Partenaires associés(1)Université de Reims Champagne-Ardenne (URCA), URVVC-SE EA 2069, Laboratoire de Stress,Défenses et Reproduction des Plantes, UFR Sciences Exactes et Naturelles. Moulin de laHousse, BP 1039, 51687 Reims Cedex 2, France. - C. Clément, M. Magnin-Robert, A.Spagnolo.,P. Letousey.(2)Université de Haute Alsace (UHA), Laboratoire Vigne Biotechnologie et Environnement EA3391, UFR Pluridisciplinaire Enseignement Professionnalisant Supérieur, 33 rue du Herrlisheim,68008 Colmar, France. – C. Bertsch, M. Ramírez-Suero, J. Chong, S. Farine, F. Mazet.(3)Institut Français de la Vigne et du Vin (IFV), Pôle Rhône-Méditerranée, France, Domaine deDonadille, 30230 Rodilhan, France. – P. Larignon.(4)Institut Français de la Vigne et du Vin, Pôle Alsace, France, 68000 Colmar, France. – P. Kunztmann.(5)Université de Fribourg, Département de Biologie, Unité Plantes, 3 rue Albert Gockel, 1700Fribourg, Suisse – E. Abou-Mansour.(6)Institut Supérieur d’Agronomie (ISA), Tapada da Ajuda, 1349-017 Lisbonne, Portugal.- C. Rego.(7)Moët & Chandon, 6 rue croix de Busy, 51200 Epernay. - L. Mercier.12Colloque Maladies du bois - 9 décembre 2011
Recherche de gènes marqueurs potentiels de la tolérancede la vigne à Eutypa lataGOMES EricUMR1287 INRA/Université de Bordeaux/ENITAB Ecophysiologie et Génomique Fonctionnellede la Vigne, Institut des Sciences de la Vigne et du Vin, 210 Chemin de Leysotte- 33140 Villenave d’Ornoneric.gomes@bordeaux.inra.frActuellement, l’impact des maladies du bois en France est considéré comme suffisammentdommageable pour menacer la pérennité du patrimoine viticole. Toutes les régions ne sontpas touchées avec la même intensité, mais le nombre de ceps improductifs atteint 10 % dansles vignobles suivis au sein de l’observatoire National des maladies du bois. L’eutypiose, dueau champignon Eutypa lata, contribue de façon significative aux dégâts dus aux maladies dubois, pour lesquelles il n’existe actuellement aucune solution curative phytosanitaire. Une desstratégies possible de lutte passe par la sélection de cépages ou de clones plus tolérants auxagents responsables de ces pathologies. Une telle sélection nécessite de déterminer des critèressimples et pertinents, liés aux réponses physiologiques et moléculaires de la plante àl’infection, et reliés à la tolérance aux champignons impliqués dans le dépérissement du boisde la vigne. Pour cela, il est nécessaire de mieux comprendre les réponses physiologiques etmoléculaires de la vigne à l‘infection par E. lata.En effet, lors de la rencontre entre une plante et un agent pathogène, l’interaction peut conduireau développement d’une maladie (apparition de symptôme et de dégâts) ou au contraire à dela tolérance (absence de symptômes visibles malgré le développement du pathogène), voire àune résistance (absence de développement du pathogène). L’issue de l’interaction dépend pourune part importante des génotypes respectifs des deux protagonistes, autrement dit de l’informationportée par l’ensemble de leurs gènes. Elle repose chez la plante sur une réponse moléculaireglobale, qui affecte le niveau d’expression de nombreux gènes, qui se traduiront parla mise en place ou non, de réponses de défense adaptées. Le séquençage complet du génomede la vigne par Jaillon et collaborateurs en 2007 permet maintenant d’effectuer chez la vignedes analyses transcriptomiques globales, c’est-à-dire d’étudier les variations d’expression del’ensemble des 30 000 gènes présents chez la vigne, sans aucun à priori, et de comparer laréponse de différents génotypes (cépages) réputés sensibles ou tolérants à l’eutypiose. Deuxprojets basés sur ce type d’approche et visant à mieux comprendre l’interaction E. lata/vignesont actuellement en cours.Le premier projet (2010-2012), cofinancé par le programme CASDAR du ministère de l’Agricultureet la Fondation Jean Poupelain, a pour but de comparer les réponses transcriptomiquesglobales au niveau du bois chez trois cépages, en réponse à E. lata ; ainsi que les réponses physiologiquesau niveau des feuilles (contenus en pigments, activités photosynthétiques), là ou semanifeste l’effet des toxines produite par le champignon. Les cépages choisis sont le Merlot,tolérant à l’eutypiose, et deux cépages sensibles : le Cabernet-Sauvignon et l’Ugni blanc. Leprojet est découpé en 4 actions : (1) l’optimisation d’un système de production de boutures végétativeshomogènes, saines ou inoculées par E. lata ; (2) l’étude des réponses physiologiquesdes feuilles à l’inoculation des boutures au niveau du bois ; (3) l’étude comparée des réponsesmoléculaires globales au niveau du bois de boutures saines et inoculées et (4) l’étude de l’expressiond’un nombre réduit de gènes identifiés lors de l’action 3 dans le bois de bouturesinoculées par des Botryospaeriaceae impliqués dans le syndrome de l’ESCA.A mi-parcours du projet, les résultats obtenus sont les suivants. L’optimisation du protocole deproduction et d’inoculation des boutures en année 1 du projet à permis de générer un nombreimportant de boutures (900 par cépage) dont la moitié a été inoculée par E. lata. L’analyse dela progression des nécroses du bois a permis de valider l’homogénéité des inoculations et deColloque Maladies du bois - 9 décembre 2011 13