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La petiteville de Djezir comptait, à elleseule, huit madrasas ( Medre.sa Sor. MedresaMlr Evdali, Medresa Serê Meydanê, MedresaBeyraxH, Medresa Mishefa Res, Medresa SerSûre, Medresa Nebi Nùh ), dont la plus impor¬tante groupait, il y a un siècle, quatre centsétudiants et une quarantaine de professeurs,tous payés et nourris par le prince de Botàn.Actuellement, aucune d'entre elles ne subsiste.Amadiyé, dont les souverains se rendirent detout temps célèbres par leurs libéralités enversles gens de science, fut, au Moyen Age, etjusqu'à une période récente, une pépinière delillérateprs, de théologiens et de canonisles( cf. Charafnâme, pp. ,27-28 ). Des cinq écolesqui y existaient ( celles de la Grande Mosquée,de la Nouvelle Mosquée, de Qabliân, d'imâmQâsem, et de Murâd Kliân ), deux seulementrestent encors ouvertes de nos jours: Qabliânet Mui'âd Kliàn. Un seul clieykli enseigne al¬ternativement, dans la première, l'été, et dansla seconde, l'hiver. Ajoutons que la GrandeMosqué disposait d'une bibliothèque de 1000volumies, qui fut incendiée en 1920. Plus heu¬reuse, la niadrasa de Qabliân conserve encoreune collection de 2000 manuscrits, réunie auXVI* siècle par Sullan Husayn, prince de Beh¬dinan. En plein vingtième siècle, les écolestradilonhelles d'Aqr, de Zakhô, et de Deliok,nu Kurdistan irakien, sont encore florissantes.Enfin, un très grand nombre des manuscritsarabes et autres conservés à Mossoul furentcopiés par des scribes kurdes.Il est à noter que, de nos jonrs, la foiceattractive que représentaient les cours localesayant disparu, l'enseignemenl tend à se disperserdans les villages; les maîtres hébergent, moyen¬nant une pension modique, les élèves quiviennent, parfois de fort loin, écouter leursleçons. La plupart des bourgs du Kurdistanirakien renferment des écoles fondées et entre¬tenues par des cheykhs, qui y ])iofessent depère en fils. De même, en Djeziré syrienne,quelques docteurs réputés ont fait de leursvillages respectifs nutant de pelils centres in¬tellectuels, qui attirent des étudiants de lousles coins du pays, et même de l'élranger.Cet éparpillement a d'ailleurs des consé¬quences néfastes. En effet, alors qu'autrefois,les maîtres, groupés dans les centres urbains,étaient amenés à se spécialiser dans telle oulelle aialière, ils sont, aujourd'hui, contraintsdlnculqùer simultanément à leurs auditeursdes notions sur l'ensemble des disciplines trfldilionnellesde l'Islam. Il vn sans dire qu'euxmêmesne les possèdent pas toutes à undegré égal. Le progràninie des cours, fortchargé, comporte d'abord lu lolalile des « douzesciences »( duwazde ilm ): grammaire arabe,logique, les diverses brandies de la rliélorique,exégèse du Coran, hadilh, droit canon,arithmétique, géométrie. Sont enseignés enoutres, des rudiments d'hisloire et de médecine,les classiques kurdes ( suilout Malâyé Djeziriel Ahmadé Kliâni ), 11 y a une cinquantained'années, les élèves étaient leniis, par surcroit,d'étudier certains poèmes persans ( dont le« Pendname » de Altar, et le « Matliiiavi » deDjelâl ed Din Honmi ).Les inétlipdes pédagogiques en usagesont les mêmes au Kurdislan que dans le restede l'Orient: le inailre lit ct coninienle à sesélèves des ouvrages dont ceux-ci s'elforcent deretenir le texte par coeur. Ln plupart desmanuels employés sont en arabe; les explica¬tions se donnenl en kurde. Toutefois, on utiliseaussi des traités rédigés, en kurmandji; nousciterons les plus connus: le « Tcrkib » de MalaAli ( nahou ), le « Tefsira Kurmanci » ( saïf ) le« Nehcol Enani, »

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