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UNESCO AND THE ISSUE OF CULTURAL DIVERSITY Review ... - ITI

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exigences et aux préoccupations des Etats membres, ou de déclarations et de<br />

résolutions résultant de négociations au cours desquelles des compromis<br />

sémantiques ont pu être conclus pour dissimuler un conflit sous une<br />

terminologie vague et consensuelle. Cette mise en garde n’invalide pas la<br />

présente analyse ; elle en souligne au contraire l’intérêt et l’importance. Elle met<br />

simplement en lumière la nécessité d’être circonspect dans l’interprétation et<br />

n’exclut pas qu’il soit possible de parvenir à des conclusions différentes de<br />

celles qui viennent d’être formulées dans cette analyse préliminaire.<br />

1. Culture et savoir<br />

L’information, clé de la paix<br />

dans l’Acte constitutif de I’<strong>UNESCO</strong><br />

Au lendemain de la seconde guerre mondiale, les dirigeants politiques<br />

cherchèrent à faire en sorte que l’histoire ne puisse pas se répéter. Les<br />

critiques de l’idéalisme et de l’impuissance de la Société des Nations eurent un<br />

impact direct sur la façon dont l’Organisation des Nations Unies fut conçue et<br />

établie. Les rédacteurs de la Charte des Nations Unies instaurèrent, par<br />

l’intermédiaire du Conseil de sécurité, un recours institutionnel plus concret à<br />

des sanctions et à des mesures de coercition que ce qui existait dans<br />

l’ancienne SDN, mais sans négliger pour autant le rôle et l’importance des<br />

idées, comme en témoigne le mandat de I’<strong>UNESCO</strong>. La phrase célèbre qui<br />

commence par “les guerres prenant naissance dans l’esprit des hommes”<br />

impliquait une approche de la prévention des conflits axée sur le savoir<br />

considéré comme la clé de la compréhension et de la paix. L’ignorance<br />

apparaissait comme la cause sous-jacente du soupçon, de la méfiance et de la<br />

guerre entre les “peuples”. La clé des relations pacifiques résidait donc dans la<br />

défense de “la solidarité intellectuelle et morale de l’humanité” grâce aux efforts<br />

de I’<strong>UNESCO</strong>. La foi optimiste dans l’automatisme de la formule “savoir -+<br />

compréhension + paix” fut facilitée par le nombre relativement faible des<br />

délégués à la Conférence en vue de la création d’une organisation pour<br />

l’éducation et la culture (18 gouvernements étaient représentés à la première<br />

Conférence de Londres et 44 à la Conférence de novembre 1945) et par les<br />

idées qui leur étaient communes et que l’horreur de la guerre récente rendait<br />

d’autant plus urgentes.<br />

Le but de l’Organisation qu’ils créèrent fut donc “d’atteindre graduellement,<br />

par la coopération des nations du monde dans les domaines de l’éducation, de<br />

la science et de la culture, les buts de paix internationale et de prospérité<br />

commune de l’humanité”. L’accent était mis sur le maintien, l’accroissement et<br />

la diffusion du savoir (art, monuments, livres, science et histoire) et de<br />

l’information. L’extension de la “culture” impliquait un accès plus large à cette<br />

base générale de savoir au moyen de l’éducation populaire ; le mot “culture”<br />

renvoyait à l’information historique et à la production artistique, qui n’étaient pas<br />

encore explicitement considérées comme une expérience particulariste ayant<br />

un contenu spécifique formateur d’identité. La culture en tant que telle n’était<br />

pas encore politisée.<br />

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