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QuArtiEr dEs EAux-ViVEs - Immoscope

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MMOscope<br />

Le magazine de l’économie et de la propriété immobilières<br />

de la Chambre genevoise immobilière, association des propriétaires<br />

N°111 juin-juillet 2012<br />

Zoom sur uNE régioN dE gENèVE<br />

<strong>QuArtiEr</strong><br />

<strong>dEs</strong> <strong>EAux</strong>-<strong>ViVEs</strong><br />

CEVA :<br />

un vaste chantier a démarré<br />

Les économies d'énergie<br />

vues du ciel


Paiement Epargne Prévoyance Placement Crédit<br />

Votre architecte fi nancier<br />

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Photo de couverture : © Magali GIrardin<br />

LobbyiNg<br />

fédérAL : :<br />

LA Cgi<br />

Vous défENd<br />

JusQu'à bErNE bErNE !<br />

Anne hiltpold<br />

Secrétaire générale générale adjointe adjointe<br />

La Chambre genevoise immobilière est intervenue récemment dans<br />

trois dossiers touchant le droit du bail au niveau fédéral. Par le biais<br />

des élus fédéraux qu’elle a soutenus, elle a pu faire entendre sa voix<br />

dans le cadre de trois initiatives parlementaires déposées par un<br />

représentant de l’ASLOCA.<br />

Dans les trois cas de fi gure, les modifi cations proposées, sous couvert<br />

de la pénurie de logement, touchaient le droit du bail d’une<br />

façon totalement inadmissible à nos yeux. La première initiative<br />

visait à permettre - ou plutôt à imposer - l’échange d’appartements<br />

entre locataires par des transferts de baux croisés, empêchant ainsi<br />

en substance le bailleur de choisir son locataire. Dans le second cas,<br />

l’initiative demandait l’interdiction de toute hausse de loyer supérieure<br />

à 5 % à chaque nouveau bail, soit lors de chaque changement<br />

de locataire, ce qui est tout à fait contraire au système actuel de fi xation<br />

des loyers. Dans le troisième cas, l’initiative avait pour objectif<br />

d’introduire la notion de justes motifs à toute résiliation, alors même<br />

que le droit actuel prévoit que le bailleur est libre, sous réserve de la<br />

violation des règles de la bonne foi, de ne pas renouveler un contrat<br />

de bail à son échéance.<br />

La position de la CGI a été suivie et ces initiatives ont été rejetées<br />

par la Commission des affaires juridiques du Conseil national. Si<br />

l’Assemblée fédérale doit encore formellement en traiter, il n’y<br />

que très peu de chances que ces projets passent la rampe, et c’est<br />

tant mieux.<br />

Il y a lieu de relever que les représentants des milieux locataires tentent,<br />

par tous les moyens, d’accroître les droits des locataires. Si ces<br />

derniers, considérés comme la partie faible au contrat, doivent légitiment<br />

être protégés d’une façon suffi sante, les propositions de leurs<br />

associations de défense sont pour nous totalement extrêmes et ne<br />

vont nullement dans le sens du maintien de la paix du logement…<br />

Nouvelle adresse dès le 1 er juillet 2012 :<br />

rue de la rôtisserie 4 - 1204 genève<br />

<strong>QuArtiEr</strong> <strong>dEs</strong> <strong>EAux</strong>-<strong>ViVEs</strong><br />

Zoom sur uNE régioN<br />

dE gENèVE<br />

P. 04<br />

P. 12<br />

CEVA : uN VAstE<br />

ChANtiEr A démArré<br />

P. 16 PhiLiPPE ViALA : L'hommE<br />

<strong>dEs</strong> futurs <strong>QuArtiEr</strong>s CEVA<br />

P. 18 <strong>dEs</strong> iNNoVAtioNs PLEiN LA mAisoN<br />

LEs éCoNomiEs<br />

VuEs du CiEL<br />

P. 20<br />

P. 21 éCo-CoNsEiL : uN sErViCE<br />

subVENtioNNé Au sErViCE<br />

<strong>dEs</strong> ProPriétAirEs<br />

P. 22 LEs boNs gEstEs Pour PréVENir<br />

LA ProLiférAtioN<br />

<strong>dEs</strong> miCroPoLLuANts<br />

P. 23 séCurisEr sA PisCiNE Pour<br />

EN ProfitEr EN toutE séCurité<br />

P. 24 modifiCAtioN LégisLAtiVE réCENtE<br />

P. 25 JurisPrudENCE réCENtE<br />

P. 26 7 E JourNéE dE L'éCoNomiE<br />

dE LA ProPriété<br />

P. 27 AgENdA / ACtu Cgi<br />

impressum<br />

IMMOSCOPE, édité par la Chambre genevoise immobilière<br />

Direction et administration : Chambre genevoise immobilière,<br />

rue de Chantepoulet 12, case postale 1265, 1211 Genève 1<br />

Rédactrice responsable : Anne Hiltpold<br />

Responsable production et publicité : Tania Locher<br />

Conception graphique : Alternative communication, Genève<br />

Impression : SRO-Kundig, Genève<br />

immoscope n°111 juin - juillet 2012 3


<strong>EAux</strong>-<strong>ViVEs</strong> 2012<br />

Pour le monde entier, de l’art et des autres<br />

gens, Genève se résume visuellement aux<br />

Eaux-Vives. A travers deux trésors du patrimoine<br />

international : La pêche miraculeuse<br />

de Conrad Witz, qui fi t du quartier le tout<br />

premier paysage réaliste de l’histoire (1444),<br />

et le Jet d’Eau qui habite la Rade, versus<br />

le Quai Gustave-Ador, depuis 1891. L’identifi<br />

cation n’est pas dénuée d’ironie car la<br />

commune des Eaux-Vives, formée par<br />

l’admi nistration française à l’époque de<br />

l’occupation (1798), est demeurée indépendante<br />

de Genève jusqu’en 1930. Elle posséda<br />

le premier grand port hors-les-murs de<br />

la ville (la Scie) de même que sa mairie –<br />

depuis devenue celle de tous, ses écoles,<br />

son marché et ses lieux de culte.<br />

L’autonomie politique, comme marque d’audace<br />

et de pouvoir, explique en partie l’importante<br />

concentration d’affi rmations architecturales<br />

parfois très innovantes que recèle le<br />

quartier : Belle Epoque, Baroque, Art Nouveau,<br />

Déco, Le Corbusier, Maurice Braillard.<br />

4<br />

immoscope n°111 juin - juillet 2012<br />

ZooM Sur uNE réGIoN dE GENÈVE<br />

EAuX-VIVES<br />

Sur LE PoINT dE CoNNAÎTrE uNE TrANSForMATIoN MAJEurE AVEC<br />

L’AMéNAGEMENT dE LA GArE CEVA, LES EAuX-VIVES N’AVAIENT quE TrÈS<br />

PEu ChANGé dEPuIS LES ANNéES 1970. urBANISé, CoMME BIEN d’AuTrES<br />

FAuBourGS APrÈS LA déMoLITIoN dES ForTIFICATIoNS (1850), LE<br />

quArTIEr rECÈLE uNE PArTIE IMPorTANTE du PATrIMoINE<br />

ArChITECTurAL GENEVoIS dES XIX E ET XX E SIÈCLES.<br />

Textes par Laetitia Guinand. Photos de Magali Girardin.<br />

Urbanistes et architectes eurent la part belle<br />

au tournant du siècle avec un secteur entier<br />

à dessiner et rebâtir. Jusque là, le territoire<br />

des Eaux-Vives se partageait entre une succession<br />

de propriétés datant du XVIII e siècle<br />

et quelques maisons basses vouées à l’artisanat.<br />

Le démantèlement de ces domaines,<br />

dont seuls subsistent les actuels parcs La<br />

Grange et des Eaux-Vives, offrit à l’urbanisation<br />

un vaste champ libre qu’elle cultiva de<br />

manière intensive jusqu’à l’épuisement des<br />

dernières ressources dans les années<br />

1960-1970.<br />

Le CEVA (ligne ferroviaire Cornavin-Eaux-Vives<br />

-Annemasse) s’apprête à rappeler les pelleteuses<br />

et la saveur oubliée des grands travaux<br />

avec le réaménagement de l’ancienne gare<br />

(52000 m²) : nouveaux logements, Nouvelle<br />

Comédie, gare Jean Nouvel. Mais, pour<br />

© Musée d’art et d’histoire - Photo : Bettina Jacot-descombes<br />

autant, l’eau vive ne dormait pas, chantait<br />

l’autre. Quartier plus attractif et dynamique à<br />

Genève, tu meurs. Foi d’habitants, de commerçants,<br />

de passants, les Eaux-Vives sont,<br />

sans hyperlatif, le lieu idéal où vivre et dépenser<br />

son temps – nonobstant un léger souci de<br />

stationnement. Village urbain que tout rapporte<br />

à l’eau – sinon sa pléthore de bars à<br />

vins – il foisonne culturellement (cinéma,<br />

danse, théâtre), mélange les styles et les origines,<br />

brasse les nationalités et embrasse<br />

tous les métiers à commencer par l’artisanat<br />

toujours vaillant. Son genre : origines aristocratiques,<br />

pratiques démocratiques.<br />

Gigantesque réservoir d’eau potable pour le<br />

canton – le nom Aygues-Vives vient des<br />

sources qui jaillissaient au pied des Crêts<br />

Saint-Laurent (Terrassière-Villereuse) – il ouvre<br />

la porte à la ville, Rive gauche. Le jeu de l’arc<br />

a disparu depuis 1900 mais on y exerce encore<br />

le tennis, la voile et les plaisirs de la table<br />

– oh combien ! Ainsi qu’une histoire de<br />

Genève résumée en pierres, à commencer<br />

par celles du Niton.


LiEux EmbLémAtiQuEs<br />

mAisoN royALE<br />

Bâtie en 1908-1909 par Henri Garcin et<br />

Charles Bizot (cf. Mairie), cette luxueuse résidence<br />

au style éclectique pompeux devait<br />

servir de pendant architectural à l’ancien<br />

hôtel Bellevue (Quai Wilson). Le faste de l’ornementation<br />

et le gabarit élevé (+1,5 m)<br />

tranchent avec la sobriété de la plupart des<br />

immeubles du Quai Gustave-Ador construits<br />

au début du XX e . L’aménagement du quai<br />

avait quant à lui débuté en 1856. L’ensemble<br />

fait partie du périmètre protégé de la Rade.<br />

ruE dE L’AVENir<br />

Avec un gabarit normal de cinq à six étages,<br />

les maisons plus basses sont une exception<br />

datant généralement de la fin du XIX e siècle<br />

que l’on rencontre à la Terrassière, avenue de<br />

la Grenade (bien qu’il y ait eu adjonction de<br />

trois niveaux du côté pair en 1923) ou encore<br />

à la rue de l’Avenir. Dans cette dernière, les<br />

maisons visibles sur la photo vont être prochainement<br />

remplacées par des immeubles,<br />

mais l’inscription à l’inventaire de trois bâtisses<br />

avec cours accessibles depuis la rue est<br />

en cours de procédure.<br />

mAiriE<br />

Construite en 1909 par l’architecte Léon Bovy<br />

à qui l’on doit la quasi intégralité de la rue<br />

des Vollandes, la Mairie devenue service<br />

d’état civil genevois à la fusion des deux communes<br />

(1930) est un exemple tüpisch du<br />

Heimatstil, le style « suisse » très en vogue<br />

suite à l’exposition nationale de 1896. Une<br />

esthétique dont les autorités apparemment<br />

raffolaient au point d’en faire la marque de<br />

leur administration par la commande de<br />

l’école primaire (1897) et de la salle communale<br />

(1907) aux « maîtres » du genre, les architectes<br />

Henri Garcin et Charles Bizot.<br />

immEubLE CLArté<br />

Construit en 1931-1932, la maison de verre,<br />

son autre nom, (2-4, rue Saint-Laurent) est<br />

avec la petite maison de Corseaux l’un des<br />

deux seuls édifices réalisés en Suisse par<br />

Le Corbusier. Il avait été commandé par l’entrepreneur<br />

en ferronnerie, Edmond Wanner<br />

qui réalisa la charpente intégralement métallique.<br />

D’une très grande valeur patrimoniale,<br />

sa restauration s’est achevée en 2010, soutenue<br />

par l’Etat et la Confédération. La demande<br />

quant à un classement de l’œuvre de<br />

Le Corbusier au patrimoine mondial de<br />

l’Unesco suit actuellement son cours.<br />

ruE PiCtEt-dE-roChEmoNt<br />

La Suisse a peu versé dans l’Art Nouveau. Trop<br />

lâché pour elle ? A l’exception de Genève<br />

dont la rue Pictet-de-Rochemont est l’exemple<br />

le plus abouti en termes de point de vue de<br />

cohérence et de qualité stylistique de ses immeubles<br />

pratiquement tous construits entre<br />

1897 et 1910. Choisi pour gagner rapidement<br />

Cornavin de la gare des Vollandes<br />

(1888), le tracé provoqua la démission du<br />

Maire des Eaux-Vives opposé au démantèlement<br />

du Pré-L’Evêque. Parmi les plus beaux<br />

bâtiments se trouvent les immeubles d’angle :<br />

le Paon au n°7, signé Eugène Cavalli et<br />

Amy Golay, dont la rénovation vient de<br />

s’achever, ainsi que l’ouvrage d’Edouard<br />

Chevallaz au n°2 (1906) et celui faisant<br />

face à Pré-l’Evêque au n°8. Tous se caractérisent<br />

notamment par leurs toits en forme<br />

de poivrière.<br />

immoscope n°111 juin - juillet 2012 5


<strong>QuArtiEr</strong> <strong>dEs</strong> <strong>EAux</strong>-<strong>ViVEs</strong><br />

