Kokou D. ADJALLÉ) - INRS
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Malgré cette prévision prometteuse des chiffres d'affaires des biopesticides, force est de<br />
constater que beaucoup reste à faire dans le cadre de la lutte biologique face aux pesticides<br />
chimiques dont la force, contrairement aux biopesticides, réside dans leur rapidité d'action<br />
insecticide et surtout dans leur faible coût de production. Ainsi, afin de réduire le coût<br />
d'obtention des insecticides microbiens, il est important de trouver un milieu de culture<br />
alternatif. disponible partout et à moindre coût pour produire des biopesticides efficaces et<br />
économiquement accessibles. C'est I'une des problématiques générales de cette étude.<br />
1.2. Gestion des boues d'épuration<br />
La croissance démographique et le développement des activités économiques entraînent non<br />
seulement des besoins en eau de plus en plus croissants mais aussi engendrent d'importantes<br />
pollutions de cette ressource. Par exemple, au Canada, selon des estimations faites en 1999, les<br />
effluents urbains représentaient à eux seuls 14,4 millions de mètres cubes d'eaux usées traitées<br />
par jour par I ll8 municipalités (Environnement Canada, 1999). Ces eaux usées sont traitées<br />
dans des stations d'épuration avant d'être rejetées dans I'environnement (rivières, cours d'eau,<br />
fleuves). Ces traitements qui sont de plus en plus sophistiqués génèrent d'importantes quantités<br />
de boues d'épuration municipale dont la gestion et le traitement représentent des coûts<br />
exorbitants. Par exemple, au Québec, en2002, sur les 218 000 tonnes de boues produites, seules<br />
ll%o ont été valorisées en agriculture alors que 40o ont été enfouies et 45%o incinérées (Recyc-<br />
Québec,2003). D'après MDDEP (2003) cette proportion de boues municipales valorisées (ll%)<br />
est même en régression, étant donné que la quantité de boues valorisées plafonne depuis 1994,<br />
alors que celles générées par les stations d'épuration ne cessent d'augmenter à raison de 20 %o en<br />
8 ans (MDDEP, 2003). L'enfouissement est un moyen simple et peu coûteux, mais la réduction<br />
des sites d'enfouissement, les règlementations et les taxes de plus en plus sévères limitent cette<br />
pratique. Aussi, dans la plupart des décharges, une partie des éléments fertilisants et des produits<br />
toxiques sont parfois entraînés par les eaux superficielles et rejoignent ainsi les nappes<br />
souterraines. Pour ce qui est de I'incinération, elle est onéreuse due à une déshydratation<br />
préalable, à la disposition des cendres et à la dépollution des gaz de combustion. Face à ces<br />
problématiques d'élimination des boues d'épuration, il est important de trouver d'autres moyens<br />
de gestion des boues. C'est ainsi qu'avec les innovations technologiques de valorisation des