February 23, 2009 - Tridentnews.ca

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SPECIAL REPORT: AFGHANISTAN
TRIDENT, FEBRUARY 23, 2009
L’expert en NEM de
la Marine se remémore
un incident stupéfiant
Navy diver CPO2 Charlie Savard recently returned from seven months in Afghanistan.
Navy EOD expert recalls
astonishing incident
By Darlene Blakeley
Maple Leaf
e just want to help.” These words,
“Wfrom Navy clearance diver CPO2
Charlie Savard, neatly sum up the attitude of
many sailors deployed to the dusty plains
and mountains of Afghanistan. A long way
from their normal sea-based environment,
they nonetheless work alongside members
of the Army and Air Force to ensure that
Canada’s objectives are being met in that
war torn country.
And, like their counterparts, they have stories
to tell.
CPO2 Savard, an explosives ordnance disposal
(EOD) expert from Fleet Diving Unit
(Pacific), recently returned from more than
seven months in Afghanistan. Although originally
sent over with 1 Combat Engineer Regiment
from Edmonton, he was immediately
seconded to ISAF’s Counter-Improvised
Explosive Device (IED) Team in Regional
Command South. As a highly skilled postblast
investigator, he then joined the Counter
Explosives Exploitation Cell where he
worked in a Kandahar lab dealing with blast
evidence following incidents.
The talents of CPO2 Savard, a 24-year veteran
with the Navy, were in high demand and
he worked alongside other experts in the EOD
field from countries such as Australia, Britain
and the US in both Kandahar and Helmand
Province. “Most of the guys had at least 17 or
18 years experience and we meshed together
nicely,” he said.
Midway through his tour, CPO2 Savard
was tasked to go with an American EOD team
to a forward-operating base in Helmand
Province. While there, they were asked to
accompany a convoy to a smaller base nearby
that had been under siege for 30 days and
had run out of rations. During the pre-operation
briefing, they were told that IEDs were
common along the only route they could follow
to get to the base.
“This looks like a bad B movie,” quipped
one of CPO2 Savard’s colleagues. “We’re
being forced down a channel into a certain
area.”
His words turned out to be prophetic. The
convoy successfully reached the base with
much-needed rations and supplies, but the
return journey proved to be the stuff of stories
told to grandchildren in later years.
“We received word just before we left the
base that insurgents were mad because they
had missed the convoy going in,” said CPO2
Savard. Although they were well prepared, it
was still startling when the convoy came
under attack.
CPO2 Savard was riding in a light armoured
vehicle with a driver, an EOD colleague and
two young British soldiers. The soldiers, acting
as sentries, were standing up in the hatch
of the vehicle when the detonations started
going off.
“One of the soldiers started to return fire and
I was burned by the brass casings falling in my
lap as I sat in the back seat,” says CPO2 Savard.
All of a sudden something skinned the shoulder
of the first soldier, bounced off the helmet
of the second soldier and landed in the road
beside them where it exploded. Eye witnesses
later told them it was a rocket-propelled
grenade (RPG), capable of travelling up to 294
metres per second.
After quickly performing first aid on the soldier
with the shoulder wound, CPO2 Savard
checked the helmet of the other solider and
found an oval mark and crack where the RPG
had hit. In typical battlefield humour, the main
concern arose when the soldier with the
wound realized that as the RPG skinned his
shoulder, it effectively removed a tattoo for
which he had recently paid 75 pounds.
“Except for the tattoo,” laughed CPO2
Savard, “we walked out of there lucky.”
Now back in Canada, CPO2 Savard tells the
story to shed light on the work of Navy clearance
divers in Afghanistan. “We are highly
trained to do this kind of work—we can do any
type of land or sea ordnance disposal all over
the world.”
But the main reason “It feels good to be
helping our guys over there,” he said.
PM2 Savard a découvert une marque ovale et une fêlure à
l’endroit où la GPF avait percuté.
Par Darlene Blakeley
La Feuille d’érable
ous voulons simple-
aider » Ces «Nment
mots du Premier maître de
2e classe Charlie Savard,
un plongeur-démineur de la
Marine, résument parfaitement
l’attitude de nombreux
marins déployés dans les
plaines et les montagnes poussiéreuses
d’Afghanistan. Loin
de leur environnement maritime
habituel, ils travaillent
néanmoins avec des membres
de l’Armée de terre et de la
Force aérienne en vue d’assurer
l’atteinte des objectifs du
Canada dans ce pays déchiré
par la guerre.