bANQuE JuLius bAEr<br />

Réalisé par Mario Botta entre 1987 et 1996<br />

sur commande de son ancien propriétaire ING<br />

Bank, l’actuel fleuron de la banque Julius Baer<br />

est l’une des rares constructions d’envergure<br />

érigées récemment avec Eaux-Vives 2000<br />

et Jargonnant, et incontestablement la plus<br />

excitante. Considérant de ses deux grands<br />

yeux carrés noirs la place du Pré-l’Evêque, le<br />

bâtiment comprend les ingrédients fétiches<br />

du Tessinois : la pierre couleur miel, les formes<br />

géométriques (en l’occurrence le rond des<br />

« ronds » ?), l’intérieur impénétrable mais<br />

baigné par la lumière naturelle qui s’introduit<br />

par les fentes des façades et le bombé du<br />

toit. Auteur de plusieurs édifices du genre<br />

(Lugano, Fribourg, Bâle), Botta a voulu ici<br />

évoquer l’architecture des palais florentins,<br />

premières maison-banques dans la tradition<br />

de la gérance de fortune.<br />

sQuArEs dE moNtChoisy<br />

Avec leur drôle de silhouette mauve en<br />

forme de paquebot, les immeubles de<br />

Maurice Braillard et Louis Vial sur la rue de<br />

Montchoisy (66-72) sont une petite partie<br />

de ce que la presse nomma à l’époque la<br />

« première opération d’urbanisme à<br />

Genève ». Pensé par les deux architectes, le<br />

plan de ce nouveau « quartier modèle »<br />

élevé à la place de la propriété Naville prévoyait<br />

quatre grands squares (environ 800<br />

logements pour une clientèle bourgeoise),<br />

dont la principale caractéristique fut de distribuer<br />

les entrées et pièces principales du<br />

côté jardin. Le premier lot fut réalisé en<br />

1927-1929 et le dernier en 1955-1957.<br />

6<br />

immoscope n°111 juin - juillet 2012<br />

PArC LA grANgE-PArC<br />

<strong>dEs</strong> <strong>EAux</strong>-<strong>ViVEs</strong><br />

Derniers vestiges des domaines qui occupaient<br />

les Eaux-Vives depuis le début du<br />

XVIII e , les deux parcs comptent parmi les plus<br />

belles promenades du canton. Léguée par<br />

William Favre à la ville en 1917, La Grange<br />

comprend, en plus de la villa Lullin-Favre et<br />

de ses dépendances, l’Orangerie, la plus importante<br />

roseraie genevoise ainsi qu’un site<br />

gallo-romain (I er siècle). Propriété de la commune<br />

des Eaux-Vives depuis 1919, le parc<br />

des Eaux-Vives est réputé pour l’hôtel-restaurant<br />

voué à cette activité depuis 1900 et le<br />

Tennis Club de Genève. Construite en 1898,<br />

cette vénérable institution de la terre battue<br />

accueillit le fameux Grand Prix ATP Tour de<br />

Genève (1980-1991).<br />

QuELQuEs référENCEs<br />

isabelle brunier<br />

Historienne, Office du patrimoine<br />

et des sites, Département des<br />

constructions et des technologies<br />

de l’information (DCTI)<br />

xx e , un siècle d’architecture<br />

à genève<br />

Infolio, 2009<br />

Arts et monuments,<br />

Ville et Canton de genève<br />

Armand Brulhart/Erica Deuber-Pauli,<br />

Georg, 1985


<strong>dEs</strong> ACtEurs<br />

LE C. riChArd CrEssAC,<br />

rEstAurAtEur<br />

Installé à la rue du Simplon 16 depuis six mois<br />

à peine, Richard Cressac est à son aise dans ce<br />

quartier qu’il tutoie déjà long comme le bras.<br />

« Il règne ici une vraie convivialité. On se rend<br />

service entre voisins et je les invite régulièrement<br />

pour une petite dégustation ! » Le célèbre<br />

caviste Nicolas Bonnet sort justement du<br />

restaurant après livraison de quelques précieuses<br />

Comtesse Eldegarde. « J’ai gardé mes<br />

fournisseurs de La Chaumière », sourit Richard<br />

Cressac en évoquant son précédent établissement<br />

(dix ans de direction). « A Troinex, j’ai<br />

appris ce que signifie être son propre patron.<br />

Moi qui ne savais pas planter un clou, j’ai dû<br />

d’un seul coup tout gérer. » Le truculent cuisinier<br />

venait de passer quinze années à la tête<br />

du Chat Botté (Hôtel Beau-Rivage) et dix autres<br />

plutôt encore comme chef de Georges Blanc à<br />

Vonnas. « Des années de folie ! Nous vivions<br />

comme des seigneurs, reçus partout à travers<br />

le monde. » Une première vie, suivie d’une<br />

deuxième, toutes deux désormais archivées<br />

sans regret. « En 2010, mon épouse m’a fait<br />

papa d’une petite fille et j’ai décidé de poser la<br />

montre. Ça a duré près d’un an, puis je me<br />

suis mis en quête d’une petite enseigne rivegauche,<br />

à proximité du centre-ville. » Richard<br />

Cressac a trouvé son bonheur au sein d’une<br />

concentration extraordinaire de bistrots, restaurants,<br />

pizzérias et bars de tous genres.<br />

« Plus il y a d’adresses qui marchent et mieux<br />

c’est ! Nous mangeons d’ailleurs les uns chez<br />

les autres avec mes copains de Da Paolo, de<br />

Chez ma voisine et de L’Esquisse. » La spécificité<br />

du C. ? « Mettre ma cuisine à la portée de<br />

tous. Ce quartier mêle toutes les classes sociales,<br />

des très aisées (pointant le patricien<br />

Quai Gustave-Ador, ndlr.) aux franchement<br />

populaires. » La carte propose des mets raffinés<br />

à prix digestes et un plat du jour à 23 francs.<br />

Avec son emphase naturelle, Richard Cressac<br />

conclut : « Ce quartier est fabuleux. C’est bien<br />

simple, je n’en bougerai plus ! »<br />

<strong>QuArtiEr</strong> <strong>dEs</strong> <strong>EAux</strong>-<strong>ViVEs</strong><br />

CiNémAs sCALA<br />

Les époux Perrière, qui tenaient la salle (divisée<br />

en trois en 1991) depuis 1979, ont certes<br />

passé la main, mais l’esprit du cinéma indépendant<br />

demeure, incarné par Laurent Dutoit<br />

et José-Michel Bühler d’Agora Films (Bio 72).<br />

Construit en 1949, le lieu comprend un foyer<br />

dans le style moderniste des années 1930<br />

ainsi qu’une fresque de Benjamin Vautier.<br />

Pilier de la culture genevoise, les Scala voisinent<br />

l’ADC « provisoirement » installé à la<br />

salle communale depuis 2004, toujours en<br />

attente d’une Maison de la danse, l’ineffable<br />

Am Stram Gram désormais orphelin de<br />

Dominique Catton (56, route de Frontenex)<br />

et la Nouvelle Comédie qui s’élèvera bientôt<br />

au-dessus de la future gare CEVA.<br />

EditioNs LA JoiE dE LirE<br />

frANCiNE bouChEt,<br />

dirECtriCE<br />

Pour de nombreux Genevois, La Joie de lire<br />

évoque l’arbre à surprises où leur maman allait<br />

cueillir de quoi nourrir leur imaginaire<br />

naissant. La librairie du Bourg-de-Four, l’une<br />

des premières en Europe à proposer de la littérature<br />

jeunesse (1937), a depuis longtemps<br />

fermé ses portes mais les éditions éponymes<br />

existent encore (trente à quarante nouveaux<br />

titres chaque année), et parents et grandsparents<br />

continuent d’y trouver la clé des songes<br />

pour eux-mêmes et leurs enfants. Installées au<br />

5 chemin Neuf, elles sont dirigées depuis 1987<br />

par Francine Bouchet, leur fondatrice.<br />

immoscope n°111 juin - juillet 2012 7


<strong>QuArtiEr</strong> <strong>dEs</strong> <strong>EAux</strong>-<strong>ViVEs</strong><br />

« Bien-sûr, la période est particulièrement<br />

difficile, mais ce secteur a toujours été plus<br />

ou moins en péril. » L’éditrice lutte pour faire<br />

face à la baisse de l’euro – « la France est<br />

notre plus grand marché » – en courant les<br />

salons et festivals. « Nous avons développé<br />

la vente de licences et bénéficions de subventions<br />

qui nous sont vitales. » Lorsqu’elle<br />

rentre de ses tours d’Europe, Francine Bouchet<br />

apprécie « le quartier qui n’a pas tellement<br />

changé avec son parc au bout du quai et la<br />

proximité du lac. » Sans oublier de mentionner<br />

l’animation de ses cafés et magasins.<br />

« La pharmacie des Eaux-Vives est extraordinaire<br />

par la qualité de ses prestations. Je<br />

recommande aussi l’Adresse et le Coup de<br />

Girafe à la rue Maunoir pour manger ou<br />

boire un thé, ainsi que le Café de l’Amitié à<br />

l’angle de la rue de Montchoisy, un vrai bistrot<br />

qui compte beaucoup pour les habi-<br />

LALiVE m e ALExANdEr troLLEr, AssoCié<br />

A l’angle de la rue de la Mairie – rue du Nant,<br />

un bâtiment industriel de 1930, devenu par la<br />

suite le garage Peugeot, abrite depuis 2005<br />

une importante étude d’avocats internationale.<br />

Le verre des vitrines a fumé et c’est à<br />

peine si l’on discerne l’inscription LALIVE sur<br />

les grandes verrières où s’exhibaient naguère<br />

les derniers modèles du lion. Le showroom est<br />

devenu a discreet room. Raffiné, sans ostentation.<br />

« Ce bâtiment nous correspond parfaitement<br />

», commente M e Alexander Troller qui<br />

nous fait les honneurs du lieu. « Il a une histoire,<br />

en restant tourné vers l’avenir grâce à<br />

ses récentes transformations. » Fondée en<br />

1994, l’étude spécialisée notamment dans<br />

les contentieux internationaux compte<br />

une centaine de collaborateurs répartis<br />

entre Genève, Zurich et Doha.<br />

« Les locaux ont une certaine<br />

importance pour les avocats,<br />

même si nombre de nos clients demeure à<br />

l’étranger. Lors de la rénovation complète de<br />

l’immeuble et de sa surélévation par les architectes<br />

Sartorio – De Chambrier – Dutheil,<br />

nous nous sommes chargés, en tant que futurs<br />

locataires, de l’aménagement intérieur en<br />

collaboration avec Olivier Brünisholz et<br />

Brigitte Diserens (DVK Architectes). » Les<br />

étages ont été subdivisés en bureaux et<br />

tants du quartier. » Le « local » n’a cependant<br />

rien à faire dans ses choix d’éditrice. « Nous<br />

accueillons des gens qui ont quelque chose<br />

à dire par le dessin et par le texte. Il y en a<br />

de très connus (Blanquet, Azouz Begag),<br />

d’ici (Albertine et Germano Zullo, Wasem,<br />

Corinna Bille) et d’ailleurs (Komako Sakai,<br />

Japon, Eva Janicovszky, Hongrie). Le seul critère<br />

est l’exigence. »<br />

espaces de conférence. « Il a fallu ruser pour<br />

trouver un phasage qui conduise au mieux la<br />

lumière, car il n’y a que deux façades, tout en<br />

garantissant la confidentialité essentielle à la<br />

profession d’avocat. » Dans cet immeuble<br />

protégé, il était également nécessaire de<br />

maintenir les acquis d’époque, notamment<br />

les magnifiques ferronneries (portes d’entrées<br />

massives, rampes d’escaliers) et moulures<br />

Art déco. Une ornementation étrangement<br />

riche mais typique des édifices industriels et<br />

commerciaux genevois de l’entre-deux<br />

guerres. « Ici, le classique dialogue avec le<br />

moderne et l’ancien avec le nouveau. » Un<br />

état d’esprit qui a amené l’étude à se « délocaliser<br />

» aux Eaux-Vives. « C’est un quartier<br />

très vivant et très agréable à vivre la journée,<br />

plus éloigné, il est vrai, du « centre historique »<br />

du monde juridique que la rue de l’Athénée,<br />

notre précédente adresse. Certains repères<br />

changent dans la relation du citoyen à sa ville. »


