LA BÉQUILLE 2011 - Moto Club Tous Vents

mon trésorier chercher quelques écus pour passer
commande. Oui, en effet, mes vilains voulaient profiter
de quelques chansonnettes des troubadours
Chevalier Louis. Je demandai donc qu’on allât chercher
les écus nécessaires à leur payement. Mais le
trésor s’était envolé ! J’eus donc la réaction de tout
monarque et décidai de faire mutiler, torturer, écarteler
voir brûler, si affinité, le trésorier.
– Tout à fait normal, rétorqua le valet.
– Arrivés sur la place publique pour son supplice, les
sages druides d’honneur firent planer le doute, ce
qui l’épargna. On lança donc un procès qui devait
être tranché par l’Evêché de Sion mais depuis ce
jour-là, on m’appelait Louis le sanguinaire. C’était
horrible ! Qu’on fasse un sacrifice pour écarter ces
mauvais esprits de ma chambre !
On allait donc sacrifier une Japonaise voir une Italienne,
mais surtout pas une Allemande BM, pour
écarter les mauvais esprits. Le roi Louis, pour se rassurer,
alla de ce pas contrôler son avoir, et il constata
que rien n’avait disparu. Pour fêter ça, il donna un
énorme banquet où les sangliers étaient légion et où
il trinqua sans rancune avec son trésorier. Ses serfs,
quoi qu’ils le craignissent toujours, continuaient à
l’apprécier parce qu’il avait l’habitude de trousser la
chansonnette le mercredi matin dans la cahute de
Bellinasse.
Mais revenons au duché Martignoparletrôgnoni. Les
faits marquants de cette année du Seigneur 0210 ne
manquaient guère. Les cavaliers de Terre sale étaient
de preux chevaliers, hardis et téméraires, capables
des plus grands exploits, encore plus vaillants et forts
De Brak-ma est le seul chevalier du
coin à être resté en selle en 0210
Si vous avez les
qualités requises et
prouvez votre
courage, le duc
Martignoparletrôgnoni
vous adoubera !
qu’Hercule le demi-dieu. La relève était bien là, le
jeune baron de Gailland, qui était à la barre e de la cité
d’Ardon, commençait sérieusement à mettre tre du gaz.
Surtout depuis qu’il avait abandonné son poney, un
85, pour passer à un vrai destrier, un 125. Le petit duc
de Kenny, qui n’arrêtait pas de pousser, avait aussi
enfin abandonné son poney pour un vrai cheval.
Bien sûr, comme son illustre père, la moto n’était pas
la seule corde à son arc, puisqu’il était également un
fin poète dont les vers étaient parfois d’une longueur
plus que raisonnable.
Chez les adultes, les divers combats auxquels prenait
part le duc étaient autant d’occasions de démontrer
l’incroyable vaillance, ardeur, audace et bravoure des
cavaliers de Terre sale. Il y eut d’abord le Seigneur de
Coppey, qui fut victime du zèle et de la tricherie de
son adversaire, quoi que lui-même n’en manquait
guère, de zèle bien entendu. C’était une campagne
en Suisse allemande pour le premier duel du tournoi
de Suisse. Son ennemi le désarçonna et après un vol
plané de plusieurs lieues, il se coinça le pied dans
la roue de son cheval, après un impact phénoménal
qui fît trembler le sol jusqu’aux terres du duc de
Bourgogne. Il quitta le champ de bataille prématurément.
Ne vous inquiétez pas, deux semaines plus
tard, il était déjà en selle.
Il y eut ensuite le Seigneur van de Maele qui, au cours
d’une joute avec le Seigneur Brak-ma, sur les terres
d’Italie, alla se coincer le doigt dans les balustrades
après avoir arraché quelques centaines d’arbres
en sortant de la piste. Il dut patienter quelques semaines,
non sans profiter des diverses bergères qui
garnissaient ses terres de leur beauté naturelle nonépilée.
Les durs combats de Terre sale continuaient
à n’épargner personne, même les plus
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