Comme leurs homologues,
ils ont des histoires à raconter.
Le Pm 2 Savard, expert en
neutralisation des explosifs et
munitions (NEM) de l’Unité
de plongée de la Flotte (Pacifique),
est récemment de
retour au Canada après une
mission de plus de sept mois
en Afghanistan. Initialement
déployé au sein du 1er Régiment
du génie d’Edmonton, le
Pm 2 Savard a été immédiatement
réaffecté dans l’équipe
de protection contre les dispositifs
explosifs de circonstance
(IED) de la FIAS, au sein
du Commandement régional
(Sud). Enquêteur post-explosion
hautement qualifié, il a
intégré alors la cellule de lutte
contre l’exploitation d’explosifs
où il a travaillé dans un
laboratoire de Kandahar, en
assurant le traitement des
preuves d’explosion à la suite
des incidents.
Le Pm 2 Savard, qui compte
24 ans dans la Marine, et
dont les talents sont très en
demande, a travaillé dans
les provinces de Kandahar
et d’Helmand avec d’autres
experts en NEM originaires
d’autres pays comme l’Australie,
la Grande-Bretagne et
les États-Unis. « La plupart
des mes collègues avaient au
moins 17 ou 18 ans d’expérience
et la collaboration était
harmonieuse », dit-il.
À mi-parcours de sa période
de service, le Pm 2
Savard a été chargé de se rendre
avec une équipe américaine
de NEM dans une base
d’opérations avancées, située
dans la province d’Helmand.
Durant la séance d’information
préopérationnelle, on
leur avait dit que les dispositifs
explosifs de circonstance
(IED) étaient courants le long
de la seule route qu’ils pouvaient
emprunter pour se rendre
à la base.
« Ça a l’air d’un mauvais
film de série B. On nous
oblige à nous diriger dans
une certaine zone », dit avec
esprit l’un des collègues du
Pm 2 Savard.
Ses mots se sont révélés
prophétiques. Le convoi est
parvenu à se rendre à la
base avec les vivres et les
fournitures essentielles, mais
le voyage de retour a pris les
allures de récits qu’on raconte
plus tard à ses petitsenfants
».
« Peu avant notre départ de
la base, on nous avait averti
que les insurgés étaient en
colère, parce qu’ils avaient
manqué le convoi lorsque
celui-ci se rendait à la base »,
dit le Pm 2 Savard. Même
s’ils étaient bien préparés,
les membres du convoi ont
été tout de même surpris
lorsqu’ils ont été attaqués.
Le Pm 2 Savard était à bord
d’un véhicule blindé léger en
compagnie du conducteur, un
collègue de l’équipe de NEM,
ainsi que deux jeunes soldats
britanniques. Ces derniers, en
sentinelle, étaient debout dans
la trappe du véhicule lorsque
les détonations ont commencé
à retentir.
« L’un des soldats a commencé
à riposter, et j’étais
brûlé par les douilles fumantes
qui me tombaient sur les
jambes, puisque j’étais assis
sur le siège arrière », dit
le Pm 2 Savard. Soudain,
quelque chose écorcha l’épaule
du premier soldat, ricocha
sur le casque du second
soldat et tomba sur la route,
à côté d’eux, avant d’exploser.
Des témoins leur ont dit
plus tard qu’il s’agissait
d’une grenade propulsée par
fusée (GPF) pouvant parcourir
une distance de 294
mètres par seconde.
Après avoir prodigué rapidement
les premiers soins au
soldat blessé à l’épaule, le
Pm 2 Savard a vérifié le
casque de l’autre soldat, et a
découvert une marque ovale
et une fêlure à l’endroit où la
GPF avait percuté. Humour
classique de champ de bataille
: le soldat blessé à l’épaule
était très préoccupé lorsqu’il
s’est aperçu que la GPF
lui avait également ôté le
tatouage, qui lui avait récemment
coûté 75 £.
« À l’exception du tatouage,
nous nous en sommes sortis
indemnes », dit en souriant le
Pm 2 Savard.
De retour maintenant au
Canada, le Pm 2 Savard raconte
cette histoire afin d’attirer
l’attention sur le travail que
les plongeurs-démineurs de
la Marine accomplissent en
Afghanistan. « Nous sommes
hautement formés pour exécuter
ce genre de travail
– nous pouvons effectuer
toutes sortes de déminage à
terre ou en mer partout dans
le monde. »
Mais la principale raison «
Ça fait du bien d’aider nos
amis là-bas », explique-il.