L’AdrEssE gAbriELE AZouLAi, gérANtE<br />

D’assiette à bouche, puis de bouche à oreille, le restaurant est devenu l’une des adresses les<br />

plus recommandées du quartier. Il faut pourtant le trouver, perché comme les asiatiques des<br />

mégapoles, au premier étage d’un immeuble de la partie haute des Eaux-Vives, 32 rue du<br />

31-Décembre. « Je suis tombée amoureuse de l’endroit », confie Gabriele Azoulai, créatrice<br />

du concept en 2005 avec sa fille Valérie. « C’est lui qui nous a imposé tous les choix et la<br />

marche à suivre. » L’enseigne est rouge, tout comme la cage d’escaliers conduisant aux trois<br />

espaces où cela se passe. « Ma fille s’occupe de la boutique » dans laquelle sont vendues de<br />

magnifiques fringues « tendance » pour femmes et hommes (APC, Diane von Furstenberg).<br />

Des séparations délimitent les territoires. Le magasin, ouvert la journée, jouxte la salle à<br />

manger et sa terrasse. « L’une des seules en ville sans voitures autour ! » La carte est simple<br />

en apparence, mais les saveurs sophistiquées justifient une note au Gault & Millau. « Nous<br />

cherchons sans cesse à nous améliorer. » Le secret de la réussite tient dans cette petite formule,<br />

magique en cuisine comme dans toute entreprise. « Nous sommes également très<br />

proches de nos clients qui nous sont fidèles. » Les costumes deux pièces-cravates côtoient<br />

des tenues décontractées et tous les âges se rencontrent. « Les Eaux-Vives, c’est le dernier<br />

village en ville, avec les Pâquis. Il attire beaucoup de jeunes. C’est aussi l’un des seuls endroits<br />

où l’on trouve encore de l’artisanat et une offre culturelle valable. Il faut absolument<br />

citer le magasin bio Le Marché de vie et celui de meubles design Arcadia (rue des Eaux-Vives),<br />

ainsi que la cordonnerie Betto (rue des Vollandes), les cinémas Scala et le théâtre Am Stram Gram.<br />

Avec en plus le lac et les parcs à proximité, c’est vraiment un petit paradis. Sauf pour circuler<br />

et se parquer car là, c’est devenu l’enfer ! » (Ndlr. L’Adresse met à disposition quelques<br />

places sur réservation.)<br />

théâtrE dE L’orANgEriE<br />

VALENtiN rossiEr, dirECtEur<br />

<strong>QuArtiEr</strong> <strong>dEs</strong> <strong>EAux</strong>-<strong>ViVEs</strong><br />

La saison s’ouvre à l’Orangerie, une première pour Valentin Rossier qui reprit l’an passé la<br />

direction du théâtre d’été installé en surplomb d’une des plus belles situations genevoises,<br />

le Parc La Grange. Edifiée en 1856 à l’arrière de sa Villa par François-Edmond Favre, amateur<br />

d’art dramatique, cette construction néo-classique reçut la double mission de divertir à la<br />

belle saison et, plus naturellement, de protéger l’hiver les plantes contre le froid.<br />

Redécouverte dans les années 1980, la scène à l’italienne a façonné sa réputation sous la<br />

direction de personnalités comme Richard Vachoux. Les travaux de rénovation commandés<br />

par la Ville de Genève viennent de s’achever, dotant la place d’une buvette et d’un coin<br />

transats. « J’ai toujours eu envie de tenir un resto », dit Valentin Rossier en plaisantant.<br />

« Sérieusement, l’identité de ce théâtre se fonde aussi sur la convivialité. Mais la détente<br />

n’implique pas l’indulgence. » On imagine mal, en effet, le fondateur de l'Helvetic<br />

Shakespeare Company transformer l’endroit en barnum Paléo lacustre même si ses choix<br />

de metteur en scène, d’acteur et maintenant de directeur, savent parfaitement marier la<br />

qualité à l’attractivité. En succédant à Frédéric Polier parti au Grütli, Valentin Rossier connaissait<br />

le lieu pour y avoir joué et dirigé Trois farces de Tchekhov (2000) et Qui a peur de<br />

Virginia Woolf ? en 2011. Il débute le 26 juin avec La ronde d’Arthur Schnitzler et poursuit<br />

en juillet par La conférence des oiseaux de (et adapté par) Jean-Claude Carrière. « J’aurais<br />

fait exactement la même programmation dans un théâtre à l’année. Mes seuls critères<br />

concernent les artistes et l’énergie qu’ils dégagent. » La saison comprend six spectacles dont<br />

deux créations originales, deux pièces pour enfants et deux performances durant le Festival<br />

de la Bâtie. « C’est très facile d’attirer ici les artistes car, à part Avignon, nous sommes indépendants<br />

de la concurrence saisonnière. Le vrai casse-tête est de savoir quand jouer avec la<br />

scène Ella Fitzgerald (distante de quelques mètres à peine), la proximité des Fêtes de Genève<br />

et la Lake Parade ! »<br />

immoscope n°111 juin - juillet 2012 9


futurosCoPE<br />

Lifting, transformation, voire transmutation,<br />

les Eaux-Vives s’apprêtent à changer de visage<br />

avec le réaménagement de la gare et la<br />

construction de la ligne CEVA. Propriété des<br />

pouvoirs publics (Ville et Etat de Genève), ce<br />

périmètre de 52 000 m² est l’un des derniers<br />

grands potentiels à bâtir au centre-ville. Il est<br />

prévu d’enterrer la nouvelle gare CEVA dessinée<br />

par Jean Nouvel et de recouvrir l’esplanade<br />

de zones vertes, bordée par des<br />

logements (environ 300) et des équipements.<br />

Parmi les futurs aménagements, la fameuse<br />

Nouvelle Comédie dont le concours d’architecte<br />

vient d’être remporté par le projet<br />

SKYLINE (bureau FRES architectes, Paris).<br />

L’empreinte apposée sera d’autant plus spectaculaire<br />

qu’à l’exception de quelques<br />

constructions comme Eaux-Vives 2000 à la<br />

place de l’usine Caran d’Ache – délocalisée à<br />

Thônex dans les années 1980 –, de<br />

Jargonnant ou de l’immeuble Botta à la fin<br />

du XX e siècle, peu de choses ont été bâties<br />

depuis les années 1950-1970. C’est durant<br />

cette période de grande mutation que fut<br />

édifié un grand nombre d’ensembles (logement<br />

et commerce) comme les Squares de<br />

Montchoisy, les « 6 tours » (entre la rue du<br />

Nant, la rue des Cordiers et le Passage Linck),<br />

Simplon Lac, Montchoisy-Lac, la Tour Saugey,<br />

l’ancien siège de Zschokke (rue du<br />

31-Décembre 40-46), Eaux-Vives-Centre, etc.<br />

Avec le chantier CEVA, le quartier se remet<br />

en train, donnant du mouvement à d’autres<br />

projets d’urbanisme et à la volonté d’améliorer<br />

l’ergonomie de cette partie centrale de la<br />

Ville de Genève.<br />

LA PLAgE<br />

Toujours bloquée par le recours du WWF au<br />

moment de la rédaction de cet article, la Plage<br />

des Eaux-Vives devrait finir par voir le jour, un<br />

jour. « C’est tout de même un comble qu’on<br />

en soit là avec un projet voté à l’unanimité par<br />

le Grand Conseil fin 2009 », désespère<br />

Alexandre Wisard, directeur du service de la<br />

renaturation des cours d’eau (Département<br />

de l’intérieur et de la mobilité). « C’est d’autant<br />

plus frustrant qu’il s’agit d’une applica-<br />

10<br />

immoscope n°111 juin - juillet 2012<br />

tion concrète de développement durable. »<br />

Sur le plan « social » parce que les Genevois<br />

pourront enfin bénéficier d’une vraie plage<br />

gratuite en bordure d’« un lac qui n’a jamais<br />

été aussi propre depuis quarante ans » avec<br />

deux buvettes et une promenade cycliste.<br />

« Elle sera deux fois plus longue (500 m) que<br />

la jetée des Pâquis. » « Environnemental » car<br />

le crédit voté (61 millions de francs) comprend<br />

la revalorisation d’un milieu « extrêmement<br />

riche, les roselières lacustres de Chens-sur-<br />

Léman (France) » en compensation biologique.<br />

« Economique » enfin, car « près de<br />

60 millions de francs seront injectés dans la<br />

construction à Genève ». Le projet prévoit<br />

aussi l’installation d’un port public de 220<br />

places en parallèle à l’agrandissement (privé)<br />

du port de la Nautique (440 nouvelles places).<br />

La digue de protection commune aux deux<br />

sera cofinancée par la Société nautique de<br />

Genève et par l'Etat, « un bel exemple de<br />

partenariat public /privé ! »<br />

suréLéVAtioNs Et<br />

réNoVAtioNs<br />

Le potentiel de surélévation aux Eaux-Vives est<br />

« comparable à celui des Pâquis », selon Saskia<br />

Dufresne, directrice de l’Office des autorisations<br />

de construire (DCTI). « Actuellement,<br />

treize à quinze futurs nouveaux logements<br />

correspondent à des demandes définitives<br />

déposées auprès de notre service, trente-cinq<br />

à des demandes délivrées-acceptées et une<br />

trentaine à des demandes en cours d’instruction.<br />

» Les possibilités existent surtout dans la<br />

partie la plus éloignée du lac et sous réserve<br />

des contraintes patrimoniales qui concernent<br />

bon nombre d’immeubles soumis « à la loi<br />

Blondel (1983) sur les ensembles du XIX e et<br />

XX e . » Mais, même dans ce dernier cas, il est<br />

possible d’intervenir, notamment en aménageant<br />

les combles, comme pour cette belle<br />

bâtisse de la rue des Vollandes 10, datant de<br />

1901 et proche du lac. Arnaud Turrettini,<br />

Régie Bory & Cie : « Nous avons créé un trois<br />

pièces en plus des deux appartements déjà<br />

existant sous les toits. Nous en avons profité<br />

pour poser des panneaux solaires et réaliser<br />

divers travaux comme changer les fenêtres et<br />

refaire la façade. »<br />

PArkiNg du Pré-L’EVêQuE<br />

Les habitants en avaient rêvé, ils avaient<br />

même gagné le droit à un parking souterrain<br />

en votation contre le référendum lancé par<br />

les Verts en 2007. Ils en auront pour leurs<br />

frais. Ou plutôt l’inverse. Car « trop cher » est<br />

l’argument du Conseil administratif de la<br />

Ville de Genève qui balaya, après étude<br />

menée conjointement avec la Fondation des<br />

parkings, le projet en décembre 2011. « Entre<br />

75 et 80 000 francs la place, en raison des<br />

conditions géothermiques difficiles », rappelle<br />

Claude-Alain Macherel, co-directeur du<br />

Département des constructions et de l’aménagement<br />

(DCA). Rémy Pagani, son magistrat,<br />

tente de rassurer : « Les places promises<br />

aux habitants des Eaux-Vives (250) seront<br />

comprises dans le projet de parking des « clés<br />

de Rive » actuellement à l’étude sous la place<br />

Pierre-Fatio. » Ce parking privé (environ 700<br />

places) est vital pour la ville. Claude-Alain<br />

Macherel : « Il y a bien sûr le programme de<br />

piétonisation des deux cents rues, dont les<br />

cinquante premières sont déjà sous le coup<br />

d’un référendum (MCG, le peuple votera à<br />

l’automne, ndlr.).


