Base'Art à Fréjus - Union Patronale du Var

DUBOIS Dominique
Dominique Dubois est né le 28 Décembre 1963. Il vit et travaille en région parisienne. Autodidacte, il débute
à 18 ans en tant qu’assistant des photographes Michel Leprêtre et François Kovacs, où il s’initie au
reportage et à la prise de vue en studio. Il poursuit son parcours chez Daniel De Nève puis chez Feilgeirolle.
Ces premières années sont l’occasion de travailler pour de grandes marques de luxe, comme Guerlain ou
Lancôme, mais également de se spécialiser dans la photographie culinaire et la décoration. A 25 ans, il
devient photographe indépendant et s’installe dans le Nord. De retour à Paris, il crée son propre studio, «
le Bocal ». Il travaille alors pour la Grande Epicerie, Hediard, Fauchon, Monoprix, le groupe Prisma Presse
… Il s’associe à une société de production et collabore alors avec Dior, Chaumet, Fred Joaillier, Boucheron,
Chanel, Shiseido, Yves Rocher…
Dans son travail artistique personnel, fort de sa précision et de sa maitrise technique, acquises lors de
ses nombreuses années d’expériences en studio, Dominique Dubois parle « d’une volonté d’écrire avec la
lumière et de prendre le monde extérieur comme un vaste studio ». Vient alors l’envie de photographier
la lumière naturelle dans son aspect le plus proche de la lumière artificielle du studio : l’urbain, une rue,
une carrière, un échangeur autoroutier deviennent objet, le théâtre dans lequel chacun peut projeter ses
propres émotions.
La photographie devient le moyen de s’approprier et d’embellir le lieu, un lieu souvent choisi dans des zones
entre villes et campagnes, sous valorisé et vide de présence humaine, laissé à l’abandon ou en cours de
transformation.
Commence alors le réel travail de création : après le repérage du lieu et la prise de vue vient se greffer le
travail numérique sur ordinateur : recomposition, découpage du ciel remplacé par des aplats de gris, couleurs
désaturées afin d’aplanir ses compositions, tout en leur conservant une profondeur. Dominique Dubois
cherche à recréer le lieu, à le redéfinir. Peu de profondeur, peu de perspective, l’absence de ciel efface
tout repère temporel. Ses photographies nous immergent dans un lieu entre deux mondes, entre deux
états. Un univers à la frontière du dramatique, où l’instant reste suspendu, en attente, dans un clair-obscur
qui préfigure l’orage, l’éclipse, où tout peut basculer ou poursuivre son cours comme si de rien n’était.