La rentrée - Bibliothèque numérique de Sceaux - Ville de Sceaux

Depreux, Sceaux et le Parti socialiste unifié
Dans le cadre des Journées européennes du Patrimoine sur
le thème des grands hommes, la ville de Sceaux vous invite à
découvrir Édouard Depreux, maire de Sceaux de 1944 à 1959
et fondateur du Parti socialiste unifié (PSU) il y a 50 ans.
Édouard Depreux (1898-1981), parallèlement à son métier d’avocat,
s’engage dès l’entre-deux-guerres en politique locale, fort de sa sympathie
pour le mouvement ouvrier et de l’influence intellectuelle de Jean
Jaurès. Son ascension politique se poursuit puisqu’il devient chef de
cabinet de Vincent Auriol, alors ministre de l’Intérieur en 1937 et 1938.
En 1941, il est nommé président du conseil départemental de la Seine,
poste qu’il refuse car il ne veut pas se compromettre avec le gouvernement
de l’État français et milite dans la Résistance. Il est d’ailleurs
arrêté peu après, mais parvient à s’évader rapidement.
À la Libération, il est élu député dans les deux Assemblées constituantes
et siégera à l’Assemblée nationale de 1945 à 1958. Il sera ministre de
l’Intérieur en 1947, ministre de l’Éducation nationale en 1948, président
du groupe socialiste à l’Assemblée nationale et président de la Haute-
Cour de justice.
Maire de Sceaux de 1944 à 1959, Édouard Depreux siégera au conseil
municipal jusqu’en 1965. Pendant ses mandats à Sceaux, il organise
l’évolution de la ville en lançant plusieurs programmes de logements
- dont la résidence des Bas-Coudrais - et la construction d’écoles et
d’équipements publics.
Le 3 avril 1960, au Congrès d’Issy-les-Moulineaux, le Parti socialiste autonome
(déjà fondé par Édouard-Depreux, qui avait quitté la SFIO en 1958),
l’Union de la gauche socialiste et Tribune du communisme fusionnent
dans un nouveau parti, le Parti socialiste unifié (PSU) dont les principaux
membres fondateurs sont Édouard Depreux et Pierre Mendès-France.
Édouard Depreux est le premier secrétaire national de ce nouveau parti
jusqu’en 1967. Michel Rocard lui succèdera. Le PSU a été une pépinière
militante et un laboratoire d’idées qui influencera la gauche française à
l’heure de la décolonisation, de Mai 68, lors des débats pour la rénovation
de la gauche. Le PSU contribuera à ouvrir de nouveaux fronts : mouvement
des femmes, politique de la ville, écologie. Il sera absorbé par le
Parti socialiste en 1974.
Édouard Depreux laisse plusieurs œuvres : Renouvellement du socialisme
(1960), Souvenirs d’un militant (1972), Servitude et grandeur du PSU
(1974). Sa pensée politique concernant notamment le rôle majeur des
collectivités territoriales demeure résolument moderne, et il intervenait
régulièrement au sein de l’Association des maires de France. Venez
découvrir un homme qui a compté dans l’histoire de France... et de Sceaux.
Extinction des feux ! ... reportée
Engagée dans une démarche de développement durable,
Sceaux a le projet, dans le cadre d’une réflexion sur
l’optimisation de l’éclairage public, d’expérimenter
son extinction de 1h30 à 5h du matin, pendant un mois,
dans le quartier des Musiciens.
Pour tenir compte de la demande de certains riverains qui, tout en en
approuvant le principe, ont manifesté la crainte d’un risque accru d’incivilités
ou de cambriolages au mois d’août, au moment où de nombreux
habitants sont absents, la Ville a décidé de reporter cette expérimentation
à ce mois de septembre, de façon à ce qu’elle se déroule de façon
tout à fait sereine.
Édouard Depreux (à gauche),
maire de Sceaux de 1944 à 1959,
en réunion à l’hôtel de ville.
Exposition Édouard Depreux, samedi 18 septembre de 9h à 12h
et de 14 à 17h et dimanche 19 septembre de 14h à 17h,
visite libre à l’hôtel de ville, 122 rue Houdan.
Tél. : 01 46 61 19 03. www.sceaux.fr
Cette extinction de l’éclairage public entre 1h30 et 5h du matin
per mettra d’étudier concrètement les solutions à privilégier pour le bien
de la planète et pour la vie quotidienne des Scéens. Les horaires ont
ainsi été déterminés en fonction de l’activité moindre observée au plus
fort de la nuit dans les rues de Sceaux et prennent également en compte
les horaires des premiers et derniers RER desservant la ville.
Sont concernées par cette expérimentation les rues Berlioz, Mozart,
Claude-Debussy, Massenet, Léo-Delibes, les avenues Jean-Jaurès et
Jean-Joseph Mouret, la rue de la Marne entre la rue Jean-Jaurès et la
limite de Bourg-la-Reine, et une partie de la rue Saint-Saëns et de la
rue Georges Bizet.
SCEAUX MAGAZINE 406 l SEPTEMBRE 2010 l 9