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<strong>QuArtiEr</strong> <strong>dEs</strong> <strong>EAux</strong>-<strong>ViVEs</strong><br />
« Bien-sûr, la période est particulièrement<br />
difficile, mais ce secteur a toujours été plus<br />
ou moins en péril. » L’éditrice lutte pour faire<br />
face à la baisse de l’euro – « la France est<br />
notre plus grand marché » – en courant les<br />
salons et festivals. « Nous avons développé<br />
la vente de licences et bénéficions de subventions<br />
qui nous sont vitales. » Lorsqu’elle<br />
rentre de ses tours d’Europe, Francine Bouchet<br />
apprécie « le quartier qui n’a pas tellement<br />
changé avec son parc au bout du quai et la<br />
proximité du lac. » Sans oublier de mentionner<br />
l’animation de ses cafés et magasins.<br />
« La pharmacie des Eaux-Vives est extraordinaire<br />
par la qualité de ses prestations. Je<br />
recommande aussi l’Adresse et le Coup de<br />
Girafe à la rue Maunoir pour manger ou<br />
boire un thé, ainsi que le Café de l’Amitié à<br />
l’angle de la rue de Montchoisy, un vrai bistrot<br />
qui compte beaucoup pour les habi-<br />
LALiVE m e ALExANdEr troLLEr, AssoCié<br />
A l’angle de la rue de la Mairie – rue du Nant,<br />
un bâtiment industriel de 1930, devenu par la<br />
suite le garage Peugeot, abrite depuis 2005<br />
une importante étude d’avocats internationale.<br />
Le verre des vitrines a fumé et c’est à<br />
peine si l’on discerne l’inscription LALIVE sur<br />
les grandes verrières où s’exhibaient naguère<br />
les derniers modèles du lion. Le showroom est<br />
devenu a discreet room. Raffiné, sans ostentation.<br />
« Ce bâtiment nous correspond parfaitement<br />
», commente M e Alexander Troller qui<br />
nous fait les honneurs du lieu. « Il a une histoire,<br />
en restant tourné vers l’avenir grâce à<br />
ses récentes transformations. » Fondée en<br />
1994, l’étude spécialisée notamment dans<br />
les contentieux internationaux compte<br />
une centaine de collaborateurs répartis<br />
entre Genève, Zurich et Doha.<br />
« Les locaux ont une certaine<br />
importance pour les avocats,<br />
même si nombre de nos clients demeure à<br />
l’étranger. Lors de la rénovation complète de<br />
l’immeuble et de sa surélévation par les architectes<br />
Sartorio – De Chambrier – Dutheil,<br />
nous nous sommes chargés, en tant que futurs<br />
locataires, de l’aménagement intérieur en<br />
collaboration avec Olivier Brünisholz et<br />
Brigitte Diserens (DVK Architectes). » Les<br />
étages ont été subdivisés en bureaux et<br />
tants du quartier. » Le « local » n’a cependant<br />
rien à faire dans ses choix d’éditrice. « Nous<br />
accueillons des gens qui ont quelque chose<br />
à dire par le dessin et par le texte. Il y en a<br />
de très connus (Blanquet, Azouz Begag),<br />
d’ici (Albertine et Germano Zullo, Wasem,<br />
Corinna Bille) et d’ailleurs (Komako Sakai,<br />
Japon, Eva Janicovszky, Hongrie). Le seul critère<br />
est l’exigence. »<br />
espaces de conférence. « Il a fallu ruser pour<br />
trouver un phasage qui conduise au mieux la<br />
lumière, car il n’y a que deux façades, tout en<br />
garantissant la confidentialité essentielle à la<br />
profession d’avocat. » Dans cet immeuble<br />
protégé, il était également nécessaire de<br />
maintenir les acquis d’époque, notamment<br />
les magnifiques ferronneries (portes d’entrées<br />
massives, rampes d’escaliers) et moulures<br />
Art déco. Une ornementation étrangement<br />
riche mais typique des édifices industriels et<br />
commerciaux genevois de l’entre-deux<br />
guerres. « Ici, le classique dialogue avec le<br />
moderne et l’ancien avec le nouveau. » Un<br />
état d’esprit qui a amené l’étude à se « délocaliser<br />
» aux Eaux-Vives. « C’est un quartier<br />
très vivant et très agréable à vivre la journée,<br />
plus éloigné, il est vrai, du « centre historique »<br />
du monde juridique que la rue de l’Athénée,<br />
notre précédente adresse. Certains repères<br />
changent dans la relation du citoyen à sa ville. »