PDF (5 MB) - Jurnalul de Chirurgie
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<strong>Jurnalul</strong> <strong>de</strong> <strong>Chirurgie</strong> (Iaşi), 2013, Vol. 9, Nr. 1<br />
présente du côté droit une côte surnuméraire<br />
<strong>de</strong> petites dimensions, <strong>de</strong> forme triangulaire,<br />
ayant l’aspect d’un appendice costiforme.<br />
Du côté gauche aussi, une petite côte<br />
cervicale, plus réduite que celle du côté<br />
droit, ayant l’aspect d’une hypertrophie <strong>de</strong><br />
l’apophyse transverse.<br />
Fig. 1 Radiographie <strong>de</strong> la colonne cervico-dorsale : la<br />
7-ème vertèbre cervicale présente du côté droit et<br />
gauche une côte surnuméraire <strong>de</strong> petites dimensions<br />
Les troubles nerveux présentés par la<br />
mala<strong>de</strong> pourraient-ils être en relation avec<br />
cette petite côte cervicale Certainement oui.<br />
On sait que, quoique l’existence <strong>de</strong>s<br />
côtes cervicales soit connue <strong>de</strong>puis Galien,<br />
la pathogénie <strong>de</strong> cette affection et surtout du<br />
syndrome dont elle s’accompagne, syndrome<br />
caractérisé par <strong>de</strong>s troubles nerveux,<br />
vasculaires et sympathiques, n’est pas<br />
encore élucidée jusqu’à ce jour.<br />
Les troubles <strong>de</strong>s racines du plexus<br />
brachial, par exemple, qui ont été décrits dès<br />
1855 par Rognetta, peuvent être très grands,<br />
même lorsque les dimensions <strong>de</strong> la côte<br />
cervicale sont très petites (Men<strong>de</strong>l), comme<br />
ce fut dans notre observation. Dans d’autres<br />
cas, <strong>de</strong>s côtes cervicales <strong>de</strong> dimensions<br />
impressionnantes ne produisent aucun<br />
trouble apparent. De l’avis <strong>de</strong>s auteurs qui<br />
ont publié les statistiques les plus<br />
importantes (Borchard, Cruzon, Keen etc.),<br />
les troubles n’apparaissent pas dans tous les<br />
cas où il existe une côte cervicale, le<br />
syndrome nerveux et vasculaire n’a pu être<br />
constaté que dans 5-10% <strong>de</strong>s cas, tout au<br />
plus.<br />
L’affection est d’ailleurs assez<br />
fréquente et peut être rencontrée dans 1,5<br />
jusqu’à 2,5% du total <strong>de</strong>s individus<br />
examines. Dans un tableau publié par<br />
Huriez, sur 2066 individus examinés, on en<br />
trouvé 30 qui présentaient <strong>de</strong>s côtes<br />
cervicales, ce qui constitue un pourcentage<br />
moyen <strong>de</strong> 1,4%. Ce qui est très curieux, c’est<br />
que les femmes sont plus fréquemment<br />
atteintes que les hommes (dans 70-72% <strong>de</strong>s<br />
cas, selon Cruzon, ce sont les femmes qui<br />
sont atteintes). Cela pourrait s’expliquer par<br />
le fait que la région sus-claviculaire étant<br />
beaucoup plus étroite chez la femme que<br />
chez l’homme (à cause <strong>de</strong>s dimensions plus<br />
réduites du thorax et <strong>de</strong> la clavicule), le<br />
plexus brachial et l’artère sont plutôt gênés<br />
chez la femme que chez l’homme;<br />
l’anomalie étant une malformation du type<br />
réversif, nous n’avons aucun motif puissant<br />
<strong>de</strong> croire que la femme soit plus exposée à<br />
ce genre d’anomalies.<br />
Dans presque tous les cas, les troubles<br />
s’observent d’un seul côté, bien que<br />
l’anomalie soit toujours symétrique, mais<br />
elle est plus développée d’un côté.<br />
L’âge où apparaissent les troubles<br />
varie <strong>de</strong> 20 à 40 ans, quoique l’affection<br />
existe dès la naissance. Cette apparition<br />
tardive <strong>de</strong>s troubles les a fait attribuer aussi à<br />
d’autres facteurs favorisants et réflexes,<br />
outre la compression mécanique exercée par<br />
la côte surnuméraire sur le plexus brachial et<br />
l’artère sous-claviculaire.<br />
Les troubles nerveux du côté du plexus<br />
brachial sont les plus fréquents et peuvent être<br />
rencontrés dans 75%, selon Perazzo. Ces<br />
troubles peuvent être dus à une simple<br />
irritation du plexus ou à une compression<br />
exercée sur lui. Les troubles <strong>de</strong> sensibilité au<br />
niveau <strong>de</strong> l’extrémité du membre et <strong>de</strong> l’avantbras,<br />
les douleurs spontanées et provoquées,<br />
les troubles vasomoteurs et les troubles <strong>de</strong><br />
motilité, enfin les troubles trophiques, sont les<br />
plus fréquemment rencontrés, comme ce fut<br />
aussi le cas dans notre observation.