Aux Eaux-Vives, Henri-Blanvalet (tronçon chemin<br />

Neuf – rue Pictet-de-Rochemont) et le<br />

chemin de la Clairière. Mais aussi la piétonisation<br />

d’une partie du centre allant de Rive au<br />

Molard et comprenant la Vieille-Ville. Ce dernier<br />

plan nécessiterait à lui seul la suppression<br />

d’environ 500 places de parc. » Depuis l’obligation<br />

votée en mars dernier par le Grand<br />

Conseil de compenser chaque place en surface,<br />

ça complique le dessein. Antoine Barde,<br />

membre de la commission des transports à<br />

l’origine de la loi (modifiant la loi d’application<br />

de la législation fédérale sur la circulation routière,<br />

LaLCR, H 1 05) : « La question du parking<br />

est centrale dans la mobilité. On nous cite sans<br />

cesse en exemple des villes piétonnes comme<br />

Annecy, Lyon. Mais elles ont toutes des parkings<br />

de proximité. Croire qu’on va empêcher<br />

les gens de venir en ville avec leur voiture en<br />

supprimant des places de parc, c’est illusoire et<br />

nocif. Il doit y avoir complémentarité et non<br />

guerre des transports. »<br />

PLACE <strong>dEs</strong> <strong>EAux</strong>-<strong>ViVEs</strong><br />

Antoine Barde : « C’est la porte d’entrée de<br />

Genève, rive gauche. Mais sur cet axe central<br />

qui relie à la fois Thônex et Vésenaz au<br />

centre-ville, le trafic se bloque régulièrement<br />

depuis l’intensification des lignes TPG, en<br />

© archigraphie-ch<br />

plus des bouchons habituels. Le rond-point<br />

est d’un autre temps ; il doit être repensé et<br />

la place redimensionnée. Et pourquoi ne pas<br />

envisager d’enterrer les voies ? On pourrait<br />

ainsi rendre à la place toute sa qualité et au<br />

trafic sa fluidité. C’est un comble qu’il nous<br />

soit si difficile de trouver des solutions de<br />

mobilité adaptées aux besoins de notre<br />

temps à l’endroit même – rue Pictet-de-<br />

Rochemont – où l’on perça un axe entier<br />

pour faire face à l’urbanisation de la cité au<br />

début du XX e siècle. (Sourire) Je ne dis surtout<br />

pas qu’il faut raser et construire de plus<br />

grands boulevards, mais nous devrions être<br />

capables de « modestes » projets d’envergure<br />

pour sortir des problèmes endémiques qui<br />

péjorent le quotidien des Genevois. » Et face<br />

au coût engendré ? « Ce type d’infrastructures<br />

est nécessaire au bon développement<br />

de notre économie. La mobilité, comme le<br />

logement, en est l’un des axes essentiels. »<br />

ruE dE moNtChoisy<br />

Un conflit de mobilité anime la rue de<br />

Montchoisy depuis son passage en zone 30 à<br />

l’automne 2011. Parkings en épi qui empêchent<br />

les commerçants de se faire livrer –<br />

mais qui ont fait gagner dix-neuf places pour<br />

les voitures et quarante pour les deux-roues<br />

– tronçon piéton entre la rue Maunoir et celle<br />

du 31-Décembre sous le coup d’une opposition,<br />

les rapports sont tendus avec la ville.<br />

Rémy Pagani, chef de l’aménagement :<br />

« La Confédération nous oblige à assainir d’ici<br />

2018 soixante-cinq rues en « zone d’alarme »<br />

en raison de la pollution sonore et dont fait<br />

partie Montchoisy. Soit nous y parvenons,<br />

soit ce sera l’isolation de toutes les fenêtres<br />

prise en charge par la ville. » Claude-Alain<br />

Macherel complète : « Sur les quais et dans la<br />

rue des Eaux-Vives, également concernés,<br />

nous pouvons placer un revêtement phonoabsorbant<br />

moins efficace dans les zones 30. »<br />

Des demi-solutions générant de nouveaux<br />

problèmes, selon Antoine Barde : « Fermer un<br />

tronçon ne fait que reporter le problème sur<br />

d’autres rues. Il faut un concept global du<br />

type : à chaque mode de transport sa rue,<br />

pour répartir la charge différemment.<br />

Ou bien donner un sens unique à chacune :<br />

les Eaux-Vives pour gagner le centre et<br />

Montchoisy à l’inverse. »<br />

<strong>QuArtiEr</strong> <strong>dEs</strong> <strong>EAux</strong>-<strong>ViVEs</strong><br />

mobiLité – AméNAgEmENt :<br />

ProPositioNs d’ANtoiNE bArdE,<br />

déPuté LibérAL-rAdiCAL<br />

Le 1er secrétaire au Bureau du Grand Conseil,<br />

que l’on voit ici adossé au buste de Merle<br />

d’Aubigné, avenue Théodore-Flournoy,<br />

entretient une affinité particulière avec les<br />

Eaux-Vives. Pour des raisons familiales et<br />

professionnelles. Il y a vécu, fondé son entreprise<br />

(revendue en 2010) et dirige actuellement<br />

la société Fernand Basso SA<br />

située avenue de la Grenade. Le diagnostic<br />

établi, de même que ses propositions<br />

d’aménagement, résultent d’une expérience<br />

quotidienne du quartier qu’il apprécie<br />

par ailleurs : pêle-mêle, pour ses<br />

terrasses, sa restauration multinationale,<br />

son tennis au « site exceptionnel », sa boucherie<br />

(rue des Eaux-Vives) « qui prend encore<br />

le temps de faire rassir la viande » et la<br />

succursale de la boulangerie colognote<br />

Taillé (rue de Montchoisy).<br />

Antoine Barde : « L’aménagement du domaine<br />

public dépend techniquement de la<br />

ville, mais la question recèle des enjeux généraux<br />

(mobilité, sécurité) qui concernent le<br />

canton. Aux Eaux-Vives, le potentiel est important<br />

mais rien d’ambitieux n’est prévu.<br />

Plus le temps passe et plus la situation s’aggrave,<br />

notamment en matière de trafic et de<br />

stationnement. » Le logement, les problèmes<br />

de circulation et de parking sont les<br />

trois plaies des Genevois. Et pas moyen de<br />

traverser le lac pour résoudre la question –<br />

du moins encore ! « Les solutions proviendront<br />

d’un consensus. Nous n’avons rien à<br />

gagner dans les querelles de principe. »<br />

immoscope n°111 juin - juillet 2012<br />

11


LE VAstE ChANtiEr du CEVA<br />

A déMArré<br />

par Marc Lalive d’Epinay<br />

LEs trAVAux du CEVA oNt bEL Et biEN débuté ! Pour s’EN rENdrE ComPtE, iL suffit dE fLâNEr du Côté dE LA gArE<br />

<strong>dEs</strong> <strong>EAux</strong>-<strong>ViVEs</strong>, VErs LE bAChEt à CArougE ou NoN LoiN du PArC bErtrANd à ChAmPEL Pour CoNstAtEr QuE LA<br />

futurE LiAisoN fErroViAirE CorNAViN - <strong>EAux</strong>-<strong>ViVEs</strong> - ANNEmAssE (CEVA) Est sur LEs rAiLs. ou PrEsQuE.<br />

C’est en effet en 2017 que l’on pourra se<br />

rendre à Annemasse au départ de la gare<br />

Cornavin. Une distance de 16 km (dont<br />

14 km sur territoire genevois) qui sera parcourue<br />

en une vingtaine de minutes.<br />

Le 15 novembre 2011, le premier coup de<br />

pioche des travaux de la liaison CEVA a été<br />

donné à la Praille. De la construction de<br />

gares jusqu’au creusement de tunnels, ce<br />

sont d’importants chantiers qui se dérouleront<br />

au cours de ces prochaines années.<br />

Le tracé de la liaison CEVA, majoritairement<br />

souterrain, nécessite la construction<br />

de deux tunnels et de plusieurs tranchées<br />

couvertes. Deux ponts, l’un sur l’Arve,<br />

l’autre sur la Seymaz, viennent compléter<br />

les ouvrages à réaliser.<br />

12<br />

immoscope n°111 juin - juillet 2012<br />

Le parcours du CEVA entre le centre de<br />

Genève et la ville d’Annemasse sera jalonné<br />

de six gares, dont cinq imaginées par l’architecte<br />

Jean Nouvel. Autour de ces infrastructures<br />

ferroviaires prendront place des projets<br />

d’espaces publics et des programmes d’urbanisation.<br />

In fine, plus de 7000 emplois et<br />

2800 logements sont prévus à proximité immédiate<br />

des stations CEVA. En wagon pour<br />

un tour d’horizon !<br />

Lancy-Pont-rouge<br />

Première halte au départ de Cornavin : la gare<br />

de Lancy-Pont-Rouge. La station actuelle sera<br />

remplacée par une toute nouvelle gare aérienne.<br />

Elle est appelée à desservir le futur<br />

quartier Praille-Acacias-Vernets, où les trains<br />

« Grandes Lignes » s’arrêteront. Les travaux<br />

de la nouvelle gare de Lancy-Pont-Rouge<br />

débuteront mi-2013 et dureront trois ans. A<br />

terme, les travaux les plus imposants consis-<br />

teront en la réalisation d’un véritable quartier<br />

d’habitations et de bureaux conçu pour<br />

accueillir plus de 1000 logements et surtout<br />

5400 emplois résultat d’un partenariat entre<br />

l’Etat et les CFF.<br />

Carouge-bachet<br />

Prochain arrêt : le secteur Carouge-Bachet<br />

qui s’étend du Bachet, où se trouve le siège<br />

des Transports Publics Genevois (TPG),<br />

jusqu’à l’Office cantonal des automobiles<br />

et de la navigation. Dans ce périmètre sera<br />

bâtie la station de Carouge-Bachet ainsi que<br />

le tunnel de Pinchat. Dans tout ce secteur,<br />

le train circulera donc en sous-sol. Depuis<br />

Carouge-Bachet, il sera possible de rejoindre<br />

Coppet ou Annemasse sans changer de<br />

train. Le chantier de la station a débuté en<br />

février 2012 et devrait durer près de cinq ans.


Dans cette zone, il est prévu de construire<br />

un P+R, une salle des fêtes, un hôtel ainsi<br />

qu’une vaste patinoire pour le Servette<br />

Hockey Club. C’est sur le secteur tout<br />

proche de La Chapelle-les-Sciers que 1200<br />

logements seront construits.<br />

Champel-hôpital<br />

A Champel, les travaux ont commencé en<br />

début d’année. Ils devraient durer près de<br />

cinq ans. Le secteur de Champel-Hôpital<br />

s’étend de la fin du pont sur l’Arve à l’avenue<br />

Théodore-Weber. La halte « Champel-Hôpital »<br />

se situera sous le plateau de Champel.<br />

Celle-ci offrira un accès direct au plateau<br />

ainsi qu’aux Hôpitaux universitaires de Genève<br />

via un tunnel souterrain. Hormis la halte<br />

CEVA de Jean Nouvel, aucun équipement<br />

supplémentaire n’est prévu dans le quartier.<br />

© Illustrations : ceva.ch<br />

« In fine, plus de 7000 emplois et 2800<br />

logements sont prévus à proximité<br />

immédiate des stations CEVA. »<br />

Genève -<br />

Aéroport<br />

Genève -<br />

Cornavin<br />

Vers<br />

Bellegarde/<br />

Grenoble<br />

SUISSE<br />

Genève-Eaux-Vives<br />

Vers<br />

Annecy<br />

Coppet<br />

Annemasse<br />

La Rochesur-Foron<br />

Vers<br />

Thonon/<br />

Evian<br />

FRANCE<br />

Vers<br />

Lausanne<br />

Vers<br />

Bonneville/<br />

St-Gervais<br />

immoscope n°111 juin - juillet 2012<br />

13


gare des Eaux-Vives<br />

Ce secteur verra la réalisation de la gare souterraine<br />

de Genève-Eaux-Vives et des tranchées<br />

couvertes de l’avenue Théodore-Weber<br />

et du chemin Frank-Thomas. L’édification de<br />

la gare se fera en deux phases. La première<br />

consiste à construire la gare elle-même,<br />

tandis que la seconde comprend la réalisation<br />

de la galerie commerciale au-dessus de<br />

la gare. Mais ce n’est pas tout ! En surface,<br />

d’importants équipements viendront s’ajouter<br />

à la station souterraine : le théâtre de la<br />

Nouvelle Comédie, des installations sportives<br />

(une piscine et des salles multisports,<br />

14<br />

« Le coût du CEVA se<br />

monte à 1,567 milliard<br />

de francs, réalisation<br />

et études comprises. »<br />

immoscope n°111 juin - juillet 2012<br />

des salles de musique ainsi qu’une crèche)<br />

compléteront le tableau final. 970 logements<br />

et 330 emplois sont prévus dans le<br />

périmètre élargi de la gare des Eaux-Vives.<br />

De quoi remodeler complètement cette partie-ci<br />

du quartier des Eaux-Vives. Le chantier<br />

devrait durer six ans.<br />

Chêne-bourg<br />

Avec le CEVA, Chêne-Bourg va se métamorphoser.<br />

Pour bâtir la future halte enterrée,<br />

la gare actuelle sera mise sur des rails et déplacée.<br />

Car le bâtiment est classé. Il restera<br />

donc sur le site en témoignage du passé. En<br />

plus de la halte prévue, près de 1600 logements<br />

et des surfaces d’activités verront le<br />

jour autour de la nouvelle gare souterraine<br />

de la ligne Cornavin-Eaux-Vives-Annemasse.<br />

Les espaces publics environnants ont fait<br />

l’objet d’un concours remporté par le bureau<br />

EMA Architectes de Genève. « Palimpseste »,<br />

nom donné au projet, a notamment conquis<br />

le jury chargé de départager les projets par<br />

« l’ouverture généreuse qu’il offre de la gare<br />

vers le centre existant de la commune grâce<br />

à un vaste parvis triangulaire ». Le démarrage<br />

des travaux des espaces publics devrait<br />

avoir lieu en 2015. Ces aménagements<br />

seront inaugurés en 2017 lors de la mise en<br />

service de la nouvelle liaison ferroviaire.<br />

Annemasse<br />

Bien que la construction de la gare<br />

d’Annemasse ne dépende évidemment<br />

pas de l’Etat de Genève ni de ses partenaires,<br />

le projet est suivi avec attention par<br />

les autorités du canton. Car c’est une gare


d’importance qui sera édifiée. D’autant que<br />

le périmètre de trente hectares autour de<br />

la station française du CEVA comprendra<br />

d’importantes infrastructures : un centre de<br />

convention, pas moins de trois hôtels, un pôle<br />

d’affaires et une multitude de commerces.<br />

Le financement du CEVA<br />

Le coût du CEVA se monte à 1,567 milliard<br />

de francs, réalisation et études comprises.<br />

Un projet financé à hauteur de 55,47% par la<br />

Confédération et de 44,53% par le Canton<br />

de Genève. La part fédérale, de quelque 869<br />

millions de francs, est assurée par le fonds<br />

d’infrastructure. Ce financement fait l’objet<br />

d’une convention entre la Confédération, le<br />

Canton de Genève et les CFF.<br />

© Illustrations : ceva.ch<br />

immoscope n°111 juin - juillet 2012 15


PhiLiPPE ViALA : L’hoMME<br />

dES FuTurS quArTIErS CEVA<br />

par Laetitia Guinand<br />

dANs LA CoNstruCtioN dE LA LigNE fErroViAirE CorNAViN-<strong>EAux</strong>-<strong>ViVEs</strong>-ANNEmAssE (CEVA), PhiLiPPE ViALA gèrE AVEC<br />

