La rentrée - Bibliothèque numérique de Sceaux - Ville de Sceaux
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EXPOSITIONS .....................................................<br />
Réuss’Art, tout un art<br />
Du 6 au 15 septembre 2010, art et enfance feront bon ménage à l’hôtel <strong>de</strong> ville.<br />
<strong>La</strong> ville <strong>de</strong> <strong>Sceaux</strong> a encouragé un projet artistique original autour <strong>de</strong> la peinture.<br />
<strong>La</strong> ville <strong>de</strong> <strong>Sceaux</strong> présente à l’hôtel <strong>de</strong> ville, sur<br />
le mur rouge dédié habituellement aux artistes<br />
professionnels <strong>de</strong> la <strong>Ville</strong> - symbole important<br />
- Réuss’Art, une exposition <strong>de</strong>s travaux<br />
artistiques réalisés par <strong>de</strong>s enfants inscrits au<br />
programme <strong>de</strong> réussite éducative, sous l’œil<br />
attentif et bienveillant <strong>de</strong> l’artiste peintre Hélène<br />
Szumanski. “Nous avons travaillé <strong>de</strong>puis plusieurs<br />
mois avec une dizaine d’enfants <strong>de</strong> 7<br />
à 11 ans. J’ai souvent souhaité concilier mon<br />
travail d’artiste peintre avec celui consistant<br />
à transmettre ma passion aux jeunes. À titre<br />
d’exemple, j’ai animé <strong>de</strong>s ateliers artistiques<br />
avec <strong>de</strong>s enfants <strong>de</strong>s rues <strong>de</strong> Tirana en Albanie<br />
avant d’encadrer un groupe <strong>de</strong> jeunes présen-<br />
tant <strong>de</strong>s troubles du comportement à la Maison<br />
d’enfants “les Marronniers” à Versailles”.<br />
<strong>La</strong> gouache, le crayon, le feutre, le fusain et<br />
l’acrylique sont les outils dont se sont munis<br />
les jeunes pour se jeter à corps perdu dans<br />
l’utilisation et le mixage <strong>de</strong> plusieurs techniques<br />
artistiques.<br />
Au fil du temps, les jeunes ont découvert une<br />
forme d’expression unique. Ils se sont investis<br />
et se sont appropriés les techniques picturales<br />
avec une joie non dissimulée !<br />
Liberté d’expression, persévérance et autoévaluation<br />
ont largement participé au développement<br />
<strong>de</strong> l’estime <strong>de</strong> soi <strong>de</strong> chacun <strong>de</strong>s<br />
artistes en herbe. Ce travail d’apprentissage a<br />
très vite abouti à <strong>de</strong>s productions collectives<br />
et individuelles d’une gran<strong>de</strong> richesse que<br />
l’exposition permet <strong>de</strong> valoriser.<br />
Katell Quillévéré : une réalisatrice est née<br />
<strong>La</strong> ville <strong>de</strong> <strong>Sceaux</strong> et le cinéma Trianon accueillent le 7 septembre à 21h, à l’occasion <strong>de</strong> la projection<br />
<strong>de</strong> son premier long métrage Un poison violent, la toute jeune réalisatrice Katell Quillévéré...<br />
Cette Finistérienne a tout juste 30 ans mais<br />
connaît déjà bien la Croisette ! Dès 2002,<br />
Katell Quillévéré avait travaillé comme assistante<br />
<strong>de</strong> la déléguée <strong>de</strong> la Quinzaine <strong>de</strong>s<br />
Réalisateurs avant d’y présenter trois ans plus<br />
tard son court métrage À bras-le-corps.<br />
Le samedi 15 mai 2010 marque une nouvelle<br />
étape décisive dans son parcours. <strong>La</strong><br />
Quinzaine, encore et toujours elle, accueille<br />
son premier long métrage, Un poison violent,<br />
tout juste auréolé du Prix Jean Vigo. Un poison<br />
violent a pour héroïne une adolescente <strong>de</strong><br />
14 ans dont la foi (elle s’apprête à faire sa<br />
confirmation, ultime étape <strong>de</strong> son engagement<br />
catholique) est tourmentée par la montée<br />
foudroyante du désir.<br />
Ces <strong>de</strong>rnières années, l’adolescence a souvent<br />
nourri le jeune cinéma français (<strong>de</strong> Naissance<br />
<strong>de</strong>s pieuvres à Et toi t’es sur qui ? ). Mais<br />
Katell Quillévéré réussit à faire entendre sa<br />
petite musique singulière et à nous faire vivre<br />
les tourments intérieurs <strong>de</strong> son héroïne en<br />
totale empathie avec elle. Elle filme le désir<br />
et l’apprentissage <strong>de</strong> la découverte du corps,<br />
sans se réfugier dans la facilité <strong>de</strong> l’ellipse.<br />
Son cinéma a ce talent d’être à la fois physique<br />
et cérébral. Et son œil (déjà) affûté <strong>de</strong><br />
réalisatrice révèle, au côté <strong>de</strong>s excellents Lio<br />
(en mère divorcée et dépassée par les événements),<br />
Thierry Neuvic (en père trop admiré) et<br />
Michel Galabru (en grand-père, au seuil <strong>de</strong> la<br />
mort) une jeune comédienne dont on entendra<br />
Détail d’une peinture réalisée par les enfants.<br />
Réuss’Art, du 6 au 15 septembre 2010,<br />
à l’hôtel <strong>de</strong> ville, 122 rue Houdan.<br />
Tél. : 01 41 13 33 00.<br />
CINÉMA ............................................................................................<br />
longtemps parler :<br />
Clara Augar<strong>de</strong>.<br />
Née à Abidjan <strong>de</strong><br />
parents bretons,<br />
Katell Quillévéré eut<br />
envie <strong>de</strong> faire du<br />
cinéma en voyant les films <strong>de</strong> Maurice Pialat.<br />
Avec Un poison violent, on retrouve cette<br />
capacité à saisir le naturel <strong>de</strong>s sentiments et<br />
du quotidien. Voilà en tout cas une candidate<br />
sérieuse à la Caméra d’or...<br />
Projection et rencontre avec<br />
Katell Quillévéré, le 7 septembre à 21h,<br />
au cinéma Trianon, 3 bis rue Marguerite-<br />
Renaudin. Tél. : 01 46 61 20 52.<br />
SCEAUX MAGAZINE 406 l SEPTEMBRE 2010 l 33