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L, Yu-Sion: Fantasmes et réalités du sentiment d’insécurité à Saint-Denis de La Réunion<br />
<br />
des commerçants estiment que leur magasin est situé dans une zone calme, et %<br />
dans un périmètre épargné par la délinquance. Il demeure tout de même un quart<br />
d’entre-eux qui se disent être établis dans une zone dangereuse (Tableau ).<br />
Les acteurs économiques ne pensent pas que, dans l’exercice de leurs activités, leur<br />
magasin soit la cible des voleurs (%); cependant % affirment le contraire (Tableau<br />
). Par ailleurs, la majorité d’entre-eux n’ont pas investi du matériel pour améliorer<br />
la sécurité de leur magasin (.%); seuls un peu plus du quart (.%) ont pris des<br />
précautions (Tableau ) en installant respectivement, soit une grille métallique à la<br />
sortie de leur magasin (%), soit une alarme (%), soit une caméra (%), ou encore<br />
un bouton-pression d’alarme (%) à l’intérieur de leur commerce. Peu nombreux<br />
sont ceux qui pratiquent l’encaissement par carte bancaire, la double-caisse ou encore<br />
font poster des vigiles à l’entrée de leur magasin (Tableau ). Selon un employé: « Le<br />
système de double-caisse est parfois pratiqué: le patron passe deux ou trois fois par jour pour<br />
enlever la recette. Certains commerçants travaillent avec la carte bancaire comme mode de<br />
paiement qui est plus sûre, d’autres ont réaménagé la disposition de leur magasin pour éviter les<br />
vols, de sorte qu’il n’y ait plus qu’une seule ouverture afin de pouvoir mieux contrôler les sorties,<br />
ou bien que la place de la caisse a été changée pour qu’elle soit située dans un endroit loin de la<br />
sortie du magasin ».<br />
Les commerçants (.%) réclament avant tout des moyens humains pour améliorer<br />
la sécurité en Centre-ville les samedis et les jours de fêtes (Tableau ), ils préconisent<br />
notamment le renforcement des dispositifs répressifs: patrouilles à pied, en<br />
voiture ou en moto, présence de policiers en civil, etc. (Tableau ). « Je pense qu’une<br />
présence policière plus conséquente est plus dissuasive… Lorsqu’il y a deux policiers qui sont<br />
postés devant, je suis heureuse… Je dis qu’il faudrait plus de passages de policiers… ». Lorsque<br />
l’on évoque les problèmes d’insécurité, les propos les plus courants se rapportent aux<br />
agressions physiques ou verbales, aux vols, chapardages ou cambriolages. « Il y a trois<br />
ans, j’ai reçu un pschitt de gaz lacrymogène qui a provoqué une conjonctivite… qui m’a obligé<br />
d’arrêter cinq jours de travail. Je me suis fait aspergée de gaz lacrymogène par quelqu’un qui<br />
a voulu voler trois paires de chaussures. Mon vendeur était, à ce moment-là, aux toilettes. Le<br />
voleur a attendu que je sois toute seule pour agir dans mon magasin… Non, c’est dramatique, je<br />
dirais… ».<br />
L’analyse des premières données statistiques recueillies dans notre questionnaire<br />
fait apparaître des contradictions dans le discours des acteurs économiques.<br />
D’une part, ils déclarent que les actes de délinquance connaissent une augmentation<br />
depuis ces dernières années, redoutent une éventuelle agression dans les rues du<br />
Centre-ville notamment après heures. D’autre part, dans leur ensemble, ils n’ont<br />
pas jusqu’ici subi d’actes de violence, ni éprouvé le besoin d’éviter certaines rues du<br />
Centre-ville le soir après la cessation de leurs activités journalières. Au contraire, ils<br />
reconnaissent que leur magasin est situé dans une zone calme ou épargnée par la délinquance,<br />
et que leur établissement ne représente pas particulièrement une cible pour<br />
les voleurs. En outre, la majorité d’entre-eux n’éprouvent guère la nécessité d’investir