La

ASSOCIATIONDESMARCHES FOLKLORIQUESDEL'ENTRE-SAMBREET11MEUSE30 e ANNIVERSAIRE DUDRAME DE THY-LE-CHATEAUMonsieur Thilly Jacob, étant devenuadjudant, est venu me demanderétant deuxième major à cheval deglisser comme capitaine des grenadiers.Par la suite, quand la poudre aété apportée chez moi, personne nem'a dit les conditions dans lesquellesje devais travailler hormisqu'il fallait prendre un verre à gouttecomme mesure et un cornet defrite comme contenant. N'étant pasun grenadier mais un sapeur, desexplications, un encadrementauraient été les bienvenus. Ma vie aété gâchée - pour l'anecdote, je suisresté des années sans pouvoir mangerdu filet américain - le dernierrepas en commun avec ma soeur etmes amis. Oui, je pense que les passagesde place ne devraient pas serésumer à une simple manifestationfolklorique. Les enjeux sont tropgrands. Je pense également que lesofficiers responsables des fusilsdevraient avoir une certaine expériencedes armes et une certaineexpérience de la Marche avec desarmes ; que la réglementation avecla poudre leur soit donnée et rappeléechaque fois. Il est inconcevableque toute personne de plus de 16ans puisse obtenir en vrac deux kilosde poudre et que durant la saisondes Marches, les autorités n'encadrentpas mieux ces dépôts occasionnels.Pour moi, la loi du 28 mai1956 sur les explosifs et son arrêtéd'exécution du 23 septembre 1958 nerépondent pas à la réalité du terrainet ils devraient impérativement êtrerevus en concertation avec les Marcheurs.Un Marcheur est aussi unêtre responsable contrairement à ceque l'on peut croire et lui aussicomme aujourd'hui peut s'essayer àmettre en œuvre des campagnes deprévention. C'est d'ailleurs une premièreque celle d'aujourd'hui etnous espérons un jour organiser uncolloque avec tous les décideurs surce sujet ici à Thy-le-Château.En terminant, je me tournerai versles Marcheurs pour leur dire que cen'est pas en chargeant un fusil dedeux voire plusieurs charges quel'on prouve sa virilité. La virilité,cela se situe à un autre niveau et cen'est certainement pas en se mettanten danger soi-même ou les autresque l'on fait acte de courage. L'hommevrai, l'homme authentique, c'estcelui qui connaît ses limites, c'estcelui qui décide de ne plus tirerquand il a trop bu, c'est celui quirefuse de se laisser entraîner par sesamis - mais le sont-ils, à ce momentlàà tirer la dernière charge. Oui, ladernière parce que le canon explose.Aux termes de cette longue allocution,je formule le vœu que cettemanifestation ait atteint son but autravers de la mémoire de ma petitesœur : avoir fait œuvre de préventionet que nous puissions termineren disant plus jamais cela.Je vous remercie pour votre attention.❏(Allocution prononcée le samedi 4 juillet1998 lors de la Marche commémorativeà Thy-le-Château).Dimanche 20 septembre 1998 :6 e CONCENTRATIONDES ZOUAVES A FLORENNES