sEs PArtENAirEs CommuNAux L’AméNAgEmENt EN surfACE <strong>dEs</strong> « NouVEL » gArEs - LogEmENts, iNfrAstruCturEs,<br />

éQuiPEmENts, mobiLité. soN titrE ExACt : ChEf dE sErViCE <strong>dEs</strong> iNtErfACEs EsPACEs PubLiCs CEVA, offiCE dE<br />

L’urbANismE, déPArtEmENt <strong>dEs</strong> CoNstruCtioNs Et <strong>dEs</strong> tEChNoLogiEs dE L’iNformAtioN (dCti).<br />

interfaces CEVA,<br />

ça veut dire quoi exactement ?<br />

Nous sommes chargés de concevoir et de<br />

réaliser avec les communes les espaces publics<br />

autour des gares et haltes CEVA, et de<br />

faire le lien entre tous les acteurs concernés<br />

de près ou de loin par ces aménagements.<br />

Il s’agit principalement, par l’intermédiaire<br />

de concours de projets, de trouver des solutions<br />

aux problématiques liées à la mobilité.<br />

Mais l’espace public n’étant pas une fin en<br />

soi, nous devons aussi coordonner la réalisation<br />

des nouveaux quartiers qui vont naître à<br />

ces emplacements. Nous poursuivons le travail<br />

des « sociétés de valorisation foncière »<br />

(Lancy-Pont-Rouge, Eaux-Vives avec la Ville<br />

de Genève, Chêne-Bourg). Les besoins en<br />

logements, bureaux, crèches, équipements<br />

sportifs ont été identifiés et nous suivons la<br />

mise en oeuvre de leur programmation.<br />

Et ça fonctionne ?<br />

Oui. Le mécanisme de financement d’une<br />

grande complexité prévu dans le Projet d’agglomération<br />

n°1 oblige les différents acteurs<br />

- canton, communes, partenaires particuliers<br />

- à travailler ensemble. Et ça marche !<br />

Justement, entre le canton, les<br />

communes, les Cff, Annemasse<br />

et les différents acteurs associés,<br />

on peine à comprendre qui décide<br />

et fait quoi dans le projet CEVA.<br />

Pour l’espace public, c’est relativement<br />

simple. Nous (le Canton de Genève) assumons<br />

la maîtrise d’ouvrage et le pilotage de<br />

l’aménagement des gares de Chêne-Bourg,<br />

Lancy et Carouge. Nous venons en renfort<br />

de la Ville de Genève, maître d’ouvrage aux<br />

Eaux-Vives et à Champel et d’Annemasse<br />

Agglo pour l’Etoile Gare. Quant à la partie<br />

ferroviaire et pour les gares et haltes CEVA<br />

au sens strict du terme, c’est une équipe dis-<br />

16<br />

immoscope n°111 juin - juillet 2012<br />

si Vous étiEZ :<br />

un aménagement urbain ?<br />

Sans aucun doute, la Piazza del Campo<br />

de Sienne. En tant qu’espace public<br />

autour duquel s’organise la vie de la<br />

société, les places publiques italiennes du<br />

XIII e siècle, réinterprétées au XVI e , sont<br />

remarquables pour l’élégance de leur<br />

conception et leur capacité d’intégrer<br />

l’ensemble des fonctionnalités, y compris<br />

la plus élémentaire : la gestion de l’eau.<br />

On n’a pas fait mieux depuis.<br />

Plus proche de nous, je citerais le plan<br />

d’écoquartier du Raquet à Douai,<br />

développé par l’agence SEURA<br />

(David Mangin et Florence Bougnoux),<br />

visant à accueillir 1000 nouveaux<br />

habitants et des équipements<br />

publics. Il répond aux préoccupations<br />

environnementales par de multiples<br />

projets d’espaces publics et<br />

architecturaux de haute qualité dans<br />

un contexte périurbain. C’est l’un<br />

des fleurons actuels de l’urbanisme<br />

du paysage et de l’approche<br />

environnementale.<br />

tincte, issue d’un partenariat entre les CFF et<br />

le canton qui pilote les travaux venant d’ailleurs<br />

de débuter.<br />

Le développement urbain est un domaine<br />

beaucoup plus complexe par le nombre<br />

d’acteurs pouvant intervenir. Prenons la<br />

gare des Eaux-Vives qui associent trois<br />

maîtres d’ouvrage principaux - la Ville de<br />

Genève, le canton pour le logement et les<br />

CFF Immobilier - auxquels il faut ajouter la<br />

Fondation des Parkings, les TPG et l’ensemble<br />

des services concernés. Les enjeux<br />

de coordination y sont extrêmes.<br />

un moyen de communication ?<br />

Le livre.<br />

une utopie urbaine ?<br />

Une utopie qui s’est réalisée : le plan<br />

d’extension de Barcelone de 1860<br />

d’Idelfonso Cerda (L’Ensanche en castillan<br />

ou l’Eixample en catalan). Mandaté<br />

par Madrid pour agrandir la ville, cet<br />

urbaniste lui a permis de sortir de ses<br />

murs, de ses contraintes et de rythmer<br />

son évolution en offrant une véritable<br />

armature d’espaces publics, au sein de<br />

laquelle de nombreux projets sont venus<br />

s’inscrire au fil des décennies suivantes et<br />

jusqu’à nos jours. L’utopie, c’est d’avoir<br />

pu anticiper, penser l’évolution et la<br />

mutation de ces espaces publics, toujours<br />

présents et créateurs d’une identité forte.<br />

Il a permis le « Barcelona, fatsa guapa »<br />

(Barcelone, fais-toi belle), toujours<br />

renouvelé.<br />

Vous êtes dans l’opérationel de<br />

A à Z, y compris pour la valorisation<br />

des terrains appartenant<br />

majoritairement au canton.<br />

Est-ce une nouvelle mission de l’Etat ?<br />

L’Etat a toujours rempli cette fonction opérationnelle<br />

en ce qui concerne la construction<br />

des routes et des trams. Mais à propos<br />

d’urbanisme « opérationel », il s’agit d’un<br />

nouveau visage de l’Etat. C’est l’impulsion<br />

d’Isabel Girault, directrice générale de<br />

l’Office de l’urbanisme (en poste depuis un<br />

an ndlr.) et par nos chefs du département,<br />

ancien (Mark Muller) et nouveau ad interim<br />

(François Longchamp). Le rôle de l’Etat n’est<br />

plus seulement de concevoir des PLQ, mais


de développer l’espace public avec des objectifs<br />

de qualité urbaine lorsque nous en sommes propriétaires<br />

ou lorsque nous réalisons du logement.<br />

mais l’aménagement de l’espace public<br />

n’est-il pas du ressort de la commune ?<br />

Effectivement, mais nous en avons reçu une<br />

« toute petite part » inscrite dans la loi H170.<br />

Cette compétence est strictement définie dans<br />

le cadre des mesures du projet d’agglomération,<br />

liée aux projets d’intérêt cantonal et d’agglomération<br />

du type du CEVA. On assiste à l’émergence<br />

d’une notion d’espace public d’intérêt<br />

stratégique d’agglomération, pour lequel le<br />

canton doit innover dans ses « modes de faire ».<br />

Comment jugez-vous les espaces publics<br />

à genève ?<br />

Je vous retourne la question : en dehors des petites<br />

places du centre-ville et de la place des Nations,<br />

quel est ici votre aménagement préféré ? La politique<br />

d’espace public s’amorce depuis quelques<br />

années, notamment grâce au joli travail des services<br />

de la Ville de Genève. On voit le projet de<br />

Plainpalais enfin sortir ! Mais aucune comparaison<br />

avec ce qui se fait à Lyon, Barcelone, voire même<br />

à Lausanne, alors qu’une réflexion partagée sur<br />

l’aménagement est une véritable aspiration des<br />

Genevois dans la recherche d’une qualité de vie. Il<br />

est surprenant de constater l’existence d’une très<br />

belle école de pensée de l’espace public et d’excellents<br />

architectes et urbanistes-paysagistes comme<br />

ADR ou MSV, qui travaillent surtout à l’extérieur<br />

de Genève lorsqu’il s’agit de grands projets. Nous<br />

devons nous appuyer sur cette culture et ne pas<br />

importer des modèles préfabriqués. En lien avec<br />

les communes, le canton doit donc jouer un rôle,<br />

ça me paraît évident. Il faut des moyens pour<br />

concevoir et réaliser des espaces.<br />

A quoi ressemblera genève après CEVA ?<br />

Genève sera toujours Genève, mais plus intense<br />

et plus belle surtout. Au-delà de la création de<br />

nouveaux centres (Lancy-Pont-Rouge, Eaux-Vives,<br />

etc.), les projets d’espaces publics doivent (re)<br />

mettre en valeur des quartiers de notre agglomération.<br />

Prenons le Bachet. Qui possède aujourd’hui<br />

une image positive de ce secteur où se rencontrent<br />

l’autoroute, la route cantonale et la plateforme des<br />

tramways ? C’est une sorte de « non lieu », dont<br />

nous voulons changer la perception en faisant<br />

redécouvrir aux Genevois ses qualités, notamment<br />

ses échappées visuelles sur le grand paysage, sans<br />

oublier de le raccrocher aux quartiers environnants.<br />

Tous ces critères qualitatifs ont sont essentiels dans<br />

le choix des lauréats des concours d’architecture.<br />

Nous voulons que les projets prennent en compte<br />

jusqu’aux ambiances nocturnes avec une conception<br />

lumière particulière.<br />

CV EN QuELQuEs dAtEs<br />

2008-2012<br />

Genève, Chef de projet, puis Chef de<br />

service des interfaces espaces publics<br />

CEVA, office de l’urbanisme, dCTi<br />

2003-2008<br />

Strasbourg, directeur de projet<br />

en urbanisme<br />

1994-2003<br />

Lyon, Chargé d’opération,<br />

puis Chef de projet en urbanisme :<br />

quartier de Lyon Gerland<br />

1994<br />

Institut d’urbanisme de Lyon :<br />

diplôme d’urbaniste et<br />

de juriste à Lyon 2<br />

1968<br />

Naissance à<br />

Saint-Etienne (France)<br />

© Magali Girardin


<strong>dEs</strong> iNNoVAtioNs<br />

PLEIN LA MAISoN<br />

par Marc Lalive d’Epinay<br />

Qui A dit QuE LEs métiErs Liés à L’hAbitAtioN mANQuAiENt d’iNVENtiVité ?<br />

du PArQuEt siLENCiEux Au géNiAL réguLAtEur Qui PErmEt dE fAirE bAissEr<br />

LA CoNsommAtioN d’éNErgiE dE VotrE mAisoN EN PAssANt PAr LA sErrurE<br />

sANs CLé, VoiCi QuELQuEs ExEmPLEs dE NouVEAutés.<br />

© www.presse.haro.de<br />

« il suffi t de poser son<br />

doigt dans le lecteur<br />

biométrique qui<br />

remplace la serrure<br />

traditionnelle. »<br />

« Un parquet silencieux<br />

permet de faire baisser le<br />

volume sonore<br />

de près de 60 %. »<br />

18<br />

immoscope n°111 juin - juillet 2012<br />

A en juger par le foisonnement de produits<br />

dédiés à l’habitat qui sont sortis ces derniers<br />

temps, on aurait tendance à penser que<br />

l’innovation se porte plutôt bien. Un des<br />

grands maux est sans nul doute le bruit.<br />

Si l’on tente de se protéger des nuisances<br />

sonores extérieures lorsque l’on est chez soi<br />

grâce au double ou triple vitrage, à l’intérieur<br />

de son logis, il est également possible<br />

de s’en prémunir. Comment ? En commençant<br />

par la pose d’un parquet silencieux,<br />

par exemple. Le sol stratifi é a fait l’objet<br />

d’intenses recherches. Résultat : ces matériaux<br />

permettent de faire baisser le volume<br />

sonore de près de 60 %, si l’on se fi e aux<br />

indications de certains fabricants. Grâce à<br />

un support en mousse posé entre la chape<br />

et le stratifi é, les bruits engendrés par le<br />

claquement de talons ou des jeux d’enfants<br />

sont signifi cativement réduits. Beaucoup de<br />

fabricants fournissent des parquets équipés<br />

d’une isolation phonique.<br />

un régulateur thermique intelligent<br />

Autre innovation et pas des moindres :<br />

Neurobat, une start-up issue d’un partenariat<br />

entre l’EPFL et le CSEM (Centre Suisse<br />

d’Electronique et de Microtechnique), a<br />

lancé sur le marché un régulateur thermique<br />

« intelligent ». Il permet de faire des<br />

économies jusqu’à 50 % en se basant sur<br />

la météo et le comportement thermique<br />

des bâtiments. Une invention qui a valu à<br />

ses concepteurs de recevoir le Prix Suisse<br />

de l’Environnement 2012 dans le cadre de<br />

Swissbau à Bâle. Comment cela fonctionnet-il<br />

? Actuellement, les régulateurs ne réagissent<br />

qu’à la température extérieure sans<br />

tenir compte des apports de chaleur comme<br />

le rayonnement solaire ou la production de<br />

chaleur des habitants. Le régulateur mis au<br />

point par Neurobat anticipe, lui, les changements<br />

climatiques, les données thermiques<br />

du bâtiment comme l’isolation et le vitrage<br />

ainsi que le comportement des habitants.<br />

« En plus de la température extérieure, notre<br />

appareil prend en compte l’ensoleillement,<br />

grâce à un capteur solaire, et la réaction du<br />

logement lui-même, au moyen d’un thermomètre<br />

placé dans une pièce témoin »,<br />

explique David Lindelöf. « Un capteur de<br />

présence baisse automatiquement le chauffage<br />

lorsque personne n’est présent dans la<br />

maison. »<br />

Mais l’aspect le plus innovant du produit réside<br />

dans son « intelligence ». Les ingénieurs<br />

de Neurobat lui ont en effet ajouté des circuits<br />

de neurones artifi ciels. « Le système enregistre<br />

ces divers paramètres et les met en<br />

relation. Plus il « apprend », plus ses réglages<br />

deviennent précis, poursuit David Lindelöf.<br />

Le régulateur est donc capable d’établir des<br />

modèles météorologiques propres à la maison<br />

dans laquelle il est installé. »<br />

© Neurobat


© Alegna<br />

© Glutz<br />

une serrure biométrique<br />

« Qu’ils soient en acajou,<br />

en noyer ou en poirier,<br />

les baignoires en bois sont une<br />

nouveauté sous nos latitudes. »<br />

Aujourd’hui, la porte d’entrée d’un particulier<br />

s’ouvre encore avec l’aide d’une banale<br />

clé tournée dans une serrure. Jusque là, rien<br />

de bien révolutionnaire. Mais voilà que les<br />

images de portes qui se déverrouillent par<br />

le biais d’une empreinte rétinienne ou grâce<br />

aux seules empreintes digitales ne sont plus<br />

réservées aux films d’espionnage. Plusieurs<br />

entreprises, suisses notamment, proposent<br />

ce type de serrure aux particuliers. Simple<br />

gadget, objecteront certains ! Beaucoup de<br />

sociétés ont été séduites par ce type d’installation<br />

high-tech. Et pourquoi pas les particuliers<br />

? Le système d’accès biométrique<br />

offrirait, en plus d’une sécurité absolue en<br />

matière d’infalsifiabilité, un confort intéressant<br />

: au lieu de chercher sa clé au fond de<br />

son sac ou de sa poche, il suffit de poser<br />

son doigt dans le lecteur biométrique qui<br />

remplace la serrure traditionnelle et la porte<br />

s’ouvre automatiquement.<br />

«Au lieu de chercher<br />

sa clé au fond de son sac<br />

ou de sa poche, il suffit<br />

de poser son doigt dans<br />

le lecteur biométrique<br />

qui remplace la serrure<br />

traditionnelle. »<br />

une baignoire en bois<br />

Il ne s’agit pas à proprement parler d’une<br />

innovation technologique, mais l’aspect<br />

racé et élégant de cette baignoire en bois a<br />

retenu notre attention. Qu’ils soient en acajou,<br />

en noyer ou en poirier, les baignoires en<br />

bois sont une nouveauté sous nos latitudes.<br />

Alors que celles réalisées à partir de ce<br />

matériau existent depuis belle lurette dans<br />

les pays asiatiques. Hormis son esthétisme<br />

raffiné, la baignoire en bois, en plus d’être<br />

écologique, retient très bien la chaleur de<br />

l’eau. Bref, de quoi donner envie de se laisser<br />

glisser au fond de ce récipient végétal.<br />

immoscope n°111 juin - juillet 2012<br />

19


LEs éCoNomiEs d’éNErgiE<br />

VuES du CIEL<br />

par Ali Ounaies<br />

dANs LE but dE sENsibiLisEr LEs ProPriétAirEs du CANtoN, L’AssoCiAtioN<br />

<strong>dEs</strong> CommuNEs gENEVoisEs (ACg), AVEC LE soutiEN dE L’étAt dE gENèVE, A<br />

ENtrEPris LA réALisAtioN d’uNE CAmPAgNE dE thErmogrAPhiE AériENNE<br />

du tErritoirE gENEVois.<br />

Ces images, réalisées par un avion et par<br />

un hélicoptère tous deux équipés de caméras<br />

infrarouges, permettent de mettre en<br />

valeur les importantes déperditions de chaleur<br />

qui ont lieu à travers les toitures, et plus<br />

généralement les bâtiments. En effet, la<br />

consommation énergétique des immeubles<br />

représente la moitié de l’énergie totale utilisée<br />

à Genève. Sur la base du résultat de<br />

cette campagne, il est donc possible de<br />

mettre en évidence de manière très concrète<br />

ces pertes thermiques considérables.<br />

« La consommation<br />

énergétique des immeubles<br />

représente la moitié<br />

de l’énergie totale utilisée<br />

à Genève. »<br />

20<br />

immoscope n°111 juin - juillet 2012<br />

Les images infrarouges brutes ont été traitées,<br />

puis restituées sous forme d’une « couche »<br />

supplémentaire dans la cartographie du Système<br />

d’information du territoire genevois<br />

(SITG). Cette carte thermographique, accessible<br />

au public, est naturellement un outil<br />

de pré-diagnostic très intéressant, mais elle<br />

représente avant tout un moyen d’attirer<br />

l’attention sur la thématique de l’efficacité<br />

énergétique des bâtiments et sur l’énorme<br />

potentiel d’économie d’énergie que recèle<br />

notre parc immobilier. C’est pourquoi le<br />

Service de l’énergie (ScanE), en collaboration<br />

avec la Haute école du paysage, de l’ingénierie<br />

et du paysage (HEPIA), a décidé, en plus de la<br />

mise en ligne de ces informations, de proposer<br />

un conseil personnalisé.<br />

Ce service est prodigué par un réseau de<br />

professionnels qualifiés, bénéficiant d’une<br />

expérience et d’une formation en matière<br />

d’énergie du bâtiment, complétées par une<br />

formation spécifique sur l’interprétation des<br />

images infrarouges et sur la démarche d’écoconseil,<br />

mise sur pied par le ScanE et l’Hepia.<br />

Les « éco-conseillers » agréés peuvent ainsi<br />

aider les propriétaires à interpréter la thermographie<br />

de leur bâtiment, mais surtout<br />

les conseiller en vue d’un assainissement<br />

énergétique de leur bien. Le contenu de<br />

ce pré-diagnostic est défini dans un cahier<br />

des charges commun afin de normaliser la<br />

prestation en question, pour laquelle une<br />

importante subvention du ScanE est versée<br />

directement par la mairie (voir page cicontre).<br />

Ces séances de conseil personnalisé<br />

constituent une excellente occasion pour les<br />

propriétaires d’anticiper les futures exigences<br />

légales sur le plan énergétique mais aussi de<br />

réaliser des économies tout en valorisant leur<br />

bien immobilier.<br />

© Service de l'énergie (ScanE)


L’éCo-CoNsEiL :<br />

uN SErVICE SuBVENTIoNNé À<br />

L’ATTENTIoN dES ProPrIéTAIrES<br />

Qui est concerné ?<br />

Tout propriétaire de bâtiment d’habitation comportant moins<br />

de cinq logements et situé sur le Canton de Genève.<br />

Les avantages de l’éco-conseil<br />

• diagnostic de l’effi cacité énergétique de votre bâtiment<br />

• identifi cation des travaux à envisager en priorité<br />

• Estimation des économies escomptées<br />

• Potentiel solaire de votre rénovation<br />

• marche à suivre pour obtenir des subventions<br />

• rappel du cadre légal<br />

Comment procéder ?<br />

• Contacter un éco-conseiller pour convenir d’un<br />

rendez-vous (seules les prestations fournies par un<br />

éco-conseiller ayant suivi et réussi la formation organisée<br />

par l’Etat de Genève donnent droit à une subvention)<br />

• Préparer les documents nécessaires à l’entretien<br />

(liste disponible sur www.ge.ch/energie )<br />

• Prendre part à l’entretien de conseil et recevoir<br />

un rapport succinct<br />

Variante optimale<br />

Variante standard<br />

Lieu<br />

du rendez-vous<br />

dans le bâtiment<br />

concerné<br />

Chez l’éco-conseiller<br />

(CGI Conseils)<br />

Coût global<br />

de la prestation<br />

Membres 300.–<br />

Non-membres 325.–<br />

Membres 200.–<br />

Non-membres 225.–<br />

Eco-conseiller<br />

Ali ounaies, ingénieur en<br />

énergie et développement<br />

durable dans le domaine bâti,<br />

a suivi avec succès la formation<br />

organisée par l’Etat de genève.<br />

il est donc en mesure<br />

de prodiguer ce service<br />

subventionné.<br />

Pour prendre rendez-vous<br />

au 022 715 02 10 ou<br />

à ali.ounaies@cgiconseils.ch<br />

• Régler la prestation au terme du rendez-vous<br />

ou sur envoi d’une facture<br />

• Présenter un justifi catif de paiement à la mairie afi n de<br />

bénéfi cier du remboursement de la subvention<br />

• Sur la base des conseils et du rapport reçus, évaluer les<br />

opportunités de réaliser des travaux d’assainissement et<br />

commencer à économiser !<br />

une prestation subventionnée et des tarifs préférentiels pour les membres Cgi<br />

subvention<br />

(remboursé par<br />

votre mairie)<br />

225.–<br />

175.–<br />

montant fi nal<br />

à votre charge<br />

Membres 75.–<br />

Non-membres 100.–<br />

Membres 25.–<br />

Non-membres 50.–<br />

Plus d'infos... des informations complémentaires comme la liste offi cielle des experts agréés, la marche à suivre,<br />

les modalités de subventionnement, etc. sont disponibles sur le site du Service cantonal de l’énergie (ScanE) : www.ge.ch/energie<br />

immoscope n°111 juin - juillet 2012 21<br />

© Steiner


LEs boNs gEstEs<br />

Pour PréVENIr LA ProLIFérATIoN<br />

dES MICroPoLLuANTS<br />

par Marc Lalive d’Epinay<br />

« douCEmENt LA dosE ! » C’Est LE mEssAgE déLiVré PAr LEs sErViCEs<br />

CANtoNAux dE L’éNErgiE <strong>dEs</strong> sEPt CANtoNs romANds. iLs VEuLENt à trAVErs<br />

