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<strong>GALERIES</strong> <strong>GALERIES</strong><br />
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Soudain les voilà enveloppées d’étanche manière et dotées par là d’une<br />
intériorité nouvelle, ce qu’elles pouvaient avoir de sec ou de fragile soudain<br />
protégé, enchâssé comme un précieux secret.<br />
Tout aussi paradoxalement, elles, que le côté touche-à-tout et l’imagination<br />
tous azimuts de leur démiurge dispersaient entre l’insecte et l’objet en passant<br />
par le mammifère plus ou moins hominidé, les voilà non de même race (rosée<br />
en plus, trop politiquement incorrect) mais soudainement de même espèce.<br />
Religiosité locale : les créations de Fernand, David et François (le père, le fi ls<br />
et le saint esprit) reçoivent là l’onction 100% étanche de Baulé et Courbis,<br />
saints patrons romanais de la chimie des polymères.<br />
Alexandra Arod et Memo Labastida.<br />
Peinture.<br />
La fl amme et le feu : comment protéger le spectateur sans le<br />
priver de cette chaleur et de cette lumière, comment face à eux<br />
être « 100% étanche » ?<br />
Passer de la sculpture à la peinture, c’est passer de l’espace au<br />
plan – du front on s’y heurte. C’est que ce plan est pan – porte<br />
habituellement franchie, ici porte vitrée et verrouillée par où<br />
contempler.<br />
L’étanchéité de ce monde tient chez ces deux là à l’adieu à la<br />
perspective : sur ce pan tout est plan.<br />
Chez Alexandra, chez Memo, le mouvement plaqué sur le plan<br />
de la toile fait icône, brûlant derrière sa vitre du feu de la glace.<br />
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