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ROBO-LAWYERS! ROBO-LAWYERS! - National

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Law firm opportunities<br />

Are law firms ready to make the teleworking leap? Some<br />

already have. Roderick Barrett, managing partner and frequent<br />

teleworker with Stikeman Elliott LLP in Toronto, says<br />

most lawyers at his firm take advantage of telecommuting on<br />

a regular (not to be confused with scheduled) basis.<br />

At Stikemans, the trend towards working from home began<br />

about five years ago and was made possible by two developments,<br />

says Barrett. The first is a sophisticated computer system<br />

with airtight security that allows lawyers to “be at their desks”<br />

wherever they are — able to access online research, documents,<br />

precedents, knowledge management and financial information.<br />

The second is the fact that most lawyers are now “keyboard adept.”<br />

“Our lawyers who work from home from time to time find<br />

it almost no different than being at work, except that you<br />

can’t get up and wander down the hall to say hi to somebody,”<br />

he says.<br />

Not to be misunderstood, Barrett emphasizes that the office<br />

L’ère du télétravail ?<br />

Les juristes profitent déjà des avantages du travail à distance.<br />

Rien ne laisse toutefois présager une vague de déménagements<br />

de leurs lieux de travail vers leurs domiciles.<br />

an dernier, Bob Fortier, président<br />

L’ d’InnoVisions Canada, une société<br />

de consultants en télétravail et horaires<br />

flexibles, a quitté sa maison de banlieue à<br />

Ottawa et déménagé à Manotick, une communauté<br />

rurale en périphérie de la capitale.<br />

De son bureau à domicile, entouré d’une centaine<br />

de pins majestueux, il travaille avec<br />

des clients et collègues qui vivent sur tous<br />

les continents.<br />

D’ici dix ou vingt ans, prévoit M. Fortier,<br />

des milliers de personnes s’achèteront des<br />

terrains comme le sien dans de « belles<br />

petites villes » parce qu’elles n’auront plus à<br />

faire la navette tous les jours vers un bureau<br />

du centre-ville. Les plus récentes statistiques,<br />

indiquent qu’environ 60 pour cent des<br />

Canadiens ont déjà accès à l’Internet haute<br />

vitesse. « D’ici quelques décennies, tout le<br />

monde y aura accès », prédit-il.<br />

Selon ses estimations, environ 1,5 million<br />

de Canadiens, soit 10 % de la main-d’œuvre<br />

totale, travaillent à distance en moyenne une<br />

ou deux journées par semaine. Selon lui, la<br />

profession juridique s’adapte facilement au<br />

télétravail. « Le travail à distance convient à<br />

tous les genres de travailleurs du savoir —<br />

rédacteurs de rapports, journalistes, chercheurs,<br />

toute personne qui exécute une<br />

grande partie de son travail devant un ordinateur<br />

», affirme-il.<br />

Les employeurs qui appréhendent et résistent<br />

au télétravail — et ils sont nombreux —<br />

accordent une grande importance à la<br />

présence physique et se demandent ce que<br />

les employés peuvent bien faire lorsqu’ils ne<br />

sont pas assis à leur bureau. Ces organisations<br />

vivent toujours à l’époque de la<br />

Révolution industrielle, estime M. Fortier, alors<br />

que nous sommes au début de la « Révolution<br />

de l’information ». Leur gestion de style militaire<br />

et pyramidal fait obstacle aux aspirations<br />

de flexibilité des employés modernes.<br />

Et pourtant les employeurs auraient avantage<br />

à embrasser le télétravail, qui peut<br />

réduire les coûts et améliorer la productivité.<br />

« Le travail à distance, deux ou trois jours par<br />

semaine, augmente généralement la productivité<br />

de 15 à 20 pour cent, dit M. Fortier. Cela<br />

a été démontré à répétition dans de nombreuses<br />

études. »<br />

Certains cabinets juridiques ont fait le<br />

saut. Aux bureaux de Toronto du cabinet<br />