CE sLogAN iNCitEr ChAQuE CitoyEN à LuttEr CoNtrE LEs miCroPoLLuANts.<br />

« Chacun peut agir pour diminuer la quantité de micropolluants.<br />

Les principes à appliquer au quotidien peuvent être résumés en trois<br />

conseils : choisir des produits plus naturels, doser au plus juste, se<br />

passer des substances inutiles », explique Jean-François Jaton,<br />

président de la Conférence romande des responsables de la protection<br />

de l’environnement.<br />

Car une grande partie des substances synthétiques que l’on utilise<br />

au quotidien pour faire sa toilette, la lessive, la vaisselle, ou pour<br />

jardiner, terminent leur course dans les canalisations, et, in fine,<br />

dans les stations d’épuration des eaux usées (Step).<br />

« Une grande partie des substances<br />

synthétiques que l'on utilise<br />

au quotidien terminent leur course<br />

dans les stations d'épuration des eaux<br />

usées, qui ne parviennent pas<br />

à les détruire. »<br />

Sans parler des crèmes solaires, des médicaments ou des contraceptifs<br />

hormonaux. Seulement, les Step ne parviennent pas à les<br />

détruire. « Les micro-organismes présents dans les stations de<br />

retraitement des eaux n’arrivent pas à casser certaines chaînes de<br />

molécules trop compliquées », poursuit Jean-François Jaton. Conséquence<br />

: ces polluants se retrouvent dans l’eau des rivières, dans le<br />

lac Léman, dans les nappes phréatiques.<br />

Et donc dans l’eau potable et dans les poissons que nous consommons.<br />

Les scientifiques ignorent les effets que peut avoir un tel<br />

cocktail de substances synthétiques à long terme, que ce soit sur<br />

les écosystèmes aquatiques ou sur les êtres humains. Mais ils ont<br />

découvert que certains micropolluants perturbent le développement<br />

sexuel et la reproduction des poissons.<br />

Si certains micropolluants ne sont pour l’heure pas interdits ou ne le<br />

seront pas à l’avenir, parce qu’ils font partie intégrante de notre vie,<br />

il est néanmoins possible de se passer d’une grande majorité d’entre<br />

eux ou, au moins, de réduire leur dosage lors de leur utilisation. Choisir<br />

un produit naturel alternatif reste cependant la meilleure solution.


