRAC

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Cécile baRt<br />

née en <strong>19</strong>58, vit et travaille à marsannay-la-côte<br />

l’œuvre de Cécile baRt prend totalement en charge sa valeur décorative.<br />

Elle compose harmonieusement avec l’architecture, fait corps avec elle, respectant<br />

son rythme naturel tout en lui apportant un nouveau souffle. ses<br />

peintures contaminent l’espace, le mettent en vibration, lui attribuant une<br />

nouvelle profondeur visuelle et émotive. ses dispositifs transforment les<br />

lieux en espaces de couleur dans lesquels nous déambulons. il y a chez elle<br />

un usage de la couleur qui mobilise l’efficacité visuelle du monochrome avec<br />

l’impact que peut avoir sur la vision sa transparence, sa translucidité ou son<br />

opacité relative en fonction du déplacement du spectateur et de la lumière.<br />

Car les tableaux de Cécile n’en sont pas vraiment ; il s’agit en effet de toiles<br />

se rapprochant des toiles sérigraphiques tendues sur des écrans métalliques.<br />

Ces écrans, en fonction de leur position, font obstacle ou sont traversés par<br />

la lumière ; la polychromie se joue d’un écran à l’autre. les positionnements<br />

des écrans dans le lieu leur donnent une position spatiale qui implique pour<br />

certains que l’on puisse tourner autour et voir d’autres écrans à travers. Du<br />

coup se produisent des interférences de couleurs et de valeurs. par leur disposition<br />

dans l’espace et dans leur relation au mur, ils ont à la fois une fonction<br />

chromatique, une dimension spatiale modifiant l’espace et la perception<br />

de l’architecture des lieux investis, et une dimension visuelle qui joue de la<br />

lumière entre transparence et opacité.<br />

Cécile Bart présente au <strong>19</strong> trois maquettes (Models) et leurs jeux d’échantillons.<br />

par l’augmentation de l’échelle de la maquette et sa mise en rapport<br />

avec des échantillons conçus à l’échelle réelle, une mutation s’opère. tout<br />

en ayant été conçue à l’origine pour des lieux spécifiques dont elle « reconstitue<br />

» l’espace, la maquette acquièrt une part d’autonomie qui la fait fonctionner<br />

à la fois comme un espace spécifique, comme un objet spéculaire<br />

et le théâtre d’une scénographie abstraite. l’exposition de plusieurs de ces<br />

mises en scène, institue de nouvelles perceptions tant dans les relations entre<br />

chacune que celles qu’elles entretiennent avec le lieu. Models/Gammes est<br />

ici constitué de trois maquettes à échelle 1/10, présentant trois expositions<br />

qui se sont déroulées entre <strong>19</strong>98 et 2012 (<strong>19</strong>98 Tanzen, 2003 La Ronde, 2012<br />

Suspens at Geneva). Chacune met en scène des peintures/écrans. Chaque<br />

maquette (model) se double du jeu d’échantillons de la gamme de couleur<br />

correspondante (gamme). Depuis <strong>19</strong>97, un échantillon est un carré de tissu<br />

de 90 x 90 cm peint en même temps que chaque nouvelle peinture, servant<br />

de test et de mémoire des couleurs utilisées. les relations entre surfaces,<br />

couleurs et motifs jouent au sein de chaque lieu représenté à échelle réduite,<br />

et tout autant en grandeur nature, et dans les échanges entre les trois sculptures<br />

assemblages. les trois maquettes font partie d’un ensemble de cinq<br />

maquettes exposées à la maréchalerie de versailles au printemps dernier.<br />

Cécile Bart est représentée par la galerie Chez valentin, paris et par Catherine issert, saint-paul.<br />

Models/Gammes, 2012, maquettes au dixième, jeux d’échantillons, supports métalliques (de haut en bas : Tanzen, Aargauer Kunsthaus, Aarau, <strong>19</strong>98 ; Suspens at Geneva, mamco, genève, 2012)

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