Stikeman Elliott LLP, la plupart des avocats travaillent<br />

à domicile de façon régulière même si<br />

la pratique n’est pas intégrée de façon officielle<br />

à leur horaire. La tendance a débuté il y<br />

a environ cinq ans avec le développement de<br />

systèmes entièrement sécuritaires de travail à<br />

distance et l’amélioration de la compétence<br />

au clavier des avocats. « Nos avocats qui travaillent<br />

à domicile de temps en temps ne<br />

voient presque aucune différence sauf pour la<br />

possibilité, au bureau, d’arpenter les couloirs<br />

pour aller saluer un collègue », commente<br />

Roderick Barrett, associé gestionnaire chez<br />

Stikeman Elliott.<br />

Me Barrett insiste toutefois sur un fait : le<br />

is still home base for all Stikeman lawyers. For example, some<br />

lawyers will leave work early enough to be home for dinner so<br />

they can catch up with their family, and will then make up the<br />

time by working after the kids go to bed.<br />

Stikeman Elliott has no formal policy with regards to telework.<br />

“We tend to shy away from those kinds of policies,”<br />

Barrett says, noting that everyone is “wired 24/7” with their<br />

Blackberrys anyway, and that most lawyers understand if<br />

there’s a meeting, they have to come into the office for it.<br />

The main disadvantage for telecommuting lawyers is “out<br />

of sight, out of mind,” says Barrett. Senior lawyers often look<br />

around for someone to help them, so if you’re not physically<br />

in your office, you can fall off the radar. “There’s no substitute<br />

for face to face.”<br />

Full-time connectivity<br />

Samantha Horn, also a partner at Stikemans in Toronto, says<br />

she telecommutes almost every day when she’s working (she’s<br />

cabinet demeure la principal lieu de travail<br />

pour tous les avocats. Si des avocats partent<br />

plus tôt du bureau, ce n’est pas dans le but<br />

de travailler à distance. Ils veulent passer<br />

plus de temps avec leur famille, et reprennent<br />

le travail à domicile, en soirée, après le dodo<br />

des enfants. « J’essaie d’arriver à temps pour<br />

souper avec mes trois enfants », explique<br />

Samantha Horn, associée chez Stikeman à<br />

Toronto. « En soirée, je fais du travail en ligne,<br />

je mets à jour mes courriels et je me prépare<br />

pour la journée suivante. »<br />

De fait, au sens le plus strict, il ne s’agit<br />

pas de télétravail. Tant Roderick Barrett que<br />

Samantha Horn voient dans le travail à distance<br />

un outil permettant de concilier les exigences du<br />

travail et de la famille. Sans télétravail, elle n’aurait<br />

pas cette journée de plus au chalet, cette<br />

heure ou deux à l’école de sa fille ou le temps<br />

de souper à la maison aussi souvent. Chez<br />

Stikeman, le télétravail ne représente donc pas<br />

un changement de mode de vie ou une transformation<br />

de la culture d’entreprise.<br />

Les avocats et avocates qui pratiquent<br />

seuls peuvent plus facilement intégrer le travail<br />

à domicile dans leur vie professionnelle.<br />

Cindy Lombard exerce le droit familial à domicile,<br />

dans son petit cabinet, depuis huit ans.<br />

Elle a fait ce choix après avoir œuvré au sein<br />

d’un grand cabinet. « Je voulais avoir plus de<br />

contrôle sur le genre de mandat que j’exécutais,<br />

et je voulais réduire la pression découlant<br />

à un cabinet achalandé », dit-elle.<br />

Les grands cabinets devront éventuellement<br />

céder aux exigences de flexibilité et de<br />

mobilité de la nouvelle génération de juristes.<br />

Lorsque cela se produira, l’ère du télétravail<br />

sera vraiment amorcée. En attendant, bien<br />

des avocats devront se contenter d’espérer<br />

en continuant de travailler cinq jours par<br />

semaine au centre-ville. N<br />

— Pierre Allard<br />

38 NATIONAL<br />

OCTOBER · NOVEMBER 2006

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