séCurisEr sA PisCiNE<br />

Pour EN ProFITEr<br />

EN TouTE SéréNITé<br />

par Tatiana Tissot<br />

ALArmE soNorE, CouVErturE dE séCurité, CLôturE :<br />

QuELs disPositifs AdoPtEr Pour EmPêChEr LEs ACCidENts<br />

Autour dE soN bAssiN dE NAtAtioN ?<br />

Le pire peut arriver autour d’une piscine sans surveillance. Une chute<br />

dans l’eau peut se solder par une noyade, un danger non négligeable<br />

pour les jeunes enfants. Procéder à quelques installations<br />

permet de profiter de sa piscine en toute quiétude, en limitant les<br />

risques pour sa famille… et pour le voisinage ! Il existe différents<br />

systèmes pour prévenir les accidents.<br />

Efficace, la couverture de piscine rigide rend le bassin inaccessible<br />

dès lors que les adultes ne surveillent plus le périmètre. Elle recouvre<br />

entièrement la surface et ne doit laisser aucun espace sur les bords.<br />

Grâce à sa rigidité, la structure peut soutenir le poids d’un humain<br />

et ne peut être déplacée manuellement. Pour la manœuvrer, il faut<br />

débloquer un interrupteur à l’aide d'une clef. L’inconvénient, c'est<br />

que son usage demande une certaine discipline : il faut la refermer<br />

à chaque fois qu’on s'éloigne, en emportant idéalement la clef avec<br />

soi. En contrepartie, la couverture résistante offre des avantages :<br />

elle retient les saletés et diminue les pertes énergétiques.<br />

Un système d’alarme sonore est en comparaison moins pratique.<br />

Une fois branché, il détecte la chute d’un corps dans l’eau. Seulement,<br />

il faut impérativement se trouver sur place pour secourir<br />

la victime ! Combiner différentes mesures peut être une solution.<br />

Ainsi, la couverture est replacée lors d’absences, alors que l’alarme<br />

est enclenchée durant la journée lorsque l’on s’installe de l’autre<br />

côté du jardin.<br />

« Le danger de noyade concerne<br />

particulièrement les enfants : ils sont<br />

entre trois et cinq à perdre la vie<br />

chaque année dans des bassins privés<br />

suisses, selon le Bureau de prévention<br />

des accidents. »<br />

La clôture, indispensable !<br />

Même si aucune mesure n’est obligatoire en Suisse, l’ajout d’une<br />

barrière autour du bassin ou de la propriété reste primordial ! Selon<br />

le Code des obligations, le propriétaire peut être tenu pour responsable<br />

en cas d’accident s’il n’a pas suffisamment sécurisé sa piscine.<br />

Une clôture d’un mètre de haut et fermée à clef autour du terrain<br />

permet d’empêcher l’accès à des tierces personnes… ou du moins<br />

de ne pas engager sa responsabilité si un malheur survient.<br />

A côté de cela, aucune statistique ne fait mention des rescapés<br />

ayant subi des lésions cérébrales irréversibles. Un trop long manque<br />

d'oxygénation les condamne à demeurer handicapés. D’autres<br />

membres de la famille ne sont pas à l’abri d'une chute inopinée<br />

dans le bassin, comme les personnes âgées aux facultés mentales<br />

diminuées et les animaux de compagnie.<br />

Malgré tous les dispositifs de sécurité, il faut garder en tête que le<br />

risque zéro n’existe pas. Surveiller les jeunes enfants reste la meilleure<br />

garantie qu’il ne leur arrive rien pendant leurs jeux aquatiques<br />

ou autour de la piscine !<br />

© www.bfu.ch<br />

immoscope n°111 juin - juillet 2012 23


Cgi CoNsEiLs<br />

modifiCAtioN LégisLAtiVE<br />

RÉCENTE<br />

par Anne Hiltpold<br />

1modifi cation aux plans<br />

d’utilisation du sol<br />

de la Ville de genève<br />

du 20 février 2007<br />

Par arrêté du 18 avril 2012, le Conseil d’Etat<br />

a approuvé la modifi cation du 28 juin 2011<br />

du règlement relatif aux plans d’utilisation du<br />

sol de la Ville de Genève du 20 février 2007.<br />

24<br />

immoscope n°111 juin - juillet 2012<br />

Dans ce cadre, la Chambre genevoise<br />

immobilière (CGI) avait déposé des observations<br />

contre cette modifi cation qui propose,<br />

en substance, le maintien de certaines affectations<br />

(cafés-restaurants ou magasins d’alimentation<br />

notamment) dans les surfaces au<br />

rez-de-chaussée des bâtiments.<br />

Cette modifi cation porte à nos yeux une<br />

grave atteinte à la garantie de la propriété<br />

et à celle de l’économie, de sorte que nous<br />

vous informons que la CGI a recouru contre<br />

cet arrêté du Conseil d’Etat.<br />

JurisPrudENCE<br />

RÉCENTE<br />

1AsLoCA : absence<br />

de qualité pour recourir<br />

Dans trois arrêts récents de la Chambre administrative<br />

de la Cour de Justice, la qualité pour<br />

recourir de l’ASLOCA a été niée.<br />

Dans le premier cas, l’ASLOCA avait recouru<br />

contre une autorisation permettant à un<br />

propriétaire de surélever son immeuble. Il<br />

a été jugé, par arrêt du 18 octobre 2011<br />

(ATA /664 /2011), que l’ASLOCA, à la lecture<br />

de ses statuts, ne se vouait pas, par pur idéal,<br />

aux questions visées à l’art. 145 al. 3 de la<br />

Loi sur les constructions et installations (LCI).<br />

Cette disposition accorde en effet la qualité<br />

pour recourir contre toute décision prise<br />

par le Département en application de cette<br />

loi aux associations d’importance cantonale<br />

ou actives depuis plus de trois ans qui, aux<br />

termes de leurs statuts, se vouent, par pur<br />

idéal, à l’étude des questions relatives à<br />

l’aménagement du territoire, à la protection<br />

de l’environnement ou à la protection des<br />

monuments, de la nature ou des sites.<br />

Le but premier de l’ASLOCA étant la défense<br />

de ses membres, en particulier leur assistance<br />

juridique, elle n’a donc pas la qualité pour<br />

recourir au sens de cette disposition.<br />

Par arrêts du 24 janvier 2012 (ATA/50/2012<br />

et ATA/51/2012), la Chambre administrative<br />

de la Cour de Justice a également jugé, pour<br />

la même raison, que l’ASLOCA ne disposait<br />

pas de la qualité pour recourir contre un plan<br />

d’affectation au sens de l’article 35 alinéa 3 de<br />

la loi d’application de la loi fédérale sur l’aménagement<br />

du territoire (qui reprend mot pour<br />

mot les exigences fi xées à l’art. 145 al. 3 LCI).<br />

L’ASLOCA avait, dans ces deux affaires, recouru<br />

d’une part, contre la loi modifi ant les limites de<br />

zones sur le territoire de la commune de Lancy


dans les secteurs du Pont Rouge et de la gare<br />

CEVA et, d’autre part, contre le plan localisé<br />

de quartier sur le même secteur, qui prévoyait<br />

l’édification de trois groupes d’immeubles<br />

destinés à des activités commerciales et administratives,<br />

en raison de la proximité des voies<br />

de chemin de fer.<br />

La Chambre administrative de la Cour de<br />

Justice a néanmoins examiné si les conditions<br />

applicables au dépôt d’un recours<br />

corpo ratif, permettant à une association<br />

d’agir pour la défense des intérêts pour ses<br />

membres, étaient réalisées. Dans les trois<br />

cas, il a été considéré que ces conditions<br />

n’étaient pas réunies.<br />

S’agissant du recours contre la surélévation,<br />

il a été jugé que seule une très faible majorité<br />

des membres de l’association recourante<br />

pourrait être concernée par le projet litigieux.<br />

S’agissant du recours contre le PLQ, il a été<br />

considéré qu’aucun des membres de l’ASLOCA<br />

n’était domicilié à l’intérieur du périmètre<br />

visé par le plan litigieux et qu’il était en outre<br />

notoire que la majorité de ceux-ci n’était pas<br />

domiciliée dans un périmètre voisin.<br />

Enfin, s’agissant du recours contre la loi de<br />

déclassement, il a été relevé que les conclusions<br />

en annulation de la loi prise par l’ASLOCA<br />

allaient même à l’encontre des intérêts des<br />

membres, puisque l’admission du recours<br />

conduirait au rétablissement de la zone ferroviaire<br />

initiale, qui rendrait plus difficile, voire<br />

impossible, l’implantation de logements.<br />

Autrement dit, les membres de l’ASLOCA ne<br />

disposaient d’aucun avantage ni intérêt pratique<br />

à l’admission du recours.<br />

Ces décisions sont bien évidemment satisfaisantes<br />

dans le contexte actuel où il apparaît<br />

que l’ASLOCA s’oppose à bien des projets et<br />

retarde ainsi la construction de logements.<br />

2sous-location : le souslocataire<br />

doit avoir<br />

l’intention claire et non<br />

équivoque de réintégrer<br />

les locaux<br />

Dans un arrêt du 10 janvier 2012<br />

(4A_22/2011), le Tribunal fédéral a confirmé<br />

sa précédente jurisprudence d’octobre 2010<br />

(4A_367/2010), selon laquelle la sous-location<br />

doit être provisoire.<br />

Dans cette affaire, le bailleur avait résilié le<br />

bail pour l’échéance (congé ordinaire) sans<br />

indiquer de motif. Dans le cadre de la procédure<br />

en contestation de congé, le bailleur<br />

avait motivé son congé par le fait, entre<br />

autres, que le locataire avait sous-loué le bien<br />

sans son consentement.<br />

Le Tribunal fédéral a rappelé qu’une résiliation<br />

ordinaire ne nécessite pas de motifs particuliers,<br />

chaque partie étant libre de mettre fin<br />

au contrat en respectant les délais et termes<br />

contractuels ou légaux. La seule limite à cette<br />

liberté contractuelle réside dans le principe de<br />

la bonne foi, puisque le congé qui y contrevient<br />

est annulable.<br />

Un congé est annulable lorsqu’il ne répond<br />

à aucun intérêt objectif, sérieux et digne de<br />

protection, lorsqu’il est purement chicanier<br />

ou lorsqu’il repose sur un motif qui ne constitue<br />

manifestement qu’un prétexte. Un défaut<br />

de motivation ou une motivation incorrecte<br />

peut constituer un indice de l’inexistence d’un<br />

intérêt digne d’être protégé.<br />

Le fait de ne pas requérir le consentement<br />

préalable du bailleur pour sous-louer est susceptible<br />

d’entraîner la rupture de la relation<br />

de confiance entre le bailleur et le locataire,<br />

de telle sorte que la résiliation ordinaire n’apparaît<br />

pas comme contraire à la bonne foi.<br />

Le congé est annulable lorsque le locataire a<br />

fait valoir des prétentions découlant du bail.<br />

Le droit de sous-louer fait partie des prétentions<br />

que le locataire peut faire valoir. Cela<br />

étant, la sous-location doit avoir un caractère<br />

provisoire. Elle vise les cas où, en raison<br />

notamment de son travail ou d’un séjour à<br />

l’étranger, le locataire laisse l’usage de son<br />

logement à un tiers pour des motifs financiers<br />

ou lorsque, suite au départ ou au décès<br />

d’un membre de sa famille, l’appartement<br />

est devenu trop grand pour le locataire<br />

seul. Une vague intention de réintégrer le<br />

logement n’est pas suffisante pour justifier<br />

une sous-location. Le fardeau de la preuve<br />

appartient au locataire, qui doit prouver sa<br />

claire intention de réintégrer son logement<br />

dans un avenir prévisible.<br />

