Base'Art à Fréjus - Union Patronale du Var
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GAILLOT Jean-François<br />
Je m’appelle Jean-François Gaillot,<br />
je suis né a Paris le 1er avril 1965.<br />
En 1975 nous avons déménagé en<br />
Provence.<br />
A dix sept ans je suis entré <strong>à</strong> l’école<br />
des Beaux-Arts de Nîmes, c’est l<strong>à</strong><br />
que j’ai commencé <strong>à</strong> créer ces<br />
personnages pour les mettre en<br />
scène au travers de situations<br />
observées dans la vie et d’autres<br />
plus imaginaires. Je dessine tous les<br />
matins dans les cafés, deux heures<br />
par jour en moyenne, tous mes<br />
dessins sont faits sur un carnet <strong>à</strong><br />
spirale avec un stylo Bic noir.<br />
Ensuite je les encolle sur un<br />
carton et j’en encre certains avec<br />
un lavis noir puis les réhausse avec<br />
des touches de peinture acrylique blanche.<br />
La tendresse.<br />
Une oasis dans la cacophonie cynique ambiante.<br />
Il a posé son sac <strong>à</strong> Nîmes, une ville sublime, capitale <strong>du</strong><br />
Gard,<br />
en plein pays parpaillot.<br />
Et l<strong>à</strong>, dans un bistrot de style, <strong>à</strong> la mode <strong>du</strong> midi, <strong>à</strong><br />
l’ombre,<br />
en face des arènes, attablé, il gratte <strong>du</strong> papier avec<br />
son stylo<br />
<strong>à</strong> bille noir.<br />
Quelques heures par jour, tous les jours.<br />
Il croque les habitués <strong>du</strong> troquet, les passants <strong>à</strong> pied<br />
ou en<br />
voitures, tous les petits évènements <strong>du</strong> quotidien qui<br />
passent <strong>à</strong><br />
porté de son “Bic”.<br />
On suppose qu’il se déplace aussi, vers les jardins de la<br />
fontaine.<br />
Des croquis semblent l’attester.<br />
Mais, peut-être que c’est une divagation de notre<br />
imagination.<br />
Plus probablement, il doit, de mémoire, recréer les<br />
lieux qu’il<br />
fréquente occasionnellement.<br />
Aucune différence dans le graphisme.<br />
Toujours paisible.<br />
Malgré un fouillis invraisemblable de traits.<br />
De hachures.<br />
Pour ombrer, recréer une texture, feuillage, écorce<br />
d’arbre, pierre<br />
calcaire des arènes, marbre des tables de bistrot,<br />
macadam…<br />
Un dessin de la gare de Nîmes, un vieil homme,<br />
semble-t-il, sur le<br />
banc d’un quai.<br />
Voûté.<br />
Un béret vissé sur la tête.<br />
Il attend.<br />
Un train ?<br />
Un voyageur ?<br />
Il rêve ?<br />
Il est triste, gai ?<br />
Le travail de l’ombre et de la lumière t’emmène en<br />
balade sur<br />
la trace d’une vie anonyme.<br />
D’un p’ tit vieux qui fouille dans ses souvenirs.<br />
Sur le quai d’une gare, la nuit.<br />
La magie <strong>du</strong> dessin.<br />
Que la main de cet artiste nous fait retrouver, enchantement<br />
de<br />
l’enfance.<br />
Des dizaines, peut-être des centaines de carnets de<br />
croquis,<br />
recueils de nos va-et-vient fugitifs.<br />
Au large des modes.<br />
À l’écart des snobismes.<br />
Ce jeune créateur nous pose une question.<br />
Unique.<br />
Sur la qualité de notre regard sur ces parcelles d’existences<br />
au<br />
milieu desquelles nous essayons de vivre.<br />
Avec le plus ordinaire des outils.<br />
Un stylo <strong>à</strong> bille noir.<br />
Avec le plus simple des supports.<br />
Du papier <strong>à</strong> croquis.<br />
Dans des gros carnets <strong>à</strong> spirales.