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I LIVREI. CH * P. Vm.f, xtt i .Ce nc fot pas tant la iortune que les Chefs /pji eq furent rgggfoÂ Let Pilotea avoienc fouvent afli qu'il ne falloit pas voguer le longdecette j6te ext£rieurc de la Sicile, qui regardejarmer dÂirique, parce qu'dal le g&iie des Romains. • fls .nfagiflent jamais qu'i force ouyerte. Us s'jmaginent que tout ce quîlsjpjpropofenr doit £trc conduit I fa fin, comme par une efpece de .n&reflite, & qqe rien de cc qui leur plait.ji'eft impoffible. -Souvent a la verit^ cettc pcAitique leur reuflit: mais ils ont auffi quelquefois de ficheux revers a efliiier, principalement fiir mer. Ailleurs comme ils n'ont aftaire que contre des Jbommes , & des ouvrages dliommes,; & qu'ils -Q^fcnt ce ieurs Jbr§es que contre des forces de m&ne nature, ils le font pour Pordinaire avee fucces , & il eft rare que Pex^cution ne reponde pas au projet: mai« quand ils veulent, pour ainfi dire, forcer les demens a leur ob£ir, H$ portent la peine de leur t£m£rite. C'eft ce qui leur arriva pour lors, ce qui leur eft arrive plufieurs fois, & ce qui lefcr arrivera, tant qu*ils nc mettront pas un frein a cet efprit audacieux , qui leur perfuade que fjur terre & fiir mer tout tems doit leur itre favorafbie. H Le naufrage de la flotce des Romains , & Ia vi&oire gagflfe par tdjrre fiir eux quelque tems auparavant, aiant faic croire aux Carthaginois qu a Ss etoient en £tat de faire t&te a leurs ennemis fur mer & fiir terre, ils fe port^rent avec plus dârdeur a mettre deux arm£es fur pied. Ils envoient Afdrubal en Sicile, & grofliflent fbn armê des troupes quietoient venês de Heraclee, & de cent quarante elephans. Enfuite lls €quipent deux cens vaifleaux, & les fourniflent de tout ce qui leur etoit ii&eflaire. Afdrubal arrive a Lilybde fans trotiver dôbftacle;, ily^xerce mi^rc guerre Puniqile, lorfque les C3rthaginois, voir en fbn lfeci, que ce qui parbit au-ddTus db qui les eprouôicnt eii mgme tems, nepeîfibient toutc creance n'ert pas faux, St que les cxpediertt pas. La hardiefie doit itrt fbndee £MX k fcience, que les Romains emploierent pour dreflier de noiir pour fe garantir du ifeproche de temerite & d'in- velies flottes font tout ce qu'on peut imaginer dfc confid^ration. Mcns voici ce qui furprendra da- pJus fage, de plus fenie, & de moins a chargc a vantage, & qu'on auroit de I4 peinea conêvoir, U Republique, Si quelqu'un & ftitavu3depropo- I fi nqjre Auteur & les autres Grecs plus anciens ne £er cette methode en Frauce dans la derniere guer- nous avoienf tires d*embarras. On demande comre de 1701, il nous eut epargne bien des maur, ment, par quels moiens, 8c par quelle puiflance & nous euilions coule bas, & renverfe tous les Rome a pii relever || ibuvent.la marine,rujnee& projets des Allies contre nous 5 car qui eft maitrn^ r^duite I rien par
tfci HIWOHE DEPOLYBE, les 616phaiis & les ibWa»^& fe difpofe ouvertement £ tenir k campj^ j gne Cefiit avee beaucoup de douleur que lesRomainsapprirentlenaufraeede leuitf-taifleaiix, par eeux qui s[eh eeoient&hapes. Maifrcem#yl heur ne teur abattk pas le courage* ik firent oonftruu^* de nouveau* deux ecns vingt bfoimens, & ce que l'oa Wn peinc ft\croire, eh trois upis cette grande flotte fiit prSte a mettre a la voile. Elley mit&ieffiit fbus k tominandemeiit des deux nouveaux Confub A. iprilius Sc C. •Cornelius. Le d&roit traveivK , ils reptennent k Meflind leS reftes tih naufrage, cingtent vers Palerme, & metrent le fi6ge devaht cett^ ville^. la plus importante qu'aient les Carthaginois dans la Sicile. On attachfe des travailleursra deux
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