Ainsi, le Tribunal fédéral a considéré que,<br />

dans le cadre d’une résiliation ordinaire<br />

(contrairement à la résiliation anticipée<br />

qui requiert des conditions plus strictes), le<br />

simple fait de ne pas requérir le consentement<br />

préalable du bailleur peut déjà suffire<br />

à anéantir le lien de confiance qui lie le<br />

bailleur au locataire, de telle sorte que le<br />

congé ordinaire n’apparaît pas contraire à<br />

la bonne foi.<br />

Le Tribunal a par ailleurs confirmé son<br />

revirement de jurisprudence en énonçant<br />

clairement que la sous-location devait être<br />

provisoire, à défaut de quoi il était possible<br />

de considérer que le locataire procédait à<br />

une substitution de locataires par la voie<br />

déguisée de la sous-location, comportement<br />

constitutif d’abus de droit.<br />

Nous ne pouvons que saluer cette jurisprudence<br />

qui clarifie de façon bienvenue le but<br />

poursuivi par la sous-location et qui permet<br />

d’éviter qu’elle ne soit utilisée comme un<br />

moyen détourné pour transférer le bail à<br />

un tiers.<br />

immoscope n°111 juin - juillet 2012 25


CrisE fiNANCièrE Et<br />

CoNséQuENCEs sur LE mArChé<br />

immobiLiEr LémANiQuE<br />

31 AoÛt 2012<br />

Cgi CoNsEiLs orgANisE, EN CoLLAborAtioN AVEC LA sECtioN hEC dE LA fACuLté<br />

<strong>dEs</strong> sCiENCEs éCoNomiQuEs Et soCiALEs dE L’uNiVErsité dE gENèVE Et L’iNstitut<br />

d’étu<strong>dEs</strong> immobiLièrEs, LA 7 E JourNéE dE L’éCoNomiE dE LA ProPriété Qui<br />

AurA LiEu LE VENdrEdi 31 AoÛt 2012 dE 8h30 à 12h00 à uNi bAstioNs.<br />

Ce séminaire s’adresse en particulier aux<br />

professionnels et spécialistes de l’immobilier,<br />

avocats, banquiers, fi nanciers, fi duciaires,<br />

assureurs, fonctionnaires, ainsi qu’à toute<br />

personne intéressée par l’économie de la<br />

propriété immobilière.<br />

La manifestation s’orientera autour de<br />

trois conférences, animées par des orateurs<br />

qui font autorité en la matière, qui<br />

traiteront de différents aspects du marché<br />

immobilier et de leur évolution face au<br />

contexte économique diffi cile en relation<br />

avec la crise fi nancière.<br />

La journée s’ouvrira sur un débat d’idées<br />

autour des conséquences de la crise fi nancière<br />

sur le segment de l’immobilier résidentiel<br />

de luxe. Ce débat permettra d’une part,<br />

aux orateurs de présenter leur analyse de<br />

marché de ce type d’objet et, d’autre part,<br />

Plus d’infos et inscription...<br />

donnera à l’auditoire la possibilité de participer<br />

à la discussion, notamment en interrogeant<br />

les orateurs ou en faisant partager<br />

leur propre opinion.<br />

La seconde conférence aura pour objectif<br />

de présenter une analyse des menaces et<br />

risques qui pèsent sur la gestion immobilière<br />

commerciale. Cet exposé permettra de<br />

mieux appréhender le marché actuel relatif<br />

à l’immobilier commercial. Les gestionnaires<br />

et investisseurs seront ensuite ainsi capables<br />

de mieux le cerner.<br />

La dernière conférence s’attachera à<br />

détailler le mécanisme de l’octroi des crédits<br />

immobiliers, notamment son évolution<br />

plus restrictive eu égard aux nouvelles<br />

directives édictées par les organismes de<br />

régulation, afi n de s’adapter aux marchés<br />

monétaire actuels.<br />

Enfi n, la manifestation sera clôturée par une<br />

synthèse qui récapitulera les points forts de la<br />

rencontre et les mettra en exergue afi n d’établir<br />

une prévision du marché.<br />

Le programme complet et le formulaire d’inscription sont disponibles sur www.cgiconseils.ch -<br />

rubrique Cours & séminaires / Journée de l’économie de la propriété.<br />

26<br />

7e 7 journée de<br />

l’économie de la propriété<br />

e journée de<br />

l’économie de la propriété<br />

immoscope n°111 juin - juillet 2012<br />

« La manifestation<br />

s’orientera autour de trois<br />

conférences, animées<br />

par des orateurs qui font<br />

autorité en la matière. »<br />

LEs CoNférENCEs<br />

Modérateur de la manifestation :<br />

M. Charles spierer<br />

Président du conseil de<br />

fondation de l’Institut<br />

d’études immobilières<br />

Quelles conséquences<br />

sur l’immobilier<br />

résidentiel de luxe ?<br />

Débat animé par<br />

M. thierry oppikofer<br />

Journaliste<br />

Avec la participation de<br />

M. thierry barbier-mueller<br />

Administrateur délégué<br />

Société Privée de Gérance<br />

M. Anthony Collé<br />

Directeur<br />

Groupe MK<br />

M. grégory marchand<br />

Directeur des ventes<br />

CGi IMMOBILIER<br />

immobilier commercial :<br />

gestion du risque locataire<br />

M. Pierre Jacquot<br />

Directeur<br />

OROX Asset Management<br />

Nouvelles mesures<br />

dans l’octroi des crédits<br />

immobiliers<br />

M. blaise goetschin<br />

Président de la direction<br />

générale<br />

Banque Cantonale<br />

de Genève (BCGE)


28 AoÛt Et 4 sEPtEmbrE 2012<br />

moduLE dE formAtioN<br />

JuridiQuE i<br />

« CoNCLusioN du<br />

CoNtrAt dE bAiL »<br />

31 AoÛt 2012<br />

sémiNAirE ACAdémiQuE<br />

« JourNéE dE L'éCoNomiE<br />

Et dE LA ProPriété »<br />

4 sEPtEmbrE 2012<br />

sémiNAirE immobiLiEr<br />

« gérANCE »<br />

28 AoÛt Et 4 sEPtEmbrE 2012<br />

moduLE dE formAtioN<br />

JuridiQuE ii<br />

« fiN du CoNtrAt dE bAiL »<br />

20 Et 25 sEPtEmbrE 2012<br />

moduLE dE formAtioN<br />

ComPtAbiLité immobiLièrE<br />

Prise de position<br />

de la Cgi<br />

restriction du<br />

2e pilier : la Cgi<br />

s’y oppose !<br />

Suite au rapport du Conseil fédéral sur le<br />

retrait du 2 e pilier, la Chambre genevoise<br />

immobilière s’est opposée, avec force, aux<br />

mesures tendant à restreindre les possibilités<br />

de retrait anticipé pour l’acquisition du<br />

logement. L’encouragement à la propriété<br />

du logement (EPL) par le biais du retrait<br />

anticipé de son avoir vieillesse est la seule<br />

mesure conséquente pour favoriser l’accession<br />

à la propriété. Considérant que l’acquisition<br />

de son propre logement participe à<br />

la prévoyance vieillesse, il apparaît comme<br />

une protection de qualité pour les retraités.<br />

Au regard du prix élevé de la propriété en<br />

Suisse, l’EPL constitue, pour un très grand<br />

nombre de ménages, l’unique moyen d’investir<br />

dans leur logement.<br />

Plus d’infos...<br />

www.cgionline.ch/Prises de position /<br />

Les actions de la Cgi<br />

Modules de formation<br />

Juridique<br />

CGI Conseils propose cinq modules de formation juridique - de deux fois deux<br />

heures - à toutes les personnes souhaitant se familiariser avec le droit du bail et<br />

de la PPE, ainsi qu’avec le contentieux et la procédure en matière de bail à loyer.<br />

de la conclusion du bail jusqu’à sa résiliation et le départ du locataire, en passant<br />

par la fi xation du loyer et son recouvrement par la voie de l’exécution forcée, les<br />

participants obtiendront dans ce cadre des réponses précises à leurs questions par<br />

le biais de présentations détaillées et de supports de cours complets.<br />

deuxième session 2012 : mardis de 8h30 à 10h30<br />

module i : 28 août et 4 septembre / module ii : 11 et 18 septembre<br />

module iii : 25 septembre et 2 octobre / module iV : 16 et 30 octobre<br />

module V : 6 et 13 novembre<br />

Comptabilité immobilière<br />

Modules de formation<br />

un module de deux fois deux heures permet d’aborder la technique pour tenir<br />

une comptabilité simple en matière de gestion d’un bien immobilier, l’étude<br />

de pièces comptables remises par une agence immobilière dans le cadre de son<br />

mandat de gestion ainsi que les interactions entre la comptabilité et la fi scalité.<br />

deuxième session 2012 : jeudi 20 et mardi 25 septembre de 10h15 à 12h15<br />

Modules de formation<br />

rENsEigNEmENts<br />

www.cgionline.ch<br />

Et iNsCriPtioNs :<br />

IMMOscope<br />

IMMO<br />

Le Le magazine magazine de de l’économie l’économie et et de de la la propriété propriété immobilières<br />

immobilières<br />

de la la Chambre Chambre genevoise genevoise immobilière, immobilière, association association des des propriétaires<br />

propriétaires<br />

N°108 décembre 2011 2011<br />

IMMOscope IMMOscope<br />

Le Le magazine magazine de de l’économie l’économie et et de de la la propriété propriété immobilières<br />

immobilières<br />

de la Chambre Chambre genevoise genevoise immobilière, immobilière, association association des des propriétaires<br />

propriétaires<br />

N°109 février 2012<br />

IMMOscope<br />

Le magazine de l’économie et de la propriété immobilières<br />

de la Chambre genevoise immobilière, association des propriétaires<br />

N°110 avril 2012<br />

Zoom sur uNE régioN dE gENèVE<br />

CArougE CArougE<br />

Zoom Zoom sur sur uNE uNE régioN régioN dE dE gENèVE gENèVE<br />

surVEiLLANCE surVEiLLANCE mutuELLE mutuELLE<br />

<strong>dEs</strong> <strong>dEs</strong> hAbitAtioNs hAbitAtioNs : :<br />

uNE uNE ExCEPtioN ExCEPtioN VAudoisE VAudoisE ?<br />

une seconde chance :<br />

oui à l'épargne-logement<br />

Assemblée générale de la Cgi :<br />

des invités de prestige dans le bâtiment sicli<br />

yves yves Cretegny Cretegny : :<br />

« il faut faut apporter apporter des des solutions solutions innovantes innovantes »<br />

L’usPi genève genève : :<br />

une une marque marque de qualité qualité<br />

Cédule Cédule hypothécaire hypothécaire de de registre registre<br />

et droits droits réels réels immobiliers immobiliers : : dispositions dispositions révisées révisées ! !<br />

isabel isabel girault girault : : la nouvelle nouvelle cheffe cheffe<br />

de l’urbanisme l’urbanisme à genève genève<br />

ACtu Cgi<br />

Nomination du Vice-président<br />

de la Cgi : Cyril Aellen<br />

<strong>QuArtiEr</strong> <strong>dEs</strong> bAiNs<br />

Marié et père de quatre enfants, Cyril Aellen<br />

est avocat et indépendant depuis quatorze<br />

ans. Il est membre du comité de la Chambre<br />

genevoise immobilière et préside la Section<br />

des propriétaires de villa depuis déjà plusieurs<br />

années. Il a été le dernier président du<br />

Parti Libéral Genevois. Membre du Conseil<br />

municipal de la commune de Bernex durant<br />

quelques années, il a été président de la<br />

commission d'urbanisme. Il est sensible à la<br />

cause des propriétaires et passionné des<br />

questions urbanistiques, notamment du<br />

Canton de Genève.<br />

toutes les publications sur :<br />

www.immoscope-ge.ch<br />

immoscope n°111 juin - juillet 2012<br />

27


Ça déménage !<br />

A compter du 1 er juillet, la Chambre<br />

genevoise immobilière se trouvera dans<br />

de nouveaux locaux.<br />

Dès cette date, l’arcade sera ouverte aux<br />

horaires habituels, du lundi au vendredi<br />

de 10h à 12h30 et de 14h à 16h.<br />

Retrouvez-nous à notre nouvelle adresse :<br />

rue de la rôtisserie 4<br />

www.cgionline.ch

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