La

ASSOCIATIONDESMARCHES FOLKLORIQUESDEL'ENTRE-SAMBREET9MEUSEtoujours le faire. On aurait dû fairececi, on aurait dû prévoir cela. Maisle poids de la tradition avait eu raisonde l'entendement. Ah la tradition! On a quand même marchécette année-là, après le drame, sansdécharge et sans musique et cela adonné lieu à de sévères critiquesd'ailleurs. Finalement, le mercredi,les Marcheurs en grande tenue ontenterré ma soeur. Je ne sais mêmepas si une délégation s'est rendue àl'enterrement de l’autre disparu. Etpuis, on a tourné pudiquement oupar faiblesse cette page de l'histoiredu village. Pendant 25 ans, on a faitcomme s'il ne s'était jamais rienpassé. Ce n'est qu'en 1993, que MonsieurAbel Blampain, mon prédécesseurà la tête du comité a rouverttimidement le livre de l'histoire etqu'il a fait déposer une gerbe aucimetière sur la tombe de ma soeur.Je lui en suis gré comme je suis gré àmon comité et à mon corps d'officequi ont accepté de commémorer le30 e anniversaire de cette disparitiontragique.Personne n'a le don de ressusciterAnne-Marie. Non personne ne nouspermettra à nouveau de sentir sonparfum, sa chaleur mais l'honorerchaque année, elle qui a donné savie pour la Marche, c'est un petitpeu la faire revivre. J'espère quecomme l'administration communales'y est engagée par le voix de MonsieurClément Lorge, un jour unparc portant son nom verra le jour.Je pense que le village lui doit biencela.Les malheurs d'Anne-marie et de sescompagnons nous conduisentcependant à nous poser quelquesquestions - je ne reviendrai pas surles différentes informations qui ontfait l'objet d'un toutes-boîtes dans levillage et ailleurs - mais je veuxmettre l'accent sur l'utilisation de lapoudre noire et les manipulationsdes fusils. Chaque année, la saisondes Marches folkloriques nousamène son lot de blessés : poucearraché, brûlures au visage ou auxmains, etc... L'IMTR de Loverval,centre des grands brûlés en la personnede Jean-Nicolas Bol que jeremercie ici, a bien voulu mettre ànotre disposition quelques panneauxsur le traitements des brûlés.Je pense sincèrement qu'en ce jourde commémoration de la tragédie de1968, pareille exposition avait pleinementsa place. Je vous invite à laregarder si ce n'est déjà fait.Enfin, je me tournerai vers les responsablesdes Marches pour leurdire que l'investiture des officiersdans les corps d'office est, dans lemonde de plus en plus complexequ'est le nôtre, une lourde responsabilitéet que prendre la charge d'officierrelève quasi du professionnalisme.Mais, et c'est là que je souhaitemettre l'accent encore faut-il que lesofficiers soient correctement informésdes risques et des responsabilitésqu'ils encourent. Je n'ai pas étéinformé des risques que la poudrepouvait avoir en 1968 et pour toutdire, je n'étais même pas capitainedes grenadiers lors du passage desplaces de cette année-là. Ce n'estqu'ultérieurement à la suite d'unremaniement du corps d'office que(suite page 11)