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ASSOCIATIONDESMARCHES FOLKLORIQUESDEL'ENTRE-SAMBREET7MEUSEUne nouvelle Marchepour la Saint-Feuillen :« Tambourï »VICTOR DELACROIXIl y a sept ans, lors de la Saint-Feuillen 1991, la batterie de laMarche Saint-Jean de Mettet exécutaitpour la première fois une nouvelleMarche dénommée «Pla Pirou».Cette année, les frères Delacroixremettent cela mais cette fois c'estJean-Luc, le fifre, qui en est l'instigateur.Il composa la partie musicale etnous y avons ensemble ajouté lescoups de tambour adéquats. Pour lapetite histoire, sachez que cetteMarche fut déjà proposée à la batteriede la Saint-Jean en 1996. Toutefoisla deuxième reprise ayant ététrouvée trop «brouillon», elle futremise au tiroir pour n’en ressortirqu’un samedi de juillet 1998. Onrévisa alors les coups de tambour eten moins de temps qu'il n’en fautpour le dire, les notes y furent rapidementadaptées.« Tambourï » est une Marche pleineet tout à fait classique dans sa composition(32 mesures, 2 reprises de 8mesures que l'on joue 2 fois). Ellepourra s'inscrire à la suite de «Gerpinnes»,«FlaFla», «Céleri». Elle acomme particularité de comporterun solo de tambour (hé oui ! pourquoipas ?) et a été écrite avec lafinale sur le pied droit. « Tambourï»sera exécutée pour la première foisen Marche à la Saint-Feuillen àFosses par la batterie de la MarcheSaint-Jean.<strong>La</strong> partition complète de «Tambourï»paraîtra dans le prochain bulletindes Marcheurs afin de mieux la faireconnaître à l'ensemble des fifres ettambours de notre belle Entre-Sambre-et-Meuse.En attendant, rendez-vous ledimanche 27 septembre prochain.❏Mettet :Tour de l’Entité 1998VICTOR DELACROIXLe 2 e Tour de l'Entité aura lieucette année le samedi 3 octobreprochain.En effet, la Marche Saint-Jean deMettet cède le flambeau à la MarcheSaint- Gérard de Stave qui organiseral'édition 98.Le Tour partira de Stave à 6 heuresdu matin, le déjeuner aura lieu àBiesme vers 8 heures 45, le dîner àBossière Saint-Gérard vers 13 heures30 et la rentrée des troupes se fera àStave vers 22 heures 30.Ce périple long de plus de 44 kilomètressera effectué comme l'an dernierpar les Marcheurs des différentesCompagnies du GrandMettet.Pour les participants à la Saint-Feuillen de Fosses-la-Ville, nuldoute que cette sortie septennaleservira d'entraînement en vue dusamedi suivant.Pour rappel, les Marcheurs désirantparticiper au Tour de l'Entitédevront obligatoirement être inscritspar une des Compagnies de l'Entité.Bonne Marche à tous !❏
8ASSOCIATIONDESMARCHES FOLKLORIQUESDEL'ENTRE-SAMBREETMEUSE30 e anniversairedu dramede Thy-le-ChâteauD RJACQUES GANTYAu nom du comité et du corpsd'offıce de la Marche SS.Pierre et Paul de Thy-le-Château,je suis très heureux de vousaccueillir aujourd'hui en cetteMarche commémorative des disparusde 1968 et je vous remercied'avoir répondu si massivement ànotre appel.Je remercie également les délégationsdes Marches de Vitrival, Walcourt,Chastrès, Beignée, Acoz, Pry,Cerfontaine, Boussu, Virelles, Coursur-Heure,Ragnies, Somzée, Fraire,Châtelet, Boussu-lez-Walcourt.En juin 1968, nous étions trois adolescentsde 17 et 16 ans et une petitefille de 8 ans, tous orphelins de mèrece qui nous avait d'ailleurs rapprochés.Comme on nous l'avait demandé,nous nous sommes attelés à préparerla poudre à destination desMarcheurs qui sortaient le lendemain,jour de SS. Pierre et Paul.Nous nous sommes mis à la tâcheun peu comme un épicier qui metdu sucre en sachet. Autant faire celapuisque personne ne savait le faire,étant retenu par ses obligations, lesuns par la préparation de la SS. Pierreet Paul, les autres par la participationà l'enterrement d'un adolescentdu village. Et puis, il faisait maussade.Le temps était incertain mais il sedégageait un peu tout comme cettesemaine d'ailleurs. Anne-Marie participaità l'opération de mise ensachet avec un petit verre à goutte,elle puisait dans la poudre en vrac etla versait dans un cornet à frites. Iln'y avait rien à dire, tout allait bienet d'ailleurs si cela avait été dangereux,les grands auraient été là. Maisil n'y avait personne. A part, legrand frère encore mineur, les autresne connaissaient rien à la Marche.Début d'après-midi, il restait encorequelques charges à faire. Au loin, onentendait déjà quelques bruits detambours. Le corps d'offıce allaitbientôt sortir. Une cigarette quitombe dans une pièce voisine, desscories de poudre amenées par lessouliers lors des différentes manipulations,soudain, ce fut l'apocalypse.Une détonation assourdissante libérant6000° degrés en quelquesminutes.Je me souviens de la maison quivacille, des pavements qui sautentdu sol, des cris, de la fumée, de mesamis brûlés à mort à qui on arrachaitdes lambeaux de vêtements et dechair consumée dont s'échappait dela fumée. Je me souviens aussi dema soeur, complètement brûléeextirpée par mon père de la piècecomplètement ravagée. Oui, je mesouviens de cette petite fille blondequi n'était plus qu'une statue d'albâtrenoire, quasi sans vie. Je mesouviens aussi de Madame AliceBeaumont me réconfortant. Je mesouviens de ces vies brisées : deuxmorts, un blessé grave et biend'autres vies cassées à jamais.<strong>La</strong> justice établira des responsabilitésultérieurement comme elle sait
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