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LEs boNs gEstEs<br />
Pour PréVENIr LA ProLIFérATIoN<br />
dES MICroPoLLuANTS<br />
par Marc Lalive d’Epinay<br />
« douCEmENt LA dosE ! » C’Est LE mEssAgE déLiVré PAr LEs sErViCEs<br />
CANtoNAux dE L’éNErgiE <strong>dEs</strong> sEPt CANtoNs romANds. iLs VEuLENt à trAVErs<br />
CE sLogAN iNCitEr ChAQuE CitoyEN à LuttEr CoNtrE LEs miCroPoLLuANts.<br />
« Chacun peut agir pour diminuer la quantité de micropolluants.<br />
Les principes à appliquer au quotidien peuvent être résumés en trois<br />
conseils : choisir des produits plus naturels, doser au plus juste, se<br />
passer des substances inutiles », explique Jean-François Jaton,<br />
président de la Conférence romande des responsables de la protection<br />
de l’environnement.<br />
Car une grande partie des substances synthétiques que l’on utilise<br />
au quotidien pour faire sa toilette, la lessive, la vaisselle, ou pour<br />
jardiner, terminent leur course dans les canalisations, et, in fine,<br />
dans les stations d’épuration des eaux usées (Step).<br />
« Une grande partie des substances<br />
synthétiques que l'on utilise<br />
au quotidien terminent leur course<br />
dans les stations d'épuration des eaux<br />
usées, qui ne parviennent pas<br />
à les détruire. »<br />
Sans parler des crèmes solaires, des médicaments ou des contraceptifs<br />
hormonaux. Seulement, les Step ne parviennent pas à les<br />
détruire. « Les micro-organismes présents dans les stations de<br />
retraitement des eaux n’arrivent pas à casser certaines chaînes de<br />
molécules trop compliquées », poursuit Jean-François Jaton. Conséquence<br />
: ces polluants se retrouvent dans l’eau des rivières, dans le<br />
lac Léman, dans les nappes phréatiques.<br />
Et donc dans l’eau potable et dans les poissons que nous consommons.<br />
Les scientifiques ignorent les effets que peut avoir un tel<br />
cocktail de substances synthétiques à long terme, que ce soit sur<br />
les écosystèmes aquatiques ou sur les êtres humains. Mais ils ont<br />
découvert que certains micropolluants perturbent le développement<br />
sexuel et la reproduction des poissons.<br />
Si certains micropolluants ne sont pour l’heure pas interdits ou ne le<br />
seront pas à l’avenir, parce qu’ils font partie intégrante de notre vie,<br />
il est néanmoins possible de se passer d’une grande majorité d’entre<br />
eux ou, au moins, de réduire leur dosage lors de leur utilisation. Choisir<br />
un produit naturel alternatif reste cependant la meilleure solution.